Catégorie: Un peu d'histoire
Collaboration
Voir aussi Le devoir de mémoire et La Cour : « les résultats d'une psychothérapie se font attendre »
Pour un peu d'histoire, voir également Après Kapo, Nuit et Brouillard
COLLABORATION, subst. fém., de source CNRTL extraits
A.− Participation à l'élaboration d'une œuvre commune. ...
B.− Spéc. [En France sous l'occupation allemande] Politique de coopération avec l'ennemi. La collaboration de Vichy avec l'Allemagne (De Gaulle, Mémoires de guerre, 1954, p. 472). Collaboration, résistance... l'embrouillamini habituel (A. Arnoux, Double chance, 1958, p. 150) :
Aymé, Uranus, 1948, p. 25.
− P. ext. L'ensemble des partisans de cette politique.
DESTRUCTION, subst. fém., de même source, extrait
Action de détruire; résultat de cette action. Destruction rapide, totale. Anton. construction.
SYNT. Destruction aveugle, massive, progressive, systématique; ferment de destruction; culte de la destruction; désir, fureur, instinct, rage, soit de destruction; avoir le goût de la destruction. ...
B.− Au fig.
1. Désorganisation d'un ensemble cohérent et organisé selon une structure déterminée (cf. renversement). Destruction de la famille, de la société; destruction d'un parti, d'un régime, d'un système...
2. P. ext. Action de faire disparaître totalement et résultat de cette action (cf. abolition, anéantissement, suppression). Être voué à la destruction; destruction des routines, des usages; destruction d'une théorie; destruction de la science. Consacrer l'art d'écrire à la destruction de la pensée (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 425)...
INJONCTION, subst. fém., de même source, extrait
Ordre, commandement précis, non discutable, qui doit être obligatoirement exécuté et qui est souvent accompagné de menaces de sanctions. ...
KAPO, subst. masc., extrait de même source...
[Dans les camps de concentration nazis] Détenu de droit commun qui était chargé de commander énergiquement les déportés, résistants ou raciaux, pour les services du camp ou pour les travaux extérieurs. Les maquereaux et les racketters de Varsovie et de Lodz étaient devenus policiers juifs dans les ghettos et kapos dans les camps (Le Nouvel Observateur, 26 oct. 1966, p. 39, col. 2). Innocents kapos de camps de concentration (Les Lettres fr., 23 févr. 1967, p. 16, col. 2)
Naître ennemi
NDLR : Probablement un complément intéressant, Le crime d'aimer, de Jean-Paul Picaper.
Naître ennemi
Les enfants de couples franco-allemands nés pendant la Seconde Guerre mondiale
de Fabrice Virgili
chez Payot, mars 2009
Présentation de l'éditeur, chez Amazon.fr. Entre 1941 et 1949, des dizaines de milliers d'enfants sont nés, en France, de père allemand soldat puis prisonnier de guerre, ou en Allemagne, de père français prisonnier puis soldat de la zone française d'occupation. Des enfants nés ennemis. Dire l'histoire de ces pères, de ces mères et de ces enfants, lui donner un sens général, suivre leur parcours depuis l'invasion allemande jusqu'à aujourd'hui, tel est l'objet de ce livre qui a nécessité presque dix ans de recherches. Histoire de l'intime, il s'attache aux filles mères et aux " enfants de Boches ", à la reconnaissance et à l'abandon, à l'amour et à la maltraitance. Histoire politique, il montre l'enjeu que ces enfants ont représenté dans ce qui fut une guerre démographique entre la France et l'Allemagne. Histoire de la filiation, il suit ces enfants entre rejet, secret et quête des origines à la recherche d'une réconciliation aussi bien politique que familiale.
Biographie de l'auteur. Fabrice Virgili, historien, chargé de recherche au CNRS (IRIS / Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), est notamment l'auteur, aux Éditions Payot, de La France " virile ". Des femmes tondues à la Libération.
L'avocat, le juge et la déontologie
Voir aussi Macht und Nebel ainsi que Un cas clinique, histoire d'en rire et La Légion d'honneur de Papon
L'idée de justice et le discours judiciaire dans les mémoires d'Ancien régime
de Jean Garapon et Christian Zonza
chez Cécile Defaut, février 2009, ouvrage collectif
L'avocat, le juge et la déontologie
de Pujalte Christian et Lamaze Édouard
chez PUF, février 2009, coll. Questions judiciaires
plus d'infos sur GIP Recherche Justice
Présentation de l'éditeur sur Amazon.fr. Qu'il s'agisse de celle des avocats ou de celle des magistrats, la déontologie peut se définir comme l'art du mieux vivre ensemble, d'un savoir-vivre judiciaire. Mais elle n'est pas qu'une affaire de convenances car elle véhicule des valeurs qui sont essentielles pour permettre une justice digne de ce nom, à l'heure où un code de déontologie est en cours d'élaboration avec l'ensemble des magistrats des différentes cours d'appel. Enfin, la récente affaire d'Outreau oblige à réfléchir à une réforme de l'institution judiciaire et à la responsabilité des magistrats, sans remettre pour autant en cause le principe de l'indépendance de ceux-ci.
Que fait le juge d'instruction ?
NDLR : Des références et affaires pour certaines très anciennes, avec une législation et des moeurs différents, à aborder avec prudence voir tout simplement amnistiées. Il y aurait ici lieu de brasser les archives avant d'émettre des hypothèses. Je note qu'avant 1980, un psy pouvait peut-être discréditer une prostituée ? « C'est elle qui m'a dit qu'elle préférait faire le trottoir... » Ces affaires de moeurs sont encore parfois très délicates, même lorsque les victimes ou plaignants sont des adultes. Voir par exemple Le procès Megel ou l'anti-Outreau.
Une communication écrite et audio mise en ligne le 4 septembre 2006, sur www.canalacademie.com : « Un sondage [de 1995] révèle que 85% des Français ne font pas la différence entre un avocat, un juge ou un magistrat du ministère public. L’écoute intégrale de la communication de Jean-Amédée Lathoud n’est donc pas superflue ! »
Affaire Noir: l'histoire du document disparu
Par Gaetner Gilles, publié le 15/02/1996, L'Express, extraits
Comment et pourquoi deux pièces destinées à figurer dans la procédure Noir-Botton se sont-elles volatilisées? Pour le savoir, le juge Desaunettes a mis en examen l'ancien procureur adjoint de Lyon Paul Weisbuch. D'autres magistrats suivront-ils? [...] Réponse, le 26 octobre, de [procureur de Lyon, Jean-Amédée] Lathoud: «J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que le document dont il est fait état dans le livre Un juge face au pouvoir, de MM. Gaetner et Paringaux (éd. Grasset), et dans le numéro de L'Evénement du jeudi daté du 30 juin 1994 n'a pas été retrouvé au secrétariat du parquet de Lyon. Le magistrat chargé des affaires financières à l'époque [Paul Weisbuch] et moi-même n'avons pas souvenance de l'avoir réceptionné ou enregistré...»
Justice / Que fait le juge d'instruction ?
Edition du mercredi 15 mars 2006, La Voix du Nord
Jean-Amédée Lathoud : « Pas d’instructions »
JEAN-AMÉDÉE LATHOUD a laissé dans cette région le souvenir d’un homme intransigeant. C’est peut-être ce regard sombre, ce visage carré et un peu sévère qui font oublier que cet homme a du coeur, aussi. De sa voix forte, il a délivré hier un message sensible, destiné tant aux magistrats qu’il a connus lorsqu’il était procureur général à Douai qu’aux treize personnes qui ont finalement été acquittées. Ceux-là, il les a trouvés bouleversants, lorsqu’il les a vus devant la commission parlementaire. « J’ai personnellement ressenti ce qu’avaient été l’angoisse, la douleur, le désespoir de ceux qui ont été injustement emprisonnés », dit-il dès le début de son intervention. Et des autres, il parle ensuite avec des élans émus, comme « d’hommes et de femmes honnêtes, équilibrés, travailleurs... » Des professionnels qui ont travaillé « en leur âme et conscience », des magistrats qui « croyaient en leur dossier ». Mais il est catégorique, « cette affaire d’Outreau a été catastrophique ». Et il faut bien en trouver les raisons. Alors, pour expliquer, par exemple, les décisions à répétition de la chambre de l’instruction, qui est allée jusqu’à refuser plus de cent demandes de mise en liberté de Dominique Wiel, par exemple, M. Lathoud sort un rapport datant de 2005, de « la commission de suivi de la détention provisoire ».
Habitudes
Et il y trouve « le concept de mithridatisation des affaires », qui explique que « la répétition des demandes identiques ne favorise pas les analyses ». En un peu plus clair, il finit par dire que les juges et les procureurs auraient laissé échapper des choses « par habitude, voire par lassitude » d’entendre toujours les mêmes demandes.
Pas vu pas pris
Une image de « Pas vu pas pris », 1998
Médias, 01/04/1995, Libé, extraits
""Pas vu à la télé"" ne sera pas vu à la télé.
Le sujet réalisé par Pierre Carles, autour d'images piratées, a été refusé par Canal Plus
[...] «Peut-on tout dire à la télévision?», demande-t-il benoîtement à tout ce beau monde et c'est un choeur unanime qui répond d'un «oui» franc et massif. Pierre Carles sort alors une petite mallette pour leur montrer le document vidéo. Les fronts se font soucieux et c'est parti. Hors des us et coutumes de ce monde rodé à la communication institutionnelle, le procédé déstabilise, tout autant que la nature même du document, qu'aucune télévision française n'a eu l'envie de montrer. Les arguments pour expliquer cette absence d'exploitation sont peu clairs, embrouillés, sujets à lapsus: Anne Sinclair invoque «le domaine public... privé», Bernard Benyamin, producteur présentateur d'Envoyé spécial, refuse l'emploi d'images volées et Pierre Carles se fait un plaisir de montrer un extrait de l'un des reportages de son magazine de France 2 réalisé en grande partie en caméra cachée.
100 messages - 16 auteurs - Dernier message : 8 juil 2007
Je suis désolée mais la caméra caché a montré l'inspectrice dans toute sa réalité
professionnelle , personne ne l'a forcé a parler ainsi a ...
www.lesocial.fr/forums/read.php?f=3&i=81237&t=81237 - 300k - En cache - Pages similaires
Au coeur de la corruption
NDLR : Tout aussi instructif, L'omerta française, de Sophie Coignard et Alexandre Wickham, chez Albin Michel, 1999. Est-il utile de citer les rapports du SCPC ? Voir également Ces juges qui dérapent ou l'éthique dans le service public où l'on peut remarquer L'enfant proie ainsi que Le démariage. Justice et vie privée.
Voir également La préfecture de police de Paris dans le viseur de l'IGS, voir aussi quelles dérives sont du domaine du possible lorsque des psychiatres sont sollicités, etc. Attention, ne pas verser dans la paranoïa.
Au coeur de la corruption
par une ex commissaire des RG
Aux éditions 1, de Brigitte Henri, 2000
De la quatrième. Mal endémique, enraciné dans les sociétés quel que soit leur degré d'évolutions, la corruption instaure ses propres règles, en marge des lois. Elle s'infiltre dans tous les secteurs d'activité, les partis politiques, les administrations ; elle met en danger les règles démocratiques et fragilise les Etats. ...
De précédents litiges autour d'enfants bi-nationaux
NDLR : Début avril 2006 j'écrivais à M. Jacques Chirac, un extrait :
Monsieur le Président de la République,
Le 30 octobre 2000, à l’occasion d’un point presse conjoint avec Monsieur Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, vous exprimant au sujet de l’affaire Zakharova, vous rappeliez que « nous sommes dans un Etat de droit où seuls les tribunaux peuvent trancher. »
Le 3 juillet 2001, à l’occasion d’une interview à la radio de Moscou, dans le cadre de cette même affaire, vous affirmiez que « les droits de Madame Zakharova sont garantis, y compris le droit de visite de sa fille. » Vous souhaitiez « que la décision de justice puisse être prise le plus rapidement possible et, naturellement, dans l'intérêt de Macha. »
Voir aussi la requête n°57306/00 à la CEDH, présentée par Natalya Zakharova contre la France, ainsi que Un rapt parental « qui fini bien », 1994, des enfants retenus aux Pays-Bas ? et La « disparition » de Maëliss, etc.
ENLEVEMENT D'ELISE
De précédents litiges autour d'enfants bi-nationaux
NOUVELOBS.COM | 23.03.2009 | 16:24
L'affaire de la petite Elise, trois ans et demi, dont le père français accuse son ex-femme russe de l'avoir enlevée vendredi 20 mars, rappelle plusieurs conflits autour du droit de garde d'enfants de couples bi-nationaux. Voici quelques précédents:
- L'affaire Gettliffe. Nathalie Gettliffe (35 ans) est arrêtée en 2006...
- L'affaire Charlotte. Charlotte, la fille de la Française Sophie M. et de l'Américain David W., est emmenée par sa mère en France après la séparation du couple en 2003...
- L'affaire Macha. Macha, la fille d'un Français et d'une actrice russe, Natacha Zakharova, est placée en famille d'accueil en 1998, ses parents s'accusant mutuellement de violences sur l'enfant...
- L'affaire Elfeke. Le Français Maurice Elfeke, secrétaire général de l'association "SOS Enlèvement d'Enfants", est arrêté en 2001 et 2002 en Allemagne...
- L'affaire Lauriane Kamal. Lors du divorce de la Française Marie-Pierre Guyot et du Franco-Marocain Karim Kamal en 1993, leur fille Lauriane est confiée à la mère...
Confйrence de presse de V.V.Poutine,
Prйsident de la Fйdйration de Russie,
le 15 janvier 2002, Paris
En ce qui concerne le systиme judiciaire, j'estime que nulle part ailleurs qu'en France, le problиme des relations avec les tribunaux n'est aussi clair. Que cela plaise ou non, les tribunaux dйcident comme la loi leur prescrit de dйcider. Quoique, je le rйpиte, certaines dйcisions peuvent susciter des rйactions diffйrentes. Ainsi, par exemple, dans le cas de la citoyenne russe Zakharova, qui se voit refuser le droit de communiquer en France avec sa fille dans sa langue natale, bien que cela nous semble йtrange.
Cela dйpasse toutes les bornes. Elle se voit refuser le droit de visiter l'йglise orthodoxe. J'ai dйjа parlй avec Monsieur le Prйsident а ce sujet. Il est aussi restй pantois et a dit: "Eh bien, cela paraоt saugrenu а premiиre vue, mais peut-кtre qu'ils ont leurs raisons?" Non, j'ai beaucoup de peine а m'imaginer quelles raisons ils peuvent avoir, mais je m’incline devant le fait que dans le pays il existe la stricte sйparation des pouvoirs, et le pouvoir exйcutif ne peut pas se mкler de l'activitй des pouvoirs judiciaires. Quoique nous continuions certainement de lutter par des canaux diplomatiques pour que les questions de ce genre, а caractиre humanitaire, soient rйsolues du point de vue non seulement de la loi, mais de la raison.
Point de presse conjoint du ministre français des Affaires étrangères et de son homologue russe, M. Ivanov
- Propos de M. Védrine -
(Paris, 15 février 2002)
Q - Monsieur Védrine, peut-on espérer que les problèmes de Mme Zakharova soient un jour résolus pour que la mère et sa fille puissent vivre ensemble ?
Nous suivons ce problème avec une grande attention mais nous devons respecter l'indépendance des juges. Nous veillons à ce que les garanties de procédures dont bénéficie Mme Zakharova soient respectées. Les nombreux recours qu'elle a intentés montrent qu'elle a pu utiliser toutes les voies qui s'offrent à elle, ce qui a permis que la situation soit examinée par trois juges des enfants successifs et trois fois en appel.
Tout le monde fait preuve de la plus grande vigilance pour préserver l'intérêt de cet enfant qui présentait un état psychique assez grave lors de son placement. Tous les experts s'accordent à reconnaître que cet état s'est amélioré.
Monopoly : Montcuq perd la partie
Accueil » Grand Sud » Lot
Publié le 19/03/2008 09:45 - Modifié le 19/03/2008 à 11:27 | La Dépêche, extrait
Le Monopoly Montcuq bientôt dans les rayons
Jeu. Hasbro, l'éditeur du célèbre jeu de société a tenu parole, son édition spéciale sera dévoilée le 3 avril.
Ce n'est plus un simple gag nourri au jeu de mots, ni la fantaisie provocatrice d'internautes voulant placer du Montcuq sur le terrain du classique Monopoly. Le village du Lot, qui fit les meilleures séquences du « Petit Rapporteur » s'offre un Monopoly à son effigie. Le Monopoly Montcuq est édité, les boîtes seront bientôt mises en vente. Sa présentation aura lieu en grandes pompes le 3 avril à la mairie du village par les responsables marketings d'Hasbro France.
Buzz
Monopoly: Montcuq perd la partie
Par LEXPRESS.fr, publié le vendredi 9 novembre 2007, mis à jour à 11:13 - mis à jour le 09/11/2007, extrait
Le village de Montcuq est arrivé largement en tête du scrutin organisé sur internet pour composer le nouveau Monopoly France mais il ne remplacera pas pour autant la prestigieuse rue de la Paix. Le fabricant Hasbro a en effet préféré lui consacrer un jeu à part.
C'est Dunkerque, arrivé second du vote sur internet, qui occupera l'emplacement très convoité de la rue de la Paix, a annoncé vendredi à Yves Cognard, directeur du marketing de Hasbro France.
"Hasbro éditera parallèlement un jeu 100% Montcuq", dans la veine "humoristique" qui a conduit les internautes à voter en grand nombre pour lui, a expliqué Yves Cognard.
Société
Montcuq pas assez chic pour la rue de la Paix?
AP | 09.11.2007 | 20:15
Le verdict est tombé vendredi: malgré sa victoire, Montcuq n'aura pas la rue de la Paix. Pas assez chic? La société Hasbro, éditrice du Monopoly, s'en défend, tout en lui préférant Dunkerque pour occuper l'emplacement le plus cher du célèbre jeu de société dans la nouvelle version à paraître en mars.
Le petit village du Lot de 1.400 habitants se consolera toutefois avec une édition spéciale.
« Le siècle de Germaine Tillion »
Personnalité
« Le siècle de Germaine Tillion »
Article publié le 25/05/2008 Dernière mise à jour le 27/05/2008 à 11:12 TU, RFI, extraits
Ce 30 mai 2008, Germaine Tillion, décédée le 18 avril [2008] dernier, aurait fêté ses 101 ans. [...] Germaine Tillion et sa mère sont arrêtées en août 1942. L’ethnologue rédige sa plaidoirie sur un morceau de chemise de la Croix-rouge. Humour toujours. Malgré la condamnation à la peine capitale qui la menace, elle s’adresse ainsi au tribunal allemand : « Messieurs,… ne sachant encore au juste de quoi m’inculper et espérant que je pourrais suggérer moi-même une idée, on me mit pendant trois mois environ, à un régime spécial pour stimuler mon imagination. Malheureusement, ce régime acheva de m’abrutir… ». Elles seront finalement déportées au camp de Ravensbrück, au nord de l’Allemagne. Germaine Tillion est NN, « Nacht und Nebel », un statut attribué à certains prisonniers résistants qui « disparaissent » dans l’anonymat de la nuit des camps.
Extrait de source www.germaine-tillion.org...
Le Président de la République
Paris, le 30 mai 2007
[...] Sachez qu’à travers vous, c’est devant une certaine idée de la France que je m’incline aujourd’hui.
Nicolas Sarkozy
BUDAPEST (AFP), 15 septembre 2007, extraits - Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, président "à moitié magyar", comme il l'a lui-même souligné, a soigné vendredi les liens entre Paris et Budapest, à quelques mois de la présidence française de l'Union européenne, lors d'une visite en Hongrie empreinte d'émotion pour ce fils de réfugié politique.
(...) Avant d'aller voir la communauté française (près de 3.000 personnes), le président Sarkozy a également tenu à aller s'incliner devant le monument en hommage aux martyrs de l'insurrection antisoviétique de 1956.
L'enfant du placard
NDLR : Je pense que quelques professionnels et tiers sont murs pour des soins intensifs. Voir aussi l'affaire récente de « l'enfant séquestré », à Millau.
L'enfant du placard
«Pourquoi ma mère m'a fait ça?»
par Jacqueline Remy, publié le 14/01/1993 - mis à jour le 19/08/2003 - L'Express, extrait
David, qui passa son enfance battu, méprisé, enfermé dans un réduit, se confie à L'Express. Dix ans après s'être libéré, il veut en finir avec la haine.
Il a 22 ans, un visage encore adolescent, mais son regard, aigu, opaque, interdit toute niaiserie. Aux aguets, il renifle son interlocuteur. Il le jauge. On ne la lui fait pas. Enfin, il parle doucement, tout doucement - juste un filet de voix sans complaisance pour dire l'horreur de son passé.
C'est à L'Express qu'il donne sa première interview, à la veille de Noël. D'autres l'ont traqué sans succès jadis, aux portes du foyer où il venait d'être placé. A cette époque, tous les médias parlaient de lui. C'était en 1982. Il avait 12 ans. De lui, on ne connaissait qu'un prénom: David. Et - souvenez-vous - un surnom qui sidéra la France: «L'enfant du placard».
Il venait de s'évader de chez lui, par miracle. Et les Français, stupéfaits, découvraient que les démons intérieurs d'une mère pouvaient la conduire à torturer un enfant, jusqu'à le cacher dans un réduit pendant de longues années. Ils découvraient aussi qu'en 1982, en région parisienne, en pleine ville, un enfant pouvait échapper au filet social: ni l'école, ni le fisc, ni les services sociaux, ni les voisins, ni les amis des parents de David, ni même la femme de ménage occasionnelle ne soupçonnaient son existence. Comment? Pourquoi? Au procès, en 1985, on entendit la mère de David, Françoise Bisson, cette très jolie femme qui avait la réputation d'adorer les enfants et de choyer le seul fils qu'on lui connaissait: Laurent, de dix-huit mois plus jeune que David, son demi-frère. On entendit le beau-père de l'enfant du placard, Claude Chevet, gérant d'un supermarché de Dourdan (Essonne) où sa femme était caissière. Enfin, à huis clos, David et son petit frère témoignèrent. Juste avant, Laurent supplia: «Tu dis ça, mais tu ne dis pas ça...»
Face aux juges, saisis d'admiration par la maturité de ce gamin pâle, David ne charge pas ses parents. Au contraire. Il demande l'indulgence. Il assure qu'il a besoin d'une mère. Il veut reconstruire sa famille. Il espère en avoir fini avec la haine. Il a pardonné. Mais il n'a pas dit toute la vérité. «Ma mère a eu la chance que j'aie bon caractère, murmure-t-il. Sinon, je l'aurais envoyée en prison pour vingt ans.» Après le procès, le silence retombe sur cette affaire. David retourne à son foyer, où de remarquables éducateurs l'aident à rattraper le temps perdu dans son placard. Et le psychiatre Tony Lainé continue de le soutenir. David écrit au garde des Sceaux pour lui demander de libérer sa mère. Condamnés à sept ans de réclusion, Françoise Bisson et Claude Chevet sortent de prison à la fin de 1987. Pendant un an, David tente de tisser des liens avec sa mère. Son frère et lui vont la voir régulièrement: «C'était une aventure d'essayer de construire un truc avec elle!» Un jour, il craque: il lui demande «pourquoi elle a fait ça». Il lui demande qui est son vrai père. Elle ne répond pas. Quand David la rappelle, un peu plus tard, elle a déménagé. Il ne la reverra plus. Elle a disparu. «Je suis déçu», dit-il sobrement. Laurent, aujourd'hui, vit en Touraine avec son père, Claude Chevet: David les a vus, leur a téléphoné. Eux ne se manifestaient jamais. En 1989, David s'est lassé. «Finalement, ma mère et mon beau-père se sont enfuis comme des voleurs, une fois que je les ai relâchés de prison.» Ils ne l'aideront pas à poursuivre des études, ainsi qu'il en rêvait. D'abord tuciste, il va de petit boulot en petit boulot: manutentionnaire dans une usine de pièces détachées, commis de salle à Corbeil (Essonne). Il est à présent garçon dans un restaurant de la banlieue Sud.
[...] Là, on ne le bat plus. «J'étais oublié; c'était pire», dit-il. Il y restera jusqu'au jour où sa mère oubliera aussi de tourner la clef du réduit. Déjà, deux ans avant, il s'était échappé par la fenêtre: une chute de deux étages qui l'avait conduit à l'hôpital. On l'y avait soigné sous le nom de son frère. Avant de diagnostiquer des «mauvais traitements». Et de le rendre à sa mère...
de David Bisson, Evangéline de Schonen
L'Affaire Stavisky et ces démons des années noires
Lundi 18 Février 2008
Le "gang des barbares" aux assises
leJDD.fr, extrait
Youssouf Fofana et vingt complices présumés du "gang des barbares" ont été renvoyés lundi devant la cour d'assises des mineurs pour le rapt et l'assassinat, en février 2006, d'Ilan Halimi, jeune Français de confession juive. Le procès de cette affaire devenue symbole de l'horreur de l'antisémitisme pourrait se dérouler fin 2008 ou début 2009.
Felix chez les sauvages
NDLR : Le lecteur comprend immédiatement pourquoi certains discours actuels peuvent heurter. Quelques planches sont extrêmement explicites, comme le suggérait Raharimanana dans L'Afrique répond à Sarkozy, chez Philippe Rey, 2008, Le silence français, page 374. Voir aussi Aujourd'hui, j'étais au marché.
Felix chez les sauvages
Hachette, Paris, 1949
Quelques vignettes anodines de l'édition de 49
« Les enfants de la guerre » enfin reconnus par l'Allemagne
NDLR : Un billet et références que je dédie plus particulièrement aux professionnels de l'Oeuvre de Secours aux Enfants France ainsi qu'à quelques magistrats professionnels qui ont siégé au TPE de Nanterre, entre 2003 et 2008. Voir également La France « virile » ainsi que Français, encore un effort !
"Les enfants de la guerre" enfin reconnus par l'Allemagne
Créé le 20/02/09 à 9h39, Europe 1
Après plus de 60 ans passés dans l'ombre, les "enfants de la guerre", nés d'une mère française et d'un père soldat allemand, vont se voir proposer la nationalité allemande.
"Bâtards de Boches", "parasites", "têtes au carré"... Ces insultes ont marqué la petite enfance de ceux qu'on a surnommés les "enfants de la guerre", ces enfants nés des amours de mères françaises avec les soldats "ennemis" allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'innocence pervertie par un "crime" dont ils sont innocents.
Cette souffrance n'a jamais été reconnue, ni par la France, ni par l'Allemagne, un épais silence étouffant leur histoire des deux côtés du Rhin. Or jeudi, un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a reconnu "le sort difficile des +enfants de guerre+ français".
Le catalogue des horreurs
NDLR : C'est bizarre. Dès qu'on commence à taquiner très sérieusement cette institution tout le monde se défile et les juges vous prient de fermer votre gueule, de brûler vos dossiers, vos livres et vos références.
Selon mes sources, le juge qui vient d'autoriser la récente « rencontre » à Strasbourg était un moment président de cette association de magistrats de la jeunesse et de la famille. Quand j'affirme ici et là que j'écris un pamphlet susceptible de nous faire rire, ce sera certainement aux larmes.
Extrait de la Lettre de juin 2001
Publié sur le site de l'Association Française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille
Lors de l’assemblée générale de l’AFMJF du 27 janvier 2001, l’association ATD Quart Monde a voulu (courageusement) aborder la notion de “violence judiciaire” lors des placements en assistance éducative. Nos attentes n’ont pas été déçues, puisque l’association ATD Quart Monde a présenté la manière dont les familles semblent percevoir le juge des enfants, brossant un portrait particulièrement noir des pratiques judiciaires. Ce fut dur à entendre et personne d’entre nous ne pouvait se reconnaître dans cette caricature d’assistance éducative. Et pourtant, il faut bien que cela soit arrivé quelque part... même si, miroir déformant, ATD se fonde uniquement sur le ressenti des familles.
[...] Voilà le tableau tel qu’il a été perçu à travers 114 situations étudiées.
Une consolation : les auteurs du rapport n’ont pas relevé une situation où le placement des enfants n’était pas justifié sur le fond. Reste à travailler la forme..
2008, la loterie et le chapeau
Le devoir de mémoire, nouvelle religion civile
28 janvier 2006 - Le Président de la République s’est enfin résigné à faire disparaître du droit français l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui enjoignait aux enseignants de faire état du rôle positif de la colonisation française.
Tribune
Le devoir de mémoire, nouvelle religion civile
Rue89 | Enseignant et chercheur | 18/02/2008 | 21H26, extrait
Nous voici donc arrivés au stade infantile du devoir de mémoire : comment peut-on refuser " ce cadeau de la mémoire" de milliers d’enfants morts dans la Shoah, s’offusque aujourd’hui Nicolas Sarkozy. Déjà, l’intention culpabilisante se fait jour. Le refus de satisfaire la demande de notre président ne peut qu’exprimer une belle et honteuse ingratitude.
Religion - Shoah : la proposition de Sarkozy fait débat
Les enseignants se disent choqués et les politiques partagés après l'idée du président de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant victime de la Shoah. Des syndicats soulignent, par exemple, le danger du "développement d'une certaine morbidité" chez certains enfants.
TF1-LCI - le 14/02/2008 - 19h13
Une démarche critiquée, une démarche saluée... La demande de Nicolas Sarkozy que chaque élève de CM2 perpétue la mémoire d'un des 11.000 enfants déportés de France et victimes de la Shoah a suscité jeudi de multiples réactions.
« L’INDUSTRIE DE L’HOLOCAUSTE », de Norman Finkelstein
Ambiguïtés
Archives — Avril 2001, Le Monde diplo, chapeau et conclusion
L’ART du pamphlet est ingrat. A écrire court, on risque la superficialité. La verve polémique pousse au dérapage verbal. Et, pris dans la logique d’une querelle, il arrive qu’on déraille sur le fond. Autant de caractéristiques auxquelles n’échappe pas, hélas, le petit livre ambigu de Norman Finkelstein.
[...] Nombre de chercheurs, et notamment en Allemagne, s’efforcent, archives en main, d’approfondir et de rénover l’approche du génocide nazi. Leurs travaux sont presque inconnus en France. Que Norman Finkelstein les ignore également a de quoi surprendre. Car à l’imposture des manipulateurs comme des négationnistes, il n’est en définitive qu’une réponse : l’histoire.
Communiqué de presse
Note No. 6061, 29 janvier 2007, www.un.org, extrait
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Note aux correspondants
L’ONU LANCE UN SITE INTERNET DE DOCUMENTATION SUR L’HOLOCAUSTE
À l’occasion de la deuxième commémoration annuelle de la Journée internationale en mémoire des victimes de l’Holocauste, qui se déroulera le 29 janvier, le Département de l’information des Nations Unies lance aujourd’hui un site Internet de documentation à l’intention des enseignants et des États Membres de l’ONU pour les aider dans l’organisation de programmes éducatifs sur la Shoah.