Archives pour: Août 2008, 22
Le pouvoir chinois a gagné son pari olympique
Symboliquement, nulle autre manifestation plus que celle réunissant des milliers d'athlètes ne pouvait achever d'effacer cette image d'« homme malade de l'Asie » qui colla longtemps à la Chine communiste.
Au printemps, nombre d'observateurs se demandaient pourtant si les dirigeants communistes ne se mordraient pas les doigts de s'être lancés dans l'aventure. L'affaire, à l'époque, était mal engagée, avec le parcours convulsif de la flamme olympique. Puis, il y a eu le tremblement de terre du Sichuan, où l'ampleur de la tragédie comme la réactivité opérationnelle et médiatique de Pékin ont naturellement éteint le lourd bruit de fond des critiques.
Mais le régime chinois avait un autre atout dans sa manche : « l'effet de souffle » que feraient les sites olympiques et les moyens humains massifs de l'organisation sur tous les acteurs des JO. Et cela a fonctionné.
Le pouvoir chinois a gagné son pari olympique
lefigaro.fr, 22/08/2008, extrait
PARIS (Reuters) - Une délégation parlementaire française discute des questions économiques et des droits de l'homme avec des parlementaires chinois depuis mardi en Chine, a annoncé le groupe UMP de l'Assemblée nationale.
Ils ont eu des "discussions franches et directes sur les relations franco-chinoises, tant en matière de partenariat économique qu'en matière de respect des droits de l'homme", lit-on dans un communiqué paru vendredi.
Le groupe UMP précise toutefois que "ce déplacement vise avant tout à marquer le soutien indéfectible des parlementaires aux formidables athlètes qui portent les couleurs de la France".
Cette visite, à laquelle participe le président du groupe UMP, Jean-François Copé, intervient alors que les relations franco-chinoises sont assombries par la situation au Tibet.
ROQUEREDONDE (AFP), extrait - Le dalaï lama a dénoncé vendredi la répression chinoise "brutale" qui règne au Tibet, parallèlement aux jeux Olympiques, lors d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dans un temple bouddhiste de l'Hérault à Roqueredonde.
"Sa sainteté a exprimé son sentiment sur la situation qui règne actuellement au Tibet et notamment qu'il y a une certaine forme de répression extrêmement brutale qui continue à régner en parallèle aux Jeux Olympiques", a déclaré à la presse son interprète en France, Matthieu Ricard, qui a assisté à la rencontre.
Le dalaï lama a aussi insisté sur le fait que pour gagner sa "respectabilité au sein de la communauté mondiale", la Chine, "une grande puissance", a "besoin d'une autorité morale" qu'elle n'obtiendra qu'en "marchant vers la démocratie".
L'épouse du chef de l'Etat Carla Bruni-Sarkozy et la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade ont été également reçues par le dalaï lama mais n'ont fait aucun commentaire à la sortie.
Tout aussi discret, M. Kouchner a simplement lancé à la presse qu'il avait dit au dalaï lama qu'il était "toujours le bienvenu en France".
NANTES (AFP), le 18 août, extrait - Le dalaï lama, qu'aucun responsable gouvernemental ne devrait rencontrer durant sa visite de 12 jours en France, a a estimé lundi à Nantes que "le soutien populaire (était) plus important", tout en saluant l'intérêt du président Nicolas Sarkozy pour le Tibet.
Interrogé à l'issue d'une réception officielle à la mairie (PS) de Nantes sur les raisons de l'absence de rendez-vous politique avec le gouvernement français, le leader spirituel tibétain a répondu avec le sourire: "je ne suis pas omniscient, c'est à eux qu'il faut demander!".
"Le gouvernement, quel type de soutien il peut donner? Je ne sais pas. Je considère que le soutien populaire est plus important", a-t-il ajouté alors que plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies devant l'hôtel de ville pour le saluer.
Le prix Nobel de la Paix a toutefois accordé un satisfecit au président Nicolas Sarkozy, "jeune, énergique et vraiment bien", en rappelant qu'"il a exprimé publiquement qu'il se sentait concerné par le problème du Tibet, et c'est très bien".
Coma éthylique d'une mineure : pas de poursuites contre le supermarché
liberennes.fr,
21/08/2008, extraits
Sa fille fait un coma éthylique, il veut que le supermarché trinque
JUSTICE - C’est une plainte d’un genre inédit qui a été déposée la semaine dernière à la gendarmerie de Paimpol (Côtes-d’Armor). Un père, dont la fille avait été retrouvée plongée dans un coma éthylique après avoir absorbé de l’alcool acheté dans un supermarché de la ville, a porté plainte contre l’enseigne pour vente d’alcool à mineurs, un délit passible d’une amende de 3 750 euros. La jeune fille, âgée de 14 ans, avait été secourue par les pompiers le 13 août, vers 4 heures du matin, dans les sanitaires du camping où elle passait des vacances avec ses parents. Hospitalisée durant quelques heures, elle avait plus de 3 grammes dans le sang.
... La plainte, qui a été transmise au parquet de Saint-Brieuc, a soulevé une certaine émotion à Paimpol où la municipalité avait signé en 2006 une convention avec les grandes et moyennes surfaces qui s’engageaient à rappeler la réglementation et à mener des opérations de sensibilisation dans leurs magasins tandis que leur personnel était tenu de demander leur identité «aux personnes susceptibles de ne pas avoir l’âge requis» pour acheter de l’alcool.
Coma éthylique d'une mineure: pas de poursuites contre le supermarché • Le procureur ne donne pas suite à la plainte déposée la semaine dernière par le père d'une adolescente de 16 ans retrouvée en coma éthylique.
AFP
LIBERATION.FR : vendredi 22 août 2008, extrait
L’examen du dossier a montré que la victime avait acheté l’alcool en compagnie de deux amies, a-t-il expliqué. Celle qui a réglé l’achat était effectivement âgée de «15 ans et huit mois», mais ses deux amies avaient plus de 16 ans et «au vu des photographies des trois adolescentes, elle ne paraît pas être la plus jeune», a-t-il souligné. Dans ce contexte, le procureur a indiqué qu’il avait décidé de simplement procéder lui-même à «un rappel à la loi au gérant du magasin ainsi qu’à son employé».
Tata menace d'arrêter la Nano
Le premier groupe automobile indien Tata Motors a menacé aujourd'hui de ne pas construire sa Nano, la voiture la moins chère du monde, au Bengale occidental dans l'est de l'Inde, si les manifestations contre son usine se poursuivaient.
"C'est au peuple du Bengale occidental et de Calcutta de décider si nous sommes indésirables ou si nous sommes acceptés comme une bonne entreprise citoyenne", a prévenu le président du conglomérat Tata, Ratan Tata.
Si les manifestations ne cessent pas devant l'usine de Singur "nous devrons, avec énormément de réticence, nous en aller", a-t-il averti.
Tata Motors a investi 350 millions de dollars dans cette nouvelle usine quasiment achevée et qui doit produire à partir d'octobre la Nano, la voiture la moins chère du monde à 2.500 dollars, à raison de 250.000 unités par an.
Tata menace d'arrêter la Nano
Source : AFP, 22/08/2008
BOMBAY (Reuters), 24/07/2008, extrait - Le premier constructeur automobile indien Tata Motors s'attend à ce que la demande pour la Nano, sa petite voiture à bas prix, soit supérieure à l'offre, ce qui ne l'empêche pas d'anticiper une année difficile en raison de coûts de production élevés, déclare son président.
Le groupe indien, qui a récemment acquis les marques Jaguar et Land Rover pour 2,3 milliards de dollars (1,46 milliard d'euros), prévoit de commercialiser la Nano, la voiture la moins chère du monde, vers octobre.
Le dalaï lama rencontre l'épouse du président, Kouchner et Rama Yade
Le président Nicolas Sarkozy qui n'a pas reçu le dalaï-lama lors de sa visite en France, lui a transmis "ses salutations" par la voix de son épouse Carla Bruni qui a rencontré aujourd'hui le chef spirituel tibétain dans le sud de la France, a indiqué le représentant en Europe du dalaï lama Jampol Chosang.
"Salutations" de Sarkozy au dalaï-lama
Source : AFP, 22/08/2008
ROQUEREDONDE (AFP) - Le dalaï lama a rencontré vendredi l'épouse du chef de l'Etat français, Carla Bruni-Sarkozy, et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, lors de l'inauguration du temple bouddhiste de Lérab Ling à Roqueredonde, sur les hauts plateaux languedociens.
Le chef spirituel tibétain devait s'entretenir en tout début d'après-midi à huis clos avec Mme Sarkozy puis avec le chef de la diplomatie française, à l'issue de la cérémonie qui a débuté peu avant 11H00. La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade devait participer à l'entretien.
PEKIN (AP), le 7 août - L'absence de Stephen Harper aux Jeux olympiques n'aura pas de conséquence sur les efforts engagés pour replâtrer les relations entre le Canada et la Chine, a affirmé le ministre canadien des Affaires Etrangères David Emerson. Le ministre Emerson a précisé qu'il n'avait pas entendu de rumeurs selon lesquelles les officiels chinois désapprouvaient l'absence du premier ministre.
PARIS (AP) - Un foetus né sans vie pourra désormais être inscrit sur les registres d'état civil, ce qui permettra notamment l'organisation d'obsèques, selon deux décrets publiés vendredi au Journal officiel.
VERSAILLES (AP) - La mère du bébé de quatre mois retrouvé sans vie jeudi à Perdreauville (Yvelines) est en état "de mort cérébrale" à l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine), a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie. Placé en garde à vue jeudi soir dans la Manche, son concubin a reconnu l'avoir agressée elle et leur garçon. L'homme a été transféré vendredi matin dans les locaux de la Section de recherches de Versailles (Yvelines). La piste du "drame familial" est désormais privilégiée par les enquêteurs de la gendarmerie.
EDINBURG, Texas (AP) - Des procureurs du Texas sont confrontés à un véritable casse-tête alors qu'ils doivent décider de la manière dont ils peuvent faire comparaître puis incarcérer une femme clouée sur un lit et pesant près d'une demi-tonne. Cette femme est accusée d'avoir tué son neveu âgé de deux ans.
TBILISSI (AFP) - L'armée russe devait achever son retrait de Géorgie vendredi soir, alors que Washington dénonçait la lenteur des mouvements de troupes et que le Conseil de sécurité de l'ONU était dans l'impasse pour adopter une résolution sur le conflit russo-géorgien.
La Russie "se réserve le droit d'augmenter" le nombre de ses soldats de la paix en Géorgie "en cas de nécessité", a affirmé aujourd'hui le chef-adjoint d'état-major Anatoli Nogovitsyne.
Géorgie : renforcement russe possible
Source : AFP, 22/08/2008
Polémique entre Berlusconi et les juges
Une nouvelle polémique a éclaté entre le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et les magistrats sur la réforme de la justice attendue à la rentrée, le principal syndicat de la profession allant jusqu'à évoquer le spectre du fascisme.
La polémique a été relancée hier par des déclarations du chef du gouvernement qui a confirmé une réforme d'ampleur de la justice à la rentrée.
Il a cité la séparation des carrières entre les juges et les procureurs et l'introduction de critères pour évaluer la carrière des magistrats.
Hier soir, le secrétaire de l'Association nationale des magistrats (ANM, principal syndicat de la profession), Giuseppe Cascini, n'a pas hésité à évoquer le spectre du fascisme.
"Si nous introduisons la politique au sein du CSM et changeons sa compétence et sa composition, nous risquons de prendre pour référence un modèle autoritaire, c'est-à-dire celui du fascisme", a-t-il déclaré.
Polémique entre Berlusconi et les juges
Source : AFP, 22/08/2008
En Suisse : « Titeuf 12 » sort mardi
Zep est en pleine forme et va vous faire hurler de rire avec ce douzième tome, «Le sens de la vie».
Le 22 août 2008, Le Matin Bleu
Dans la prison de Châteaudun, la mort «pour un yaourt» • Un détenu meurt après une bagarre dont le motif serait un larcin. • Libération, samedi 22 juillet 2006, extraits
Un homme de 30 ans a été frappé à mort par l'un de ses codétenus de la prison de Châteaudun, le samedi 8 juillet. Plongé dans le coma, il a été transféré par hélicoptère à l'hôpital d'Orléans où il est décédé quatre jours plus tard. Le parquet de Chartres a ouvert une information judiciaire et, d'ores et déjà, un détenu (30 ans également) est suspecté d'être l'auteur des coups mortels ; il a été transféré dans un autre établissement. Que s'est-il passé cet après-midi-là au premier étage du bâtiment B du centre de détention ?
«De toute façon, les caméras ne voient pas à l'intérieur des douches ou de la cuisine. Et le surveillant, dans son bureau, peut ne rien voir, sauf s'il se rend à l'intérieur de l'aile.»
Patrick Desmure, le procureur de la République de Chartres, confirme le scénario de la bagarre qui aurait éclaté dans les douches, sans témoins, et de la victime retrouvée dans le coma dans sa cellule.
Nestor & Polux, Et DIEU créa le yaourth à la framboise, Pif éditions, 2005
La présentatrice du journal de France 2 s'excuse pour un juron
La présentatrice du journal de 20H00 de France 2, Françoise Laborde, a présenté ses excuses jeudi soir en fin de journal pour un juron lancé à l'antenne. • Le 22 août 2008, Le Matin Online & les agences
Mesure de protection de la justice à Montpellier
A Montpellier, un magistrat mis en examen pour corruption • Le substitut du procureur est soupçonné d’avoir fourni des informations à un ami dentiste sur une enquête pour escroquerie dont il faisait l'objet.
AFP
LIBERATION.FR : vendredi 22 août 2008, extrait
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour «corruption» et «violation du secret de l’instruction», et écroué le 14 août à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Le magistrat est soupçonné d’avoir fourni des informations à un de ses amis, dentiste à Montpellier, concernant une enquête dont le dentiste faisait l’objet, a indiqué l’avocat du magistrat, Me Cyril Malgras, confirmant une information publiée par le quotidien régional Midi Libre.
La justice soupçonne le dentiste d’avoir facturé des actes qu’il n’aurait pas réalisés. Le préjudice pour la Caisse d’assurance maladie se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier, a affirmé que la garde des Sceaux Rachida Dati «avait immédiatement saisi» l’inspection générale des services judiciaires pour engager une enquête administrative, ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature en vue d’une interdiction temporaire d’exercer pour le magistrat concerné. «Il ne s’agit pas d’une sanction administrative, mais d’une mesure de protection de la justice», a ajouté Guillaume Didier.
LA VIE AU TRAVAIL
Le salaire au mérite fait son chemin dans la fonction publique
Article paru dans l'édition du Monde du 06.11.07, extraits
Jacques Chirac l'a lancée, Nicolas Sarkozy veut la généraliser. Depuis 2003, la rémunération au mérite dans la fonction publique est l'objet d'une volonté politique constante. En écho aux paroles de l'ancien président de la République qui souhaitait que soient pris en compte « l'engagement, l'efficacité et le mérite » des fonctionnaires, le nouveau locataire de l'Elysée a proposé, le 19 septembre, une individualisation des rémunérations basée sur l'implication, l'expérience et les résultats. ...
Dans la perspective d'une généralisation du système à l'ensemble du personnel, le Syndicat national unifié des impôts (SNUI) s'interroge sur l'opportunité de « fixer des objectifs individuels à des agents qui travaillent forcément dans un cadre collectif ». Hervé Papin, de l'UNSA-Impôts, juge pour sa part « la prime des cadres très peu transparente », et dénonce « l'arbitraire des évaluations individuelles ».
Le flou dans l'évaluation est en effet un point de crispation important concernant la réforme. Juge administrative, Bénédicte, 32 ans, voit 13 % de sa rémunération annuelle varier en fonction de critères « pas toujours très clairs ». Elle s'est ainsi vu supprimer une partie de sa prime après son congé maternité. « Et même lorsque je traitais autant de dossiers que mes collègues, j'avais une prime différente. Peut-être est-ce parce que je ne votais pas toujours comme mon chef lors des délibérations ? »
Ministère pionnier pour la rémunération au mérite, l'équipement pratique depuis de nombreuses années la modulation des primes. (...) A condition toutefois, que les objectifs soient « mesurables, pertinents, accessibles et motivants ».
Reste que la rémunération au mérite se trouve parfois en butte aux principes mêmes du service public, notamment pour les ministères régaliens. Jacques, 56 ans, juge du siège dans le sud de la France, peut connaître une variation de 4 % à 12 % de sa rémunération globale, en fonction de critères tels que « l'expérience », « l'esprit d'initiative », ou encore « la v olonté d'améliorer l'existant ». Au fil des années, sa prime ne s'est pourtant pas beaucoup éloignée du taux moyen de 8 %. « Les critères sont vagues, et c'est normal, explique-t-il. Comment évaluer le travail d'un juge ? Le responsable de cour doit donner à peu près la même chose à tout le monde, sans aucune efficacité au final. » Sur le principe, pourtant, le Syndicat de la magistrature s'insurge. « C'est un moyen inacceptable pour la hiérarchie de faire pression sur les juges, notamment sur les magistrats du parquet, dénonce Hélène Franco, secrétaire générale de l'organisation. Le seul dispositif pertinent serait d'évaluer un service dans son ensemble, mais un magistrat seul, cela n'a aucun sens. » Un reproche souvent fait à la rémunération au mérite dans la fonction publique, dont le caractère collectif du travail est la base même de son efficacité.
RENCONTRES SÉNATORIALES DE LA JUSTICE
Palais du Luxembourg - Mardi 8 juin 2004
II. VERS UNE CULTURE DE L'EFFICIENCE
M. Christian COINTAT -
Il est bon que, dans la salle, tous nos amis prennent conscience du fait que, sur le plan budgétaire, nous sommes en train de changer de planète, mais je ne suis pas certain que tout le monde le réalise véritablement.
En effet, d'une disposition actuelle que nous connaissons et qui était d'approche plutôt comptable, nous allons passer à une approche plus politique et, d'un système plutôt statique, nous allons nous tourner vers un dispositif plus dynamique. En d'autres termes, d'une politique de moyens (même s'ils ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions et des attentes), nous passons à une politique de résultat.
Tout à l'heure, la présidente du tribunal de Chartres a dit : « Nous ne sommes pas soumis à une obligation de résultat ». C'est vrai sur le plan de l'acte juridictionnel mais, pour le fonctionnement des juridictions, c'est pourtant ce qui va se passer, désormais. C'est la raison pour laquelle il faut faire très attention à la façon dont nous allons l'évaluer.
Le Parlement, jusqu'à présent, de par la Constitution française, adopte le budget. En réalité, il ne l'adopte pas selon une vision anglo-saxonne qui rend la décision exécutoire. La Constitution française se limite à dire qu'il détermine les ressources et les charges de l'Etat, ce qui explique pourquoi on peut, deux ou trois mois après avoir passé des jours et des nuits pour voter le budget, apprendre que 20 % des crédits ont fait l'objet d'un "gel républicain". En réalité, c'est un gel anti-démocratique, puisque cela va à l'encontre du choix du Parlement, qui s'est prononcé sur une politique qui est mise à mal par un blocage de crédits jusqu'à la fin de l'année, la plupart du temps. C'est le système français.
La nouvelle loi organique relative aux lois de finances, c'est-à-dire, en gros, les nouvelles modalités budgétaires, va améliorer tout ce dispositif pour lui rendre -nous l'espérons en tout cas- une véritable lisibilité vis-à-vis tant du Parlement que des citoyens.
Cela signifie d'abord que, lorsqu'on a des crédits, c'est pour faire quelque chose, et donc pour faire une politique qui doit être clairement comprise pour que tout le monde sache exactement de quoi il ressort.
Ensuite, il ne faut pas que cette politique se heurte à des barrages, des cloisonnements et des contradictions au niveau administratif et politique. C'est la raison pour laquelle, désormais -c'est un grand changement-, le contrôle se fera a posteriori et non plus a priori, comme avant. L'ordonnateur et ses délégués (les ordonnateurs secondaires que sont les chefs de cour ou les ordonnateurs subdélégués et autres) auront donc une disponibilité des crédits, ce qu'on appelle la fongibilité, c'est-à-dire qu'ils vont pouvoir les répartir et les changer et qu'ils ne seront pas bloqués comme auparavant par des titres, chapitres, postes, sous-postes, etc.
Il y aura désormais une mission pour tout le ministère de la justice répartie en programmes à l'intérieur desquels il y aura des actions et les chefs de programme (c'est ainsi qu'on nomme désormais le nouveau dispositif) auront la possibilité de transférer des crédits d'un endroit à un autre. Cela leur donnera plus de responsabilités et de pouvoirs, mais ils devront aussi rendre des comptes et on devra juger leurs résultats à la lumière des politiques qui auront été définies, en se fondant sur des critères de performance.
Je pense que M. Barella aura l'oreille très ouverte, car comment arriver à déterminer des critères de performance en matière de justice ?
Je vais parler à titre personnel. Si on me parle de rendement, je réponds que c'est une catastrophe parce qu'on ne fait pas de la justice à l'abattage, c'est beaucoup plus grave et important que cela. Mais on ne peut pas non plus accepter que des délais énormes s'accumulent et dérangent le justiciable, qui ne comprend plus sa justice.
Il faut donc trouver un équilibre entre la masse de travail, sa complexité et la rapidité avec laquelle ce travail est fait. On en revient à ce que j'évoquais tout à l'heure sur la compréhension de la justice. Je sais que, lorsque j'ai procédé à plusieurs auditions dans le cadre des différents budgets dont j'ai eu à m'occuper au sein de la Commission des lois ou dans le cadre de la mission d'information sur l'évolution des métiers de la justice, plusieurs magistrats m'ont dit que lorsqu'une décision de justice est bien motivée, le justiciable, même s'il est condamné, la comprend. C'est très important et on ne peut pas bâcler les décisions de justice pour faire du rendement.
Un extrait du Canard, 28 mars 2007
Un indicateur surnommé "Kafka" pour mesurer la bureaucratie en France
LEMONDE.FR | 13.04.06 | Extrait
Le nouvel instrument, introduit parallèlement aux audits effectués depuis l'automne dans tous les ministères français,"est un indicateur pour mesurer de manière aussi objective que possible les procédures les plus complexes, de manière à les simplifier", a expliqué Jean-François Copé.
Jean-François Copé a admis que c'était encore un "gadget". "Mais mon idée, c'est qu'on soit capable de faire une espèce de norme de type ISO 9002 sur la complexité des procédures et qu'on ait une vraie classification – telle procédure en fonction du nombre de courriers à envoyer, des délais, ça représente tant sur l'indicateur Kafka", a expliqué le ministre.
Madrid : le moteur n'aurait pas pris feu au décollage
Madrid: le moteur n'aurait pas pris feu au décollage • La panne de moteur était l'hypothèse privilégiée. Pourtant, selon certains témoins cités par la presse espagnole, l'avion n'aurait pas eu assez de puissance lors de son envol et aurait pris feu après le crash.
afp
LIBERATION.FR : vendredi 22 août 2008
MADRID (AFP) - Les hypothèses se multipliaient vendredi sur les circonstances de l'accident d'avion qui a fait 153 morts mercredi à l'aéroport de Madrid, certains enquêteurs affirmant que le moteur n'avait pas pas pris feu au décollage comme l'ont évoqué les premiers témoins.
CRASH DE MADRID
Un passager a tenté de quitter l'avion avant le décollage
leparisien.fr | 22.08.2008, extrait
Selon les médias espagnols, un passager de l'avion accidenté mercredi à Madrid, aurait voulu quitter l'avion de la compagnie Spanair, mais il n'a pas été autorisé à le faire. Inquiet, Ruben Santana aurait envoyé des SMS à ses proches, en précisant que le pilote ne voulait pas décoller en raison d'un problème au moteur gauche.
«Ils ne nous laissent pas sortir, tout est fermé», a indiqué le passager dans son dernier message.
Afghanistan: après l'émotion, les questions • Les renforts ont-ils tardé? Y a-t-il eu des tirs fratricides? Les soldats sont-ils trop jeunes? Suffisamment entraînés? Les réponses à sept questions, quelques jours après la mort de dix soldats français en Afghanistan.
QUOTIDIEN : vendredi 22 août 2008, extrait
Les militaires du rang sont en général des hommes jeunes. Les hommes de la section avaient environ 20 ans et étaient commandés par des sous-officiers de moins de 30 ans. Il n’y a là rien d’extraordinaire. Les paras du «8» sont considérés comme appartenant à une troupe d’élite. La sélection et la formation y sont rigoureuses, effectuées par des cadres qui ont une longue expérience des opérations extérieures. La formation de base dure six mois, puis les hommes se préparent à partir en mission. Le «8» s’est entraîné et préparé pendant près d’un semestre avant de partir en Afghanistan. Les hommes engagés là-bas ont tous au moins un an de service.
Pour beaucoup, cependant, c’était leur première opération. Là encore, il ne faut pas en tirer des conclusions trop rapides.
Derrière les canons, la propagande
BAGDAD (AP) - L'armée américaine a relâché jeudi sans l'inculper un cameraman de télévision irakien travaillant notamment pour l'agence Reuters et la BBC, après 23 jours de détention.
Ali al-Mashhadani avait été arrêté le mois dernier dans la Zone verte de Bagdad, où il attendait une accréditation presse. Il avait déjà interpellé à deux reprises précédemment, dont une fois pendant cinq mois, entre août 2005 et janvier 2006. Il a été libéré "car il a été jugé qu'il ne représentait pas une menace pour la sécurité", a indiqué dans un communiqué le major John Hall, porte-parole de l'armée américaine. Il n'a fourni aucun autre détail.
Reuters et la BBC ont demandé une explication à sa détention, tandis que Reporters sans frontières a exigé que l'armée américaine cesse ce que l'organisation qualifie d'arrestations arbitraires de journalistes.
En avril, l'armée américaine avait relâché Bilal Hussein, un photographe travaillant pour l'Associated Press et lauréat du prix Pulitzer, après une détention de deux ans. De même, un technicien audiovisuel travaillant pour l'AP à Takrit, dans le nord de l'Irak, a été arrêté par les forces américaines en juin, et sa détention a été récemment prolongée pour au moins six mois.
L'armée américaine assure qu'un mandat des Nations unies l'autorise à maintenir indéfiniment en détention quiconque pouvant représenter une menace pour la sécurité des opérations de la coalition internationale en Irak.
MOSCOU (Reuters), extrait - L'Occident se livre à une propagande antirusse et ses médias caricaturent injustement la Russie dans le cadre de la crise géorgienne : tel est le sentiment exprimé à Moscou par de simples citoyens, des responsables politiques et des organes de presse.
Les Russes déplorent qu'on les désigne comme des coupables évidents à propos du conflit qui s'est enflammé jeudi lorsque la Géorgie a envoyé des troupes reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud séparatiste, provoquant une riposte militaire de Moscou.
"Nous examinons de près la façon dont les médias occidentaux couvrent les événements", a déclaré Boris Malakhov, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point de presse à Moscou, ajoutant que le ministère était très irrité par leur vision "partiale" des faits.
Géorgie
Derrière les canons, la propagande
Par LEXPRESS.fr, le 11/08/2008
Vu sur Yahoo!, publié par AP, des photos d'un homme « non identifié »
The Lancet, shows an unidentified 29-year-old • Yahoo!