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Fausse disparition : un épilogue peut-être provisoire
NDLR : Un épilogue peut-être provisoire ? Des fillettes « complètement consentantes », d'après la procureure ? La mère a aussitôt rencontré ses filles au sein de l'unité pédiatrique de l'hôpital Maison-Blanche où les psychologues et le juge aux affaires familiales ont mis au point « une nécessaire phase de réadaptation » ?
Dans cet article, on reconnait bien les discours français : « éviter des drames », « éviter de nouveaux scandales », « faire taire les critiques ». Revoir les communications et des dossiers tel que celui de la protection de l'enfance ou celui des tribunaux de commerce...
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Publié le 19/10/2008 09:11 - Modifié le 19/10/2008 à 11:15 | LaDepeche.fr
Fausse disparition : Sophie et Valérie chez leur mère en Italie
Epilogue peut-être provisoire de la fausse disparition de Sophie et Valérie : les deux adolescentes, 11 et 13 ans, réapparues jeudi à Reims sont reparties vendredi soir en Italie. Avec leur mère. Et « complètement consentantes », d'après la procureure de la République de Reims.
Leur père, un Franco-Italien, l'un de leurs oncles et deux proches ont été mis en examen pour « soustraction de mineures ». Ils ont été laissés en liberté.
Sophie et Valérie étaient depuis des mois l'enjeu d'un conflit entre leurs parents séparés, leur père les ayant soustraites, avant leur « disparition », à la garde de leur mère, une Italienne de 37 ans résidant en Calabre, Katia Navigante. Celle-ci avait fait onze heures de route depuis Milan pour rejoindre Reims. Là, elle a aussitôt rencontré ses filles au sein de l'unité pédiatrique de l'hôpital Maison-Blanche où les psychologues et le juge aux affaires familiales ont mis au point « une nécessaire phase de réadaptation ». Katia Navigante n'avait pas vu Sophie et Valérie depuis quatorze mois. Son ex-mari, Renaldo, a confié sa « détresse de père bafoué par la justice. » Accusant Katia de maltraiter ses filles, il a déclaré que celles-ci lui ont demandé de « les protéger » : « J'étais prêt à risquer la prison pour les sauver ». Il veut maintenant « se battre dans la légalité ».
Ces enfants ballottés entre deux pays
La triste histoire de Valérie et Sophie met en lumière le drame des enfants issus de couples binationaux - 350 000 se marient chaque année au sein de l'Union européenne, et 170 000 divorcent. Les associations spécialisées dénombrent, chaque année, 300 cas d'enfants enlevés hors du territoire national par l'un de leurs parents.
La question du divorce de ces couples est, au sein des « vingt-sept », une source de discorde. Les législations sont en effet disparates. Malte, par exemple, ne reconnaît pas le divorce. L'Irlande l'admet, mais de façon restrictive. Les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne et les pays scandinaves ont dépoussiéré leurs textes relatifs au divorce. L'Allemagne, elle, accorde systématiquement la garde de l'enfant au parent de nationalité allemande.
Il y a deux ans, la Commission européenne a proposé un réglement donnant aux époux en instance de divorce le droit de choisir la juridiction compétente et la loi applicable à leur litige. Mais la Suède a opposé son veto à ce réglement, refusant l'idée qu'un tribunal suédois doive appliquer une loi sur le divorce moins libérale que la sienne. Neuf pays européens - dont la France - entendent mettre en place des accords de coopération renforcée afin de faciliter les démarches. Et d'éviter de nouveaux drames.
Un exemple parmi des dizaines : à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, une mère, Cécile Sharp, n'a plus de contacts depuis quatre mois avec ses enfants. Elle accuse son mari américain d'avoir enlevé Chloé (11 ans), Emma (7 ans) et Simon (3 ans). Cécile avait épousé Timothy aux Etats-Unis. Le couple s'était installé en France en 2005.
Trois ans plus tard, elle a demandé le divorce, la garde principale des enfants et l'interdiction pour son mari de quitter le territoire français avec eux. Elle a appris par un e-mail que Timothy se renseignait sur les inscriptions scolaires au Texas. En juin, la juge a donné raison à Cécile. Trop tard : le père et les enfants avaient disparu. La mère a saisi la justice. Elle n'a pu se constituer partie civile, le procureur soutenant l'absence d'infraction.
Enquête : Les fugueuses de Reims, les dessous de l'affaire
19 octobre 2008 - 16h55 - TF1-LCI
Les deux soeurs qui avaient disparu sont réapparues. Les équipes de Sept à huit ont suivi depuis le début de l'affaire, les protagonistes en France et en Italie.
Suicides en série dans les prisons françaises
Faits divers
Suicides en série dans les prisons françaises
leparisien.fr | 19.10.2008, 13h55 | Mise à jour : 14h41, extrait
La série noire continue avec le 90e suicide de détenu enregistré dans une prison française depuis le début de l'année. Cette fois, les faits se sont déroulés à Ensisheim (Haut-Rhin), où un homme de 45 ans s'est pendu vendredi dans sa cellule. L'Est de la France n'est décidément pas épargné puisque trois autres détenus, dont deux mineurs, s'y sont déjà donnés la mort au cours de ce mois d'octobre.
Faits divers
Décès de la compagne du sans-papier qui s'était immolée par le feu
leparisien.fr avec AFP | 19.10.2008, 11h22 | Mise à jour : 11h48
La femme qui s'est immolée par le feu samedi au Mans est décédée dimanche matin au centre hospitalier de Tours.
Josiane Nardi, 60 ans, avait commis son geste devant la maison d'arrêt du Mans, en présence de journalistes, afin de protester contre la menace d'expulsion vers l'Arménie de son compagnon sans-papiers. Brûlée au troisième degré sur la quasi-totalité du corps, elle avait été emmenée à l'hôpital du Mans puis transférée dans un état «très grave» à l'unité «grands brûlés» de l'hôpital de Tours, selon la préfecture.
Elle avait donné rendez-vous samedi en début de matinée à des journalistes de la presse locale pour attirer l'attention sur le sort de son compagnon, avant de s'asperger le corps d'essence et d'y mettre le feu.
METZ (AFP) — Jacques Maire, un maçon de 55 ans jugé pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de deux jeunes femmes dans les années 80, a été acquitté vendredi par la cour d'assises de Moselle qui a mis ainsi fin à 11 ans de marathon judiciaire pour l'accusé.
"Je me sens beaucoup mieux. Je n'ai peut-être pas l'air comme ça, mais c'était très lourd à vivre", a commenté Jacques Maire, quelques instants après avoir fondu en larmes lors du prononcé du verdict. Les familles des victimes sont restées dignes.
"Maintenant, je vais rentrer chez moi et décompresser", a-t-il poursuivi lors d'un entretien avec un correspondant de l'AFP.
"Le marathon judiciaire est terminé. Les familles sont consternées, atterrées", a commenté un avocat des parties civiles.
"Compte-tenu des nombreuses erreurs de l'instruction judiciaire dans ce dossier, les victimes se réservent le droit d'engager des poursuites pour que les responsables soient sanctionnés", a réagi Pierre-André Babbel, autre avocat des parties civiles.
Chez l'Ecureuil, démisssions de Charles Milhaud et Nicolas Merindol
Caisse d'Epargne : Milhaud confirme
Source : AFP, 19/10/2008 | Mise à jour : 22:06
Le président de la Caisse d'Epargne, Charles Milhaud, a annoncé officiellement ce soir sa démission à l'issue d'un conseil extraordinaire organisé après la perte de 600 millions d'euros subie par la banque, et déclaré qu'il ne demandait "aucune indemnité".
Ecureuil: Merindol confirme sa démission
Source : AFP, 19/10/2008 | Mise à jour : 22:35
Le numéro deux de la Caisse d'Epargne Nicolas Merindol a confirmé ce soir dans un communiqué avoir présenté sa démission de son poste de directeur général au conseil de surveillance de la banque qui l'a acceptée, soulignant qu'il restait "au service" du groupe.
Economie
Caisse d'Epargne : démission des principaux dirigeants
leparisien.fr | 19.10.2008, 09h14 | Mise à jour : 23h18, extrait
Les numéros un et deux de la Caisse d'Epargne, Charles Milhaud et Nicolas Mérindol, ont démissionné dimanche à l'issue d'une réunion extraordinaire convoquée après la perte de 600 millions d'euros essuyée par la banque.
«Cette perte est la conséquence à la fois de l'exceptionnelle volatilité des marchés dans cette période et de la violation des instructions que le directoire et moi-même avions données», a expliqué M. Milhaud dans une déclaration écrite remise à la presse après le conseil.
«J'en accepte néanmoins l'entière responsabilité. Ayant consacré ma vie entière aux Caisses d'Epargne, je n'ai pas un instant envisagé de me soustraire aux responsabilités qui sont les miennes», a-t-il ajouté.
Trichet:"retour de la confiance possible"
Source : AFP, 19/10/2008 | Mise à jour : 19:20
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a déclaré que les "conditions étaient réunies" par les banques centrales "pour le retour de la confiance" à l'égard du secteur bancaire.
Pas plus de 32 000 selon la préfecture de police ?
Plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent à Paris pour défendre l'enseignement
LEMONDE.FR avec AFP | 19.10.08 | 14h39 • Mis à jour le 19.10.08 | 18h01, extraits
La manifestation nationale pour la défense du service public d'éducation et contre les suppressions de postes a démarré, dimanche 19 octobre, peu après 13 heures de la place d'Italie à Paris. Selon les organisateurs, 80 000 personnes, s'étaient réunis. Ils n'étaient pas plus de 32 000 selon la préfecture de police. Venus d'un peu partout en France, les manifestants, dont une majorité d'enseignants, ont répondu à l'appel de 47 organisations qui redoutent que l'éducation ne soit plus une priorité pour le gouvernement.
[...] Cette mobilisation intervient avant l'examen à l'Assemblée nationale, le 4 novembre du budget de l'éducation qui prévoit 13 500 suppressions de postes en 2009, après 11 200 en 2008, et 8 500 en 2007.
[...] Dimanche matin, la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, invité du "Grand rendez-vous" d'Europe 1 / Le Parisien-Aujourd'hui en France a estimé que les raisons de la manifestation étaient "injustifiées et décalées". "Nous avons fait en deux ans des changements profonds dans l'éducation. Nous allons poursuivre", a insisté la ministre, citant "le soutien scolaire pour les plus défavorisés", "l'assouplissement de la carte scolaire", "la revalorisation en cours des carrières des enseignants", la "refonte des programmes du primaire".
En réponse, le leader de la FSU, Gérard Aschieri, "aimerait que le gouvernement cesse de faire l'autruche" et voit que la mobilisation de dimanche "exprime beaucoup de mécontentement et beaucoup d'attente en termes de postes mais aussi d'orientation, de lutte contre l'échec et réussite de tous les jeunes". ...
Ecureuil : Milhaud se sent responsable
Ecureuil: Milhaud se sent responsable
Source : AP, 19/10/2008 | Mise à jour : 08:35
Charles Milhaud, président du directoire des Caisses d'Epargne, affirme dans une interview au "Journal du dimanche" qu'il se sent responsable de la perte de 600 millions d'euros occasionnés par trois traders des Caisses d'épargne, alors que l'établissement réunit aujourd'hui son conseil de surveillance.
Il déclare par ailleurs que des instructions données par le directoire n'ont pas été respectées. Selon lui, la banque mutualiste a constaté lundi dernier une perte de 100 millions d'euros, et dénoué ensuite des positions en bourse qui ont occasionné la perte de 500 millions de plus.
Charles Milhaud tient à distinguer l'affaire de l'Ecureuil de celle du trader Jérôme Kerviel à la Société Générale. Aux Caisses d'Epargne, il n'y a pas eu de dissimulation, ni volonté d'enrichissement personnel, et pas non plus de malversation, affirme le banquier. Mais il reconnaît dans cet entretien un problème de contrôle interne.
Ecureuil: réunion sur la direction
Source : AFP, 19/10/2008 | Mise à jour : 08:51
La Caisse d'Epargne, qui a révélé une perte de 600 millions d'euros dans des opérations de marché, doit réunir cette après-midi son conseil de surveillance, qui devra se prononcer sur le maintien de la direction, a-t-on appris de sources concordantes.
Ecureuil : le président du directoire se sent «responsable»
Lefigaro.fr, 19/10/2008 | Mise à jour : 09:21 | Commentaires 408, extrait
Charles Milhaud n'a pas évoqué explicitement sa démission mais le conseil de surveillance du groupe qui se réunit dimanche, «examinera toutes les conséquences» de l'affaire, souligne-t-il. Le maintien de la direction sera soumis au vote.
Les premières têtes risquent de tomber à la Caisse d'Epargne, après la révélation, vendredi, de la perte de 600 millions d'euros par trois de ses traders. La banque doit réunir dimanche après-midi son conseil de surveillance, qui devra se prononcer sur le maintien de la direction, indique-t-on de source interne.
Pour la première fois depuis que cet «incident de marché» a été rendu public, la direction de l'établissement s'est exprimé sur le sujet. Dans une interview au Journal du Dimanche, le président du directoire des Caisses d'Epargne, Charles Milhaud, a confié se «sentir responsable». «Croyez-moi, cet incident est grave et me touche profondément», a-t-il insisté. Le dirigeant, dont le mandat expire fin 2009, n'a pas évoqué explicitement sa démission mais a souligné que le conseil de surveillance du groupe qui doit se réunir dimanche, «examinera toutes les conséquences qu'il convient de tirer de cette affaire». Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé des pertes «pas acceptables», a exhorté implicitement, vendredi, les dirigeants de la banque à démissionner. ...
Le pape de la polémique
Vendredi 17 Octobre 2008
Le pape de la polémique
leJDD.fr, extrait
Le Crif s'est indigné vendredi des propos papaux. Benoît XVI a en effet rouvert la polémique sur la béatification de Pie XII. Le souverain pontife a estimé que son prédécesseur avait toutes les vertus requises et a appelé ses fidèles à prier pour que le procès aille à son terme. Mais le pape, dont le pontificat a commencé en 1939, est souvent critiqué pour son silence face à la Shoah.
Benoît XVI a relancé le débat. A l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Pie XII, le pape a plaidé pour la béatification de son prédécesseur, persuadé qu'il est de ses vertus, nécessaires à l'aboutissement du procès. Benoît XVI a ainsi exhorté les fidèles à prier pour qu'Eugenio Pacelli soit déclaré bienheureux. La figure du pape du milieu du 20e siècle est pourtant encore très contestée. Ainsi le Crif a vivement réagi vendredi.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France reproche en effet le silence du souverain pontife face à la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale. L'attitude du Vatican à cette époque est l'objet de nombreuses polémiques. ...
Le football est pris en otage du monde politique ?
"Le football est pris en otage du monde politique"
LE MONDE | 17.10.08 | 09h42 • Mis à jour le 17.10.08 | 16h12, extrait
Michel Platini, président de l'Union européenne de football (UEFA) et ancien capitaine de l'équipe de France, estime dans un entretien au Monde que les sifflets qui ont accompagné La Marseillaise avant le match France-Tunisie ne sont "pas une insulte à la France".
Que pensez-vous du tollé politique qui a suivi les sifflets de La Marseillaise, mardi 14 octobre, au Stade de France ?
Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. Aujourd'hui, c'est devenu une obligation pour un homme politique, en fonction de son étiquette, de se positionner. Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n'a rien à voir avec le sport.
Le FMI enquête sur Dominique Strauss-Kahn
Le FMI enquête sur Dominique Strauss-Kahn
LEMONDE.FR avec AFP | 18.10.08 | 08h52 • Mis à jour le 18.10.08 | 18h40, extrait
Le Fonds monétaire international a confirmé, samedi 18 octobre, avoir ouvert une enquête sur son directeur, le Français Dominique Strauss-Kahn, dans le cadre d'une affaire de népotisme présumé lié à des relations intimes avec une subordonnée. A ce stade, le FMI n'a pas voulu entrer dans les détails de l'enquête, alors que le quotidien Wall Street Journal (WSJ) en a relaté les grandes lignes, dans son édition de samedi. Selon le quotidien, la société Morgan, Lewis & Bockius LLP a été chargée de mener une enquête à ce propos et devrait rendre ses conclusions fin octobre.
Depuis trente ans, le philosophe Paul Virilio analyse les catastrophes comme la conséquence inéluctable du progrès technique. Il voit dans la crise financière l'exemple le plus abouti de sa thèse, dans lequel les victimes ne sont plus des morts mais des milliers de gens qui perdent leur logement.
"Le krach actuel représente l'accident intégral par excellence"
LE MONDE | 18.10.08 | 14h04 • Mis à jour le 18.10.08 | 19h59, extrait
En 2002, sous le titre "Ce qui arrive", vous avez présenté à la Fondation Cartier une exposition sur l'accident dans l'histoire contemporaine : Tchernobyl, 11-Septembre, tsunami... Une formule d'Hannah Arendt guidait votre démonstration : "Le progrès et la catastrophe sont l'avers et le revers d'une même médaille." Avec le krach boursier, y sommes-nous ?
Bien sûr. En 1979, au moment de l'accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island, aux Etats-Unis, j'ai évoqué un "accident originel" - de ceux que nous fabriquons nous-mêmes. Je disais que nos prouesses techniques sont grosses de promesses catastrophiques. Auparavant, les accidents étaient locaux. Avec Tchernobyl, nous sommes passés à des accidents globaux, aux conséquences inscrites dans la durée. Le krach actuel représente l'accident intégral par excellence. Ses effets se diffusent loin, et il intègre la représentation des autres accidents.
Cela fait trente ans que l'on fait l'impasse sur le phénomène d'accélération de l'Histoire, et que cette accélération est la source de la multiplication d'accidents majeurs. "L'accumulation met fin à l'impression de hasard", disait Freud à propos de la mort. Son mot-clé, ici, c'est hasard. Ces accidents ne sont pas des hasards. On se contente pour l'instant d'étudier le krach boursier sous l'angle économique ou politique, avec ses conséquences sociales. Mais on ne peut comprendre ce qui se passe si on ne met pas en place une économie politique de la vitesse, générée par le progrès des techniques, et si on ne la lie pas au caractère accidentel de l'Histoire.
Donnons un seul exemple : on dit que le temps, c'est de l'argent. J'ajoute que la vitesse - la Bourse le prouve -, c'est le pouvoir. Nous sommes passés d'une accélération de l'Histoire à une accélération du réel. C'est cela, le progrès. Le progrès est un sacrifice consenti.
On n'étudie pas assez les accidents ?
L'historiographie dominante se limite à analyser les faits sur une longue durée. Je prône au contraire une Histoire accidentelle, faite uniquement de ruptures. L'historien François Hartog parle de "présentisme" dominant. Il faut aller plus loin. Nous vivons dans "l'instantanéisme".
Pour comprendre les accidents, il faut les étudier, mais aussi les exposer. ...
Les « disparues de Reims » reparties en Italie avec leur mère
Faits divers
Les "disparues de Reims" reparties en Italie avec leur mère
leparisien.fr avec AFP | 18.10.2008, 11h39 | Mise à jour : 12h14
Les deux soeurs de 11 et 13 ans réapparues jeudi à Reims, après que leur père et des proches ont organisé leur fausse disparition pendant dix jours, sont reparties vendredi soir en Italie avec leur mère. «Elles sont reparties hier soir avec leur maman, elles étaient d'accord pour repartir», a déclaré à l'AFP la procureure de la République de Reims, Madeleine Simoncello, ajoutant que «l'histoire se (terminait) bien».
«Elles sont reparties complètement consentantes, contrairement à ce que l'on avait pu dire», a-t-elle ajouté.