Catégorie: Protection de l'enfance
L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
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L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
le 17.12.2009, 04h00, Le Progrès
« Il nous disait qu'on était des petits cons, des moins que rien. Il y avait les chouchous d'un côté, les pas aimés de l'autre, explique Thibaud, 12 ans, tout en reconnaissant que « ça chahutait » beaucoup dans cette classe de 32 élèves de CM1 et CM2 regroupés.
Si on bavardait, il nous en mettait une. Il y avait les coups avec la grande baguette de bambou, les trousses lancées au visage. Dans la cour, c'était des coups de pied… Ses gifles me faisaient bouger la tête. » Son frère Raphaël, d'un an son aîné, s'effondre à la barre : « J'avais peur d'aller à l'école ? Je faisais semblant d'être malade pour ne pas y aller. »
Gard - Proxénètes à 13 et 14 ans
Le Parisien du 23 octobre
Gard - Proxénètes à 13 et 14 ans
TF1-LCI - le 23/10/2009 - 12h31
Mis à jour le 23/10/2009 - 12h35, extrait
Les faits se sont déroulés entre la fin 2007 et l'été 2008 alors que les deux adolescentes étaient âgées de 13 et 14 ans. Ces deux jeunes filles qui fréquentaient un centre éducatif renforcé de Nîmes, géré par le conseil général du Gard, ont contraint une autre adolescente à se prostituer pour se procurer de l'argent et du cannabis. C'est cette jeune femme qui a alerté des éducateurs, lesquels ont signalé la situation au juge pour enfants. Le tribunal n'ayant pas prononcé de mandat de dépôt, les deux adolescentes sont ressorties libres de l'audience lundi.
20 heures le journal : [émission du 8 Mars 2002]
NDLR : Tiens, Maître Thierry Moser, je pense le connaitre. L'affaire d'Anger ? Mais de quoi s'agit-il ?
Voir aussi « Cheval pour tous », quelle leçon pour la profession ?
20 heures le journal - 08/03/2002 - 40min59s. 1. [Plateau début] à 19:59:02:00 - 00:02:23:00 2. [Violeur déguisé en policier] à 20:01:25:00 - 00:01:31:00. - France 2 Reportage. Point sur l'enquête mettant en cause un violeur déguisé en policier soupçonné d'être l'auteur de plusieurs agressions sur mineurs. Commentaire sur images d'illustration de collégiennes, divers plans du collège, infographie des lieux des [...] 3. [Plateau lancement : procès Supéri] à 20:02:56:00 - 00:00:24:00 4. [Procès Supéri] à 20:03:20:00 - 00:01:37:00 Reportage. Compte rendu de la 4ème journée du procès de François SUPERI, ancien directeur de l'association "Cheval pour tous". Commentaire sur images d'une de ses victimes, de l'accusé dans son box, dessins d'audience, images d'archives 1999 de [...] 5. [Plateau lancement : mise sen examen de pédophiles à Angers] à 20:04:57:00 - 00:00:22:00 6. [Pédophilie : mises en examen à Angers] à 20:05:19:00 - 00:01:20:00. - France 2 Reportage. Mises en examen de 3 personnes à Angers, suspectés d'actes pédophiles. L'enquête démontre la complicité des mères de famille des victimes. Commentaire sur images des lieux des faits, vue générale des immeubles du quartier, et images des [...] 7. [Plateau brève : journée de la femme] à 20:06:39:00 - 00:00:43:00. - France 2 Brève en images : journée de la femme...
In Sachen Kaminski : quel QI pour être un bon parent ?
Voir également Le droit au respect de la vie privée et familiale pour l'affaire Kutzner contre Allemagne
Voir aussi Le conseil général recrute ainsi que Un cas clinique, histoire d'en rire et « Amin » ?
Pour In Sachen Kaminski dans une version plus originale, voir sur de.wikipedia.org
Peut être plus choquant encore, Le placement familial ; ses secrets et ses paradoxes
Rendez-nous notre fille
Vendredi 15 juillet 2005 à 20h40
Samedi 29 août 2009, 15h50, ARTE, genre : drame
Martin et Petra Kaminski sont des gens modestes qui élèvent leur fille du mieux qu’ils peuvent. Mais les services de la protection de l’enfance trouvent qu’ils s’acquittent mal de leur mission éducative... Une histoire poignante basée sur des faits réels. Martin et Petra Kaminski forment un foyer modeste et vivent avec Lona, âgée de 5 ans. Le couple n’a pas fait de grandes études et n’a guère d’ambitions. Mais il s’occupe avec amour de Lona. Le jour où un pédiatre constate que celle-ci est en retard par rapport aux autres enfants de son âge, une procédure administrative s’enclenche et une machine infernale se met en marche. Une assistante familiale est chargée de venir régulièrement chez les Kaminski pour leur montrer comment aider leur fille. Mais Martin et Petra finissent par ne plus supporter ce contrôle. Ils se voient alors retirer la garde de Lona, qui est confiée à une famille d’accueil…
De source ARTE
Le conseil général recrute
Voir aussi Les OGM, une affaire très « politique »
De source HDS mag n° 6, juillet-août 2009, page 62
Extrait d'un forum de discussion...
"je suis tiers digne de confiance, je ne suis pas rémunéré. J'ai fait la demande à l'aide sociale à l'enfance, soutenue par le Juge, pour recevoir une allocation d'entretien. Il semble que celle-ci varie selon l'âge de l'enfant et le département de résidence. En ce qui me concerne, je reçois pour un enfant de 14 ans, un virement mensuel d'environ 450 euros. C'est une aide importante ayant un salaire modeste. mais ce n'est pas un salaire et ne se déclare pas sur la feuille d'impot. je reçois d'autre part une allocation familiale du fait que la maman est décédée. montant 80 euros par mois et l'allocation de rentrée scolaire.
Au niveau des impots, nous avons deux parts, j'élève seule l'enfant.
Il est personne à charge, donc sur ma feuille d'impôt."
A l'ARSEA : « une logique citoyenne et surtout le respect des autres »
Sur DNA, le 11/9/2008, un CEF « pour tenter de les sauver »
Alsace Mulhouse Premiers jeunes au centre éducatif fermé
Le 02/10/08 à 06:57 - L'Alsace
L’équipe éducative du centre éducatif fermé (CEF) installé au Cockrouri à Mulhouse a accueilli, hier, les quatre premiers adolescents qui resteront six mois dans cette nouvelle structure.
Géré par l’Association régionale d’aide à l’enfance en difficulté (l’Arsea), ce centre est une première dans le Haut-Rhin, mais aussi en Alsace, en raison de son public. Il accueillera des jeunes âgés de 16 à 18 ans, placés par la justice, encadrés par 27 personnes:professeurs, éducateurs, personnels administratifs et techniques.
« Le but de cette structure est de permettre à des jeunes en difficulté de retrouver un rythme de vie, une logique citoyenne et surtout le respect des autres, rappelait dernièrement la directrice Marie-Pierre Claire. Ce n’est pas un endroit "sécuritaire", mais plutôt un lieu qui va permettre de remettre un certain nombre de jeunes dans une logique de vie en société. »
Ados à adopter, qui veut mes ados ?
Colombani : « Changer les préjugés défavorables à l'adoption »
22/10/2007 | Le Figaro, extrait
LE FIGARO. Qu'est-ce que le président de la République attend précisément de vous ?
Jean-Marie COLOMBANI. - Malgré les efforts de la loi de 2005, la situation s'est aggravée. Il m'a donc demandé d'agir, en faisant tout d'abord un diagnostic. Centraliser les données et identifier les blocages permettra d'avoir enfin l'appareil statistique qui manque cruellement en la matière et, par conséquent, d'apporter des réponses adaptées.
C'est-à-dire une nouvelle loi ?
Non, mais des propositions « concrètes » que je dois rendre début 2008. Avec l'espoir d'inverser les préjugés défavorables aujourd'hui à l'adoption internationale, entre les soupçons de trafic et l'adoption hypermédiatisée de Johnny....
Page 14 de Direct matin plus n° 207
ÉTATS-UNIS • Qui veut mes ados ?
accueil >> actualités : amériques >> 6 févr. 2008
Courrier International, extrait
Pour favoriser l'adoption d'adolescents, plus difficiles à "caser" que des bébés, des Etats américains ont adopté des méthodes de marketing éprouvées. Quitte, explique USA Today, à donner l'impression qu'il s'agit de biens de consommation.
L'homme n'est pas une marchandise "comme les autres"
LEMONDE.FR | 06.11.06 | 17h50 • Mis à jour le 13.11.06 | 12h02
Quelques discours, le bon docteur et la naissance du récit noir
Deux dessins animés de Tex Avery sont des adaptations du conte. Notamment le fameux Red Hot Riding Hood. [...] En 2006, le groupe Evanescence sort un clip vidéo : Call me when you're sober (Appelle-moi quand tu seras dessaoûlé) dans lequel Amy Lee évoque une rupture. Le clip raconte l'histoire d'une jeune femme (le Petit Chaperon rouge) qui essaye d'échapper aux griffes du grand méchant loup. De source Wikipedia
Professeur Totem et Docteur Tabou, Nicole Claveloux, éditions Etre, 2006, page 15
Le diable assurément...
Naissance du récit noir
En 1558, Pierre Boaistuau publie Le Théatre du monde, premier manifeste français d'un humaniste angoissé qui rompt avec la vision optimiste des générations précédentes : « Mais, bon Dieu ! le diable s'est si bien emparé des corps et des esprits des hommes pour le jourd'hui et les a rendu si industrieux et ingénieux à mal faire... » [...] De fréquentes rééditions, des traductions en anglais ou en flamand, des adaptations et divers plagiats témoignent d'un succès immédiat. [...] Le monde représenté est un univers de cauchemar, envahi par la violence et le monstrueux, inversé par rapport aux codes alors en usage. L'individu est tout autant soumis aux « prodiges de satan » qu'à la terrible vengeance de Dieu. Faible, emporté par la fureur de ses passions, il se trouve dévoyé de sa nature divine.
Une histoire de la violence, Robert Muchembled, Seuil, 2008, p. 379
Le placement familial ; ses secrets et ses paradoxes,
Pierre Sans, L'Harmattan, 2006, p. 230
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Les carences éducatives
Les troubles de la relation à l'autre pendant l'enfance et l'adolescence
Mireille Lescure
Privat, Enfance/Clinique, nouvelle édition, 1991
De la quatrième. Il est plus courant de parler de carences alimentaires que de carences éducatives. Cependant, comme le démontre l'expérience des psychologues et des éducateurs, le développement psychique d'un enfant peut souffrir des troubles de sa relation à autrui d'une façon aussi grave et aussi dangereuse que s'il était privé de protéine ou de calcium. ...
De la vaste bibliographie, Fromm (E), Société aliénée et société saine, le Courrier du Livre, Paris, 1950
Le Point est allé mesurer sur le terrain combien la réalité est éloignée des discours
05/04/2007, le Point, extrait
La conclusion de l'article : Pour comprendre, nous avons pris rendez-vous avec le directeur de l’ASE du département, qui, dès la deuxième question, portant sur la masse salariale de l’association, a mis fin à l’entretien. Depuis, dans un courrier adressé au Point, l’ASE a fait savoir qu’En Temps n’était plus autorisée à recevoir des mineurs de moins de 15 ans et qu’elle ferait l’objet d’un contrôle extérieur. Quant aux vigiles, ils devraient enfin bénéficier d’une formation de « moniteurs éducateurs »...
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Libération, mardi 13 décembre 2005
Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) devait juger hier un directeur de prison et un surveillant accusés d'avoir frappé deux détenus de 17 ans, en juillet 2003, avant de les enfermer, nus et attachés, dans une cellule disciplinaire. Le parquet avait d'abord classé ce dossier, mais l'Observatoire international des prisons l'a exhumé après avoir reçu le témoignage de personnels. L'inspection des services pénitentiaires a donc rédigé un rapport, directeur et surveillant ont été renvoyés devant le tribunal, mais le procureur a refusé de produire la pièce principale : le rapport administratif. Les avocats des jeunes détenus s'en sont plaints : le tribunal a renvoyé l'affaire au 13 mars, ordonnant au procureur «la communication de toutes les pièces».
L'Humanité, le 10 mai 2006. Sarkozy brandit le péril jeune.
Sur aidh.org... L'émergence des droits de l'homme en Europe. 1763 • Diderot : Le droit d'écrire et de publier. « Citez-moi, je vous prie, un de ces ouvrages dangereux, proscrits, qui, imprimé clandestinement chez l'étranger ou dans le royaume, n'ait été en moins de quatre mois aussi commun qu'un livre privilégié [bénéficiant d'une autorisation de publier liée à une approbation]? Quel livre plus contraire aux bonnes murs, à la religion, aux idées reçues de philosophie et d'administration, en un mot à tous les préjugés vulgaires, et par conséquent plus dangereux que les Lettres persanes? que nous reste-t-il à faire de pis? Cependant, il y a cent éditions des Lettres persanes et il n'y a pas un écolier du collège des Quatre-Nations [riche collège parisien] qui n'en trouve un exemplaire pour ses douze sous... »
L'Express, vendredi 20 octobre 2006. "La fin du mythe communiste" (...) Le fax et les moyens techniques nouveaux ont permis de contrer la propagande soviétique, très puissante en particulier dans la presse, l'opinion et les milieux intellectuels français.
Le livre vert de la santé mentale
De source http://ec.europa.eu/health
Réf. Bruxelles, 14.10.2005, COM(2005)484, FR, l'essentiel des premières pages...
Livre Vert - au format PDF
Améliorer la santé mentale de la population :
Vers une stratégie sur la santé mentale pour l’Union européenne
Pour plus d’informations,
visitez le site internet de la Direction générale ‘Santé et protection des consommateurs’ :
http://europa.eu.int/comm/dgs/health_consumer/index_fr.htm
La santé mentale de la population européenne est l’un des moyens d’atteindre quelques-uns des objectifs stratégiques de l’Union européenne : le retour de l’Europe sur la voie de la prospérité durable, la concrétisation des engagements de l’Union en faveur de la solidarité et de la justice sociale, ou encore, l’amélioration tangible et concrète de la qualité de la vie des citoyens européens.
Cependant, la santé mentale de la population de l’Union peut être considérablement améliorée. En effet :
• la mauvaise santé mentale touche un citoyen sur quatre et peut conduire au suicide, qui prélève un trop lourd tribut en vies humaines ;
• elle grève sévèrement, par les pertes et les charges dont elle est la cause, les mécanismes économiques, sociaux, éducatifs, pénaux et judiciaires ;
• l’exclusion sociale et la stigmatisation des malades mentaux, de même que les atteintes aux droits et à la dignité de ces derniers, demeurent une réalité et battent en brèche les valeurs fondamentales européennes.
Des progrès sont possibles. Beaucoup d’initiatives ont déjà été prises. Elles doivent être développées et consolidées. La conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la santé mentale qui s’est tenue en janvier 2005 a débouché sur de solides engagements politiques et sur un plan d’action exhaustif en la matière. Elle a invité la Commission européenne, coorganisatrice de la conférence avec l’OMS, à contribuer, en collaboration avec cette dernière, à l’application de ce plan dans la limite de ses compétences et conformément aux attentes du Conseil.
Ce livre vert est une première réponse à cette invitation. Il propose à cet effet d’élaborer une stratégie communautaire sur la santé mentale qui apporterait la plus-value suivante : elle offrirait des structures d’échange et de coopération entre États membres, aiderait à renforcer la cohérence des actions engagées au niveau national et communautaire dans les secteurs liés ou non à la santé et permettrait aux parties prenantes de tous les horizons d’intervenir dans la recherche de solutions.
Le présent livre vert vise à associer les institutions européennes, les pouvoirs publics, les professions de la santé, les parties prenantes d’autres secteurs, la société civile – y compris les associations de patients – et les milieux de la recherche à un débat sur l’importance de la santé mentale pour l’Union européenne ainsi que sur la nécessité d’une stratégie communautaire à cet égard et sur les priorités éventuelles de celle-ci.
[...] La santé mentale, la mauvaise santé mentale et leurs déterminants L’OMS définit la santé mentale comme « un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ».
La mauvaise santé mentale englobe les troubles mentaux et la psychasthénie, les dysfonctionnements associés au stress, les symptômes de démence et les démences susceptibles de faire l’objet d’un diagnostic, telles que la schizophrénie ou la dépression.
L’état mental d’un individu est déterminé par une multiplicité de facteurs (voir annexe 1), dont des facteurs biologiques (par exemple, le sexe ou la génétique), personnels (par exemple, la vie privée), familiales et sociales (par exemple, l’accompagnement social) ou encore, économiques et existentiels (par exemple, le statut social et les conditions d’existence).
On estime que plus de 27 % des Européens d’âge adulte connaissent au moins une forme de mauvaise santé mentale au cours d’une année donnée (voir annexe 2).
Les formes de mauvaise santé mentale les plus couramment observées dans l’Union européenne sont les troubles anxieux et la dépression. Celle-ci devrait devenir, d’ici à 2020, la première cause de morbidité dans l’ensemble des pays développés.
À l’heure actuelle, sur le territoire communautaire, quelque 58 000 personnes se suicident chaque année (voir annexe 3). Ce chiffre dépasse le nombre annuel des homicides ou des décès consécutifs aux accidents de la route ou au VIH/sida.
L'Express du 5/9/2005
La guerre des psys
Plus rapides et moins chères qu'une analyse, les thérapies comportementales ont le vent en poupe au grand dam des disciples de Freud, qui reprochent à ces techniques leur caractère superficiel. Entre tenants de l'inconscient et partisans d'une approche pragmatique, tous les coups sont désormais permis
Aimer mal, châtier bien
NDLR : voir également les rapports détaillés et les analyses de l'Inserm, par exemple, ici.
Aimer mal, châtier bien
Enquêtes sur les violences dans des institutions pour enfants et adolescents
Stanislaw Tomkiewicz, Pascal Vivet
Chez Seuil, 1991
Quatrième. Que se passe-t-il dans certaines institutions pour mineurs ? Avec la question des droits de l'homme, des droits de l'enfant, le problème des enfants maltraités est de plus en plus à l'ordre du jour. Mais une autre question, à la fois proche et différente, demeure, elle, le plus souvent occultée : celle des violences commises dans les institutions pour mineurs. Question doublement tabou dans la mesure où elle touche à la fois aux institutions et à la définition de la violence et du "bien" de l'enfant.
Travaillant tous depuis plus de dix ans dans des institutions, nous avons voulu rapporter des témoignages, des réflexions, des révoltes. Fruit d'une recherche engagée, c'est donc la description de nos enquêtes que nous proposons ici. Elle permet de cerner la notion même de violence si variable dans le temps et dans l'espace, de relever des constantes dans le fonctionnement de ces lieux et de proposer des moyens d'action concrets. Car, quel que soit le résultat de nos investigations, les questions posées restent vives...
L'heure du doute
Insémination artificielle : enjeux et problèmes éthiques
Gérard Hubert, Pierre Jalbert
John Libbey Eurotext, coll. Ethique et science, 1994
Chaque année, en France, plus de 3 000 couples ont recours à une insémination artificielle. Si cette technique permet de répondre à un désir légitime d'enfant, elle n'est pas sans poser de nombreux problèmes éthiques :
- Chacun d'entre nous peut-il être donneur ou receveur ?
- Jusqu'où le pouvoir des médecins peut-il s'exercer face à une décision prise dans l'intimité du couple ?
- Quel cadre institutionnel fixe les normes de conservation et d'utilisation de gamètes humains ?
- Dans quelles mesures l'insémination artificielle peut-elle tendre vers une dérive eugéniste ?
L'heure du doute soulève un à un tous ces problèmes et rassemble les réflexions menées par des médecins, philosophes, juristes, historiens, ou sociologues afin que les problèmes posés par l'insémination artificielle soient étudiés dans toute leur globalité. L'Heure du doute est issu de la réflexion conjointe de l'Association Descartes et des CECOS : L'Association Descartes a été créée en 1989 sous l'égide du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle a pour mission de favoriser les échanges entre les représentants des sciences exactes et ceux des sciences humaines, notamment dans le domaine de l'éthique. La fédération des CECOS (Centre d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains), comprend une vingtaine d'établissements sur le territoire français qui organisent le recueil, la congélation et l'insémination du sperme. Ses travaux et résultats enrichissent la réflexion que mènent aussi d'autres établissements sur l'insémination artificielle.
Quelques manifestants
NDLR : Le juge pour enfant de Nanterre me reproche mes correspondances aux autorités françaises.
Le 20 juin 2006, peu après le naufrage d'Outreau, j'en postais une à l'attention de quelques autorités et personnalités politiques. Sur l'image, on voit un bateau qui coule et des naufragés qui nagent vers le bureau des réclamations... Je n'ai évidemment pas eu la moindre réponse. Mais peu après, Mme Dominique Versini était nommée Défenseure des Enfants. L'effet d'un hasard... diffusée sur Internet, l'information avait fait sourire.
Du 31 juilet 2008... On m'avait parlé de jugements susceptibles de recours
Du 5 août 2008... Encore une décision de justice, décidément !
Du 20 avril 2009... Que peut-on faire avec une carotte ?
Du 29 novembre 2009... Bêtise, extrait : « Du colloque du jour, je retiens une définition, celle de la bêtise : une faillite des connaissances, une mise en acte du refus de la responsabilité, une régression confortable à l'âge où on ne savait pas. M. Ruben Smadja, un spécialiste des enfants qui commettent « trop de bêtises », nous a invité à ne pas confondre avec l'erreur. Je ne parle depuis longtemps plus d'erreurs judiciaires, j'en étais plutôt rendu à parler d'incurie crasse de certaines administrations. »
Du 21 janvier 2010... Sieg Versailles !
Du 11 août 2010... Au juge des tutelles, ça ne s'arrête plus
Du 16 août 2010... La boite aux lettres du juge des tutelles était-elle en panne ?
Ajout d'octobre 2010... Ce 20 courant, la cour de cassation a confirmé qu'entre 2008 et 2009, la première présidence et la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles, ces bureaux des réclamations, avaient bel et bien coulé, eux aussi. En juin dernier, la deuxième chambre civile de Versailles semblait encore s'en remettre aux si bons jugements de Nanterre et décisions de Versailles, voir « Avant dire droit », Versailles convie le pasteur d'Uhrwiller. Que nous réserve encore la suite de cette histoire, une toute banale et courante affaire « d'assistance éducative » ?
Quelques manifestants
Sempé
Chez Denoël, 1983
PARIS (AP), 28 juin 2006 - Dominique Versini, ancienne secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, a été nommée mercredi "Défenseure des enfants", poste où elle succède à Claire Brisset qui a achevé son mandat en mai.
Créé par une loi du 6 mars 2000, le Défenseur des enfants est chargé de défendre et de promouvoir les droits de l'enfant. Il reçoit directement les réclamations des personnes estimant que les droits d'un enfant n'ont pas été respectés, voire des enfants eux-mêmes, et rédige un rapport annuel.
Lorsqu'une réclamation lui paraît justifiée, le Défenseur cherche à résoudre la situation ou fait intervenir les autorités compétentes en matière d'aide sociale et de justice.
La durée de son mandat, non renouvelable, est de six ans.
Problèmes politiques et sociaux
Problèmes politiques et sociaux
à la Documentation française
Chaque numéro de Problèmes politiques et sociaux se présente comme un dossier de 120 pages sur un grand thème d'actualité. Il est constitué d'une sélection pertinente de documents : extraits d'articles, d'ouvrages de sources françaises et étrangères (ces dernières traduites en français). Cet ensemble de textes est précédé d'une introduction générale, d'un glossaire et suivi d'annexes et d'une bibliographie complémentaire organisée de façon thématique. Il s'agit d'un véritable ouvrage construit autour d'une problématique.
Un dossier de Problèmes politiques et sociaux a l'ambition d'être un outil permettant au lecteur de mieux comprendre les grandes questions de la société française sans omettre les comparaisons internationales, en offrant une présentation claire et pédagogique des idées et des faits, des mutations en cours, les plus importants et les plus significatifs. L'objectif poursuivi est aussi d'aider le lecteur à se faire une opinion en lui proposant un large éventail d'éclairages et de prises de positions sur la question traitée.
Chaque numéro de Problèmes politiques et sociaux comporte donc des éléments factuels solides, ordonnés et à jour ; des analyses substantielles et variées des spécialistes des sciences sociales ; la parole à la controverse.
Cette collection peut être particulièrement utile aux étudiants, candidats aux concours, enseignants, documentalistes, experts, fonctionnaires, journalistes.
L'Etat de droit
n°898, mars 2004
Santé mentale et société
n° 899, avril 2004
Les comportements à risques
n° 919, décembre 2005
Santé mentale et société, avril 2004
chapitre Qu'est-ce que la santé mentale ?
Un concept flou
L'ambition initiale : dépasser le modèle de psychiatrie curative (R. Castel)
Des définitions nombreuses, mais jamais satisfaisantes (F. Cloutier)
Pour une conception opérationnelle de la santé mentale (M. Joubert)
Une valeur relative et subjective
"Fou", "malade mental" et "dépressif" : les représentations profanes (M. Anguis, et alii)
L'onirisme social des SDF : un paradoxal exercice de santé mentale (C. Lanzarini)
Facteurs sociaux intervenant dans la qualification des comportements déviants (J. C. Phelan, B. G. Link)
La détresse et ses idiomes : l'exemple québécois (R. Massé)
Un vécu de plus en plus formaté par le langage "psy" (N. Rose)
Peut-on parler d'une psychologisation du quotidien ? (F. Parot)
Une dimension de la santé difficile à objectiver
Des approches empiriques multiples (G. E. Vaillant)
Classification psychiatrique des principaux troubles mentaux (É. Zarifian)
La recherche d'indicateurs de santé mentale pertinents (V. Kovess, et alii)
Le sexe et ses juges
Collectif du Syndicat de la magistrature
Syllepse, 2006
Présentation sur amazon.fr. Entre ordre moral et contrôle social : les enjeux d'une réflexion citoyenne. En France, un détenu sur cinq a été condamné pour infraction sexuelle. Aux assises, un condamné sur deux l'est pour crime sexuel. Cette volonté de punir ne s'exprime pas que dans le procès pénal. Un nouvel ordre moral s'installe, dans la plus grande hypocrisie. Il concerne tous les domaines du droit. À l'initiative du Syndicat de la Magistrature, ce livre présente une réflexion stimulante sur cet enjeu politique majeur. Il met en évidence que " l'affaire d'Outreau " n'est pas un simple dysfonctionnement, mais la figure emblématique d'une justice résignée à l'oubli de ses principes, sous la pression d'une législation de plus en plus répressive et d'une opinion publique de plus en plus sensible au populisme pénal. La justice est aujourd'hui dans un état délétère, pour avoir cédé à la panique morale, acquiescé au nouvel ordre répressif, renoncé aux principes qui fondent le procès équitable. De ce point de vue, Outreau pourrait être un choc salutaire : en matière de justice, le pays pourrait se rendre compte qu'il mérite mieux, que la justice est une affaire trop importante pour être seulement laissée aux juristes, et plus encore aux politiques. Peut-être faut-il aujourd'hui entrer en résistance pour en revenir aux fondamentaux de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 : la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ; ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits...
Enfance : des attentes citoyennes contradictoires
Recherches et Prévisions n° 82, décembre 2005
Pages 5 à 16,
Le traitement politique de la maltraitance infantile
Par Frédéric Vabre
Résumé. D’abord mise en exergue par des médecins, la question des mauvais traitements infligés aux plus jeunes a finalement acquis la dimension d’une préoccupation sociale de premier ordre. Elle a fait progressivement l’objet d’une action publique sous la pression conjuguée des médias et du secteur associatif spécialisé. Cet article se propose d’analyser le statut occupé par cette question dans le jeu politique. Quasi absent des campagnes électorales, le thème des violences aux enfants reste globalement cantonné à une place mineure, en dépit des fortes mobilisations qu’il peut susciter. Ce paradoxe apparent peut être expliqué par la difficulté des partis politiques à différencier leur doctrine et à proposer ainsi aux électeurs des réponses distinctes en la matière. Il résulte plus largement des incertitudes actuelles entourant la lutte contre la maltraitance infantile, qui font de ce domaine un cas exemplaire des recompositions en cours dans le champ de l’intervention sociale.
Enfin, dernière observation qui souligne la fonction que les médias sont susceptibles de jouer par l’introduction du changement social s’imposant au changement juridique. Les communications de masse peuvent contribuer effectivement à transmettre de « l’infra-droit », du « contre-droit », du « droit imaginaire », du « droit ordinaire » (ces expressions se multiplient beaucoup), des éléments du « juriste intuitif », c’est-à-dire des formes de droit susceptibles de s’opposer, de se juxtaposer au droit établi. Porteuses de changement social, les communications de masse peuvent ainsi imposer le changement juridique suivant des modalités déjà étudiées dans les nombreuses analyses des relations entre changement social et changement juridique. Elles peuvent aussi favoriser un pluralisme normatif en lieu et place d’un monisme normatif auquel aspire le législateur... ou le politique ! • Jacques Commaille, de la présentation, Droit & Société N° 16/1990, Dossier : Droit et Médias
La loi n’est jamais qu’un élément dans un système où agissent d’autres instances productrices de normes sociales ou qui relèvent de l’infra-droit • Jacques Commaille, dans Sociologie et sociétés, volume 18, numéro 1, avril 1986, p. 3-170, Droit et pouvoir, pouvoirs du droit, D’une sociologie de la famille à une sociologie du droit. D’une sociologie du droit à une sociologie des régulations sociales
La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères
NDLR : Mi 2006, j'avais décidé de passer à autre chose qu'un blog. Lorsque j'ai découvert cet article de Lucie Poirier, je me suis dit qu'il pouvait être utile de documenter plus en détail et plus méthodiquement les dérives et les boulettes de ces dispositifs supposés protéger les enfants. Comme c'est une tâche ardue à laquelle d'autres contribuent aussi, il m'a paru intéressant de publier mes références sur Internet. Au Canada, certaines dérives du passé ou de la DPJ et leurs conséquences pour les populations concernées sont très bien documentées.
mardi 13 juin 2006, sur http://sisyphe.org, extraits
La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères
La direction de la protection de la jeunesse, la DPJ, est de plus en plus blâmée pour ses injustices envers les enfants, les parents, les grands-parents, les familles d’accueil, son onéreuse et complexe bureaucratie, ses « power trip », c’est-à-dire, tels que relatés par des témoignages, des reportages, des sites et des documentaires, son manque d’approches consensuelles, de transparence, de crédibilité et pour l’attitude de ses délégué-es, agent-es et divers-es employé-es perçu-es comme abusifs/ves, irrespectueux/ses, agressifs/ves, menteurs/euses et manipulateurs/trices.
De plus en plus, on révèle que la DPJ inflige à des enfants des traitements pires que ceux dont bénéficient des criminels : privation de liberté, surmédicamentation, enfermement, contention ...
Parmi toutes les victimes de la cruauté institutionnalisée de la DPJ, celle-ci a ciblé une catégorie de personnes qui déjà souffre d’une mauvaise image, de préjugés tenaces, d’un discrédit constant. La DPJ prépare une offensive envers les mères célibataires pauvres et leurs enfants sans père.
Après l’Inquisition, l’antisémitisme, le lynchage, le McCarthisme, notre DPJ s’est trouvée une vindicte : purifier le Québec des filles-mères et de leurs bâtards en s’emparant de ceux-ci pour les faire adopter au plus vite grâce à la loi 125.
Ce projet de loi autoriserait une pratique de plus en plus courante, celle de l’adoption rapide d’un enfant retiré à sa famille d’origine. Contrairement à l’adoption simple qui existe en France et en Belgique et par laquelle des relations sont maintenues, l’adoption au Québec est plénière ; elle légalise la rupture irréversible du lien de filiation biologique, la fin absolue du droit aux contacts immédiats et éventuels, l’impossibilité à la connaissance généalogique et surtout la cessation du repère identitaire induit par la réalité biologique, l’effacement de tous les déterminismes officiels qui ont relié l’enfant à sa génitrice. ...
C’est aux femmes pauvres et seules de sacrifier leurs enfants pour celles qui ont un mari et de l’argent. Nostalgiquement, elles pourront entonner une nouvelle comptine en mémoire de l’enfant disparu :
disparaissait à jamais. Dorénavant, on voit le nez en l’air de
la sociale travailleuse et l’enfant disparaît à jamais.
Trêve d’ironie. Nous reculons dans un Québec de plus en plus enflé de contradictions et de mépris envers les enfants. Deux juges viennent d’approuver le geste d’une employée de garderie, qui ne perd pas son emploi, qui a giflé un enfant si fort qu’il a été projeté sur le mur. Toujours dans notre rétrograde Québec, des juges retirent à une mère la garde de ses trois enfants parce qu’il pourrait y avoir des risques et confient au père la garde des enfants dont l’un a été à l’hôpital à cause de la violence prouvée de ce père. Pour la DPJ, un risque abstrait avec une mère est plus grave qu’un fait violent de la part d’un père. Pourtant, la DPJ prétend hypocritement baser ses décisions sur le bien-être des enfants. La suite sur http://sisyphe.org.
Le livre de Jacques Donzelot a une grande force force, parce qu'il propose une génèse de ce secteur bizarre, de formation récente, d'importance grandissante, le social : un nouveau paysage est planté. Comme les contours de ce domaine sont flous, on doit d'abord le reconnaitre à la manière dont il se forme, à partie du XVIIIe-XIXe siècle, dont il esquisse sa propre originalité, par rapport à des secteurs plus anciens, quitte à réagir sur ceux-ci et à en opérer une nouvelle distribution. • Postface de La police des familles, par Gilles Deleuze
Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle
Thèses de l'Ecole nationale des chartes soutenue en 2008, par Jeanne-Marie Jandeaux, extrait. Les affaires de famille sont donc un bourbier dans lequel s’enlise l’administration royale en y laissant beaucoup de forces. Mais l’enjeu est de taille : contrôler la famille est un défi que l’État monarchique s’est attelé à relever ; s’il n’en a retiré que peu de profit, il a eu le mérite d’inaugurer une politique sociale en direction des familles que les régimes qui lui succèdent ont soin de continuer.
Quand les situations n'entrent pas dans le cadre des nouveaux modèles de réussite, quand les enfants ont des réactions et des attitudes qui ne ressemblent pas aux images de « l'enfant du divorce » forgée par notre société, ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends. Le démariage. Justice et vie privée, Irène Théry, Odile Jacob, 1993, reédition de 2001, pages 239-240.
Colombani : « Il faut passer aux actes ». Le Figaro, 26/06/2008, extrait. Quelle est, selon vous, la raison d'une telle situation ? Elle est politique. Il y a tout simplement de sourdes batailles au sein du gouvernement pour tirer à soi ce sujet : Rama Yade (secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères, NDLR) pour le volet international, Nadine Morano (secrétaire d'État à la Famille) pour l'adoption en France, sans compter l'AFA qui a actionné tous les leviers pour défendre la légitimité de son agence. C'est scandaleux que, aujourd'hui en France, la problématique de l'adoption soit réduite à des petits jeux d'influence dans un appareil déjà complexe et à des guerres de position. D'autant que, au bout de la chaîne, ceux qui attendent sont des familles et des enfants en souffrance.