Catégorie: Affaires
A Nanterre, une décision « au nom du principe de précaution »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
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Speedy et Continental regonflés à bloc.
Les deux firmes avaient été mises en cause, à Strasbourg, dans une affaire de pneus qui semblaient avoir un défaut de fabrication. Blanchis par une contre-expertise, le fabricant et le spécialiste de la réparation rapide ont engagé la riposte. [...] « La justice a détruit en quelques minutes des années d'efforts », commente Me Philippe Lebray, avocat de Speedy. « Elle a attenté à la réputation des deux marques. Or la notoriété d'une marque est son élément le plus fort et aussi le plus fragile ». [...] « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question. Le pneu du futur permettra ainsi de rouler assez longtemps, même à plat. Et les tableaux de bord signaleront cette anomalie... Si ces dispositifs existaient, il n'y aurait pas eu d'« affaire » de Strasbourg. Ni de dérapages.
Voir aussi Le principe de précaution et L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant.
Monde
Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne au nom du principe de précaution
Bouygues Telecom a été condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relai de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune (Rhône) pour "risque potentiel sur la santé", a affirmé mercredi à l'AFP l'avocat des riverains de l'antenne.
1/10/2008 PARIS (AFP)
Une magistrate mise en cause pour avoir libéré un mari violent
Douai - Un pédophile, récidiviste présumé, remis en liberté • TF1-LCI, le 25/09/2008 • A Douai, un homme mis en examen pour viols sur trois enfants de 11 ans a été relâché sous contrôle judicaire, malgré une précédente condamnation pour de mêmes faits. Le parquet a fait appel. • Voir Notes...
"Ce qui a résulté de la décision du JLD, en 2007, est un manquement inexcusable", estime aujourd'hui Me Dechaumet. L'issue de la procédure lancée par l'avocate et sa cliente reste néanmoins incertaine. Pour avoir des chances d'aboutir, il faut notamment que l'accusation réussisse à caractériser une "faute lourde" de la justice. Or la jurisprudence sur le sujet est complexe. "Même si au final la décision ne nous est pas favorable on aura fait remuer les choses", justifie l'avocate. [...] Toujours en poste au sein du tribunal de grande instance de Poitiers, elle est désormais juge aux affaires familiales.
Une magistrate mise en cause pour avoir libéré un mari violent
LE MONDE | 01.10.08 | 08h05
Le 8 octobre, une assignation consacrant la responsabilité de l'Etat en raison d'un dysfonctionnement de la justice suite à une "faute lourde" d'une magistrate sera examinée, lors d'une audience de procédure, devant la 1ère chambre du tribunal de grande instance de Paris. L'origine du dossier remonte au 19 juin 2007. Ce jour-là, Mireille Guilbault, une enseignante de 43 ans, mère de trois enfants, est abattue à bout portant d'une dizaine de coups de carabine, sur un parking de Vannes. L'homme qui a tiré est son mari, Pascal Guilbault, dont elle est en instance de divorce. Après avoir tué son épouse, il se suicide en retournant l'arme contre lui.
Treize ans de réclusion pour « Terminator »
Val-d’Oise : l'écolier qui a frappé son enseignante entendu par la police
Créé le 30/09/08 - Dernière mise à jour à 19h53 - Europe 1, extrait
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Vendredi dernier, peu avant la fin de la classe, après une remarque qu’il n’avait pas appréciée, un élève de 11 ans, en CM1, s’est mis à frapper son enseignante, aux jambes, au ventre et même au visage. Un incident qui a choqué toute la communauté éducative autour de l’école Jean-Jaurès de Persan dans le Val d’Oise. Devant l’établissement, une banderole "Droit au respect" a été installée. L’inspection d'académie précise qu'il s'agit d'une "situation peu courante dans le premier degré". L’enseignante a bénéficié d’un arrêt de travail de huit jours et a décidé de porter plainte. L'enfant de 11 ans a lui été entendu mardi par la police en présence de ses parents.
NDLR : Châteaudun ? Un quelconque rapport avec un article de Libé de juillet 2006 ? C'est fort probable.
Après l'hypothèse d'un malaise ou d'une crise d'épilepsie, les détenus parlent d'une rixe dans l'office. "Ce n'est pas pour une histoire de compote, comme cela a été dit. William était vexé de ne pas être dans mon équipe de foot et, depuis, il me cherchait", raconte l'accusé après avoir confirmé une première altercation ce jour-là.
- La cour d'assises d'Eure-et-Loir a condamné mardi soir à treize ans de réclusion criminelle Stanley Okoumba, surnommé "Terminator", reconnu coupable de coups mortels à un codétenu dans le centre de détention de Châteaudun lors d'une rixe en juillet 2006.
L'avocat général avait requis quinze ans de réclusion criminelle.
Le jeune homme, 26 ans, décrit comme un "caïd" par plusieurs détenus et surveillants, comparaissait depuis lundi pour "homicide volontaire" et "subornation de témoins". Il risquait jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
Sophie, mère infanticide dans la vie, mère modèle sur Internet
Quelles valeurs transmettre ? Premier numéro d'une nouvelle collection lancée par la Croix, ce hors-série propose quelques balises à tous les parents qui souhaitent prendre du recul sur les valeurs que l'on transmet par l'éducation, pour bien grandir au milieu des autres. Un hors-série de 148 pages (couleurs) en quatre parties : - Ces valeurs qui tiennent à coeur Avec des adresses utiles et une bibliographie pour aller plus loin. À paraître dans cette collection Parents&Enfants, des repères pour bien vivre en famille : - octobre 2008 : Les adolescents |
Sophie, mère infanticide dans la vie, mère modèle sur Internet
Procès. Douze ans de prison pour une femme qui a laissé mourir de faim son fils de 4 ans.
QUOTIDIEN : samedi 5 avril 2008
Qui est Sophie Rymer ? Une victime de la vie ? Une manipulatrice ? Une mauvaise mère ? C’est à ces questions posées par Pierre Guillauma, avocat de l’association Enfance et partage, que les jurés de la cour d’assise du Loiret ont tenté de répondre vendredi soir, après trois jours de débat. Verdict : douze ans de prison. La jeune mère comparaissait pour avoir laissé mourir de faim Julien, son enfant de 4 ans, et l’avoir enterré aux abords d’une voie ferrée à Beaugency, près d’Orléans. C’était en février 2006.
Horizon. Aujourd’hui, Sophie Rymer est une femme de 24 ans. Sous de longs cheveux noirs, il y a un visage rond aux traits tirés. Face à la cour, elle est droite et fixe l’horizon d’un regard humide. La présidente du tribunal et les témoins rappellent son parcours : père violent et alcoolique décédé alors qu’elle avait deux ans, mère alcoolique et dépourvue de sentiments maternels, deux frères aînés partis pour l’étranger et qu’elle n’aura jamais vus, une grande sœur confidente qui meurt brûlée à l’âge de 20 ans dans un accident de la route, un amoureux qui l’a quittée pour sa sœur et meurt dans le même accident. Puis, il y a l’alcool dès 13 ans, l’anorexie, le cannabis… Et le père de Julien qui la bat et la quitte le lendemain du test de grossesse. Sophie est alors mineure et suivie par les services sociaux. [...] Durant les derniers mois de la vie de Julien, qui n’était plus scolarisé, les services sociaux et la communauté éducative font leur travail. Avec leurs limites évidentes. «On ne peut pas placer une assistante sociale derrière chaque mère», reconnaît l’avocat Pierre Guillauma. [...] Solitude. Après avoir sous-alimenté Julien au point de provoquer sa mort, Sophie reprend ses tchats sur le Net. Elle retrouve ses copines sur le forum, comme si de rien n’était, et poste des commentaires, des photos, des films. Pendant près d’un mois, Julien mort et enterré, elle se trouve une nouvelle vie. Virtuelle celle-ci.
Plongée dans le coma par son appareil de remise en forme ?
Accueil » Grand Sud » Lot-et-Garonne
ladepeche.fr, 26/09/2008
Pont-du-Casse. Plongée dans le coma par son appareil de remise en forme ?
Elle a utilisée pendant plus d'un mois cette machine acquise à un téléachat, et apparemment fabriquée en Chine.
Dimanche 27 janvier dernier, Pont-du-Casse. Il est environ 20 heures et Marie-Chantal Betbèze, 52 ans, assistante maternelle, petit bout de femme active et dure au mal, est « pliée en deux sur le lit » : « Elle a très, très mal au ventre ». Son mari, Patrick Betbèze, 46 ans, la porte jusqu'à la voiture et file aux urgences de l'hôpital Saint-Esprit à Agen. [...] Victime d'une hémorragie massive (un collapsus cardiovasculaire), elle est plus proche de la mort que de la vie : « Si on me rappelle pour la réopérer dans les deux heures je ne rouvre pas », explique le chirurgien à Patrick. « C'est très grave ». [...] Pendant les cinq semaines qui suivent, le pronostic vital est « réservé ». Reliée à 15 poches de perfusion et 8 seringues, sous assistance rénale 24 heures sur 24, elle est opérée à quatre reprises en un mois et passe une semaine en délire schizophrénique à son réveil. [...] Via une association d'aide aux victimes, Marie-Chantal et Patrick Betbèze ont pris contact avec le fabricant du plateau vibrant, basé en Belgique : « On leur a demandé de faire une déclaration de sinistre à leur assurance ». Le fabricant a répondu positivement, une expertise médicale doit avoir lieu. [...] Réponse du conseiller juridique : « Ce n'est pas ma partie, je vais demander à ce que quelqu'un de qualifié en la matière vous rappelle ». Hier soir, personne n'avait rappelé pour apporter ces réponses. ...
La moralisation du capital, la résolution de la crise financière
Pouvoirs. Sud/Nord, Folies et cultures, no 20–2005/1
collectif, chez Eres. Rédacteur en chef : Michel Minard et Edmond Perrier.
Voir sur CAIRN pour le sommaire, les articles et leurs plans. Voir également Plantu, Le petit juge illustré. Eva Joly est mal aimée. Brigitte Henri, une ex commissaire des RG, a aussi écrit et dit des choses très instructives.
NDLR : Un ensemble à prendre avec des pincettes, il peut arriver que certains prêchent le faux pour savoir le vrai, il peut aussi s'agir parfois d'approximations, voire de diffamation, de luttes de pouvoirs ou de luttes en vue de les déstabiliser (notamment en périodes pré-électorales ou électorales). Ce sont en tous cas des informations qui sont parues et qui ont pu, en leur temps, influencer le lecteur. Se référer aux journaux, aux livres qui traitent ces thèmes, ainsi qu'aux informations officielles pour approfondir ces sujets ressitués dans leurs contextes historiques, sociaux et politiques. Se référer aussi aux rapports du SCPC, à la Documentation française, ainsi qu'aux rapports de la Cour des comptes. Souvent, des relaxes ou des acquittements ne font pas autant de bruit que des déclarations fracassantes qui initient des investigations. Certaines plumes sont plus cyniques ou satiriques que d'autres. Parfois, l'information est simplement insolite. Par ailleurs, de nombreux procès au motif de diffamation n'aboutissent pas en raison de vices de procédure. En théorie, un suspect est présumé innocent... ce qui est moins vrai dans le monde des affaires où, à certains postes, les acteurs doivent être irréprochables. Le pragmatisme et la modération s'impose. Par le passé, je boursicotais avec des collègues ; nous avions des titres Les Beaux Sites ; puis a suivi la guerre du golfe...
Les Européens rejettent l'idée d'un plan de sauvetage pour leurs banques
LE MONDE | 23.09.08 | Extrait
Les Européens ont salué, lundi 22 septembre, le plan de sortie de crise proposé par l'administration Bush. Ils se gardent néanmoins de vouloir mettre sur pied un dispositif d'une telle ampleur, en dépit des demandes en ce sens formulées à Washington. [...] Les Européens se montrent rassérénés par la réponse des Américains. "Nous y sommes ! Les Etats-Unis ont pris les choses en main. Comme cela a été le cas pour toutes les crises précédentes, la Réserve fédérale américaine (Fed) va faire office de pilote mondial pour mener à bien la résolution de la crise financière", estime un haut fonctionnaire. ...
Propos recueillis par J. B. (lefigaro.fr), le 23/09/2008...
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
TF1/LCI, le 27/01/2006
La cour d'assises du Bas-Rhin a condamné vendredi Mary-Thérèse Veira à la perpétuité, la mère à 26 ans de prison, l'oncle à 16 ans et le père à 10 ans. Tous ont été déclarés coupables d'actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Nicolas, 9 ans, est décédé en août 2003 à Strasbourg au terme de six semaines de "corrections" de plus en plus violentes.
A Vitry, des jeunes « dégoûtés »
A Vitry, des jeunes "dégoûtés" par la condamnation du meurtrier de Sohane
20Minutes.fr avec AFP, éditions du 08/04/2006, extrait
La cité Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où Sohane est morte brûlée vive en 2002, était partagée samedi entre le sentiment des parents d'une condamnation "dure mais juste" et celui des plus jeunes "dégoûtés" par un verdict si "lourd".
Procès d'assises, la défense décodée ou le mot qui peut tuer
In Deutschland beschwert man sich stark über meine « Excentricitäten. » Aber da man nicht weiß, wo mein Centrum ist, wird man schwerlich darüber die Wahrheit treffen, wo und wann ich bisher « excentrisch » gewesen bin. • Nizza (France), 14. Dezember 1887 : Brief an Carl Fuchs • Nietzsches Briefe, 1887
NDLR : En 2006, à la Cour d'appel, les juges ont lu une phrase extraite des minutes du greffe de l'audience du 18 novembre 2003, la date du placement de Justine. Les juges ont sauté des mots, ce que j'ai souligné. De simples mots dans une phrase, des minutes, un procès verbal ou une déclaration peuvent faire toute la différence...
27 mars 2007, une affaire « troublante » à Narbonne
Procès d'assises La défense décodée
LE MONDE 2 | 19.09.08 | Extraits des pages 1 et 2 sur 5
Ça a commencé par un long regard de l'avocat sur son client, de haut en bas, de bas en haut. Sévère, le regard.
" Je vais vous faire un compliment qui est une critique en même temps. Je vous trouve bien, là. Vous êtes beau, bronzé. Vous êtes trop beau, trop bronzé pour une comparution devant la cour d'assises.
– Vous savez bien que je travaille au grand air, moi !
– Oui, mais vous comparaissez pour un crime. Il y a, en face de vous, une famille qui a perdu un fils. Votre mine, là, ça peut donner un sentiment désagréable. Il faudrait retomber dans une attitude… "
Garde d'enfants : bataille(s) autour d'une promesse
La jeune mère de David mise en examen et écrouée.
Selon la procureure, l'enfant était «une charge trop lourde pour elle».
Libération, 6 novembre 2006
Aline Lelièvre, cette jeune mère de 19 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 14 mois, David, a été mise en examen samedi matin pour «homicide volontaire sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire à la prison des femmes de Rennes. (...) «Elle ne supportait plus sa situation de mère célibataire, a simplement expliqué Catherine Denis. L'enfant était devenu une charge trop lourde pour elle.» Abandonnée par le père de David, un Portugais installé en Suisse, alors qu'elle en était au sixième mois de sa grossesse, Aline avait quitté le domicile familial pour emménager avec son enfant dans un petit immeuble d'un quartier populaire de Redon depuis un mois. Elle travaillait dans un restaurant à la sortie de la ville.
En avril 1970, une explosion secoue le vaisseau Apollo 13 après 55 heures de vol... De cet incident, la célèbre phrase « Houston, on a un problème. » À partir de là tout est à inventer ; il n'y a aucune procédure pour recharger les piles d'Odyssey à partir du module lunaire, pour filtrer l'oxyde de carbone expiré par les astronautes (les filtres des deux modules étaient incompatibles). Pire, aucune procédure pour retourner sur Terre en pareille situation. À Houston, on réveille les meilleurs cerveaux pour les mettre au travail. Le temps est compté.
PARIS (AP), 6 novembre 2006, 22h29 - Le gouvernement va présenter mardi un nouveau plan "Petite enfance" prévoyant la création de 40.000 places de crèche supplémentaires d'ici cinq ans.
Il était urgent de "passer à la vitesse supérieure" en proposant "une augmentation significative de l'offre d'accueil des tout-petits", explique le ministre délégué à la Famille Philippe Bas dans un entretien que publie mardi le Figaro.
"Sur les 2,4 millions d'enfants de moins de 3 ans, il y en a 240.000 pour lesquels les parents n'ont pas de solution", note-il, ajoutant que le plan prévoit une "diversification de l'offre" et "l'amélioration de sa qualité".
Ces 40.000 nouvelles places, a-t-il rappelé, s'ajoutent aux 72.000 dont la création est prévue entre 2004 et 2008. Philippe Bas compte favoriser le développement de trois types d'accueil : micro-crèches, crèches d'entreprises, et crèches rurales.
Le taux de fécondité en France est de 1.92 enfant par femme, un des plus hauts taux européens, avec 807.000 naissances en 2005, précise encore le ministre.
Le 8 décembre 2007, France 3 a diffusé le témoignage d'une jeune « maman solo » « sans qualification », « au chomage depuis maintenant un an ». La priorité de cette jeune femme : « retrouver un emploi pour continuer de voir grandir son fils ». « Dans cette famille monoparentale, Noël n'aura pas vraiment de sens » :
Extrait du 19-20 de France 3 Ile-de-France, 8/12/2007
Société
Le boom des monoparents
Le Centre d’études de l’emploi alerte sur la hausse des foyers à parent unique et l’exposition à la précarité.
Libé, jeudi 19 juillet 2007, extraits
Une jeune mère hébergée en foyer, un veuf avec des enfants à charge, des divorcées qui ont la garde des petits : les familles monoparentales sont multiples. Et en hausse. Depuis les années 60 leur nombre a doublé et on en comptait 1,5 million en 1999 (derniers chiffres du recensement). Dit autrement, en 1982 un ménage sur dix était composé d’un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et d’un parent seul. Aujourd’hui, c’est le cas de un sur cinq. En tout, 2,4 millions d’enfants vivent avec un seul parent. «Un défi majeur pour les politiques publiques», selon une étude du Centre d’études de l’emploi, publiée le mois dernier. [...] La pérennité des liens familiaux au-delà des séparations, rappellent les auteurs, est «l’un des objectifs des politiques publiques et l’un des rôles assignés à l’action sociale [...] : veiller au maintien de ces liens, économiques [...], sociaux [...] et affectifs».
Aux éditions Lito, pour bercer les plus petits d'illusions
Garde d'enfants : bataille autour d'une promesse
LE MONDE | 19.09.08 | Extraits
En lançant une controverse sur la préscolarisation des enfants de deux à trois ans, Xavier Darcos se place au coeur du débat sur l'une des promesses de Nicolas Sarkozy, le droit opposable à la garde d'enfants. Alors que le gouvernement tente de développer les lieux d'accueil pour les tout-petits, le ministre de l'éducation nationale semble mettre en garde tous ceux qui rêvent d'utiliser la préscolarisation pour résoudre le casse-tête des modes de garde : non, assure-t-il, l'école maternelle à deux ans ne doit pas remplacer les crèches.
... Après avoir crû pendant les années 1960 et 1970, la préscolarisation s'est stabilisée avant de décliner dans les années 2000 : à la rentrée 2007, 20 % des enfants âgés de deux à trois ans étaient inscrits en maternelle. Si la préscolarisation a prospéré malgré les critiques, c'est en partie parce qu'elle ne coûte pas cher : le coût annuel de fonctionnement d'une place de préscolarisation est évalué à 4 000 euros, contre 10 000 euros pour une place chez une assistance maternelle et 15 000 euros pour une place en crèche.
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Les carences éducatives
Les troubles de la relation à l'autre pendant l'enfance et l'adolescence
Mireille Lescure
Privat, Enfance/Clinique, nouvelle édition, 1991
De la quatrième. Il est plus courant de parler de carences alimentaires que de carences éducatives. Cependant, comme le démontre l'expérience des psychologues et des éducateurs, le développement psychique d'un enfant peut souffrir des troubles de sa relation à autrui d'une façon aussi grave et aussi dangereuse que s'il était privé de protéine ou de calcium. ...
De la vaste bibliographie, Fromm (E), Société aliénée et société saine, le Courrier du Livre, Paris, 1950
Le Point est allé mesurer sur le terrain combien la réalité est éloignée des discours
05/04/2007, le Point, extrait
La conclusion de l'article : Pour comprendre, nous avons pris rendez-vous avec le directeur de l’ASE du département, qui, dès la deuxième question, portant sur la masse salariale de l’association, a mis fin à l’entretien. Depuis, dans un courrier adressé au Point, l’ASE a fait savoir qu’En Temps n’était plus autorisée à recevoir des mineurs de moins de 15 ans et qu’elle ferait l’objet d’un contrôle extérieur. Quant aux vigiles, ils devraient enfin bénéficier d’une formation de « moniteurs éducateurs »...
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Libération, mardi 13 décembre 2005
Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) devait juger hier un directeur de prison et un surveillant accusés d'avoir frappé deux détenus de 17 ans, en juillet 2003, avant de les enfermer, nus et attachés, dans une cellule disciplinaire. Le parquet avait d'abord classé ce dossier, mais l'Observatoire international des prisons l'a exhumé après avoir reçu le témoignage de personnels. L'inspection des services pénitentiaires a donc rédigé un rapport, directeur et surveillant ont été renvoyés devant le tribunal, mais le procureur a refusé de produire la pièce principale : le rapport administratif. Les avocats des jeunes détenus s'en sont plaints : le tribunal a renvoyé l'affaire au 13 mars, ordonnant au procureur «la communication de toutes les pièces».
L'Humanité, le 10 mai 2006. Sarkozy brandit le péril jeune.
Sur aidh.org... L'émergence des droits de l'homme en Europe. 1763 • Diderot : Le droit d'écrire et de publier. « Citez-moi, je vous prie, un de ces ouvrages dangereux, proscrits, qui, imprimé clandestinement chez l'étranger ou dans le royaume, n'ait été en moins de quatre mois aussi commun qu'un livre privilégié [bénéficiant d'une autorisation de publier liée à une approbation]? Quel livre plus contraire aux bonnes murs, à la religion, aux idées reçues de philosophie et d'administration, en un mot à tous les préjugés vulgaires, et par conséquent plus dangereux que les Lettres persanes? que nous reste-t-il à faire de pis? Cependant, il y a cent éditions des Lettres persanes et il n'y a pas un écolier du collège des Quatre-Nations [riche collège parisien] qui n'en trouve un exemplaire pour ses douze sous... »
L'Express, vendredi 20 octobre 2006. "La fin du mythe communiste" (...) Le fax et les moyens techniques nouveaux ont permis de contrer la propagande soviétique, très puissante en particulier dans la presse, l'opinion et les milieux intellectuels français.
Septembre 2005 : un mois de prison avec sursis pour « Linlin »
Un mois de prison avec sursis pour « Linlin »
Libération, 16 septembre 2005, extrait
Il était poursuivi pour des nuisances sonores. L'interdiction de paraître dans la commune, requise par la procureure, n'a pas été prononcée. Alain Billault ignore toutefois encore s'il pourra remettre les pieds dans son village. En attendant, il est toujours à l'hôpital.
Société
L'agresseur d'un simplet de village sans remords au tribunal
En juillet 2005, Antoine De Souza avait frappé Alain Billaut, dit «Linlin», le laissant entre la vie et la mort. Seize mois avec sursis ont été requis.
QUOTIDIEN : Mardi 3 octobre 2006, extrait
C'est comme si tout le village avait cogné le simplet. Dans la nuit du 27 au 28 juillet 2005, une seule main a serré le manche de pioche qui se brise sur le crâne ensanglanté d'Alain Billaut, dit «Linlin», 39 ans. Mais à Maillé (Vendée), la majorité des 750 âmes approuve ce tabassage de sang-froid. Le maire a même organisé le soutien à l'agresseur, Antoine De Souza, et fait signer une pétition en mairie (Libération du 12 septembre 2005).
Biquette. Soudeur à carrure de rugbyman, Antoine De Souza, 42 ans, a échappé aux assises. Jeudi dernier, il s'est défendu sans exprimer de remords devant le tribunal correctionnel. D'un ton agacé plutôt, se disant victime de harcèlement, d'insupportables feux de paille humide et de chiffons trop près de la haie mitoyenne, excédé par la chaîne de la biquette qui claque ou les bruits de moteur la nuit. Ce soir-là, c'est la fumée et sa haie bousculée par une charrue qui l'ont mis hors de lui. La préméditation saute pourtant aux yeux des magistrats : De Souza a disséminé dans son jardin «trois ou quatre manches de pioche, pour se défendre». Contre son voisin, qui ne l'a jamais touché. «J'ai tapé dans la masse, a-t-il dit froidement au tribunal. Et, chaque fois qu'il voulait se relever, je l'ai frappé pour qu'il parte pas avant que les gendarmes le prennent. Oui, j'avais le pied dessus. Pas pour m'essuyer les pieds, juste pour pas qu'il s'en aille.»
La victime s'est vidée de son sang. Les pompiers l'ont récupérée de justesse. Les coups «extrêmement violents» ont provoqué un traumatisme crânien, deux incisives, une vertèbre et une côte cassées, la rate éclatée, des hématomes et contusions au ventre, aux jambes, dans le dos. Un médecin a repéré l'usage de plusieurs objets contondants. Une barre de fer, peut-être, mais on ne l'a pas retrouvée. Aux premiers cris, un autre voisin est sorti. Avec une fourche, pas pour appeler des secours.
Les jours suivants, quand Linlin était entre la vie et la mort, la famille De Souza est partie en vacances sans s'inquiéter. Aujourd'hui encore, le handicapé entend mal, souffre de vertiges, de problèmes d'équilibre et de vision, et porte de méchantes cicatrices en étoile sur le cuir chevelu. Après quatre mois avec un déambulateur, il a toujours besoin de soins. Une quinzaine de paroissiens trouvent encore de quoi se déchaîner, signant des attestations en justice qui minimisent les séquelles, disant que Linlin en rajoute, ne boite pas vraiment et n'a jamais les lunettes qu'il doit porter depuis sa sortie d'hôpital.
Sous tutelle. Linlin, dans le pays, on le connaît depuis seize ans. Il vit avec sa mère adoptive, qui l'a recueilli bébé. Avec son 1,80 m et ses 110 kilos, Alain Billaut a l'âge mental d'un gamin de 8 ans. Il est reconnu handicapé à 80 %, déficient mental et sous tutelle d'Etat. Au début, il a été bien accueilli. «C'était le "beda" du village, il jouait avec les enfants de "son âge", dit Anne Bayle, son avocate. Jusqu'au jour où, en se baignant avec eux, il a poussé un enfant qui ne savait pas nager, qu'on a pu repêcher aussitôt, mais la rumeur a démarré, prétendant qu'il avait voulu noyer sciemment un gamin. Il est devenu la bête noire du village.» ...
Enfant de l'assistance, Alain est sous tutelle, invalide à 80 %. A 38 ans, il ne sait pas vraiment lire, ni compter. Cela fait maintenant quinze ans qu'il habite le village avec Marinette Belloeil, qu'il appelle «maman». Marinette n'est pas administrativement sa mère adoptive, elle l'a recueilli à 3 mois. Devant la haine exacerbée du village, elle a lancé la procédure d'adoption.
Au village, c'est devenu un jeu. Quand ils le voient, les gens se moquent de lui, l'excitent. «Il a pourtant juste besoin d'être un peu considéré, qu'on lui parle d'humain à humain. Il ne connaît pas les codes sociaux, tempère Lionel Julien, seul conseiller municipal d'opposition. Ce n'est pas un demeuré, mais il n'a pas l'intelligence des situations. Il est naïf et ne comprend pas que la scierie puisse faire du feu et pas lui.»
Libération, le 12 septembre 2005, extraits
Dans la nuit du 26 juillet, à Maillé (Vendée), un petit village en plein Marais poitevin, un habitant a copieusement assaisonné à coups de barre de fer puis frappé au sol Alain Billault, dit Linlin, jusqu'à ce que les gyrophares des gendarmes arrêtent sa fureur. Tout cela devant deux voisins qui regardaient, la fourche à la main. Après ce passage à tabac entre voisins, l'ambulance a emporté une victime, la rate éclatée, le bras en hématome, les dents cassées, une cheville tuméfiée.
Pétitions. Linlin, c'est un peu le «simplet du village». Mais un «simplet» que le village déteste. Car, aussitôt l'affaire connue, un comité de soutien à l'agresseur s'est créé. Mené par le maire, Laurent Joyeux, contrôleur laitier à la retraite. Sans états d'âme, celui-ci défend l'agresseur : «Débordé par l'exaspération, il a fini par disjoncter.» Puis ajoute : «Il faut le protéger, lui et sa famille, tant que Billault ne respecte pas les règles de vie. Il rôde tous les soirs, à observer les étoiles qu'il dit. S'il continue avec son petit côté provocateur, je ne réponds de rien. Pensez il a même attaché son cheval aux portes de l'église et au monument aux morts.»
L'homosexualité de Platon à Foucault
Sur MSN/Encarta, déconstruction. Textual analysis method : a method of analyzing texts based on the ideas that language is inherently unstable and shifting and that the reader rather than the author is central in determining meaning. It was introduced by the French philosopher Jacques Derrida in the late 1960s.
Freud voit en Rebekka la victime tragique du complexe d'Oedipe et d'un passé incestueux. L'analyse en dit sans doute davantage sur Freud que sur Ibsen. Sur www.norvege.no/culture, à propos de Henrik Ibsen.
L'homosexualité de Platon à Foucault
Anthologie critique
de Daniel Borrillo, Dominique Colas
Chez Plon, 2005
Présentation de l'éditeur. "Vice", "péché", "crime", "maladie", "fléau social" : l'homosexualité - le mot est né au XIXe siècle - a toujours été stigmatisée et souvent persécutée. Cependant des thèses se sont affrontées, avec une intensité qui révèle l'importance des enjeux de la sexualité, de la normalité et de l'altérité : Platon parle sans la critiquer de la relation entre Alcibiade et Socrate, mais Aristote la juge "contre nature". Reprise par saint Thomas et toujours défendue par l'Eglise de Benoît XVI, cette opinion se retrouve chez Kant, au siècle des Lumières. Une époque où, dénoncée par Voltaire, l'homosexualité, acceptée par les libertins comme Mirabeau, est valorisée par Sade. Rompant avec les discours médicaux du XIXe siècle qui rangent l'"inversion" parmi les "dégénérescences", Freud, tout en classant l'homosexualité dans les "perversions", développe l'idée de la bisexualité humaine. Une théorie adoptée par Lacan au XXe siècle, alors que Simone de Beauvoir ou Foucault contribuent à un profond changement des représentations et légitiment la revendication de leurs droits par les homosexuels. Accompagnés d'une introduction et de notices, les textes de cet ouvrage sont signés de plus de cinquante auteurs. Ils relèvent de la philosophie (Christine de Pisan, Montaigne, Rousseau, Sartre), du droit (Bentham), de la théologie (saint Augustin), des sciences sociales (Malinowski, Krafft-Ebing, Dolto). Cette anthologie sans équivalent est un apport à la réflexion sur les libertés individuelles.
Biographie de l'auteur. Daniel Borrillo, juriste, maître de conférences à l'université de Paris X-Nanterre, rattaché au Cersa-CNRS. Il a publié L'Homophobie (PUF, 2001) et codirigé plusieurs ouvrages. Dominique Colas est professeur de sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Paris, rattaché au Ceri (FNSP-CNRS). Il a publié plus de dix livres, dont Races et Racismes de Platon à Derrida (Plon, 2004).
DOUAI (AP), 12 avril 2007 - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a estimé dans son arrêt qu'il n'y avait pas assez d'éléments de preuves pour poursuivre l'instruction. Me Berton entend toutefois demander "une réouverture du dossier", a-t-il déclaré. Un homme mis en examen en mai 2004 avait obtenu un non-lieu après un an de détention.
Sébastien Nouchet avait affirmé avoir été agressé par trois hommes qui auraient tenu des propos homophobes et l'auraient aspergé d'essence avant d'allumer un briquet. Il avait été brûlé au troisième degré.
Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.
Le parquet requiert le rejet du pourvoi de Maurice Agnelet
Société • Le parquet requiert le rejet du pourvoi de Maurice Agnelet • Condamné au terme de trente ans de rebondissements judiciaires pour le meurtre d'Agnès Le Roux, il demande un troisième procès.
QUOTIDIEN : mercredi 17 septembre 2008, extraits
Outre la longueur - langueur ? - de la procédure, le cas Agnelet est symbolique de certaines affaires criminelles. Tout le monde est presque d’accord sur un point, le bonhomme paraît odieux : menteur, manipulateur, maniaque (il enregistre toutes ses conversations), obsédé par le fric, misogyne… Il semble faire exprès - malin plaisir ? - de concentrer sur sa personne tous les ingrédients d’un authentique salopard. Un «mufle», résume plus sobrement Michel Henry, correspondant de Libération sur la Côte d’Azur, qui vient de publier Agnelet, l’homme que l’on n’aimait pas (éd. Odile Jacob). Est-ce suffisant pour le qualifier d’assassin ?
Simulacre. «Il est capable, il est coupable», a cru pouvoir résumer Me Georges Kiejman, avocat de la famille d’Agnès Le Roux, partie civile, lors du premier procès : «Il est menteur, et la dénégation de son homosexualité le démontre.» Sauf que rien ne prouve formellement qu’il aurait assassiné Agnès (29 ans, à l’époque), à la Toussaint 1977. Pas de cadavre, en dépit de nombreuses recherches : on peut tout juste en conclure, trente ans après les faits, qu’elle n’est plus de ce monde. Pas de mode opératoire : l’aurait-il tuée de ses propres mains ou simplement accompagnée lors d’un simulacre de suicide à deux, en amoureux - après deux tentatives individuelles de la jeune femme ? Pas de date certaine (entre le 27 octobre et le 1er novembre) : juste un énorme doute sur l’alibi fourni par l’accusé pour le week-end du 27-28. Mais un mobile : Maurice Agnelet a ensuite récupéré trois millions de francs (457 000 euros) d’Agnès Le Roux, déposé sur un compte en Suisse. C’est moche, sauf qu’Agnelet a déjà été condamné à deux ans de prison sur le volet financier de l’affaire.
Dans son livre, Michel Henry reprend le dossier pénal dans son entier. ...
Roulette. Aux assises, il est un principe normalement intangible : le doute doit profiter à l’accusé. Agnelet a été emporté dans un jeu de roulette judiciaire : relaxe par le premier jury, condamnation par le deuxième.
Une affaire de sorcellerie
Les sorcières
Jean-Michel Sallmann
Culture et société
Découverte Gallimard, 1989
P. 130 et suivantes, Témoignages et documents. Une affaire de sorcellerie. Le chemin qui mène de la rumeur au bûcher est aussi inéluctable qu'absurde. Partout, le schéma se répète : une femme qui a « mauvaise réputation », le mot fatal est un jour prononcé ; la panique - plus tard on dira la psychose - qui s'empare du voisinage ; la machine judiciaire qui emboite le pas. Voici une histoire banale, courante en cette fin du XVIIe siècle, qui comme tant d'autres s'achève dans les flammes. ... Sans la précision froide des documents judiciaires, le drame vécu par Péronne pourrait prendre l'aspect irréel d'une cérémonie saisonnière. ...
L'inquisition
Rempart de la foi ?
Laurent Albaret
Découverte Gallimard, 1998
Résumé. L'Eglise du Moyen Age est une forteresse que l'hérésie menace. L'Inquisition sera le rempart de la foi assiégée. Créée en 1233 par le pape Grégoire IX pour lutter contre les cathares en Languedoc, cette juridiction d'exception, sous l'autorité directe de Rome, étend son activité à l'Europe entière et traque toute déviance religieuse. Appuyée par le bras séculier, qui assure l'exécution de ses sentences, l'Inquisition participe progressivement à l'établissement d'un ordre moral et politique qui est aussi celui du pouvoir royal. L'Inquisition espagnole, mise en place au XVe siècle par les Rois catholiques, est une police religieuse, politique et intellectuelle ; elle fera régner la terreur trois siècles durant et marquera si profondément les consciences qu'elle demeure le symbole du fanatisme et de la cruauté. Tombée lentement en désuétude en France, supprimée au XIXe siècle en Espagne, l'institution, dépouillée de la plupart de ses pouvoirs, survit aujourd'hui à Rome sous le nom de Congrégation pour la doctrine de la foi. Laurent Albaret fait revivre les sept siècles d'existence des «tribunaux de la foi», qui, au nom de l'orthodoxie, tentèrent d'éradiquer toute forme de dissidence.
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Le manuel des inquisiteurs
Nicolau Eymerich
Francisco Peña
Bibliothèque de l'Evolution de l'Humanité
Albin Michel, 2002
De la quatrième du manuel des inquisiteurs. « L'introduction de Louis Sala-Molins donne les clés de ce texte qui fascinera le lecteur jusqu'à l'écœurement. Dès son principe, la codification de la chasse aux sorcières a été génialement mise au point, et pour toujours, par Eymerich et par Peña. L'intérêt exceptionnel de ce livre, c'est qu'il est signé du bourreau lui-même, et non de la victime. » • Emmanuel Le Roy Ladurie, Le Monde, 22 février 1974
Une femme soupçonnée de sorcellerie est rarement acquittée : l'interrogatoire se déroule d'une manière telle que chaque réponse consolide l'accusation. • Sont libérés de tout devoir de fidélité, de toute dépendance, ceux dont le seigneur est manifestement tombé dans l'hérésie. • Manuel des inquisiteurs
PARIS (AFP), 18 juillet 2006 - Un magistrat parisien, en état d'ébriété, a agressé des policiers avec une épée de franc-maçon, avant d'être assommé à l'aide d'un flash-ball, a-t-on appris de source judiciaire... placé d'office en hôpital psychiatrique. Voir Le traité du délire.