Archives pour: Octobre 2008, 25
Nicolas Sarkozy s’engage pour le tout-à-l’égout
On ne parle que de ça | Nicolas Sarkozy s’engage pour le tout-à-l’égout
Le Président prend parti contre le bruit et l’odeur au cap Nègre
Gala.fr, lundi 29 septembre 2008
Il voulait «poursuivre l’assainissement de la Corse» et «passer les banlieues au karcher», notre liquidateur se sent aujourd’hui investi d’une mission d’utilité publique: raccorder le cap Nègre au réseau de traitement des eaux usées. Révélée par Var-Matin cet été, l’affaire reprenait de l’ampleur ce matin au micro de France Info. Il semblerait que l’investissement personnel du chef de l’Etat pour le bien-logé de sa belle-famille créé la polémique.
Compte-rendu d’un syndic très politique…
16 août 2008: Revenu des JO de Pékin et sur le point d’affronter la crise géorgienne, le président de la République se ressource dans un coin de paradis: la résidence d’été de sa chère et tendre Méditerranéenne. Ahhh, le doux parfum du Lavandou, ses pins, ses arbousiers… Sauf que, apparemment, quelques effluves non-marines incommodent l’environnement présidentiel.
Incapable de rester inactif et «toujours prêt à lutter contre l’injustice», Nicolas Sarkozy décide d’accompagner sa belle-mère dans une réunion de co-propriétaires du Cap Nègre. L’occasion inespérée d’aborder l’épineuse question du «zonage assainissement»!
L’ordre du jour comporte des sujets ordinaires: embauche d’un nouveau gardien, fleurissement des allées, choix des conifères pour les parterres.... Quelle n'est pas la stupeur des 54 heureux habitants du rocher azuréen, de voir débarquer au bras de Marisa Borini, son gendre de l’Elysée! En fait de visite de courtoisie, la présence du Président se transforme rapidement en «opération tout-à-l’égout». Une mission commando, car, depuis des années, vacanciers et propriétaires s’y opposent, dénonçant un projet écologiquement nuisible et légalement discutable.
Mais son l’implication dans les petits problèmes domestiques ne s’arrête pas là. Nicolas Sarkozy prend à cœur ce débat nauséabond.
Trois jours après cette Assemblée Générale extraordinaire, il organise chez belle-maman une cellule de crise. Contre les fosses septiques, le chef de l’Etat réunit, tenez-vous bien: le Préfet, le Maire, la directrice de l’Equipement ainsi que tous les membres du bureau de l’Association des copropriétaires.
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Dati « fait confiance » aux juges, Sarkozy veut du respect
Dati «fait confiance» aux juges
Le Figaro 25/10/2008 | Mise à jour : 22:00, extraits
Interrogée sur le fait que les juges ne «l'aiment pas», Rachida Dati répond «je ne suis pas d'accord» et rappelle qu'elle a elle-même été magistrate. Pour elle, les juges sont «humains, compréhensifs, à l'écoute, disponibles». Pour autant, elle ne nie pas avoir des difficultés à dialoguer avec les magistrats. «Je ne minimise rien, mais tous les ministres de la Justice ont eu des difficultés dès lors qu'ils voulaient réformer», explique la Garde des Sceaux.
Accusée par les magistrats de trop intervenir dans leur travail, la ministre se livre à un plaidoyer en faveur de l'indépendance de la justice, «un principe fondamental. Je le dis et je le redis aux Français : cette indépendance est une garantie pour eux. (...) Le ministre de la Justice peut donner des instructions aux procureurs (...) Mais les juges du siège, qui rendent les décisions, sont indépendants dans leurs jugements. Cela fonde notre Etat de droit».
[...] L'UMP a volé au secours de la Garde des Sceaux samedi après la manifestation des magistrats jeudi, en taxant les syndicats de juges de «conservatisme». Pour Frédéric Lebfèbvre, porte-parole de l'UMP, «les magistrats sont les gâtés du budget et leurs représentants en demandent encore plus». Pour lui, «un des seuls budgets en hausse en période de crise ne les empêche pas de se plaindre et d'appeler à la résistance la profession pour défendre des enjeux corporatistes».
Nicolas Sarkozy veut du respect
20Minutes.fr, éditions du 24/10/2008 - 20h03
dernière mise à jour : 24/10/2008 - 20h22, extrait
Nicolas Sarkozy n'aime pas qu'on se moque. Ni qu'on manque de respect. A la France, à l'autorité, à lui-même. Et quand on attaque, l'ancien avocat se défend. Ces derniers jours, le chef de l'Etat a porté plainte [...] Depuis, le chef de l'Etat a multiplié les plaintes, principalement pour atteinte au droit à l'image, offense, voire outrage. Et quand ce n'est pas le motif invoqué, comme dans l'affaire du SMS du nouvelobs.com(lien), poursuivi pour «faux, usage de faux et recel», cela reste une affaire d'honneur et de fierté. La dernière affaire en date, mise en délibéré ce vendredi jusqu'au 6 novembre, n'est pas du fait de Nicolas Sarkozy. Mais c'est bien pour outrage au chef de l'Etat qu'Hervé Eon est poursuivi.
REUTERS/Francois Mori/Poo ¦ Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy,
durant la cérémonie à la mémoire de Soeur Emmanuelle, le 22 octobre
2008 à la cathédrale Notre-Dame, à Paris
Une mère tue son fils de trois ans
NDRL : pas très grave l'Etat a lui même démissionné...
Une mère tue son fils de trois ans
lefigaro.fr avec AFP, 25/10/2008 | Mise à jour : 20:38
Cette jeune femme de 26 ans a été placée en garde à vue après avoir reconnu son crime. La gendarmerie privilégie la thèse de l'acte de désespoir.
Huchon réélu président de Metropolis
Huchon réélu président de Metropolis
Source : AFP, 25/10/2008 | Mise à jour : 15:37
Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a été réélu à Sydney, en Australie, président de l'association de grandes métropoles Metropolis, pour un nouveau mandat de trois ans, a affirmé la région Ile-de-France dans un communiqué.
Janine Haddad, vice-présidente chargée des affaires internationales à la région Ile-de-France, a été renommée secrétaire régionale Europe, a-t-on appris de même source.
Créee en 1985, l'association mondiale des grandes métropoles Metropolis rassemble 106 des plus grandes villes ou régions de plus d'un million d'habitants de tous les continents. Sa principale mission est de promouvoir le développement urbain durable des zones métropolitaines afin d'améliorer la qualité de vie des habitants.
M. Huchon souhaite bâtir son nouveau mandat notamment sur la création effective dès 2009 de la "Banque des villes" ou Fonds mondial de développement des villes, outil stratégique et financier conçu par et pour les collectivités locales.
Accident de bus : Antoine raconte
Un jeune meurt poignardé dans le XIXe
Source : AFP, 25/10/2008 | Mise à jour : 13:16
Un jeune homme de 19 ans a été mortellement poignardé hier soir dans une rue du XIXe arrondissement à paris.
La victime a reçu plusieurs coups de couteaux sur le boulevard d'Algérie, entre 22 et 23 heures. L'enquête a été confiée à la Brigade criminelle.
Depuis le début de l'année et particulièrement depuis début septembre, plusieurs agressions graves se sont déroulées dans le XIXe, notamment dans le nord de l'arrondissmeent où un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), réunissant magistrats, policiers et élus locaux, a été lancé.
Antoine raconte comment son père a perdu la vie.
Le 24 octobre 2008, 22h43, Le Matin
Antoine, 22 ans, est le fils de Jean-Luc, 56 ans, mort dans l'accident de bus de mardi, à Etroubles, dans le val d'Aoste. Quatre jours après le drame qui a coûté la vie à son père, ainsi qu'au chauffeur de l'autocar, ce jeune étudiant de Corcelles-près-Concise (VD) tient à témoigner.
Les membres de L'Arche de Zoé n'en ont pas fini avec la justice
Dépêches - France
Un an après, les membres de L'Arche de Zoé n'en ont pas fini avec la justice
leparisien.fr avec AFP | 25.10.2008, 10h38
Un an après le début de l'affaire, les membres de l'Arche de Zoé, pour la plupart mis en examen par la justice française, continuent de mettre en avant face aux juges le caractère désintéressé de l'opération qui visait à exfiltrer 103 enfants du Tchad vers la France.
Arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché (est du Tchad), le président de l'association Eric Breteau, sa compagne et assistante Emilie Lelouch, le médecin Philippe van Winkelberg, les logisticiens Alain Péligat et Dominique Aubry et l'infirmère Nadia Merimi ont été condamnés deux mois plus tard à N'Djamena à huit ans de travaux forcés.
Transférés en France puis graciés le 31 mars par le président tchadien Idriss Deby, ils sont encore censés régler 6,3 millions d'euros aux familles tchadiennes, des indemnités juridiquement "impossible à mettre en oeuvre" selon la défense.
Ils n'en ont pas fini avec la justice pour autant. Une instruction est toujours en cours à Paris pour escroquerie, exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption et aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers.
Mis en examen, Eric Breteau, Emilie Lelouch, Philippe van Winkelberg et Alain Péligat encourent dix ans de prison et 750.000 euros d'amende.
Nadia Merimi et Dominique Aubry ont quant à eux été placés sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui de mis en examen et de simple témoin.
Pour Me Jean-Claude Guidicelli, avocat de Philippe van Winkelberg et d'Alain Péligat, cette instruction n'est qu'un "dossier alibi, un dossier politique".
Les mis en examen, qui espèrent un non-lieu, ont fait l'objet d'expertises psychologiques. Elles soutiennent que les membres de l'Arche avaient "agi de manière désintéressée, altruiste. Ce sont des personnes qui ont laissé parler leurs sentiments", selon Me Guidicelli.
Le changement de nom de L'Arche de Zoé au Tchad pour celui de Children Rescue, les faux pansements dont les enfants ont été affublés avant leur exfiltration? Des actes expliqués par l'urgence, soutient l'avocat.
"Ils étaient dans l'action, pas toujours dans la réflexion, il fallait parer au plus pressé", soutient-il.
Depuis leur libération, tous reprennent possession de leur vie mais gardent à l'esprit le "lynchage" dont ils estiment avoir été l'objet de la part des autorités et des médias, soutiennent leurs avocats.
Eric Breteau "va plutôt bien mais il reste convaincu que ces enfants devaient être sauvés et qu'il a échoué, c'est perturbant", affirme son conseil Me Céline Lorenzon. Il a repris une activité professionnelle que l'avocate ne veut pas préciser "pour ne pas qu'il perde" son emploi.
Nadia Merimi a repris son métier d'infirmière, Alain Péligat s'est accordé une année sabbatique.
Le médecin Philippe van Winkelberg exerce à nouveau mais "éprouve des difficultés à se reconstruire, il a été couvert d'opprobre", note Me Guidicelli.
Dominique Aubry "a repris sa vie, pompier dans le sud de la France. Parfois les gens le reconnaissent, ça le replonge dans cette histoire douloureuse", confie son avocat Me Olivier Desandre-Navarre.
Un an après, les membres de l'expédition restent "unis comme les doigts d'une main", selon Me Guidicelli. Mais pour son avocat, Dominique Aubry est "amer" vis-à-vis d'Eric Breteau: "il s'est rendu compte qu'il n'avait pas toutes les informations qu'il aurait dû avoir" sur les conditions et la finalité de l'opération.
Des éléments auxquels la justice française doit encore répondre.
A l’école des enfants surdoués
EDUCATION.
A l’école des enfants surdoués
leparisien.fr | 24.10.2008, 07h00
Il y aurait près de 400 000 élèves précoces en France. Mais être surdoué n’est pas un gage de réussite scolaire. Beaucoup deviennent même des cancres. Comme François, 8 ans, qui revit dans l’école pour enfants précoces ouverte depuis la rentrée à Paris.
IL Y A PEU, François, 8 ans, était considéré comme un cancre par l’institution scolaire. Pourtant depuis la rentrée, le garçon a rejoint les autres élèves de l’école pour enfants précoces, rue Dombasle à Paris (XVe), l’un des rares établissements pour petits surdoués de l’Hexagone, qui vient d’être inauguré.
Il y a quelques jours, à l’occasion d’une journée portes ouvertes, de nombreux parents extérieurs à cet institut privé, mais s’interrogeant sur les capacités de leur progéniture, ont assailli les enseignants de questions . Selon les spécialistes, il y aurait 400 000 enfants précoces en France, soit un à deux par classe. Mais peu sont repérés.
Pas un établissement pour « singes savants ». Fondée par l’Association des enfants précoces (AEP) et parrainée par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin (lire interview), spécialiste des petits surdoués, l’école de la rue Dombasle n’est pas un établissement scolaire comme les autres. Composée de 21 élèves âgés de 2 ans et demi à 14 ans, elle ne comporte que trois niveaux. « Elle fonctionne un peu comme une classe rurale », explique sa directrice, Nelly Dussausse. Un élève de 8 ans pourra ainsi suivre le niveau de CP en orthographe et le niveau de CM 2 en maths. Car, contrairement à une idée reçue, un enfant précoce n’est pas du tout un singe savant. « Ils ont une structure mentale qui fait d’eux des inadaptés scolaires, poursuit la directrice. La plupart du temps, ils sont considérés comme de mauvais élèves. » Durant presque toute sa scolarité, François a, par exemple, refusé de tenir un stylo dans sa main. Ne sachant pratiquement pas écrire, il était donc à la dérive. A la maison, en revanche, le petit garçon passait son temps à élaborer des formules mathématiques et à faire des expériences scientifiques dans le garage de son père. Sans un psychologue qui a eu l’idée de tester son QI, François n’aurait jamais su qu’il était un enfant surdoué.
Des cours de sophrologie contre les angoisses. Dans cette école, les enseignants ne donnent pas de notes. Les enfants ont juste des acquis à valider. « Nous introduisons des notes en 3e , afin que le relais avec le lycée classique puisse se faire », poursuit la responsable. Les cours sont structurés, mais les élèves sont encouragés à participer et à s’exprimer, ce qu’ils n’osaient plus faire. « C’est le genre de petit garçon à corriger les erreurs de ses instituteurs, poursuit la maman de François. Avant d’arriver ici, tous ses profs et ses camarades de classes l’avaient pris en grippe. » Autre particularité, l’école propose des cours de sophrologie et de philosophie dès 8 ans. « Les enfants précoces sont particulièrement sensibles, souligne Nelly Dussausse. Ce sont des petits qui comprennent des notions telles que la mort parfois dès 3 ans, alors que, normalement, cela vient beaucoup plus tard. Lorsqu’on sait, à 3 ans, que son papa ou sa maman peuvent mourir un jour, on est un peu plus anxieux que les autres gamins de son âge. » En tout cas, pour François, depuis le mois de septembre, l’école, c’est le paradis. Ici, les profs ne le grondent plus et il a enfin des amis.
Mme Dati « dans le déni de la réalité et des problèmes » ?
PARIS (AFP) — Les deux principaux syndicats de magistrats ont exprimé vendredi soir leur "insatisfaction totale" après deux heures d'entretien qualifiés de "dialogue de sourds" avec la ministre de la Justice Rachida Dati, au lendemain d'une journée d'action contre sa politique.
[...] Pour la secrétaire générale du SM, Hélène Franco, "Mme Dati est dans le déni de la réalité et des problèmes" alors que "des milliers de gens étaient dans la rue" jeudi pour dénoncer sa politique.
Il suit le GPS et fini sa course au fond du lac
Publié le 24/10/2008 à 19:04 - Modifié le 24/10/2008 à 19:14 AFP
Trop confiant dans son GPS, un conducteur polonais finit au fond d'un lac
Ayant trop confiance dans son navigateur GPS, un conducteur polonais a fini au fond d'un lac artificiel nouvellement créé, a annoncé vendredi la police polonaise.
"L'homme a pris une route qui est fermée depuis un an car elle est maintenant noyée par un petit lac artificiel. Il a négligé trois panneaux", a déclaré à l'AFP Piotr Smolen, porte-parole de la police de Glubczyce, dans le sud de la Pologne.
"Il faisait encore nuit et il ne s'est pas aperçu que le chemin débouchait dans le lac. Son GPS lui a dit de passer par là, il a suivi les consignes", a-t-il ajouté. Le conducteur n'avait pas bu d'alcool, a-t-il précisé.
La route étant en descente et toute droite, la camionnette Mercedes s'est avancée loin dans l'eau et a commencé à couler. Le conducteur et ses deux passagers ont réussi à s'extraire du véhicule et à grimper sur le toit en attendant l'arrivée de la police et des pompiers.
Violeur présumé : Nicolas Sarkozy frappe au parquet général ?
Les magistrats au banc des accusés
Par Yves Thréard le 24 octobre 2008 18h03, extraits
Non, M. le Président de l'Union syndicale des magistrats, la remise en liberté d'un violeur présumé multirécidiviste n'est pas, comme vous l'avez dit, une « erreur idiote » imputable à l'inattention d'un greffier. Pas plus qu'elle n'est la conséquence d'un dysfonctionnement dû à un manque de moyens, et donc à la politique de la garde des Sceaux. La libération de Jorge Montes, condamné en 2007 pour agressions sexuelles, puis soupçonné à sa sortie de prison de 40 viols en douze jours sur une même femme, d'enlèvement et de séquestration contre une autre, est une faute grave. Dont ni le greffier et encore moins Rachida Dati ne sont les auteurs.
Le responsable est le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui a signé l'ordonnance de libération, sans prendre la mesure du dossier. Mais, de cette responsabilité, on parlait peu hier. Les avocats des victimes ont décidé d'attaquer l'État ; et le landerneau judiciaire comme certains politiques préféraient s'en prendre à l'action conduite par la ministre de la Justice, bouc émissaire permanent depuis son entrée en fonction.
Aujourd'hui, un dangereux criminel court les rues. On sait pourquoi. Mais y aura-t-il sanction ? Le hasard fait que, jeudi, pendant qu'il signait la libération de Montes, ce même juge était promu par ses pairs conseiller à la Cour de cassation. Et que des manifestations de magistrats perturbaient, ici et là en France, la bonne marche des tribunaux pour protester contre le « style » Dati.
On peut, bien sûr, critiquer la politique judiciaire d'un gouvernement. À de rares exceptions près, elle l'a toujours été. À la charnière des années 2000, la socialiste Élisabeth Guigou fut parmi les plus chahutés des gardes des Sceaux. Mais l'hostilité exprimée actuellement par les professionnels de la justice à l'endroit de leur ministre relève autant de la psychologie que de désaccords sur le fond.
La réalité, c'est que les magistrats sont opposés à toutes réformes qui pourraient les toucher. Oublié, le scandale d'Outreau. Accusés, souvent à juste titre, de corporatisme, ils font valoir leur nécessaire indépendance. Nul ne la conteste. Mais jusqu'où ? Dès qu'un procureur est rappelé à l'ordre par son ministre, qui n'est autre que son supérieur hiérarchique, la profession crie au scandale. Quant aux juges du siège, ils ont peu à craindre du Conseil supérieur de la magistrature, qui brille par sa timidité. Le CSM va-t-il sanctionner le « libérateur » de Montes ? En l'état actuel du droit, lui seul le peut. Bientôt, quand la réforme des institutions entrera en application, les justiciables pourront le lui demander.
La réalité, c'est aussi que le cas de ce violeur, après quelques autres, donne toute leur justification aux peines planchers instaurées contre les récidivistes et aux mesures de rétention de sûreté visant les criminels les plus dangereux. Deux textes qui ont pourtant fait voir rouge de nombreux magistrats.
C'est dire s'il est urgent qu'ils se remettent en question avant de manifester.
La cour d'appel de Paris saisie du dossier du violeur présumé à la demande du parquet
LEMONDE.FR avec AFP | 24.10.08 | 08h27 • Mis à jour le 24.10.08 | 19h24
Nicolas Sarkozy a demandé, vendredi 24 octobre, au parquet général de saisir la cour d'appel de Paris pour rectifier "l'erreur matérielle" qui a permis la remise en liberté d'un violeur présumé. "C'est une décision invraisemblable", s'est exclamé le président. "Je n'ai pas l'intention qu'on laisse libérer un violeur récidiviste simplement parce que quelqu'un a fait une erreur matérielle." Peu de temps après, le parquet général de la cour d'appel de Paris a déposé une requête en rectification d'erreur matérielle, "en exécution des instructions" de la garde des sceaux, Rachida Dati.
[...] L'avocat du suspect n'a pas laissé passer cette erreur survenue le 17 octobre. "Le président [de la chambre de l'instruction] a signé cet arrêt que l'on est donc obligé d'exécuter", a-t-on indiqué au parquet général, selon qui il n'existe aucun recours. Le juge d'instruction chargé de l'affaire à Créteil (Val-de-Marne) a seulement pu prendre une ordonnance de contrôle judiciaire très stricte. L'homme de 48 ans, libéré jeudi 24 octobre, est obligé de pointer au commissariat, de rendre son passeport et il lui est interdit de s'approcher de ses victimes.
Montigny-le-Bretonneux
Les ados sans problème ont cambriolé l’hypermarché
leparisien.fr | 24.10.2008, 07h00
CE SONT des enfants ordinaires. Ils vivent dans des familles sans problème, mais ne se rendent pas compte de la gravité de ce qu’ils ont fait. Deux adolescents, âgés de 15 ans, ont été mis en examen hier à Versailles. La justice leur reproche d’avoir cambriolé dimanche dernier le service après-vente du magasin Carrefour de Montigny-le-Bretonneux.
Vers 13 heures, les deux garçons forcent le rideau de fer. Ils ouvrent une pile de cartons et s’emparent de téléphones portables, de caméscopes numériques, de GPS et de consoles de jeux. Au total, au prix du matériel neuf, le préjudice s’élève à 32 000 €. Toute la scène a été filmée par les caméras de vidéosurveillance.
Les enquêteurs du commissariat de Guyancourt identifient rapidement et sans difficulté les deux collégiens.
Ils sont interpellés mercredi et placés en garde à vue. Les forces de l’ordre ont effectué des perquisitions et ont retrouvé toute la marchandise volée à leur domicile.
« Leur faire comprendre que ce qu’ils ont fait est grave »
Lors de leurs interrogatoires, les jeunes passent aux aveux complets. « Ils expliquent tout bonnement qu’ils ont volé le matériel parce que c’était facile et qu’ils avaient besoin d’argent, précise un enquêteur. C’est purement et simplement l’appât du gain. »
Ces jeunes gens pensaient pouvoir revendre toute cette marchandise auprès d’un receleur de leur quartier de la ville nouvelle. A l’issue de leur mise en examen, les adolescents ont été remis en liberté surveillée. Ils pourront continuer leurs études et vivre dans leur famille. Mais ils seront suivis par un éducateur spécialisé.
« L’enjeu est de leur faire comprendre que ce qu’ils ont fait est grave, précise une autre source. Mais le plus effrayant est de penser que ces enfants n’ont aucun profil particulier. Ils ne sont pas désocialisés et leurs parents ne sont ni marginaux ni des cas sociaux. Ce sont les enfants de Monsieur Tout-le-Monde. »
Un dessin de Delize, de septembre 2007
Publié le 24/10/2008 à 08:56 - Modifié le 24/10/2008 à 19:48 Le Point.fr, extraits
Violeur présumé relâché : Sarkozy obtient une "rectification d'erreur"
Les démarches s'accélèrent vendredi pour contrer la remise en liberté accidentelle d'un violeur présumé jeudi. Le parquet général a annoncé avoir officiellement déposé une "requête en rectification d'erreur matérielle", en "exécution des instructions" du garde des Sceaux Rachida Dati. Cette annonce fait suite à l'intervention du président Nicolas Sarkozy, depuis Pékin, demandant au parquet général de déposer cette requête. "Je n'ai pas l'intention qu'on laisse libérer un violeur récidiviste simplement parce que quelqu'un a fait une erreur matérielle," a-t-il insisté.
Car c'est une erreur d'écriture qui est à l'origine de la décision prise le 17 octobre par la cour d'appel de Paris de remettre en liberté un violeur récidiviste présumé.
[...] Or, depuis un arrêt du 18 janvier 1994, la Cour de cassation considère qu'une décision de la chambre de l'instruction n'est pas modifiable, car elle prime en droit sur les arguments développés, même s'ils sont dans cette affaire totalement contradictoires. En l'état actuel du droit, la cour d'appel de Paris devrait théoriquement rejeter la requête du parquet général. Il aurait alors la possibilité de se pourvoir en cassation. La chambre criminelle de la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire pourrait alors avoir à statuer sur cette interprétation d'un texte du Code de procédure pénale sur lequel elle s'est pourtant déjà prononcée en 1994.
Interpellé pour des menaces à Sarkozy
Elle brûle sa fille : six mois avec sursis
Source : AFP, 24/10/2008 | Mise à jour : 18:25 | Commentaires 20
Une Algérienne qui avait brûlé la main de sa fille avec un couteau chauffé à blanc parce qu'elle fréquentait un Français a été condamnée vendredi à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin).
Interpellé pour des menaces à Sarkozy
Source : AFP, 24/10/2008 | Mise à jour : 18:39
Un homme qui avait envoyé le 15 octobre un mail contenant des menaces de mort au président Nicolas Sarkozy a été interpellé dans la nuit dans un cybercafé du Ier arrondissement de Paris. Après son interpellation, l'individu, âgé de 26 ans, sans profession ni domicile fixe, connu des services de police et qui a reconnu les faits, a subi un examen comportemental et a été admis à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Après la réception, le 15 octobre, par la présidence de la République d'un mail contenant des menaces de mort visant Nicolas Sarkozy, la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne avait réussi à identifier le cybercafé d'où le message avait été envoyé. Lors de leurs investigations, et en utilisant des images de vidéosurveillance, les enquêteurs avaient appris par des familiers du lieu que l'homme qu'ils recherchaient venait de temps en temps envoyer des messages. Au terme de plusieurs jours de surveillance, les policiers l'ont interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cybercafé situé boulevard de Sébastopol.
Suicides en prison : les médias en cause ?
Suicide en prison: l'administration met indirectement en cause les médias
LEMONDE.FR avec AFP | 24.10.08 | 20h05
L'Administration pénitentiaire (AP) a publié vendredi un communiqué d'un de ses "experts", le professeur de psychiatrie Jean-Louis Terra, qui met en cause le rôle des médias dans l'augmentation des suicides en prison, en soulignant "les risques de médiatisation du suicide".
"A l'heure actuelle, il semble essentiel de faire acte de prudence dans les messages transmis. Reçus avec une acuité toute particulière par des personnes détenues actuellement suicidaires, ils peuvent, selon leur contenu, les influencer dans la réalisation, ou non, de leur geste ultime", écrit l'auteur en 2003 d'un rapport sur la prévention du suicide des personnes détenues.
Professeur à l'Université de Lyon I, cet "expert auprès de l'AP pour les questions de la prévention du suicide" rappelle que "l'augmentation du nombre de suicides dans les établissements pénitentiaires français, ces dernières semaines, fait l'objet d'une large couverture médiatique".
"Si les grandes causes du suicide sont les souffrances personnelles, le geste peut être freiné ou précipité par des facteurs extérieurs, comme la façon dont les suicides sont relatés", ajoute-t-il.
"Les médias ont un rôle positif à jouer dans la prévention du suicide en expliquant les facteurs de risque et les recours possibles en cas de détresse psychique majeure. Au contraire, une +contagion suicidaire+ a pu être constatée et démontrée quand le suicide est relaté comme un fléau qui touche une collectivité", explique-t-il.
Un détenu âgé de 39 ans ans a été retrouvé pendu jeudi dans sa cellule du centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais), portant à 93 le nombre de suicides dans les prisons françaises depuis le début de l'année, selon l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP).
Suicides en prison : les médias en cause
Source : AFP, 24/10/2008 | Mise à jour : 20:20 | Commentaires 8
L'Administration pénitentiaire (AP) a publié un communiqué d'un de ses "experts", le professeur de psychiatrie Jean-Louis Terra, qui met en cause le rôle des médias dans l'augmentation des suicides en prison, en soulignant "les risques de médiatisation du suicide".