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Sans remède ?
Ce dimanche, j'ai découvert et rencontré un petit collectif, « Contre tous les lieux d'enfermement », quelques militants actifs dans le secteur carcéral. Il s'agit manifestement de proches de prisonniers de droit commun peu concernés par la psychiatrie. Après leur avoir remis une carte de visite, je les ai prévenus que je ris souvent, de tout.
J’attends maintenant de rencontrer les auteurs de « Sans remède », ce « journal alimenté par des vécus et des points de vues sur le système psychiatrique ». Je découvrais leurs plumes et opinions après avoir lu « Contre tous les lieux d'enfermement ». Les auteurs de « Sans remède » me comprendront lorsque je leurs parlerais de combats, de psychiatrie et de refus de soins. Vu leur numéro 1 et leur article « Histoire institutionnelle de V. », ces auteurs me comprendront également lorsque je leurs parlerais de violence et de maltraitance institutionnelle, de protection de l'enfance, de ses errements, de ses abus et de ses échecs. Je pourrais leurs exposer dans le détail de quelle façon ma fille ainée a été « sauvée » par quelques spécialistes de renom mais « avec un discernement et une imagination qui font pâlir... » Ce 8 mars dernier, avant d'être enfermé en psychiatrie et donc d'être interrompu dans sa rédaction, je travaillais sur un ultime résumé de cette histoire de « sauvetage d'enfant », mon ainée, ou sur un résumé des difficultés que j'ai rencontrées au cours des 10 à 15 années passées ; son introduction devrait déjà être assez limpide.
Extrait de Sans remède numéro 4, de source sansremede.fr
La BNF
NDLR : Après Beaubourg, le musée national d'art moderne, j'ai rapidement pensé à cet autre projet, la BNF. Elle est à mon agenda, rubrique sorties, escapades « hors cadre » ou escalades. Aujourd'hui, je m'y suis promené pour revoir son architecture et ses structures. Ce n'est plus qu'une question de date, et de météo. En août 2004, le monde des arts était affolé, et certains milieux étaient scandalisés : un conservateur, vice-président de l'OSE France, était soupçonné d'avoir subtilisé et revendu un manuscrit hébraïque. Quelques temps plus tard, ma fille ainée, « placée » alors à l'OSE France, dans leur établissement de Taverny, allait elle aussi disparaitre... Qu'aucun commissaire ou préfet ne me fasse chier, après Istres et même Toulouse, ils ont mieux à faire.
Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
L'affaire Dils ou de Montigny-lès-Metz, un fiasco psychiatrique, parmi l'un des nombreux naufrages judiciaires que j'ai pu étudier par le passé... En septembre 2008, à Paris, au cours d'un colloque justice et psychiatrie, un grand barouf international organisé par la gauche, je l'avais évoquée. J'ai parlé, puis Jean-Olivier Viout m'avait répondu, m'intimant de respecter l'autorité de la chose jugée ; je la respectais ; ce magistrat m'avait mal compris, à moins que je ne le heurtais de trop. Je souhaitais alors simplement pointer du doigt les errements de quelques spécialistes, des psychologues ou psychiatres, qui s'étaient longuement penchés sur le personnage Dils, des experts qui n'y auront donc pas vu très clair. Je lis que depuis, ce double meurtre ou naufrage a encore fait beaucoup parler, que Dils en personne témoigne encore, « contre l'erreur judiciaire » ; Dils est-il audible lorsqu'il expose son expérience ?
En septembre 2008, la gauche nous suggérait de relire Michel Foucault, c'était l'intitulé de son barouf. Peu avant que je m'exprime, Elisabeth Roudinesco avait été taquinée par une courte citation de Foucault. Quand j'ai pris la parole à mon tour, j'avais souhaité rappeler qu'en 1983, Foucault en personne nous mettait déjà en garde contre les excès de la justice ; on m'avait lancé qu'il avait été suffisamment cité... j'en doute encore. « Vous êtes dangereux », écrivait Foucault, en 1983, dans Libération (déjà dans un tract de gauche, voire à son attention ?). « Ce qui s'est passé ? Un homme est condamné à quinze ans de prison pour un hold-up. Neuf ans après, la cour d'assises de Rouen déclare que la condamnation de Knobelspiess est manifestement exagérée. Libéré, il vient d'être inculpé à nouveau... » Foucault dénonçait alors les sanctions excessives, ainsi que leur caractère pathogène ; son article peut être lu sur le site de la revue Quasimodo, ou dans son numéro 2, Corps incarcérés. Patrick Dils a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre, crime qu'il n'a pas commis ; bravo aux psychiatres et à la justice qui s'en est longuement remise à leurs expertises ! Pendant tout ce temps, Dils semble avoir bien gouté également au caractère pathogène de la détention ; il a évoqué son calvaire en prison, où il est entré à l'âge de 16 ans, séjour émaillé de séances « de racket, de tabassage et de viols répétés », rapporte aujourd'hui le Figaro. De temps en temps, nous avons aussi des nouvelles de Marc Machin.
En 2010, pour Café Crime, sur Europe 1, Emmanuel Charlot souhaitait nous apporter « une petite précision », un élément « essentiel », « qu'on oublie souvent » : « Patrick Dils, à l'époque de sa garde à vue, a huit ans de maturité, il est expertisé comme tel par les... par les experts euh... par un psychologue ». Ce journaliste souhaitait-il alors nous parler d'experts ou plutôt d'astrologues, de savants balbutiants, incapables de lire le passé ? Le son, ou ces propos hésitants d'Emmanuel Charlot, mêlés à d'autres :
C'est à de tels et prétendus experts que les juges s'en remettent pour lire le passé ou pour anticiper l'avenir, pour condamner les gens, aux assises, ou pour les faire enfermer et soigner, en psychiatrie ? C'est à pire que la justice s'en remet pour juger une famille, puis y prélever et s'occuper d'un enfant ; laissez moi rire, longtemps encore. Entre début mars et mi avril, plusieurs psychiatres ont pu discuter avec moi, certains plus longuement ; aucun n'a voulu m'entendre, tous n'ont fait qu'interpréter des mots et des faits, ou plutôt, n'ont fait qu'affabuler, projetant leurs fantasmes et inquiétudes. Pour le juge de la détention et des libertés, ces psychiatres étaient si peu crédibles qu'il a d'ailleurs d'abord réclamé une vrai expertise... Un premier « expert » était ensuite lui-même si peu crédible que ce juge a « exceptionnellement » réclamé une contre expertise ; le juge posait des questions précises. Lorsque la seconde « femme de ménage » a rendu son avis, elle n'avait pas répondu non plus aux questions pourtant essentielles du juge : pourrais-je être dangereux pour autrui ou pour moi-même, ou pourrais-je troubler gravement l'ordre public ? Au lieu de répondre à ces questions, le second « expert » en a inventé d'autres, puis a imaginé que je devais être « soigné »... Le 9 avril, le juge me maintenait enfermé. Puis le 15, j'étais libre, sans « programme de soins » ; un psychiatre semblait alors avoir enfin admis que je ne suis pas du tout dangereux. Ces spécialistes auront eu besoin de quelques cinq semaines tout de même pour le reconnaitre. J'ai eu chaud, j'ai pu échapper à des années de galères, ou de « suivi » et de « contrôle ».
Jean-Olivier Viout avait produit un document, peu connu, je pense : Rapport du groupe de travail chargé de tirer les enseignements du traitement judiciaire de l'affaire dite « d'Outreau ». Ce rapport est disponible sur le site de la Documentation française ; il figure depuis longtemps parmi mes références, voir Ces juges qui dérapent ou l'éthique dans le service public. Le document de Viout souligne l'importance des questions posées à l'expert... « auxquelles il devra successivement répondre. » Il n'est pas écrit que « le psychiatre reste libre de broder, puis de répondre à coté de la plaque. » Mais c'est déjà un avis vieux de février 2005, les temps ont peut-être changés ? Oui, je sais, on ne devrait plus reparler encore d'Outreau, cette histoire a maintenant suffisamment traumatisé la justice ainsi que le peuple, les acquittés et les victimes. D'autres documents que ce rapport Viout attachent également une grande importance aux questions posées par le juge, ainsi qu'à la possibilité de les contester ; pourrais-je être dangereux, les questions qui avaient été posées par le juge des libertés et de la détention étaient les bonnes ; mais les experts auprès de la Cour, très peu sérieux, n'ont donc pas su ou daigné y répondre
Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
Par lefigaro.fr avec AFP
Mis à jour le 26/04/2013 à 22:47
Patrick Dils, qui a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle) pour laquelle le tueur en série Francis Heaulme est désormais renvoyé aux assises, a expliqué aujourd'hui à Pau qu'il sentait désormais la nécessité de parler de son affaire, "pour éviter les erreurs judiciaires" à d'autres. Dils, 42 ans et installé depuis près de deux ans en Gironde, avec sa compagne et son bébé de sept mois, s'exprimait à l'occasion d'un colloque "Du traumatisme à la réponse judiciaire", organisé par l'association "Halte au harcèlement moral". Il a expliqué qu'il jugeait "de son devoir", "nécessaire", de "parler ce qui lui est arrivé pour qu'il y ait de moins en moins d'erreurs judiciaires" à l'avenir.
Il a chiffré à une centaine le nombre d'interventions qu'il a pu faire, depuis son acquittement en 2002, devant des publics d'universitaires, de professeurs, de gendarmes ou d'avocats.
Délibéré à suivre
Ce 15 avril, j'étais donc libre. Aujourd'hui, à la cour d'appel de Paris, les débats, cette fois-ci, en public, ont beaucoup portés sur la possibilité et l'intérêt de faire appel d'une décision du juge des libertés et de la détention déjà sans effets, et déjà contredite aussi. J'attends le délibéré et la suite. Le résultat intéressera peut-être ceux qui lisent le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Libertés.
J'ai l'habitude de recevoir des jugements non susceptibles de recours. En 2009, puis en 2011 aussi, j'allais d'ailleurs même en cassation pour rien. Des arrêts de cassation rendus en 2008 puis en 2010 m'ont été très favorables, mais la cour d'appel de Versailles, sa chambre des mineurs, me les avait balayés d'un trait... Cette chambre des mineurs me rendait un ultime arrêt en 2012, un faux ou un vrai torchon ; la voie de la cassation était alors exclue, devenue inaccessible, car mon ainée était majeure depuis 2011. Dès 2006, j'avais déjà bien perçu et même eu confirmation que les voies de recours étaient illusoires lorsque les jugements sont assortis de l'exécution provisoire. Puis passé 2008, des tribunaux n'ont fait que me confirmer ce que tout professionnel de l'enfance pouvait savoir, depuis 2003 au moins.
La responsabilité des magistrats
PUF, Droit et justice, septembre 2006
Gwenola Kerbaol
Les notes de la mission de recherche droit et justice
Extrait de la page 18,
c) Les voies de recours
L'existence des voies de recours implique-t-elle l'exclusion de l'action en responsabilité du fait d'un acte juridictionnel ? La réponse ne peut être que négative puisque les deux actions ont un domaine et une finalité distincts. Les voies de recours ne sauraient empêcher l'existence d'un préjudice, ni y remédier. Elles ne sont d'aucun secours dans les cas d'exécution provisoire, en cas de décisions rendues en premier et dernier ressort, en appel ou en cassation.
Aujourd'hui, le ministère public semblait rester persuadé qu'il me faudrait absolument des « soins ». C'est proprement soviétique. Je milite, je m'exprime et je publie, ça ne se soigne pas. Maintenant, toute la gauche et même l'ensemble de la classe politique semble être principalement préoccupée par l'amnistie de syndicalistes, par les droits des homosexuels, ou même par le nettoyage du mur des cons du Syndicat de la Magistrature. Par le passé, aux alentours de 2001, j'aurais probablement été mieux accueilli ; à l'époque, les socialistes se souciaient en tous cas un peu plus du fonctionnement de la protection de l'enfance et paraissaient être d'avantage à l'écoute de « parents d'enfants placés ». Cet article, à la suite, de mai 2001, ou ce témoignage de Catherine Gadot, restait d'actualité de 2003 à 2011. « La mesure a été reconduite tous les deux ans, ça durait un quart d'heure devant le juge qui se fondait sur le dossier des services sociaux. En plus, cela se passait mal avec l'éducateur... » Remplacez « dossier des services sociaux » par « avis farfelus des psychiatres », et vous avez une décision d'un juge des libertés et de la détention, non susceptible de recours.
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La révolte des parents privés de leurs enfants
Le Parisien | Valérie Urman | Publié le 13.05.2001
Réunis pour la première fois hier, les parents d'enfants « placés » ont fait entendre leur voix. Selon eux, les juges et les procureurs ont trop de pouvoir. Le gouvernement, qui les a entendus, présente une réforme mercredi.
POUR LA PREMIÈRE fois, ils sont venus parler sur la place publique. Les parents d'enfants placés ont tenu hier leurs « premières assises nationales », réunis par l'unique association à les représenter en France, le Fil d'Ariane. Environ 100 000 enfants sont, actuellement, retirés à leur famille. La justice, saisie d'environ 120 000 « mineurs en danger » sur une année, ordonne une fois sur trois le placement de l'enfant, soit 38 500 mesures nouvelles.
Des chiffres énormes, dont l'importance même, alarme désormais autant les associations familiales que les juges et les pouvoirs publics. « Il arrive que l'on aille chercher un bébé tout juste sorti de la maternité... Il faut mettre en oeuvre d'autres moyens de prévenir les situations à risque », observe Ségolène Royal, qui souhaite « réduire le nombre de placements de moitié ». Secrétaire d'Etat à la Famille, intervenue hier, elle présentera mercredi la réforme de l'aide sociale à l'enfance en Conseil des ministres. Plusieurs rapports officiels remis au gouvernement ces derniers mois démontrent l'emballement abusif des procédures. Faute de prévention adaptée, des placements « économiques » achèvent de couler des familles pauvres qui ont cumulé les difficultés de l'exclusion, voire de l'errance. « Avec les 800 F à 1 000 F ( 122 € à 152,45 €) par jour que coûte l'enfant dans une institution, on pourrait aider la famille à se relever », relève Catherine Gadot, présidente fondatrice du Fil d'Ariane.
« J'ai mis six ans à prouver que je m'étais reconstruite »
Dans tous les cas, les droits fondamentaux des parents ne sont pas respectés. Les familles n'ont pas accès au dossier avant d'être convoquées chez un juge. Les parents « débarquent » dans le bureau, 8 fois sur 10 sans avocat, sans être informés des griefs invoqués par les services sociaux. En cas d'urgence, près d'une fois sur deux le placement intervient sans audience préalable des familles. Celles-ci attendent même la convocation du juge de longues semaines après le placement, parfois sans nouvelles de l'enfant. Or, les ordonnances provisoires de placement, difficiles à contester en appel, sont souvent renouvelées quasi automatiquement. La réforme attendue permettra aux parents d'accéder à l'ensemble du dossier. Elle imposera aussi au juge de recevoir la famille au plus tard 15 jours après le placement de l'enfant. Les procureurs aussi devraient voir leurs pouvoirs mieux encadrés. Actuellement, ils peuvent placer un enfant en urgence sans passer par un juge, « sans recevoir la famille, sans motiver sa décision et sans possibilité d'appel », déplore Jean-Pierre Rosenczweig, président du tribunal pour enfants de Bobigny. « Informer les parents, c'est un petit minimum, concède Catherine Gadot, qui s'est vu retirer sa fille de l'âge de 10 mois à six ans. On vous colle l'étiquette de mauvais parent, après on n'arrive plus à remonter la pente. » Elle-même n'a pas contesté le placement, justifié par le climat familial difficile. Mais, elle regrette que « l'affaire a été entendue en une demi-heure. J'avais ma fille le week-end, le reste du temps personne ne me tenait au courant du quotidien, de ses petites maladies, de l'école. La mesure a été reconduite tous les deux ans, ça durait un quart d'heure devant le juge qui se fondait sur le dossier des services sociaux. En plus, cela se passait mal avec l'éducateur, j'ai mis six ans à prouver que je m'étais reconstruite. »
Le Parisien
J'ouvre mes cartons
Mes discours seraient « calomnieux », concluait récemment un psychiatre, un expert auprès de la Cour, pour le JLD. Où est-il allé chercher cela ? Je ne fais que décrire, que parler de tout ce qui m'a été communiqué au cours des années passées. On ne doit pas médiatiser ni parler de ce qu'a produit la justice de ce pays, au cours des 10 à 15 années passées ? Il faut que j'ouvre tous mes cartons, ils sont truffés de perles. Brasser et classer mes papiers va m'occuper pendant quelques temps, puis j'irais à nouveau déployer une banderole, dans Paris.
La mère de mon ainée est décédée aux urgences, en 1999, sous antalgiques, sans examens ni soins appropriés. Une instruction puis de nouveau débats entre experts avaient mis en lumière des carences dans sa prise en charge aux urgences. J'avais engagé un recours contre l'Etat. Puis la justice a bâclé cette affaire. Plus de dossier, plus de procédure. C'est grave si j'en parle encore ? Voici ce que qu'un expert écrivait en juin 2008, alors qu'il avait pour mission de se replonger dans son dossier médical, pour le tribunal administratif de Strasbourg :
Ce n'est pas la seule affaire que la justice ou quelques professionnels de ce pays m'ont baclée, au cours des années passées. Ce jeudi, à la cour d'appel de Paris, j'aurais l'opportunité d'en reparler encore.
Appel, déjà
Au cours des années passées, la justice ne m'avait pas accoutumé à une telle célérité. Il s'écoulait souvent des mois et parfois même des années entre deux ou trois audiences, puis celles à la cour d'appel. Ce 17 courant, mon avocat allait faxer une requête ; la cour d'appel de Paris me convoque déjà ! La procédure auprès du juge des libertés et de la détention (JLD) est vraiment sans rapports avec celles auprès d'un juge des enfants ou d'un juge des tutelles...
A la cour d'appel, je vais contester une décision du JLD du 9 avril, contester encore cette période d'enfermement ou de détention, après mon passage remarqué sur Beaubourg, le 8 mars dernier.
Beaubourg
Je redoutais le pire alors que je préparais l'escalade de Beaubourg, le musée national d'art moderne. Je repensais à une citation de Michel Ange, en craignant la façon dont réagirait l'Administration et les plus anxieux ou fragiles des français. « Le plus grand danger pour la plupart d'entre nous n'est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu'il soit trop bas et que nous l'atteignons. » Avec les opinions que s'en sont faites quelques fonctionnaires et psychiatres, et ce que l'Administration m'a infligé, 5 semaines d'enfermement assortit d'un procès de singe, j'ai été bien servi. Depuis qu'on trouve toutes sortes de fruits au supermarché, dans des cartons, la plupart des français n'ont probablement jamais grimpé sur un mur ou à un arbre pour y cueillir une pomme
Ca continue : appel
Ceux qui découvrent ce blog pourront d'abord zapper mes plus récentes publications, et commencer par lire Un ultime résumé, billet que je rédigeais avant d'être enfermé par l'Administration, ce 8 mars dernier. Depuis cet hiver, je souhaite surtout parler encore du passé, beaucoup d'une histoire « d'assistance éducative », même si ce qui s'est tramé depuis mars m'amuse maintenant beaucoup, tant je pourrais en parler aussi.
Je suis libre et je fais appel, d'un jugement rendu ce 9 avril, ce qui pourrait surprendre. De mars à avril, mon avocat et moi avons collecté de nombreux écrits administratifs, « psychiatriques » et judiciaires que nous allons maintenant critiquer, dans d'autres prétoires que celui du juge des libertés et de la détention. Ce 17 au soir, je faisais un saut à Paris, pour revoir Maître Henri Lacamp, il m'a présenté ce qu'il faxait ensuite à la chambre de l'instruction, pour l'appel ; ces requêtes doivent être motivées, elles sont filtrées à l'admission.
Par SMS, une amie a réagit, amusée. « De nouvelles occupations ? » Je lui ai répondu que je souhaitais moucher, étriller plus et mieux les #soviets (et bien plus). « Une cible supplémentaire », a-t-elle ajoutée. Ca m'arrange, mes autres cibles ne bougent plus, et j'en avais assez de tirer encore sur des adversaires déjà morts (ceux-là se retrouveront dans mes billets les plus récents, notamment dans cet ultime résumé, que je vais finir de rédiger). A suivi un très court SMS, « Hahaha sadique », tout à fait
J'aime bien m'exprimer, pour cela, il me faut de la matière ; des écrits que je trouve ou qu'on me communique m'offrent une matière idéale ; depuis ce 8 mars, j'en ai encore ramassé un petit paquet. En 2011, une avocate, Maître Agathe Cordelier, balayait d'un trait mes observations en réponse à sa requête, qualifiant mes écrits de « diatribe ». « Cet écrit [NDLR: mes observations] s'assimile davantage à une diatribe manifestant la vindicte de Monsieur KANT à l'encontre [...] du système judiciaire », réagissait-elle. J'avais d'abord trouvé cette réplique dénigrante, puis en repensant à ce que nous disait Victor Hugo, dans Choses vues, 1885, j'ai fini par la trouver flatteuse : « Lire des diatribes, c'est respirer les latrines de sa renommée. » J'aime la littérature, j'aime en produire également ; pour cela, il me faut de préférence du papier à commenter ; je fais donc maintenant appel d'un jugement de ce 9 avril pour en ramasser plus encore, et pour pouvoir m'exprimer d'avantage et mieux, par la suite. Fin 2011, une tempête passait, je gagnais en me défendant en personne contre Maître Cordelier, une spécialiste en droit de la famille ; sans aucun document écrit en ma possession, je ne pourrais pas m'exprimer comme je le fais, habituellement, depuis des années déjà.
Tout le monde connait Hugo. Et qui ne connait pas Sade, et ce qu'il nous disait, pour sa part, de la plume, ou de la littérature ? « La clôture ne corrige pas le vice », nous expliquait-il aussi ? J'aurais peut-être du discuter de la pensée de Sade ou d'Hugo, en entretient, avec ces quelques psychiatres qui souhaitaient absolument me retenir à Paul Giraud, pour que j'y sois « soigné », ou pour que je renonce à certaines de mes activités et surtout à mes engagements. Et quoi encore ? Vers février, le service de dépot légal de la BNF a engloutit tout mon blog, des milliers de pages ; d'ici quelques mois, j'en ferais archiver une nouvelle édition, augmentée. Récemment, et dans un avis pour le juge des libertés et de la détention, un psychiatre, expert auprès de la Cour, qualifiait mes discours de « calomnieux » ; cet expert ne m'avait reçu que pendant 3 minutes ; je l'invite à lire Sade et Hugo, à me lire un peu également ?
Par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Maurice Lever, Sade moraliste,
le dévoilement de la pensée sadienne à la lumière de la réforme pénale
Mon avocat et moi, nous pensons que l'Etat et quelques psychiatres ont été excessifs, j'estime en tous cas que je n'avais pas à être enfermé pour le peu de troubles ou vagues que j'ai provoquées, entre février et mars. D'autres ont déjà fait bien pire, et semblent toujours courir, personne n'a songé à les faire « soigner » - ou presque.
Depuis un moment déjà, les FEMEN s'exhibent jusqu'au delà de l'occident, et parfois à Paris. Elles troublent, scandalisent souvent, et sont soutenues. A ma connaissance, le préfet de Paris ne les a jamais fait enfermer, même après d'assez sérieux troubles à l'ordre public, par exemple, lorsqu'elles se sont précipitées sur la manif de Civitas, ou encore lorsqu'elles ont fait sonner une cloche toute neuve de Notre-Dame. L'Etat semble laisser faire, et toute la gauche parait souvent les approuver... Je n'ai jamais montré l'un de mes tétons.
Pire ou plus grotesque encore, lorsque j'étais enfermé à Paul Giraud, j’apprenais que Hervé Couasnon avait fait reparler de lui, en escaladant l'ambassade des Etats Unis, à Paris ; les Etats Unis lui auraient ensuite proposé un emploi ! Peu de temps après, Hervé Couasnon déclarait sa candidature aux prochaines municipales, il restait donc très certainement libre après son ultime coup d'éclat. L'an passé, Hervé Couasnon avait été surpris dans une centrale nucléaire ; à cette période, il avait également été livré aux psychiatres, mais il semble aussi leurs avoir échappé. Comme moi, il est donc aujourd'hui libre, libre de nous lancer encore ses poèmes ; il n'a pas eu à renoncer à quoi que ce soit. Je suis différent de Hervé Couasnon : je discute, je parle et produis des diatribes.
Me reprocherait-on de critiquer la protection de l'enfance, ou même la justice de ce pays ? Je parle souvent de couacs, comme beaucoup. Et il s'en produit fréquemment, qu'est-ce que j'y peux ? « Sont ils capables de protéger des enfants », semblaient se demander très récemment encore des professionnels de la protection de l'enfance - c'est à lire sur Elle, ils se retrouvaient au Mans, dans la Sarthe ; s'ils m'avaient convié, je serais allé leurs glisser deux mots, le Mans, c'est la porte à côté. Mais on ne me convie jamais à ces grandes messes ou assises. Je prends donc la parole, je m'exprime où et comme je peux. J'ai un nouveau projet, assez similaire à celui du musée national d'art moderne ; question de date, il faut qu'elle soit assez symbolique (ce 8 mars, c'était la journée de la femme), je vais attendre un peu avant de le concrétiser ; question de météo et de souffler aussi ; du fait de cette détention administrative, ma petite et moi, nous ne nous sommes plus revus depuis des lustres, nous allons donc profiter un peu des semaines et mois à suivre, des beaux jours.
Sous la droite, l'Etat ne m'avait pas fait un tel coup bas, vraiment digne des soviétiques, sous Brejnev. En novembre 2009, j'avais déployé une banderole sur laquelle était écrite « Fuck You - Sarkozy - Very Much », ce qui ne m'avait valu qu'une petite admonestation, un petit rappel à la loi (que je connaissais déjà) dans l'entre-sol du palais de justice de Paris. Je sortais souvent, sous la droite, et je n'avais alors que très rarement eu de gros soucis avec les forces de l'ordre, avec l'Etat. Même lorsque je me suis planté avec un entonnoir sur la tête, devant l'ENM de Paris, les forces de l'ordre, l'Etat, ne m'ont pas fait chier en retour. Quelque chose aurait changé depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir ? Ou mes discours portaient-ils soudainement d'avantage, de trop ? De février à mars dernier, je discutais beaucoup avec des élus et avec des journalistes, des articles sont parus dans la presse... Mais ce qui s'est tramé récemment, ma détention, après Beaubourg, était certainement excessif.
En février, j'avais commencé par perturber un culte, par interrompre une messe, dans une église, à Saint-cyr-l'Ecole. L'office était alors rendu par Monsieur l'abbé Grosjean, figure médiatique de l'Eglise catholique. Il n'y a pas eu de scandale. Par contre, la police avait été appelée, je pense qu'elle a du rapporter. J'avais ensuite écrit et téléphoné à l'Elysée, où ma correspondance est aujourd'hui encore à l'étude...
J'aurais après souhaité perturber un conseil municipal de la ville de Fresnes, m'adresser à cette occasion aux élus, surtout au député-maire de ma ville, une petite commune de banlieue. Mais le commissaire de l'Hay-les-roses m'a fait arracher de la mairie avant le début du conseil municipal, alors que je patientais paisiblement dans le hall ! Je m'en étais plaint auprès de l'Etat, la préfecture du Val-de-Marne, puis je téléphonais à nouveau à l'Elysée. L'Etat va-t-il me répondre ? Je ne le pense pas, car j'avais perçu une bavure. Le pouvoir de police appartenait alors plutôt au maire de Fresnes, et non au commissaire de l'Hay-les-Roses.
Puis le 8 mars, je grimpais donc sur le toit de Beaubourg, le musée national d'art moderne, au coeur de Paris. Perché là haut, je rappelais encore l'Elysée (au château, un service s'occupe des dossiers ou correspondances qu'on envoie au Président de la République). La suite est connue, il n'y a qu'à lire mes billets d'avril.
J'ai bien foutu le bordel pendant 15 jours, puis à Paul Giraud, je continuais à bien le foutre encore. Et après en être ressorti libre, sans aucun « programme de soin » ni le moindre « suivi », comme toujours, en bonne santé, je suis maintenant très impatient de connaitre le résultat de cet ultime appel. Je pressens qu'au final, dans cet hôpital, on m'aura essentiellement diagnostiqué convenablement un pouls de sportif pratiquant l'endurance ?
A Paul Giraud, j'ai foutu le bordel juste en parlant, en réagissant, puis en graffant, etc ; lire ou relire Asiles, page 167, par Erving Goffman, le dernier paragraphe ; je savais ce que je faisais en lançant un doigt au Docteur Caillat. Enfermé là bas, le temps était toujours très long, il fallait s'occuper ; j'y discutais parfois longuement avec d'autres « patients » aussi. Ma propre procédure devant le juge des libertés, ou JLD, n'a pas encore porté tous ses fruits, les derniers tomberont après l'appel. Par contre, une autre procédure que la mienne, celle d'une jeune femme poussée là bas par un tiers, avait bien mieux avancée ; elle et moi, nous en avions longuement discuté, puis cette jeune femme est allée se défendre, devant le JLD, avec un avocat commis d'office ; après nos discussions puis ces débats, et alors qu'elle réclamait un régime plus souple, avec un rétablissement de ses relations avec son enfant, sa situation s'est rapidement améliorée, sa procédure auprès du JLD s'est éteinte.
Mon propre régime était des plus stricts, car infligé par le préfet, l'Etat. Contrairement à quelques autres « patients », je n'avais jamais de permissions ; il ne m'avait été accordé qu'une visite à domicile, de 2 heures, encadrée par deux infirmier ; chez moi, je récupérais quelques effets personnels et constatais alors que la plupart de mes plantes vertes avaient crevées. Un déficient très expansif et agressif a été admis bien après moi, à la demande d'un tiers ; il est ressortit, pas bien différent, avant que je ne sois moi-même enfin libéré... Etre enfermé ne m'empêchait cependant pas de quitter parfois Paul Giraud ; j'y graffais au marqueur que j'avais trouvé en ville. Dès que j'ai été autorisé à quitter le pyjama et à me promener dans tout le parc, il m'arrivait très occasionnellement d'en « fuguer ». Non, Paul Giraud, ce n'est pas la prison ; au lieu de barreaux, il y a du plexiglass aux fenêtres, et les camisoles y sont chimiques ou morales. J'en garde plein de souvenirs, j'entendrais et lirais maintenant beaucoup mieux les professionnels et les témoignages qui nous décrivent ces milieux, leurs effets et leur faune.
La procédure de SDRE ou de « soins à la demande d'un représentant de l'Etat » peut se résumer en quelques lignes. Pendant ce temps, et dès que cela a été possible, je contactais Maître Lacamp, puis je me défendais donc auprès du juge des libertés et de la détention :
• au sortir du cabinet du maire de Paris 4e, l'Administration ne m'a pas relâche, elle semblait vouloir s'assurer d'abord que je n'étais pas suicidaire, que je n'allais pas me jeter d'un pont ou sous une voiture... alors qu'elle venait de me me cueillir sur le toit de Beaubourg, d'où je n'avais absolument pas l'intention de me jeter dans le vide (j'y grimpais bien équipé, avec de bonnes chaussures et un baudrier, sans élastique)
• j'ai été présenté à un psychiatre de l'Hôtel-Dieu qui semble avoir recommandé une « observation », ou qui n'a pas pris la responsabilité de me laisser libre, sur le champ ; dans la foulée, la police me retirait mes lacets...
• j'ai été conduit au service de psychiatrie de la préfecture de police de Paris; j'étais d'abord affamé, assoiffé, privé de tabac, j'y finissais énervé, très fâché, puis drogué par eux ; le Docteur Charlès, qui devra également lire Hugo et Sade, m'a dépeint « délirant », puis j'ai été transféré à Paul Giraud
• à Paul Giraud, le Docteur Anne Rauzy m'a rapidement arrêté, en « maladie », jusqu'au 15 avril... date à laquelle j'allais enfin et très spontanément être libéré
• un avis du Docteur Caillat, daté du 8 avril, puis un arrêté préfectoral qui prolongeait jusqu'à juillet
• un avis du Docteur Caillat du 10 avril, puis un arrêté qui me libérait donc enfin, ce 15 avril
Le premier arrêté du préfet et le certificat du Docteur Charlès ne m'ont d'abord pas été communiqués spontanément. J'ai patienté, puis je les ai réclamés. Lorsqu'une copie m'en a enfin été remise, j'ai pu lire un troisième document, demandant que l'identité du Docteur Charlès me soit cachée ; c'est raté
Pendant ces 5 semaines d'enfermement, je n'ai pas toujours eu mon smartphone, il m'a longtemps été refusé. Le Docteur Caillait estimait que mon « traitement » serait moins efficace si je pouvais téléphoner librement. Dans le service, ordinateurs et tablettes étaient interdits. Lorsque j'ai enfin été autorisé d'utiliser mon gros téléphone, un Galaxy note, je respirais, je quittais le service pour retrouver mon monde, Internet, les réseaux, les journaux, pour quelques échanges avec d'autres, et des lectures... Depuis quelques temps, j'échange un peu avec un conseiller municipal de Fresnes, Almamy Kanouté, lui-même militant ; pour lui, « l'engagement n'est pas une folie », opinion que ne partagent pas certains psychiatres. Je suis peut-être assez proche de ce mouvement, « Émergence » ; en tous cas, leurs quelques représentants, dont M. Kanouté, semblent eux-même militer « hors cadre », hors grands mouvements politiques nationaux. J'ai souvent pu lire ou constater combien je dérangeais car je milite en solo, en préservant toujours des distances avec les diverses associations de l'enfance, de la famille ou de parents... Sur Twitter, où je suis un peu lu, j'ai eu quelques messages de soutiens. Lorsque l'Administration décidait de me retenir jusqu'en juillet prochain, une amie a crée une page sur Facebook, demandant que je sois libéré ; mais deux jours plus tard, la page devenait donc inutile.
Un contrôle devait s'effectuer au cours de cette période de privation de liberté. Dans ce cadre, deux juges m'ont rendu trois décisions. Pour le JLD, selon un jugement finalement rendu le 9 avril, la décision dont je fais maintenant appel, je ne devais pas me défendre, je devais absolument accepter un « suivi », un « programme de soins ». Plutôt que de me libérer, le JLD me laissait donc livré à l'arbitraire de Paul Giraud, aux pressions et états d'âmes de ces psychiatres. Lorsque le délibéré du 9 m'a été rendu, des échanges avec le juge ont repris ; ça m'avait choqué ; j'ai repensé à Gens de robe, ainsi qu'au serment du magistrat : « Je jure ... de garder religieusement le secret des délibérations ». Au cours de ces échanges avec le juge, après le délibéré, il me suggérait finalement lui-même de faire appel.
« Conseillez lui l'appel. Je n'y vois pas d'inconvénient... »
Gens de robe, page 250, par C. Rideo, Paris, 1912
Par le passé, lorsque ma fille ainée était « placée », les juges m'ont quasi systématiquement reproché de me défendre, de ne pas accepter « l'aide » dont cette enfant « bénéficiait », ils me déboutaient. La cour d'appel ou de confirmation de Versailles me déboutait elle-même systématiquement. Puis j'ai enfin pu commencer à me défendre, en cassation... mais cinq longues années s'étaient déjà écoulées. J'avais ensuite pu me faire entendre un peu mieux, particulièrement en 2009. Mais comme les travailleurs sociaux et des juges insistaient lourdement pour que ma fille ainée reste « placée » jusqu'à sa majorité, j'avais fini par jeter l'éponge. Quand des professionnels insistent, stupidement, s'obstinent, gigoter de trop est contre-productif, il vaut alors mieux se contenter de ramasser les écrits qu'ils produisent, et se retirer.
Encore un couac dans le Val-de-Marne ?
Je sors donc libre de Paul Giraud, où j'estime avoir été détenu pendant 5 semaines, puni, pour m'être exprimé, pourtant très décemment, sur Beaubourg, le musée national d'art moderne. Dans Paris, je souhaitais parler beaucoup de protection de l'enfance, et de ses naufrages, ou de naufrages judiciaires. Quelques psychiatres ou « femmes de ménage » voudront nous assurer qu'à Paul Giraud, j'était « soigné » car je voulais parler, ou parce que mon action militante et déterminée, ce 8 mars dernier, au coeur de Paris, avait provoqué de « graves troubles à l'ordre public » ?
J'en rediscuterais, car cette histoire de « soins sous contrainte » ou ultime procédure et procès de singe n'en est pas à son terme. Je veux faire appel d'un jugement rendu ce 9 courant. Oui, je veux faire appel, car, par exemple, je ne souhaiterais pas que prochainement, le préfet du Val-de-Marne m'enferme à nouveau, comme cela a déjà pu se produire, par le passé, après de réels troubles graves à l'ordre public...
Lorsque je sortais enfin de Paul Giraud, sans aucun « suivi » et après avoir refusé même tout traitement, ce 15 avril, à Vitry, Val-de-Marne, un père tapait sur son fils de 12 ans à coups de marteau ? De mon point de vue, quelque chose ne tourne pas rond dans ce pays. Très occasionnellement (pas beaucoup plus...), ce ne sont pas les bons adultes ou parents qui sont suspectés, puis « soignés » ou présentés aux psychologues, psychiatres et juges, et ce sont les mauvais enfants qui sont « sauvés »... à moins que « placés », parfois, où il ne le faudrait pas ?
L'enfant de 12 ans frappé au marteau par son père hier soir à Vitry avait été signalé aux services sociaux. A lire demain ds le Parisien 94
— Denis Courtine(@DenisCourtine) 16 avril 2013
La psychiatrie, la psychologie, et même Paul Giraud, je connais, aujourd'hui, très bien. Depuis 10 ans déjà, des psychologues, des psychiatres et des juges me cherchent des poux ; je n'en ai pas le moindre, il fallait les chercher ailleurs ? Les professionnels de la santé mentale et de la justice finiront-ils par le comprendre un jour ?
Paul Giraud, je connaissais déjà. En 2005, Magalie Bodon-Bruzel, « Docteur », m'y donnait rendez-vous dans l'unité pour malades difficiles, le bout du monde de l'univers carcéral. En 2012, je finissais par me rendre à Caen, où cette « experte » aurait du s'exprimer elle-même, dans le cadre de la parution d'un ouvrage collectif et d'une journée d’étude, « La perpétuité perpétuelle ». J'ai regretté son absence, à Caen, car j'y qualifiais Magalie Bodon-Bruzel, experte auprès de la Cour, de charlatan, puis je n'en démordais pas.
Pendant mes 5 semaines de punition ou détention administrative, à Paul Giraud, j'ai glané de nouveaux avis ou expertises de « femmes de ménage ». Je vais me faire un petit plaisir, les commenter très prochainement. En attendant, je vais lire le Parisien de demain, son édition du Val-de-Marne. Puis si je le jugeais nécessaire, prenant au mot la bio de Yves Courteline, journaliste du Parisien, je me rendrais à Vitry, pour y vérifier ou compléter les informations qui paraitront encore.
Fin 2009, à Orly, un enfant passait par la fenêtre. Son père sortait de Paul Giraud ; manifestement, il avait refusé ou arrêté de prendre son traitement. Je m'étais alors rendu plusieurs fois dans le quartier, à Orly, pour discuter d'abord avec des voisins. Au café du coin, on m'a sobrement lâché « schyzo » ; deux voisins avaient été plus bavards. J'avais ensuite pu discuter également quelques minutes avec la mère ; à peine plus tard, une proche me téléphonait et me lâchait « les psychiatres sont des criminels », puis me elle raccrochait au nez, mettant un terme à ma propre enquête.
Libre !
Me voilà à nouveau libre, chez moi, reposé, détendu, en bonne santé. Tout va bien. Oui, je suis libre, sans « programme de soin », ni aucune autre forme de « contrainte » ou « suivi », ce malgré l'obstination de certains psychiatres, puis l'insistance d'un juge des libertés et de la détention ; ceux qui m'ont suivi ou lu, sur Twitter et Facebook, ces derniers temps, auront pu percevoir combien ceux-là insistaient pour que je sois « soigné ». Mais l'arrêté n° 13/474 rendu ce 15 avril 2013, par le préfet du Val-de-Marne, mettait enfin un terme à cette période de détention assortie d'un ultime procès de singe, encore à huis-clos. Oui, pendant que certains sont tous très occupés par ce qui se passe à l'étranger, il s'en passe aussi en France... dont on ne parle que très peu, voire pas du tout. Amina a été contrainte d'avaler des trucs ? Pourquoi n'a-t-elle pas fait comme moi, et refusé ou recraché son traitement ?
Ces jours ci, j'ai tenté de relancer des journalistes, tenté de sensibiliser RSF, et encore Amnesty International, puis la LDH, à nouveau ; en vain. Pour sortir de telles ornières, il faut quasi toujours se débrouiller tout seul. Tout en écoutant ce que je racontais et en me suggérant de trouver un avocat, on m'a souhaité « bon courage ».
Mais je suis donc libre. Et j'en rapporte finalement quelques beaux papiers, des arrêtés du préfet, des avis de psychiatres et des jugements, encore, trois, que je pourrais commenter, exploiter également ; de tels documents me servent à bavarder ; comme si je n'avais pas déjà glané assez de papier au cours des années passées, des documents que j'utilise pour publier et pour parler librement. J'en ressors avec une expérience supplémentaire, cette fois ci, en milieu psychiatrique, vécue de l'intérieur, par une sorte d'acteur et observateur, alors que je connaissais déjà très bien ce genre de milieux, et même quelques unes de ses procédures. J'en ressors aussi avec quelques amis en plus et de nouveaux contacts. Tout va donc vraiment bien. Et dès demain, je retourne au bureau.
Merci à tous ceux qui m'ont soutenu ou supporté pendant ces semaines d'enfermement, après mon passage bien remarqué, ce 8 mars 2013, sur le toit du musée national d'art moderne. Merci également à Maître Henri Lacamp, l'avocat qui m'a défendu dans cette ultime procédure, efficacement, comme par le passé, alors que ma fille ainée était elle même « placée »... Le juge des libertés et de la détention et les psychiatres étaient formels, ils ne veulent plus me voir dans les tribunaux ; avec ce qui s'est passé et tramé, on va maintenant me refuser l'accès à Paul Giraud aussi ; je viens de traverser l'univers psychiatrique comme un balais brosse aurait pu passer par un trou d'cul
L'un de mes derniers graffitis et photo prise à Paul Giraud,
des graffitis par dessus une banderole suspendue par le personnel
« Si refus, injection »
Plusieurs spécialistes ont maintenant pu constater, puis convenir, admettre que je suis un individu sans troubles du comportement, pas dangereux, pacifique, sans problèmes de santé physique ou mentale. Où je passe, je trouble, mais cela est bien su, depuis début 2006 au moins : je milite et je bavarde, le juge pour enfant de Nanterre et la cour d'appel de versailles ne démentiront pas. Je milite, activement, c'est tout ce que semblent aujourd'hui me repprocher le préfet du Val-de-Marne et quelques psychiatres, ou ceux qui persistent à vouloir me « soigner » à tous prix, ainsi qu'à me maintenir enfermé ou sous leur contrôle, même si je suis en bonne santé ! Sur Twitter, j'ai fini par utiliser le hashtag #soviets en référence à des périodes obscures ou noires de la psychiatrie, sous Brejnev, en URSS.
Ce 8 mars 2013, j'ai été arrêté alors que je n'avais pas mangé depuis la veille. Je n'avais pris qu'un café et un jus d'orange avant d'escalader Beaubourg, où je comptais grignoter une fois assuré, sur son toit, dans sa structure. Les autorités m'ayant très vite proposé un entretien avec le maire de Paris 4ième, je redescendais pour le rejoindre. Ensuite, tout s'est emballé. L'Administration souhaitait s'assurer que je ne suis pas suicidaire ; les psys m'ont retenu, pour « observation » ... Pendant les premières heures, du fait des circonstances de mon arrestation, du fait du déroulement de mes auditions et entretiens, les psychiatres m'ont d'abord questionné assoiffé, affammé et même brutalement sevré du tabac. Dans les premiers avis psys, on lit bien que j'étais déterminé, mais aussi tendu, surtout fâché d'avoir été enfermé. Les avis psys suivants sont tous plus nuancés ; je suis encore déterminé, mais reposé, normalement alimenté et déjà plus libre (cigarette, allées et venues jusqu'à la cafet, etc).
Vers fin mars, le Docteur Caillat m'a dit que j'allais mieux... En retour, le lendemain, je l'informais que je recrachais ses cachets depuis 10 jours, et que, effectivement, je me sentais depuis moi-même mieux ! Suite à cet échange, elle m'allégeait les prescriptions. Je ne prennais plus qu'un très léger sédatif, matin/midi/soir, un traitement supposé me soulager alors que la promiscuité avec des #soviets fonctionnaires et d'autres patients est fréquemment insupportable.
Ce vendredi, après avoir lu le dernier arrêté du préfet du Val-de-Marne (enfermé jusqu'en juillet) et un avis du Docteur Caillat, lorsque cette dernière m'avait demandé pour un entretient, je lui ai juste lancé un doigt en la traitant de menteuse. Semaine passée, elle m'avait assuré que je sortirais bientôt...
Ce soir, j'ai refusé le reste du traitement, ce léger sédatif. Tout va bien. Une des #soviets m'a répondu « si refus, injection. » Maintenant fermement mon refus, j'ai ajouté « voyez cela avec le médecin. » Je suis parti m'installer à table, puis j'ai commencé à diner. L'infirmière a insisté en m'assurant que le Docteur Caillat pourrait ne pas apprécier ma décision, je lui ai répondu que nous connaitrions son avis dès lundi.
L'injection en raison d'un refus du traitement oral, j'y ai eu droit le 8 mars au soir, au service psychiatrique de la préfecture police de Paris, je m'y suis pas mal brouillé avec le Docteur Charlès, une débutante. Depuis, je me sens vraiment beaucoup mieux. A Paul Giraud, les #soviets sont un peu plus à l'écoute du « patient ». Le Docteur Charlès m'avait fait rire lorsqu'il m'avait expliqué très sérieusement que j'étais « sorti du cadre » en grimpant sur le musée national d'art moderne ; je lui ai répondu que j'avais choisi de visiter Beaubourg sans passer par la porte d'entrée, afin d'y suspendre une banderole, bien en vue et en hauteur, dans le but d'attirer l'attention de journalistes, pour leurs parler de justice, de naufrages judiciaires. D'autres m'ont souvent mieux compris que ces divers psychiatres et services de préfectures
Je constate que Nadezhda Tolokonnikova n'a pas renoncé à l'activisme et à l'art non plus.
Ajout du 14... « Vous êtes ici pour des soins ! » Les équipes tournent, celle du dimanche matin a également insisté en me présentant la prescription courante. Je vais devoir refuser le traitement trois fois par jour. Puis je découvrirais ce qu'en pensera le Docteur Caillat, à qui je referais un doigt. M'infligera-t-elle des injections, ou même la contention ? Serais-je privé de cafet ou de smartphone ? Serais-je à nouveau maintenu enfermé dans l'unité, en pyjama, comme les arrivants, ou comme le sont les déficients fugueurs ? Qui me lira saura. A la cafet, au soleil, il ne s'écoule pas 15 minutes sans qu'un déficient me perturbe ; dans l'unité, c'est parfois pire ; je vais pouvoir ou devoir supporter ce qui semble faire partie intégrante du traitement que ces « professionnels » m'imposent.
Quelle est cette éthique, cette déontologie, que sont ces pratiques, se demanderont certains de mes lecteurs. Une éthique psychiatrique ou soviétique des années 70, de guerre froide ? Je vais devoir relire un journal de psychiatrie, Nervure, de la fin 2005. Avec ma nouvelle expérience, d'enfermement à la demande d'un représentant de l'Etat, pour troubles graves à l'ordre public, je percevrais encore différemment l'article « Folie et ordre public à Paris, au XVIII siècle », précisément. Ces périodes sont très lointaines, ces histoires nous sont étrangères...
Cet enfermement par le préfet m'offre finalement une ultime tribune, dans le prolongement de Beaubourg. Ces sujets du moment, la psychiatrie et l'ordre public, à Paris, me font aussi réfléchir à nouveau à des pratiques ou éthiques bien plus inacceptables encore, de travailleurs sociaux, ainsi qu'aux lettres de cachet pour affaires de familles. J'ai par ailleurs toujours une seconde thèse de Richard Josefsberg à critiquer ; je me la réserve pour la suite ; j'ai tout mon temps.
Parmis les facteurs de risques d'enfermement, au XVIIIe siècle, à Paris, figurait donc déjà le refus des soins ? j'en rigole ! Quelque chose finira par péter à la tronche des psys #soviets qui souhaitent absolument me « soigner » depuis ce 8 mars dernier : leur bêtise, celle du juge Anne Valentini, experte en sur-psychiatrisation, à moins que d'autres bêtises, telles que celle de travailleurs sociaux, d'avantage experts hors cadre, beaucoup en privation de soins. Un comble : la mère de mon ainée est décédée, aux urgences, abandonnée sans soins !
Pour faire avancer les siennes, Bamberski était allé enlever Krombach, en Allemagne, criminalisant plus ses affaires. Pour faire avancer les miennes, je fous souvent le bordel, ce qui tend, en ce moment, à les psychiatriser encore ; mais mon enfermement fout maintenant également le bordel... Comme d'autres citoyens, j'attire délibérément l'attention, dont celle de journalistes, pour parler de véritables naufrages judiciaires, ça pose un si gros problème ? Ca va finir à la CEDH, pour atteinte à mes libertés d'expression et d'opinion, à mes relations familiales aussi #soviets
Enfermé, depuis ce 8 mars 2013
Ce 6 mars 2013, mon ainée était au Sénat, elle y était reçue, médaillée, meilleure apprentie de France. Puis ce 8 mars 2013, j'étais sur Beaubourg, le musée national d'art moderne, pour me plaindre de nombreux dysfonctionnements judiciaires dont nous avons eu à pâtir, entre 2002 et 2012 ; j'avais alors été bien reçu par Monsieur Christophe Girard, maire de Paris 4ième.
J'attirais l'attention des journalistes, sur des décisions de justice profondément iniques, ça a déplu ; depuis, je suis enfermé à Paul Giraud, où des spécialistes de la « santé mentale » , encore de vrais soviets, m'intiment de cesser de militer comme il me chante... J'en publierais plus dans les jours qui suivent, lorsque je retrouverais enfin un PC. En attendant, je vais continuer à tweeter, comme depuis trois semaines déjà, comme un Chinois ou un révolté, avec mon smartphone, bien moins confortable qu'un vrai clavier.
Oui, je LT depuis un service psy, en utilisant de plus en plus le hashtag #soviets... par le passé, mon ainée était « placée » , et aujourd'hui, après 10 à 15 ans d'études approfondies de ces systèmes et milieux, de combats dans des tribunaux aussi, est venu mon tour d'être bien mal traité par de vrais « professionnels » ! Mes prochaines publications à ces divers sujets seront encore gratinées
Ce 9 avril, après m'avoir admonesté car je me défendais, « procédurier », m'a-t-il lancé, un juge des libertés et de la détention confirmait mon enfermement. S'emparant de ce jugement très contestable (je souhaite faire appel) ainsi que d'un avis rendu ce 8 avril par le Docteur Anne-Sylvie Caillat, le préfet du Val-de-Marne prolongeait lui-même mon enfermement, une SDRE (mesure de soin à la demande d'un représentant de l'Etat). Ce jour, un nouvel arrêté préfectoral m'a été remis. On me retient maintenant jusqu'en juillet prochain ? Enfermé ici, je coûte environ 30 000€/mois à la collectivité ; une broutille en période d'austérité e'économies de bouts de chandelles... Et tandis que je reste enfermé là, de vrais déficients, parfois de brutaux ou perturbateurs, entrent et sortent, je les vois défiler !
Plusieurs psychiatres m'ont repproché de critiquer l'Administration, la justice et même la psychiatrie, de parler de trop de dysfonctionnements avérés et de vrais naufrages judiciaires, ce qui devient donc à nouveau un motif d'enfermement ; par le passé, le juge pour enfant me repprochait surtout de critiquer la protection de l'enfance... Ces psychiatres là, je les raillerais dans un prochain billet. Les avis du Docteur Caillat sont un peu différents, elle semble se vouloir bienfaisante, bienveillante ; dans ce que je lui ai raconté, elle a perçu de la « souffrance » qu'elle semble absolument vouloir « soigner », « soins » qu'elle m'impose en rapportant, puis avec le concours de l'autorité du préfet.
Que le Docteur Caillat « soigne » donc ce qu'il provoque lui-même aujourd'hui, ou qu'il « répare » maintenant ce que d'autres fonctionnaires, illuminés et imbéciles ont provoquée avant elle, il y a du boulot ! Une Administration défaillante, obstinée, acharnée, engendrant de la « souffrance » puis s'entêtant par la suite, pour tout « réparer » à grands renforts de privations de libertés, encore, et de cachets, de substances et d'arrêtés préfectoraux ! #soviets Les cachets et substances, on m'en a imposé, depuis ce 8 mars, mais je finissais par les refuser, les recracher, puis par être enfin à nouveau moi-même ; le Docteur Caillat constatait aussi que je me portais mieux avec des prescriptions plus légères
Depuis ce 8 mars 2013, et malgré mes droits de visite accordés par un JAF, du fait de ces « soins », ma fille de 10 ans et moi, nous ne pouvons plus nous revoir. Je n'ai plus mes loisirs. Chez moi, mes plantes vertes sont mortes. Ici, je côtoie de vrais déficients et des gens souvent assommés par leurs propres traitements, on s'y fait agresser, perturber ou déranger toutes les 30 minutes, un mal « bienfaisant, nécessaire » soutiendront l'Administration et ses fonctionnaires... ce n'est pas du tout le genre de faune que je fréquente habituellement.
Je ne suis ni suicidaire, ni dangereux, pas dépréssif et sans troubles du comportement, les fonctionnaires, les psychiatres ou ces #soviets en conviennent tous, mais je reste enfermé ; « dans mon intérêt », reprendront certainement le Docteur Caillat et la chef de service, le Docteur Anne Rauzy. Pffff... En attendant de pouvoir disposer à nouveau d'un PC, j'ai publié l'essentiel des jugements, arrêts et avis qui m'ont été communiqués sur mes comptes Facebook et Twitter ; ces « pros » travaillent comme les gorets de la Dass, en vous déniant toute liberté d'expression et d'opinion. « Anciennes », toutes mes procédures ? Celle auprès du JLD n'en est qu'à ses préliminaires, quand aux autres, selon les textes de juillet 1881, je peux en parler durant 10 bonnes année encore ! Ah, ces psys et fonctionnaires, toute une éducation à refaire....
Ce avec un casier judiciaire parfaitement propre !
Oui, c'est bien cela, après des années de luttes, beaucoup dans des tribunaux, d'études et d'aprentissages, je suis autodidacte, ingénieur, avec plus de 20 ans d'ancienneté, avec un enfant de 10 ans qui me réclame, avec des collègues et des amis qui m'attendent, avec un casier vierge, sans aucun trouble du comportement, ni de problèmes de santé ou de dangerosité, avec des loisirs, des projets, des activités, un logement, une vie, les psys, le JLD et le préfet du Val-de-Marne, ces #soviets, me maintiennent enfermé, car je souhaite encore parler !
Je vais aussi bien que n'importe quel éléphant de 45 ans parfaitement sain - clin d'oeil à Baby et Nepal, ces deux éléphants de Lyon ou Pinder, qui ont échappé à une euthanasie prefectorale, fin décembre dernier. Voudrait-on que je me taise, ou surtout, que je cesse de militer ? Mais j'ai la langue pendue et la révolte dans la peau !
Un ultime résumé
Comme je l'ai souvent fait pour beaucoup de mes billets, ici, par commodité, je rédigerais, j'éditerais, cet ultime résumé en ligne, sur plusieurs jours. Puis je modifierais cette courte introduction. Le rédiger sera long, fastidieux et surtout éprouvant. Autant que les premiers éléments de ce billet soient alors rapidement en ligne. Beaucoup pourraient ensuite mieux me comprendre, comprendre de quoi je parle depuis des lustres, de quoi je souhaite encore parler maintenant. Hormis quelques paragraphes relatifs à des faits récents, ce que je décris, dépeins, dans ce billet, est connu par beaucoup ; j'en ai souvent parlé, discuté, avec de nombreuses personnes, au cours des années passées.
On m'avait plutôt suggéré d'écrire un résumé de toutes ces histoires en une simple page, résumé que je produirais peut-être ultérieurement, pour entête, si des journalistes ne s'en occupent pas très prochainement.
J'ai deux filles, nées de deux unions différentes ; la grande est née en 1993 ; la petite est née début 2003. C'est surtout ou principalement du « sauvetage » de la grande par la protection de l'enfance dont je me plains. Avec la petite, qui a 10 ans, malgré une séparation d'avec sa mère, en 2010, puis des échanges virulents entre moi et son avocate, Maître Agathe Cordelier, ça va, j'ai des DVH classiques, un week-end tous les 15 jours, etc, après une décision rendue par un JAF, fin 2011. Par le passé, en 2003, une page pouvait suffire ; ma cadette naissait, puis ma grande, qui va avoir 20 ans, allait ensuite être « placé », « sauvée ». Aujourd'hui, je souhaite parler de ce qui s'est tramé en 10 à 15 ans, pas d'un scooter volé, un résumé ne suffirait pas ! Et pourvu, qu'ensuite, ma cadette ne soit pas « placée » à son tour, parce que j'écris et bavarde encore... En novembre 2005, ma cadette avait elle-même échappée à un tel « sauvetage » dont je me plains, le « placement » et « l'assistance », la « protection » dont aurait bénéficié ma fille ainée, entre 2003 et 2011 ; en 2005, je m'exprimais déjà beaucoup, de trop, au gout de certains, et depuis, je n'ai pas changé, bien au contraire.
La protection de l'enfance, cette « mère maltraitante » (le Monde du 13 février 2013), régulièrement décriée, sinon en perpétuelle quette de plus de moyens, réagira-t-elle au bruit que je fais encore, depuis quelques jours, ou martèlera-t-elle encore que mon ainée a été « sauvée », effectivement « aidée », qu'au cours des années passées, ces professionnels n'auront toujours qu'oeuvré dans l'intérêt de mon aînée ? Richard Josefsberg, de l'OSE France, et Thomas Resch, de l'ARSEA Alsace, daigneront-ils prochainement discuter avec moi de santé, de scolarité, et même de moralité ? J'en doute ; leurs missions sont terminées, ils ont fini de bâcler leur travail, « en faveur » de mon ainée... Maître Charles Halter, notaire, souhaitera-t-il nous parler de son travail, des carences de son étude que des juges des tutelles m'ont prêtées ? Maître Delphine Roughol, avocat d'enfant, aura-t-elle quelque chose à nous raconter, se fera-t-elle porter pâle, ou commencera-t-elle plutôt par négocier d'abord encore un renvoi, ainsi qu'un ticket restaurant ? La Caisse d'Epargne région Lorraine pourra-t-elle ou non nous parler de secret bancaire ? Qu'aurait à nous raconter le couple Clementz, rien du tout, comme pour France 2, fin mai 2008 ? Souvent, j'ai provoqué tous ces gens, il n'a jamais suivi qu'un grand silence...
Oui, fin 2005, la protection de l'enfance avait envisagé de s'occuper aussi mal de ma cadette. A cette période, sur Internet, je ne soulignais que trop l'irrationnel des décisions du juge pour enfant de Nanterre : comment ces professionnels pouvaient-ils « sauver » la grande et ne s'être jamais souciés de la petite, comment pouvaient-ils m'estimer « dangereux » pour la grande, son « psychisme », et n'avoir jamais rien envisagé alors pour « sauver » aussi la petite ? Dans la foulée, les travailleurs sociaux de l'OSE France rendaient un rapport au juge pour enfant dans lequel une allégation exprimait soudainement leurs « plus grandes inquiétudes » pour ma cadette ! A l’époque, j'étais défendu par Maître Henri Lacamp ; il avait su réagir et répondre efficacement, soulignant qu'alors, hormis une phrase de ce rapport de l'OSE France, aucun autre élément ne permettait de penser que ma cadette encourait un quelconque risque... Pour ma part, à cette période, j'avais surtout perçu d'ultimes pressions, un réel chantage encore : « fermez la, M. Kant, si vous tenez à la petite. »
Par le passé, je ne faisais pas que m'exprimer sur Internet, dans des forums de milieux associatifs, de télé, de aufeminin.com et dans le forum du Monde, le journal. Je suis bavard. Je m'étais aussi souvent adressé à des autorités, par écrit, en communiquant déjà des résumés ; j'ai souvent reçu des réponses, au cours des années passées. Au cours de l'été 2005, je recevais une première réponse de l'Elysée. En 2003 déjà, je recevais une réponse de Michèle Estraillier, pour le Conseil général des Hauts de Seine ; je m'étais alors plaint de l'ASE. Puis je me plaignais ensuite, auprès du juge pour enfant, du fonctionnement de son cabinet ; il m'avait répondu ; plus tard, ce même magistrat m'intimait en premier de cesser de lui écrire ; puis entre ce magistrat, Anne Valentini, et moi, tout s'est envenimé à tel point qu'elle s'est sentie obligée ensuite de retenir le dossier de mon ainée entre ses mains, jusqu'à l'été 2005, elle s'est obstinée, pour en finir... obstinée à tel point que Anne Valentini a même choqué Anne le Cunff, le juge des tutelles, qui siégeait alors à Antony. Il me semble que ce magistrat, Anne Valentini, a depuis été muté ou promu à Bobigny. L'été 2004, à l'audience, en présence du juge pour enfant, Richard Josesberg, Directeur de Taverny, m'avait reproché de m'être exprimé dans le forum du Monde, le journal ; je n'ai jamais su quels écrits m'avaient valu ces récriminations. En 2004, Marc Scotto me répondait, pour le Défenseur des Enfants, bureau de réclamation qui me répondait à nouveau fin 2005... Je m'étais encore plaint au Défenseur des Enfants au cours de l'été 2005 ; à l'audience et alors qu'il souhaitait plaider, Anne Valentini a rabroué Maîre Lacamp, mon avocat, et l'a fait taire ! Tout et tous me renvoyaient à chaque fois vers les tribunaux, vers le juge pour enfant, vers la cour d'appel de Versailles, sa chambre des mineurs, et m'incitaient donc à me résigner, à me taire, ou à me débrouiller tout seul, avec un avocat ; me suggérer le suicide aurait été plus sincère.
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est bien trop bavard... »
Quand je ressasse et repense à tous ces détails, je suis juste envahi par un profond sentiment d'aversion. Pour la grande, jusqu'en 2007, Maître Henri Lacamp et moi même luttions également, ce que je vais redécrire à la suite ; en vain. Après 2007, je me suis mis à agir seul, sans avocat, lorsque je pouvais me représenter en personne, et en me défendant de façon plus radicale, en optant pour des stratégies de combats, de guerre ; Maître Lacamp ne m'aurait peut-être pas suivi sur ces terrains, car fréquemment moins consensuels ; par ailleurs, en me défendant en personne, j'allais aussi faire quelques économies ; je ne suis pas à l'aide juridictionnelle, et tous ces recours et procédures, cumulés, sont alors vite très onéreux ; j'ai commencé à bûcher plus le droit, puis je croisais un juriste, G., qui m'a donné un bon petit coup de pouce, gracieusement. De fin 2005 à mi, voire même fin 2008, nous n'avions plus reçu aucune nouvelle de mon aînée. En 2008, avec une procédure de prise à partie, je provoquais un changement de juge au siège ; puis en 2009, période où nous pouvions enfin renouer, nous repassions des vacances d'été, réunis, en famille. Ensuite, les hostilités reprenaient, et j'ai renoncé, face à l'obstination, la perversion de professionnels et de tiers ; nous reperdions à nouveau tout contact avec mon ainée. Pendant tout ce temps, depuis 2005 et jusqu'à septembre 2011, les époux Clementz, « tiers dignes de confiance », étaient « garants » de la relation père-enfant de mon ainée ; depuis l'été 2009, et sauf très ponctuellement, à la cour d'appel de Versailles, en 2010, je n'ai à nouveau plus aucun contact ou échange avec mon ainée. Dès début 2003, la protection de l'enfance insistait, très pesamment, pour que mon ainée soit « durablement » confiée à ses tantes maternelles ; ensuite, les juges m'ont souvent demandé de me taire, ainsi que d'attendre que le temps passe, puis d'attendre la majorité de mon ainée... elle est majeure, depuis septembre 2011.
Depuis 2003, tout en me défendant, en tentant de défendre mes enfants et ma famille, j'étudiais la protection de l'enfance, et je documentais plus particulièrement de quelle façon travaillaient les juges pour enfant de Nanterre et la cour d'appel de Versailles, comment travaillaient des professionnels de l'ASE, de l'OSE France, puis de l'ARSEA, et bien plus encore. J'ai plusieurs fois pensé à jeter l'éponge, au cours des années passées ; mi-2006, je découvrais La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères, puis j'échangeais même brièvement avec son auteure, Lucie Poirier ; j'ai souvent été remotivé par de telles lectures, ou par des échanges sur ces thèmes.
Je vais être prolixe, comme souvent, suffisamment exhaustif. Certains me reprocheront ensuite, à nouveau, d'étaler « la vie privée de ma fille ainée » ? C'était un argument que des professionnels m'avaient parfois avancé, par le passé, à huis-clos, en chambre du conseil, m'intimant de ne plus m'exprimer, alors que je publiais déjà beaucoup. J'avais alors bien expliqué à qui voulait l'entendre, puis à mon ainée lorsque je l'ai pu, que je n'exposais pas sa « vie privée », mais essentiellement la façon dont avaient travaillé des professionnels de la justice, de la protection de l'enfance. En étant prolixe, je vais rapidement dissuader mes lecteurs les moins intéressés ; ils iront lire plus court ou plus intéressant, ailleurs qu'ici ; cela contribuera à occulter des détails, dans ce blog, qui relèveront, malgré tout, parfois de plus intime.
Je vais donc récidiver, dans le présent billet, puis probablement encore susciter l'ire et des répliques de ceux qui se sont appliqués ou lourdement impliqués, au cours des années passés, pour « sauver » ma fille ainée. Que ces professionnels réagissent alors encore, qu'ils n'hésitent pas un seul instant. Mais qu'ils réagissent cette fois-ci enfin hors du huis-clos, où le juge pour enfant de Nanterre et la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles ne nous convie maintenant plus ? Je doute que ces professionnels et même des tiers l'ouvrent un jour, sauf si des journalistes savaient leurs arracher quelques mots. Par le passé, ces professionnels et tiers, de vrais couards, ne se sont jamais aventurés hors de la chambre du conseil, cet espace clos qui les protégeait eux même, et où ils pouvaient improviser, prêcher, déblatérer, au détriment de mon ainée, au détriment de ma cadette aussi, au parfait mépris de ma famille également.
En janvier dernier, je pensais à tourner la page ; j'y avais souvent songé par le passé, j'y songeais à nouveau après avoir entendu Eric Mouzin. Puis une mouche m'a repiqué ; je publie, bavarde et gigote encore. Il y a quelque jours, on me lâchait que ce que je tweetais était décousu ; 140 caractères, c'est court ; j'ai rapidement rédigé un billet en reprenant d'anciens éléments, dont un PDF de 100 pages contenant beaucoup de correspondances qui me sont parvenues par le passé ; on m'a ensuite rétorqué que je n'étais plus crédible !
Je me suis surtout dit encore qu'il fallait que des journalistes s'emparent à nouveau de ce que je raconte aujourd'hui, pour crédibiliser mes discours, et crédibiliser surtout les éléments dont je parle, les faits que je décrits, que je commente. Après mon passage remarqué à Saint Cyr, puis ces portes closes, ce vendredi, à la mairie de Fresnes, un article est encore paru, dans le Parisien du Val de Marne : « Interdit de conseil municipal ». Mais à la parution de cet article, ce 4 mars 2013, d'autres mots semblent avoir été retenus ; mènerais-je aujourd'hui un « combat symbolique » ? Où va-t-on ! Que vais-je encore lire ou entendre, au cours des prochains jours ? Maître Eolas, me lançant à nouveau d'aller me faire soigner, comme il l'a déjà fait, début décembre 2008 ? Mes « combats » n'avaient alors absolument rien de symboliques. Lorsque je lis, aujourd'hui, Le Progrès du 5 mars 2013, j'ai pour ma part vraiment le sentiment que mon « combat » est encore très concret et toujours d'actualité, susceptible en tous cas de retenir quelques attentions : « Les jeunes parents clament leur innocence mais sont empêtrés dans une spirale juridique et administrative complexe. » Courage ! Considérer que mes « combats » ne seraient aujourd'hui plus que « symboliques » serait indécent ; début 2010, à la cour d'appel de Versailles, pour justifier la prorogation du « placement » de mon ainée, les travailleurs sociaux de l'ARSEA finissaient par arguer que j'avais ces « combats » à mener, dans le prolongement d'une lutte alors pourtant très concrete, notamment contre eux. Je comprends cependant bien que pour quelques voix, dont celles de magistrats, l'intégralité de ces procédures en matière « d'assistance éducative » s'est spontanément éteinte avec la majorité de mon ainée, en septembre 2011 ; « silence, circulez, et cessez surtout de ressasser encore ce passé si embarrassant ! »
J'ai ensuite évoqué l'affaire Mouzin et l'affaire Bamberski, deux pères qui se sont battus durant des années, Monsieur Mouzin se bat d'ailleurs encore. On m'a rétorqué que Estelle pourrait encore être vivante, qu'il faut persister, toujours la rechercher, et qu'il fallait absolument que l'assassin de Kalinka soit condamné, mais que je devrais, pour ma part, tout lâcher avant que je ne « devienne chèvre »... Comme si mes propres affaires ou « combats » n'étaient aujourd'hui plus que très « symboliques », car ce mot a été lu, il y a peu, dans un journal. Ca suffit ! Attendons de découvrir ce qui suivra ou non. En tous cas, non, je ne virerais pas chèvre ; j'ai d'ailleurs pris la ferme décision de parler, maintenant, plutôt que virer effectivement chèvre, en m'engageant à nouveau dans des procédures et dans des prétoires, ces maisons qui rendent parfois bien fou, dans le cadre de nouveaux recours contre l'Etat, ou de recours auprès de la CEDH, contre la France.
Après ces précédentes et récentes réactions, sur Twitter, j'écris cet ultime résumé en me doutant qu'un comique plagiera prochainement Lang, et me lancera que dans mes affaires, « il n'y a pas mort d'homme ! » Oui... mais ce serait alors omettre, ignorer un petit détail : la mère de ma fille ainée est morte à moins de 30 ans, très subitement ; après de premiers examens, par un généraliste, pour des douleurs persistantes et vives, elle avait été admise dans un service d'urgence, service qui avait ensuite lui-même reporté des examens au lendemain ; elle est morte dans la nuit, faute d'examens et de soins ; j'y reviendrais. Ce petit détail parmi beaucoup d'autres, dans mes affaires « d'ordre privées » change déjà un peu la donne : je pourrais aujourd'hui encore attendre un procès, comme le père de Kalinka en attendait lui-même un, durant des années... Non, je ne consacrerais plus 15 à 20 ans à cette affaire là, un décès suspect, en 1999 ; je compte simplement en reparler maintenant, reparler également du « placement de ma fille ainée, ainsi que de quelques autres broutilles ou détails qui ont aussi affecté mes enfants et ma famille, au cours des années passées. Ce décès subit, si jeune, ainsi que la façon dont cette affaire a été ensuite bâclée par la justice me permettraient probablement de justifier déjà mes agissements ou comportements récents, mes revendications, dans le but de prendre la parole dans l'espace public. Qu'auraient lâché L'IPJ et Joel Censier, les aurait-on sommé de se taire si la justice avait égaré ce dossier d'instruction, ou l'un de ses élément essentiels au renvoi devant un tribunal ? J'y reviendrais, plus en détails, ou sur des détails qui figurent d'ailleurs déjà dans ce blog, parmi de nombreux autres.
Pour la suite de ce billet, je vais être encore assez exhaustif, explicite ; je l'ai souvent été, dans ce blog, comme ailleurs.
Qui suis-je ? Est-ce que c'est important ? Par le passé, on m'a parfois confondu avec un homonyme, j'en ai repéré plusieurs, dont un prêtre ou pasteur en Allemagne, et un cariste, quelque part en région parisienne. Quelques internautes auraient parfois souhaité que je sois ce cariste. Et dans les prétoires, particulièrement dans celui de Anne Valentini, j'ai souvent eu le sentiment qu'on s'était également trompé sur ma personne ; en entrant en audience, avec ce magistrat précis, j'avais purement et simplement l'impression de m'être trompé de pièce tant le costume qu'elle m'avait taillé ne me correspondait pas... Même en janvier 2010, chez le Délégué du Procureur de Paris, j'avais eu le sentiment que quelqu'un s'était trompé sur ma personne, il me rappelait alors la loi que je connaissais déjà. Et à la cour d'appel de Versailles, on m'a longtemps pris et fait passer pour un demeuré, jusqu'à ce que je fasse casser pour une seconde fois cette baronnie ; depuis cette période, la cassation d'octobre 2010, la chambre du conseil s'est même vidée ; entre la fin 2010 et jusqu'à 2012, à Versailles, je ne retrouvais plus que les juges et les avocats généraux... Si cette jurisprudence de la fin 2010 avait pu exister bien avant cette période, le cours de cette histoire, le destin de mes enfants et de ma famille aurait certainement été très différent ; tant pis ; le mal a été fait, et tout a été écrit, beaucoup par les magistrats.
L'assistance éducative, ce n'est pas du pénal, c'est du civil. Le juge pour enfant rend des décisions que son cabinet notifie ou non. Ces décisions sont le plus généralement assorties de l'exécution provisoire, elles s'appliquent dès qu'elles sont rendues ; et lorsqu'on a connaissance de l'existence d'une de ces décisions, on peut toujours faire appel ; comment revenir, quelques 3 à 10 mois plus tard, sur le passé, lorsqu'une ordonnance ou un jugement a déjà produit des effets ? Mais qui suis-je ? Ceux qui me lisent, il y en a bien, attendaient peut-être une autre réponse à cette interrogation. Un hackeur, un hacktiviste ? Quelques uns devraient pouvoir confirmer, ou se sont déjà fourvoyés à ces sujets là aussi.
« Vous reprennez les pièces, et vous les remontez de façon différente,
le hacking, c'est rien d'autre que cela » ; Piratage, sur France 4, avril 2011
Aujourd'hui, parmi ce qui me définit le mieux, figure probablement l'affection de ma soeur aînée qui est trisomique. En 2006, le Docteur ou charlatan Magalie Bodon-Bruzel (lire Clash au Mémorial de Caen) rendait un rapport que les juges de Nanterre et de Versailles ne m'ont jamais permis de contester ; dans son introduction, cet expert auprès de la Cour relevait en premier cet « antécédant familial ». On ne m'avait plus lancé une crasse pareille depuis l'école primaire : « voyez d'abord la soeur qu'il a ! » Il y a près de 50 ans, la génétique balbutiait encore ; lorsque ma mère avait souhaité comprendre ce qu'avait ma soeur ainée, pourquoi elle était si différente, les médecins lui ont répondu : « Madame, elle est comme ça, car vous êtes vous même comme ça... » Un prête poursuivait ensuite : « c'est votre croix, vous devrez la porter. » Je pensais que depuis les années 60 à 70, les scientifiques avaient pu vulgariser leurs travaux, mais je me trompais ; je suis blasé, désabusé depuis très longtemps maintenant. Dans ce même rapport, affligeant, consternant, mais dont Nanterre s'est emparé, pour mieux motiver le « placement » de mon ainée, l'expert me reconnaissait ensuite tout de même « quelques capacités intellectuelles »...
Mais la protection de l'enfance ou ces spécialistes en savoirs, psychanalyse et psychiatrie de comptoir (j'y reviendrais) m'infligeaient déjà des affronts bien avant que ce fumeux rapport ne soit rendu et versé au dossier « d'assistance éducative » de mon ainée. Pour son entretien, Magalie Bodon-Bruzel m'avait reçu à l'Unité pour Malades Difficiles de Paul Giraud ! Bien plus tard, fin 2009, un enfant passait par la fenêtre, à Orly ; n'aurait-il pas pu être surprotégé, « aidé », lui aussi, comme l'aurait très longtemps été ma fille ainée ? Le but inavoué de tels professionnels est peut-être précisément de compromettre durablement l'avenir de familles et d'enfants... Des articles publiés par le Parisien m'avaient intrigué ; un père, sortant de Paul Giraud, avait jeté son fils par la fenêtre du deuxième étage ; je m'étais rendu à Orly, j'avais alors mené ma petite enquête dans le voisinage et même très brièvement rencontré la mère, pour en discuter. « Schizo », m'avait-on très sobrement lâché au café du coin, avec un petit signe de la main montrant la tête...
J'ai parfois connu ou croisé quelques délinquants. Mais de vrais déviants, j'ai pu en connaitre et en étudier alors que je fréquentais assidument les prétoires et ces professionnels de la protection de l'enfance. Avant cela, j'avais plutôt une meilleure compréhension de ce qu'est la déficience, ou de ce qu'est le handicap. Récemment, un élu m'a donc suggéré de m'engager ; je pense pourtant avoir encore ou déjà fait beaucoup depuis 2003, ça ne suffira pas ? Par le passé, ma propre mère était engagée, dévouée même, en faveur de personnes handicapées ; elle a même présidé L'Association Familliale d'Aide à l'Enfance Inadaptée de Sarreguemines, de novembre 1986 à janvier 1993. J'ai été profondément outré en lisant l'expertise de Magalie Bodon-Bruzel et en découvrant que pour Nanterre, comme pour Versailles, une soeur trisomique est en premier un « antécédent familial »... Ma mère est morte en mai 2006 (plus de précisions, dont le faire-part de décès). Ma mère avait-elle appris que ces magistrats réclamaient une expertise psychiatrique, puis que ce charlatant, ce bouffon auprès de la Cour, me conviait puis me recevait en Unité pour Malade difficile (un petit bureau, passé l'accueil) ? Inutile de me dire qu'il vaut mieux ne pas remuer la merde, un colonel nous l'a déjà expliqué... Je n'envisage pas de m'engager d'avantage, surtout après tous ces silences en retour. Vu ce que je lui exposais, l'élu m'intimait également de retourner plutôt dans des tribunaux ; ça suffit, je ne sais déjà que trop bien comment ceux-ci fonctionnent habituellement. Je vais juste continuer à foutre encore un peu le bordel, faire du bruit dans l'espace public, et demander à parler, de ces 10 à 15 années passées. Refuserait-on à une femme battue de parler de ses épreuves récentes ? Je n'ai pas été entendu, en décembre 2004, lorsque ma fille a été tabassée, à Taverny, dans la maison d'enfants Elie Wiesel ; c'est également de ce genre de détails dont je souhaite parler.
Ma fille ainée est donc née en 1993, à Paris. Il s'agit bien d'un livret de famille délivré par la ville de Paris.
A suivre... en cours d'édition et de relecture.
« Expérience éducative » : le créateur de l'Ecole en bateau aux assises
NDLR : « Unique ». « Enfants, ils étaient partis pour accomplir un rêve et ont vécu l’emprise, dit leur avocat. Ils se sont battus pour en briser la gangue. Puis ont lutté avec courage contre l’inertie de la justice. » 20 ans, des années de luttes et d'attentes, entre des faits, et un procès ! Pour mieux comprendre, lire Hervé Lehman, Justice, une lenteur coupable. Comme si après avoir constaté quelques anomalies dans propres mes affaires, j'allais, moi-même, encore me battre 10, 15 ou 20 ans de plus, ce qu'un élu m'a récemment invité à faire... Non, j'en ai assez fait, j'ai déjà 10 à 15 ans derrière moi, je ne souhaite pas en ajouter encore autant ! Je préfère parler, maintenant. J'ai simplement choisi l'autre voie que les tribunaux, connue : des commentaires et l'imputation de faits précis, la diffamation, par des paroles et des publications. Les pénalistes ne jureront que par leur matière et leurs savoirs ou pratiques. Mais les journalistes et les pénalistes le savent, à mon avis, parler, aujourd'hui, sera aussi efficace qu'un procès dans 20 ans
Actualité > Faits divers
Pédophilie : le créateur de l'Ecole en bateau aux assises
Le Parisien | P.É. | Publié le 05.03.2013, 07h04
Le voilier-école proposait une expérience éducative unique. Aujourd’hui, quatre personnes, dont le patron du projet, Léonid Kameneff, sont jugées pour viols sur des élèves.
Permettre « l’épanouissement des enfants » par « l’apprentissage de l’autonomie ». Expérience éducative lancée dans le sillage de mai 1968, l’Ecole en bateau a emmené dans ses lointaines croisières quelque 400 jeunes de 1969 à 2002, pour la plupart des garçons âgés de 10 à 14 ans.
« Interdit de conseil municipal »
Encourageant. Suite à ce qui s'est passé, vendredi soir, à Fresnes, puis ce coupon de presse, paru ce matin, dans le journal, il n'y a d'abord eu que deux réactions sur Twitter : une personne m'a suggéré de me taire, et une autre m'a répondu qu'elle s'en fout même de la jurisprudence de cour de cassation que j'ai pu produire en octobre 2010.
Mais des jugements lapidaires, l'indifférence et même le mépris, moi, ça va, j'y suis accoutumé. Pendant 10 ans, très peu de gens ont réagit à ce que je faisais, disais et décrivais, ou alors ont parfois réagit de façon très hostile. Tout est donc aujourd'hui parfaitement normal, ou comme par le passé. Et comme je le suggérais moi-même, dans un précédent et récent billet, si j'avais écouté tous ceux qui m'avaient intimé de me taire, de ne rien faire, de laisser passer tempêtes et bourrasques, de tourner les pages, écouté ceux qui me raillaient ou méprisaient ce que je faisais, ces années passées, je me serais croisé les bras dès 2003, ou j'aurais alors déjà vaqué à d'autres occupations... il y a 10 ans, alors que ma fille ainée allait être « placée », que ma famille allait être pressée, laminée, broyée.
Cependant, avec les journalistes, et même les élus et d'autres avec qui j'ai pu discuter de vive voix, ça va mieux ; certains comprennent en tous cas bien le sens de mes récentes et ultimes démarches. Je n'en raconte pas d'avantage, ici, dans ce blog, où je compte encore beaucoup moins de réactions que sur Twitter ; j'ai mieux à faire de mon temps, par exemple, travailler maintenant pour que je puisse assister au prochain conseil municipal de ma ville, ce 28 mars.
Par ailleurs, je découvrais, à l'instant, un article de la Nouvelle République du 28 février dernier. Un Thouarsais se dirait « désespéré » de la non-application de décisions de justice ; résiderait-il également en Moldavie française, cet espace d'infra-droit dans lequel les lourdes et longues procédures engagées dans les tribunaux, parfois sur des années, ne produisent que très rarement autre chose que des constats d'échecs ? Combien j'ai pu entendre d'histoires pareilles, ou lire des coupons de presse de natures similaires, au cours des années passées. Ce Thouarsais déclarerait surtout « comprendre » ces pères « en détresse » à l'origine d'actions coup de poing et médiatiques : « Je suis porté par l'espoir de ces hommes qui se mobilisent afin d'en finir avec cette injustice », lit-on encore sur la Nouvelle République.
Par le passé, vers 2003, dans un forum, je lisais un autre père, dans une situation similaire à celle de ce Thouarsais, qui se battait lui-même, depuis plus de 10 ans, pour caresser l'espoir de revoir ses enfants. « Allez vous battre », me disait-on alors. Mais pour quoi, au juste, fallait-il se battre ? Pour le fun, pour se taire, déjà par le passé, pour souffrir et sourire en silence, toujours sans susciter les moindres remous, et ne plus en reparler, ni aujourd'hui, ni jamais ? Quelle cacophonie, que de cris et complaintes, que d'irrationnel, dans ces journaux et sur Twitter ; quelle hypocrisie, souvent aussi, lorsqu'il s'agit de familles, de relations et d'enfances, de difficultés éprouvées dans des tribunaux, dans ces domaines. Je pense que je vais plutôt écouter encore les quelques voix qui me suggèrent occasionnellement de parler.
J'ai donc bien été « interdit de conseil municipal ». Selon mes sources, dont le secrétariat général de la mairie, que j'ai appelé, ce matin, ce n'est pas le maire de Fresnes qui m'a interdit l'accès à la mairie. Ce vendredi soir j'écrivais d'ailleurs déjà au préfet du Val-de-Marne, me demandant pour quels motifs un commissaire s'opposait à moi, m'interdisant alors fermement l'accès à la mairie ; d'autres se sont déjà vu refuser l'accès à des mairies, lors de séances de conseils municipaux, mais pour des motifs manifestement très différents. J'attends une réponse, pour comprendre, voire même pour contester éventuellement ce qui me sera communiqué ; selon un mail qui m'est parvenu ce matin, les services concernés de la préfecture devraient avoir bien reçu mon propre message.
Le Parisien, édition du Val de Marne, 4 mars 2013