Mot(s) clef: chagrin sanglot moldavie
BICC n°736 du 15 février 2011
NDLR : Au BICC n°736, un document disponible sur http://www.courdecassation.fr. Ce bulletin parait alors que quelques proches et soutiens explorent encore diverses pistes pour trouver une solution pour Florence Cassez... les avocats de cette française ne pourraient-ils pas tout simplement tenter de saisir un juge, puis épuiser les voies de recours ? C'est ce qu'on peut faire, en Moldavie française, lorsque le juge pour enfant de Nanterre est saisi.
1re Civ. - 20 octobre 2010 - Cassation - n° 09-68.141 - CA Versailles, 22 mai 2009
Au sujet de l'arme atomique, interview de Staline (6 octobre 1951)
NDLR : Voir également Cinq mois de guerre ainsi que Le chagrin des juges. A présent, suit la guerre froide ? De toute façon, je n'ai pas le choix, je vais devoir composer, jusqu'à la quille et probablement avec des débiles encore. On ne devrait pas tarder à me reparler de complotite aiguë... tiens, le mot cosmopolite ? Ce simple mot avait grillé Péan.
Duck'n'cover... on m'en avait parlé. Le géant de fer, je l'avais vu. On comprend mieux l'attitude de l'administration, des pros de la justice ou du social, ainsi que les attitudes du château et de ses courtisans, ils ne me répondent plus ou racontent des salades : « en cas de problème, balayez sous le tapis puis faites l'autruche, on vous soutiendra, jusqu'au bout. » Quelle histoire. Ils réclament encore des suppos ? Quand vont-ils sortir de dessous la table et répondre ?
Le 6 octobre 1951, Joseph Staline accorde à la Pravda un entretien au cours duquel il répond aux attaques américaines contre la politique nucléaire de l'Union soviétique. Source : STALINE, Joseph. Derniers écrits, 1950-1953. Paris: Editions sociales, 1953, p. 69-71. Un interview, à lire sur ena.lu.
Les derniers complots de Staline, l'affaire des blouses blanches,
par Jacques Marie, sur Google books
Absolument dé-bor-dée !
Voir aussi Petit lexique pour l'usage du travailleur social
Voir également Ces juges qui dérapent ou l'éthique dans le service public et Le chagrin des juges
Tout aussi délicieux : L'apôtre, le fervent fonctionnaire, le sceptique et l'idée de charité
Absolument dé-bor-dée !
Comment faire 35 h en un mois... Quand on est fonctionnaire
Par Zoé Shepard, mars 2010, chez Albin Michel
Présentation de l'éditeur, chez Amazon.fr. « Les premières semaines, j'ai cherché les caméras. C'était forcément une plaisanterie. Six mois après avoir été embauchée à la mairie, j'ai accepté la triste réalité : je suis un petit rouage d'un univers absurde. Un monde où ceux qui en font le moins se déclarent « dé-bor-dés ! » Où les 35 heures se font... en un mois. Je passe mes trois heures de travail hebdomadaire à pipeauter des notes administratives, bidouiller de vagues rapports, jouer les GO pour délégations étrangères et hocher la tête en réunion. L'essentiel est de réussir à gaspiller son temps en prenant un air important, à lécher les bottes des dirigeants pour glaner quelques informations et à jouer les fidèles vassaux des élus tout puissants... »
Tel est en résumé le quotidien d'une « desperate fonctionnaire » comme des millions d'autres, qui n'en peut plus de n'avoir rien à faire et d'être obligée, par solidarité avec la fonction, de faire semblant.
Biographie de l'auteur. Zoé Shepard, trente ans, est fonctionnaire territoriale. Son nom est un pseudonyme.
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Le conseil de discipline du jour. Billet
Une haut fonctionnaire menacée de révocation pour avoir écrit un livre
Par Grégoire Leménager
Au conseil régional d'Aquitaine, on rigole encore moins qu'Eric Raoult avec le devoir de réserve. Une haut fonctionnaire s'était amusée en mars dernier à publier un livre qui racontait, sur le ton de la pochade amère, qu'on ne fiche pas grand-chose dans la fonction publique territoriale. C'était sous-estimer cette dernière : l'administration, qui est parfois plus susceptible qu'on croit, a organisé pour cette dame un conseil de discipline ce jeudi, 12 rue du Cardinal Richaud à Bordeaux-Lac, au centre de gestion de la Gironde. Et l'auteur d'« Absolument dé-bor-dée ! » (Albin Michel), qui prétendait dire à ses lecteurs « Comment faire 35 heures en... un mois », risque de ne plus en faire du tout. La révocation lui pend au nez. Elle devait bien sentir que sa plaisanterie n'amuserait pas tout le monde, puisqu'elle avait choisi de signer sous le pseudonyme de Zoé Shepard (avec un Z, comme Zorro) ce roman-témoignage au vitriol où l'on se traîne de réunions inutiles en pauses-cafés sans intérêt, et où, en cas de difficulté majeure, on se contente de trouver « un plan B. B, comme bluff »... La suite sur bibliobs.nouvelobs.com
Une fonctionnaire risque la radiation après la sortie d'un brûlot
Par Idir HOCINI, sur TF1/LCI, extraits
le 30 juin 2010 à 15h49, mis à jour le 01 juillet 2010 à 11:30
Zoé Shepard parle dans "Absolument dé-bor-dée" de sa vie de bureau dans la fonction publique tout en paresse et en filouterie. Le conseil régional d'Aquitaine où travaille l'écrivain s'est senti visé, et l'accuse de violer son devoir de réserve. Zoé Shepard (le pseudonyme de l'auteur) raconte dans son livre* la vie d'une haute fonctionnaire absolument débordée. Un turbin et des horaires frisant l'Annapurna bureaucratique : 35 heures de travail... par mois. "J'ai longtemps cru que mon gène de la paresse était récessif. Puis j'ai intégré la fonction publique territoriale et ai constaté dans un environnement favorable qu'il pouvait pleinement s'exprimer ", peut-on lire dans l'ouvrage. [...] Le livre se boit comme du petit lait. La vie professionnelle de Zoé Shepard est drôle et elle est racontée avec beaucoup de style. Le public fait un accueil plutôt chaleureux à ce premier essai déjà vendu à 12.000 exemplaires. [...] Pourtant, Zoé Shepard se défend d'avoir voulu mouiller la région : "Ces pages, ce sont les tribulations d'une fonctionnaire territoriale. Personne n'est pointé du doigt. Il faut le voir comme un mélange du journal de Bridget Jones et du diable s'habille en Prada. Ce n'est pas du tout une autobiographie, je ne cite aucun nom, aucun dossier. On m'a concocté un dossier disciplinaire complètement ubuesque". Alors pourquoi Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine, veut-il " la tête " de sa fonctionnaire ? "Car mes détracteurs poursuivent une sorte de vengeance personnelle. Malgré le caractère romancé de mon livre, j'y soulève certains dysfonctionnements qui s'appliquent visiblement très bien à la région Aquitaine, puisqu'ils se sentent visés".
Suisse : le Ministère public fédéral a gagné son indépendance
Histoire du Parquet [français]
Jean-Marie Carbasse
chez PUF, collection Droit et justice, mai 2000
L'ouvrage, présenté par PUF. Le statut du Parquet est au coeur des débats actuels sur la réforme de la Justice. Faut-il pour parfaire l'indépendance de la Justice, rompre le fameux cordon ombilical qui depuis deux siècles rattache le Ministère public au pouvoir exécutif ? Faut-il au contraire envisager la transformation des parquetiers en un corps de fonctionnaires "ordinaires" quitte à réserver la qualité de magistrat aux seuls juges du siège et à séparer strictement les deux corps ? D'un modèle à l'autre, multiples sont les propositions et projets de réforme. Il n'est peut-être pas inutile, dans un tel contexte, d'interroger l'histoire. Cet ouvrage propose la première synthèse moderne sur le passé du ministère public, singularité française, héritier d’une tradition qui remonte à Philippe le Bel.
A propos des auteurs. Ouvrage publié sous la direction de Jean-Marie CARBASSE, professeur à l'Université de Paris II, Directeur du Centre d'étude d'histoire juridique - CEHJ, Equipe de recherche de l'Université de Paris II associée au CNRS et aux Archives nationales.
Voir aussi La formation des juges et des magistrats du parquet, en Moldavie
Justice, samedi 6 mars 2010, le Temps, extrait
Les différents visages du Ministère public dans l’histoire
Le suicide de René Dubois en 1957, la démission de Rudolf Gerber dans le sillage de l’affaire Kopp, l’énergie brouillonne de Carla Del Ponte, la lutte implacable de Valentin Roschacher et Christoph Blocher: en cinquante ans, le rôle du Ministère public de la Confédération a profondément évolué. Le 23 mars 1957, le procureur général de la Confédération René Dubois se donne la mort. La Tribune de Genève vient de révéler son implication dans la mise sur écoute de l’ambassade d’Egypte à Berne. Le procureur avait accepté de travailler, en mettant notamment un inspecteur de la police fédérale à disposition, pour un officier français du renseignement extérieur, Marcel Mercier, en poste à Berne comme attaché commercial. Le scandale est considérable.
Justice, mercredi 3 mars 2010, ATS, le Temps, extrait
Le Parlement aura la haute main sur le Ministère public
Les chambres éliront le procureur ainsi que l’autorité chargée de surveiller le parquet. Par 88 voix contre 81, le National s’est rallié mercredi à ce modèle élaboré par le Conseil des Etats. Ce concept prévoit que le procureur général de la Confédération ainsi que ses deux suppléants seront élus par le Parlement pour quatre ans. La surveillance du MPC reviendra quant à elle à une autorité indépendante, élue par les Chambres fédérales.
Justice, vendredi 5 mars 2010, le Temps, extrait
Le Ministère public fédéral a gagné son indépendance
Le procureur général de la Confédération sera élu par le parlement. Le changement parachève une longue évolution. Sauf surprise lors du vote final des Chambres, le procureur général de la Confédération et ses suppléants seront élus à l’avenir par le parlement et plus par le gouvernement. Le Conseil national s’est rallié cette semaine à l’idée conçue et imposée par le Conseil des Etats – où les impulsions ont été données en leur temps par le socialiste fribourgeois Alain Berset et le radical tessinois Dick Marty. Le Conseil fédéral lui-même s’est laissé convaincre et a, au moins formellement, renoncé à défendre ses prérogatives. L’exécutif va perdre du même coup ses pouvoirs – controversés – de surveillance sur le parquet fédéral au profit d’un organisme à créer, lui aussi élu par le parlement, composé de juges fédéraux, d’avocats et de spécialistes, et qui sera garant de l’indépendance du Ministère public. Une grande nouveauté là aussi, dont la constitutionnalité a pourtant suscité des doutes. La Constitution ne prévoit nulle part la possibilité de créer une telle autorité, les cantons qui connaissent un conseil supérieur de la magistrature l’ont en général ancré dans leur loi fondamentale, mais un avis de droit de l’Office fédéral de la justice est venu rassurer les parlementaires. Du moins la majorité, la minorité ayant continué, au Conseil national, à juger la nouvelle autorité comme une sorte d’ovni institutionnel.
La formation des juges et des magistrats du parquet, en Moldavie
La formation des juges et des magistrats du parquet en Europe
Actes d'une réunion multilatérale organisée par le Conseil de l'Europe en coopération avec le Centre d'études judiciaires de Lisbonne, Lisbonne, 27-28 avril 1995, paru en 1996. Voir également Le réseau de Lisbonne.
La page 129, d'extraits sur Google books
Vous avez dit « liberté d'expression » ?
MENTIONS LEGALES
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L'éditeur de ce blog est joignable par mail à bkant(at)cloppy.net
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Quelqu'un pourrait être tenté de « signaler » un contenu illicite, un abus, pour faire « supprimer » ici des choses embarassantes ? Ca m'est déjà arrivé, en 2016... une experte Parisienne en droit de la presse avait voulu jouer, et ça s'est très mal passé. Il fallait que j'efface à la demande de cette avocate des informations relatives à du proxénétisme, à de la prostitution, dont d'une mineure, et puis quoi encore, tout effacer, tant qu'on y est ? Pour faire plaisir à des pédocriminels, même ? Par ailleurs, l’article 6 de la loi n°2004-575 dispose que « le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes [un hébergeur] un contenu ou une activité comme étant illicite dans le but d’en obtenir le retrait ou d’en faire cesser la diffusion, alors qu’elle sait cette information inexacte, est puni d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».
Billet mis à jour entre octobre et novembre 2021. cloppy.net crée en septembre 2000 était depuis de nombreuses années hébergé par Online ( ONLINE SAS - BP 438 - 75366 Paris CEDEX 08 - RCS Paris B 433 115 904 - N° identifiant intracommunautaire : FR35433115904 ). Il y a quelques temps, Online a changé de nom, c'est maintenant Scaleway.
La suite est inchangée, de 2009. L'ISSN restait à suivre, un travail cosmétique était à faire dans le blog pour l'obtenir. Un n° ISSN « est un code numérique qui n’a aucune signification intrinsèque », « ne comporte aucune information sur l’origine ou le contenu de la publication », « n’a pas pour objet de garantir la qualité ou la validité du contenu ».
Autour de ce coupon du Nouveau Détective n° 1423 qui figure depuis fin 2009 parmi mes références, en quelques paragraphes, un ajout de fin juillet 2015, une courte présentation de ce blog ou journal… Un premier enregistrement par le service de dépôt légal de la BnF en avait été effectué début 2013. La dernière capture réalisée par la BnF remontait au 31 octobre 2014. Une nouvelle collecte par la BnF va être effectuée dans les trois mois. Comme les précédentes, la capture du site sera « consultable dans les collections des archives de l'internet, accessibles dans les salles de recherche de la BnF et des bibliothèques partenaires en région. » Ce blog contient bien de la matière pour alimenter la recherche, notamment dans le domaine de l’« assistance éducative » ou de la protection de l’enfance, dans des domaines tels que ceux de la liberté d’expression et de ses limites également #loi1881 #LCEN
Comme mentionné sur le bandeau de droite, l'intégralité de cette oeuvre est mise à disposition par Bruno KANT, sous licence Créative Commons BY-NC-ND (Paternité, Pas d'Utilisation Commerciale, Pas de Modification) 2.0 France. « Pas de Modification » ou pas de trop grosses altérations était souhaitable pour éviter que quelques uns y picorent pour reécrire une histoire alors que mes affaires étaient encore en cours, dans les tribunaux français.
ISSN : demande en cours auprès des services de la BnF, attendu dans les deux mois
Le Nouveau Détective du n° 1423 du 23 décembre 2009
Ce blog décrit des procédures et démarches très diverses auprès de l'administration ainsi que dans des tribunaux, sur 20 ans. Ce blog décrit aussi des activités plus médiatiques, tel que la préparation puis un passage sur le toit du centre Pompidou, le musée d’art moderne, à Paris, le 8 mars 2013 ; pour y suspendre une banderole ; et enfin, les suites : 5 semaines de détention arbitraire. Ce blog couvre également l'actualité judiciaire depuis sa création, en 2005, pour contextualiser un ensemble de procédures et démarches personnelles. Le contenu du blog, un journal, s’étend beaucoup sur une période allant d’un « signalement » à la protection de l’enfance, en 2003, à aujourd'hui.
En octobre 2014, dans le prolongement de ces affaires ou de ce qui serait une histoire d'« assistance éducative », je finissais de répondre encore à un « avocat », de Metz, Cédric Giancecchi. Plus tard, Cédric Giancecchi allait déposer son mandat. En juin dernier, le JAF de Metz rendait un jugement ; la requérante était déboutée et deux avocats de Metz finissaient honorés au lance pierre. Entre temps, de 2014 à récemment, comme souvent, je scrutais l'actualité et publiais. Faire archiver maintenant une nouvelle version par la BnF, une version augmentée, a donc du sens.
Pour une meilleure lisibilité, le blog ou ce journal avait été refondu début 2008, avec un autre CMS (Content Management System, gestionnaire de contenu). Le blog précédent ou journal qui couvrait la période d'octobre 2005 à début 2008 est ici. Ces deux blogs réunis contiennent plus de 10 000 billets (références, coupons de presse ou notes, commentaires de ces éléments, puis des articles, soit autant de billets de blogs, publiés sur bientôt 10 ans).
Aux plus anciennes archives de mon blog, figurent des billets que je veux reécrire et republier un jour. Notamment ceux sur le lavage de cerveau, tel qu'il se pratiquait en Chine, dans les années 50. J'ai bien écrit « en Chine, dans les années 50 », je n'ai pas trouvé procédé présentant davantage ou meilleures similitudes ; à ces anciennes archives, un bref exemple, qui est à croiser avec Bulles n° 40, un petit fascicule de Prévensecte, éléments à croiser aussi avec Bourreaux et victimes, par Françoise Sironi, experte en psychologie de la torture. En 2006, j'invitais la MIVILUDES à lire une portion significative de mes analyses, l'un de leurs magistrats semblait alors m'avoir bien compris.
On nous parle souvent d'erreurs d'interprétations, de jugements erronés, de mensonges ou de faux souvenirs, de tentatives de manipulations, de harcèlement moral, d'agissements et manipulations par de méchants pervers, d'abus francs par des gurus ou sectes, ce qui n'est jamais aisé à démontrer. Pour mes démonstrations, je m'étais appuyé sur ce que construisaient avec une farouche obstination des « professionnels » de la Dass, ainsi que beaucoup sur les motivations de jugements et arrêts, ce que me rendaient les juges et les tribunaux de la protection de l'enfance, des créatures et des espaces abjects que j'ai fréquenté assidument, de 2003 à 2011. J'ai pu bien évaluer également la cour de cassation, qui n'intervient toujours que trop tard lorsque les jugements sont assortis de l’exécution provisoire, ce que je percevais dès 2004, puis ce que Gwenola Kerbaol confirmait encore, en août 2006 ; lire La responsabilité des magistrats, chez PUF, un travail qui fût alors promu par la Mission de Recherche Droit et Justice.
Des juristes vont nous assurer que tout cela est impensable ; je convierais d'abord ceux là pour une courte excursion en Moldavie française. D'autres préféreront en rire franchement ; ceux-ci trouveront aisément de bonnes matières et pages dans mon blog. Pour en rire, beaucoup, il est également possible de s'intéresser aux pressions que la préfecture de police de Paris avait fait exercer sur moi, au printemps 2013, après mon passage remarqué sur le toit de Beaubourg ; les autorités souhaitaient alors que je me taise, que je renonce à tous combats, que je cesse surtout de militer, de réfléchir, de protester, que je cesse de résister et de critiquer. A l'époque, début mars 2013, une « source policière » enfumait l'AFP et des psychiatres me confisquaient mon téléphone portable, me privant ainsi et durablement de tous moyens de communiquer encore avec des journalistes comme avec mes amis et proches ; j'avais grimpé sur le musée d'art moderne pour sensibiliser des journalistes, ceux-là ne réagissent plus jamais qu'aux coups d'éclats ; en décidant de me faire enfermer, la préfecture de police de Paris allait m'empêcher pour un moment de twitter et de bloguer également. Les sujets approfondis, ici, dans ce blog, sont très vastes.
Sensibiliser des journalistes à ce que je pouvais leur exposer en leurs téléphonant et en discutant avec eux, plutôt qu'en les attirant en troublant l'ordre public, dans Paris ? Je leurs ai encore écrit, ainsi que pu discuter très sérieusement avec des journalistes tandis que je me défendais, auprès du JAF de Metz, pendant une très longue année. Mais ces journalistes s'étaient désintéressé ou avaient eu trop la trouille, avaient d'autres priorités, préféraient en tous cas attendre que le JAF de Metz rende un jugement. En 2008, et alors que j'avais déjà beaucoup insisté et milité, des journalistes avaient fait tout l'inverse : certains m'avaient alors suivit jusqu'au tribunal, pour l'audience, puis tous avaient ignoré la suite, les faits, les jugements et les arrêts rendus, dont deux en cassation.
L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
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L'instituteur du Pilat avait la main leste et le coup de pied facile
le 17.12.2009, 04h00, Le Progrès
« Il nous disait qu'on était des petits cons, des moins que rien. Il y avait les chouchous d'un côté, les pas aimés de l'autre, explique Thibaud, 12 ans, tout en reconnaissant que « ça chahutait » beaucoup dans cette classe de 32 élèves de CM1 et CM2 regroupés.
Si on bavardait, il nous en mettait une. Il y avait les coups avec la grande baguette de bambou, les trousses lancées au visage. Dans la cour, c'était des coups de pied… Ses gifles me faisaient bouger la tête. » Son frère Raphaël, d'un an son aîné, s'effondre à la barre : « J'avais peur d'aller à l'école ? Je faisais semblant d'être malade pour ne pas y aller. »
Les Chedru, dans un cri de rage : « c'est une justice pourrie »
Voir également Emily a retrouvé ses maîtres.
Émilie a été rendue à sa famille d'accueil
ANGÉLIQUE NÉGRONI
Le Figaro, 12/03/2007 | Mise à jour : 02:56
DEPUIS dix-huit mois, le dimanche soir avait souvent le goût du chagrin pour Gisèle et Daniel Chedru. Après les week-ends passés avec Émilie, le couple de retraités devait se séparer de la fillette de 11 ans qu'il avait élevée comme sa petite fille et la reconduire dans son foyer de Pont-Audemer, dans l'Eure, où l'enfant était placée sur décision de justice.
Hier soir, Gisèle et Daniel Chedru, respectivement âgés de 67 et 70 ans, sont retournés au foyer. Cette fois, avec le sourire et le coeur léger. Car, après avoir vidé les tiroirs d'Émilie et récupéré toutes ses affaires, ils sont repartis tous ensemble et ne devraient plus jamais franchir les portes de cet établissement.
Mercredi dernier, la cour d'appel de Rouen a accepté de confier à nouveau la fillette aux Chedru. Un heureux dénouement pour une affaire qui, il y a deux ans, avait ému la France entière lorsque cette même cour avait décidé de retirer la garde de l'enfant à Gisèle et à son époux, un ancien maçon.
Au procès Colonna : « pourquoi dire ça dix ans après ? »
Yvan Colonna fait de la politique au tribunal
Stéphane Durand-Souffland
Le Figaro, 10/02/2009 | Mise à jour : 21:26, extrait
Le berger de Cargèse affirme être condamné avant d'être jugé et s'en prend à Nicolas Sarkozy.
Le patron de la défense, c'est Yvan Colonna. Cinq avocats sont assis devant lui, mais le client commande. Il a retroussé ses manches, dévoilant des avant-bras endurcis par la vie au grand air et entretenus dans la salle de musculation de Fresnes. Puis, il a parlé.
«Je voudrais vous dire que personne de ma famille ne viendra témoigner: je le leur ai interdit. C'est un jeu hypocrite, on les fait venir alors qu'on ne les écoute même pas. Que je sois un bon ou un méchant garçon, un bon ou un mauvais époux, ça n'a aucune importance. La seule question, c'est celle-ci: suis-je innocent ou pas?»
L'accusé, pugnace au point de frôler l'outrecuidance, entend placer les débats d'appel sur un terrain politique: «Depuis mai 1999, il y a une vérité absolue: je suis l'assassin du préfet Érignac, argumente-t-il. Avec un pic en 2003, quand M. Sarkozy a dit: “On a arrêté l'assassin”. La présomption d'innocence, c'est bon pour ses amis, mais pas pour moi. M. Sarkozy a reçu les parties civiles à de nombreuses reprises, il s'est engagé à ce que je sois condamné. Comment voulez-vous que j'aie confiance dans la justice?»
Le président Wacogne, très ferme: «Ce n'est pas lui qui vous juge.»
Yvan Colonna refuse de s'adresser à la famille Érignac
Le Figaro, 12/02/2009 | Mise à jour : 19:31
La veuve du préfet en a appelé à «l'honneur corse» pour connaître la vérité.
Pour la quatrième fois depuis 2003, Dominique Érignac s'adresse à une cour d'assises. Elle n'a pas changé. Ses cheveux blancs, son pull gris, son écharpe mauve, sa voix… Au fil des années, l'évocation de son «mari Claude», le préfet assassiné le 6 février 1998, s'est recentrée sur l'essentiel. Aujourd'hui, après ses enfants Charles-Antoine et Christophine, elle livre une bouleversante épure face à Yvan Colonna, pâle et attentif.
Ce n'est pas le chagrin qui rend si belle Mme Érignac. Cette femme est douée d'une force d'âme et de cœur si impressionnante que rien ne peut l'enlaidir, tout simplement. «J'en ai assez de subir les attitudes des uns et des autres qui inventent des choses nouvelles pour semer le trouble, dit-elle. Que tout ceci est bas, sans envergure ni grandeur… Pourquoi cet acte de violence irrémédiable envers mon mari Claude, pourquoi ?»
Faits divers
Rebondissement au procès Colonna
Le Parisien | 14.02.2009, 07h00, extrait
Dès 2002, Didier Vinolas avait fourni les noms des deux « suspects » à la justice, mais ne les a pas révélés hier à l’audience. Ses propos sur des complices supposés ont « stupéfait » Me Philippe Lemaire, qui assiste la veuve et les enfants du préfet. L’un des avocats généraux, Christophe Tessier, s’est demandé « pourquoi dire ça dix ans après ? » Pour Me Gilles Siméoni, l’un des défenseurs du berger de Cargèse, les informations de l’ancien haut fonctionnaire aux autorités ont été « escamotées ». Et de réclamer un « supplément d’information », qui entraînerait le renvoi du procès en appel, en cours depuis lundi.
Le chagrin des juges
NDLR : Le chagrin des juges, « Un vieux livre » m'a dit un libraire présent au colloque de la FN3S. Son titre fait un étrange écho à un autre ouvrage, Le sanglot judiciaire. Plus tard, paraissait Les nouvelles sorcières de Salem, etc. « La magistrature ne va pas bien. Elle traîne depuis longtemps une dépression collective de l’après-Outreau, ce n’est pas la peine d’en rajouter », pouvait-on lire ce 20 novembre, sur le site du Parisien...
Le chagrin des juges
Essais sur une crise exemplaire
de Christine Matray
préface d'Antoine Garapon
Ed. Complexe, 1997
Une administration pour la justice
Ecole nationale d'administration (ENA)
Revue française d'administration publique n° 125 – 2008/1 (avril)
Les résumés sont consultables sur CAIRN, l'ouvrage est au catalogue de la Documentation française.
Les dysfonctionnements du service public de la justice, par Maryse Deguergue. Résumé de l'article. Les dysfonctionnements du service public de la justice recouvrent les cas de fonctionnement défectueux ou de mauvais fonctionnement, visés par les textes, sans être explicités. Ils révèlent la maladministration de la justice et se traduisent diversement par des refus de juger, des retards à juger ou des mal jugés ou encore des inexécutions de la chose jugée, sans que ces dysfonctionnements soient nécessairement qualifiés de fautes. Leur constatation comme fait objectif permet de ne pas stigmatiser l’action du service, tout en engageant quand même de plus en plus souvent la responsabilité de l’État. Les dysfonctionnements de la justice sont aussi révélés par les poursuites disciplinaires diligentées contre les magistrats, poursuites qui cherchent à identifier des fautes, dont la sanction vise à empêcher par son caractère exemplaire la reproduction de certains dysfonctionnements en dégageant la bonne conduite à tenir par les magistrats.
Le nouvel âge de l’erreur judiciaire, par Denis Salas. Résumé de l'article. Le terme d’erreur judiciaire ne peut plus se définir seulement comme la condamnation erronée d’une personne innocente. Au delà d’une définition strictement procédurale et d’une simple erreur d’appréciation, il concerne un processus décisionnel défaillant impliquant tout un système bureaucratique et de multiples responsabilités. Au centre d’une médiatisation qui ne faiblit pas – bien au contraire – l’erreur n’est plus à rechercher dans le procès mais dans la pathologie d’une organisation. Plutôt que de s’orienter vers une facile dénonciation du juge, le remède serait à chercher dans une analyse a posteriori des dysfonctionnements de la machine judiciaire.
Hommes et femmes inégaux face au deuil
Il faut beaucoup de patience et de tolérance. Les femmes ne doivent pas forcer leur conjoint à verser des larmes avec elles. Un groupe d’entraide peut être utile. Attention aussi à l’entourage. Certains couples se séparent parce que la famille s’en mêle et accuse par exemple la mère ou le père de tous les maux.
Société
FAMILLE.
Hommes et femmes inégaux face au deuil
leparisien.fr | 02.11.2008, 07h00
Nous ne réagissons pas tous de la même manière après la perte d’un proche. Une différence génératrice de tensions au sein d’un couple, mais qu’il est possible de surmonter, assure la psychothérapeute Nadine Beauthéac.
LA DOULEUR provoquée par la mort d’un proche s’accompagne souvent d’incompréhensions et de tensions au sein du couple, allant parfois jusqu’à la séparation. Dans un ouvrage qui vient de paraître, la psychothérapeute Nadine Beauthéac montre que les hommes et les femmes ont une manière très différente de vivre le deuil.
Efficacité de la Justice et évolutions en France
26 septembre 2008
Budget de la Justice 2009
Présentation du budget de la Justice pour 2009, sur www.justice.gouv.fr
Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présenté, vendredi 26 septembre, le budget de la Justice pour l’année 2009. Seul ministère à bénéficier de créations d’emplois (+952) et avec un budget en hausse de 2,6%, la Justice est confirmée comme priorité du gouvernement.
Axant son discours sur « la volonté de résultat » qui doit guider une dépense publique plus « efficace », Rachida Dati a rappelé que les 6,66 milliards d’euros alloués en 2009 à la Justice, ont pour vocation de répondre aux missions fondamentales de la Justice : « protéger, sanctionner, servir ».
Efficacicé de la Justice : la France avant-dernière en Europe
France Info - 8 octobre, 17:36
Selon le le rapport 2008 de la commission européenne pour l’efficacité de la Justice (CEPEJ), qui compare les système judiciaires en Europe, la justice française est dans le peloton de queue, quels que soient les critères retenus.
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
TF1/LCI, le 27/01/2006
La cour d'assises du Bas-Rhin a condamné vendredi Mary-Thérèse Veira à la perpétuité, la mère à 26 ans de prison, l'oncle à 16 ans et le père à 10 ans. Tous ont été déclarés coupables d'actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Nicolas, 9 ans, est décédé en août 2003 à Strasbourg au terme de six semaines de "corrections" de plus en plus violentes.
Car tout se soigne, désormais… des sujets à soigner à tout prix
Journal français de psychiatrie, n° 13 2001/2
Les psychiatres sont-ils responsables de la raréfaction des non-lieux psychiatriques ?
Daniel Zagury, sur CAIRN, extraits
J’ai pris bien soin d’éviter le ton passionnel et les grandes envolées face aux attaques dont la psychiatrie est l’objet de la part de « belles âmes », professeurs d’éthique totalement ignorants des complexités de la question et de l’histoire de la psychiatrie légale, qui croient avoir trouvé les responsables de l’état des prisons : les psychiatres. Tout ce qui est excessif est dérisoire. On se souviendra qu’Henri Colin, au début du xxe siècle, estimait à plus de 30% le taux de malades mentaux en prison. On le redécouvre aujourd’hui. Tant mieux, si c’est pour apporter des solutions à la fois globales, concernant la psychiatrie publique, et spécifiques, concernant les malades mentaux délinquants. Mais que l’on ne s’avise pas, derrière le paravent des discours généreux, de vouloir recréer l’asile, ce lieu où s’entassent pêle-mêle les fous, les criminels et les gêneurs. Le train des bons sentiments peut en cacher un autre.
«On lui demande d'apaiser un corps social en souffrance»
propos recueillis par Delphine Saubaber, l'Express, le 15/07/2005, extrait
Rencontre avec le Dr Daniel Zagury, chef de service au centre psychiatrique du Bois-de-Bondy, expert psychiatre
"La psychiatrie avale tout ce que la société vomit", prédisait le psychiatre David Cooper dans les années 1960. Qu'en pensez-vous?
La psychiatrie est aujourd'hui plébiscitée, devenue «la bonne à tout faire de la société». Pourquoi certains individus sont-ils durablement hospitalisés dans nos services? C'est parfois moins la gravité de leurs symptômes que la gêne qu'ils occasionnent dans une maison de retraite, un foyer… Il faut bien le dire: du point de vue de la psychiatrie, les nouvelles ne sont pas bonnes. Moi qui travaille en banlieue parisienne, je suis frappé de voir une telle détresse psychosociale. Sachez qu'un chômeur a deux fois plus de risques d'être déprimé. Pauvres, marginaux, déclassés… Affolée par ces sujets qui échappent à toute forme de contention et d'intégration, la société nous demande d'exercer sur eux une violence légitime qu'elle n'a plus l'autorité ou la volonté d'assumer. On psychiatrise, une bonne façon de masquer les effets du chômage, des problèmes d'intégration… De manière générale, on demande à la psychiatrie non plus de soigner les malades, mais d'apaiser un corps social en souffrance. Aller chez un psy, c'est chercher à être écouté, compris, dans une société marquée par la brutalité de la compétition… Un refuge de douceur dans un monde de brutes.
Car tout se soigne, désormais…
Aussi bien le chagrin que les maladies mentales ou les troubles de la personnalité. Ceux qui étaient autrefois de mauvais garçons sont devenus des sujets à soigner à tout prix. Cela me rappelle un certificat rédigé par mon maître Jacques Chazaud à propos d'un homme hospitalisé parce qu'il avait piqué une colère contre sa femme, qui l'avait trompé: «Cocu. Pas content. Peut sortir.» Aujourd'hui, on dirait: «Réaction anxiodépressive chez un homme frappé par un événement de vie pénible. Nécessite des soins afin de retrouver son bien-être…»!
Quels sont les risques d'une telle «psychiatrisation» de l'existence?
Les grands psychiatres nous mettaient en garde contre ce phénomène: Henri Ey prédisait que la psychiatrie, gonflant comme la grenouille de la fable, risquait d'exploser en s'emparant, de borderline en borderline, de tous les aspects de la condition humaine. Car cette extension de la psy va de pair avec un glissement de responsabilité. On le voit à chaque fait divers: le psy est interpellé, tour à tour comme trop répressif ou laxiste. La question n'est plus «Que faire?», mais «A qui imputer?». Sarkozy, au ras de la démagogie, voue à la vindicte publique un juge qui a libéré un homme soupçonné de meurtre. Or nous, psychiatres, prenons des risques tous les jours: hospitaliser ou non… Et, si quelqu'un récidive, ce sera notre faute!
Cette démocratisation de la psychiatrie ne conduit-elle pas, aussi, à rejeter à la marge les populations à particularités, comme les grands malades mentaux?
C'est un paradoxe terrible: tout le monde a son psy, sauf les fous, vu l'état d'abandon de la psychiatrie publique. Les malades mentaux dangereux - minoritaires - sont la part maudite de la libéralisation de la psychiatrie. Un service comme le mien, avec un personnel féminisé, une architecture souple, n'est pas adapté à leur cas. Alors tout le monde se renvoie la balle, psychiatres de secteur, psychiatres de prison… et pouvoirs publics.
Lire et écrire l'avenir
La phrénologie,
son histoire, ses systèmes et sa condamnation
L.F. Lélut
L'Harmattan, 2003
L'ouvrage fut d'abord publié en 1843 sous le titre "Rejet de l'organologie de Gall et de ses successeurs". Le but de Gall était de déterminer les fonctions du cerveau en général, et celles de ses diverses parties en particulier en examinant les protubérances ou les dépressions qui se trouvent sur le crâne. Le livre de Lélut est une des premières véritables critiques de la phrénologie et constitue l'étude certainement la plus complète encore aujourd'hui de l'oeuvre de F.J. Gall (1758-1828), de J.G. Spurzheim (1776-1832) et de leurs émules.
Lire et écrire l'avenir
L'astrologie dans la France du Grand siècle (1610-1715)
Hervé Drevillon
Champ Vallon, 1996
De la quatrième. Si les arguments scientifiques suffisaient à réfuter l'astrologie, les Prophéties de Nostradamus auraient cessé depuis longtemps d'assurer la fortune de quelques éditeurs avisés. Mais, alors que fleurissent messageries astrales et horoscopes en tous genres, nous savons aujourd'hui que la lecture de l'avenir dans les astres survit à toutes les révolutions scientifiques. L'astrologie a moins à voir avec l'histoire des sciences qu'avec celle des consciences.
Page 19, première partie, Entre croyance et suspicion, en 1562. Dieu n'a pas libéré le monde d'ici-bas de la guerre, de la peste et de la famine. Les astrologues et les devins peuvent donc, sans retenue, avertir des maux qui menacent, car les évènements leurs donneront toujours raison.
Michel Foucault, Le pouvoir psychiatrique, Seuil, 2003, page 102. Ainsi, Berthier, dans son traité de Médecine mentale, (...) raconte des séries d'histoires épouvantables de gens qui étaient en voie de guérison, et chez lesquels le contact avec la famille a induit la catastrophe. (...) Autre histoire, plus belle encore : « Mme S. arrive dans un état déplorable d'une maison de santé du département du Rhône, atteinte de mélancolie avec excitations maniaques causées par des chagrins et des revers de fortune. Après deux ans de soins assidus, on obtient un mieux réel : la convalescence approche. Son fils, ravi de ce changement, manifeste le désir de la voir. Le médecin chef y accède, en recommandant toutefois que le séjour soit de courte durée. Ce jeune homme, ne se doutant point de l'importance de la recommandation, outre passe les ordres. Au bout de deux jours l'agitation renaît... »
Page 22, première partie, Entre croyance et suspicion, L'astrologie confrontée aux « grandes lumières » philosophiques. Pour Pic de la Mirandolle et tous les détracteurs de l'astrologie qu'il a inspiré (...) il existe, en effet, deux types d'astrologie : l'une est « un art sûr et noble », car elle calcule le mouvement et la grandeur des étoiles « selon une méthode mathématique », l'autre est « une spéculation trompeuse », qui prédit l'avenir des hommes d'après le cours des étoiles.
De Plaidoyer pour le mensonge, Denoël, janvier 2006, de Laurent Lèguevaque... Des pages 30-31. Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... Page 58, qui est très clair et l'auteur d'insister, il a été juge d'instruction durant treize ans... En cela, la psychiatrie mérite son titre de science exacte. En ce qu'elle est, dans sa version moderne, soeur et fille de la pharmacologie. Pour le reste, comme ses cousines en science humaines - psychologie, psychanalyse -, elle a autant de fondements scientifiques que l'horoscope chinois. Page 61... Rien de grave cependant : l'avis de l'expert ne lie pas le juge...
Page 189. Les prémices d'une contestation radicale de la notion de signe astrologique apparaissent dans le Traité curieux de l'astrologie judiciaire de Claude Pithoys. Cet ouvrage connut trois éditions en 1642, en 1646 et en 1661. Dans une très précieuse édition critique de ce texte, P.J.S. Whitmore établit de façon très convainquante qu'il a été composé aux environs de 1627, à une époque où Pithoys, membre de lacongrégation des Minimes, n'avait pas encore renoncé à ses voeux pour rejoindre le rang de la Réforme sous la protection du duc de Bouillon. Le traité développe une critique très complète de l'astrologie judiciaire en associant des arguments aussi bien théologiques qu'astronomiques. Cette diversité d'argumentation fait de cet ouvrage une véritable somme de tous les arguments contre l'astrologie, disponible au début du siècle. De ce foisonnement émerge une réflexion sur la capacité des astres à signifier la volonté de Dieu et le destin des hommes.
Dans L'art d'avoir toujours raison, Mille et une nuits n° 191, 2000, Didier Raymond affirme que lorsque « L'exercice du discours se fait dans des conditions parfaitement étrangères à toutes préoccupations théoriques et philosophiques. (...) notre philosophe préconise cyniquement de s'installer dans les positions d'autrui, d'épouser parfois le mouvement de son raisonnement pour en exploiter les faiblesses. »
Dans L'erreur judiciaire, Logiques Juridiques, chez l'Harmattan, janvier 2006, Eliane De Valicourt nous rappelle que « Dès lors qu'il y a une intelligence, une volonté, l'erreur peut exister et venir déployer son cortège d'actions néfastes. Errare humanum est ! Si la célèbre maxime est là pour nous rappeler ou nous dire toute la faillibilité humaine, l'histoire est là, pour imprimer les excès comme pour nous rappeler la mesure. C'est le cri de Seze face au tribunal Révolutionnaire : "Je cherche parmi vous des juges et je ne vois que des accusateurs" ! C'est le cri de Dreyfus, "La liberté n'est rien sans l'honneur" ! »
Cours de Michel Foucault du 8 janvier 1975, Les Anormaux, chez Seuil, 1999, première leçon, page 7... Vous comprenez qu'il y aurait à la fois très peu de choses à dire et beaucoup de choses à dire sur ce genre de discours. Car, après tout, ils sont tout de même rares, dans une société comme la nôtre, les discours qui possèdent à la fois trois propriétés. La première, c'est de pouvoir déterminer, directement ou indirectement, une décision de justice qui concerne, après tout, la liberté ou la détention d'un homme. A la limite (et nous en verrons des cas), la vie et la mort. Donc, ce sont des discours qui ont, à la limite, un pouvoir de vie et de mort. Deuxième propriété : ce pouvoir, ils le détiennent aussi du fait qu'ils fonctionnent dans l'institution judiciaire comme discours de vérité, discours de vérité parce que discours à statut scientifique, ou comme discours formulés, et formulés exclusivement par des gens qualifiés, à l'intérieur d'une institution scientifique. Discours qui peuvent tuer, discours de vérité et discours - vous en êtes la preuve et les témoins* - qui font rire. *) Allusion aux fréquents rires qui ont accompagné la lecture des expertises psychiatriques.
Née au XIXe siècle dans les grandes affaires de meurtre abominables et sans mobiles, la folie du crime a peu à peu été projetée sur d'autres actes. Loin de se concentrer sur les transgressions les plus sévèrement sanctionnées par le code pénal, son diagnostic est susceptible d'advenir là où se porte le simple soupçon de déraison. Elle permet dès lors de stigmatiser la délinquance juvénile aussi bien que les crimes politiques. Dans Crime et Folie, Marc Renneville, 2003, page 11.
De La nef des fous de Jean Sébastien Brant (Das Narren schyff, 1491), traduit de l'allemand par Madeline Horst, paru chez La nuée Bleue, 2005... De taire la vérite, extrait de la page 415 : Changer de point de vue parce qu'on vous rabroue et qu'on veut vous forcer à garder le silence pour ne pas révéler la stricte vérité en laissant la sagesse toute seule au vestiaire, et emboîter le pas à tous les fous des rues où courent à coup sûr tous ceux que le bâton a fait changer d'avis, c'est vraiment être fou.
Quand les situations n'entrent pas dans le cadre des nouveaux modèles de réussite, quand les enfants ont des réactions et des attitudes qui ne ressemblent pas aux images de « l'enfant du divorce » forgée par notre société, ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends. Le démariage. Justice et vie privée, Irène Théry, Odile Jacob, 1993, reédition de 2001, pages239-240.
Censée agir « dans l’intérêt des enfants », l’action éducative judiciaire peut parfois contribuer à aggraver leurs difficultés. Notamment parce que les acteurs institutionnels restent aveugles aux conséquences de leur action sur la dynamique des liens familiaux. (...) Et si le juge, lors des audiences, donne la parole aux enfants, il est fort rare que celle-ci soit prise en considération lorsqu’elle s’oppose aux avis des enquêteurs sociaux et responsables de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ? Michel Giraud, Sciences Humaines N°181, avril 2007
Le conflit prenant de l'ampleur, ses détracteurs l'envoient devant le psychiatre, pour expertise... Ces experts psy qui fabriquent des coupables sur mesure, de la quatrième, Marc Lemaire et Stéphane Lewden, l'Harmattan, 2007.
Si, en plus, ce n'est que du vent...
De l'"affaire Tapie" à une affaire d'Etat ?
LE MONDE | 04.09.08 | Extrait... "Ni nous n'enquêtons ni nous ne jugeons, a précisé Didier Migaud, le président (PS, de la commission. Nous voulons d'abord nous donner les moyens de comprendre."
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