Un mail de plus
En espérant qu'il s'agit des bons destinataires... Il me semble que ceux là ou leurs prédécesseurs avaient très vivement réagit à la diffusion d'un reportage d'Envoyé Spécial, « Jamais sans ma mère », en juin 2007. « Nous rappelons que l'intervention sociale se fonde sur des valeurs et le respect du Droit », « Laisser croire que les travailleurs sociaux puissent être des "voleurs d'enfants" qui agiraient de façon gratuite dans le but de nuire aux parents est complètement irrationnel et n'a aucun sens », soutenaient-ils alors. Plus tard, Envoyé Spécial diffusait « Cinq ans après, enfants placés, enfances gâchées ? » Ce 16 au soir, France 5 diffusait « Enfants en souffrance, la honte ! »
#LMEF
Un autre mail. J'ai hâte de lire plus de réactions de travailleurs sociaux :-) pic.twitter.com/f8GMWdgrkb
— Bruno Kant (@bkant) 22 Septembre 2014
Un mail à @LyesLouffok
« cc @pmtokyo » dans ce tweet, plus bas, à l'attention de #LMEF @LyesLouffok, est une sorte de « private joke » ou poke, tape sur l'épaule de ce journaliste. Ce 30 août, Philippe Mesmer, correspondant pour le Monde à Tokyo, publiait La catastrophe de Fukushima plus coûteuse que prévu ; extraits significatifs :
L’entreprise [Tepco] n’a pas souhaité commenter l’étude du professeur Oshima. Le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, qui s’occupe notamment de la promotion du nucléaire mais qui a officiellement perdu le contrôle de la sûreté après la catastrophe de Fukushima, n’y voit qu’une « étude parmi d’autres ».
La presse nippone est restée étonnamment silencieuse sur les annonces des deux chercheurs. Leurs travaux sont dévoilés alors que le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe, soutenu par la principale fédération patronale, Keidanren, cherche à relancer les réacteurs nucléaires à l’arrêt.
J'avais échangé quelques tweets avec @pmtokyo, l'interrogeant d'abord : « Vous voulez dire que cette étude niponne a été aussi mal reçue que La presqu'ile au nucléaire, en France, par le passé ? » Le journaliste m'a répondu : « Disons que cette étude [de Kenichi Oshima, de l’université Ritsumeikan (Kyoto) et Masafumi Yokemoto, de l’université d’Osaka] n'a pas été accueillie du tout... Elle n'est même pas critiquée, elle est juste ignorée... »
Finalement, cette diffusion, ce 16 au soir, n'était rien d'autre que promotion, une campagne voilée en faveur de l'adoption ? France 5 n'a pas cessé de nous montrer et de nous démontrer que « l'ASE » n'est qu'une sorte de « loterie », que le parcours d'un enfant dans un tel dispositif n'est essentiellement que succession de « couacs », tout en ajoutant également que les enfants grandiraient tellement mieux dans une famille adoptive.
@LyesLouffok a cependant troublé quelque peu cette présentation idyllique d'une « Dass » du XXIe siècle, lorsqu'il nous a parlé de sa seconde famille d'accueil : « je suis parti dans cette famille... et là ça a été... euh... l'horreur d'emblée... oui ». Un « agressif », Lyes, confié à des « dépressifs », cette famille... « cocktail de choc » ! Peu avant cela, Maurice Berger, référence pour beaucoup, nous assurait que « le besoin d'un enfant, c'est d'être dans un milieu calme, prévisible, qui est attentif à ses besoins, qui calme ses inquiétudes, quant il les a, et ça, c'est quelque chose qui passe toujours, pratiquement... au second plan ». Plus tard, Michèle Créoff, une référence aussi, lâchait : « qu'on *renforce* tous les dispositifs d'animation, de pilotage et de contrôles de la *politique* de protection de l'enfance ». Je doute que cette dernière se plaigne un jour de mes discours, de mes tweets, de mes articles, ici...
Michèle Créoff? Limeil-Brévannes? Le 9-4?
Fillette torturée en Vendée: son père avait alerté les services sociaux http://t.co/pBTAmV59Mx
— Bruno Kant (@bkant) 18 Septembre 2014
Parmi les perles des couacs, nombreuses, l'histoire de Katelynn Sampson : un juge a confié cette enfant à la meilleure amie de sa mère, toxicomane. « Durant les trois audiences sur le cas de la fillette, le nom de Katelynn n'a été mentionné que sept fois. La juge Paulseth n'a posé aucune question sur les dossiers criminels de Mme Irving et M. Johnson, qui ont pourtant été condamnés pour possession et trafic de drogue, prostitution et voies de fait. La juge a en revanche fait faire des recherches pour retrouver le père biologique de la fillette, recherches qui se sont avérées infructueuses. »
Nous pourrions aussi reparler d'un enfant balancé par la fenêtre, à Orly ? C'était aussi dans le Val de marne. Bien sûr, toutes ces perles ou histoires ne finissent pas toujours de façon « dramatique ». La réalité est très contrastée. Le cas des Chedru, « famille d'accueil » qui avait déménagé avec Emilie, l'éloignant de sa mère, avait fini par s'arranger.
J'ai repéré une faute ou deux dans mon mail. Je dois donc m'attendre à des coups de Bescherelle, sur Twitter
#LMEF @LyesLouffok Vous recevez ce mail :-)
cc @pmtokyo pic.twitter.com/izVX9T0vh4
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
@pmtokyo En France, on pourrait prochainement être occupé par cela, si ce ne sera pas encore ignoré: http://t.co/YzGR014mHZ …
— Bruno Kant (@bkant) 31 Août 2014
Un hashtag de plus
Je pense qu'il est inutile de s'attarder plus sur #LMEF, où j'ai archivé quelques notes perso. Après cette diffusion du 16, je n'ai vu paraitre rien d'autre qu'un court article et extrait dans le blog de Jean-Marc Morandini : « Morandini Zap: Des dirigeants détournent de l'argent public destiné aux enfants ». « Saloperies de mineur(e)s, en plus, ça coûte ! »
Ici, dans mon propre blog, je ne vais pas faire beaucoup plus d'efforts que Morandini, et principalement noter que ce sont des poules qui ont retenu l'attention des gens. En effet, ce jour, je remarquais qu'il a pu y avoir gros bad buzz ou vrai polémique, éventuellement dans le prolongement de la diffusion de #LMEF de la semaine passée... Je comprend évidemment les gens. Ce dont souffrent 100 000 poules, c'est assez terrible, on vient de le voir à la télé, tandis que nous ne savons pas grand chose de ce dont pourraient souffrir ou non environ 500 000 mineurs d'une classe d'âge...
D'autres faits et chiffres nous renseignent ? Les audiences de la soirée du mardi 9 septembre 2014 #LMEF... « Elevage intensif, 1 191 000 spectateurs, 4.8 % ». « Enfants en souffrance, la honte" a séduit 855.000 téléspectateurs pour 3,4% du public », peut-on aussi lire chez Morandini. Un petit tour sur Google Trends nous éclaire également.
Toujours les mêmes rengaines:
"Non, tout va très bien! #LMEF Quoi faire pour y voir clair?"
http://t.co/Oaj0s40ZYS pic.twitter.com/2bQRt5REaG
— Bruno Kant (@bkant) 17 Septembre 2014
Audience d'H pr #violencesconjugales & d'avoir jeté un lapin par la fenêtre. 6 avocats pour défendre le lapin.... ?!! http://t.co/pWjpEfEWiv
— mascuwatch (@mascuwatch) 13 Septembre 2014
Pour que la lutte contre la maltraitance des enfants soit grande cause nationale 2014.Deux enfants meurent par jour. pic.twitter.com/7q2QCC53aV
— Valerie Trierweiler (@valtrier) 3 Décembre 2013
#LMEF L'enfant proie, un livre de Pascal Vivet, Samuel Luret, 2005... Dysfonctionnements et dérives pic.twitter.com/T6gh52yEUj
— Bruno Kant (@bkant) 16 Septembre 2014
#LMEF @pmtokyo Un autre truc juste ignoré, même pas commenté? Rien dans la presse depuis ce matin: http://t.co/24749fMOm1
— Bruno Kant (@bkant) 17 Septembre 2014
« Enfants en souffrance, la honte ! », un pavé dans la mare
Pendant le #LT #LMEF du documentaire de France 5, « la honte ! », par Alexandra Riguet et Pauline Legrand, sur quelques dérives de la « protection de l'enfance » encore, des trolls ou des éducateurs m'ont assuré que tout ça, « l'ASE », ca fonctionne plutôt bien, globalement bien ! J'en rigolais, j'en rigole encore.
J'ai enregistré le documentaire ; je vais l'employer prochainement, au TGI et peut-être même à la cour d'appel de Metz, entre autres, contre un avocat, Cédric Giancecchi. Là bas, les « débats » pourraient être un peu plus sérieux que sur Twitter, en 140c ? Le documentaire me sera utile ; un ultime « livre coup-de-poing contre les institutions », à paraitre très prochainement, certainement aussi.
Donc, dans ces milieux, tous sont copains comme compère et compagnon, « le parquet classe », « les dossiers se perdent », « jamais personne n'y est contrôlé », c'est donc bien l'usage partout dans ce pays ?
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Maine-et-Loire
Foyer Aladin : la liste des victimes s'allonge
Maine-et-Loire - 13 Septembre 2014, Sud Ouest
Les enquêteurs ont découvert cinq autres adolescentes ayant subi des viols en réunion dans un foyer angevin. Elles sont désormais sept.
Où s'arrêtera la liste des victimes au foyer Aladin d'Angers ? Dans cette affaire de viols en réunion sur mineures, trois résidants, adolescents âgés de 12 et 13 ans, sont poursuivis (Ouest-France du 11 juin dernier). L'enquête confiée à un juge d'instruction avait jusque-là recensé deux jeunes victimes. Leur nombre monte désormais à sept.
Les auditions des policiers de la brigade des mineurs cherchaient à corroborer les éléments recueillis. Elles sont allées de découverte en découverte. Désormais, la procédure acte que le groupe d'adolescentes agressées dépasse largement le constat initial de l'instruction, ouverte pour des faits commis de juillet 2013 à mars 2014.
Ce qui repose la question de la surveillance interne. Comment les professionnels du foyer Aladin ne se sont-ils pas rendu compte de ce qui se tramait pendant huit mois dans l'établissement entre dix jeunes qui leur étaient confiés ?
Interpellés par la voie syndicale, les éducateurs se murent dans le silence. Tout comme la direction de l'association. « Depuis juin, nous n'avons eu connaissance d'aucune victime supplémentaire », assure son avocate, Me Nathalie Valade.
Inquiétant. Car si l'organisation ne peut accéder à un dossier pénal dans lequel elle n'est pas impliquée, elle reconnaît aussi implicitement que ces événements ont pu lui échapper. « L'Inspection générale des affaires sociales n'a pas été saisie de mission sur ce sujet », fait-on savoir du côté de l'administration de contrôle pour ce type d'établissements. Dans d'autres foyers du département, des professionnels se désolent en découvrant une telle situation entre ados fragiles, confiés par l'Aide sociale à l'enfance du conseil général du Maine-et-Loire. « On ne joue pas avec ça », soupire l'un d'eux.
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Hier soir, je résumais
Il vient de me parvenir une courte remarque, par mail ; beaucoup pourraient en formuler d'assez similaires, ou avoir déjà une opinion bien arrêtée à ces sujets : « j'ai un doute sur vos intentions [NDLR: les miennes, donc] envers les créatrices de Lyonnes Magazine, je n'arrive pas à cerner si vous souhaiter les soutenir ou si vous souhaitez les tacler... C'est troublant... » L'auteur de ce mail me laissait libre de lui répondre ou non ; il a déjà reçu un mail en retour. « Tacler » ces jeunes créatrices, « en finir » avec elles, aurait été très facile. Hier soir, je résumais, en un court tweet :
Je résume:
#jesuisparisienne fait un bruit spontané, énorme
#jesuislyonnes quasi rien
http://t.co/W7DM26T4FZ aucun bruit
— Bruno Kant (@bkant) 14 Septembre 2014
Car j'ai trouvé un troisième « objet » pour finir d'étudier le buzz #jesuisparisienne, android-pour-les-nuls.fr, qui ne fait donc aucun bruit (hormis mes propres tweets, ce qui est très peu, insignifiant). Si j'avais souhaité « Tacler » les créatrices de Lyonnes Magazine, ce serait déjà fait, depuis longtemps ; je le pourrais, mais pourquoi faire ça ? Résumant, hier soir, je remarquais simplement qu'après un buzz tout à fait spontané, pas du tout organisé... mais très très spontané et bruyant, la faune et les influents de Twitter ne s'étaient jamais emparés de #jesuislyonnes, et que, manifestement, ni cette faune, ni d'autres, ne feront jamais rien de ce troisième cas, « Android Pour les Nuls ». Twitter et la presse seraient-ils devenus frileux suite au gros buzz des 25 et 26 août dernier ? Si tel est le cas, nous oublierons, puis d'ici quelques temps, d'autres sujets de cette nature, autour de « blogs » ou de ces outils et technologies, buzzeront à nouveau. Beaucoup ont pu s'en aller se distraire sur #Thévenoud ; parfait pour Lyonnes Magazine.
#jesuislyonnes, encore une curiosité, ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis beaucoup contenu, abstenu, comme j'ai pu. En tweetant de temps en temps dans les deux hashtag, simultanément, je rappelais l'évolution et même des éléments d'actualité relatifs à ce second cas, un cas très différent et nettement plus simple. La faune de #jesuisparisienne aurait très bien pu envahir le second hashtag... mais cela ne s'est donc jamais produit. Pour l'un, près de 15 000 tweets et retweets, sur trois périodes très courtes, avec un TT le 25 août. Pour l'autre, en soutien des jeunes créatrices, 116 tweets, répartis sur des jours et des jours (je n'ai pas compté ni décompté les miens).
Il suivra peut-être un TT lorsque les jeunes créatrices auront trouvé une nouvelle identité ? C'est à voir avec les « influents » et la sphère des #bisounours, ils s'en occuperont peut-être très volontiers.
Je n'ai pas eu à fouiller beaucoup et longtemps les « données personnelles » (celles publiques, éparpillées sur Internet) des créatrices de Lyonnes Magazine pour saisir à peu près de quoi il en retournait. Elles ont un site web, une page Facebook, un compte Twitter, et se sont donc mis à dos @LyonCap et ses avocats. En 2010, ce journal, Lyon Capitale, a enregistré la marque « Lyon'ne », et a décidé de fait valoir ses droits ; ça peut faire mal. Les jeunes créatrices ont réagit dès réception d'une lettre de mise en demeure ; ça a pu jouer en leur faveur. Il n'y a pas eu (bad) buzz, ni informations réellement négatives parues dans la presse, à l'encontre de Lyon Capitale ; ça a également pu jouer en faveur des créatrices. Selon France Info, rubrique brèves, ces dernières souhaitaient rester discrètes durant les « négociations » :
A lire (j'ai bien écrit lire :-) #jesuislyonnes http://t.co/Aw09MC3WsU #jesuisparisienne cc @LyonnesMagazine pic.twitter.com/MDMTmMi0IG
— Bruno Kant (@bkant) 9 Septembre 2014
Quand c'est publié, retranscrit sur Internet, c'est parfois très différent de ce qui a été diffusé sur les ondes :
Un gros lapsus sur les ondes de Radio France, à 2'47" :-) http://t.co/Naojckgbkr "pour avoir baptisé son blog la parisienne"! #LOL
— Bruno Kant (@bkant) 15 Septembre 2014
Edit du 16... Hier soir, dans l'oreillette, on m'a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un lapsus, à 2'47", mais d'un choix, d'une « traduction » de « The Parisienne ». Quoi qu'il en soit, de mon point de vue, ça reste un #fail. Ce son reste très intéressant, car de surcroit, peu avant 2'47", on y perçoit également comme un embarras, une gène, de l'autre journaliste. Nous parler ainsi du blog de « La/The Parisienne » ne pouvait qu'en ajouter à la confusion déjà possible avec la marque déposée par le Parisien, « La Parisienne ».
Je pense qu'on ne se méfie jamais assez de la médiatisation, de la radio, de la presse, des commentateurs... Très vite, on perd la maitrise de tout ce qui grouille, scribouille et gargouille ; @zeparisienne nous en dira peut être, un jour, deux mots ? Elle pourrait d'abord en discuter avec Tristane Banon. Les créatrices de Lyonnes Magazine souhaitaient donc rester discrètes, et je crois qu'elles se passaient très volontiers de larges diffusions radiophoniques de ce genre, très approximatives, ou même de diffusions de tweets et d'une propagation massive de liens à l'encontre du journal, Lyon Capitale. Ce journal venait de les mettre en demeure, certainement en des termes assez simples et sobres
Le bal des hypocrites, page 15... « Et je suis sûr[e] qu'il dort la nuit. »,
Par tristane Banon, d'un déjà vieux billet, de 2011
Coté « données personnelles » (publiques, donc, éparpillées sur Internet) des jeunes créatrices, je n'ai pas eu à fouiller très longtemps. Après avoir lu une courte brève à moins qu'un tweet, je suis très vite tombé sur une référence du Journal Officiel et une description d'une association, ayant pour objectif d'alimenter le web, de produire aussi un « print ». Ca ne pouvait pas passer si @LyonCap avait déjà déposé et exploité la marque « Lyon'ne » ; je viens de revérifier ces points, après des lectures plus récentes et conséquentes, sur le droit qui s'applique dans ces sphères.
Via leur page Facebook, dès ce 7 septembre, j'avais assez vite renseigné Lyonnes Magazine, leurs suggérant déjà de renoncer aux tribunaux, de tourner la page, de trouver une autre identité, puis de reprendre leur travail ; ce sera moins usant pour elles, comparé à des démarches onéreuses, illusoires et vaines, à contre-courant. Selon le journal officiel, leur association a été déclarée en mai dernier ; en renonçant à leur identité et nom de domaine actuels, les jeunes créatrices n'auront pas perdu trop de travail (liens vers leurs site et pages, etc), elles s'en rétabliront rapidement. Je suppose qu'elles n'avaient pas vérifié à l'INPI, ou que si elles l'avaient fait, elles s'imaginaient que « Lyon'ne » et « Lyonnes », des publications dans des domaines un peu différents, allaient pouvoir facilement coexister...
Par ailleurs, si j'avais souhaité « en finir » avec @zeparisienne, je n'aurais jamais tweeté #BFMTV #fail puis publié #jesuisparisienne en image avec un tel contenu. Plutôt que de critiquer ce qu'a diffusé A vos marques, je m'en serais emparé pour accabler la « blogueuse ». On m'aurait taxé de conspirationniste. Idem, plus haut ; j'ai bien parlé d'un #fail de France Info Numérique, je n'en ai pas profité pour étayer beaucoup plus ce que j'avais déjà publié
Lorsqu'on écoute A vos marques ou lorsqu'on lit Anthony Babkine, Nathalie Zaouati « avait habilement mobilisé sa communauté & tant mieux! chacun ses armes de défense ». A mon avis, le ministère public ne partagerait jamais une telle opinion. Il rappellerait plutôt qu'on ne lâche pas une meute lorsqu'il arrive une assignation... Il pourrait surtout rappeler à Anthony Babkine qu'il existe un concept dans notre pays, la présomption d'innocence, qui, dans ce genre d'affaires, bénéficierait à Nathalie Zaouati. Je ne crois pas qu'elle ait tiré toutes les ficelles. Ce n'est pas elle qui a pris l’initiative d'injurier le canard, je n'en ai pas l'impression, et je n'ai pas le sentiment que ce soit elle qui était à l'initiative d'un appel au boycott ou de désabonnement du Parisien. Je ne pense pas non plus que ce soit elle qui a convié des robots, pour refaire du bruit, le 27 août au matin. J'en passe.
« Mr X », un soutien de @zeparisienne, a été accablé par un professionnel de chez ADIT. Ces derniers ont exploité des « données personnelles » du buzz. J'aurais pu en ajouter, là aussi. Au contraire, je suis resté assez en retrait, et après ce qu'avait découvert @CaptinFrance, elle et moi avons fait faire un peu de ménage sur le site de @lesDiplomates.
Comme je le réexpliquais dans mon billet du 13 courant, je n'ignore pas la loi, pas trop. Et j'ai donc pu discuter un peu avec le Parisien. Si j'avais pu discuter également avec @zeparisienne, ce qu'elle a manifestement décliné, j'aurais peut-être pu lui parler de toutes petites failles dans lesquelles elle pourrait envisager de se glisser ; mais j'imagine qu'elle est accompagnée par un avocat spécialisé pour ses démarches ou ces négociations en cours ; ça m'arrange, car j'ai encore bien d'autres choses qui m'occupent. Oui, je suis d'accord, j'ai une plume, un certain style, et j'émets des tweets parfois un peu spéciaux, mais je m'en suis déjà très bien expliqué aussi
Donnons licence au juste et à l'injuste de faire ce qu'ils veulent ; suivons-les et regardons où, l'un et l'autre, les mène le désir. Nous prendrons le juste en flagrant délit de poursuivre le même but que l'injuste, poussé par le besoin de l'emporter sur les autres : c'est ce que recherche toute nature comme un bien, mais que, par loi et par force, on ramène au respect de l'égalité. • Platon
Je vous avertis... De vous tenir toujours en défense [contre le démon] ; tremblez même dans la victoire ; c'est alors qu'il fait ses plus grands efforts, et qu'il remue ses machines les plus redoutables. • Bossuet.
Du CHANEL et des nettoyages de PISCINES payés avec l'argent de l'ASE avec les fameux 8 milliards par an,... http://t.co/sfBkcwsein
— Innocence en danger (@innocencedanger) 13 Septembre 2014
Retour sur... #MariagePourTous
Non, le sujet essentiel de ce billet ne sera pas le #gender ou genre et l'école, ni @najatvb, mais encore #jesuisparisienne. Je replonge un instant dans le passé, pour en faire ressurgir quelques faits similaires, dans le champ des droits des marques ou d'ouvrages... dans le champ du marketing [politique] ou de honteuses « manipulations » également
En janvier 2013, l'Atelier de la République avait organisé un « débat », d'avantage une rencontre, une virulente confrontation, sur le thème #MariagePourTous, conviant pour cette occasion divers extrêmes, qui se sont exprimés pour le public présent. Dominique Bertinotti s'était déplacée pour nous imposer les « éléments de language » qui étaient, à l'époque, martelés par la #gauche, par le gouvernement, ainsi que par tous ceux qui militaient et tweetaient en faveur de #égalité. On nous assurait que le « débat » avait eu lieu, pour mai 2012, que « l'engagement 31 » avait alors été approuvé par les français, dans le cadre des présidentielles. J'étais présent et outré par ces propos, alors qu'en mai 2012, je me situais parmi les milieux qui appelaient à voter « pour » Hollande dans l'objectif affirmé de faire dégager le nabot...
La Ministre déléguée à la famille nous lançant "non au débat #MariagePourTous!" :-) cc @VdeNaguaBocsy @atelierepublic pic.twitter.com/EAqoLlFl
— Bruno Kant (@bkant) 25 Janvier 2013
A cette occasion, en janvier 2013, faute d'avoir pu réagir en public, le temps de parole de la salle ayant été extrêmement limitée, j'ai tout de même échangé avec quelques intervenants, en off. Je me souviens d'une discussion impossible avec Caroline Mecary, « auteur(e) et avocate engagée », à qui je souhaitais alors répondre en public...
J'en avais aussi profité pour me faire remettre gracieusement un exemplaire de « Touche pas à mon sexe », l'ouvrage de Frigide Barjot. Je n'ai pas discuté avec « l'égérie des opposants », j'aurais même refusé de le faire en off - quelques radicaux et intellectuels de gauche comprendront. Tout en me le remettant, et sans rien dire de détails, Barjot laissait entendre que son « pamphlet » engagé n'était « pas disponible à la vente »... Je me suis renseigné mieux, et plus tard, j'ai beaucoup rit en voyant de quelle façon son écrit avait été « censuré » par Amazon. « XXX » ?
Wow, le changement, sur amazon.fr #Barjot "Touche pas à mon sexe" devient XXX par XXX #MariagePourTous #LOL pic.twitter.com/I6Iltftl15
— Bruno Kant (@bkant) 22 Février 2013
Les discours comme les non-dits peuvent souvent exprimer des choses très différentes de ce que l'ont peut imaginer. Frigide Barjot avait simplement du renoncer à la diffusion de son ouvrage car un livre au titre identique existait déjà, d'un sexologue, le Dr Gérard Zwang. Le thème du livre #antipub du sexologue est en léger retrait de #MariagePourTous, de #égalité et de #gender, mais très différent de celui de Barjot. Qui suit un peu l'actu sait bien que, de temps en temps, nous parlons également de contrefaçon de marques, d'écrits, de plagiats, de bien plus encore. Et le sujet du moment était donc #jesuisparisienne (nos journalistes s'en sont désintéressés), d'où cette courte introduction, et la suite de ce billet.
On ne me dit rien, on ne me répond pas vraiment, ou comme souvent, pas grand chose d'intéressant. J'ai poursuivi mes recherches sur les thèmes de la contrefaçon et des droits des marques, approfondi des lectures. J'imaginais que je finirais par trouver quelques arguments juridiques susceptibles d'être utiles à la « blogueuse » ainsi qu'à ses soutiens. Je n'en ai trouvé que pour quelques uns ces derniers, ceux ayant un nom de domaine ou de blog assez proche d'une marque, ou qui en reprennent des signes, un mot ou deux. « La Parisienne du Nord » comme « My Little Parisienne » pourraient être intéressées par une décision de la CJUE (20 mars 2003, LTJ Diffusions c/Sadas Verbaudet) ; je leurs ai adressé un tweet, elles en feront ce qu'elles voudront, si l'information ne s'est pas déjà perdue.
.@ParisienneNord @My_Parisienne Des twitos pourraient être intéressés par ce doc: https://t.co/x1it0kprow
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
J'ai souvent eu le sentiment que la sphère des « blogueurs » ignore beaucoup de ce qui la régit. Cette ultime histoire, d'un « blog » contre « un journal » renforce encore mon sentiment. « Au pays des bisounours », beaucoup ignorent qu'il existe des règles, des lois, auxquelles tout le monde est soumis ou s'expose. Vu tout ce qui s'est propagé, ces 15 derniers jours, il semblerait bien qu'en 2014, beaucoup n'ont toujours pas perçu ou compris que la LCEN ou Loi pour la Confiance dans l'Economie Numérique, de 2004, s'applique ; ce texte en a remodifié de plus anciens, ayant des racines très lointaines : Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Fallait-il encore le rappeler, ou faudrait-il à nouveau le confirmer ? La cour de cassation l'a déjà fait, en octobre 2011 (arrêt n° 904 du 6 octobre 2011 (10-18.142), cass., 1ère civ., cassation sans renvoi). Très prochainement, les tribunaux nous le reconfirmeront...
Au mois d'août, un « blogueur » Lyonnais, manifestement de la mouvance pro-palestinienne, a pu goûter aux joies de la garde à vue, puis de la confiscation de l'intégralité de son matériel hightech (PC, disques, appareil photo, téléphone...) ; il me semble que ce blogueur encourt une peine de 5 ans de prison et de 300 000 euro d'amende pour les données qu'il a pu collecter, et des publications dans un « blog ». En octobre prochain, devrait suivre le procès de Christophe Grébert, pour des publications, affaire qui l'oppose à quelques 19 élus UMP... Oui, lorsqu'on « publie », dans un blog comme dans un journal, lorsqu'on communique des écrits ou des « informations », que ce soit par voies électroniques ou qu'elles soient couchées sur du papier, on s'expose à divers risques, dont celles d'éventuelles poursuites, aux conséquences potentiellement dévastatrices
Est-il utile que j'ajoute maintenant grand chose encore, au sujet de droit des marques, de la contrefaçon, de la similitude ou de l'imitation, à propos du risque de confusion, à propos de déchéance en raison de banalité également ? Tout peut être trouvé, avec Google, et j'ai déjà tweeté l'essentiel à ces sujets, des liens, ainsi que des extraits assez précis. J'ai même tweeté qu'il y a une sorte de coquille ou d'approximation dans une (trop?) brève de Arrêt sur images ; on y lit que « Le blog, de son côté, a été "créé il y a cinq ans", donc en 2009 », une allégation susceptible d'être mal interprétée par un expert.
En effet, selon les whois, le blog ou le nom de domaine de Nathalie Zaouati a été crée le 30 août 2009, et elle affirme avoir été assignée en mai dernier... Il semble alors que le Parisien agissait dans le stricte cadre de ce que lui inflige à lui-même le droit. A ce sujet, la forclusion et même la tolérance, lire, par exemple, « Les aléas de la marque », un vieil article sur l'Express/L'Entreprise, qui nous éclaire plutôt bien : « L'imitation peut résulter de la traduction d'une marque en termes étrangers. Exemples : "Europe 1" et "Europe one" ou "Etoile" et "Stella". »
Mais dans son ensemble, l'article de @SI est cependant pas mal. Comme d'autres coupons de presse, il a du bien contribuer à étouffer le buzz #jesuisparisienne, par exemple, en éclairant @manhack. Les déclarations de Nathalie Zaouati ont pu faire bien rire d'autres avocats et juristes, pas simplement Maître Eolas : « Prendre un avocat ? Toute cette histoire est surréaliste ! Et qui paierait pour cet avocat ? Et pour me défendre pour quelle faute commise ? J’ai donc ignoré la mise en demeure, plusieurs mois ont passé, et c’est l’assignation qui est arrivée." »
Pour plus actuel sur la tolérance et le risque de confusion, on peut aller lire le blog de veille juridique de Gérard Hass, avocat. Dans son billet « Contrefaçon de marques : leçon sur l’appréciation du risque de confusion », où nous lisons qu'il s'exerce une harmonisation par le haut, notamment par l'Europe et la CJUE, il souligne : « Dans ses fameux arrêts Sabel, Canon et Lloyd(1), la Cour de justice de l’Union européenne avait considéré qu’il convenait de prendre en compte "l’impression d’ensemble" produite par les marques en cause sur le consommateur. L’appréciation du risque de confusion devait ainsi se faire de manière globale et impliquait notamment qu’un "faible degré de similitude entre les produits ou services désignés [pouvait] être compensé par un degré élevé de similitude entre les marques et inversement"(2). » Son billet est une vrai vacherie, il ajoute : « Cette jurisprudence européenne mettait ainsi un terme à l’appréciation du risque de confusion à la française consistant à comparer de manière cloisonnée la similitude entre les secteurs d’activité, d’une part, et celle entre les signes, d’autre part. Or si certains juges du fond continuent d’appliquer ce raisonnement, la Cour de cassation veille au grain. »
On nous a assuré que le Parisien risquait d'y laisser ses marques, au motif de banalité. Mais lorsqu'on lit Arnaud Soton, Consultant et professeur de droit, cela ne me semble pas aussi certain, même si l'Europe peut aujourd'hui s'opposer à des dépôts de marque utilisant des signes trop proches d'éléments du langage courant. Dans La marque : un signe distinctif protégé par la loi, nous lisons qu'une marque devrait absolument, de temps en temps, s'emparer d'un cas particulier et rappeler à tous son existence, et ce précisément, pour ne pas tomber ou retomber dans la banalité... le Parisien a du déposer sa marque initiale il y a 70 ans, c'était une autre époque. D'autres ont depuis déposé « Mon tricot », « Orange », « Boulanger »... Lire Arnaud Soton va faire frémir des journalistes ainsi que les blogueurs : « La marque `'Caddie" par exemple, enregistrée pour des chariots de supermarché évite le prononcé de la déchéance compte tenu des nombreuses actions en justice que la société intente contre les journaux qui reproduisent sa marque pour désigner des chariots de supermarchés fabriqués par des concurrents. » On se souvient aussi de la réaction d'une marque lorsque Sarkozy nous avait annoncé qu'il allait passer le « Kärcher » dans les cités et quartiers sensibles
Sur marketing-professionnel.fr, un avocat aborde le sujet « Du caractère distinctif des marques » et de la banalité... Cet avocat pourrait être assez bien informé aussi : « la simple banalisation d’un terme constituant une marque ne suffit pas à sanctionner son titulaire et lui faire perdre ses droits sur celle-ci, encore faut-il caractériser un désintérêt de sa part. » Si des blogueurs et des Twittos souhaitaient provoquer une sorte de tchernobyl dans leur propres sphères, inciter les marques à agresser quiconque utilise un signe ou un nom de domaine susceptible de les imiter ou de les banaliser, ils ne s'y seraient pas pris autrement qu'en conspuant le Parisien, en soutien de @zeparisienne ?
Edit... Après plus de réflexions encore, et après avoir mieux lu @matOdavy, pour le Plus, j'ai remarqué un cour de droit puis un article de Vanessa Bouchara, avocat : Acquisition du caractère distinctif par l’usage ou comment une marque non distinctive devient protégeable. Cette dernière nous décrit plutôt une sorte de loto judiciaire. En insistant à ce jeu, il devrait être possible d'obtenir l'annulation de la marque La Parisienne, une rubrique ainsi qu'une revue, un imprimé. Pourrait-on obtenir également l'annulation de marques d'autres journaux, tel Sud Ouest ou l'Yonne, destinés à leur région ou leur département ? Serait-il même envisageable de contraindre http://madame.lefigaro.fr au divorce ? Les efforts à fournir seraient à mon avis conséquent, pour des issues incertaines. Il me semble également que le différend dont il est question, ces temps-ci, porte sur des marques et des noms de domaines, des signes particuliers permettant de distinguer des sites ou des comptes, des pages, et leurs publications respectives, sur la toile...
"mon NDD ne correspond pas à la marque mais reprend une partie de celle-ci" http://t.co/8gXu22VDy3
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
« Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz », affirmait Nicolas Vanderbiest. Les déclarations de @jhornain telles que rapportées par le Monde, par 20 minutes et d'autres, ne me paraissaient pourtant pas si surréalistes. J'ai également approfondit un peu le sujet à travers des communications de l'AFNIC (un organisme que la sphère des bisounours ou des blogueurs pourrait connaitre). On y lit qu'il s'exerce harmonisation entre droit des marques et noms de domaines... Selon des propos rapportés par un journaliste au moins, @jhornain nous a parlé d'un éventuel accord ou contrat de « licence » ; débile ?
.@jhornain parlait d'une "licence". C'est à "100 000 lieux"? http://t.co/7nh0lXDrsI
cc @manhack @Nico_VanderB pic.twitter.com/zDPIMmv6Eh
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
J'en reste là pour ce billet. L'essentiel à ces divers sujets, je l'ai déjà tweeté ou encore tweeté, depuis hier soir. Peut-être que quelqu'un finira par réagir à ce que je publie, et par nous exposer de quelle façon @zeparisienne pourrait effectivement renverser « Goliath »... autrement qu'en faisant crier très fort sur Internet. @matOdavy a-t-il une idée à préciser ?
Depuis ce 25 août, et après toutes ces lectures, je suis assez persuadé que le bad buzz #jesuisparisienne a produit un effet #boomerang ou tout à fait différent de celui espéré par Nathalie Zaouati. Elle a finalement malgré tout été contrainte de « négocier » avec le journal. Selon des captures écran réalisées au cours buzz, le journal a récolté quelques 40 à 50 000 followers supplémentaires. Et profitant de la même opportunité, de ce « bad » buzz, façon Caddie(c) et Kärcher(c), le Parisien(c) a également pu rappeler sobrement qu'il veille et défend bien ses marques, dont La Parisienne(c).
Comme @SI et d'autres, j'ai essayé de contacter @zeparisienne, pour discuter. Je n'ai pas eu de retour. Ca m'aurait intéressé. Ces jours-ci, et longtemps après le buzz, j'ai bien pu téléphoner et discuter un peu avec le Parisien...
#jesuisparisienne
Par @le_Parisien "Vous voulez comprendre ? Nous aussi". http://t.co/XIxQvX5gZa
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
#jesuisparisienne en image
Je crois que beaucoup n'ont toujours pas compris ce qui s'est passé, récemment, sur Twitter. Une rumeur allait se répandre, je m'y suis intéressé. J'ai repéré quelques « sceptiques », très peu, ainsi qu'un grand n'importe quoi qui s'exprimait sous un hashtag. J'ai commencé à tweeter également - voir mon précédent billet, Connard de canard !
Le 25, il y a eu du bruit. « Tout le monde se couche », et je tweete encore le 26, à 0h51. Dans la matinée du 26, suit un gros bruit, puis le buzz décline. Le 27, il se passe encore quelque chose. Le 28 ou le 29, le buzz est éteint. J'ai le sentiment qu'à quelques uns, une petite dizaine de « sceptiques » ou « trolls » pourtant peu « influents », nous avons hacké le hastag, étouffé la rumeur, qui pendant tout ce temps, est restée très contenue, dans #jesuisparisienne
.@zeparisienne Pas trop, car on se ferait parfois intimider ou assigner pour bien moins que celà :-) http://t.co/636ZjrHeQk @le_Parisien
— Bruno Kant (@bkant) 25 Août 2014
Attention à ce qui pouvait être lu, depuis hier, au sujet d'un tweet, retweeté de nombreuses fois, sur #jesuisparisienne, le 27 au matin. Certains ont pu en conserver des copies... Un twittos a protesté, parlant d'un article « contre lui », publié par @LesDiplomates, du groupe ADIT, « Leader européen de l’Intelligence Stratégique ». Ce document au discours très approximatif et diffamatoire, à l'encontre d'un mineur clairement identifié, un document présenté tel une étude sérieuse, une recherche approfondie, a manifestement fini par être supprimé d'Internet, peut-être après des tweets ou après des appels téléphoniques. Moi-même, ces jours-ci, j'ai vu paraitre un document qui ne me plaisait pas trop ; après des tweets, des mails ainsi qu'un bon échange téléphonique, son contenu a fini par évoluer...
Il semblerait donc que certains soutiens de @zeparisienne aient pu utiliser des outils pour faire plus de bruit, plein de RT, sur #jesuisparisienne. Et alors ? Il ne s'agissait initialement que d'une sorte de manifestation, sur Twitter, en faveur d'une « blogueuse », qui souhaitait être entendue ; a suivi un petit conflit en ligne.
D'un document publié par @LesDiplomates, du groupe ADIT,
sur cette version, le pseudo du twittos est évidemment flou
Par ailleurs, hier, je tweetais #BFMTV #ethique #fail. Je venais de regarder l'émission A vos marques du 7/9, de la chaine BFMTV(sic)/Business. J'avais été surpris par leur chronique « LOL » sur #zeparisienne ; selon A vos marques, Nathalie Zaouati aurait su « mobiliser » pour ce buzz, le chroniqueur semblait la féliciter ! J'aurais plutôt remercié tous ceux qui « se sont mouillés et mobilisés » pour elle, pour alimenter ce buzz...
Mes tweets #fail ont interpellé @AnthonyBabkine, qui m'a répondu. Sur un ton assez sérieux, je pense, il m'a confirmé son opinion. Il me semblait que l'astroturfing (voir la définition sur www.e-marketing.fr), de la propagande, marteler des mensonges, voire même n'importe quoi, ce n'était pas très éthique. « Concrètement aujourd'hui », je croyais même qu'on se défendait avec un avocat, éventuellement dans des tribunaux, et pas en faisant du bruit sur Internet
@VelumaT @bkant je disais simplement qu'elle avait habilement mobilisé sa communauté & tant mieux! chacun ses armes de défense @Nico_VanderB
— Anthony Babkine (@AnthonyBabkine) 9 Septembre 2014
« Habilement », probable... En tous cas, la mayonnaise n'a pas vraiment reprise, le 2 septembre :
@zeparisienne Pourquoi relancer la polémique alors que les discussions sont toujours en cours avec votre avocat ?
— Le Parisien (@le_Parisien) 2 Septembre 2014
Depuis le « buzz », il me semble que les négociations finalement réclamées par tous sont enfin en cours, et que @zeparisienne s'est faite vraiment plus discrète. Hier, Nathalie Zaouati nous a permis de découvrir le Plaza Athénée, un palace parisien, à 1395 € la nuit, selon TripAdvisor. Lire @matOdavy m'amusait beaucoup, il nous parlait des soucis de The Parisienne, et de son blog au « public plutôt modeste », d'un blog très à l'écart de « la vie des affaires »
Le Plaza Athénée – une pause hors du temps http://t.co/EkRfNr5MpT
— the parisienne (@zeparisienne) 9 Septembre 2014
#jesuisparisienne vs #jesuislyonnes J'ai lu que les indonésiens n'ont pas donné signe de vie en faveur de la jeune pousse.
#jesuislyonnes vs #jesuisparisienne http://t.co/y8NQrB3Ig3 pic.twitter.com/ivxoS9lR3Q
— Bruno Kant (@bkant) 10 Septembre 2014
Connard de canard !
Fin août, sur Twitter, j'ai remarqué un courant schizophrénique #jesuisparisienne qui s'en prenait à un journal, le grand méchant Parisien ou « Goliath », qui s'en prenait lui-même à une toute petite « blogueuse »... Rapidement, je relevais diverses contradictions et incohérences, ainsi que des sujets tabous, que j'ai fouillés, par curiosité d'abord, et ensuite, dans le prolongement de ce que nous a enseigné Nietzsche : « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. »
J'ai vite découvert une pétition (voir ses commentaires) qui nous parlait surtout de liberté d'expression ; j'ai pris cela à la lettre ; je me suis dit d'accord, allons y, continuons, analysons, décortiquons, discutons, et publions... Une pétition hallucinante, en faveur d'une « blogueuse », Nathalie Zaouati, qui nous dit que « parisienne est un nom commun qui ne peut être la propriété d’une société » ! Nathalie Zaouati est pourtant elle même détentrice de droits sur une marque, « e-parisiennes », selon ce qu'il est possible de consulter sur le site Internet de l'INPI ; schizo, ces gens
De source INPI, leur base marques, en ligne
Voir aussi sur Twitter, @eparisiennes, ou #estory
« Connard de canard », le titre de mon billet, est bien évidemment un clin d'oeil à @Korben, qui s'est rapidement exprimé, manifestement en ayant eu connaissance uniquement de la version de la « blogueuse » et de ses soutiens, parmi lesquels on remarque depuis un moment déjà des « professionnels » de la communication et de l'influence, quelques blogueuses mode ou compulsives aussi, friandes de présentations d'articles de mode, de produits et de services du secteur du luxe ou de standing. @Korben m'a récemment confirmé qu'il a été interpellé par quelques voix, sur Twitter, puis qu'il s'est lâché dans son propre blog. D'autres encore que @Korben se sont émus : @manhack, @grebet, @Maitre_Eolas, @matOdavy, j'en passe. Pour ce dernier, @matOdavy, « le journal n'a aucune chance de gagner », et « pire, le Parisien pourrait perdre beaucoup plus... » « Un blog ne rentre pas `'dans la vie des affaires" », insiste ce spécialiste ! Pour des détails croustillants des données du buzz, consulter Google, Twitter, Facebook et Reputation lab. Très vite, tout Twitter s'est enflammé, pour plusieurs jours, terrorisant, tétanisant le Parisien et ses avocats écervelés...
Tout est aux archives de Twitter, sur le net... ou finit déjà de s'évaporer des caches. Eolas semble avoit tweeté assez comme à son habitude, pourrait-il encore avoir repéré un présumé coupable ? Pourquoi Eolas ne s'est-il pas empressé, sur ce sujet, avec un buzz pareil et l'opportunité de conspuer encore un journal ?
RT @Maitre_Eolas Ah, la réaction "Mais qui va payer mon avocat ?" ... https://t.co/rFiPgCGX9i #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 2 Septembre 2014
Le billet ou l'analyse « brillante » des données du buzz par « Reputation lab » est à prendre avec des pincettes, comme beaucoup d'autres choses inlassablement tweetées, diffusées, instillées et retweetées en soutiens de la « blogueuse ». Ces jours çi, j'ai posé quelques questions à son auteur, Nicolas Vanderbiest, doctorant ; des questions pourtant très simples ; j'ai insisté, après quoi, Nicolas Vanderbiest s'est mis à tweeter sous la ceinture, puis il m'a infligé un BL. Je finissais juste par lui demander s'il avait téléphoné au Parisien avant de publier son article, qui inclut quelques lignes sur le « scepticisme ». Des écervelés, au Parisien, lorsqu'on se fie à « Réputation lab » : « Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz. »
Pour mieux comprendre la genèse de ce buzz, sa dimension, ce n'est pas Nicolas Vanderbiest qu'il faut aller lire, mais un article de 20 Minutes, ou un article de France 3 région Ile-de-France. Le journal le Parisien assigne une « blogueuse », lui intimant manifestement d'abandonner l'URL de son blog, www.theparisienne.fr ; et nous pourrions en rester là, comme les soutiens de Nathalie, sur twitter, ou comme Nicolas Vanderbiest, dans son billet de blog. Selon 20 Minutes et France 3, la « blogueuse » est également assignée pour une marque ou un autre nom de domaine encore, « so parisiennes ». Ces jours-ci, s'il suivait ce qui bruissait, sur Twitter, le Parisien a pu découvrir que « eparisienne » est également une marque ou signe exploité par Nathalie Zaouati, « blogueuse », par l'équipe de Willina ; en ce cas, dommage... Et l'on comprend que derrière la façade du « blog » ou journal intime de Nathalie, se cache tout un édifice, que le noeud du problème n'est pas simplement la liberté d'expression et de création d'une blogueuse, d'une parisienne, pas uniquement, ni vraiment un problème de cervelles au Parisien ou dans un quelconque cabinet de bavards.
Des blogueurs, des parisiennes et parisiens pourraient encore douter ou redouter d'être assignés prochainement, à leur tour. Le méchant journal n'a pourtant pas assigné la course « la Parisienne », mais bien une « blogueuse », une professionnelle ou entrepreneuse assez précise. D'autre part, nombre de magazines habillent « la parisienne » sans que le Parisien ne bronche. A l'étranger, on parlera plutôt d'un style, « so parisienne »...
+1 “@bkant:@Pem @Nico_VanderB Oui, si la victime #jesuisparisenne nous avait grave manipulé? Voir sa pétition: https://t.co/GV6IlZ7j5f”
— Patrick ROBIN (@robin24h00) 3 Septembre 2014
J'ai pas mal échangé, ces jours-ci, avec @robin24h00 et @Pem, les sceptiques et si peu crédibles, selon Nicolas Vanderbiest. La « manipulation » ou plutôt, la naïveté, je n'en doute plus trop. Une certaine candeur se dégage d'ailleurs de la pétition, largement diffusée, retweetée, signée, qui nous parle essentiellement de liberté d'expression, d'amour pour Paris, puis qui demande au journal le Parisien de renoncer à ses droits sur sa marque, « la Parisienne », d'abandonner les poursuites engagées contre Nathalie Zaouati... « tout simplement par bon sens ».
Timidement seulement, la pétition sur change.org évoque le sujet de la « contrefaçon », allusion au monde des affaires, dans la communication, l'influence, la publicité dans des blogs ou via les réseaux sociaux, monde des affaires qui semble pourtant bien concret derrière la façade du « blog » de Nathalie Zaouati. Les déboulonneurs ou la nébuleuse #antipub trouvent également cette pétition et démarche pour la « liberté d'expression » suffisamment suspecte.
Le business de ces sphères est sommairement décrit dans un article assez récent des Echos : e-Influenceurs : leur « like » vaut de l'or.... Ca semble être très concret, jusque dans le secteur du luxe :
Pourquoi et comment recruter des influenceurs dans l'industrie du luxe by @radmilovitch http://t.co/8XmlN2N4Dv #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 1 Septembre 2014
« Connard de canard », je n'y adhère évidemment pas. Il suffit de me lire pour m'inscrire avec des voix et parmi des courants dissonants, qui n'ont pas contribué au lynchage du journal et de @jhornain, le directeur général du groupe du Parisien et d'Aujourd hui en France, « Goliath ». Il ne s'agit pas d'un banal problème de « liberté d'expression » ou de « harcèlement de marque » ; il est plutôt facile de lire que ce contentieux porte bien dans la sphère des affaires, notamment dans le secteur fructueux de la publicité et de publi-reportages. Je n'ai donc pas été étonné d'apprendre que le Parisien cherchait à défendre sa marque, « la Parisienne », que ses avocats cherchaient à préserver les investissements et intérêts du journal. Une avocate spécialisée qui s'est exprimée pour l'Express semble l'avoir bien perçu également :
.@Pem Lisez cet article (tout) http://t.co/x0OlXy8c0v #jesuisparisienne @lpenou @grebert @le_Parisien pic.twitter.com/TCD96l2uil
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Le « harcèlement » et les campagnes de lynchage ou de dénigrement, notamment via les réseaux sociaux, c'est moche ; on nous le répète assez souvent. Et depuis plusieurs jours, je me demande de quelle façon le bad buzz alimenté par Nathalie Zoauati et ses soutiens finira par se retourner contre eux, façon boomerang. Dans l'immédiat, et alors qu'elle semblait chercher à se soustraire, « la blogueuse » se retrouve à nouveau confrontée et à devoir échanger avec les avocats du Parisien. Des négociations ou discussions seraient « enfin » en cours, on en attend des nouvelles...
Chouette! (Mais prudence) “@zeparisienne: Ca y est ! Une rencontre est prévue avec @le_Parisien #jesuisparisienne #bonnenouvelle !”
— bembelly (@bembelly) 6 Septembre 2014
Dans cette histoire, les « manipulations », les maladresses ou les mensonges sont, selon moi, assez limpides. J'ai perçu une autre « maladresse » ou bêtise lorsque Nathalie Zaouati a réagit, suite à la parution d'un article de @apiquard, dans le Monde ; la blogueuse a rapidement affiché qu'elle n'avait jamais déposée la marque « The Parisienne » ; ce n'est pas du tout ce cela dont nous avait parlé @jhornain
Dans cette même réaction, pour le Monde, @jhornain ajoutait : « Nous - le groupe de presse - ne sommes pas les gens les plus agressifs. On défend nos marques parce qu'on en vit ». C'est assez légitime, il me semble... Nathalie Zaouati pourrait elle-même, un jour, être amenée à défendre sa propre marque, « eparisiennes » ; le cas échéant, nous en rirons encore, surtout si elle optait à nouveau pour une stratégie de défense suicidaire. Ne parler que d'un « blog », et de son antériorité par rapport à une marque ou une assignation, parler surtout d'identité et d'amour pour paris, de liberté d'expression, comparer uniquement le cas TheParisienne à celui de Mme Figaro, cette instit, était à mon avis une stratégie suicidaire.
S'agissant de « manipulation » ou de maladresses, émanant et validée par un milieu expert en réputation et influence, j'en ai encore perçu une belle en lisant Nicolas Vanderbiest. Je le cite : « Les crises ne se jouent pas sur la vérité (les faits), ils ne se jouent pas sur le droit (la légalité), mais sur le framing de la population (le fait d’être vraisemblable) ! » Ce buzz est un sujet d'étude qui sera à approfondir par tout expert en social ingineering. Ces derniers apprendront à rassembler quelques premiers twittos influents, pour en solliciter d'autres, et à les abreuver tous d'une information « vraisemblable »... Inutile d'en ajouter, les hackers ne sont pas trop naïfs, ils saisiront vite, les courants extrémistes et radicaux également. Cette semaine, j'ai appris que ZePArisienne avait buzzé plus que Egalité&Réconciliation, rien d'étonnant à cela
:-)
Non, Najat Vallaud-Belkacem ne s'appelle pas Claudine Dupont http://t.co/gAB9n5kASR via @francetvinfo
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Reputation lab nous éclaire vraiment beaucoup, même si le point de vue de l'auteur est à mon gout top limité, engagé, partial, trop abondant en faveur de Nathalie Zaouati. Il me semble que le doctorant avait rapidement collecté les données du buzz, et il nous décrit ce dont il dispose aujourd'hui : « Il s’agit d’un cas qui est passé des 2000 tweets habituels à plus de 10 000... sa propagation est accompagnée pour la majorité des tweets par un hashtag très spécifique (#jesuisparisienne) ». Quand ça buzze, souvent, j'y suis, surtout s'il s'agit d'une cause perdue. Pour Baby et Nepal, j'y étais aussi (#éléphants). Certains m'ont demandé pourquoi je m'intéressais tant à #jesuisparisienne... #MagistratsSansTwitter, cette cause finalement perdue par Maître Eolas, j'y étais aussi. Tout ce qui bruisse m'intéresse, surtout lorsque de vrais experts et des professionnels sont sur le pont. Etudier ce buzz ZeParisienne tout en interférant dans ce qui bruissait, comme au cours de précédents buzz, était encore une fois passionnant. Pour ce buzz ci, je disposais d'un nouvel outil : Twitter analytics. Vivement le prochain buzz, je souhaite confirmer quelques unes de mes hypothèses... On dirait vraiment que ce qu'on tweete avec hastag peut être très vu
Ces jours-ci, je testais aussi beaucoup Twitter Analytics. Et j'ai le sentiment que mes tweets ont été vus :-) pic.twitter.com/cf6f7ImjBM
— Bruno Kant (@bkant) 5 Septembre 2014
Rapidement après le début du « bad » buzz ou de cette mobilisation rappelant la technique d'astroturfing, de la propagande, @zeparisienne avait récolté quelques 10 000 followers de plus. « L'information » a été reprise sur Facebook ainsi que par les médias traditionnels. Malgré cela, aujourd'hui, la pétition en faveur de @zeparisienne et de son « blog » n'a rassemblé qu'à peine un peu plus de 3 000 signataires, et stagne...
Un autre hastag commence à bruisser, #jesuislyonnes, en soutien d'une petite pousse, une association, @LyonnesMagazine, contre « goliath », @lyoncap. La faune de Twitter va-t-elle à nouveau s'enflammer spontanément, comme pour @zeparisienne et ses soutiens ? J'en ai discuté rapidement, via twitter, avec Nicolas Vanderbiest, selon qui il n'y aurait pas (encore?) assez de « brindilles » pour que s'ensuive un (bad) buzz. Nous verrons bien, au cours des prochains jours, si des « influents » réagissent et s'impliquent, ou non, et si des journalistes et médias traditionnels s'emparent de cette nouvelle affaire de droit des marques. Ces derniers, nos journalistes, estimeront peut être qu'ils nous ont maintenant déjà suffisamment parlé de « liberté d'expression » et de « blogs ».
J'ai acquis pas mal d'expérience, au cours des années passées, qu'il s'agisse de liberté d'expression, de création, de publication, ou même de hacking, de social engineering. Pour ne citer qu'un exemple, juste après un talk pour NDH2K11, je hackais un OPJ, je volais une photo dans son bureau, d'un document confidentiel, puis je la publiais dans mon blog ; j'avais été convoqué par la police, pour cette publication ; un petit entretien nous avait alors permis de convenir d'un accord, je n'ai pas supprimé la photo, comme le réclamait l'OPJ et l'Intérieur.
En droit des marques et des URL, j'ai également une petite expérience. Par le passé, une mère, « blogueuse », a été mise en demeure de cesser de mentionner une marque, de cesser d'utiliser une URL qui était une allusion évidente à une association de la protection de l'enfance, SOS Villages d'Enfants. Il s'agissait évidemment d'une volonté de censurer cette mère. Elle se plaignait de la situation de ses enfants, de leur fratrie, éclatée, de l'ASE et du juge pour enfant également... Il y avait alors eu un bref échange de correspondances entre cette mère et les avocats représentant SOS Villages d'Enfants, puis ces derniers n'ont pas donné suite.
La protection de l'enfance, un sujet que je maîtrise, nous en reparlerons probablement dans 10 jours. Nous devrions avoir l'opportunité de parler de loi du silence, d'omerta, de censure... Même Eolas devrait bondir, lui qui est tant persuadé que le juge des enfants, ce bourreau, les sauve. Il pourrait suivre un bon et virulent bad buzz après la diffusion de « Enfants en souffrance... La honte ! », un documentaire de Alexandra Riguet et Pauline Legrand, ce 16 prochain, sur France 5... Scandaleux que #jesuisparisienne nous ait surtout parlé de liberté d'expression, pour sauver un business, une réputation, tandis que d'autres subissent, dans le silence et une grande indifférence complice
Il injurie un magistrat et est...relaxé. http://t.co/mIVqrZtftK
— SousLaRobe (@herminator71) 5 Septembre 2014
Plus haut, j'écrivais que Nicolas Vanderbiest ne m'avait pas répondu, puis qu'il m'avait infligé un BL alors que j'insistais. Je ne vais pas modifier ces lignes, elles reflètent ce qu'était mon sentiment lorsque je commençais à rédiger mon billet. Depuis ce dimanche, lui et moi avons a nouveau échangé quelques tweets. Nicolas Vanderbiest m'a répondu qu'en raison du BL (blocage), il n'avait pas remarqué mes questions, ou que j'insistais. Il n'y a donc eu que de simples problèmes de communication entre lui et moi, un ou des malentendus, en 140c. Depuis ce dimanche, lui et moi avons donc aussi un peu discuté de #jesuislyonnes, une mayonnaise qui ne prend pas.
Les BL posent un problème, ce week-end, j'en avais déjà discuté avec @gvalcin, pour qui bloquer des « harceleurs » (des « trolls », des « provocateurs » ou même des twittos trop divergeant et insistants) pourrait couper du monde. Je ne suis pas sûr d'avoir été très lu par tous, sous #jesuisparisienne. Quelques fervents soutiens de la « blogueuse » ont pu me bloquer pour ne plus lire ce que j'y tweetais ou ce que je leurs répondais ; ceux-là ne se seront peut être jamais aperçu qu'ils martelaient de grossières approximations, des mensonges, s'enfermant eux même dans une bulle très peu crédible...
J'ai fini la rédaction de ce billet, comme souvent, en ligne, tranquillement, au cours de ce week-end. Pendant qu'il paraissait, les plus curieux pouvaient déjà consulter Twitter et ses archives, le hastag #jesuisparisienne, sous lequel de nombreux éléments relatifs à cette histoire grotesque sont depuis un moment déjà suffisamment bien détaillés. Attention, sous ce hastag, où j'ai été prolixe, copieux ; ceux qui m'ont BL n'y liront peut-être pas grand chose d'autre que des morceaux soigneusement choisis, ressassés et martelés par les soutiens de la « blogueuse ».
J'ajoute encore un petit clin d'oeil à ce billet, à l'attention de Jean-François Carenco, le préfet du Rhône. Qu'est-ce qu'il aura souffert avec le gros buzz international en faveur de Baby et Nepal, une très longue mobilisation et une pétition qui a rassemblé près de 100 000 signatures. Je viens de lire que ce préfet devra maintenant « renforcer l'encadrement du plan d'action national Loup ». Courage !
Google m'agace
Edit du 6/9 au soir... Je laisse ce sujet de côté, les avocats que j'ai sollicité semblent être assez réticents. On m'a aussi parlé du coût de telles procédures, qui pourrait se révéler exorbitant, pour une issue, comme toujours, très incertaine. Ce filtre ou cette censure imposé par l'Europe peut être facilement contournée : il suffit aujourd'hui d'un VPN, ou d'aller fouiller dans les données « personnelles » collectées par des moteurs de recherche localisés dans d'autres contrées.
Depuis peu, lorsqu'on effectue des recherches sur Google incluant mon nom et prénom, il apparaît une mention dont la présence m'irrite : « Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données. » J'en ai fait part à « l'équipe Google », réclamant la suppression de cette mention pour de tels résultats de recherches.
« L'équipe Google » avec qui j'ai pu échanger brièvement m'a fait parvenir des réponses tantôt consternantes et parfois quelconques. J'ai le très net sentiment que cette « équipe » ne maîtrise pas tout des subtilités de la langue française... Je vais insister, je sollicite d'ailleurs déjà un cabinet d'avocats parisien.
Très vite, « l'équipe Google » m'a suggéré d'ignorer cette mention, « de ne pas en tenir compte » ! J'ai insisté, après quoi, elle m'a répondu que cette mention ou « message » « est du à la législation européenne et ne signifie pas qu'un contenu a été supprimé », l'équipe ajoutant qu'elle « ne pouvait me donner de meilleure explications » ; qu'elle s'informe ?
J'ai encore insisté, me plaignant déjà d'atteinte à la vie privée. Suite à cela, il m'est parvenu un mail me répondant que « pour le moment, Google a décidé de ne pas intervenir, conformément à ses règles en matière de suppression de contenu. » Dans ce même et plus récent message de leur part, « l'équipe Google » semblait m'inviter à « engager des poursuites à l'encontre de ce site », soit www.google.fr, ajoutant que « si celles-ci entraînent la suppression du contenu incriminé, leurs résultats de recherche refléteront ce changement... » J'ai déjà lu et entendu plus grossier.
Mon dernier mail à « l'équipe Google » figure en page 2. Je l'ai fait suivre à un cabinet d'avocats spécialisé en propriété intellectuelle - NTIC ainsi qu'en droit de la presse, en médias et justice, dont j'attends maintenant une première réponse.
Tout en écrivant à « l'équipe », j'approfondissais encore ces sujets du « droit à l'oubli », de la censure, des « données personnelles », de la vie privée, ainsi que les discours officiels de Google. Il m'est assez rapidement apparu que leur « équipe » semble traiter des demandes de façons arbitraires ou incompréhensibles, parfois même de façon obscure, y compris lorsque ce pachyderme est dans le collimateur de la presse.
J'ai également pu constater qu'une réponse que me faisait « l'équipe » ne reflétait pas vraiment les explications et précisions très officielles de Google. « L'équipe » m'a donc répondu que cette mention ou « message » dont je me plains « est du à la législation européenne », sans « pouvoir me donner de meilleure explications. ». Or il me semble plutôt que ce « message » apparaît du fait de l'interprétation par Google d'un arrêt CJEU et de la législation européenne. C'est d'ailleurs assez bien précisé dans un document de Google France (point 20), daté du 31 juillet 2014, par Peter Fleischer, Global Privacy Counsel, adressé à Isabelle Falque-Pierrotin, Conseiller d'Etat, Président de la CNIL. Dans ce document officiel de Google, je perçois surtout que « l'équipe » brode - puis impose ses interprétations et choix lorsqu'on s'adresse à elle...
A ce stade, je n'envisage plus de réécrire personnellement à Google, la démarche me semble vaine. Si j'ai bien compris « l'équipe Google » ainsi que Peter Fleicher, il ne me resterait plus qu'à saisir un tribunal, à engager un recours contre cette entreprise, leur site, www.google.fr. Leur récente lettre officielle au Président de la CNIL (voir le doc de Google) est elle même suffisamment explicite : «Google team approach will not be static. Google team know it will change over time as data protection authorities and courts issue guidance and as we all learn through experience. » Une telle voie, les prétoires, pour s'y faire entendre par une entreprise de cette envergure, Google, me semble extrêmement déséquilibrée pour un simple particulier.
Tout à fait par ailleurs, je me demande ce que d'autres, tels que des spécialistes de la Mémoire, peuvent penser de « l'oubli », du déréférencement de données embarrassantes, et de l'apparition récente de cette mention ou « message », sur le moteur de recherche de Google.
Vu sur www.google.fr
Encore une « affaire », ou d'ultimes histoires
Je profite d'abord de ce billet pour noter que notre si médiatique et précieux Eolas s'est mangé un gros râteau ; devant le CSM, il défendait encore proc' Gascogne. En décembre dernier, après l'avoir entendu, je me disais bien que l'expérience de cet avocat pouvait être limitée, surtout à la défense de « présumés coupables »... Par le passé, Bruno Roger-Petit, journaliste, se demandait déjà qui était Maître Eolas, ce dernier lui avait alors répondu ; en réaction à mon billet de décembre, j'avais tout juste perçu quelques tweets de basse-cour, rien qui ne soit d'un réel intérêt. Aujourd'hui, et vu ce qu'a rendu le CSM, où Eolas n'a manifestement pas trouvé moyen de museler toute contradiction, j'ai le sentiment que nous sommes encore mieux renseigné sur sa personne, le fond de ses discours ou ses compétences ; sur Twitter, j'ai depuis remarqué un très surprenant « Fuck » ayant suivi « Not Good #LeDélibéréDuJour », ça renseigne aussi
Je profite également de ce billet pour bien noter ce qui me semble être l'essentiel de l'interview du père d'Agnès Marin, de janvier dernier ; je ne blogue plus que rarement, mais il m'arrive encore de suivre l'actu, quelques sujets ou thèmes précis. « Je ne la souhaitais pas comme ça. Je regrette qu'il ferme pour des raisons économiques. C'est pas pour des raisons économiques qu'ils ferment mais pour les affaires, les casseroles qu'ils se traînent. Malheureusement, Agnès est une grosse casserole. C'est terrible à dire, de penser que sa fille est une casserole. C'est un fait divers... Et d'ailleurs, dans le communiqué que le collège a diffusé, ils disent bien qu'ils ne se sont pas remis de cette affaire : mais Agnès n'était pas une affaire. Et je regrette qu'ils n'aient pas dû fermer. Parce qu'on va les traîner de toute façon : la personne morale ne disparaît pas. Mais je regrette qu'ils ferment avant qu'on ait pu leur demander des comptes. », nous disait le père de Agnès. Ce n'était pas sans me rappeler qu'aux alentours de 2005, l'OSE france était déjà confronté à d'assez sérieuses difficultés financières ; je reste persuadé qu'un petit scandale aurait alors pu leurs fiche un très mauvais coup aussi.
J'ai depuis entrepris d'entrer en relation avec la famille de Agnès, entre autres, pour leur exposer un peu mieux mon point de vue sur ce genre d'établissements ou « d'affaires ». Je suis ravis que Chambon ferme, autant que par le passé, j'ai été déçu lorsque le château de Vaucelles ou la maison d'enfant Elie Wiesel a été épargnée... Je vais surtout suggérer très fortement à la famille de Agnès d'écrire au plus vite un petit ouvrage d'une centaine de pages, au contenu explicite, aisément diffusable et accessible au plus grand nombre. J'ai déjà pu leurs faire savoir combien j'avais été ennuyé par l'absence du Monde et de ses chroniqueurs pourtant si pointus et spécialisés, lors de la première instance, alors que le huis-clos du « procès de Matthieu » avait été partiellement levé ; je trouverais regrettable que tout ce qui nous a été dévoilé à cette occasion reste confiné de façon si éparse aux archives d'un canard local, la Montagne (qui a très bien couvert « l'affaire ») ; « deux poids, deux mesures », pourrait tweeter Maître Eolas, s'adressant à nos journalistes ! Avec un pamphlet incisif en librairie, dont quelques professionnels de la justice ne se relèveraient jamais, « l'affaire » du meurtre d'Agnès ne serait plus qu'une simple « casserole », un banal fait divers parmi tant d'autres relégués à l'oubli.
J'envisage moi-même d'écrire, un jour, un petit ouvrage, cruel, susceptible de porter un bon coup au juge pour enfant et aux professionnels de ces sphères, à ceux de l'ASE, de l'OSE France, à ceux de l'ARSEA, à une étude de notaire également, à plus encore... Ce projet, qui ne presse pas, se concrétisera maintenant probablement lorsque les ultimes « histoires » auront eu un terme. Car pour ce qui me concerne, « les affaires » semblent reprendre ; une requête m'est parvenue, d'un avocat de Metz. Ca m'amuse. Aujourd'hui et selon ce que qui m'a été donné à lire, il semblerait que pour certains, tout soit de ma faute (comme toujours, par le passé...). Il est surtout plus probable que cet avocat ignore tout de ce qui sera ravivé, prochainement, dans des prétoires de Metz. J'y peux quoi, moi, si, notamment, Nanterre et la cour d'appel de Versailles étaient très longuement et totalement bouchés, ces années passées, si des hurluberlus, des crevures et des ordures se sont si mal occupés de ma fille ainée ? Je dois encore finir d'étudier puis ensuite réagir à ce qui m'est parvenu de Metz, j'ai déjà entrepris de le faire un peu sur les réseaux sociaux...
Je me souviens que fin 2009, la cour de confirmation de Versailles lançait que la quille suivrait en 2011. Il me semble qu'en 2012, la cassation me rendait encore du papier... Début 2013, les journalistes se désintéressaient, estimant probablement que dans ce que j'avais pu leurs exposer avant que la préfecture de Paris ne me fasse bâillonner,, tout d'un « combat sur le droit de garde » n'était plus que « symbolique » - voir mes archives d'alors. Nous sommes en 2014, et voilà donc que ça reprend, dans le prolongement et sur le fond de ce même passé !
Metz, pas de chance ; en 2010, j'ai pu heurter cette cour d'appel avec mes billets de blog, particulièrement avec « c'est pas Auschwitz, c'est juste la Ddass » ; pourvu qu'aient depuis suivies des « promotions »
RG n° 14/01410, procédure devant le JAF (hors divorce)
Trois quarts des Français estiment que la justice fonctionne mal
NDLR : On va nous expliquer que les français se trompent, qu'ils regardent trop de séries américaines telles que Les experts, ou qu'il va falloir attendre que les projets de réforme annoncés par la gauche se concrétisent puis produisent enfin les effets escomptés
Trois quarts des Français estiment que la justice fonctionne mal
Le Monde.fr avec AFP | 16.02.2014 à 06h33 • Mis à jour le 16.02.2014 à 10h54
Les trois quarts des Français (75 %) estiment que la justice fonctionne mal dans le pays, et plus de la moitié (59 %) ont une mauvaise opinion de la ministre de la justice, Christiane Taubira, selon un sondage BVA pour Le Parisien publié dimanche 16 février.
Seuls 24 % des sondés déclarent « qu'en France la justice fonctionne globalement… bien ». « Un niveau de défiance jamais atteint depuis 1962 et les premières enquêtes sur ce thème », précise le journal.
« René Forney, condamné... »
Quelle presse, quels journalistes, quels auteurs et orateurs, qui dans l'information immédiate et parfois plus, s'y perdent très vite, ou qui s'y font enfumer par le premier venu ! « Petite planète, où tout n’est que rumeurs, manipulations et désinformations », corrigerait Renaud Revel, rédacteur en chef à L’Express, rubrique Médias ?
L'AFP (ainsi que Reuters et BFMTV) m'en avait fait une très belle démonstration, lorsque je découvrais des publications de mars 2013. La presse avait alors manifestement été enfumée par une « source policière ». Quelques pères perchés sur des grues m'en avaient faite une petite démonstration également, ils s'étaient emparés d'une de mes nombreuses actions, se l'appropriant, et communiquant, substituant leurs propres discours aux miens...
Lorsqu'on lit France 3 Alpes, une brève du 24 septembre 2013, puis le Dauphiné du 8 courant, on peut encore en rester hilare ou pantois. On peut également être effrayé par une publication de blog récente de Renaud Revel, « Maltraitance d’un chaton, agression d’un handicapé : Internet à l’heure de la justice 2.0 »... où il apparait que l'auteur, rédacteur en chef, a confondu deux affaires, lancer de chat à Marseille, 12 mois, et chat aspergé à Anger, 4 mois
Pour plus sérieux mais également très hilarant, lire l'article du Dauphiné
Et après cassation/annulation, on lit quoi ?
Publié sur Twitter... où une suggestion d'Eolas m'a bien fait rire, l'un de ses avis aussi
« Le désamour des français pour leur justice »
Ce 17 décembre, le Conseil National des Barreaux accueillait l’association Droit et Démocratie pour un colloque, une « formation » : « Le désamour des français pour leur justice ». J’y étais, intéressé par les sujets proposés, ainsi que pour mieux cerner puis approcher un instant le très illustre Maître Eolas, il allait nous parler de « L'incompréhension et l'hostilité vis-à-vis de la défense ». D’ici quelques temps, les vidéos des présentations devraient être publiées sur le site de l’association Droit et Démocratie. Pour l’exposé de Maître Eolas, qui restait anonyme, il ne devrait pas paraitre beaucoup plus qu’un son.
La notion de « désamour » ou « d’amour » a rapidement été discutée par de premiers intervenants. Les présentations portaient beaucoup sur des évolutions, des améliorations, des indicateurs, sur la satisfaction et la « confiance » que les français accordent à leur justice. 60% des français seraient confiants ; cette institution serait ainsi bien notée comparée à d’autres telles que la police, la politique, l’armée. Au lieu de « confiance » ou « d’amour », j’aurais été tenté de parler de déceptions, de désillusions, d'exaspérations, de méfiance, voire même de défiance, et en tous cas, tenté de parler plutôt des opinions que se font les 40% de français répondant défavorablement lorsqu’on leurs parle de la justice de ce pays.
Dans son introduction, Robert Badinter nuançait les chiffres, nous exposant que parmi ceux ayant été confrontés à la justice et exprimant une satisfaction, les opinions pouvaient être contrastées ; gagner un procès ou remporter une affaire n’implique pas un contentement sur tous points. Il aurait pu ajouter que dans la cohorte des perdants et des déboutés, les ressentis peuvent également être très distribués ; des insatisfaits, notamment des imbéciles, sont susceptibles de s’accommoder très vite, quelles que soient les décisions que leurs rendrait la justice… J’ai moi-même souvent été très content, même lorsque des prétoires m’avaient rendu des décisions parfaitement indigestes et inacceptables, celles-ci me permettaient malgré tout de bien documenter, d’exposer encore comment la justice ou des professionnels de ces milieux peuvent raisonner, œuvrer et même manœuvrer.
Jean-Paul Jean nous a parlé de « La justice française au regard des autres justices d'Europe ». Au cours de son exposé, il a commis un petit lapsus, inversant un instant la place de la France, puis il a rapidement rectifié. Les indicateurs seraient maintenant bien au vert ; nous n’entendront donc plus parler des trop faibles moyens attribués à la justice, en France ? Je vais le réécouter. Il a souligné qu’en matière d’informatisation, la France est aujourd’hui très bien placée, qu’elle l’est également s’agissant de délais. J’avais un moment envisagé de lui parler de la Moldavie française, j’aurais pu le faire au cours des échanges avec la salle, qui ont suivis ; à quoi sert d’obtenir très vite du papier (très vite, tout est relatif) s’il ne produit que très occasionnellement ou que trop vaguement les effets escomptés ?
L’exposé de Maître Eolas m’a agacé et fait bondir, plus d’une fois, y compris, lorsqu’à son tour, il suggérait que les français devraient être initiés au droit. J’attends la publication de ce son du 17 pour écouter mieux son discours. Eolas est un pénaliste, bouffon à ses heures, qui ne fait pas rire tout le monde… A l’entendre, quiconque poussé, trainé dans un tribunal, est un coupable qui s’ignore, qui devra y passer aux aveux sous les charges qui l’accablent ! Que pourrait lui répondre le Docteur Muller, récemment acquitté, au terme de son troisième procès aux assises ? L'expérience de Maître Eolas serait-elle limitée, beaucoup à la comparution immédiate, peu à des affaires plus longues, plus sensibles, plus complexes ?
Ce 17, j’ai vraiment du me contenir pour ne pas lui couper la parole, pour ne pas interrompre Maître Eolas lorsqu’il nous parlait de la faune avec laquelle il échange plus ou moins volontiers dans son blog. Il semble ne distinguer que peu catégories de contributeurs et lecteurs : les bienvenus, ceux de son milieu déjà, puis ceux, plus naïfs, qui boiront ses discours ou leçons, et enfin, les autres, tels que ceux qui auraient mal digéré un « divorce »… Je n’ai pas le sentiment que Eolas soit très tolérant envers ceux qui ne partagent pas ses points de vues et opinions, surtout celles qu’il se fait de la justice, de ces milieux, de pratiques et de résultats, parfois affligeants.
Je suis allé parler à Maître Eolas à l’issue du colloque, hors micros et caméras. Il mettait un visage sur mon nom, puis me faisait le reproche d’avoir, il y a longtemps déjà, détourné l’attention de quelques lecteurs de son propre blog, je leurs proposais des sources et des éclairages différents, divergeant... Ca fait toujours plaisir de savoir qu’un professionnel de plus m’a encore bien en grippe. Nous n’avons pas pu discuter, lui et moi ne sommes pas du même bord, Maître Eolas reste à mon gout beaucoup trop imperméable aux critiques de la justice, surtout lorsqu’elles sont bien fondées.
Mais ce 17 au soir, après ce colloque, je m’adressais principalement à Maître Eolas pour lui remettre quelques pages extraites du Journal Officiel, un avis de juin 2013 de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme ; l'avis est dense, en rappelle d'autres, pour pas mal, exprimés il y a longtemps déjà. En 1998, la protection de l’enfance prenait en charge 300 000 mineurs d’une classe d’âge ; plus récemment, ce chiffre s’élevait à 500 000 ; la houle y est fréquemment très forte. Si 2014 sera effectivement une année consacrée à la « maltraitance des enfants », Valérie Trierweiler le souhaiterait, Maître Eolas pourra surfer sur ces vagues également, s’inspirer de cet avis de la CNCDH, pour nous produire alors d'élogieux billets sur la protection de l’enfance…
L'avis, plusieurs pages, peut être aisément retrouvé sur Légifrance
Maître Eolas ne fera peut-être rien de cette critique, de cet avis officiel de la CNCDH, il ne ferait probablement jamais rien non plus de résultats de recherches ou d’avis promus par l’ONED. Mais à sa façon, Maître Eolas est sensible à l’enfance, cela se lit dans son blog ainsi que sur Tweeter, on pouvait encore le relever ce jour. Et je pense qu’il a bien intégré quelques dogmes inébranlables, s’imposant à tous, notamment dans ces milieux. Dans l’épais Dalloz Droit de la famille 2008-2009, en 235.151, nous pouvions par exemple lire : « Danger : preuve et risque. (...) Aux père et mère, on assimilera toute personne chez qui l'enfant vit habituellement (par ex., tuteur désigné par un conseil de famille) mais en aucun cas un service public comme l'Aide sociale à l'enfance, dont la tutelle met nécessairement à l'abri du danger. » #LOL D’autres auteurs ou sources que les éditions Dalloz pourraient encore conforter Maître Eolas ; pour n’en évoquer qu’un de plus, Thierry Baranger, « clinicien judiciaire », qui est également autorisé…
Mouais... on ne demandait qu'à voir :) RT @Maitre_Eolas Punaise. Un suivi par le juge des enfants l'aurait sauvé mais jamais signalé. #LTGAV
— Bruno Kant (@bkant) 19 Décembre 2013
Hormis sur Tweeter, suffisant pour quelques prises de notes, je n'étais pas très bavard depuis quelques mois. J'avais bien mieux et toujours plus futile à faire. Je profite de ce billet pour noter ici que Valérie Dubois a encore remporté une petite victoire, cette année ; elle espérait que la cour d’appel d’Orléans confirme des condamnations pour faux et pour usage de faux. Je ne suis pas sûr que Valérie Dubois soit au bout du tunnel de toutes ses procédures ou de son « divorce ».
Au cours du colloque, au CNB, on nous rappelait encore qu’en matière de justice, les français étaient trompés par les séries américaines. Toute une éducation non pas à faire, mais à refaire ! Plus tard, dans la soirée, Tweeter me suggérait pour sa part d’allumer la télé, de regarder France 4, pour un reportage sur les coulisses du tribunal de Paris, ainsi que sur la médecine légale française et l’expertise, depuis les prélèvements jusqu’à l’autopsie. Au cours des années passées, la médecine légale a fréquemment fait couler de l’encre et a même été réformée... Des scènes et discours du reportage de France 4 m’ont fait repenser à une affaire et difficultés qui m’avaient été exposées par le passé, par l’un des soutiens de Mireille Millet, le père de Mickaël. Entre réalité idyllique dépeints par d’illustres conférenciers ou auteurs, le cinéma, la télévision, et de dures réalités de terrain, on distingue très souvent comme de grands gouffres.
Faits divers
Publiée le 01/07/2012, le Républicain Lorrain
Société | à villerupt Affaire Marini : les parents se disent « ruinés »
Le 29 juin 2005, Mickaël Marini, âgé de 14 ans, décédait lors d’un accident à Villerupt. Depuis, ses parents se battent pour obtenir des réponses. Aujourd’hui, ils sont à bout.
On ne veut pas vivre en pensant uniquement à Mickaël à travers des procédures. » Les époux Marini sont à bout. Cela fait sept ans qu’ils se battent. Depuis que le 29 juin 2005, leur fils Mickaël, âgé de 14 ans, a perdu la vie lors d’une collision à scooter, contre une voiture, entre Villerupt et Bréhain-la-Ville.
En novembre de la même année, l’affaire est classée sans suite. Mais des éléments sont troublants : les véhicules déplacés à l’arrivée des secours et de la police, le casque de l’adolescent enlevé sans que jamais on ne sache par qui, des erreurs et approximations dans l’enquête, etc.
D’expertises en dossiers, les époux Marini ne renoncent pas. Le 7 février 2011, le conducteur de la voiture, âgé de 76 ans au moment des faits, comparaît devant le tribunal correctionnel de Briey. Le 23 du même mois il est reconnu coupable d’homicide involontaire. Il interjette appel mais la condamnation est maintenue : il écope de six mois de prison avec sursis et une annulation de permis de conduire assortie d’une interdiction de le repasser avant cinq ans. Presque naïvement, les époux Marini pensaient qu’une fois le jugement rendu, le dossier serait bouclé. « Tourner la page, c’est impossible quand vous perdez un enfant », souffle Palma, la mère.
Après le pénal, le civil
Mais après le pénal, place au civil. Les parents n’en finissent pas de revivre, disséquer, analyser et ressasser le drame et les procédures. « Notre but était le rétablissement des choses (dans un premier temps, Mickaël avait été déclaré fautif, N.D.L.R.). La vérité est sortie. Et on a été raisonnable », explique Palma. Les époux ont en effet considéré que malgré des questions sans réponses, « justice avait été rendue ».
Aujourd’hui, ils font face à deux procédures. La première concerne les préjudices. La seconde, les dommages et intérêt des ascendants. La dernière ligne droite en quelque sorte. Mais qui semble infranchissable. « Il faut que cela s’arrête. Mentalement, moralement, financièrement, ils nous ont ruinés, avouent-ils. Notre avocat assure que le tribunal traite l’affaire dans des délais normaux, mais pourquoi les audiences sont-elles toujours renvoyées ? »
Leur combat leur a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros : « Il nous fallait des professionnels agréés pour justifier nos dires. Et tant que c’est en cours, tout est à notre charge. » Sans compter que l’assurance ne leur ayant proposé que des montants « dérisoires », leur avocat a demandé pour estimer au plus juste leur préjudice, une expertise psychiatrique. « La pression ne nous quitte pas. Nous sommes fatigués, se désolent-ils. À chaque fois on nous donne l’impression que nos plaintes concernent un simple scooter et pas la vie perdue de notre fils ! »
Car le plus dur pour Palma est l’image transmise à son plus jeune enfant. « Tous les jours il entend parler de Mickaël en termes de procédures. On voudrait pouvoir penser à lui sous d’autres formes », soupire-t-elle, quand son mari évoque un « enfer ». Pour eux, le civil semble repousser la sortie du tunnel. Une impression atténuée lors de moments comme celui de vendredi, où les amis de Mickaël sont encore venus, comme chaque année, en nombre pour déposer des fleurs sur le lieu de l’accident.
Olivia Fortin.
Serial menteur : le cannibale suédois était un affabulateur
NDLR : Toutes mes félicitations à Sture Bergwall, il a su berner durablement la justice suédoise ! Oui, en effet, au cours des semaines et des mois passés, j'aurais pu faire des efforts, et publier des choses plus intelligentes. Mais #lesgens n'en ont rien à foutre, et j'ai moi-même beaucoup mieux à faire que de perdre mon temps ici, comme là.
Serial menteur : le cannibale suédois était un affabulateur
Rédaction en ligne, lalibre.be
Publié le jeudi 01 août 2013 à 22h17 - Mis à jour le vendredi 02 août 2013 à 00h35
Insolite. La vérité a éclaté grâce aux thérapeutes du "coupable".
En Suède, il est le serial killer le plus connu de la fin du XXe siècle. Connu pour une série de meurtres sordides, Sture Bergwall, alias Thomas Quick, a fini par reconnaître qu'il était innocent. Et ce grâce notamment à l'aide de ses thérapeutes.