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« Le désamour des français pour leur justice »
Ce 17 décembre, le Conseil National des Barreaux accueillait l’association Droit et Démocratie pour un colloque, une « formation » : « Le désamour des français pour leur justice ». J’y étais, intéressé par les sujets proposés, ainsi que pour mieux cerner puis approcher un instant le très illustre Maître Eolas, il allait nous parler de « L'incompréhension et l'hostilité vis-à-vis de la défense ». D’ici quelques temps, les vidéos des présentations devraient être publiées sur le site de l’association Droit et Démocratie. Pour l’exposé de Maître Eolas, qui restait anonyme, il ne devrait pas paraitre beaucoup plus qu’un son.
La notion de « désamour » ou « d’amour » a rapidement été discutée par de premiers intervenants. Les présentations portaient beaucoup sur des évolutions, des améliorations, des indicateurs, sur la satisfaction et la « confiance » que les français accordent à leur justice. 60% des français seraient confiants ; cette institution serait ainsi bien notée comparée à d’autres telles que la police, la politique, l’armée. Au lieu de « confiance » ou « d’amour », j’aurais été tenté de parler de déceptions, de désillusions, d'exaspérations, de méfiance, voire même de défiance, et en tous cas, tenté de parler plutôt des opinions que se font les 40% de français répondant défavorablement lorsqu’on leurs parle de la justice de ce pays.
Dans son introduction, Robert Badinter nuançait les chiffres, nous exposant que parmi ceux ayant été confrontés à la justice et exprimant une satisfaction, les opinions pouvaient être contrastées ; gagner un procès ou remporter une affaire n’implique pas un contentement sur tous points. Il aurait pu ajouter que dans la cohorte des perdants et des déboutés, les ressentis peuvent également être très distribués ; des insatisfaits, notamment des imbéciles, sont susceptibles de s’accommoder très vite, quelles que soient les décisions que leurs rendrait la justice… J’ai moi-même souvent été très content, même lorsque des prétoires m’avaient rendu des décisions parfaitement indigestes et inacceptables, celles-ci me permettaient malgré tout de bien documenter, d’exposer encore comment la justice ou des professionnels de ces milieux peuvent raisonner, œuvrer et même manœuvrer.
Jean-Paul Jean nous a parlé de « La justice française au regard des autres justices d'Europe ». Au cours de son exposé, il a commis un petit lapsus, inversant un instant la place de la France, puis il a rapidement rectifié. Les indicateurs seraient maintenant bien au vert ; nous n’entendront donc plus parler des trop faibles moyens attribués à la justice, en France ? Je vais le réécouter. Il a souligné qu’en matière d’informatisation, la France est aujourd’hui très bien placée, qu’elle l’est également s’agissant de délais. J’avais un moment envisagé de lui parler de la Moldavie française, j’aurais pu le faire au cours des échanges avec la salle, qui ont suivis ; à quoi sert d’obtenir très vite du papier (très vite, tout est relatif) s’il ne produit que très occasionnellement ou que trop vaguement les effets escomptés ?
L’exposé de Maître Eolas m’a agacé et fait bondir, plus d’une fois, y compris, lorsqu’à son tour, il suggérait que les français devraient être initiés au droit. J’attends la publication de ce son du 17 pour écouter mieux son discours. Eolas est un pénaliste, bouffon à ses heures, qui ne fait pas rire tout le monde… A l’entendre, quiconque poussé, trainé dans un tribunal, est un coupable qui s’ignore, qui devra y passer aux aveux sous les charges qui l’accablent ! Que pourrait lui répondre le Docteur Muller, récemment acquitté, au terme de son troisième procès aux assises ? L'expérience de Maître Eolas serait-elle limitée, beaucoup à la comparution immédiate, peu à des affaires plus longues, plus sensibles, plus complexes ?
Ce 17, j’ai vraiment du me contenir pour ne pas lui couper la parole, pour ne pas interrompre Maître Eolas lorsqu’il nous parlait de la faune avec laquelle il échange plus ou moins volontiers dans son blog. Il semble ne distinguer que peu catégories de contributeurs et lecteurs : les bienvenus, ceux de son milieu déjà, puis ceux, plus naïfs, qui boiront ses discours ou leçons, et enfin, les autres, tels que ceux qui auraient mal digéré un « divorce »… Je n’ai pas le sentiment que Eolas soit très tolérant envers ceux qui ne partagent pas ses points de vues et opinions, surtout celles qu’il se fait de la justice, de ces milieux, de pratiques et de résultats, parfois affligeants.
Je suis allé parler à Maître Eolas à l’issue du colloque, hors micros et caméras. Il mettait un visage sur mon nom, puis me faisait le reproche d’avoir, il y a longtemps déjà, détourné l’attention de quelques lecteurs de son propre blog, je leurs proposais des sources et des éclairages différents, divergeant... Ca fait toujours plaisir de savoir qu’un professionnel de plus m’a encore bien en grippe. Nous n’avons pas pu discuter, lui et moi ne sommes pas du même bord, Maître Eolas reste à mon gout beaucoup trop imperméable aux critiques de la justice, surtout lorsqu’elles sont bien fondées.
Mais ce 17 au soir, après ce colloque, je m’adressais principalement à Maître Eolas pour lui remettre quelques pages extraites du Journal Officiel, un avis de juin 2013 de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme ; l'avis est dense, en rappelle d'autres, pour pas mal, exprimés il y a longtemps déjà. En 1998, la protection de l’enfance prenait en charge 300 000 mineurs d’une classe d’âge ; plus récemment, ce chiffre s’élevait à 500 000 ; la houle y est fréquemment très forte. Si 2014 sera effectivement une année consacrée à la « maltraitance des enfants », Valérie Trierweiler le souhaiterait, Maître Eolas pourra surfer sur ces vagues également, s’inspirer de cet avis de la CNCDH, pour nous produire alors d'élogieux billets sur la protection de l’enfance…
L'avis, plusieurs pages, peut être aisément retrouvé sur Légifrance
Maître Eolas ne fera peut-être rien de cette critique, de cet avis officiel de la CNCDH, il ne ferait probablement jamais rien non plus de résultats de recherches ou d’avis promus par l’ONED. Mais à sa façon, Maître Eolas est sensible à l’enfance, cela se lit dans son blog ainsi que sur Tweeter, on pouvait encore le relever ce jour. Et je pense qu’il a bien intégré quelques dogmes inébranlables, s’imposant à tous, notamment dans ces milieux. Dans l’épais Dalloz Droit de la famille 2008-2009, en 235.151, nous pouvions par exemple lire : « Danger : preuve et risque. (...) Aux père et mère, on assimilera toute personne chez qui l'enfant vit habituellement (par ex., tuteur désigné par un conseil de famille) mais en aucun cas un service public comme l'Aide sociale à l'enfance, dont la tutelle met nécessairement à l'abri du danger. » #LOL D’autres auteurs ou sources que les éditions Dalloz pourraient encore conforter Maître Eolas ; pour n’en évoquer qu’un de plus, Thierry Baranger, « clinicien judiciaire », qui est également autorisé…
Mouais... on ne demandait qu'à voir :) RT @Maitre_Eolas Punaise. Un suivi par le juge des enfants l'aurait sauvé mais jamais signalé. #LTGAV
— Bruno Kant (@bkant) 19 Décembre 2013
Hormis sur Tweeter, suffisant pour quelques prises de notes, je n'étais pas très bavard depuis quelques mois. J'avais bien mieux et toujours plus futile à faire. Je profite de ce billet pour noter ici que Valérie Dubois a encore remporté une petite victoire, cette année ; elle espérait que la cour d’appel d’Orléans confirme des condamnations pour faux et pour usage de faux. Je ne suis pas sûr que Valérie Dubois soit au bout du tunnel de toutes ses procédures ou de son « divorce ».
Au cours du colloque, au CNB, on nous rappelait encore qu’en matière de justice, les français étaient trompés par les séries américaines. Toute une éducation non pas à faire, mais à refaire ! Plus tard, dans la soirée, Tweeter me suggérait pour sa part d’allumer la télé, de regarder France 4, pour un reportage sur les coulisses du tribunal de Paris, ainsi que sur la médecine légale française et l’expertise, depuis les prélèvements jusqu’à l’autopsie. Au cours des années passées, la médecine légale a fréquemment fait couler de l’encre et a même été réformée... Des scènes et discours du reportage de France 4 m’ont fait repenser à une affaire et difficultés qui m’avaient été exposées par le passé, par l’un des soutiens de Mireille Millet, le père de Mickaël. Entre réalité idyllique dépeints par d’illustres conférenciers ou auteurs, le cinéma, la télévision, et de dures réalités de terrain, on distingue très souvent comme de grands gouffres.
Faits divers
Publiée le 01/07/2012, le Républicain Lorrain
Société | à villerupt Affaire Marini : les parents se disent « ruinés »
Le 29 juin 2005, Mickaël Marini, âgé de 14 ans, décédait lors d’un accident à Villerupt. Depuis, ses parents se battent pour obtenir des réponses. Aujourd’hui, ils sont à bout.
On ne veut pas vivre en pensant uniquement à Mickaël à travers des procédures. » Les époux Marini sont à bout. Cela fait sept ans qu’ils se battent. Depuis que le 29 juin 2005, leur fils Mickaël, âgé de 14 ans, a perdu la vie lors d’une collision à scooter, contre une voiture, entre Villerupt et Bréhain-la-Ville.
En novembre de la même année, l’affaire est classée sans suite. Mais des éléments sont troublants : les véhicules déplacés à l’arrivée des secours et de la police, le casque de l’adolescent enlevé sans que jamais on ne sache par qui, des erreurs et approximations dans l’enquête, etc.
D’expertises en dossiers, les époux Marini ne renoncent pas. Le 7 février 2011, le conducteur de la voiture, âgé de 76 ans au moment des faits, comparaît devant le tribunal correctionnel de Briey. Le 23 du même mois il est reconnu coupable d’homicide involontaire. Il interjette appel mais la condamnation est maintenue : il écope de six mois de prison avec sursis et une annulation de permis de conduire assortie d’une interdiction de le repasser avant cinq ans. Presque naïvement, les époux Marini pensaient qu’une fois le jugement rendu, le dossier serait bouclé. « Tourner la page, c’est impossible quand vous perdez un enfant », souffle Palma, la mère.
Après le pénal, le civil
Mais après le pénal, place au civil. Les parents n’en finissent pas de revivre, disséquer, analyser et ressasser le drame et les procédures. « Notre but était le rétablissement des choses (dans un premier temps, Mickaël avait été déclaré fautif, N.D.L.R.). La vérité est sortie. Et on a été raisonnable », explique Palma. Les époux ont en effet considéré que malgré des questions sans réponses, « justice avait été rendue ».
Aujourd’hui, ils font face à deux procédures. La première concerne les préjudices. La seconde, les dommages et intérêt des ascendants. La dernière ligne droite en quelque sorte. Mais qui semble infranchissable. « Il faut que cela s’arrête. Mentalement, moralement, financièrement, ils nous ont ruinés, avouent-ils. Notre avocat assure que le tribunal traite l’affaire dans des délais normaux, mais pourquoi les audiences sont-elles toujours renvoyées ? »
Leur combat leur a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros : « Il nous fallait des professionnels agréés pour justifier nos dires. Et tant que c’est en cours, tout est à notre charge. » Sans compter que l’assurance ne leur ayant proposé que des montants « dérisoires », leur avocat a demandé pour estimer au plus juste leur préjudice, une expertise psychiatrique. « La pression ne nous quitte pas. Nous sommes fatigués, se désolent-ils. À chaque fois on nous donne l’impression que nos plaintes concernent un simple scooter et pas la vie perdue de notre fils ! »
Car le plus dur pour Palma est l’image transmise à son plus jeune enfant. « Tous les jours il entend parler de Mickaël en termes de procédures. On voudrait pouvoir penser à lui sous d’autres formes », soupire-t-elle, quand son mari évoque un « enfer ». Pour eux, le civil semble repousser la sortie du tunnel. Une impression atténuée lors de moments comme celui de vendredi, où les amis de Mickaël sont encore venus, comme chaque année, en nombre pour déposer des fleurs sur le lieu de l’accident.
Olivia Fortin.
Serial menteur : le cannibale suédois était un affabulateur
NDLR : Toutes mes félicitations à Sture Bergwall, il a su berner durablement la justice suédoise ! Oui, en effet, au cours des semaines et des mois passés, j'aurais pu faire des efforts, et publier des choses plus intelligentes. Mais #lesgens n'en ont rien à foutre, et j'ai moi-même beaucoup mieux à faire que de perdre mon temps ici, comme là.
Serial menteur : le cannibale suédois était un affabulateur
Rédaction en ligne, lalibre.be
Publié le jeudi 01 août 2013 à 22h17 - Mis à jour le vendredi 02 août 2013 à 00h35
Insolite. La vérité a éclaté grâce aux thérapeutes du "coupable".
En Suède, il est le serial killer le plus connu de la fin du XXe siècle. Connu pour une série de meurtres sordides, Sture Bergwall, alias Thomas Quick, a fini par reconnaître qu'il était innocent. Et ce grâce notamment à l'aide de ses thérapeutes.
Navalny : sa condamnation préoccupe l'UE
NDLR : Quel est au juste le problème ? Navalny ne peut-il pas faire appel ? Quant un juge pour enfant est saisi, vous pouvez toujours faire appel, c'est toléré. Puis les tribunaux finissent par vous envoyer chier. Bien sûr, les professionnels de ces milieux, les prétoires, sont nettement moins grossiers ; mais les effets sont similaires.
Navalny : sa condamnation préoccupe l'UE
Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 18/07/2013 à 11:33
Publié le 18/07/2013 à 11:29
L'Union européenne a exprimé aujourd'hui sa "préoccupation" après la condamnation de l'opposant numéro un russe Alexeï Navalny à cinq ans de camp, estimant qu'elle soulevait "de sérieuses questions" sur l'état de droit en Russie.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, "est préoccupée par le jugement" et "espère" que la condamnation sera "révisée au cours de la procédure en appel", a indiqué son porte-parole dans un communiqué.
DSK fustige les images de son arrestation
NDLR : Dans un extrait d'une « interveiw » pour CNN, diffusé aujourd'hui, DSK semble avoir jugé « terrible » le fait que des images de lui, menotté, aient pu être diffusées dans le monde entier. Il aura été traité comme une FEMEN « capturée » au Bourget, par BFMTV. DSK menotté, le choc de l'image, lisait-on en mai 2011. DSK a-t-il porté plainte, comme semble l'avoir fait Sami Naceri, et obtenu la condamnation de journaux ? Truffés de contradictions, ces médias français, et même d'informations qui viennent s'entrechoquer et se contredire... J'ai le sentiment que les journalistes sont déjà en vacances, je viens de remarquer pas mal de fautes de frappes dans des brèves du Figaro.
DSK fustige les images de son arrestation http://t.co/p0OKYXZ1cE Recemment, on a bien vu une #FEMEN menottée... au Bourget 1/2
— Bruno Kant (@bkant) July 9, 2013
Mediapart et le Point priés de retirer les enregistrements Bettencourt
« Justice is a machine that, when some one has once given it the starting push, rolls on of itself », écrivait John Galsworthy, en 1910... En juin 2010, je lisais et notais que « Liliane Bettencourt et son homme de confiance Patrice de Maistre ont demandé [...] à la justice, via leurs avocats respectifs, de faire cesser immédiatement la diffusion par Le Point et Mediapart des enregistrements pirates réalisés au domicile de l'héritière de L'Oréal. » Aujourd'hui, Edwy Plenel crie à la censure, « Sale temps pour les lanceurs d'alerte ! », a-t-il lâché sur Twitter. En mai 2012, je lançais un appel en faveur de Mediapart, Journée du soutien des journalistes et des commentateurs opprimés ; faudrait-il que je le renouvelle ?
Moi, ça va, on me laisse tranquille, depuis des lustres, depuis mars 2012. Sur Twitter, j’essuie parfois des pluies de BL, rien de plus, et de ceux-là, je m'en fous. Depuis que je ne fréquente plus assidument les prétoires de Nanterre, du juge pour enfant, et de la cour d'appel de Versailles, personne ne m'a plus intimé de « supprimer » mon blog. L'Etat m'a bien fait un peu chier après mon escapade « hors cadre », ce 8 mars dernier, sur le toit de Beaubourg ; mais fin avril 2013, à la cour d'appel de Paris, personne ne m'a plus clairement parlé de mes publications ou de mes discours.
Vu sur www.mediapart.fr, aux alentours de 21h40
Les FEMEN se drapent, puis s'excusent !
Encore une partouze lacrymale ! « C'est un immense bonheur d'avoir plaidé en Tunisie pour la liberté des Femen et d'avoir été entendus », ont indiqué à l'AFP les deux avocats français Patrick Klugman et Ivan Terel. Cette journée restera mémorable. « Elles ont dit "si on a choqué des Tunisiens, on s'excuse, voilà leurs propos », semble avoir précisé Me Souheib Bahri, leur avocat Tunisien ; c'est tout autre chose qui s'est répandu sur la toile, au cours de l'après midi, comme une trainée de poudre, confirmé de façon voilée, sur la page Facebook de FEMEN France :
De source Facebook, du mur de FEMEN France, vers 0h05
Les FEMEN paraissent bien avoir heurté des tunisiens, et semblent surtout s'être excusées, assez sincèrement, ce qui a été rapporté par divers médias plutôt crédibles. « Je regrette cet acte et je m’en excuse », a dit l’Allemande Josephine Markmann au juge Moez Ben Frej, qui lui faisait remarquer en français que « le droit musulman interdit de tels actes ». « On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer », a répondu à son tour la Française Pauline Hillier, drapée comme ses co-accusées et comme de coutume pour les femmes jugées en Tunisie, du safsari, le voile traditionnel blanc les recouvrant de la tête au pied. Des regrets et des excuses, exprimés par les FEMEN sous des safsari, des tenues traditionnelles et règlementaires ! J'hallucine !
Je ne me souviens pas m'être couché dans un prétoire au cours des années passées, même pas au cours de périodes parfois très dures, ni d'avoir présenté des excuses ou des regrets à quiconque non plus. Même ce printemps, longuement enfermé et stressé par mes conditions de détention, puis libre, je résistais, projetais, rouspétais et protestais encore, malgré des menaces et tout ce que j'encoure maintenant d'assez précis ; en avril, encore enfermé, je constatais que Nadezhda Tolokonnikova n'avait pas renoncé à l'activisme non plus, ni à ses idéaux, ni à l'art :
Où sont passées nos virulentes combattantes aux seins nus, résistantes à toutes conditions climatiques ? Quel traitement exceptionnel auraient-elles subies, en Tunisie, pour qu'elles fléchissent et s'inclinent si soudainement, après 15 jours seulement de privation de libertés ? On croit rêver ! Il s'agissait de leur audience d'appel ; souhaitaient-elles être libérées, à tous prix ? Ont-elles suivies les conseils de leurs avocats, voire suivies des « pressions » ou conseils de fins diplomates ? Il s'agissait de leur première incursion dans ces territoires, « islamiques ». Et voilà donc qu'après avoir enfilé et accepté le safsari, elles se sont excusées, et ont promis qu'elles ne recommenceront pas ! Renier leurs revendications, idéaux et modes d'actions, c'est cher payer, couvrir leurs poitrines dénudées et messages politiques d'un « on s'excuse en choeur » ne pouvait que susciter l'hilarité sur Tweeter, de grosses déceptions aussi. C'est ridicule. Les FEMEN vont donc poursuivre maintenant leurs actions et happenings médiatiques dans des contrées où elles sont encouragées ou très bien tolérées par le pouvoir dominant ; à Bruxelles, ce jour, les FEMEN n'ont été que simplement écartées, un peu brusquement, mais elles n'y ont pas été embarquées... voir sur le web, la vidéo de iTélé. Je ne les attendais pas au Vatican, et encore moins dans des pays tels que la Tunisie... d'où elles se retirent donc en s'écrasant
Que fera Amina, prochainement ? Les FEMENS européennes s'étaient rendues là bas, en Tunisie, pour la soutenir, puis ces trois « activistes » ont été bien épaulées par la France, peu après leur incarcération... Amina pourra-t-elle également se contenter de présenter de simples et très plates excuses à la cour ?
J'ai pu être trompé par ce qui bruissait, sur Twitter, ou par la presse. J'en saurais plus au cours des prochains jours.
« Comme l'éponge absorbe l'eau, lui, il absorbe les mythos » ?
Enfant de la DDASS, par Rhumantik... assez cruel et surtout crédible ! Voir aussi la définition de mythographe. En 2009, je traitais Olivier Echappe et son collège de mythographes. Puis fin 2010, la cour de cassation cassait, annulait un arrêt rendu par cette composition, présidée par Echappe. Mais ce ne sont pas les seuls mots, propos ou paroles auxquels je suis sensible. Voyons ce qu'en penseront les travailleurs sociaux, formés pour donner « soit disant » toujours le meilleur, puis ce que diront éventuellement de ce clip les juges et les avocats, surtout ceux pour enfants
« Une grande pensée à tous les gosses de la DDass et aux parents. Chaque année, 140 000 enfants sont retirés à leurs parents, hélas, à l'âge adulte, tout le monde n'en sort pas indemne. », lit-on sur la fin du clip, après les remerciements de Rhumantik. Le chiffre de 140 000 enfants correspond plutôt au nombre d'enfants placés en foyers et familles d'accueil, auxquels s'ajoutent tous ceux suivis par la protection de l'enfance ; avec les suivis, annuellement, ce sont 320 000 enfants qui sont concernés. Ce 19 juin, au CEDIAS, lors d'une journée d'études sur la santé de ces enfants, l'ONED nous laissait supposer qu'environ 500 000 enfants d'une classe d'âge « bénéficient » de mesures de « protection », et que seulement un tiers d'entre eux s'en sort, un tiers plutôt très mal (la COTOREP, la psychiatrie, ...), et le reste, que très moyennement.
Le colloque de cloture du centenaire de l'OSE, avec François Hollande ?
NDLR : Je me demande encore pourquoi j'ai été enfermé si longtemps, après ce 8 mars dernier, alors que je venais d'escalader le centre Pompidou, le musée national d'art moderne. J'avais pourtant été très bien reçu par Monsieur Christophe Girard, maire de Paris 4ième ; il n'y avait pas eu le moindre incident, ce jour là. Je me demande également encore comment l'AFP puis toute la presse ont alors pu être à ce point enfumés par une source policière ; aurais-je du grimper aussi sur une grue pour pouvoir parler effectivement avec des journalistes ? En visitant le site du CRIF, je viens de remarquer que le colloque du centenaire de l'OSE a pu être placé sous le haut patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République ! J'ai toujours pour projet d'escalader la bibliothèque nationale de France, ce sera fait. « L'heure de s'engager... »
Soleure, en Suisse : un centre national à la mémoire des enfants placés
Je poursuis mes lectures. « Les victimes ne rencontraient ni compréhension ni aide. Au contraire, les enfants étaient traités de menteurs, de quérulants et autres fauteurs de troubles, ajoute M. Fluri. » Qu'est-ce qui a changé, depuis le siècle dernier ? On prétendra que les enfants « placés » sont mieux entendus ? Des parents peuvent maintenant aussi être taxés de quérulents ou de fauteurs de troubles... surtout s'ils critiquent ou se plaignent de « professionnels », s'ils protestent et dénoncent la situation de leurs enfants. Je n'ai pas tout dit, rappelé ou décrit, dans mon précédent billet, Les carences massives de la protection de l'enfance ; un vieux billet le complète assez bien, il permettra à l'OSE France de se rafraichir mieux la mémoire : Une main courante, un document « confidentiel ».
J'ai depuis un moment déjà pour projet de publier à nouveau un billet sur le thème des bourreaux et des victimes, en croisant encore des théories telles que celles de Françoise Sironi et celles de Richard Josefsberg, quelques jugements, correspondances ou arrêts de cour d'appel également. Je l'avais déjà fait, par le passé, notamment aux alentours de 2005 et 2006, sur Internet et dans mon blog. Début 2006, j'avais même emporté, discuté, puis déposé un petit texte de Françoise Sironi à la cour d'appel de Versailles ; la chambre des mineurs plagiait ensuite Kutzner contre Allemagne... un arrêt CEDH (Allemagne condamnée) que je citais publiquement dès août 2005.
Début 2006, la MIVILUDES m'avait lu ; je me référais aussi à des publications de tels courants anti-sectes, et de chasseurs de scientistes ; mais tout « en comprenant bien mes inquiétudes, et mes interrogations, » la MIVILUDES me renvoyait vers les prétoires de Nanterre et de sa cour de confirmation, Versailles. Pour sa part, Richard Josefsberg trouvait alors mes discours et publications insupportables ; en retour, les professionnels de l'OSE France se sont lâchés, à huis clos, et dans le dossier d'assistance éducative de mon ainée, attitude que j'avais trouvée particulièrement déloyale et indigne. Quant un discours et des billets de blog déplaisent tant, on ne va pas rapporter ni geindre chez le juge pour enfant, ni se lamenter auprès de la chambre des mineurs, ce n'est pas la bonne démarche ou procédure !
Dès septembre 2005, je citais Françoise Sironi et je me référais publiquement à ses travaux, Bourreaux et victimes ; puis mon ainée disparaissait, début novembre 2005 ; le juge pour enfant de Nanterre suspendait alors durablement tous mes droits, nous interdisant même toutes correspondances ou échanges, de quelque nature que ce soit. J'ai encore le sentiment que je ne décrivais que trop bien tout ce dont se plaignait mon ainée, ainsi que trop bien également la façon dont travaillait l'OSE France et le juge pour enfant de Nanterre. Une fois « placée », « sauvée », muselée ou cachée en Alsace, je n'ai donc plus eu la moindre nouvelle de mon ainée, jusqu'à la mi-2008.
C'est au tour de la Suisse de se pencher sur le passé...
Soleure: centre national à la mémoire des enfants placés
01 juin 2013 - 17:06, swissinfo.ch
Un centre national à la mémoire des enfants placés a été ouvert samedi à Mümliswil (SO) dans un ancien orphelinat, grâce à la fondation Guido Fluri. M. Fluri a lui-même vécu dans la bâtisse et est devenu millionnaire dans l'immobilier.
L'orphelinat avait été fermé en 1973; l'entrepreneur zougois l'a racheté en 2011. Les locaux ont alors été rénovés.
Les nouveaux locaux doivent servir de centre de rencontre, d'exposition et d'information et favoriser la recherche sur l'histoire des enfants placés administrativement. Classes d'écoles, particuliers ou groupes peuvent y séjourner gratuitement ou tenir des séminaires et autres rencontres en lien avec la problématique.
Exclusion et punitions pour la plus petite faute étaient à l'ordre du jour de ces maisons, écrit samedi Guido Fluri dans un communiqué. La violence physique, psychique, voire sexuelle étaient des pratiques fréquentes. Les victimes ne rencontraient ni compréhension ni aide. Au contraire, les enfants étaient traités de menteurs, de quérulants et autres fauteurs de troubles, ajoute M. Fluri.
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Les carences massives de la protection de l'enfance
Pas mal, cette journée et ces présentations de l'ONED sur le thème de la santé des enfants accueillis au titre de la protection de l’enfance, ou des carences de ces sphères. J'y allais surtout pour m'assurer que ces professionnels de l'enfance pouvaient reconnaitre que dans leurs milieux, parfois, les suivis et prises en charge dérapent. J'ai un peu échangé, en off, avec plusieurs des professionnels qui se sont exprimés ; l'un d'eux m'a confirmé que dans ce pays, il est inutile de parler de telles carences, vain de parler aussi de violence et de maltraitance institutionnelle... comme si je ne l'avais pas moi-même déjà bien perçu, dès 2003, et jusqu'à récemment encore.
Les « vertiges » de mon ainée, les travailleurs sociaux savaient que c'était « concret », dès début 2005. A l'époque, les professionnels de l'OSE France me priaient de ne plus consulter les fichiers de santé du secteur de Taverny, de ne plus discuter avec les médecins de ce village, ni avec ceux de la clinique, à peine plus loin. Je ne me contentais pas de me soucier de la santé de mon ainée lorsqu'elle était en foyer, à Taverny, dans la maison d'enfants de l'OSE ; je la faisais aussi régulièrement examiner et soigner, les travailleurs sociaux ne s'en occupaient pas, ou très mal. Ca finissait par les gêner, par embarrasser Richard Josefsberg, Directeur de l'OSE, à Taverny : « nous vous demandons de ne plus contacter les médecins avec lesquels nous travaillons, cela afin de maintenir les bonnes relations que nous avons avec eux. » Lorsque le juge pour enfant est saisi, il ne faut ni publier, ni parler en public, ni bavarder en off... « D'abord un bruit léger, rasant le sol comme l'hirondelle avant l'orage, pianissimo, murmure, et file, et sème en courant le trait empoisonné. ... Le mal est fait ; ... vous voyez la calomnie se dresser », a-t-on déjà pu lire au sujet de ragots.
Passé l'été 2005, mon ainée finissait donc « placée » chez le pasteur d'Uhrwiller, et enfin suivie par les professionnels de l'ARSEA Alsace. Puis en 2010, le juge pour enfant de Nanterre n'avait donc toujours pas bien ouvert ses yeux, les travailleurs sociaux ne s'occupaient encore de rien, n'ayant relevé aucun problème de santé ! Début 2011, la cour d'appel de Versailles balayait à nouveau sous le tapis. On ne peut pas lutter contre de tels obstinés, pareilles volontés de toujours et systématiquement mal faire. « Les vertiges dont nous n'avons jamais été témoins sont peut être à rechercher ailleurs. » Chez l'expert psychiatre, fin 2005, plutôt que chez le médecin généraliste et chez l'ORL, un spécialiste, qui m'avaient chacun communiqué des informations très pertinentes à leur sujet, début 2005 aussi ?
J'ai reconnu trois personnes, parmi le public, au CEDIAS. L'une d'elles a exposé un cas particulier, manifestement pendant, ou une affaire en cours, dans un tribunal. Le Directeur de l'ONED, Gilles Séraphin, a insisté pour que les cas particuliers ne soient pas évoqués. Je me suis tu, non sans me dire qu'en cas de « difficultés d'ordre privées », on doit évidemment se précipiter chez un avocat... J'ai commencé à bouillir vraiment, plus tard, une fois les carences de la protection de l'enfance déjà bien exposées, quant un professionnel ou deux ont encore lourdement chargé les parents.
En off, l'un de ces professionnels m'a suggéré de m'adresser au Défenseur des Droits. Marie Derain, je lui ai parlé en novembre dernier. Puis j'ai tenté de rediscuter avec ces services fin février dernier ; j'aurais alors souhaité faire parvenir encore un message explicite à Marie Derain. Le Défenseur des Droits, un vague SAV dont n'auraient pas à pâlir les escrocs du Bénin ; je l'ai déjà écrit, et je le maintiens ; par le passé, même s'il était clairement insuffisant, le Défenseur des Enfants était plus accessible et souvent plus réceptif. Ce mercredi, au CEDIAS, j'ai surtout pu remettre quelques cartes de visites à des personnes susceptibles de s'intéresser plus sérieusement au « sauvetage » de ma fille ainée, au travail accompli ou bâclé, sur près de 10 ans, par l'ASE des Hauts de Seine, par l'OSE France, puis par l'ARSEA Alsace, un grossier plagiat de l'affaire Kutzner, voire même un pâle plagiat de l'affaire Finaly.
Au CEDIAS ou musée social, Paris, ce 19 juin
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« Sans objet », une fois encore
En lisant mes billets d'avril dernier, certains ont pu me trouver excessif ou trop caricatural. Mais pour avoir escaladé Beaubourg, l'Etat m'a bien infligé une sanction chinoise, 5 semaines de détention administrative sans procès digne de ce nom, une punition assortie d'un procès sans voies de recours. J'ai fait appel, fin avril, ce qui a pu surprendre, alors que je venais d'être enfin libéré. Faire appel, le 17 avril, d'un jugement rendu le 9 avril, alors que le préfet venait de lever la mesure, le 15, me permettait principalement de préparer un recours contre l'Etat, qui pourrait maintenant suivre.
Les appels « sans objet », ou tous droits ou possibilités de recours soudainement éteints, je connais, je ne suis donc pas du tout surpris ni gêné par ce que Paris m'a rendu. C'est tout à fait courant, banal, normal... Début 2011, au retour de la cour de cassation, la cour d'appel de Versailles balayait l'arrêt d'octobre 2010, déclarant la procédure ou l'appel « sans objet » ; il était donc parfaitement inutile ou vain de faire appel d'un jugement de juin 2008 du juge pour enfant de Nanterre, puis de faire casser et annuler un arrêt rendu par Versailles, en 2009. En septembre 2011, le juge pour enfant de Nanterre avait rendu un jugement sans convoquer ; j'ai fait appel ; comme mon ainée était alors déjà majeure, la cour d'appel de Versailles m'a simplement rendu un torchon. J'avais engagé un recours contre l'Etat suite au décès suspect de la mère de mon ainée, en milieu hospitalier, en 1999 ; puis en 2008, j'apprenais qu'un expert désigné par le tribunal administratif n'avait pu se faire communiquer l'intégralité du dossier médical... la procédure s'est ensuite éteinte. J'en oublie, j'en passe ; au cours des dix années passés, la justice m'a accoutumé à un tel fonctionnement.
Ce 29 avril, la cour d'appel de Paris laissait la charge des dépens à l'Etat. Mon appel du 17 n'a manifestement pas été jugé abusif ; à l'audience, publique, ce 25 avril, les débats avaient beaucoup portés sur la possibilité et l'intérêt de faire appel. Il arrive à certains d'être condamnés aux dépens, et parfois même d'être sanctionnés pour l'abus de l'utilisation de droits. En 10 ans et de multiples procédures, je n'ai jamais été condamné pour l'abus de l'utilisation de droits. En théorie, des droits peuvent servir à se défendre, ou à défendre ses proches, par exemple, une famille et les enfants ; en pratique, le droit et les prétoires m'ont donc surtout été utiles à matérialiser des naufrages de procédures ou d'affaires « d'ordre privé », ainsi qu'un fiasco de la protection de l'enfance, également « d'ordre privé ».
Après tout cela, et surtout s'il suivait maintenant encore un recours contre l'Etat, quelques psychiatres ou experts auprès de la cour souhaiteront peut-être à nouveau me taxer de « quérulent ». Mais ceux-là, je les emmerde, et pas qu'un peu. Ce 25 avril, à la cour d'appel de Paris, comme lorsque j'étais enfermé à Paul Giraud, je souhaitais soutenir, d'une part, que je ne suis atteint d'aucune pathologie mentale, et que, d'autre part, on me maintenait enfermé alors qu'il n'existait aucun danger pour la sureté des personnes ou de risque grave d'atteinte à l'ordre public ; le parquet général de Paris, Madame Martine Trapero, souhaitera peut-être crier publiquement autre chose, qu'il en discute alors avec l'AFP... Il me reste à espérer que Paris n'enfumera pas prochainement une fois de plus la presse
L'Autriche rattrapée par un scandale de maltraitance au sein de foyers
NDLR : En France, les autorités sont tout aussi bouchées qu'en Autriche, dans les années 60. Dès 2003, et d'avantage encore en 2004, je me plaignais déjà du travail de la protection de l'enfance. Ensuite n'a suivi qu'un naufrage dont on ne reparlera peut-être que dans 30 ans. D'accord, tout ce qui s'est tramé plus récemment, avec l'ASE, Nanterre, l'OSE France, puis l'ARSEA Alsace, c'était nettement moins grave qu'ailleurs, en Europe, par le passé. Mais elles sont bouchées, nos autorités, Marie Derain ou le Défenseur des droits devraient pouvoir confirmer. Après mon récent passage à la cour d'appel de Paris, son parquet pourrait être en mesure de confirmer, lui également ?
Europe
L'Autriche rattrapée par un scandale de maltraitance au sein de foyers d'enfants
Le Monde.fr | 15.06.2013 à 10h52 • Mis à jour le 15.06.2013 à 10h52
Par Joëlle Stolz
Vienne, correspondante. On les frappait jusqu'au sang, on les violait, on les humiliait en public quand ils avaient mouillé leur lit, on leur plongeait la tête dans la cuvette des WC, on les obligeait à manger leur vomi ou à rester nu dehors en plein hiver en guise de punition. L'Autriche découvre avec effroi un chapitre, longtemps occulté, de son histoire après la seconde guerre mondiale: les sévices perpétrés, jusqu'aux années 1980, dans les foyers pour enfants et adolescents gérés par la Ville de Vienne, bastion de la social-démocratie.
Le rapport publié mercredi 12 juin par une commission d'enquête dirigée par la juriste Barbara Helige, ancienne présidente de l'Association de la magistrature et actuelle présidente de la Ligue autrichienne des droits de l'homme, détaille, sur 344 pages, les traitements, souvent sadiques, infligés aux enfants placés au Wilhelminenberg, une institution logée dans un château sur les hauteurs d'Ottakring, à partir de 1948, afin d'accueillir les cas réputés "difficiles".
Elle avait été fermée en 1977, trois ans après les critiques formulées par une députée du Parti social-démocrate SPÖ, Imtraut Karlsson. Dans un dossier accablant, celle-ci avait démontré que les foyers pour enfants à Vienne étaient de véritables prisons. A l'époque, son réquisitoire avait brièvement ému l'opinion, mais n'avait entraîné aucune sanction pénale ni administrative.
"RESPONSABILITÉ POLITIQUE" DE LA VILLE DE VIENNE
Aujourd'hui, le conseiller municipal en charge des enfants, le social-démocrate Christian Oxonitsch, reconnaît la "responsabilité politique" de la Ville de Vienne. Le Wilhelminenberg, dit-il, n'est pas un cas isolé, mais un exemple éclairant de ce qui se passait dans ces institutions sur lesquelles l'enquête se poursuit.
Des victimes affirment qu'elles ont tenté, dès les années 1960, de raconter leur histoire aux autorités de tutelle... La suite, sur le Monde
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Direction Orléans, pour une audience de « divorce »
Récemment, dans la République du Centre, je lisais des professionnels et un TGI nous lancer que « La justice ne se rend pas encore en haut des grues ou des cathédrales ! » Je suis assez d'accord avec cela, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis moi-même assez souvent rendu dans des prétoires, au cours des années passées. Il m'arrivait même régulièrement d'en redemander, pour les faire cracher encore du papier, à commenter ; ce sont bien ce genre de documents qui me permettaient de publier des billets tels que Retour sur... la procédure de prise à partie. Du papier, de toutes provenances, et après de multiples procédures, sur 10 à 15 ans, j'en ai plein mes cartons ; j'ai déjà assez bien exposé qu'ils me servent à publier ou à bavarder avec d'autres, et lorsque l'opportunité se présente (c'est rare), à bavarder avec des journalistes aussi. Au cours des années passées, j'ai souvent eu le sentiment que la justice n'aimait pas la médiatisation, la presse, surtout la mauvaise, parfois susceptible d'exercer un véritable contre-pouvoir.
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est bien trop bavard... »
Ce mercredi, je me rends à Orléans, pour suivre une audience correctionnelle, à la cour d'appel. En avril, je découvrais les « difficultés familiales ou personnelles » de Valérie, telles que décrites par la République du Centre, ou encore commentées par l'association CRPA ; depuis, j'ai pu discuter quelques minutes avec cette mère. Valérie a donc été internée, et estime que c'était abusif, ce qu'elle essaye de mettre en lumière, de démontrer. Et il semblerait que depuis son séjour en psychiatrie, ou son « divorce », une séparation conflictuelle, Valérie ne retrouve plus ses enfants ailleurs qu'au point rencontre ; cette mère mène un combat pour récupérer leur garde. Je vais sagement suivre l'audience, et profiter de l'opportunité pour bavarder, dans ces couloirs, avec Valérie et avec l'association CRPA.
De début à fin 2003, ma propre famille avait subit des pressions fortes, par l'ASE, puis par l'OSE France, pour que mon ainée (sa mère est décédée en 1999) soit « durablement » confiée à ses tantes maternelles, pour qu'elle soit « placée » chez elles. Fin 2003, mon ainée a été « placée » à Taverny, un foyer de l'OSE France. Puis c'est avec des palabres de travailleurs sociaux de l'OSE et d'une « psychologue » qu'en 2005, le juge pour enfant de Nanterre (Anne Valentini et Thierry Reveneau) suspendait tous mes droits sur ma fille ainée, nous interdisant même toutes relations et correspondances, de quelques natures que ce soit. Début 2006, plagiant l'arrêt Kutzner c/Allemagne, la cour d'appel de Versailles reconnaissait pourtant que ma famille pouvait offrir un cadre suffisant pour l'épanouissement de mon ainée, notamment du fait de sa relation sa petite soeur (ma cadette n'a jamais été concernée par ces mesures ; la justice n'est que passée « prélever » ma fille ainée). En novembre 2006, s'emparant d'une « expertise » de Magalie Bodon-Bruzel, psychiatre, Nanterre, le juge Thierry Reveneau, maintenait l'interdiction de toutes relations. En foyer, à l'OSE, « ça se passait mal » ; en 2007, à Versailles, mon ainée le confirmait encore. En juin 2008, Nanterre, le juge Xavier Serrier, persistait, insistait, précisant alors que « c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; ». C'est ensuite, et alors que j'avais engagé une procédure de prise à partie contre le juge Xavier Serrier, que les choses ont finies par enfin évoluer... soit après l'intervention de la presse, de France 3, de France 2, ainsi que de la cour de cassation, une première fois. Dans mon blog, j'ai déjà décrit dans le détail tout ce qui s'était tramé. Nous avions ensuite pu passer l'été 2009 en famille ; puis à la fin de l'été 2009, mon ainée disparaissait à nouveau chez ses tantes maternelles ; passé l'été 2009, j'ai jeté l'éponge, lassé, ne retournant plus dans des tribunaux que pour mieux faire constater à quel point le « placement » ou le « sauvetage » de mon ainée avait été un échec, un naufrage de la protection de l'enfance.
La mère de mon ainée est donc décédée dans des conditions suspectes, en milieu hospitalier ; puis la justice a bâclé une instruction ainsi qu'un recours contre l'Etat. La succession de sa mère semble s'être quasi vaporisée ; ce n'est qu'après de longs et pénibles échanges avec une banque que quelques fonds ont pu être retrouvés et bloqués. Malgré ou avec le concours de la justice, le traitement de la succession de son grand-père maternel a été bien bâclé également. Mon ainée souhaitait faire des études, elle avait des capacités ; mais elle a été orientée vers une filière professionnelle. Mon ainée avait des problèmes de santé ; certains figuraient bien à son dossier, dès 2005 ; mais ils ont été ignorés par la justice et par les travailleurs sociaux. Pour la justice, la famille maternelle de mon ainée était garante de la relation père-enfant de mon ainée ; cette relation est rompue. Face à tant d'obstination, d'acharnement des professionnels, pour bien faire, « dans l'intérêt de l'enfant », passé l'été 2009, qu'aurais-je pu faire d'autre que de finir de remplir mes cartons avec les papiers qu'ils produisaient pour justifier, motiver un tel travail ?
Ce 14 juin, au Sénat, se tient un colloque national sur les violences faites aux enfants ; nous serions tous insensibles, ou si peu touchés. Je n'ai remarqué ce colloque que trop tard, les inscriptions étaient déjà closes ; tant pis. Il est organisé par André Vallini, Valérie Trierweiler en est la présidente d'honneur. Selon le programme, la « table ronde 3 – Le suivi des enfants pris en charge » aura pour intervenant « Thierry Baranger (président du Tribunal pour Enfants de Paris) : Le suivi et la prise en charge des mineurs placés ». J'aurais pu intervenir au cours des échanges avec la salle, et rappeler que Thierry Baranger siégeait précédemment à Nanterre, où il était saisi de la situation mon ainée, à partir d'octobre 2008...
Je pense que demain, dans les couloirs de la cour d'appel d'Orléans, j'aurais beaucoup de choses à échanger encore avec Valérie, puis avec le représentant de l'association CRPA. Ils pourraient être surpris par ce que la protection de l'enfance peut construire ou cautionner. Mais je leurs expliquerais peut-être simplement qu'en mars 2012, à Caen, je qualifiais publiquement Magalie Bodon-Bruzel de charlatan, puis qu'aucun des nombreux psychiatres et experts que j'ai croisé récemment n'est arrivé à ses conclusions. Ensuite j'irais suivre un colloque de l'ONED.
Ajout du 12 au soir... Deux journalistes, dont l'AFP, étaient présents pour cette audience de « divorce », à Orléans ; un article pourrait paraitre dans la République du Centre. L'avocat du mari a commencé par plaider une nullité ; celui du médecin, plus bref et concis, et celui du mari, dans une démonstration et des explications plutôt longues, ont plaidé l'absence d'intentions coupables. Bienveillant, alors que leurs relations d'alors ont été décrites assez conflictuelles, le mari de Valérie semble effectivement avoir multiplié des « signalements », auprès du procureur, dans un premier temps, puis auprès du JAF et d'un JPE enfin, alimentant ces dossiers avec le soucis d'aider sa femme et de protéger ses enfants... Pendant la période d'hospitalisation d'office de Valérie, plusieurs semaines, les psychiatres ne semblent pas avoir décelé une pathologie précise, ni la moindre dangerosité pour elle même ou pour autrui ; un juge des libertés et de la détention avait alors fini par libérer Valérie (à lire sur laRep.fr). Cependant, donc, depuis, Valérie ne retrouve plus ses enfants qu'en point rencontre ; ces derniers protesteraient beaucoup, et vivraient très mal leur séparation d'avec leur mère, depuis 3 ans maintenant. Un bon « signalements » peut produire des effets terribles, je l'évoquais, ironique ou cynique, dans un billet d'octobre 2008. Les certificats du médecin ont été beaucoup critiqués par la partie civile, la mère, Valérie ; son avocat a également critiqué leur emploi par son mari, et surtout critiqué la période qui a précédé cette hospitalisation d'office. Le ministère public a requis la confirmation des condamnations du mari et du médecin. Délibéré le 11 septembre.
Ajout encore... Récemment, où j'étais longuement enfermé, j'ai donc donné un coup de pouce à une jeune mère, hospitalisée pour « bouffée délirante aiguë », elle n'en était pas à son premier épisode ou crise. Cette jeune femme est rentrée chez elle, depuis un moment déjà, elle y a retrouvé son compagnon et son enfant ; ceux-là s'entendent bien. Je n'ai vraiment pas perdu mon temps dans ce milieu, Paul Giraud, ni cette journée, à Orléans. A Paul Giraud, j'avais aussi discuté longuement avec une autre femme, « hospitalisée » par son mari ; celle-ci a fini écrasée par sa situation et un conflit conjugal, un « divorce » à suivre, puis écrasée d'avantage encore par son « traitement ». Beaucoup pourraient être concernés par de telles histoires.
Guéant : l'affaire des primes de police s'éclaircit
NDLR : Qu'est ce qui m'a pris, vers 2005 et en 2006, d'écrire place Beauvau, lorsque je rencontrais de gros problèmes avec des poulets, une banque, un notaire, avec Nanterre et des travailleurs sociaux ? Ce cabinet pouvait effectivement s'appliquer, s'impliquer directement dans des affaires ? C'est bien ce qu'il m'a un jour répondu ; puis qu'il devait suivre un « examen approprié » ; et enfin, tout ce dont je me plaignais a été plus ou moins soigneusement étouffé, par Nanterre, par Antony et par la cour d'appel de Versailles. Attention, sans primes donc ; le Figaro nous précise bien que passé 2004, les gratifications ne suivaient plus ! Dans l'article de Jean-Marc Leclerc, je lis surtout que nous devons maintenant parler de « l'implication hors norme des équipes du cabinet du suractif Nicolas Sarkozy ». En mai 2010, alors que nous critiquions toujours beaucoup l'indépendance du parquet, il m'en parvenait une très belle encore, de la place Vendôme, avec une pièce jointe. J'ai beaucoup écrit, et parfois reçu des réponses officielles. Ces réponses sont presque toujours des correspondances type ; « en raison du principe constitutionnel de l'indépendance de l'autorité judiciaire, blablah » ; on a cependant parfois le sentiment d'avoir été très bien lu
Guéant : l'affaire des primes de police s'éclaircit
Par Jean-Marc Leclerc
Mis à jour le 10/06/2013 à 19:51
Publié le 10/06/2013 à 18:00, le Figaro, extraits
Selon les services d'inspection de la Place Beauvau, l'ancien ministre a bien perçu 10.000 euros par mois en liquide pour lui et ses collaborateurs entre 2002 et 2004 provenant de frais d'enquête et de surveillance. Le cabinet n'avait pas l'impression de franchir la ligne jaune.
[...] «Il faut se souvenir qu'à l'époque la traque d'un Ferrara et plus encore d'un Colonna, le tueur du préfet Érignac, était coordonnée directement depuis l'échelon du cabinet», se souvient un haut fonctionnaire de police. Cette implication directe du politique dans la gestion technique des affaires les plus médiatiques surprenait d'ailleurs beaucoup ceux qui avaient une vision plus classique du fonctionnement de la Place Beauvau.
« Do not cross the line... »
Ce dimanche, j'ai fait un tour dans Paris, je souhaitais trouver un Monde du 9, compter les pères qui avaient marché jusqu'à la place Vendôme et lire aussi leurs banderoles, leurs slogans. Je suis souvent sorti lire des slogans, de tous bords. D'après les brèves, les journalistes y ont recensé quelques dizaines de manifestants ; je n'en ai pas vu beaucoup plus. J'ai par contre repéré une belle flèche de grue, par dessus la place Vendôme, un espace qui était aujourd'hui, comme souvent, très bien gardé par les forces de l'ordre... personne n'y a donc accroché quoi que ce soit ; pour le moment.
Plus tard, métro Palais-Royal, je me rapprochais d'un attroupement de femmes et de la gauche. La « marche des femmes contre l’austérité » a rassemblé beaucoup plus de monde, ainsi que quelques élus #FdG et NPA. A Palais-Royal, j'ai eu l'opportunité de discuter quelques secondes avec des journalistes de l'AFP ; on les reconnait à leur micro bleu AFP ; j'envisageais de les retrouver à la fin de cette marche, mais j'ai fini par les perdre de vue. Palais-Royal, j'ai aussi revu Catherine Vieu-Charrier ; tout début 2010, au mémorial de la Shoah, je l'avais fait rire ; depuis 2010, les prétoires de Nanterre et de la cour d'appel ainsi que la cour de cassation m'ont encore rendu beaucoup de décisions ; j'ai pu dire à Catherine Vieu-Charrier que j'avais grimpé sur Beaubourg, et que j'allais aussi grimper sur la BNF... ça l'a encore fait rire !
Je rigole très souvent, moi aussi, lorsque je lis et entends des parents se plaindre de ne plus avoir de relations avec leurs enfants, ou de n'en avoir que d'assez peu satisfaisantes. Ces parents ne peuvent pas faire comme tout le monde, et saisir puis aller gigoter dans des prétoires défaillants, carencés, pour tenter d'y faire valoir des droits ? Je rigole également à chaque fois que la gauche marche aux côtés des femmes, par exemple, comme ce jour, contre leur précarité ; les plus fragilisées des femmes sont concernées par ce que je pourrais avoir à raconter sur le fonctionnement habituel et courant de la protection de l'enfance, je pense que ATD Quart Monde confirmerait... Tant qu'autant d'élus de ce pays continueront de se foutre si franchement de ce que je leurs raconte, je ne serais moi-même pas beaucoup plus sérieux qu'eux. Mais tout changera peut-être dès l'an prochain, avec les socialistes et André Vallini ; par le passé, la gauche, des conseils généraux et quelques courants de la protection de l'enfance avait beaucoup travaillé avec Catherine Gadot et son association de parents d'enfants placés, le Fil d'Ariane ; j'attends de découvrir ce qui suivra ou non, en 2014.
Sur le retour, ce dimanche, je passais devant Beaubourg, dont les structures m'ont encore longuement retenu. Il serait facile d'y grimper également, tout en haut, en façade. « Do not cross the line... » la préfecture et le parquet de Paris m'en voudraient encore si je cédais à cette irrésistible envie de passer outre l'avertissement, l'interdit collé maintenant sur le centre ! Récemment, je discutais avec un journaliste et j'évoquais mon ultime projet, grimper sur la BNF ; ce journaliste m'avait également mis en garde : « si vous grimpez à nouveau, vous serez encore une fois enfermé ! » Tout et tous, y compris le centre Pompidou, vous rappellent maintenant que dans ce pays, il vaut mieux accepter même l'inacceptable, et ne jamais protester. Je n'ai pas l'impression que les autres pères qui ont grimpé sur des grues ou des cathédrales ont été placés en détention pendant 5 semaines, à moins qu'aucun d'eux n'en parle.
Beaubourg, ce 9 juin
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