Archives pour: Août 2008, 21
La France rend hommage aux soldats tués en Afghanistan
PARIS (Reuters) - La France a rendu jeudi un hommage national aux dix militaires tués lundi en Afghanistan, plus grande perte française au combat depuis la guerre d'Algérie.
Dans son éloge funèbre, le président Nicolas Sarkozy a associé tous les Français au deuil des familles et a lié l'issue du conflit en Afghanistan à la sécurité de la France.
Nicolas Sarkozy veut remettre la religion au cœur de la vie de la cité
LE MONDE | 21.12.07
Sarkozy et la religion: Guaino dénonce «une opération de désinformation» • Le conseiller du Président veut replacer dans leur contexte les propos polémiques de Sarkozy sur la religion à Rome et à Riyad.
Liberation.fr (avec source AFP)
LIBERATION.FR : vendredi 18 janvier 2008, extrait
Jeudi soir, à l'issue des vœux aux principales «autorités religieuses» du pays, Nicolas Sarkozy a réaffirmé par la voix de son porte-parole David Martinon «son attachement au principe de la laïcité qui est un principe de respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions».
PARIS (AP) - Plus de la moitié des Français (55%) souhaitent un retrait des forces françaises stationnées en Afghanistan, selon un sondage CSA paraissant dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France" de vendredi. Face à ceux qui veulent ce retrait "car la France s'enlise dans un conflit sur lequel elle n'a pas prise", ils sont 36% à préférer le maintien des troupes "car elles participent à la lutte contre le terrorisme international". Neuf pour cent ne se prononcent pas.
Fermeture d'une fausse chaise électrique au Luna Park de Fréjus
FREJUS (AFP) - La direction du Luna Park de Fréjus a décidé de fermer jeudi une attraction controversée qui présentait un simulacre d'exécution sur une chaise électrique, a-t-on appris de source municipale.
Cette décision a été prise à la demande du maire UMP de Fréjus, Elie Brun, qui avait fait part au Luna Park de "son mécontentement" de voir une telle attraction dans sa commune.
"La fermeture prendra effet dès ce soir (jeudi soir, NDLR). Il n'y a pas eu besoin d'un arrêté municipal. Nous sommes parvenus à un accord à l'amiable", a annoncé la municipalité de Fréjus.
La chaise électrique qui avait déjà été interdite le mois dernier dans un parc d'attractions de Milan, présente un mannequin en latex dans un grand parallélépipède de verre illuminé de néons bleuâtres. Le forain envoie le courant. Le mannequin, actionné par un vérin hydraulique synchronisé, pousse des cris, se contorsionne, de la fumée sort de ses chaussures puis sa tête retombe.
L'attraction controversée avait été achetée à Orlando aux Etats-Unis pour 10.000 dollars par un forain, Stéphane Camors. Dans des déclarations à l'AFP mardi, ce forain de 40 ans s'était défendu de vouloir faire passer un quelconque "message".
"C'est comme mon dragon ou mon King Kong, juste un décor de mon manège. Il n'y a aucun symbole, aucun message. N'y voyez surtout pas une apologie de la peine de mort. C'est juste un truc pour faire rire les gens", expliquait-il.
"Ce n'est pas un sujet de plaisanterie", avait estimé toutefois une mère de famille, interrogée sur place, ajoutant: "il ne faut pas oublier qu'il y a des gens qui vivent ça".
Accident d'avion à Madrid : les pilotes dénonçaient une organisation «chaotique»
Accident d'avion à Madrid: les pilotes dénonçaient une organisation «chaotique» • Les pilotes de la compagnie avaient publié, peu avant l'accident, un texte évoquant les "graves carences" de fonctionnement de Spanair. Zapatero promet une enquête rapide.
afp
LIBERATION.FR : jeudi 21 août 2008, extrait
Spanair, deuxième compagnie aérienne espagnole était sur la sellette ce jeudi, au lendemain d'un accident sur un de ses avions MD-82, qui a fait 153 morts et 19 blessés à l'aéroport de Madrid-Barajas.
Selon le quotidien El Pais, les pilotes de Spanair avaient publié mercredi peu avant l'accident un communiqué critiquant le "chaos organisationnel" et les "graves carences" de fonctionnement de la compagnie, menaçant de faire grève.
Le texte dénonçait en particulier les "pressions" de la direction pour que "les équipages et le personnel de maintenance transgressent les normes" habituelles de fonctionnement, toujours selon El Pais.
La ministre espagnole des Infrastructures Magdalena Alvarez a souligné ce matin que les services techniques de Spanair, "assumant leur responsabilité", avaient autorisé le départ de l'avion après que le pilote eut avorté un premier décollage.
"Dans une première tentative, le pilote est sorti et est revenu parce qu'il avait détecté quelque chose, qui devra être déterminé par la commission d'enquête", a-t-elle précisé alors que les boîtes noires de l'avion commençaient à être analysées.
Interrogée sur une éventuelle négligence de Spanair dans l'entretien de ses avions, la ministre a cependant déclaré: "Je n'oserais pas dire cela".
CATASTROPHE AERIENNE.
153 morts dans le crash d’un avion à Madrid
L’accident d’un avion de la compagnie espagnole Spanair a fait au moins 150 victimes hier, à l’aéroport international de Madrid. Un incendie qui s’est déclenché dans un réacteur au décollage pourrait être à l’origine du drame.
leparisien.fr | 21.08.2008
MADRID (AP) - Les enquêteurs s'efforçaient jeudi de déterminer les causes de l'accident d'un avion de la compagnie Spanair, qui a fait la veille 153 morts dont trois Français à l'aéroport de Madrid. L'appareil, selon la compagnie, a connu un problème technique avant une première tentative de décollage, sans que l'on puisse établir dans l'immédiat si cet incident a joué un rôle dans la plus grande catastrophe aérienne en Espagne depuis 25 ans.
Après le crash de Madrid, la compagnie Spanair essuie les critiques
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 21.08.08 | Extrait
La ministre des infrastructures espagnole, Magdalena Alvarez, a souligné que les services techniques de Spanair, "assumant leur responsabilité", avaient autorisé le départ de l'avion après que le pilote eut avorté son premier décollage. Une décision qu'a défendue M. Mendoza, expliquant que "le problème a[vait] été résolu en accord avec les règlements". Et de préciser que le personnel technique avait "isolé" la prise d'air en l'éteignant puis, ne repérant aucune autre anomalie, autorisé l'avion à regagner sa position sur la piste de décollage. "Tout ce que nous avons fait avec cet avion, nous l'avons fait en respectant les règles et les normes", a également assuré le directeur général de Spanair, Marcus Hedblom.
Montpellier : un substitut écroué
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour "corruption" et "violation du secret de l'instruction", et écroué le 14 août à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son avocat.
Montpellier : un substitut écroué
Source : AFP, 21/08/2008
Le JDD, Société 21/08/2008 - 19:55
Montpellier: Un substitut écroué
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour "corruption" et "violation du secret de l'instruction", et écroué le 14 août à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a rapporté son avocat jeudi. L'homme aurait promis à l'un de ses amis des informations dans une affaire le concernant.
Faits divers
Un magistrat soupçonné de corruption
Midi Libre, jeudi 21 août 2008
ENQUÊTE
L'un des substituts du procureur est suspecté d'avoir fourni des informations à une connaissance visée par une enquête de la police judiciaire L'affaire, il est vrai, est sensible. Tant par l'environnement qu'elle concerne que par son caractère pour le moins exceptionnel. Depuis le 14 août, l'un des représentants du parquet du tribunal de grande instance de Montpellier (TGI) partage le quotidien des détenus de la maison d'arrêt de Seysses, en banlieue toulousaine.
... « Il s'agit d'un dossier de dénonciation. Mon client aurait divulgué des informations à cet homme. Mais il ne s'agit pas du scandale du siècle. Ce n'est pas un dossier d'envergure. Et les informations données par mon client n'ont pas menacé l'enquête » , explique Me Malgras, l'avocat du substitut.
L'avocat enchaîne : « Mon client a reconnu qu'il avait eu un comportement qui n'était pas déontologique. Il a contacté les enquêteurs à propos d'une affaire dont il n'était pas en charge et s'en est expliqué. Il a conscience qu'il a des comptes à rendre à la Chancellerie et que son avenir est en jeu. »
Ainsi, le 12 août, au lendemain d'une audience correctionnelle où il représentait le ministère public, le substitut a été placé en garde à vue. Quarante-huit heures plus tard, il a été déféré au parquet de Béziers puis s'est expliqué « longuement » , précise son conseil, auprès du juge d'instruction. Dans l'après-midi du 14 août et à l'issue du débat contradictoire avec le juge des libertés et de la détention, celui-ci a décidé son placement en détention .
« Il a été mis en examen pour corruption et divulgation d'informations, couvertes par le secret de l'instruction. Mais il a été traité avec une sévérité exemplaire, je le regrette » , poursuit Me Malgras. Car pour l'auxiliaire de justice, le substitut se serait retrouvé « dans une situation personnelle et financière extrêmement difficile et s'est lié d'amitié avec des gens qui en ont profité ».
Actuellement, une enquête disciplinaire, diligentée par la Chancellerie, serait en cours. Me Malgras a, pour sa part, interjeté appel et engagé une procédure dite de « référé liberté », espérant pouvoir faire sortir son client de geôle le plus rapidement possible.
Ces enfants qui suivent leur mère dans les prisons afghanes
KABOUL (AP) - Ils sont 226 jeunes enfants à vivre dans les prisons afghanes. Non pas pour avoir commis un crime mais parce que leur mère fait partie des 304 femmes incarcérées en Afghanistan. Des mères qui ont décidé que la prison était la meilleure solution pour eux dans ce pays pauvre et ravagé par la guerre, où une habitation confortable et sûre constitue une rareté.
Parmi ces jeunes détenus, Wahid, trois ans, serre dans ses bras une peluche sale en forme de lapin bleu, tandis que les autres enfants de la prison se pressent autour de lui. "Est-ce qu'on va être conduits à l'orphelinat?" s'interroge-t-il.
Lorsque des visiteurs lui demandent s'il veut y aller, Wahid oscille entre le oui et le non, incapable de décider ce qui est le pire, aller à l'orphelinat ou rester en prison avec sa mère.
Dans la plupart des pays européens, les enfants de moins de trois ans peuvent rester en cellule avec leur mère, pour alléger la douleur de la séparation. Aux Etats-Unis, quelques prisons autorisent les femmes à rester avec leurs enfants, tandis que d'autres jeunes sont placés dans des foyers d'accueil ou des programmes d'aide à l'enfance.
En Afghanistan, les raisons du maintien en prison des enfants sont radicalement différentes: ce sont la pauvreté et la sécurité.
A l'extérieur, ces enfants seraient exclus de la société parce que leur mère, souvent accusée d'adultère ou de meurtre, est incarcérée. En prison, ils ont accès à l'éducation, aux soins médicaux et aux distributions gratuites des associations humanitaires, soit plus que ce que reçoivent en moyenne les jeunes Afghans.
JO : prison pour six étrangers
Les défenseurs des libertés affirment que les jeux Olympiques n'ont pas servi à améliorer la situation des droits de l'Homme en Chine.
Ces derniers jours, plusieurs manifestations pro-Tibet se sont déroulées à Pékin, vite interrompues par les forces de sécurité. Certains étrangers y ayant participé ont été expulsés.
Parmi les six militants pro-Tibet américains arrêtés mardi se trouvait un artiste, James Powderly, cofondateur de l'association Graffiti Research Lab, selon Students for a Free Tibet.
Il avait l'intention d'utiliser une "nouvelle technique de manifestation" en projetant des messages grâce à un rayon laser vert sur un des bâtiments olympiques, avait indiqué l'ONG.
PEKIN (AFP) - Six étrangers ont été condamnés à dix jours de prison à Pékin pour troubles à l'ordre public, les Etats-Unis se disant "préoccupés" par les détentions de manifestants pendant les jeux Olympiques.
La police chinoise n'a pas précisé leur nationalité, mais l'organisation Students for a Free Tibet a laissé entendre qu'il s'agirait de militants américains pro-Tibet interpellés mardi dans la capitale chinoise.
"Thomas et cinq autres étrangers ont été appréhendés le 19 août pour troubles à l'ordre public", s'est bornée à indiquer jeudi la police, sans identifier "Thomas" ni les cinq autres personnes.
"La police de Pékin a décidé de soumettre les six (interpellés) à dix jours de détention administrative", a-t-elle précisé dans un communiqué.
La détention administrative est une peine à la discrétion de la police chinoise, sans jugement d'un tribunal.
La présentation de la réforme de l'adoption reportée
PARIS (AFP) - La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Rama Yade, a indiqué jeudi à la sortie du Conseil des ministres que la réforme sur l'adoption qui devait être présentée ce jeudi n'a finalement pas été évoquée, du fait du contexte international.
"On n'en a pas parlé aujourd'hui", a dit Mme Yade, précisant que la mort des soldats français en Afghanistan avait été au coeur du Conseil des ministres.
Interrogée sur la date du report, elle a précisé : "j'espère la prochaine fois". Le prochain Conseil des ministres doit avoir lieu mercredi.
Le plan sur l'adoption des secrétaires d'Etat, Rama Yade et Nadine Morano (Famille) prévoit notamment une procédure d'agrément mieux encadrée, la création d'une autorité centrale pour pallier le manque de coordination actuelle, des fonds de coopération humanitaire et une relance de l'adoption nationale.
PARIS (AFP) - Procédure d'agrément mieux encadrée, création d'une Autorité centrale, relance de l'adoption nationale: le gouvernement doit présenter jeudi un plan pour simplifier les démarches d'adoption en France et à l'étranger.
... Selon Mme Morano, sur 23.000 enfants placés en familles d'accueil après décision d'un juge en 2006, 219 demandes judiciaires d'abandon ont été prononcées après déclaration par les services sociaux que l'enfant était "délaissé", ce qui représente moins de 1% d'enfants adoptables.
Pour améliorer ces chiffres, la procédure de déclaration de délaissement devrait être simplifiée, et les parquets pourront saisir le tribunal d'une demande de déclaration d'abandon.
Et maintenant, le traiteur pour chiens
Animaux
Et maintenant, le traiteur pour chiens
leparisien.fr | 21.08.2008, extrait
DU POULET label rouge, du boeuf, des abats ou des poissons cuisinés avec petits légumes bio… Pour les chiens, Jean-Michel Bailly met les petits plats dans les grands. Chaque mercredi et samedi, ce traiteur d’un nouveau genre propose au marché de Melun (Seine-et-Marne) des menus destinés aux clients à quatre pattes. Des plats concoctés par ses soins dans son laboratoire, sans conservateurs, et vendus sous vide.
Ce n’est pas tout : sur son étal, on trouve aussi des petits gâteaux au poulet, des oreilles de porc et de la panse de boeuf séchée paraît-il très utile pour détartrer les dents des canidés !
« Cela surprend toujours. Certaines personnes me disent que c’est scandaleux alors que des êtres humains ne mangent pas à leur faim. Mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup de remarques positives », sourit ce cuisinier âgé de 45 ans, qui a longtemps travaillé dans le commerce équitable avant que ne lui vienne cette idée originale.
... A tous ceux qui redouteraient de devoir dépenser une fortune pour remplir la gamelle de leur chien, le traiteur assure que ses prix restent « raisonnables » : 1,45 € les 300 grammes de boeuf, carottes, courgettes et riz basmati complet, ou 1 € les 12 petits gâteaux au poulet.
Kafka pornographe ? Les universités en émoi
Porn claims outrage German Kafka scholars
The Guardian, Friday August 15 2008, excerpt
The German-speaking world of Kafka scholars hit out yesterday over a British academic's claims that the writer had a penchant for hard porn.
James Hawes, a Kafka expert and novelist, claims in his book Excavating Kafka, published in Britain yesterday, that the writer was a subscriber to upmarket pornography. Furious German academics reacted by accusing Hawes of prudishness, sensationalism and even antisemitism.
Kafka pornographe ? Les universités en émoi
LE MONDE | 20.08.08 | Extrait
En Angleterre, on l'appelle déjà "l'affaire K" : une polémique qui ferait sourire si elle ne plongeait pas dans l'émoi la plupart des universitaires et spécialistes de Franz Kafka (1883-1924), dont on fête le 125e anniversaire de la naissance à Prague. "L'affaire" a commencé le 7 août avec la sortie en Grande-Bretagne d'un livre de James Hawes intitulé Excavating Kafka. Dans cet ouvrage publié aux très sérieuses éditions londoniennes Quercus, James Hawes - diplômé d'Oxford actuellement professeur de "creative writing" à Oxford Brookes University - s'emploie à dynamiter la quasi-"image pieuse" qui entoure selon lui l'auteur de La Métamorphose.
En particulier, il entend révéler au grand jour un "penchant" méconnu de Kafka pour ce qu'il appelle "la pornographie, purement et simplement". Pour cela, Hawes produit des textes dénichés à la British Library de Londres et à la Bodleian Library d'Oxford, dont certains publiés dans un journal intime de Kafka intitulé Améthystes/Opales, et qu'il qualifie de "glauques" et "déplaisants".
"Je ne prétends pas avoir fait là une découverte, explique James Hawes dans The Guardian du 15 août, mais j'ai été choqué lorsque j'ai découvert ces documents, notamment parce que je n'en ai jamais entendu parler dans aucune biographie universitaire. Il y a chez les experts de Kafka une curieuse conspiration de la censure." Pourtant, ajoute-t-il, "nous avons affaire à un écrivain dont le moindre griffonnage, la moindre note de blanchisserie ont été passés à la loupe, pour expliquer sa psyché. Mais l'industrie Kafka ne veut pas avoir à connaître de ces "choses" qui terniraient l'image de son idole."
Du côté des universitaires, allemands notamment, la riposte ne s'est pas fait attendre. "Personne n'a jamais dit que Kafka était pur et chaste", dit le biographe de Kafka Reiner Stach, qui insiste sur l'idée que ses images "pornographiques" sont surtout des représentations mentales fonctionnant comme des jeux ou des "caricatures". Plus sévères, le biographe et critique Klaus Wagenbach ainsi que la chercheuse Anjana Shrivastava qualifient respectivement James Hawes, dans Frankfurter Allgemeine Zeitung et Der Spiegel, d'"idiot", de "prude" et de "semeur de haine"...
Afghanistan : au nom du « combat contre le terrorisme »...
A Kaboul, Sarkozy demande aux soldats de «relever la tête» • Le président français Nicolas Sarkozy arrivé à Kaboul ce mercredi a demandé aux soldats français de «relever la tête», au nom du «combat contre le terrorisme», après la mort de dix des leurs dans une attaque des talibans
AFP
LIBERATION.FR : mercredi 20 août 2008
Les Etats-Unis et l'OTAN face aux questions sur leur stratégie afghane
LE MONDE | 21.08.08 | Extraits
La recrudescence des attaques des talibans contre les troupes de l'OTAN en Afghanistan, illustrée de façon spectaculaire par la mort de 10 soldats français dans une embuscade tendue à Saroubi, à 50 km de la capitale Kaboul, relance la question de la stratégie d'ensemble des Occidentaux dans ce pays, sans pour autant qu'une solution miracle ni une alternative apparaissent clairement.
Les problèmes de l'effort international en Afghanistan sont identifiés depuis longtemps : manque de coordination entre le militaire et le travail de reconstruction, manque de troupes étrangères, corruption des autorités afghanes, spectre d'un narco-Etat. Mais face à une crise qui a pris une forte dimension régionale, des questions-clés, notamment celle de savoir s'il faut entamer un dialogue avec des talibans dits "modérés", ou bien quelle stratégie déployer face à la déstabilisation du Pakistan, n'ont toujours pas trouvé de réponse cohérente.
De l'avis de nombreux experts, certaines de ces réponses ne pourront pas être apportées avant l'arrivée d'une nouvelle administration américaine.
Avec le drame survenu à Saroubi, "la France semble découvrir à son tour un conflit dans lequel les alliés de l'OTAN sont engagés depuis bientôt sept ans déjà", note l'analyste Daniel Korski, du European Council on Foreign Relations.
... Aux Etats-Unis, une certaine inquiétude gagne les milieux sécuritaires : l'Afghanistan est-il un bourbier ? En juin, pour la première fois, les pertes américaines ont été plus lourdes en Afghanistan qu'en Irak. Et la situation "va empirer dans les six prochains mois", pronostique Bruce Riedel, un ancien de la CIA spécialiste de la région, qui estime que l'OTAN est sous-équipée "en hommes et en matériel" pour résister efficacement à l'offensive de ses adversaires.
"L'OTAN est en train de perdre cette guerre", dit pour sa part Michael O'Hanlon, expert des questions de défense de la Brookings Institution à Washington.
... Le débat s'inscrit dans la perspective de la prochaine élection présidentielle américaine, mais l'idée d'un "surge" en Afghanistan (augmentation de troupes) semble faire consensus.
... Certains experts, comme MM. Riedel et O'Hanlon, pensent que la "plus grande faute" stratégique commise par Washington a été de "ne pas avoir bâti une armée afghane" aux capacités adéquates. Le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, s'est déclaré convaincu, la semaine dernière, de l'importance de disposer d'une force locale, loyale et bien équipée. "S'il faut 10 milliards de dollars par an durant plusieurs années pour former et équiper une armée afghane, cela coûtera toujours moins cher que d'accroître massivement le contingent de l'OTAN, et c'est l'option politique la plus efficace pour stabiliser le pays", commente O'Hanlon. Les pays de l'OTAN, dit-il, doivent s'en donner les moyens.
... Et "tant qu'un nouveau président américain ne mènera pas une politique émancipée de l'héritage Bush, assimilé par les Pakistanais au soutien au régime du général Musharraf, il sera impossible de les convaincre que la lutte contre les islamistes est leur propre intérêt", ajoute M. Riedel.
Hommage aux soldats: «Sans carton d'invitation, on n'entre pas !»
LIBERATION.FR : jeudi 21 août 2008, extraits
«Le citoyen lambda est systématiquement refoulé à l’entrée. Faut avoir une invitation officielle pour rendre hommage à des soldats morts pour la France… C’est quand même fou» s’étonne Hélène. Plantée sur le trottoir, face à l’entrée des Invalides, elle observe depuis plus d’une heure le manège des voitures officielles. Et surtout le va-et-vient des personnes voulant assister à la cérémonie. «Il y a quelques minutes, une femme, complètement hystérique, s’est jetée sur les policiers pour essayer de passer. Apparemment, elle était de la famille d’un des soldats tués». Elle ne parviendra pas à rentrer.
Manque de tact
Les ordres sont les ordres. Les bras en croix, les agents de la police nationale sont intraitables. «Personne n’entrera sauf si vous avez un carton d’invitation». La formule blesse. Elle n’est pas du goût de ce jeune homme venu rendre hommage à un ami d’enfance tué lors de l'embuscade à l'est de Kaboul. «Il était parti pour une mission de trois semaines. Il devait rentrer dans quelques jours…» Visiblement ému, il regrette l’intransigeance des forces de l’ordre et leur manque de tact. «Carton d’invitation? On croirait qu’il parle d’un gala ou autre fiesta.»
... 11h15, quelques minutes avant le début de la cérémonie: un ordre reçu dans l’oreillette, et voilà les policiers qui baissent la garde, permettant l'accès à la cour d’honneur. Le laissez-passer durera, en tout et pour tout, cinq minutes. Le temps de permettre à une cinquantaine de personnes de rentrer. Les autres resteront derrière les grilles pour des raisons de sécurité.
«Et voilà, si on était arrivé plus tôt... Pas de chance» peste Chantal. De passage à Paris, elle a eu envie de venir «pour voir». Pas «par voyeurisme», non, mais pour apporter son soutien aux familles des soldats. «Mon fils est sapeur pompier, c’est un métier à risque aussi. Mais, on a beau le savoir, on se dit toujours que ça va aller, qu’il n’arrivera rien…»
Afghanistan : il n'y a pas eu de « tirs amis », selon l'OTAN
L'Otan a qualifié de "totalement infondées" les informations du journal français Le Monde selon lesquelles des soldats français avaient été victimes de "tirs amis" lors de l'embuscade en Afghanistan qui a coûté la vie lundi et mardi à dix d'entre eux.
Soldats tués : pas de "tirs amis" (Otan)
Source : AFP, 21/08/2008
Blessé à la cuisse, un légionnaire du 2e REP meurt en portant secours à ses camarades
LE MONDE | 21.08.08 | Extrait
KABOUL, ENVOYE SPECIAL
Quarante-huit heures après l'embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français en Afghanistan, lundi 18 août, on commence à connaître les dessous de ce véritable piège de feu dans lequel les militaires ont été pris pendant plus de six heures. Certains blessés du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), qui a subi l'essentiel des pertes, ont tenu à souligner le comportement "héroïque" de leur camarade légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) mort au combat. Le caporal-chef Penon, âgé d'une trentaine d'années, était auxiliaire-sanitaire. Versé par l'état-major dans cette unité du 8e RPIMa, il faisait office d'"aîné" auprès des jeunes avec lesquels il patrouillait.
Nadine Morano : un droit, si on ne crée pas les moyens, à quoi ça sert ?
PARIS (AP) - La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano s'est félicitée jeudi des chiffres élevés de la fécondité en France, qui a atteint 2,0 enfants par femme en 2006, assurant que le gouvernement allait encourager encore plus la natalité grâce à la création de places de garde supplémentaires.
"Bien sûr que nous pouvons faire mieux" que cet excédent naturel, qui marque un record de ces 30 dernières années selon les chiffres de l'INSEE, a lancé Mme Morano sur France-2. "On nous envie beaucoup en Europe", en particulier "sur nos modes de garde que nous allons continuer à développer".
"Nous consacrons à la politique familiale, toutes dépenses confondues, 83 milliards d'euros, c'est 5 points du PIB", a souligné la secrétaire d'Etat à la Famille. Et "l'engagement du président de la République, c'est, à la fin du quinquennat, d'avoir développé 350.000 offres de garde supplémentaires".
Interrogée sur le droit opposable à la garde d'enfants d'ici 2012, Mme Morano a rappelé que "ce que nous voulons mettre en avant en priorité, c'est de créer toutes ces places". "Parce qu'un droit qu'on peut créer pour la justice (...), si on ne crée pas les moyens en face, à quoi ça sert?". Et de marteler que "la priorité c'est d'abord de créer tous les moyens à disposition des parents".
Enfant trouvé : levée de la garde à vue de la mère et des proches de la nounou
MARSEILLE (AP) - Les trois gardes à vue prononcées dans le dossier du petit Mohamed, cet enfant retrouvé seul dans une cité marseillaise il y a deux semaines, ont toutes été levées, a-t-on appris mercredi soir auprès du parquet de Marseille.
La mère du petit garçon, entendue depuis son retour mardi après midi par la brigade des mineurs, avait été placée en garde a vue, pour "aide au séjour irrégulier" de la nounou à qui elle avait confié l'enfant avant de se rendre au chevet de sa mère le 9 juillet.
Le concubin de la nounou et la personne que la maman de Mohamed présentait comme la mère de la nounou et qui s'avère être "une parente proche" avaient eux aussi été placés en garde à vue pour les mêmes motifs. Ils ont également été relâchés. Aucune mise en examen n'a été prononcée.
Quant à la jeune femme à qui Mohamed avait été confiée, elle a été identifiée par les enquêteurs mais n'avait toujours pas été interpellée mercredi.