Mot(s) clef: tripet maria
Retour sur... #MariagePourTous
Non, le sujet essentiel de ce billet ne sera pas le #gender ou genre et l'école, ni @najatvb, mais encore #jesuisparisienne. Je replonge un instant dans le passé, pour en faire ressurgir quelques faits similaires, dans le champ des droits des marques ou d'ouvrages... dans le champ du marketing [politique] ou de honteuses « manipulations » également
En janvier 2013, l'Atelier de la République avait organisé un « débat », d'avantage une rencontre, une virulente confrontation, sur le thème #MariagePourTous, conviant pour cette occasion divers extrêmes, qui se sont exprimés pour le public présent. Dominique Bertinotti s'était déplacée pour nous imposer les « éléments de language » qui étaient, à l'époque, martelés par la #gauche, par le gouvernement, ainsi que par tous ceux qui militaient et tweetaient en faveur de #égalité. On nous assurait que le « débat » avait eu lieu, pour mai 2012, que « l'engagement 31 » avait alors été approuvé par les français, dans le cadre des présidentielles. J'étais présent et outré par ces propos, alors qu'en mai 2012, je me situais parmi les milieux qui appelaient à voter « pour » Hollande dans l'objectif affirmé de faire dégager le nabot...
La Ministre déléguée à la famille nous lançant "non au débat #MariagePourTous!" :-) cc @VdeNaguaBocsy @atelierepublic pic.twitter.com/EAqoLlFl
— Bruno Kant (@bkant) 25 Janvier 2013
A cette occasion, en janvier 2013, faute d'avoir pu réagir en public, le temps de parole de la salle ayant été extrêmement limitée, j'ai tout de même échangé avec quelques intervenants, en off. Je me souviens d'une discussion impossible avec Caroline Mecary, « auteur(e) et avocate engagée », à qui je souhaitais alors répondre en public...
J'en avais aussi profité pour me faire remettre gracieusement un exemplaire de « Touche pas à mon sexe », l'ouvrage de Frigide Barjot. Je n'ai pas discuté avec « l'égérie des opposants », j'aurais même refusé de le faire en off - quelques radicaux et intellectuels de gauche comprendront. Tout en me le remettant, et sans rien dire de détails, Barjot laissait entendre que son « pamphlet » engagé n'était « pas disponible à la vente »... Je me suis renseigné mieux, et plus tard, j'ai beaucoup rit en voyant de quelle façon son écrit avait été « censuré » par Amazon. « XXX » ?
Wow, le changement, sur amazon.fr #Barjot "Touche pas à mon sexe" devient XXX par XXX #MariagePourTous #LOL pic.twitter.com/I6Iltftl15
— Bruno Kant (@bkant) 22 Février 2013
Les discours comme les non-dits peuvent souvent exprimer des choses très différentes de ce que l'ont peut imaginer. Frigide Barjot avait simplement du renoncer à la diffusion de son ouvrage car un livre au titre identique existait déjà, d'un sexologue, le Dr Gérard Zwang. Le thème du livre #antipub du sexologue est en léger retrait de #MariagePourTous, de #égalité et de #gender, mais très différent de celui de Barjot. Qui suit un peu l'actu sait bien que, de temps en temps, nous parlons également de contrefaçon de marques, d'écrits, de plagiats, de bien plus encore. Et le sujet du moment était donc #jesuisparisienne (nos journalistes s'en sont désintéressés), d'où cette courte introduction, et la suite de ce billet.
On ne me dit rien, on ne me répond pas vraiment, ou comme souvent, pas grand chose d'intéressant. J'ai poursuivi mes recherches sur les thèmes de la contrefaçon et des droits des marques, approfondi des lectures. J'imaginais que je finirais par trouver quelques arguments juridiques susceptibles d'être utiles à la « blogueuse » ainsi qu'à ses soutiens. Je n'en ai trouvé que pour quelques uns ces derniers, ceux ayant un nom de domaine ou de blog assez proche d'une marque, ou qui en reprennent des signes, un mot ou deux. « La Parisienne du Nord » comme « My Little Parisienne » pourraient être intéressées par une décision de la CJUE (20 mars 2003, LTJ Diffusions c/Sadas Verbaudet) ; je leurs ai adressé un tweet, elles en feront ce qu'elles voudront, si l'information ne s'est pas déjà perdue.
.@ParisienneNord @My_Parisienne Des twitos pourraient être intéressés par ce doc: https://t.co/x1it0kprow
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
J'ai souvent eu le sentiment que la sphère des « blogueurs » ignore beaucoup de ce qui la régit. Cette ultime histoire, d'un « blog » contre « un journal » renforce encore mon sentiment. « Au pays des bisounours », beaucoup ignorent qu'il existe des règles, des lois, auxquelles tout le monde est soumis ou s'expose. Vu tout ce qui s'est propagé, ces 15 derniers jours, il semblerait bien qu'en 2014, beaucoup n'ont toujours pas perçu ou compris que la LCEN ou Loi pour la Confiance dans l'Economie Numérique, de 2004, s'applique ; ce texte en a remodifié de plus anciens, ayant des racines très lointaines : Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Fallait-il encore le rappeler, ou faudrait-il à nouveau le confirmer ? La cour de cassation l'a déjà fait, en octobre 2011 (arrêt n° 904 du 6 octobre 2011 (10-18.142), cass., 1ère civ., cassation sans renvoi). Très prochainement, les tribunaux nous le reconfirmeront...
Au mois d'août, un « blogueur » Lyonnais, manifestement de la mouvance pro-palestinienne, a pu goûter aux joies de la garde à vue, puis de la confiscation de l'intégralité de son matériel hightech (PC, disques, appareil photo, téléphone...) ; il me semble que ce blogueur encourt une peine de 5 ans de prison et de 300 000 euro d'amende pour les données qu'il a pu collecter, et des publications dans un « blog ». En octobre prochain, devrait suivre le procès de Christophe Grébert, pour des publications, affaire qui l'oppose à quelques 19 élus UMP... Oui, lorsqu'on « publie », dans un blog comme dans un journal, lorsqu'on communique des écrits ou des « informations », que ce soit par voies électroniques ou qu'elles soient couchées sur du papier, on s'expose à divers risques, dont celles d'éventuelles poursuites, aux conséquences potentiellement dévastatrices
Est-il utile que j'ajoute maintenant grand chose encore, au sujet de droit des marques, de la contrefaçon, de la similitude ou de l'imitation, à propos du risque de confusion, à propos de déchéance en raison de banalité également ? Tout peut être trouvé, avec Google, et j'ai déjà tweeté l'essentiel à ces sujets, des liens, ainsi que des extraits assez précis. J'ai même tweeté qu'il y a une sorte de coquille ou d'approximation dans une (trop?) brève de Arrêt sur images ; on y lit que « Le blog, de son côté, a été "créé il y a cinq ans", donc en 2009 », une allégation susceptible d'être mal interprétée par un expert.
En effet, selon les whois, le blog ou le nom de domaine de Nathalie Zaouati a été crée le 30 août 2009, et elle affirme avoir été assignée en mai dernier... Il semble alors que le Parisien agissait dans le stricte cadre de ce que lui inflige à lui-même le droit. A ce sujet, la forclusion et même la tolérance, lire, par exemple, « Les aléas de la marque », un vieil article sur l'Express/L'Entreprise, qui nous éclaire plutôt bien : « L'imitation peut résulter de la traduction d'une marque en termes étrangers. Exemples : "Europe 1" et "Europe one" ou "Etoile" et "Stella". »
Mais dans son ensemble, l'article de @SI est cependant pas mal. Comme d'autres coupons de presse, il a du bien contribuer à étouffer le buzz #jesuisparisienne, par exemple, en éclairant @manhack. Les déclarations de Nathalie Zaouati ont pu faire bien rire d'autres avocats et juristes, pas simplement Maître Eolas : « Prendre un avocat ? Toute cette histoire est surréaliste ! Et qui paierait pour cet avocat ? Et pour me défendre pour quelle faute commise ? J’ai donc ignoré la mise en demeure, plusieurs mois ont passé, et c’est l’assignation qui est arrivée." »
Pour plus actuel sur la tolérance et le risque de confusion, on peut aller lire le blog de veille juridique de Gérard Hass, avocat. Dans son billet « Contrefaçon de marques : leçon sur l’appréciation du risque de confusion », où nous lisons qu'il s'exerce une harmonisation par le haut, notamment par l'Europe et la CJUE, il souligne : « Dans ses fameux arrêts Sabel, Canon et Lloyd(1), la Cour de justice de l’Union européenne avait considéré qu’il convenait de prendre en compte "l’impression d’ensemble" produite par les marques en cause sur le consommateur. L’appréciation du risque de confusion devait ainsi se faire de manière globale et impliquait notamment qu’un "faible degré de similitude entre les produits ou services désignés [pouvait] être compensé par un degré élevé de similitude entre les marques et inversement"(2). » Son billet est une vrai vacherie, il ajoute : « Cette jurisprudence européenne mettait ainsi un terme à l’appréciation du risque de confusion à la française consistant à comparer de manière cloisonnée la similitude entre les secteurs d’activité, d’une part, et celle entre les signes, d’autre part. Or si certains juges du fond continuent d’appliquer ce raisonnement, la Cour de cassation veille au grain. »
On nous a assuré que le Parisien risquait d'y laisser ses marques, au motif de banalité. Mais lorsqu'on lit Arnaud Soton, Consultant et professeur de droit, cela ne me semble pas aussi certain, même si l'Europe peut aujourd'hui s'opposer à des dépôts de marque utilisant des signes trop proches d'éléments du langage courant. Dans La marque : un signe distinctif protégé par la loi, nous lisons qu'une marque devrait absolument, de temps en temps, s'emparer d'un cas particulier et rappeler à tous son existence, et ce précisément, pour ne pas tomber ou retomber dans la banalité... le Parisien a du déposer sa marque initiale il y a 70 ans, c'était une autre époque. D'autres ont depuis déposé « Mon tricot », « Orange », « Boulanger »... Lire Arnaud Soton va faire frémir des journalistes ainsi que les blogueurs : « La marque `'Caddie" par exemple, enregistrée pour des chariots de supermarché évite le prononcé de la déchéance compte tenu des nombreuses actions en justice que la société intente contre les journaux qui reproduisent sa marque pour désigner des chariots de supermarchés fabriqués par des concurrents. » On se souvient aussi de la réaction d'une marque lorsque Sarkozy nous avait annoncé qu'il allait passer le « Kärcher » dans les cités et quartiers sensibles
Sur marketing-professionnel.fr, un avocat aborde le sujet « Du caractère distinctif des marques » et de la banalité... Cet avocat pourrait être assez bien informé aussi : « la simple banalisation d’un terme constituant une marque ne suffit pas à sanctionner son titulaire et lui faire perdre ses droits sur celle-ci, encore faut-il caractériser un désintérêt de sa part. » Si des blogueurs et des Twittos souhaitaient provoquer une sorte de tchernobyl dans leur propres sphères, inciter les marques à agresser quiconque utilise un signe ou un nom de domaine susceptible de les imiter ou de les banaliser, ils ne s'y seraient pas pris autrement qu'en conspuant le Parisien, en soutien de @zeparisienne ?
Edit... Après plus de réflexions encore, et après avoir mieux lu @matOdavy, pour le Plus, j'ai remarqué un cour de droit puis un article de Vanessa Bouchara, avocat : Acquisition du caractère distinctif par l’usage ou comment une marque non distinctive devient protégeable. Cette dernière nous décrit plutôt une sorte de loto judiciaire. En insistant à ce jeu, il devrait être possible d'obtenir l'annulation de la marque La Parisienne, une rubrique ainsi qu'une revue, un imprimé. Pourrait-on obtenir également l'annulation de marques d'autres journaux, tel Sud Ouest ou l'Yonne, destinés à leur région ou leur département ? Serait-il même envisageable de contraindre http://madame.lefigaro.fr au divorce ? Les efforts à fournir seraient à mon avis conséquent, pour des issues incertaines. Il me semble également que le différend dont il est question, ces temps-ci, porte sur des marques et des noms de domaines, des signes particuliers permettant de distinguer des sites ou des comptes, des pages, et leurs publications respectives, sur la toile...
"mon NDD ne correspond pas à la marque mais reprend une partie de celle-ci" http://t.co/8gXu22VDy3
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
« Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz », affirmait Nicolas Vanderbiest. Les déclarations de @jhornain telles que rapportées par le Monde, par 20 minutes et d'autres, ne me paraissaient pourtant pas si surréalistes. J'ai également approfondit un peu le sujet à travers des communications de l'AFNIC (un organisme que la sphère des bisounours ou des blogueurs pourrait connaitre). On y lit qu'il s'exerce harmonisation entre droit des marques et noms de domaines... Selon des propos rapportés par un journaliste au moins, @jhornain nous a parlé d'un éventuel accord ou contrat de « licence » ; débile ?
.@jhornain parlait d'une "licence". C'est à "100 000 lieux"? http://t.co/7nh0lXDrsI
cc @manhack @Nico_VanderB pic.twitter.com/zDPIMmv6Eh
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
J'en reste là pour ce billet. L'essentiel à ces divers sujets, je l'ai déjà tweeté ou encore tweeté, depuis hier soir. Peut-être que quelqu'un finira par réagir à ce que je publie, et par nous exposer de quelle façon @zeparisienne pourrait effectivement renverser « Goliath »... autrement qu'en faisant crier très fort sur Internet. @matOdavy a-t-il une idée à préciser ?
Depuis ce 25 août, et après toutes ces lectures, je suis assez persuadé que le bad buzz #jesuisparisienne a produit un effet #boomerang ou tout à fait différent de celui espéré par Nathalie Zaouati. Elle a finalement malgré tout été contrainte de « négocier » avec le journal. Selon des captures écran réalisées au cours buzz, le journal a récolté quelques 40 à 50 000 followers supplémentaires. Et profitant de la même opportunité, de ce « bad » buzz, façon Caddie(c) et Kärcher(c), le Parisien(c) a également pu rappeler sobrement qu'il veille et défend bien ses marques, dont La Parisienne(c).
Comme @SI et d'autres, j'ai essayé de contacter @zeparisienne, pour discuter. Je n'ai pas eu de retour. Ca m'aurait intéressé. Ces jours-ci, et longtemps après le buzz, j'ai bien pu téléphoner et discuter un peu avec le Parisien...
#jesuisparisienne
Par @le_Parisien "Vous voulez comprendre ? Nous aussi". http://t.co/XIxQvX5gZa
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
Connard de canard !
Fin août, sur Twitter, j'ai remarqué un courant schizophrénique #jesuisparisienne qui s'en prenait à un journal, le grand méchant Parisien ou « Goliath », qui s'en prenait lui-même à une toute petite « blogueuse »... Rapidement, je relevais diverses contradictions et incohérences, ainsi que des sujets tabous, que j'ai fouillés, par curiosité d'abord, et ensuite, dans le prolongement de ce que nous a enseigné Nietzsche : « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. »
J'ai vite découvert une pétition (voir ses commentaires) qui nous parlait surtout de liberté d'expression ; j'ai pris cela à la lettre ; je me suis dit d'accord, allons y, continuons, analysons, décortiquons, discutons, et publions... Une pétition hallucinante, en faveur d'une « blogueuse », Nathalie Zaouati, qui nous dit que « parisienne est un nom commun qui ne peut être la propriété d’une société » ! Nathalie Zaouati est pourtant elle même détentrice de droits sur une marque, « e-parisiennes », selon ce qu'il est possible de consulter sur le site Internet de l'INPI ; schizo, ces gens
De source INPI, leur base marques, en ligne
Voir aussi sur Twitter, @eparisiennes, ou #estory
« Connard de canard », le titre de mon billet, est bien évidemment un clin d'oeil à @Korben, qui s'est rapidement exprimé, manifestement en ayant eu connaissance uniquement de la version de la « blogueuse » et de ses soutiens, parmi lesquels on remarque depuis un moment déjà des « professionnels » de la communication et de l'influence, quelques blogueuses mode ou compulsives aussi, friandes de présentations d'articles de mode, de produits et de services du secteur du luxe ou de standing. @Korben m'a récemment confirmé qu'il a été interpellé par quelques voix, sur Twitter, puis qu'il s'est lâché dans son propre blog. D'autres encore que @Korben se sont émus : @manhack, @grebet, @Maitre_Eolas, @matOdavy, j'en passe. Pour ce dernier, @matOdavy, « le journal n'a aucune chance de gagner », et « pire, le Parisien pourrait perdre beaucoup plus... » « Un blog ne rentre pas `'dans la vie des affaires" », insiste ce spécialiste ! Pour des détails croustillants des données du buzz, consulter Google, Twitter, Facebook et Reputation lab. Très vite, tout Twitter s'est enflammé, pour plusieurs jours, terrorisant, tétanisant le Parisien et ses avocats écervelés...
Tout est aux archives de Twitter, sur le net... ou finit déjà de s'évaporer des caches. Eolas semble avoit tweeté assez comme à son habitude, pourrait-il encore avoir repéré un présumé coupable ? Pourquoi Eolas ne s'est-il pas empressé, sur ce sujet, avec un buzz pareil et l'opportunité de conspuer encore un journal ?
RT @Maitre_Eolas Ah, la réaction "Mais qui va payer mon avocat ?" ... https://t.co/rFiPgCGX9i #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 2 Septembre 2014
Le billet ou l'analyse « brillante » des données du buzz par « Reputation lab » est à prendre avec des pincettes, comme beaucoup d'autres choses inlassablement tweetées, diffusées, instillées et retweetées en soutiens de la « blogueuse ». Ces jours çi, j'ai posé quelques questions à son auteur, Nicolas Vanderbiest, doctorant ; des questions pourtant très simples ; j'ai insisté, après quoi, Nicolas Vanderbiest s'est mis à tweeter sous la ceinture, puis il m'a infligé un BL. Je finissais juste par lui demander s'il avait téléphoné au Parisien avant de publier son article, qui inclut quelques lignes sur le « scepticisme ». Des écervelés, au Parisien, lorsqu'on se fie à « Réputation lab » : « Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz. »
Pour mieux comprendre la genèse de ce buzz, sa dimension, ce n'est pas Nicolas Vanderbiest qu'il faut aller lire, mais un article de 20 Minutes, ou un article de France 3 région Ile-de-France. Le journal le Parisien assigne une « blogueuse », lui intimant manifestement d'abandonner l'URL de son blog, www.theparisienne.fr ; et nous pourrions en rester là, comme les soutiens de Nathalie, sur twitter, ou comme Nicolas Vanderbiest, dans son billet de blog. Selon 20 Minutes et France 3, la « blogueuse » est également assignée pour une marque ou un autre nom de domaine encore, « so parisiennes ». Ces jours-ci, s'il suivait ce qui bruissait, sur Twitter, le Parisien a pu découvrir que « eparisienne » est également une marque ou signe exploité par Nathalie Zaouati, « blogueuse », par l'équipe de Willina ; en ce cas, dommage... Et l'on comprend que derrière la façade du « blog » ou journal intime de Nathalie, se cache tout un édifice, que le noeud du problème n'est pas simplement la liberté d'expression et de création d'une blogueuse, d'une parisienne, pas uniquement, ni vraiment un problème de cervelles au Parisien ou dans un quelconque cabinet de bavards.
Des blogueurs, des parisiennes et parisiens pourraient encore douter ou redouter d'être assignés prochainement, à leur tour. Le méchant journal n'a pourtant pas assigné la course « la Parisienne », mais bien une « blogueuse », une professionnelle ou entrepreneuse assez précise. D'autre part, nombre de magazines habillent « la parisienne » sans que le Parisien ne bronche. A l'étranger, on parlera plutôt d'un style, « so parisienne »...
+1 “@bkant:@Pem @Nico_VanderB Oui, si la victime #jesuisparisenne nous avait grave manipulé? Voir sa pétition: https://t.co/GV6IlZ7j5f”
— Patrick ROBIN (@robin24h00) 3 Septembre 2014
J'ai pas mal échangé, ces jours-ci, avec @robin24h00 et @Pem, les sceptiques et si peu crédibles, selon Nicolas Vanderbiest. La « manipulation » ou plutôt, la naïveté, je n'en doute plus trop. Une certaine candeur se dégage d'ailleurs de la pétition, largement diffusée, retweetée, signée, qui nous parle essentiellement de liberté d'expression, d'amour pour Paris, puis qui demande au journal le Parisien de renoncer à ses droits sur sa marque, « la Parisienne », d'abandonner les poursuites engagées contre Nathalie Zaouati... « tout simplement par bon sens ».
Timidement seulement, la pétition sur change.org évoque le sujet de la « contrefaçon », allusion au monde des affaires, dans la communication, l'influence, la publicité dans des blogs ou via les réseaux sociaux, monde des affaires qui semble pourtant bien concret derrière la façade du « blog » de Nathalie Zaouati. Les déboulonneurs ou la nébuleuse #antipub trouvent également cette pétition et démarche pour la « liberté d'expression » suffisamment suspecte.
Le business de ces sphères est sommairement décrit dans un article assez récent des Echos : e-Influenceurs : leur « like » vaut de l'or.... Ca semble être très concret, jusque dans le secteur du luxe :
Pourquoi et comment recruter des influenceurs dans l'industrie du luxe by @radmilovitch http://t.co/8XmlN2N4Dv #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 1 Septembre 2014
« Connard de canard », je n'y adhère évidemment pas. Il suffit de me lire pour m'inscrire avec des voix et parmi des courants dissonants, qui n'ont pas contribué au lynchage du journal et de @jhornain, le directeur général du groupe du Parisien et d'Aujourd hui en France, « Goliath ». Il ne s'agit pas d'un banal problème de « liberté d'expression » ou de « harcèlement de marque » ; il est plutôt facile de lire que ce contentieux porte bien dans la sphère des affaires, notamment dans le secteur fructueux de la publicité et de publi-reportages. Je n'ai donc pas été étonné d'apprendre que le Parisien cherchait à défendre sa marque, « la Parisienne », que ses avocats cherchaient à préserver les investissements et intérêts du journal. Une avocate spécialisée qui s'est exprimée pour l'Express semble l'avoir bien perçu également :
.@Pem Lisez cet article (tout) http://t.co/x0OlXy8c0v #jesuisparisienne @lpenou @grebert @le_Parisien pic.twitter.com/TCD96l2uil
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Le « harcèlement » et les campagnes de lynchage ou de dénigrement, notamment via les réseaux sociaux, c'est moche ; on nous le répète assez souvent. Et depuis plusieurs jours, je me demande de quelle façon le bad buzz alimenté par Nathalie Zoauati et ses soutiens finira par se retourner contre eux, façon boomerang. Dans l'immédiat, et alors qu'elle semblait chercher à se soustraire, « la blogueuse » se retrouve à nouveau confrontée et à devoir échanger avec les avocats du Parisien. Des négociations ou discussions seraient « enfin » en cours, on en attend des nouvelles...
Chouette! (Mais prudence) “@zeparisienne: Ca y est ! Une rencontre est prévue avec @le_Parisien #jesuisparisienne #bonnenouvelle !”
— bembelly (@bembelly) 6 Septembre 2014
Dans cette histoire, les « manipulations », les maladresses ou les mensonges sont, selon moi, assez limpides. J'ai perçu une autre « maladresse » ou bêtise lorsque Nathalie Zaouati a réagit, suite à la parution d'un article de @apiquard, dans le Monde ; la blogueuse a rapidement affiché qu'elle n'avait jamais déposée la marque « The Parisienne » ; ce n'est pas du tout ce cela dont nous avait parlé @jhornain
Dans cette même réaction, pour le Monde, @jhornain ajoutait : « Nous - le groupe de presse - ne sommes pas les gens les plus agressifs. On défend nos marques parce qu'on en vit ». C'est assez légitime, il me semble... Nathalie Zaouati pourrait elle-même, un jour, être amenée à défendre sa propre marque, « eparisiennes » ; le cas échéant, nous en rirons encore, surtout si elle optait à nouveau pour une stratégie de défense suicidaire. Ne parler que d'un « blog », et de son antériorité par rapport à une marque ou une assignation, parler surtout d'identité et d'amour pour paris, de liberté d'expression, comparer uniquement le cas TheParisienne à celui de Mme Figaro, cette instit, était à mon avis une stratégie suicidaire.
S'agissant de « manipulation » ou de maladresses, émanant et validée par un milieu expert en réputation et influence, j'en ai encore perçu une belle en lisant Nicolas Vanderbiest. Je le cite : « Les crises ne se jouent pas sur la vérité (les faits), ils ne se jouent pas sur le droit (la légalité), mais sur le framing de la population (le fait d’être vraisemblable) ! » Ce buzz est un sujet d'étude qui sera à approfondir par tout expert en social ingineering. Ces derniers apprendront à rassembler quelques premiers twittos influents, pour en solliciter d'autres, et à les abreuver tous d'une information « vraisemblable »... Inutile d'en ajouter, les hackers ne sont pas trop naïfs, ils saisiront vite, les courants extrémistes et radicaux également. Cette semaine, j'ai appris que ZePArisienne avait buzzé plus que Egalité&Réconciliation, rien d'étonnant à cela
:-)
Non, Najat Vallaud-Belkacem ne s'appelle pas Claudine Dupont http://t.co/gAB9n5kASR via @francetvinfo
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Reputation lab nous éclaire vraiment beaucoup, même si le point de vue de l'auteur est à mon gout top limité, engagé, partial, trop abondant en faveur de Nathalie Zaouati. Il me semble que le doctorant avait rapidement collecté les données du buzz, et il nous décrit ce dont il dispose aujourd'hui : « Il s’agit d’un cas qui est passé des 2000 tweets habituels à plus de 10 000... sa propagation est accompagnée pour la majorité des tweets par un hashtag très spécifique (#jesuisparisienne) ». Quand ça buzze, souvent, j'y suis, surtout s'il s'agit d'une cause perdue. Pour Baby et Nepal, j'y étais aussi (#éléphants). Certains m'ont demandé pourquoi je m'intéressais tant à #jesuisparisienne... #MagistratsSansTwitter, cette cause finalement perdue par Maître Eolas, j'y étais aussi. Tout ce qui bruisse m'intéresse, surtout lorsque de vrais experts et des professionnels sont sur le pont. Etudier ce buzz ZeParisienne tout en interférant dans ce qui bruissait, comme au cours de précédents buzz, était encore une fois passionnant. Pour ce buzz ci, je disposais d'un nouvel outil : Twitter analytics. Vivement le prochain buzz, je souhaite confirmer quelques unes de mes hypothèses... On dirait vraiment que ce qu'on tweete avec hastag peut être très vu
Ces jours-ci, je testais aussi beaucoup Twitter Analytics. Et j'ai le sentiment que mes tweets ont été vus :-) pic.twitter.com/cf6f7ImjBM
— Bruno Kant (@bkant) 5 Septembre 2014
Rapidement après le début du « bad » buzz ou de cette mobilisation rappelant la technique d'astroturfing, de la propagande, @zeparisienne avait récolté quelques 10 000 followers de plus. « L'information » a été reprise sur Facebook ainsi que par les médias traditionnels. Malgré cela, aujourd'hui, la pétition en faveur de @zeparisienne et de son « blog » n'a rassemblé qu'à peine un peu plus de 3 000 signataires, et stagne...
Un autre hastag commence à bruisser, #jesuislyonnes, en soutien d'une petite pousse, une association, @LyonnesMagazine, contre « goliath », @lyoncap. La faune de Twitter va-t-elle à nouveau s'enflammer spontanément, comme pour @zeparisienne et ses soutiens ? J'en ai discuté rapidement, via twitter, avec Nicolas Vanderbiest, selon qui il n'y aurait pas (encore?) assez de « brindilles » pour que s'ensuive un (bad) buzz. Nous verrons bien, au cours des prochains jours, si des « influents » réagissent et s'impliquent, ou non, et si des journalistes et médias traditionnels s'emparent de cette nouvelle affaire de droit des marques. Ces derniers, nos journalistes, estimeront peut être qu'ils nous ont maintenant déjà suffisamment parlé de « liberté d'expression » et de « blogs ».
J'ai acquis pas mal d'expérience, au cours des années passées, qu'il s'agisse de liberté d'expression, de création, de publication, ou même de hacking, de social engineering. Pour ne citer qu'un exemple, juste après un talk pour NDH2K11, je hackais un OPJ, je volais une photo dans son bureau, d'un document confidentiel, puis je la publiais dans mon blog ; j'avais été convoqué par la police, pour cette publication ; un petit entretien nous avait alors permis de convenir d'un accord, je n'ai pas supprimé la photo, comme le réclamait l'OPJ et l'Intérieur.
En droit des marques et des URL, j'ai également une petite expérience. Par le passé, une mère, « blogueuse », a été mise en demeure de cesser de mentionner une marque, de cesser d'utiliser une URL qui était une allusion évidente à une association de la protection de l'enfance, SOS Villages d'Enfants. Il s'agissait évidemment d'une volonté de censurer cette mère. Elle se plaignait de la situation de ses enfants, de leur fratrie, éclatée, de l'ASE et du juge pour enfant également... Il y avait alors eu un bref échange de correspondances entre cette mère et les avocats représentant SOS Villages d'Enfants, puis ces derniers n'ont pas donné suite.
La protection de l'enfance, un sujet que je maîtrise, nous en reparlerons probablement dans 10 jours. Nous devrions avoir l'opportunité de parler de loi du silence, d'omerta, de censure... Même Eolas devrait bondir, lui qui est tant persuadé que le juge des enfants, ce bourreau, les sauve. Il pourrait suivre un bon et virulent bad buzz après la diffusion de « Enfants en souffrance... La honte ! », un documentaire de Alexandra Riguet et Pauline Legrand, ce 16 prochain, sur France 5... Scandaleux que #jesuisparisienne nous ait surtout parlé de liberté d'expression, pour sauver un business, une réputation, tandis que d'autres subissent, dans le silence et une grande indifférence complice
Il injurie un magistrat et est...relaxé. http://t.co/mIVqrZtftK
— SousLaRobe (@herminator71) 5 Septembre 2014
Plus haut, j'écrivais que Nicolas Vanderbiest ne m'avait pas répondu, puis qu'il m'avait infligé un BL alors que j'insistais. Je ne vais pas modifier ces lignes, elles reflètent ce qu'était mon sentiment lorsque je commençais à rédiger mon billet. Depuis ce dimanche, lui et moi avons a nouveau échangé quelques tweets. Nicolas Vanderbiest m'a répondu qu'en raison du BL (blocage), il n'avait pas remarqué mes questions, ou que j'insistais. Il n'y a donc eu que de simples problèmes de communication entre lui et moi, un ou des malentendus, en 140c. Depuis ce dimanche, lui et moi avons donc aussi un peu discuté de #jesuislyonnes, une mayonnaise qui ne prend pas.
Les BL posent un problème, ce week-end, j'en avais déjà discuté avec @gvalcin, pour qui bloquer des « harceleurs » (des « trolls », des « provocateurs » ou même des twittos trop divergeant et insistants) pourrait couper du monde. Je ne suis pas sûr d'avoir été très lu par tous, sous #jesuisparisienne. Quelques fervents soutiens de la « blogueuse » ont pu me bloquer pour ne plus lire ce que j'y tweetais ou ce que je leurs répondais ; ceux-là ne se seront peut être jamais aperçu qu'ils martelaient de grossières approximations, des mensonges, s'enfermant eux même dans une bulle très peu crédible...
J'ai fini la rédaction de ce billet, comme souvent, en ligne, tranquillement, au cours de ce week-end. Pendant qu'il paraissait, les plus curieux pouvaient déjà consulter Twitter et ses archives, le hastag #jesuisparisienne, sous lequel de nombreux éléments relatifs à cette histoire grotesque sont depuis un moment déjà suffisamment bien détaillés. Attention, sous ce hastag, où j'ai été prolixe, copieux ; ceux qui m'ont BL n'y liront peut-être pas grand chose d'autre que des morceaux soigneusement choisis, ressassés et martelés par les soutiens de la « blogueuse ».
J'ajoute encore un petit clin d'oeil à ce billet, à l'attention de Jean-François Carenco, le préfet du Rhône. Qu'est-ce qu'il aura souffert avec le gros buzz international en faveur de Baby et Nepal, une très longue mobilisation et une pétition qui a rassemblé près de 100 000 signatures. Je viens de lire que ce préfet devra maintenant « renforcer l'encadrement du plan d'action national Loup ». Courage !
DSK fustige les images de son arrestation
NDLR : Dans un extrait d'une « interveiw » pour CNN, diffusé aujourd'hui, DSK semble avoir jugé « terrible » le fait que des images de lui, menotté, aient pu être diffusées dans le monde entier. Il aura été traité comme une FEMEN « capturée » au Bourget, par BFMTV. DSK menotté, le choc de l'image, lisait-on en mai 2011. DSK a-t-il porté plainte, comme semble l'avoir fait Sami Naceri, et obtenu la condamnation de journaux ? Truffés de contradictions, ces médias français, et même d'informations qui viennent s'entrechoquer et se contredire... J'ai le sentiment que les journalistes sont déjà en vacances, je viens de remarquer pas mal de fautes de frappes dans des brèves du Figaro.
DSK fustige les images de son arrestation http://t.co/p0OKYXZ1cE Recemment, on a bien vu une #FEMEN menottée... au Bourget 1/2
— Bruno Kant (@bkant) July 9, 2013
Manif anti-mariage gay : une condamnation, avec sursis
NDLR : Tout un fromage sur #prisonnierpolitique... puis peanuts, avec sursis ! Qu'aurions nous encore lu si le juge avait suivi le parquet, ici, peut-être un peu excessif ? Lorsqu'on se comporte très mal, voir sur Youtube, une vidéo du 25 mai, des Champs, on assume, on accepte de petits désagréments ; ceux-là, susceptibles d'appel, semblent être sans rapports avec le « caractère d'utilisation de la psychiatrie comme moyen de répression sur la contestation », et sans rapports avec une arrestation « sans fondement juridique » ou « pour convenances personnelles ».
Manif anti-mariage gay: 1 condamnation
Par lefigaro.fr avec AFP
Mis à jour le 28/05/2013 à 22:01
Publié le 28/05/2013 à 21:52
Un jeune opposant au mariage homosexuel a été condamné aujourd'hui à Paris à une amende de 200 euros avec sursis pour sa participation à une action surprise samedi sur les Champs-Elysées, quelques heures avant la manifestation parisienne de dimanche. La peine est inférieure aux réquisitions du ministère public (4 mois de prison avec sursis).
Cet étudiant de 23 ans était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris pour participation à un attroupement après sommation de dispersion, entrave à la circulation, et pour avoir donné une fausse identité lors de son interpellation. Il a été relaxé pour la première infraction au bénéfice du doute. Encore vêtu d'un sweat à capuche de la Manif pour tous, le prévenu au casier judiciaire vierge a exprimé sans détour ses convictions: "nous ne sommes pas là pour nous, mais pour les enfants des générations futures", a-t-il lancé en regardant ses amis venus en nombre. "Ce tribunal n'est pas une tribune publique", lui a opposé la procureure Anne Fournet.
Mariage gay : Ayrault appelle à « l'apaisement »
NDLR : Les autres lois que #MariagePourTous, vont-elles être enfin appliquées aussi ? J'ai pour ma part d'assez gros doutes. Comment s'en sort Isabelle, « maman de coeur », depuis que les #LGBT sont enfin égaux à tous en France, revoit-elle maintenant Lucas, Noémie et le petit Auguste ?
Actualité > Flash actualité - Politique
Mariage gay: Ayrault appelle à "l'apaisement" avant la manifestation du 26 mai
Le Parisien | Publié le 22.05.2013, 21h27
Jean-Marc Ayrault appelle, dans une interview à paraître jeudi dans Paris-Normandie, à "l'apaisement" avant la manifestation dimanche des opposants au mariage homosexuel. "J'appelle à l'apaisement. Je ne doute pas que ce temps viendra. Je souhaite en tout cas que la manifestation de dimanche se déroule dans le calme.", indique le Premier ministre. Selon lui, "c'est la responsabilité des organisateurs d'y veiller". "L'Etat, quant à lui, prendra toutes les siennes", assure-t-il. "Je rappelle le cadre républicain, qui est celui de nos institutions, celui qui fonde notre démocratie", poursuit-il. "Une loi, une fois qu'elle est votée et promulguée, s'applique à tous, elle est la loi de la République", fait valoir M. Ayrault. "On peut comprendre que certains ne soient pas d'accord et je respecte leur point de vue. Mais le débat a eu lieu, dans la société et au Parlement", souligne-t-il.
Femen : la militante tunisienne Amina arrêtée à Kairouan
NDLR : Nous sommes nombreux à souhaiter poursuivre nos « actions ». J'ai moi-même le projet d'escalader bientôt la BNF, et je me doute que la préfecture de police et le parquet de Paris souhaiteront à nouveau me faire enfermer pendant quelques longues semaines... comme après mon escapade « hors-cadre », le 8 mars dernier, sur Beaubourg. « En Tunisie, même pas besoin de soulever son T-Shirt » pour s'y faire enfermer, il suffirait d'y graffer sur un mur ? A Fresnes, dans le Val-de-Marne, même pas besoin de sortir sa banderole de sa poche, le commissaire de police de l'Hay-les-Roses vous en fait conduire manu-militari au poste ! A Paris, le climat est à peine différent ; en juillet 2010, la police m'y avait également emporté au poste « pour prévenir des troubles » ! En France, comme en Tunisie, « nous [NDLR : nos élus et autorités] devons éviter tout trouble à l'ordre public », Jean-Jacques Bridey, député-maire, et le Parisien confirmeront. Je pense que Almamy Kanouté, un élu du coin, confirmera lui aussi ; ce 10 mai, journée de l'abolition de l'esclavage, à Paris, il a lui-même été embarqué au poste « pour port de T-shirts ».
ELLE / Societe / News
Femen : la militante tunisienne Amina arrêtée à Kairouan
Par Hélène Guinhut - Le 20/05/2013, extraits
Comme elle l’avait annoncé après s’être enfuie de chez elle, Amina Tyler poursuit ses actions. Dimanche, la première Femen tunisienne a tagué le nom du mouvement féministe ukrainien sur un muret de pierre, à proximité de la mosquée Oqba-Ibn-Nafaâ, dans la ville de Kairouan. Un acte militant qui a conduit à son arrestation. Aussitôt après avoir inscrit « Femen » en lettres noires, la jeune femme a été escortée par les forces de l’ordre vers un fourgon de la police. Une arrestation accompagnée d’une pluie d’insultes...
Dimanche, Caroline Fourest, qui soutient Amina depuis que la jeune femme a posté des photos d’elle topless sur Internet, a dénoncé cette arrestation. « En Tunisie, même pas besoin de soulever son T-Shirt. Taguer "FEMEN" sur un mur semble déjà considéré comme un attentat à la pudeur ! », a écrit l’essayiste sur sa page Facebook. Caroline Fourest a également publié une photo d’Amina durant son action. Après avoir fui sa famille en avril dernier, la jeune militante avait teint ses cheveux en blond platine pour ne pas être reconnue. Le 1er mai, elle avait tenté une action lors d’un meeting du Congrès pour la République, (le parti politique du président provisoire Moncef Marzouki) à Tunis. « Pas question de me dévêtir car les policiers se sont immédiatement jetés sur moi! », avait alors raconté Amina au magazine « Marianne ».
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Un « mur des homophobes » à Paris
Je note, après RSF, ActUp a à son tour manifesté au voisinage de Beaubourg. Je note surtout la complaisance de Paris. Des groupuscules tels que les FEMEN, ActUp ou RSF y sont tolérés, voire même encouragés ; mais quand je me rends à Paris pour protester, les autorités me cherchent des poux ou des maladies mentales !
Ma propre santé ou ce que martèle l'Etat français, qui souhaite manifestement encore me faire passer pour un dérangé, je l'évoquerais à nouveau en juin prochain, au cours de la journée d'étude de l'ONED sur le thème de « La santé des enfants accueillis au titre de la Protection de l’enfance ». En octobre 2010, à Blois, pour les rendez-vous de l'histoire, un modérateur m'avait fait une réponse assez censée, me lâchant qu'un peu partout, les opposants sont souvent traités de fous. En novembre 2012, j'ai répondu à Marie Derain, Défenseur des droits ; elle n'a pas réagit. En février dernier, j'ai écrit à la préfecture du Val-de-Marne ; je n'ai pas obtenu de réponse. En février dernier, j'avais aussi écrit à l'Elysée ; ma correspondance y est toujours à l'étude. Cet hiver, j'avais également écrit à France 2, qui ne m'a pas répondu non plus. J'en passe, des meilleures. Que me lâchera l'ONED, en juin prochain, un grand silence ?
Pour ce billet, je note également que l'engagement 31 (mariage pour tous), c'est fait. 50 (le droit de vote des étrangers), ça suit. Beaucoup (des minorités et des étrangers) auront ensuite enfin plus de droits - à faire valoir dans des tribunaux réputés défaillants. Pendant ce temps, en France, les classes moyennes empruntent le « descenseur social ».
Il doit s'agir du « rêve » ou des idéaux dont les socialistes et Hollande nous parlaient au cours du printemps 2012.
Société | 17/05/2013 - 20:47
Un "mur des homophobes" à Paris, le JDD
Personnalités politiques, animateurs de la Manif pour tous, chefs d'Etats étrangers, responsables religieux : Act Up-Paris a dévoilé vendredi à Paris un "mur des homophobes" à l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie.
Une cinquantaine de militants de l'association se sont rassemblés près du Centre Pompidou devant une trentaine de portraits barrés du slogan "L'homophobie tue". Parmi les personnalités brocardées par l'association figurent plusieurs responsables religieux : le pape François, l'archevêque de Paris André Vingt-Trois, l'ex-grand rabbin Gilles Bernheim, ou le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui. Sur un autre panneau, la députée Christine Boutin et la chef de file de la Manif pour tous Frigide Bardot côtoyaient les présidents Mahmoud Ahmadinejab, Vladimir Poutine et Robert Mugabe. L'ancien leader socialiste Lionel Jospin, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, ou le président camerounais Paul Biya sont également représentés.
Après le mur des cons,on affiche publiquement le mur des #homophobes . #ACTUP #IDAHO #sida #aids… instagram.com/p/Za42h1Kg0_/
— Julien Danjoux (@Bitchy_Boys) 17 mai 2013
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Le préfet de police de Paris sur la sellette
NDLR : Pauv'préfet, aujourd'hui, sous le feu des critiques... Le Figaro a zappé que les services de la préfecture de Paris m'ont fait enfermer pour avoir déployé très pacifiquement une petite banderole, le 8 mars dernier, sur Beaubourg. « Y aurait-il deux poids, deux mesures, dans la gestion de l'ordre public à Paris ? » Contrôler et maitriser ou faire enfermer des casseurs, c'est un peu plus délicat. « L'ordre public n'est pas une science exacte », a plaidé le ministre de l'Intérieur, relevant que des foules noyautées par des éléments « venus avec l'intention de nuire et de détruire » ne peuvent être traitées « comme un petit groupuscule dans une place isolée »
Le préfet de police de Paris sur la sellette
Par Jean-Marc Leclerc
Mis à jour le 14/05/2013 à 17:46
Publié le 14/05/2013 à 13:07, le Figaro
Imposé par l'Élysée à la «PP», Bernard Boucault est mis en cause après les graves dérapages de lundi soir. Le 24 mars, il avait déjà été critiqué pour les violences exercées par les forces de l'ordre à l'encontre des participants à la Manif pour Tous.
Fallait-il nommer le préfet Bernard Boucault à la tête de la préfecture de police de Paris? Les dérapages des casseurs à l'occasion de la célébration du PSG dans la capitale, dimanche puis lundi, et ses explications embarrassées en direct à la télévision, le soir même des échauffourées les plus graves, le placent, en tout cas, en situation très délicate.
Car le même préfet qui, deux jours durant, a donné le sentiment de flotter face à la violence des casseurs, n'a pas eu la même aménité avec les protestataires pourtant bien inoffensifs de la Manif pour tous. Le 24 mars, sur l'avenue de la Grande Armée, les policiers ont fait usage de lacrymogène en présence d'enfants et interpellés 98 personnes en quelques minutes. Et le mois dernier, 68 jeunes «veilleurs», qui voulaient planter paisiblement des tentes devant l'Assemblée Nationale, pour protester contre le mariage gay, ont été placés en garde à vue.
Lundi soir pourtant, parmi des centaines d'authentiques casseurs de banlieue - «des milliers» a même dit le préfet, vingt-et-un seulement ont été interpellés à chaud au Trocadéro et une poignée d'autres dans la nuit. Y aurait-il deux poids, deux mesures, dans la gestion de l'ordre public à Paris?
Un mail à l'Etat, dans le Val-de-Marne
Ce soir, j'ai été interdit de conseil municipal. Ca m'aura au moins permis de constater une fois encore que dans ce pays, Internet, le téléphone, le mail et Twitter semblent plutôt bien fonctionner. J'ai pu inquiéter quelques élus de ma ville ; quelqu'un qui sait lire et écrire et qui peut discuter 45 minutes avec un conseiller municipal, débattre, doit probablement pouvoir poser des questions beaucoup trop embarrassantes pour ces sphères
J'ai écrit à la préfecture, à l'attention du préfet, via http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr ; j'en garde trace. Il y a aussi de petites coquilles dans ce nouvel envoi à la suite, les cases pour correspondre sont un peu étroites... J'attends donc maintenant trois éventuelles réponses : du préfet, de l'Elysée ainsi que de France 2, leur médiateur de l'information.
Ici, à Fresnes, au prochain conseil municipal, ça va barder pour de bon, ce sera autre chose que #Puteaux, ou alors, l'opposition n'a plus sa place en mairie. La dernière fois que je me suis fait embarquer de cette façon, arbitraire, pour satisfaire ou rassurer un puissant, c'était à la demande d'un délégué de la Défense Nationale...
Contact général
Merci pour votre message.
Votre nom: KANT Bruno
Sujet: A l'attention de Monsieur le Préfet / Obscruction d'accès au conseil municipal
Message: Monsieur le préfet, Ce premier mars 2013 au soir, à Fresnes, Val-de-Marne, se déroulait un conseil municipal. Je suis entré dans la mairie, peu avant 19h00, pour suivre ce conseil, ainsi que pour pos...
Monsieur le préfet,
Ce premier mars 2013 au soir, à Fresnes, Val-de-Marne, se déroulait un conseil municipal. Je suis entré dans la mairie, peu avant 19h00, pour suivre ce conseil, ainsi que pour poser des questions aux élus, comme le prévoit ce cadre.
Mais avant que ne commence le conseil municipal, et que sa salle ne soit accessible au public, trois policiers se sont approché de moi. Ils m'ont demandé mes papiers; je leurs ai remis mon récent passeport biométrique français. Ils ont ensuite enfilé des brassards criards "Police", puis m'ont annoncé qu'ils m'embarquaient au commissariat, pour un contrôle. J'y ai été conduit sirènes hurlantes... mais sans menottes ni contrainte musclée.
Arrivé au commissariat, je me suis senti fermement retenu, de façon abusive. On m'a refusé une garde à vue, refusé la consultation d'un avocat, refusé également la consultation d'un médecin (j'ai une plaie, mais que j'ai d'avant cette intervention; je n'ai rien à reprocher aux agents qui semblaient exécuter des ordres). J'y ai été retenu pendant environ 40 minutes, à l'issue desquelles Monsieur le commissaire en personne m'a informé que j'étais interdit de conseil municipal, à Fresnes!
Pendant toute la durée de ce contrôle approfondi de mes papiers parfaitement en règles, on m'a de surcroit privé d'un chiffon, de mes clefs, de quelques pièces, de mes cigarettes et de mon briquet, puis surtout de mon smartphone.
Lorsque j'ai été enfin relâché, je suis retourné à la mairie de Fresnes, à pied, pour y récupérer mon véhicule. Ayant vu de la lumière, je me suis approché de la mairie, pensant que je pouvais accéder à la salle du conseil municipal, pour y poser des questions, ou échanger avec d'autres citoyens qui ont été autorisés à suivre les débats du jour...
Mais devant la porte de la mairie, j'ai été rapidement bloqué, à nouveau par trois agents de la police nationale! Ce soir, je restais donc définitivement interdit de conseil municipal et de questions à mes élus! A la suite, un mail que j'envoyais récemment à la mairie de Fresnes, pour que vous puissiez prendre connaissance de la nature des questions que j’envisageais de poser ce soir, ou un cour d'un prochain conseil municipal (il m'avait été dit que ce soir, en raison des congés scolaires, une partie des élus seraient absents).
Par courrier postal, en retour de ce mail, Je vous serais reconnaissant de m'informer si vos services, la Police Nationale, vont m'interdire systématiquement l'accès à chaque conseil municipal, à Fresnes, Val-de-Marnes, et si je serais également à chaque fois interdit de questions, aux élus, au cours des prochains conseils municipaux de ma ville.
Pour ma part, je vous informe déjà de mon intention de me rendre aux prochains conseils municipaux de Fresnes pour les suivre, pour y poser des questions, ainsi que pour discuter avec des citoyens de la ville de Fresnes.
Je vous prie de croire, Monsieur le préfet, en l'assurance de mes plus respectueuses salutations.
Bruno Kant
Un mail à la ville de Fresnes, ainsi qu'un mail à France 2
La semaine passée, j'ai échangé un peu avec des journalistes, ou surtout avec des assistants. Un seul journaliste m'a rappelé, pour le Parisien des Yvelines. Cette interruption d'un culte, à Saint-Cyr-l'Ecole, n'a donc produit qu'une petite brève, rubrique faits divers, parue aux informations locales, sur Internet uniquement. Il n'y a pas eu de vagues, ce qui s'est passé, mardi 19 au soir, n'était donc pas très grave... L'article 32 de la loi de 1905 est peut-être méconnu.
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 32, de source Legifrance
Seront punis des mêmes peines ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices.
Mercredi, j'avais également essayé de communiquer avec le Défenseur des Droits ; je souhaitais faire parvenir un message à Marie Derain, je lui avais répondu en novembre dernier, à l'Assemblée, dans le salon Colbert. Dans mon secteur, l'accès au Délégué du Défenseur des Droits semble être réservé aux personnes incarcérées ; j'ai donc téléphoné au numéro national ; c'est de la merde, ce Défenseur des Droits, un vague SAV dont n'auraient pas à pâlir les escrocs du Bénin. Ah, qu'est ce qu'ils m'ont gonflé ! Mon premier interlocuteur m'a raccroché au nez, sans m'avoir laissé parler et en me renvoyant vers des juristes et des avocats. Ca se dit médiateur, ou se substituer à ces guichets inutiles qui le précédaient, le Défenseur des Enfants et le Médiateur de la République ! Quand au second, qui ne m'a pas beaucoup plus écouté, m'a lâché : « attention, ne faites pas n'importe quoi, ou vous serez condamné ! » J'ai raccroché au nez du second.
Jeudi, j'ai écrit à nouveau à France 2, cette fois-ci à leur Médiateur de l'information. Fin novembre dernier, j'avais écrit au Médiateur de cette même chaine, un autre service, qui me répondait début janvier ; c'est long. Après avoir écrit au Médiateur de l'information, j'ai ensuite téléphoné au Service des Relations avec les Téléspectateurs, pour mieux me présenter et afin de leur expliquer que je n'avais pas reçu de réponse satisfaisante à mon envoi de novembre dernier, que j'aimerais bien en avoir une pour celui de jeudi. Avec celle de l'Elysée, où j'ai écrit également, j'attends donc deux réponses ou réactions encore, après ce non évènement de mardi dernier, à Saint-Cyr-l'Ecole. « Non évènement », ça fera plaisir à ces cathos dont j'ai interrompu la messe...
Vendredi, et alors que le Parisien des Yvelines a bien « dévoilé » qu'un Fresnois y avait perturbé un office religieux, j'ai pensé à perturber prochainement un conseil municipal de la ville de Fresnes. J'ai téléphoné à la mairie ; après un bref échange avec le secrétariat général, j'ai été mis en relation avec un élu. L'élu et moi avons discuté longuement ; nous nous sommes agacé mutuellement pendant près de 45 minutes, mais nous avons pu discuter. Après cette conversation, j'ai également envoyé un mail à la ville de Fresnes.
Pourquoi devrais-je retourner voir des avocats, ce que me suggérait alors aussi cet élu ? Pour m'engager dans de nouvelles procédures, et très certainement, essuyer d'ultimes naufrages judiciaires ? Je ne cherche plus qu'à parler de ce qui s'est déjà tramé au cours des 15 années passées, avec le concours d'avocats et de multiples conseils, avec le concours de beaucoup d'huissiers, de clercs, de greffes, de magistrats aussi ; c'est si difficile à entendre ? Avec l'élu de Fresnes, la conversation a par moments été très ferme, tendue même, mais longue et possible ; je garde donc un assez vague espoir... « L'espoir est une vertu d'esclave », nous lâchait Cioran.
L'élu me suggérait de m'engager, d'oeuvrer non plus seulement ou principalement pour moi-même, sans se demander pourquoi j'ai fait ce choix, vers la fin 2008, mais de m'engager et de rassembler, ou de me rapprocher d'autres personnes, ayant pour motivations l'intérêt général ; n'est-ce pas en premier le boulot des élus, et de quelques fonctionnaires, parfois grassement payés pour ces tâches ? Par le passé, je louvoyais beaucoup entre des associations de touts bords, de pères, de mères, de présumés coupables, de victimes ou supposées l'être, de victimes d'inceste, de victimes d'errements judiciaires, etc. Je suivais aussi régulièrement des affaires de très près, tout en recherchant et communiquant des éléments utiles. L'arrêt rendu en octobre 2010, par la cour de cassation, protège d'abord les enfants, ainsi que leurs parents ou leurs familles aussi ; celui rendu en décembre 2008 protège les magistrats ; j'en ai fait assez, je pense, le plus souvent, sans aucun retour, sinon avec, par périodes, des retours ou réactions me valant beaucoup d'emmerdes en plus. Pour moi, c'est du passé. Inutile de me solliciter, depuis des mois, comme ont pu le faire quelques médecins, l'an dernier, très ponctuellement, après des années d'études, je reste juste en grève, je refuse d'en faire plus. Ou n'aurait-on des droits tels que familiaux, des droits, en France, que lorsqu'on est membre ou soutenu par une association ?
L'élu me déniait toute légitimité, sans tout savoir, estimant que je ne représenterais personne d'autre que moi-même. Il me renvoyait vers des « associations de pères »... et vu ce que je lui décrivais, il me renvoyait donc surtout encore, lui aussi, vers des avocats ainsi qu'à d'ultimes recours contre l'Etat. Comme si je n'avais plus que cela à faire de mon temps, de mes ressources, de ma vie, de mes revenus, consulter, compulser, étudier, saisir des juges, porter plainte, retourner encore dans des prétoires, dans ces mêmes prétoires que j'estime avoir suffisamment subis et éprouvés au cours des années passées. Si j'étais procédurier, j'aurais de quoi m'occuper et rouspéter pour le restant de mes jours ; et ce jeudi soir, à la Sorbonne, plutôt que d'écouter François Hollande, j'aurais pu le perturber ou même tenter de l'enfariner.
Quelle est la légitimité de Bansky ? Ce tagueur, ce graffeur, ce colleur, Bansky, s'exprime dans l'espace public - point. L'élu était ennuyé, car je lui parlais de perturber le conseil municipal ; il redoutait et pourrait s'attendre maintenant à me voir arriver nu (je n'ai pas le profil des FEMEN), pour faire du bruit, pour enfumer la salle ou pour y lâcher une grosse boule puante... Il m'a bien expliqué qu'à l'issue d'un conseil municipal, des citoyens peuvent poser des questions ; mais par le passé, tout en allant régulièrement à leur rencontre ainsi qu'à la rencontre de professionnels, j'ai déjà posé plusieurs fois des questions à des élus, l'essentiel est resté lettre morte ; aujourd'hui, je veux parler, je ne veux plus me contenter de poser des questions aux élus ! Je crois que c'est inaudible, surtout pour ces élus qui resteront persuadés qu'en France, l'institution judiciaire fonctionne toujours parfaitement bien, que la justice qui est rendue dans ce pays est tout à fait conforme aux standards promus sur les scènes européennes et internationales.
Je n'ai pas pris de notes lors de ma conversation avec cet élu de Fresnes. Mais je suis certain qu'il me renvoyait vers des « associations de pères ». Pour leur parler de la disparition subite de la mère de ma fille ainée ? Pour leur exposer mon dernier bilan que je publiais, celui daté de 2010 ? Pour leur parler de procédure de prise à partie d'un magistrat professionnel ? Pour leur expliquer comment on répond efficacement à un avocat, expert en droit de la famille, devant un juge aux affaires familiales ? Pour leurs expliquer comment produire de quoi introduire un pourvoi en cassation ? Pour leurs expliquer quoi faire lorsqu'on rencontre de sérieuses difficultés avec une étude de notaire, et que des magistrats vous prêtent ses carences ? Quoi faire pour revoir enfin un enfant alors que les magistrats refusent même de répondre aux requêtes ? Pour leurs expliquer comment érafler le secret bancaire, en France ? Que ces pères ou associations aillent plutôt consulter des juristes et des avocats qui pourront les éclairer, puis les assister ?
En lisant mon billet du 22, « pourquoi se jucher sur une grue... », quelques associations de pères ont pu me haïr encore. En lisant mes billets, des associations de mères ou de femmes peuvent aussi fréquemment se fâcher contre moi. Cet élu de Fresnes me disait donc de me rapprocher de ces associations, par exemple, celles de pères... Je n'ai pas envie de me faire lyncher, pas pour le moment en tous cas
Le cache sexe #MariagePourTous #directAN
J'écrirais ce billet plus tard ; pour le moment, je n'en ai pas envie. Je ne le rédigerais peut-être jamais, allez savoir... j'ai d'ailleurs déjà renoncé à alimenter ma rubrique Notes. J'aurais pourtant quelques éléments à ajouter, à mieux présenter, ici, des éléments déjà enfuis sur Twitter, ou perdus sur Facebook. Quelle importance ou utilité, pourrait-on me répondre.
"La question de la PMA justifie des états généraux"
LE MONDE | 01.02.2013 à 11h49 • Mis à jour le 01.02.2013 à 16h29, extraits
Jean-Claude Ameisen, professeur d'immunologie à l'université Paris-Descartes, est président du Comité consultatif national d'éthique depuis novembre 2012. Le CCNE, créé en 1983, compte 40 membres, dont des médecins, biologistes, juristes, philosophes, sociologues, anthropologues, représentants des religions. Il a pour mission de donner des avis sur les problèmes éthiques en biologie, médecine et santé. François Hollande aurait l'intention d'y faire appel pour l'aide médicale à la procréation, mais le comité n'a pas été saisi officiellement.
[...] Mais l'essentiel est ailleurs : nous avons une culture du débat qui se limite trop souvent à confronter, parfois violemment, des points de vue déjà établis. Dans d'autres pays, comme les pays d'Europe du Nord, la Grande- Bretagne, le Canada, le débat consiste au contraire en une écoute de l'autre et un dialogue, pour favoriser une réflexion collective originale qui dépasse le point de vue initial de chacun. C'est cette approche que nous menons depuis trente ans au CCNE, et qui a été conduite par les états généraux de la bioéthique durant l'été 2009. Cela demande de l'humilité, du respect, et du temps.
Propos recueillis par Gaëlle Dupont
Drame familial à Salon : « ce fut un choc et la semaine fut terrible »
NDLR : Le prochain qui me pond un laïus, une complainte ou un court tweet, me parlant d'une femme baffée façon Trintignant, je lui retourne direct que la victime avait très certainement été violentée en bas âge, par son papa de merde, et qu'on n'y peut rien, si la pauv'dame en redemandait. Qu'on ne me reparle plus non plus d'homophobie, à moins que ce ne soit pour rediscuter de l'efficacité ou de l'utilité de la HALDE, et surtout du terrible cas Sébastien Nouchet et de ses agresseurs. Mon billet du 14 courant, je ne le mettrais finalement pas à jour ; je conserve cependant mes notes ou tweets (auxquels personne n'avait réagit, comme le plus souvent) ; gazouillant, j'avais raillé Valls, son « opération séduction », son discours adressé récemment à la Fédération protestante de France, et réagit également à une citation de Alain, selon qui, « penser, c'est dire non ». Oui, ce que je publie peut être illisible pour beaucoup ; de mon point de vue, ce sont d'autres qui sont abjects lorsqu'ils s'obstinent dans leur mutisme, lorsqu'ils refusent les débats portant sur la protection de l'enfance, ou même lorsqu'ils refusent les débats portant sur les divorces les plus conflictuels. Hier sur Twitter, je finissais ma soirée en citant Jean Genet, une phrase extraite de Pompes funèbres, Sartre pouvait le lire : « Pourtant, si je me complais dans la vue de tant de laideurs que j'enlaidis encore quand j'en écris, dans ce que m'inspire la mort de Jean existe cet ordre de ne rien faire de mal. ».
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Drame familial à Salon : "Ce fut un choc et la semaine fut terrible"
Publié le dimanche 23 décembre 2012 à 14H54, La Provence, extrait
Il y a une semaine, Uribatan Teles Almeida poignardait de deux coups de couteau sa femme, Catherine, 29 ans et caporal-chef à la base aérienne 701 de Salon, et pendait leurs deux filles, Suely et Yuna, 3 et 6 ans, avant de lui-même se suspendre à une corde. Catherine lui avait annoncé son souhait de divorcer. Arrivant du Brésil, la petite famille venait de s'installer dans le quartier Saint-Jean en août.
Aussi abrupte qu'absurde, la tragédie laissait encore hier sans voix la plupart des participants à la marche blanche organisée durant l'après-midi par la FCPE en mémoire des trois victimes, dont les corps ont été rapatriés en Alsace auprès de leur famille maternelle.
Une marche en trois étapes... la suite, sur La Provence
Tourner la page, le moment semble être venu
Je mettrais ce billet à jour un peu plus tard. J'y ajouterais encore quelques uns de mes tweets récents. Il m'en reste deux petites séries, envoyés vendredi soir, que je souhaite encore ajouter, dans ce même billet. Ca va maintenant attendre un peu, car mon compte Twitter a à nouveau été suspendu.
@annagueye @marcvasseur Maltraitance des enfants: la France répond aux abonnés absents leplus.nouvelobs.com/contribution/7… #LGBT #égalité #complicité
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 13, 2013
Fin Novembre 2013, je publiais Ni putes ni soumises: "ce qui tue, c'est l'indifférence" justice.cloppy.net/index.php/just…
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 12, 2013
@tro2twit Derain: l'Etat français, "garant des normes de droit". J'ai répliqué: "Etat fossoyeur" :-) #mariagepourtous #LGBT #égalitépourtous
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 6, 2013
@jonathanallio @ghislain2f Parlons d'un sujet #tabou, la violence conjugale des couples #LGBT? slate.fr/story/65941/vi… @carolinefourest #onpc
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 12, 2013
Parlons de la violence conjugale hétérosexuels vs #LGBT #MariagePourTous #ManifPourTous statcan.gc.ca/pub/85-224-x/8… #tabou twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 13, 2013
@leloupmarseille Chaque mois,6 femmes meurent de #violence conjugale,en France.#manifpourtous=un #père pour tuer la #mère? #MariagePourTous
— Laure BARGUILLET (@blabalade) Janvier 13, 2013
Tourner la page ?
A propos de mon aînée, on m'avait souvent dit « attendez, vous la retrouverez plus tard, vous pourrez renouer ». Facile. Il faut juste attendre lorsqu'un enfant n'est plus là, « placé » par un juge, prélevé, et laisser faire la justice, les travailleurs sociaux ; lorsqu'ils s'occupent de l'un de vos enfants, il faut patienter, attendre sa majorité... Dans d'autres situations comme celle de Estelle Mouzin, tout est différent ; les parents doivent attendre, et laisser s'affairer de très fins limiers, la police, et des juges. Ils m'amusent, les #LGBT et les pleureuses pro-#MariagePourTous, lorsque leurs propres situations seraient parfois si injustes, voire même dramatiques et franchement douloureuses
Eric Mouzin et moi, on s'est souvent croisé au cours des années passées. On s'était croisé en mai 2008, on le remarque assez bien sur cette première et déjà très ancienne vidéo (à gauche, vers 1'10"). La seconde vidéo (à droite) est de ce 9 janvier... Les 10 ans, déjà, de la disparition de Estelle Mouzin, témoignages à Guermantes : « On y pense tous les jours (à tourner la page) ». Je pense aussi à tourner la page, depuis plusieurs années déjà ; ça peut finir par suivre, une mouche pourrait un jour me piquer, par exemple, quand j'aurais assez lu et entendu tous ces discours.
Pour le moment, je reste juste en grève. C'est déjà reposant.
25 mai 2008, journée des enfants disparus par bkant |
#Bugarach #FinDuMonde Le Maya est farceur #éléphants
#FinDuMonde #Bugarach "un poste médical avancé et une équipe médico-psychologique se tient prête à intervenir" lindependant.fr/2012/12/21/un-…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 21, 2012
#Bugarach #FinDuMonde Je devrais pouvoir survivre, j'ai un entonnoir, celui que j'utilise pour faire chier les juges justice.cloppy.net/index.php/epil…
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 21, 2012