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Le SCPC, en mai 2006 : « vous avez fait appel de trois décisions »
Je brasse mes papiers et mes collectors, je dois faire de la place. Je viens de remettre la main sur une réponse qui m'avait été faite par le SCPC, en 2006. Comme on peut le lire dans cette correspondance, à l'époque, j'avais fait appel de trois jugements rendus par Nanterre. Mais pour l'un de ces trois jugements, c'était tombé à l'eau. En mai 2006, au retour de Versailles, j'avais beaucoup rouspété sur Internet. C'est peu après cette période que le ministère public m'a demandé de plus amples renseignements. En avril 2006, mon vocabulaire était encore « inapproprié », le SCPC confirmera. Mais peu après mai 2006, je crois que tout était déjà bien différent ? Beaucoup plus tard, en accédant au dossier « d'assistance éducative » de ma fille, je découvrais que début 2006, j'aurais du pouvoir faire appel de quatre décisions rendues par le juge pour enfant de Nanterre. Mais l'une d'elles, rendue fin mai ou début juin 2005, ne m'avait même pas été notifiée. Tout est aujourd'hui « définitif », il faut maintenant respecter l'autorité de ces choses dites « jugées ».
En avril 2006, j'écrivais à ce service en rappelant que « La saisine du SCPC par les simples citoyens n’a pas été prévue par la loi mais des exceptions seraient tolérées. » Cette phrase m'avait été inspirée par un rapport du SCPC : « La saisine du SCPC par de simples citoyens, sans mandat électif ni attributions administratives ou juridictionnelles, n'est pas envisagée dans les textes fondateurs. Or, force est de constater que, depuis quelques années, de nombreux courriers (dont seulement une minorité est anonyme) lui sont adressés par de simples particuliers ou des associations, pour solliciter des consultations, des renseignements ou porter des faits à sa connaissance. Notons que l'usage des courriers électroniques progresse. Soucieux de sa mission générale de prévention, et sous couvert de certaines précautions, le SCPC a pris le parti d'examiner ces sollicitations. » En 2000, le SCPC s'était penché sur l'adoption ; en 2002, il s'était penché sur « la nébuleuse caritative », les ONG ; etc. Début avril 2008, toutes les ONG tanguaient : « L'Arche de Zoé, dérive unique ou produit d'un système ? » Rony Brauman, figure tutélaire du mouvement - Médecins du monde -, n'a pas mâché ses mots : « Il faut que les ONG procèdent à une réflexion sur leurs pratiques, sur leurs normes et sur les valeurs qu'elles jugent - souvent à tort - évidentes et universelles. » Quelques mois plus tard, ça tanguait encore, à la cour de cassation, sa première chambre civile. J'étais arrivé là en passant par le portillon de la chambre sociale... On me rappelait alors qu'il existerait des voies de recours contre l'Etat ; j'ai de très sérieux doutes.
Depuis 2006, j'ai surtout retenu qu'on peut toujours faire appel des décisions rendues par un juge pour enfant. C'est assez facile à synthétiser : une équipe de travailleurs sociaux allègue, des psychologues supputent, un psychiatre déblatère et les juges doivent à chaque fois confirmer ou proroger... Rien que deux ans de placement à Taverny, sur la base d'un prix de journée fixé à 130 euro : 94 900 euro, une somme ou plutôt une « aide » dont un autre enfant que ma fille aînée n'a pas pu « bénéficier ». Mais d'après Nanterre, ce placement « profitait » alors beaucoup à ma fille Justine ; il n'y a pas à en douter, elle « bénéficiait » d'un traitement ou de mesures appropriés, de véritables « faveurs », la cour d'appel de Versailles l'a confirmé, même si ma fille s'était plainte en personne, auprès de cette même cour.
A l'époque, j'étais encore un peu naïf, un parent un peu inexpérimenté et beaucoup conseillé. En avril 2006, je ne pouvais pas parler ni surtout écrire ou publier autant qu'aujourd'hui, je risquais de me faire sévèrement rabrouer, comme un certain Pierre ; un peu de prudence et quelques inquiétudes sont à mon avis rationnelles et légitimes ; le mois dernier, une mère recevait une lettre de mise en demeure, pour ses écrits, dans un blog. Depuis 2006, je n'ai fait qu'aller encore de désillusions en admonestations. Mais je suis assez d'accord avec le chef de service qui me répondait en mai 2006, des termes que j'utilisais alors, dans ma correspondance d'avril 2006, n'étaient pas appropriés. Depuis, je parle beaucoup plus de vulgaires conflits d'intérêts (ainsi que d'une enfant, de mes deux filles, de ma famille, et assez souvent de très fortes sommes d'argent quand même ; je crois qu'Arnaud Montebourg pourrait confirmer, s'il ne démissionne pas bientôt).
Des psychiatres et des juges souhaiteront encore parler d'un complot et de paranoïa ? Je leurs répondrais alors très sobrement, leurs parlant pour ma part d'incurie crasse de certaines de nos administrations ou services publics.
Montebourg : « comme des moutons, passifs, bêlants, attendant la mort »
A chacun son style, son humour et ses envolées. Je note qu'à l'instant même, le JDD se fait plutôt le porte voix de Le Pen. Je note également que le JDD a modifié le titre de son article, en une. Il était un peu différent il y a de cela quelques minutes encore ; un premier commentaire de l'article devrait permettre de dater à peu près la parution de cet article, sa première version. L'ancien article ou titre est toujours en ligne, seule la une du JDD semble avoir été toilettée.
Je sors me promener, je veux le Parisien du jour pour un probable scandale bancaire ou « Apollonia : une arnaque de plus d’un milliard d’euros ». Un troupeau d'investisseurs attiré par une belle carotte ?
Des images de Dimanche+ du jour
Le Pen veut « prendre » le Vel' d'Hiv, à lire sur le JDD
Une petite distraction, au « Hamasland »
En fin de matinée, ce vendredi, j'ouvrais l'eParisien puis je percevais l'ire de « quelques associations juives ». Quelle chance, car sans ce message fort, je n'apprenais pas que ce soir, je pouvais me distraire. On ne peut que parler d'une « distraction », il ne s'agissait que de la mise en scène d'une « nouvelle », « Terre promise », puis d'un court débat avec des acteurs. C'est d'un tout autre esprit que des conférences parfois animées par des scientifiques, des juristes et des historiens, parfois suivies ou entrecoupées de témoignages individuels, parfois de cacophonies de témoignages aussi.
Quelques mots sont très durs, dès le début de la pièce. Un peu plus tard, lorsque les mères se retrouvaient, je ne me questionnais pas moins. Le fils a reproché à ses parents naturels d'être partis et de ne jamais s'être battus pour le retrouver ? Je n'ai pas trop pensé à des « terroristes », ce que pourrait supposer Albert Miara. J'avais souvent la si douloureuse affaire Finaly à l'esprit ainsi que certains de mes propres « dossiers ». Albert Miara pourrait éventuellement en discuter un jour avec la Direction de l'Oeuvre de Secours aux Enfants France, elle en sait quelque chose.
Je rassure ceux qui craignaient une « importation » du conflit israélo-palestinien en France, ce matin, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) s'affolait, d'inquiétude. Les abords et l'espace Jean Vilar étaient plutôt paisibles et les gens que j'ai rencontré, là bas, m'ont semblé être de natures assez pacifiques. S'il y avait des « terroristes » sur place, ils étaient très bien cachés ou vraiment discrets. En tous cas, j'ai survécu.
Même la municipalité d'Arcueil ne m'a pas parue si radicale ou extrémiste que cela, je le relevais rapidement dans leur mensuel de février, « Arcueil, notre cité » n° 204. On le lit en page 5, sur la feuille du carnet de routes du maire, conseiller général : « La réponse au drame n'est pas dans la surenchère [...] mais dans l'éducation ». J'ai le très net sentiment que leur maire pouvait répondre à Amara ; la cité d'Arcueil, abonnée à ses feuilles, me comprendra très bien. J'y passe souvent pour me rendre à Paris, par le RER. Il m'arrive aussi d'y faire parfois des photos, comme celle-ci.
Comme lors de toutes mes sorties, j'ai assez longuement discuté avec des personnes présentes sur place.
Un jour, j'irais voir aussi Vers toi, Terre promise, tragédie dentaire.
Théâtre
Vers toi Terre promise, tragédie dentaire, au Théâtre du Rond-Point
L'Express, publié le 09/04/2009 09:00, extrait
Imaginez-vous sur le fauteuil du dentiste. Imaginez la roulette atteignant le nerf et votre cri de douleur qui se double d'un éclat de rire noir. Et ce rire vous fait plus mal encore, car il vous a été arraché à votre coeur défendant. Qui oserait s'amuser, en effet, au récit de la souffrance, de la révolte et des nuits blanches de ces parents dont l'une des filles est morte en déportation tandis que l'autre, cachée dans un couvent, refuse de les revoir ?
Terres promises, un père et deux mères, face à « l'Histoire »
Un peu de distance s'impose ?
D'après ce qu'on m'a un peu mieux expliqué, les enfants de Madame T. ne seraient plus confiés à l'association SOS Villages d'Enfants. Ils ne seraient plus chez des « mères SOS », mais éparpillés, dans de simples familles d'accueil ? Le dernier aurait quitté « le village » ce samedi 30 janvier. J'ai pu être induit en erreur par quelques discours officiels ou de Gala et divers documents que j'ai lu. Cette association ne « lâche » pas les enfants, elle les « réunit pour la vie ».
Je me pose de nombreuses questions lorsque je lis les documents qui m'ont été communiqués, par exemple, un jugement du 5 juin 2008 (maintient de placement de certains enfants, mainlevée d'une mesure AEMO). Cette mère aurait-elle un jour trop foutu le bordel ? On m'a dit qu'elle est plutôt d'une nature à répondre ou à résister, à critiquer et à contester. La présentation qui est faite d'elle semble être assez défavorable, mais je ne vais pas trop m'y fier, j'ai mes raisons. Je connais très bien les rapports et les avis de l'OSE France ainsi que ceux de l'ARSEA. J'ai surtout pu constater comment a travaillé l'OSE France : je me suis beaucoup exprimé sur Internet, notamment au cours du mois d'août 2005, puis ma fille Justine a « disparue », elle a été « placée » ailleurs, mes « droits sur ma fille » ont été suspendus, début novembre 2005. Après cela, ce n'est qu'après une sorte de parcours du combattant judiciaire que nous avions pu renouer, pour quelques temps seulement. Depuis septembre dernier, tout est à nouveau très différent.
D'un jugement du 5 juin 2008
Je ne pense pas que cette mère, Madame T., soit maltraitante, alcoolique, pédophile, ce n'est pas ce que je lis. Mais on pourrait le croire lorsqu'on écoute quelques discours de Laurence Ferrari. Cette mère, Madame T., explique plutôt qu'elle aurait souhaité que ses enfants soient rapprochés d'elle et aurait aimé pouvoir exercer ses droits sur ses enfants. Elle semble avoir un jour fuit cette région, le Nord, pour refaire sa vie ou, peut-être, pour s'extraire d'un bourbier, d'une ornière. On pourrait évidemment lui reprocher d'avoir « mis des distances » entre elle et ses enfants. Mais ma compagne et moi, nous n'avons jamais fuit le 9-2, c'est ma fille qui s'est un jour comme vaporisée dans la nature alsacienne.
Les « trvaielleurs » sociaux du village ? Je ne souhaite maintenant plus rencontrer des gorets, barbouzes, kapos ou parasites du social. Je constate que cette mère « restait favorable au maintient des visites médiatisées », qu'elle « reconnaissait qu'elle pouvait avoir du mal » et « se disait demandeuse de soutien et de conseils ». Au fond, quelle est la différence entre ces traitements spécifiques et appropriés ? Aucune avancée suffisante n'a pu être faite, dans cette histoire, sur le lien mère/enfant ? Lorsque Justine allait disparaitre en Alsace, les travailleurs sociaux de l'OSE affirmaient qu'il y avait eu des améliorations de la relation père/enfant, mais que c'était insuffisant à leurs yeux... Ces enfants de Madame T. sont-ils aujourd'hui éparpillés dans la nature, entre Nice, des familles d'accueil différentes et on ne sait où, dans le Nord, ou sont-ils toujours gardés ou sous la responsabilité de l'association SOS Villages d'Enfants ?
C'est bizarre, l'ARSEA m'avait également beaucoup et souvent reproché de critiquer leur « travail » ou les travailleurs sociaux, plutôt des pratiques, plus généralement. « Un rapprochement non véritablement désiré par les enfants mettaient ces derniers ainsi que la mère en grande difficulté, alors que leur relation était déjà très complexe » ? J'admets que j'ai parfois écrit pire que Serge Paugam, dans La Disqualification sociale, sûrement bien pire aussi que Pierre Sans, dans Le placement familial. Pourtant, en l'absence de l'ARSEA et donc sans parasites dans la relation père-enfant, Justine ne se plaignait pas trop de ses contacts avec nous ; ma compagne vient de retrouver une vidéo de nos deux enfants, prise cet été ; nos filles étaient plutôt ravies. Suite aux critiques de Madame T., SOS Village d'Enfant aurait d'abord externalisé les rencontres mère-enfants, puis cette association aurait, plus récemment, finalement expulsé aussi ce qui leurs restait de la fratrie ou les enfants eux-même ? Pourtant, lorsque je lis ces motivations de juin 2008, SOS Village d'Enfant, « était le seul repère stable sur la durée qui leur offrait un environnement sécurisant et structuré. »
La CEDH, pourquoi pas
Pourquoi pas, un recours, un jour, tout là haut. Mais je pense que cela n'en vaut pas la peine. On me répondra qu'il aurait fallu que j'use plus de voies de recours illusoires et que j'aurais surtout du écrire un jour au Garde des Sceaux plutôt que de rechercher un quelconque médiateur ou dialogue. D'autre part, je connais déjà le tarif pour une peine sans fin prononcée par un psychiatre : 5 000 euro. Au surplus, je me plains d'une sorte de rapt de mineur, on me rappellera qu'un petit bulgare vaut moins de 1 000 euro au marché noir, ça pouvait remplacer. Autant jouer à la loterie nationale ou européenne lorsqu'on a pas tout un syndicat, en soutient, derrière soi, on est au moins certain que de temps en temps, d'autres gagnent.
Fin 2006, je notais ce qu'en avait dit l'avocat d'un requérant ; « pour une vie foutue en l'air, ça me pose problème », s'agaçait-il, selon une plume de Libé. J'ai noté de tout au cours de ces dernières années. A l'époque, découvrant cet arrêt Rivière-c-France, dans mon vieux blog, je notais d'abord une petite phrase assassine parue au Journal des Goncourt, le 10 janvier 1862 : « ce temps-ci n'est point encore l'invasion des barbares, il n'est que l'invasion des saltimbanques. » Je ne devrais pas parler de saltimbanques, ça exaspère ma compagne, elle qui croyait si fort en cette justice.
En 2007, au sortir de la cour d'appel de Versailles, mon propre avocat m'avait dit que c'était une « expérience ». Je pense que j'en ai bientôt terminé avec tout cela et que d'ici quelques jours, je vais pouvoir m'inscrire au fichier des éditeurs de blogs absents. Je ne sais pas où j'ai fourré cette autre décision de Strasbourg, mais est-ce bien important ?
Extraits de l'arrêt Riviere-c-France
Requête no 33834/03, 11 juillet 2006, Strasbourg
Définitif depuis le 11 octobre 2006, l'arrêt
Un Parisien du jour peut laisser perplexe
Aujourd'hui, il m'a fallu deux Parisiens, celui du coin et l'édition de l'Oise, ses fichiers PDF. Je suppose que les formats numériques sont assez conformes à ce qui était en kiosques, ce matin, et à ce qui est publié sur Internet. Des inspecteurs et des juges semblent avoir mis le paquet, ils ont recrutés des « profileurs » ou de savants « psychologues » pour élucider cet horrible double meurtre de retraités. Le ministre de l'intérieur nous a bien dit qu'il fallait absolument protéger les personnes « vulnérables », c'est à présent une « priorité » (et non une stratégie populiste). Dans les feuilles communes aux autres éditions du Parisien, on apprend qu'une toute autre affaire est relancée, des années après un non-lieu, mais après l'intervention d'un « privé » ayant « repris le volumineux dossier pour les parents du disparu. »
Le 9 janvier dernier, à Guermantes, j'avais assez longuement discuté avec le père d'Estelle Mouzin, de différentes affaires, beaucoup aussi de ses propres moyens et méthodes pour retrouver sa fille ou obtenir des explications. S'il a lu le Parisien du jour, il a pu repenser à notre conversation. Le 19 janvier, sur TF1, au cours de l'émission « Disparitions », j'ai appris qu'en 2003, Nicolas Sarkozy avait décidé que la disparition d'Estelle Mouzin sera un jour élucidée, souhaitons le...
Le Parisien du jour, des feuilles communes |
En janvier dernier, Eric Mouzin, le père d'Estelle, excluait tout recours à un « privé » en raison des coûts et des incertitudes de telles solutions. Par prudence, il préfère agir dans le strict cadre de l'enquête pénale, bordée par ses procédures. Je lui répondais alors que le juge d'instruction devrait bientôt disparaitre. Il y a peu, on nous a appris que les « victimes » ou des partis pourraient ensuite disposer de quelques « aiguillons », pour réveiller de temps en temps le parquet, si nécessaire. Je l'invitais alors à visiter mon site Internet tout en lui expliquant sans trop de détails que j'avais pour ma part opté un jour pour d'autres voies que des procédures inaccessibles ou illusoires lorsque le juge pour enfant est saisi.
Ma fille Justine est « placée » depuis 2003, rien ne changera plus et je le savais. Il y a peu, des juges de la cour d'appel de Versailles me confirmaient eux même qu'il n'y aurait pas de terme à cette « solution durable ». « On peut toujours compter sur le repentir », suppose Eric Mouzin, on l'entendait ce 19 janvier, sur TF1, il espère un jour faire « bouger les lignes ». J'ai pour ma part pu constater comment s'était comporté Richard Josefsberg, de l'OSE. Depuis, 5 ans se sont déjà écoulés, il ne s'est pas repentit. Pourquoi réagirait-il, il est protégé par l'autorité de choses dites « jugées » ou bâclées.
Ces derniers temps, il s'est tramé quelque chose d'assez intéressant. Un blog aurait pu être censuré ou même fermé si une mère avait cédée à ce qui pouvait faire penser à des intimidations. Mais elle a su résister et son blog est toujours en ligne, intact, je pense qu'il n'y aura plus de suites. J'ai le sentiment qu'une association a fait une erreur en se comportant comme elle l'a fait, envers cette mère. Cette même association ne pouvait-elle pas s'attendre à une telle réponse, en retour ? Début octobre dernier, un email m'informait que « Stratégies judiciaires » venait de paraitre, je me disais alors qu'un tel ouvrage ou grimoire n'est pas nécessairement utile pour se défendre dans la vie et sur la toile.
Les conclusions que j'ai déposées, en décembre dernier, à la chambre des créatures inférieures, pouvaient heurter : le ficher au format PDF, il est en ligne depuis deux mois. Un extrait : « A l'automne 2008, M. KANT a eu un échange bref et cordial avec les services juridiques de la LICRA, après un boulet rouge. En effet, M. KANT avait été "dénoncé" à la LICRA. M. KANT a très souvent perçu des intimidations suite à ses critiques, y compris de la part du ministère public, fin mai 2008, mais il n’a jamais eu besoin d’y céder. M. KANT a cependant supprimé un simple mot dans son blog, s’efforçant de répondre alors au mieux aux souhaits des éditions Dalloz. » J'ai été très amusé en découvrant que BHL avait récemment du toiletter son site Internet. Je viens de lire ou d'entendre que l'ouvrage de Yann Moix, à paraître et promu par BHL, serait historiquement faux. S'il est publié, je vais peut-être m'en procurer un, par simple curiosité.
Avec des faux et des approximations ou des mensonges, quelques opinions de psychologues et d'éducateurs aussi, des magistrats professionnels motiveraient n'importe quoi. En janvier dernier, en relisant l'arrêt, j'ai rapidement constaté que les juges de Versailles avaient tout de même rendu une décision un peu moins brouillon, je leurs avais parlé de dénaturation des éléments de la procédure. A défaut d'avoir obtenu une main-levée de la mesure de placement de ma fille aînée, ce que je ne souhaitais plus en décembre dernier, j'aurais tout de même pu faire bouger enfin les plumes de la chambre des créatures inférieures, ce n'est pas anodin. Pour tout le reste, tant pis.
Ce samedi 13, je pense me rendre encore une fois à Science-po. J'aurais peut-être l'opportunité de saluer quelques individus rencontrés ici et là, par le passé, à l'occasion de mes diverses sorties précédentes.
Comment va le psychiatre, ce « précieux atout » ?
Par moments, je me suis fait du soucis pour le Docteur Magalie Bodon-Bruzel, elle a eu quelques difficultés pour me recevoir. Son secrétariat, confus, me disait à une période qu'elle avait beaucoup de travail, peut être un colloque ou un crime. Plus tard, tout aussi confus, son secrétariat m'apprennait que le Docteur était malade. Elle pouvait être très occupée, préoccupée ou stressée, par des examens ou suivis d'autres que moi. Ces psychiatres font un métier très difficile, ils doivent s'assurer que personne ne puisse un jour passer à l'acte, récidiver, poignarder des vieux chez eux, violer des enfants, poignarder quelqu'un dans la rue, jeter un enfant par la fenêtre, pousser un jeune père de famille sous un train, etc, etc. Le porte voix de l'UMP, Frédéric Lefebvre, nous dira que ces psychiatres anticipent ?
Politiques
Incarcération - La première "prison après la prison" fait un nouveau tollé au sein des magistrats
France Soir (avec Reuters), le jeudi 6 novembre 2008 à 15:43, extrait
"Le centre de Fresnes est le symbole d'une nouvelle justice, une justice qui protège, une justice qui sanctionne, une justice au service des Français. C'est aussi le symbole d'un engagement fort : celui de la lutte contre les criminels les plus dangereux et du refus de la fatalité", a dit Rachida Dati à Fresnes dans un discours d'inauguration.
06 novembre 2008, www.justice.gouv.fr, extrait
Ouverture du centre socio-medico-judiciaire de Fresnes
Discours de Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Je veux aussi remercier le docteur Bodon-Bruzel, psychiatre, qui a accepté de mettre au service de cette structure son équipe avec toute son expérience. Elle intervient déjà au sein du service médico-psychologique régional de Fresnes et a travaillé en unités pour malades difficiles. C'est un précieux atout.
Le Docteur Magalie Bodon-Bruzel était-elle surchargée, fin 2005 ? Les ressources dans ces secteurs, la psychiatrie ou la santé mentale, sont assez rares. En décembre 2005, elle devait me recevoir, mais elle était elle-même tombée malade. A peine plus tard, elle rendait donc un rapport dans lequel elle relevait, en premier, un antécédent familial : « M. KANT a une soeur aînée trisomique ». Tu parles d'une expertise, mais elle plait beaucoup à sa magistratüre, ça la déculpabilise ?
J'en ai encore discuté récemment, avec un criminologue. Je crois qu'il a été scandalisé par tout ce que je lui ai raconté. D'après des juges du coin et leurs experts, je serais parano. Ce sont des malades mentaux extrêmement dangereux. J'attends toujours des commentaires de professionnels sous ce billet : Un cas clinique, histoire d'en rire.
En 2005, le Docteur m'a posé deux lapins. Le 13 décembre et à une autre date, peut-être en octobre 2005. Personne ne m'avait prévenu que le Docteur était tombé malade le 13 décembre, je m'étais rendu à l'UMD pour rien. Pas grand monde ne sait ce qu'est une UMD. Des professionnels parleront du bout du monde de l'univers carcéral, un certain Jean-Amédée Lathoud devrait à présent bien connaitre. Le Docteur Bodon-Bruzel pourrait le recevoir un jour, par le passé, elle avait déjà reçu Rachida Dati, à Fresnes. Mais tout dépendra peut-être des directives qu'il recevra de son ministre, MAM ?
Le prosélytisme religieux « pas avéré »
A la suite, un extrait d'un bulletin scolaire alsacien qui m'a été très fièrement communiqué par le pasteur d'Uhrwiller, il y a très longtemps, alors qu'elle était conviée auprès de la chambre des créatures inférieures de Versailles. A l'époque, auprès de la Cour, le pasteur démontrait qu'elle avait obtenu la garde d'une élève « studieuse » ; depuis 2008, quelqu'un envisage de « l'orienter », peut-être ses enseignants, à moins que les professionnels de l'ARSEA. Mais passons, c'est la Dass.
Hormis ce bulletin scolaire, depuis 2005, je n'ai plus reçu un seul document - scolarité, santé, etc - concernant ma fille aînée. Depuis 2005, de temps en temps, j'ai eu des nouvelles de ma fille par voie de presse, comme je l'écrivais encore en en janvier 2009. Avant le placement de ma fille au presbytère protestant d'Uhrwiller, je devais supplier les travailleurs sociaux de l'OSE France pour qu'on me communique parfois de tels documents ou informations. Lorsque ma fille Justine a été « placée » à Uhrwiller, au presbytère, les juges m'ont prié de « ne pas troubler la tranquillité de Julie ».
Mais aujourd'hui, je pense qu'il n'y a plus qu'une unique « difficulté » à retenir : très récemment, ce vilain père, « d'une rigidité absolue », a refusé de communiquer une photocopie d'un livret de famille de boches.
Au juge pour enfant de Nanterre
J’ajoute un paragraphe à la bafouille que j’ai rédigée il y a peu, elle partira bientôt, probablement cette semaine, sous la forme d’une lettre ouverte : « En lisant la correspondance qui me parvenait en janvier 2005, en faisant fi des écrits calomnieux, vous vous apercevrez probablement qu’à l’époque, l’OSE France utilisait sa réputation et des savoirs tels que la médecine pour sauver la face de ses professionnels. A cette période, ma compagne et moi devions nous charger de faire soigner et parfois même de faire examiner Justine, Richard Josefsberg ne s’en souciait pas. »
Certains vont peut-être se demander ce que j’attends maintenant. Rien de particulier, je n'ai rien à échanger avec l'Administration, éventuellement de grands silences ou une simple correspondance en retour. Il pourrait aussi suivre, un jour, un rapport ou note de l'ARSEA, signé par Thomas Resch et l'un de leurs éducateurs ou psychologues.
Shalit : négociations "interrompues"
AFP, 02/02/2010 | Mise à jour : 09:35
Les négociations en vue d'un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, qui concernent notamment le soldat franco-israélien Gilad Shalit, ont été "interrompues", a déclaré Mahmoud Zahar, un des plus hauts responsables du Hamas, dans une interview diffusée aujourd'hui par la BBC. "Ce processus a jusqu'à présent échoué. Après l'ingérence [du premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou, il y a eu une grande régression et un grand désaveu. C'est pour cette raison que tout a été interrompu", a déclaré Mahmoud Zahar, interrogé par la BBC sur les négociations en vue d'un échange de prisonniers. Le responsable a cependant assuré qu'il restait intéressé à trouver un accord. "Nous cherchons à faire libérer nos gens mais cela ne se fera pas au détriment de nos vies", a-t-il dit.
Une assistante sociale, pour nous « aider » ?
L'Administration m'a vraiment envoyé tout et n'importe quoi au cours de ces dernières années, il ne manquait plus qu'un avocat au défilé, il aurait pu me faire une saignée. En juin 2006, j'envoyais une simple copie d'un billet de mon précédent blog. En réponse, il devait également suivre un « traitement approprié », voir à la suite, la réponse de l'Intérieur.
Les OPJ constateront qu'à l'époque, en 2006, je me suis plaint d'une situation, à la hiérarchie, et pas vraiment de mes relations avec l'un d'entre eux, un lampiste. Mais tout cela, c'est du passé. Aujourd'hui, la magistratüre s'en tient à des choses jugées ou bâclées depuis, sous Chirac, Clément et Sarkozy d'abord, sous Sarkozy et Dati ensuite. A suivi MAM ; en août dernier, je lisais qu'elle apprécierait tant Jean Carbonnier, depuis, elle a reçu plusieurs de mes envois.
Plus tard, en mai 2007, après une ultime sollicitation du château, les services du préfet du coin me proposaient encore une fois les services d'une assistante sociale. J'ai répondu par un mail simple et courtois à la préfecture, expliquant que nous n'avions pas de « difficultés familiales », qu'elles étaient d'une toute autre nature. En 2005, alors que je venais aussi de solliciter l'Elysée, sous Chirac, une AS du coin avait déjà pu constater que, par chez nous, il n'y avait « rien à signaler ».
Je connais des réponses que l'Administration pourrait encore me lancer aujourd'hui, par exemple, celle lancée par les services de Kouchner, lorsqu'a éclatée l'affaire de l'Arche de Zoé : « nous ne savons toujours pas pourquoi M. KANT nous écrivait en ces termes. » Il fallait alors me demander de plus amples précisions ? Mais je crois qu'on me ferait plutôt la réponse faite un jour à Karine Montet-Toutain, une enseignante poignardée fin 2005, par un élève : « il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits ». On pourrait aussi me suggérer de saisir un tribunal ou un juge en voie de disparition ? Avec de meilleurs conseils et répliques émanant de l'Administration, tout pourrait bientôt être bouclé.
Mais les fiascos et naufrages de l'instruction, depuis l'affaire dite d'Outreau, c'est inintéressant, déjà très largement documenté. Cependant, je crois qu'à l'époque, nous avions un peu négligé les enfants et fratries placées, je pense que nous aurions du approfondir aussi ce vaste sujet. Mais peut-être est-ce déjà fait ?
Ces jours-ci une mère a été mise en demeure de « supprimer » des mots dans son blog. Je suis curieux de lire des réactions que pourraient un jour susciter ma toute nouvelle rubrique Affaires. Pour un hacker, c'est plus intéressant ; je pense qu'il y a matière à défricher des voies.
De dignes légataires des moeurs d'une humanité dépravée ?
Je crois qu'on me prie depuis un moment déjà de vaquer enfin à d'autre choses, de cesser au moins d'alimenter ce blog de citations et d'écrits divers. J'en ai moi même assez de ces prétoires et d'une humanité trop souvent répugnante et désespérante, plus prompte à juger puis à exclure qu'à percevoir et à évaluer les effets de ses errements. Je pense être sous peu prêt à clore cet ouvrage, je me demande d'ailleurs si je ne suis pas déjà épris de passion pour d'autres créatures que les humains, des taupes. J'envisageais de m'intéresser plus à ces nuisibles, mais charmantes tout de même.
Elles n'y voient rien mais elles ont l'ouïe et l'odorat assez fins. J'en ai déjà vu qui portaient de belles robes noires, peut-être est-ce pour cela que je viens de m'intéresser à nouveau à ces animaux là ? Ces nuisibles sont insaisissables, sauf à des heures assez précises de la journée. En effet, plutôt que de poser de vulgaires pièges ou repoussoirs, il est possible d'étudier leurs comportements puis d'en attraper une vivante, en moins de deux ou trois jours. Mais quoi faire d'un tel animal, hors de son trou ? J'avais engagé une procedure de prise à partie contre le juge pour enfant Xavier Serrier. Je me suis souvent demandé ce qui aurait pu se passer en cas d'erreur de plume ou si la Première Présidence avait autorisé ce duel devant des collèges de juges...
J'ai découvert le rat-taupe nu ou rat-taupe glabre, sand-puppy ou desert mole-rat pour les anglophones, un petit rongeur d'Afrique bien plus bouleversant que de quelconques créatures ou parasites de nos contrées et prairies, une atrocité pratiquement sans poils et tellement plus attrayante qu'une vulgaire taupe solitaire, l'heterocephalus glaber. Je pense que cet être eusocial aurait pu faire succomber Anna Arendt et Maurice Maeterlinck, Sade ainsi que Montesquieu, ce dernier s'était penché sur la grandeur et la décadence de l'empire romain. J'aurais aussi pu me passionner un jour pour quelques Grands singes et leurs Cultures, mais la plupart sont déjà éteints ou en voie de l'être. L'archéologie ne m'intéresse pas, je préfère la spontanéité, les expériences, les vérifications et les surprises du vivant. Le rat-taupe nu aurait été découvert il y a 25 ans seulement, des scientifiques s'y intéresseraient depuis 10 ans. La presse nous a déjà présenté ses moeurs qui auraient pu interpeller Sarte, inspirer Beauvoir, déchainer Jean Genêt et bien d'autres encore.
Des mammifères abjects, incestueux et vraiment cochons, pire que des bonobos, une reine et des castes par tranches d'âges et selon leur développement, une micro-société organisée tel une termitière, selon leur genre et leur force, dont les plus jeunes et les ouvriers sont privés et encadrés par quelques ainés plus puissants ou féroces ? Tous partageraient exactement le même patrimoine génétique et la nature se chargerait de soumettre les vulnérables ou d'éradiquer les plus dégénérés ? Ces proies faciles peuvent déchiqueter tout de même leur principal prédateur, s'il s'aventure trop loin, dans leurs galeries ? J'oublie les Rat's, j'oublie aussi Silex and the City, je crois qu'il y a bien mieux à faire dans la vie. Cette créature figurerait au catalogue des espèces depuis 1842, je vais rapidement me procurer quelques documents scientifiques. Ca va me distraire entre deux arrosages de ma toute nouvelle plante tortue, celle que le chat vient de gouter et de saccager. Elle était jolie, peut-être une petite dioscorea elephantipes, je l'avais trouvée en décembre dernier.
Dix ans de RTT, qu'est-ce que j'en ai fait ? Je n'ai pas pensé à arroser les plantes, elles ont crevé, il y a longtemps. A la fin de l'année dernière, j'avais la tête ailleurs et je n'ai pas posé toutes les journées RTT. J'ai perdu deux ou trois jours, mais quelle importance ? Le reste ne s'est que perdu dans des sorties inutiles, telles que dans des prétoires, rassemblements, rencontres ou colloques divers. Par le passé, j'avais d'autres activités et projets, mais passons, quelle importance ? Je me demande si j'ai le droit de citer Libé du jour... « le film, écrit-il, donne l'impression que les juifs ont été abandonnés par l'humanité entière devenue insensible à leurs sorts. Cela est inexact et, de surcroit, déprimant, notamment pour les générations juives actuelles et futures. » J'ai failli verser une petite larme.
Le Monde du 2 et Libé du 1/2/2010
La Dass : « toutes les décisions du juge pour enfant s'imposent »
Depuis 2003, je me suis beaucoup plaint des agissements des tantes maternelles de Justine, auprès des travailleurs sociaux de l'ASE du secteur, auprès du juge pour enfant ainsi qu'auprès des travailleurs sociaux de l'OSE France. A suivi le placement, il y a peu, Versailles, un peu moins brouillon, confirmait encore : « Par ordonnance du 18 novembre 2003, malgré la résistance du père à l'interférence des tiers dans l'éducation de sa fille, en particulier des institutions judiciaires, Justine, enfermée dans un conflit de loyauté qu'elle ne pouvait maitriser seule, était placée à la Maison d'enfants du château de Vaucelles à Taverny, placement qui était renouvelé à compter du 14 avril 2004. » En 2006, auprès de la chambre des créatures inférieures, le pasteur d'Uhrwiller a bien reconnu qu'elle avait agit avec sa soeur, assistante sociale de l'ASE, en Moselle. Bien évidemment, les tantes maternelles de ma fille ont toujours tout fait pour « sauver » leur nièce, dans l'intérêt de cette dernière, afin de « concourir à son bien-être », et dans le parfait respect de l'intimité de la vie privée et familiale.
La vie, après la Shoah
Cet après midi, au moment de sortir, ma compagne ne savait pas où je me rendais. Elle constatait que j'étais assez stressé par l'idée d'arriver en retard. Elle me déposait dans Paris et je pouvais donc arriver beaucoup trop tard pour être admis dans la salle... Elle insistait, voulant savoir. Je lui ai répondu : « j'ai cours, vivre après la Shoah, au mémorial. » Se tournant vers moi, subitement illuminée par un large sourire, elle poursuivait : « et tu rentres à quelle heure ? » Percevant alors très bien ses arrières pensées, j'ajoutais : « ne t'inquiètes pas, la garde à vue n'est pas prévue, tu vois bien que j'y vais avec mon PC, je serais très sage. » Là bas, l'auditorium m'a encore paru comble, je ne stressais pas sans raisons, il fallait arriver avant l'heure pour y accéder. Je souhaitais assister à cette rencontre pour glisser une carte de visite à Madame Catherine Vieu-Charrier, l'actuelle adjointe au Maire de Paris, chargée de la Mémoire et du monde Combattant.
Une assemblée, des témoins, un médiateur et Madame Catherine Vieu-Charrier
J'ai d'abord et bien évidement sagement écouté les discours et les débats... mais surtout le médiateur qui a mobilisé une bonne partie du temps de parole. La conférence faisait suite à une récente projection d'un film de Francis Gillery, La vie après la shoah, promu maintenant, dans le cadre de la commémoration de la « libération » du camp d'Auschwitz, il y a 65 ans. Ce projet souhaitait illustrer la diversité des difficultés rencontrés par les ex-prisonniers ou déportés, après la fermeture puis l'évacuation des camps de concentration nazi. Il s'agirait d'une trame validée par des historiens et entrecoupée par des témoignages ; je n'ai pas vu ce film, mais en sortant, des DVD ont été distribués.
Je n'ai toujours pas regardé Nuit et brouillard, réalisé par Alain Resnais ; je crois que c'est ce documentaire qui avait suscité une première et réelle prise de conscience en France, après ce qu'on appelait alors l'holocauste. Avant cela, les français semblait plutôt être préoccupés par leurs soucis personnels, d'après guerre, ce qui a été rappelé ce jour.
Au cours des débats de l'après-midi, le médiateur a longuement critiqué et contesté le choix d'une scène, dans ce nouveau film. J'en verrais peut-être, assez identiques, dans Nuit et brouillard. Je pense que ce sont précisément ces images là qui ont pu embrouiller l'Europe, voire aussi le Monde : « non, c'est irréel » ou sa variante « non, tu ne peux pas avoir subit cela, tu est là, et tu m'en parles ». A suivi Shoah, le film de Claude Lanzmann. Plus tard, le réalisateur répondait au médiateur. Par le passé, dans les années qui ont suivies la guerre, le monde n'a pas immédiatement réalisé ce qui s'était produit, pour une partie de la population, celle des déportés, notamment juifs. Depuis, je crois que pas grand monde ne sait ce qui a pu se tramer encore, massivement, pour tout ceux qui ont été extraits vivants des camps.
Ce nouveau film ou documentaire, produit 65 ans après ces « libérations », pourrait contribuer à faire voler en éclat certains mythes ou stéréotypes, à lever le voile de divers silences. L'euthanasie douce ou les années noires des malades mentaux français, c'est documenté. Le cas particulier des sourds, ces témoins silencieux, est également documenté. Haïti, c'est déjà documenté... Aujourd'hui, certains ont donc encore pu « témoigner » ; d'ici quelques temps, il n'aurait plus été possible de réaliser un tel film, La vie après la Shoah. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Parce qu'il ne faut pas remuer la merde ? Je partage assez la perception d'un colonel.
L'un des témoins ayant apporté sa contribution a contesté sa mise en scène, s'interrogeant, parce que, dans ce film, il est présenté en tant que « ancien déporté, exerçant aujourd'hui telle profession ». Le médiateur a bien dit aujourd'hui qu'il n'est pas question de réduire « l'identité » de ces gens à leur ancien ou ex statut de « déporté ». C'est un sujet qui suscite manifestement la critique, voire des contestations. Faudrait-il en retenir que tout ex-déporté pouvait alors malgré tout espérer exercer une profession ? Ces cas seraient rares. L'un des frères Finaly est bien « chirurgien » mais l'autre n'est « que » « entrepreneur » ou « chef d'entreprise », peut être un statut social plus commun.
Un autre témoin de ce film ou documentaire nous a exposé la situation après guerre d'ados ou de jeunes majeures qui ont été déportés, puis extraits de ces « enfers ». Il semblerait qu'ils ont été parqués comme des boeuf, après leur « libération ». Il nous expliquait que tous ceux qui avaient alors de 18 à 23 ou 24 ans n'avaient aucune issue. Ils étaient majeurs, isolés, trop âgés pour être soutenus, et pas assez « adultes » disait-il, pas assez murs ou autonomes pour s'extraire ensuite de cette période qui a suivie leur internement dans des camps. J'ai pensé à ces ados dont personne ne semble vouloir, de nos jours. De nombreuses difficultés qui se sont posées entre 1945 et 1948 auraient été tues... Beaucoup, jeunes comme adultes, se seraient plus tard suicidés. Divers intellectuels se sont depuis aussi suicidés ; certains d'entre eux ont été classés parmi les nihilistes, des courants de pensées « désespérants », inaudibles ou souvent très vivement critiqués. A mon avis, tous ces sujets ont plutôt fait l'objet de débats entre initiés ou personnes plus directement concernées ou sensibilisées. Assez globalement, hormis, peut-être, les enfants, tous ces individus libérés des camps semblent avoir été refoulés par l'Europe et refusés aussi par les Etats Unis. Ce nouveau film pourrait illustrer ces phénomènes « humains » ou « sociaux ». « Comment cela, ils sont revenus ? », selon d'autres témoignages et historiens, notamment dans des pays de l'est. Ce nouveau film pourrait choquer.
Un témoin a un moment évoqué Hiroshima, redoutant que la troisième guerre serait nucléaire. Lorsqu'on nous a récemment annoncé la catastrophe de Haïti, on nous a rapidement parlé de 200 000 morts, on ne pouvait penser qu'à Hiroshima ? Le bilan actuel, là bas, s'élèverait maintenant à 170 000 cadavres évacués auxquels s'ajoutent de nombreux amputés et des orphelins, en veux tu, en voilà. Le magazine Choc actuellement en kiosques est assez « explicite ».
Au cours de ces débats du jour, j'ai souvent songé aux travaux de Katy Hazan, historienne qui travaille avec l'OSE France, surtout lorsque « le jeune majeur » parlait. J'avais pu communiquer avec Katy Hazan, début 2006, il me semble. En mai 2006, lors d'une manifestation sur le parvis des droits de l'Homme, je rencontrais « les X en colère », des adultes nés sous X, ainsi qu'avec des parents qui ont un jour eu à se battre contre l'Administration française pour retrouver puis renouer avec leurs enfants. Katy Hazan contestait alors ma propre critique, acide et acerbe. Elle soutenait que la réalité n'était pas aussi négative que je pouvais le penser. De mon ancien blog, publié fin mai 2006, aujourd'hui aspiré par archives.org :
L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05
Katy Hazan décrit ces maisons comme de véritables communautés éducatives animées par de fortes personnalités qui ont la ferme volonté d'appliquer des méthodes d'éducation nouvelles. Les programmes conçus sont originaux, mêlant activités libres à la Freinet et dirigisme à la Makarenko. Mais il y a loin de la théorie aux actes : beaucoup d'anciens pensionnaires conservent le souvenir d'une réalité routinière peu épanouissante.
Suite à ces échanges avec l'historienne et à la suite de mes écrits, dans mon blog, j'ajoutais ceci : « Katy Hazan, historienne, renvoit à la lecture de son livre, "les maisons de l'espoir", voir l'article du Monde des livres pour plus de détails. Selon elle, le bilan de cette période et l'enseignement à en tirer ne serait pas à ce point négatif, ce dont je ne doute pas. Mais sur le terrain, pour ceux qui prétendent s'inspirer aujourd'hui de tels travaux et références, les résultats sont donc parfois mitigés. » Mon discours était toujours assez clair, même dès la refonte de mon blog, début 2008.
Depuis, j'ai pu visiter l'exposition « A la vie ! », de l'OSE France. Le contraste auquel je pensais est bien perceptible, sur divers panneaux de cette exposition. Des situations puis des existences ou trajets individuels pouvait être très durs, pour diverses raisons, surtout pour des enfants. Pour l'avoir vu, le travail des historiens de l'OSE me parait cependant assez fidèle. Des carrières telles que celles de Elie Wiesel ou même de l'un des frères Finaly semblent être assez rares. Les laissés pour comptes, les incasables et les irrécupérables - des mots qui ne choqueront pas certains travailleurs sociaux, ni certains moralistes ou criminologues - étaient à mon avis bien plus nombreux.
La communauté juive, en Europe, délaissée après 45, aurait alors tout de même été efficacement assistée, par l'OSE France, financièrement soutenue par le JOINT. Je pense que des ouvrages d'historiens déjà parus confirmeront. Cela a été dit ce jour, au cours de débats parfois chaotiques, au cours desquels se sont finalement entremêlés des témoignages ou récits des plus divers. La nécessité, pour certains, de parler était très perceptible. Une enseignante s'est un moment levée, une enfant de déporté(s) qui n'a pas eu à subir ces « enfers », un mot qui a été employé ce jour. Elle nous a décrit son propre « combat » pour la mémoire, au sein d'établissements scolaires. A ce moment précis, j'ai pensé à Chantal Clos qui s'était levée, le 18 novembre dernier, au cours d'un colloque de l'Unicef, à Sciences Po... Lors de ce colloque, Madame Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la Protection de l'Enfance, nous avait parlé « d'humain » et de « dentelle », de projets « sur mesure », en faveur de mineurs. Depuis, je pense que cette adjointe ainsi que d'autres m'ont très bien entendu, probablement même lu. Chantal Clos, on l'oublie, elle a depuis fait une très grosse « bêtise » ; les initiés savent, à mon avis ils sont nombreux et parmi eux, certains pourraient être honteux.
A l'issue de ces débats, je suis descendu vers les intervenants du jour, pour m'approcher d'abord de Madame Catherine Vieu-Charier. Je lui ai demandé si elle connaissait Madame El Khomri, ainsi que l'OSE France. Elle m'a répondu par l'affirmative et des propos élogieux. J'ai poursuivi en lui annonçant que le 20 novembre dernier, j'avais commis une offense au chef de l'Etat mais que le parquet de Paris n'avais pas osé donner suite. Tout en lui remettant ma carte de visite, je lui ai dit que je n'hésite pas à traiter Richard Josefsberg, de l'OSE France, de révisionniste. Je l'ai souvent écrit par le passé, en décrivant ses travaux ; il n'a jamais contesté. Mais Madame Catherine Vieu-Charier s'est alors mise à rire aux éclats, se tournant de suite vers un autre interlocuteur et glissant ma carte de visite dans sa poche. Qu'elle la conserve bien, je n'en demande pas plus. Je la rencontrerais encore, je vais un peu suivre son agenda.
Je suis ensuite allé discuter avec le réalisateur du film. Je pense qu'il m'a très bien entendu.
Dans un billet de ce 23 janvier, après avoir cité un extrait de l'arrêt rendu ce 15, j'écrivais que ma fille pouvait en effet s'exprimer comme une « poissonnière ». La chambre des créatures inférieures motivait récemment en ces termes : « Considérant que Justine a souhaité être entendu par la Cour ; qu'elle est âgée de 16 ans et parfaitement capable non seulement de discernement mais également d'exposer et d'expliquer son point de vue concernant sa situation et de dire à son père, ainsi qu'elle a pu le faire à l'audience, la souffrance que lui cause l'attitude de celui-ci à son égard ; », notant dans ce même arrêt que, cet été, les relations entre ma fille et moi ont parfois été plus « conflictuelles ».
Cet été, Justine m'avait encore lancé : « tu ne peux pas savoir ce que c'est, d'être placée chez des juifs ». Pour des juges, des pros de la Dass et le pasteur d'Uhrwiller, ça démontrera encore que toute relation père-enfant est toujours impossible. La vie après la Shoah, chez soi, c'est fabuleux. Depuis, j'ai une fois encore fait savoir à Justine que des juges qui trichent gagnent à tous les coups. L'OSE France ne m'a jamais répondu, je leurs posais une question très simple, par mail, en septembre dernier. Au cours de ces débats du jour, il a été question de « vengeance », un sujet à polémique qui n'aurait pas été traitée par ce nouveau film ou documentaire. Je n'en écris pas plus pour le moment, je pense que c'est un sujet tabou, des plus sensibles. J'en parlerais, si je rencontrais un jour, à nouveau, des juges de la cour d'appel de Versailles. Plutôt que de juges, s'agissant de ceux qui m'ont reçu en chambre du conseil, entendu et lu, je parle depuis quelques temps de pitres et même de souteneurs tout en affublant aussi le mot magistrature d'un tréma, ce qui peut heurter certaines sensibilités. Mais la chancellerie que j'ai très souvent informée ne réagit pas. Par le passé, fin mai 2008, le pasteur d'Uhrwiller envisageait de faire « supprimer » mon blog mais à l'époque, le substitut Laeticia Felici m'avait dit que « pour le moment, la diffamation, ça va ».
Dans les prochains jours, je regarderais La vie après la Shoah, ainsi que Nuit et brouillard. Cet après-midi, j'ai appris que demain, un fils de déporté, aujourd'hui talentueux juriste, devrait former ou éduquer de hauts magistrats français... Il s'agit peut-être de la concrétisation de ce que MAM nous annonçait il y a peu : Paris, bientôt hyper compétant.
Aujourd'hui, j'ai encore appris qu'une circulaire de l'EN ne serait pas convenablement appliquée, les enseignants n'en feraient pas déjà assez ? Ca m'a un peu étonné car lorsque Justine était encore « placée » à l'OSE France, leur établissement de Taverny, elle avait fait un voyage avec sa classe, pour rencontrer des survivants ou témoins. Je crois me souvenir qu'elle allait à Chambon sur Lignon, en Haute Loire. Richard Josefsberg pourra sûrement confirmer, tout en refusant de me les présenter, il avait signé tous les documents d'inscription de ma fille. A l'époque, j'avais du me rapprocher de l'école pour obtenir plus d'informations ; cette Dass a ensuite fini par me qualifier « d'intrusif », puis de « parano », puis par rompre durablement la relation père-enfant. Ce 21 janvier 2010, je publiais Sieg Versailles !
Ca pourrait plaire à Richard Josefsberg, « Ship to freedom ! »
« Ni père, ni mère », et un tampon du château de Vaucelles
Dès le départ, juge, inquisiteur et parti ?
Je brasse encore mes papiers, à la recherche d'une décision dite « de justice ». J'ai toujours eu le sentiment que le juge Anne Valentini a été assez rapidement juge et parti dans cette histoire. Un jour, j'ai reçu une convocation puis je me suis plaint. Avec le recul, j'ai le sentiment qu'au moment d'une notification, le greffier du juge Anne Valentini ne m'a pas communiqué la page 2 d'une décision de Nanterre de mai 2003. A l'époque, vers juin 2003, un avocat m'avait confirmé que le juge pour enfant pouvait parfois communiquer ou notifier un peu n'importe quoi.
Mais le juge Anne Valentini avait ensuite très vite jugé qu'il n'y avait eu aucun couac dans son cabinet. Par la suite, s'obstinant, cette même juge a donc fini par missionner ses psychiatres ou psychologues. Il fallait bien par tous moyens sauver sa face, celle de son greffier, « sauver » aussi ma fille Justine ainsi que la face des pros de l'OSE France ?
Cette décision, à la suite, est aujourd'hui bien évidement définitive. Elle mérite un certain respect, comme d'autres.
Je cherche encore
Je recherche encore une décision rendue il y a quelques temps, par le tribunal administratif de Strasbourg. J'ai à nouveau mis la main sur la correspondance ci-dessous après laquelle je m'étais fait un plaisir de relancer le Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, Monsieur Nicolas Sarkozy : « Vous m'appreniez qu'un traitement approprié allait suivre. Toutes ces troupes et investigations ou ce traitement ont-ils progressé ? » Je vais encore en rire pendant des années. C'est après l'échange ou l'envoi de ce genre de correspondances que ces services publics, cabinets ou l'Administration plus généralement fini par ne plus jamais vous répondre.
Bien plus tard encore, sa justice reconnaissait qu'en mai 2007, j'étais déjà très fâché et faisais enfin un sit-in devant sa chancellerie. Dans mes dernières conclusions déposées à Versailles, en décembre dernier, je me plaignais encore de la dénaturation des éléments de la procédure. Après cela, ce 15 janvier 2010, sa magistrature a rendu un arrêt un peu moins brouillon. Je suis curieux de lire ce qu'elle rendra prochainement ; la quille, c'est pour plus tard, peut-être à la fin 2011.
Aujourd'hui, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Il n'est plus possible de demander des investigations complémentaires ni aucune contre-expertise. En effet, depuis quelques temps et tout en bougeant finalement tout de même un peu ses plumes, après avoir à mon avis rejugé une voire quelques décisions définitives, la procédure « d'assistance éducative » m'ayant parfois coupé des voies de recours, comme un mollusque accroché à son rocher, sa magistrature s'en tient à l'autorité de choses grossièrement sélectionnées et parfois prétendues jugées. J'ai fini par être depuis quelques temps entièrement satisfait par l'enchevêtrement de toutes ces correspondances, jugements ou arrêts et leurs motivations.
Ces jours-ci, j'ai été très surpris par l'aménagement du territoire, autours du village de Marly, près de Douais, dans le département du Nord. Par le passé, j'ai un peu étudié l'industrie française de la protection de l'enfance, voir par exemple Très cher divorce... ou « Silence, on souffre ». D'autres ont un moment parlé « d'épuration sociale », en banlieue parisienne ; j'en avais retenu qu'il y avait effectivement des lectures sociologiques à ne pas décrire, on m'avait déjà mis en garde dès 2005, plus encore en 2006, lorsque je me référais d'avantage à des procédures et procédés d'ères révolues, l'Ancien régime et le bas moyen-âge. Je crois que la France est brouillée avec certains pans de son histoire.