Archives pour: Octobre 2008, 29
« Seule la loi pourra moraliser le capitalisme »
«Seule la loi pourra moraliser le capitalisme»
INTERVIEW. Philosophe matérialiste et humaniste, intellectuel de gauche, André Comte-Sponville défend l'amoralité de l'économie. Selon lui, la crise montre que ce n'est pas l'intérêt qui guide les marchés, mais la passion.
Mercredi 29 octobre 2008 18:10, LeTemps.ch, extrait
LeTemps.ch: Etes-vous toujours aussi certain, comme vous l'affirmez dans votre livre, que le capitalisme moderne n'est ni moral ni immoral, mais amoral?
André Comte-Sponville: Il n'y a de morale ou d'immoralité que par les individus. Le capitalisme n'étant pas un individu, la question paraît réglée de façon quasi métaphysique. Cette crise ne fait que de montrer que les individus sont prêts à toutes les folies par appât du gain. Le capitalisme ne fonctionne ni à la vertu ni au désintéressement; il fonctionne à l'égoïsme. Cela conforte la thèse que j'avance dans mon livre, selon laquelle le capitalisme a besoin de limites externes, de limites non marchandes, qui ne peuvent venir que de la politique et du droit. Quand Nicolas Sarkozy dit qu'il veut «moraliser le capitalisme», je ne suis pas contre l'idée. Mais s'il dit par là qu'il veut rendre les banquiers davantage moraux, c'est une pure et simple illusion! Il est important de comprendre que quand on parle de «moraliser le capitalisme», ce n'est pas de la morale qu'il faut ajouter, mais de la loi. C'est du droit, et donc de la contrainte. On parle donc d'un retour à la morale, mais ce à quoi on assiste véritablement, c'est à d'un retour à l'Etat. De ce point de vue, il n'est pas impossible que cette crise ait des effets positifs.
– Selon la règle, celui qui échoue fait faillite. Or il a été admis que plus aucune banque ne pourrait faire faillite, que cela ferait courir un trop grand danger à l'ensemble du système. La capitalisme s'est-il renié?
– Il y a effectivement un certain nombre d'entreprises, dont font partie les banques, qui sont devenues trop importantes pour l'économie pour qu'on puisse accepter qu'elle fassent faillite. Cela confirme que l'attitude prise par les politiques n'est pas fondée sur la morale. Hank Paulson [le secrétaire au trésor auteur du plan de sauvetage américain] a dit qu'il détestait ces mesures, parce que justement il sauvait des banquiers pour lesquels il n'avait pas spécialement d'estime. Ce n'est donc pas la morale qui vient guider la politique économique. On préférerait que ces banquiers soient ruinés – on s'en fiche d'ailleurs si ils le sont individuellement – mais on ne peut pas l'accepter collectivement. Parce que les répercutions économiques seraient si graves qu'elles mettraient le système en danger.
Qui décide des programmes d'histoire-géographie ?
Qui décide des programmes d'histoire-géographie ?
LEMONDE.FR | 29.10.08 | 19h55 • Mis à jour le 29.10.08 | 20h32, extraits
Si Xavier Darcos a tempéré, mercredi, ses propos de la veille sur le rôle du Parlement en matière de programmes d'histoire – précisant qu'il s'agirait de "recueillir l'avis de la représentation nationale sur la manière dont les programmes sont orientés mais surtout pas évidemment sur les contenus historiques" –, les réactions restent vives.
La rédaction des programmes d'histoire a toujours été suivie de près dans les cabinets des ministres de l'éducation. A tout moment, dans le parcours prévu pour la rédaction des programmes, le ministre ou son cabinet peuvent intervenir. Ainsi, c'est le ministre qui décide de la nécessité de changer les programmes. Il nomme le président d'un groupe d'experts, constitué d'universitaires et d'inspecteurs généraux, pour mener les réflexions. Ce groupe doit suivre une "lettre de cadrage" rédigée par la direction générale de l'enseignement scolaire. Elle dresse les orientations à suivre.
[...] Pour Alice Cardoso, du SNES, les groupes d'experts "servent à contrebalancer les volontés politiques". Le choix des personnalités qui les composent est donc capital. Pour la réforme du programme de français, la lettre de cadrage du ministère donnait une direction claire : "le retour aux fondamentaux". "Les personnalités du groupe d'experts n'avaient quasiment aucune marge", affirme Claire Ketter, du SE-UNSA.
Au sein des syndicats d'enseignants, on reconnaît toutefois la légitimité des politiques pour décider de l'orientation des programmes. "Sur le principe, ce n'est pas choquant", affirme ainsi Antoine Tresgots, mais "il n'est pas convenable scientifiquement que les députés disent ce qu'il faut enseigner". "Qu'on le veuille ou non, les programmes ont toujours été marqués par les politiques", ajoute Alice Cardoso du SNES, tout en s'interrogeant sur "les connaissance des députés en histoire".
Stups : La mère du petit Antoine quelques heures en garde à vue
Faits divers
DISPARITION
La mère du petit Antoine quelques heures en garde à vue
leparisien.fr | 29.10.2008, 21h27 | Mise à jour : 21h29
Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, la mère du petit Antoine porté disparu depuis le 11 septembre à Issoire (Puy-de-Dôme), a été placée quelques heures en garde à vue mercredi, dans le cadre d'une affaire de consommation de stupéfiants.
Bakchich porte plainte contre Philippe Val
Bakchich porte plainte contre P. Val
Source : lefigaro.fr, 29/10/2008 | Mise à jour : 14:14
Le site d'information Bakchich.info a annoncé son intention de porter plainte contre le patron de Charlie Hebdo Philippe Val. Bakchich lui reproche d'avoir comparé le site au journal de sinitre mémoire "Je suis partout".
"Ne parlons même pas de Bakchich, qui actualise et adapte sur Internet les méthodes glorieuses de Je suis partout", écrit Val dans son livre "Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous".
"Cette comparaison est insultante et inadmissibe. Elle n’entre pas dans le cadre normal du débat public", écrit la rédaction de Bakchich sur son site.
Un trader de la Caisse d'Epargne en garde à vue
Un trader de la Caisse d'Epargne en garde à vue
Créé le 29/10/08 - Dernière mise à jour à 17h42, Europe 1, extrait
Un trader de la Caisse d'Epargne a été placé en garde à vue mercredi matin à la Brigade financière. Il est soupçonné d'être à l'origine de la perte de 751 millions d'euros subis par la banque entre la mi-septembre et la mi-octobre. Cette garde à vue fait suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "abus de confiance" par le procureur lundi, après une plainte de la banque. La Caisse d'Epargne avait annoncé le 17 octobre cette perte, qu'elle imputait à des manoeuvres irrégulières de ses employés sur des marchés alors en pleine débâcle. L'affaire a entraîné la démission de trois des principaux dirigeants de la banque.
Prison : des interphones dans les cellules ?
Prison: des interphones dans les cellules ?
Source : AFP, 29/10/2008 | Mise à jour : 08:48
Des interphones vont être peu à peu installés dans les cellules des établissements pénitentiaires pour tenter de prévenir les suicides ou les meurtres de co-détenus, a annoncé hier la garde des Sceaux Rachida Dati.
"L'interphonie va être développée et généralisée dans pratiquement tous les établissements pénitentiaires", a assuré la ministre devant une formation réunissant la commission des finances et celle des lois de l'Assemblée nationale.
Expliquant avoir découvert ce système la veille en inaugurant un bâtiment de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), Rachida Dati a souligné que ce moyen était "extrêmement important pour que le co-détenu puisse appeler en cas de difficulté".