Moi, fou ?
Ben non, pas fou. Quoi que. Il faut probablement l'être un peu pour provoquer/se moquer d'Eloas puis d'une centaine d'avocats parisiens ? « Il a raison. Je veux dire par là qu'il faut en effet être dérangé pour admettre des truismes moraux élémentaires et pour décrire des réalités qu'il ne faut pas décrire. C'est probablement vrai. » • Noam Chomsky, Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, Echosociété, Q4 2004, que je citais déjà en septembre 2008, alors que j'avais engagé une procédure de prise à partie, contre un juge pour enfant de Nanterre. L'arrêt que m'avait ensuite rendu la cour de cassation, un arrêt de rejet, ce que j'attendais, mais un arrêt très bien motivé, est publié sur Légifrance.
En décembre 2012, une centaine d'avocats ou plus avaient raillé une « cour de confirmation » parisienne. J'avais bien perçu ce gros bruit. Puis ces avocats avaient été rabroués : « pas contents ? mais faites donc appel, faites votre travail, usez des procédures, des voies de recours ; ce n'est pas dans la presse que se rend la justice de ce pays ! » Le plus drôle est que je testais très probablement cette même cour et son parquet en avril 2013, juste après ma détention arbitraire à Paul Guiraud, cinq longues semaines d'enfermement sans voies de justice, sans voies de recours. Une période d'enfermement qui m'avait été infligée par une autorité Administrative, un bureau, du fait de mon passage sur le toit de Beaubourg, le musée d'art moderne. Mais Paul Guiraud, je finissais malgré tout par en ressortir tout à fait libre, sans la moindre contrainte, sans aucun « suivi » post-enfermement. Oui, j'ai bien visité toutes sortes de lieux (sauf la prison) et de prétoires, au cours des années passées, utilisé également toutes sortes de procédures et procédés, y compris donc des plus extraordinaires. Je ne me suis pas contenté de militer, de crier, comme beaucoup, comme le plus grand nombre ? Qu'est ce que ça doit faire chier les professionnels des milieux que j'ai mis à l’épreuve pendant toutes ces années ; mais est-ce bien grave, alors qu'ils pourront toujours se torcher avec ce qui leur passera à portée... lorsqu'ils ne se contentent pas de glisser ces papiers démoralisants à leurs clients, ces papiers, les jugements et arrêts qu'ils remportent pour eux.
Je viens de relire un billet d'avril 2013, Délibéré à suivre. Mon blog pue, tout pue dans ce blog. Mais ce n'est pas de mon fait. Au cours des années passées, beaucoup de philosophes, juristes, grands voyageurs, guerriers, poètes, intellectuels et sachants ou sages de tous poils m'ont inspiré. J'avais déjà cité Jean Genet, une phrase extraite de Pompes funèbres, Sartre pouvait le lire : « Pourtant, si je me complais dans la vue de tant de laideurs que j'enlaidis encore quand j'en écris, dans ce que m'inspire la mort de Jean existe cet ordre de ne rien faire de mal. » A l'occasion, je relirais Cioran, De l'inconvénient d'être né ; de cet auteur, je ne retiens plus qu'une très courte phrase : « L'espoir est une vertu d'esclaves ».
Retrouvé! Oui, "déontologie"/on se recouche, c'était le mot utilisé par l'USM :-) http://t.co/PyRUkJdDTK #EolasIPJ pic.twitter.com/MtKHv2MVTN
— Bruno Kant (@bkant) 10 Juillet 2015
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Quelques tweets #EolasIPJ
Attention, ce qui suit ne reflète que très vaguement le déroulement du procès et ne pourrait d'aucune façon permettre de juger ou rejuger Maître Eolas, de réviser ou de revisiter son procès. Il ne s'agit que d'une banale collection de tweets qui m'ont plu ou qui m'ont paru assez drôles, d'un grand moment.
Le tribunal rendra un délibéré le 6 octobre prochain. C'est loin... Et l'IPJ a déjà assuré qu'ils feraient appel
"Je me torcherais bien avec l’IPJ si je n’avais pas peur de salir mon caca" Ce tweet peut-il être une injure? #EolasIPJ
— Florent Verdier (@verdieravocat) 7 Juillet 2015
Trois questions
J'ai rédigé une petite lettre, à l'attention de l'ordre des avocats de #Metz à qui je souhaite poser trois questions. Dans les prochains jours, je la poste. Demain, peut-être, si je n'ai pas la flemme ; ou lundi, selon la météo ; il fait chaud.
Je ne contacte plus de journalistes à ces divers sujets. Ceux-là m'avaient à nouveau suffisamment fatigué, franchement lassé encore. Le dernier avec qui j'avais pu sérieusement et longuement échanger sur ces thèmes jugeait mes discours beaucoup trop fermes, déterminés, et tellement trop « diffamatoires » ; ce journaliste semblait avoir la trouille et préférait attendre que le JAF de Metz rende un jugement... Il fallait donc encore attendre ; comme si je n'avais pas déjà ammassé assez de correspondances, d'écrits, de jugements et arrêts au cours des 15 à 20 années passées.
Qu'auraient d'ailleurs pondu les journalistes avec un tel jugement de JAF en main, d'ultimes articles débiles sur « les droits des pères » agrémentés de quelques lignes pour faire crier et chialer partout ? Quel intérêt ? Aucun, tandis que pour produire de tels papiers, ils leurs suffit d'évoluer le nez en l'air, sous des grues, ou d'arpenter les tribunaux, durant certaines audiences JAF du vendredi. Puis comment réagiront les journalistes en découvrant ce qui suit, sinon en estimant qu'il y a maintenant un ultime motif impérieux pour ne rien en dire encore : l'ordre des avocats de Metz me répondra peut-être.
Imprimé, prêt à poster
Edit du 5 juillet au soir : Depuis la fin mai et le procès Outreau, quelques haines et leurs relais se sont intéressées à mes tweets ; pour commencer, beaucoup une certaine Euterpe, qui a finie muselée par la modération de Twitter. Rien d'anormal, mes opinions leurs déplaisent ; particulièrement mes opinions sur les psys, sur les discours de « sachants » ? Je vais les ignorer, laisser ces haines à leurs luttes de caniveau, à leur militantisme de déviants - psycho ou sociopathes, pourraient vouloir rectifier des « sachants ». Je compte effectivement les ignorer, les laisser publier, tweeter, brailler, comme elles, ils ou illEs savent faire ; car certaines de ces haines pourraient être des mamans solo sous le seuil de pauvreté ; les haines s'exprimerait probablement encore plus fort si je sollicitais un talent spécialisé en droit des nouvelles technos, puis si le budget de l'une d'entre elles finissait un jour sérieusement amputé par une décision d'un tribunal... Je note également que Julie Bindel, journaliste, activiste féministe, a décidé de ne plus s'exprimer à certains sujets, redoutant manifestement d'ultimes campagnes MacCartistes à son encontre - the use of unfair investigatory or accusatory methods in order to suppress opposition. Un déluge de mensonges, des campagnes d'astroturfing, de la propagande, peuvent produire des effets difficiles à endurer. Moi, ça me fait juste rire ; MacCartisme et astroturfing, avec un soupçon de stratégies de communication soviétique, plus ces comèrEs seront nombreusEs et davantage elles-mêmes croiront à ce qu'elles ont tricoté, projeté et fantasmé ; pas mal des haines et relais qui se sont exprimées depuis la fin mai sont des femmes et leurs soutiens, des haines qui assureront en coeur qu'elles, les femmes, disent toutes et toujours la vérité !
Edit du 6 au soir : Je ne suis toujours pas passé à la Poste ; il fait moins chaud, mais j’ai encore la flemme, peu de temps et d’entrain pour ces choses là. Depuis des mois, je me demandais pourquoi un site avait disparu d’Internet, et pourquoi @mascuwatch n’exprimait plus jamais rien. Je pense avoir trouvé une réponse. Sur Facebook, « Stop patriarcat » affirme que deux pères ont déposé une plainte et renvoie à la lecture d’un article de l’Observateur du Cambresis. On les croyait pourtant tous bien abrités, anonymes et loin à l'étranger, hébergés sur des serveurs imperméables à toutes investigations... Sur Facebook, « Stop patriarcat », un collectif, ajoute : « le dépôt de plainte pénale est l'arme classique des masculinistes pour museler toute opposition et maintenir fermement la domination masculine. » ; d’autres que moi leurs suggéreraient d’en discuter avec un médecin psychiatre, il serait susceptible de diagnostiquer bouffées délirantes et psychoses paranoïaques ; je crois leurs avoir déjà lancé de prendre des cours de droit, d’apprendre au moins que la liberté d’expression connait des limites un peu partout sur la planète. Je lis de tout, ce qui peut être facilement constaté dans ce que je relaye ici et là, dans mon blog, sur Twitter, etc ; je n’adhère pas nécessairement à tout ce que je lis et relaye. C’est en lisant la nébuleuse que j’ai pu apprendre que Paul Bensussan, expert judiciaire, a été récemment remercié par une cour d’appel Suisse ; voir sur Google, mots clefs : Bensussan Romont Barillon. Depuis, j’ai également remarqué un tweet de SOS les Mamans, au sujet de plaintes formulées auprès de l’ordre des médecins… par des mères ? On pouvait imaginer que ces outils, ces « armes », saisines, plaintes et menaces de plaintes, étaient exclusivement réservées aux hommes, ces saloperies sur pattes, ces « bitards ». Il faut être prudent avec toutes ces affirmations, et surtout avec ces envois aux ordres, qu’ils soient ordre des avocats ou des médecins ; attention surtout aux effets boomerang : une plainte qui n'aboutit pas peut vous revenir sous la forme d'une condamnation pour des motifs tels que d'abus de droit ou de dénonciation calomnieuse. Sur Facebook, on peut également apprendre qu’aujourd’hui même, un médecin devait être rejugé en appel, par la chambre disciplinaire nationale des médecins, à Paris ; tout au départ, à l’initiative de Valérie Dubois, une femme, une mère « pas contente » ; l’information peut être fiable ; nous en saurons peut-être plus après avoir lu la presse de ces prochains jours. Ce qui suit est d'un échange entre l'ordre national des médecins et le syndicat CFE-CGC des médecins du travail, sur des pressions alléguées dans ces milieux, le pan du monde où les gens travaillent :
Trouvé dans le vaste foutoir d'Internet
Ajout du 7 : Maître Eolas, le bien connu de beaucoup, l'ardent défenseur du discours tout à fait libre sous « pseudonymat », le coutumier de l'injure, des outrances de toutes sortes et de la diffamation, sera jugé aujourd'hui, suite à un gros, douloureux et long clash avec l'IPJ, autour d'une vidéo, de l'affaire Censier et d'une pétition, un appel de l'IPJ aux présidentiables de 2012. La sphère qui vit au pays des bisounours - où tout le monde est gentil, où, manifestement, aucun discours ne produirait d'effets désagréables ni jamais très gênants non plus, mais où tout du droit et de normes, de règles reste souvent à apprendre - sera également de la partie, c'est à lire sur le Point : « un de ses followers [NDLR: d'Eolas] avait étudié le système de comptage et estimé qu'il était "peu fiable" ». A l'époque, l'IPJ avait remporté la bataille, avait finalement été reçu par ceux que cet « institut » ou association très à droite souhaitait interpeller. J'avais tout suivi, c'est aux archives de mon blog et de Twitter. La cour de Maître Eolas et l'IPJ : deux univers que tout et surtout les idéologies, les convictions, les cadres, des valeurs, les luttes, les dogmes opposent. Eolas outé, peut-on également lire dans la presse du moment ; mais Eolas avait déjà été outé par le Monde(*) lorsqu'il avait maladroitement défendu puis même vainement représenté l'un des deux magistrats qui tweetaient, c'est également à mes archives... Eolas, j'étais allé l'écouter au Conseil National des Barreaux, puis le rencontrer, en décembre 2012, pour lui remettre un document de la CNCDH sur la protection de l'enfance... ce ne fut que bref, très peu courtois : Eolas compte parmi ceux, nombreux, qui ne me supportent absolument pas. Sauf vice(s) ou couac(s) de procédure, Eolas sera aujourd'hui jugé également « pour des propos injurieux à caractère scatologiques visant l’IPJ lors d’échanges sur Twitter sur la pétition », c'est à lire sur 20minutes. Que Eloas soit condamné ; pas du tout par haine, pas du tout par rancoeur, même si quelques uns penseront évidemment à des dénégations lorsqu'ils me liront ; juste pour le principe, pour que des principes soient par la même occasion rappelés à toute la cour et aux soutiens de Maître Eolas ; ou que les tribunaux nous précisent un peu mieux comment tout un chacun peut balancer, tweeter, lâcher, publier impunément toutes sortes de conneries, de salades, de vacheries, d'insanités, jusqu'à de la merde, sans jamais avoir à répondre de rien, surtout pas devant ce qu'on appelle communément la justice. Ces procès peuvent être longs, peuvent parfois s'étaler sur des années ; courage, Eolas, entre deux audiences, les tempêtes finissent par passer, et le mot de la fin suivra ! #PopCorns
*) : Rectification, du 12 au soir. Il doit y avoir quelques boulettes dans mes billets ; mais de mon point de vue, le fond et leur trame tiennent assez globalement la route. Eolas avait été outé à cette occasion #magistratssanstwitter ce qui peut être lu entre les lignes du Monde, ce journal qui ne nous parle pas de tout, et en recoupant l'info avec un article de Arrêt sur Images. Des boulettes et coquilles, avec des milliers de billets de blog, il y en a, c'est certain ; mais une fois le contenu rectifié, bien vérifié et croisé, le contenu, ici, serait probablement pire ? Christian Ingrao, historien, a écrit Croire et détruire, un bon pavé paru chez Fayard ; son ouvrage a été jugé perfectible mais ne constitue pas moins une référence. Un contenu perfectible, ici, c'est probablement pour ça qu'on m’ennuie jamais trop. En 10 ans, j'ai reçu des demandes d'explications et 3 de corrections, de Dalloz (accepté, je regrette), de Areva (il s'agissait plus de railleries, rejeté) et de X. X formulait une demande d'anonymisation #DroitALOubli donc, silence à ce sujet. J'ai également subit diverses pressions, dont d'assez fortes, via la police et par un OPJ, manifestement aussi pour le ministère de l'intérieur, qui auraient souhaité que je supprime une photo, photo qui restait définitivement et pour toujours dans mon blog.
Edit du 7 au soir : IPJ contre Maître Eolas, Slate.fr et MetroNews, cités, délibéré le 6 octobre. Je conserve une petite collection de tweets de cette après-midi. Un grand merci à ceux, journalistes et avocats, qui nous ont permis de suivre l'audience. Demain devraient paraitre des collectors, des journaux avec des comptes rendus d'audience plus fidèles, beaucoup plus détaillés. Dans l'après midi, j'ai pu enchainer trop vite quelques RT et tweets avec le hashtag #EolasIPJ ; Twitter a en tous cas supposé que je pouvais être un robot et a bloqué mon compte ; pas pour la première fois, je crois ; aucun soucis, j'ai rapidement pu lire, RT et tweeter encore ; après avoir renseigné mon 06, il m'est parvenu un code de déblocage par SMS. Parmi les tweets que j'ai vu défiler au cours du LT, l'un de mes préférés est le suivant ; c'est beau, un avocat blogueur, Eolas, qui se vautre à ce point #loi1881 et qui ne savait pas qu'il aurait la charge de la preuve :
Goldnadel "vous êtes juriste, vous savez que vous avez la charge de la preuve" Eolas "Euh je suis prévenu..." Rires dans la salle #EolasIPJ
— Maître Pandavocat (@Pandavocate) 7 Juillet 2015
#EolasIPJ
@Maitre_Eolas : "je suis prévenu, je crois que la charge de la preuve repose sur vous."
— Charlotte Piret (@ChPiret) 7 Juillet 2015
Ajout du 7, beaucoup plus tard encore, le soir... Rien d'autre que Rue89 pour le moment, dans les journaux ? Ce sera donc la surprise, demain ; nous pourrons découvrir d'autres comptes rendus et opinions. A l'époque #EolasIPJ j'avais discuté avec quelqu'un ; cette personne n'avait que regardé 20 secondes de la vidéo, même pas lu le pacte de l'IPJ, avait signé leur pétition et fait tourner. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas en faveur des victimes, de nos jours ? Avec une communication virale, le compteur pouvait virer fou. Il y en a qui sont peut-être encore surpris de me retrouver dans certains hashtags, se demandant pourquoi je m'intéresse tant à ces divers sujets... tous ces sujets sont instructifs, enrichissent. Mais aujourd'hui, j'ai pu abuser quand même, je crois que j'ai rarement été autant vu en moins d'un jour. D'après mes statistiques Twitter et même sans avoir envoyé tant de tweets ; 40 ou 50 tweets en plein buzz ? Même au cours du gros buzz #JeSuisParisienne je n'étais pas autant vu ? Heureusement qu'aujourd'hui, Twitter m'a ponctuellement bloqué mon compte, sinon... Mais comme mes tweets ou ce que je raconte ne compte pas, jamais, c'est sans importance ? Ca fait partie des lourds reproches que me faisait déjà Eolas, il y a encore plus longtemps, par le passé : « dégage de mon blog, on te voit ! » Des insultes ; en tous cas, me renvoyer début décembre 2008 vers un « psychothérapeute » et considérer « mon procès » comme étant alors « déjà perdu », je le prenais ainsi : une insulte. Je sortais tout juste d'une audience en cassation, les juges reconnaissaient ma bonne foi et la légitimité d'un recours, d'un combat, puis devaient me rendre un arrêt plutôt spécial, 8 jours plus tard.
Ajout du 8. Depuis hier, sur Twitter, et dans les journaux, on nous parle d'un mystérieux Hide, d'un « style un peu rude », d'un avocat sous « pseudonymat » qui éructe en pleine nuit, à 4 heure du matin, au sortir de gardes à vues. Mais quand je fouille les archives de Twitter, j'y trouve un tweet envoyé à 13h43, un mercredi, à @Anti_Nanti. Du coup, j'ai des doutes, sur ce qui nous a été rapporté, probablement trop court et concis, comme sur ce qui a été présenté et débattu dans le prétoire. Reste à attendre le délibéré d'octobre pour plus de détails et précisions.
@Anti_Nanti Que je me torcherais bien avec l'institut pour la Justice si je n'avais pas peur de salir mon caca.
— Maitre Eolas ✏️ (@Maitre_Eolas) 9 Novembre 2011
Note pour plus tard, du 8 au soir. Un twittos a pointé le spectre du corporatisme, ajoutant « Rien à battre de la diva. Qu'il assume, comme tout citoyen. » Moi, j'aurais dit Nabilla, pas diva ; s'pas grave, les coups de couteaux. Les #avocats « historiquement, à la fois les gardiens et les acteurs » du débat [démocratique] de chiottes, c'est ce que m'a inspiré un tweet et un communiqué #presse de @BatonnierParis, Pierre-Olivier Sur. Je lui ai répondu que j'aurais peut-être l'opportunité de le glisser à l'ordre des avocats de Metz, « historiquement, à la fois les gardiens et les acteurs ». Bien évidemment, Maître Eolas, prévenu, comparu, puis suspendu jusqu'au 6 octobre prochain, relaye le communiqué du bâtonnier à ses 178 000 followers, qui retweetent. Dans ces eaux là, je lis : « C'est formidable. Après l'audience, mais formidable... » ; un autre ajoute : « Ahhhh, il est vif le bestiau!... Presque pas en retard... » et #Rantanplan à quoi j'adhère. Un soutien ou communiqué pareil en plein délibéré, quel délinquant, quelle victime ou quel politicien n'en a jamais rêvé ?
#EolasIPJ Non aux propos de chiottes sur Twitter et surtout NON à leur judiciarisation http://t.co/ridGSy3h4F cc @Maitre_Eolas #avocat - POS
— Bâtonnier de Paris (@BatonnierParis) 8 Juillet 2015
Le bâtonnier de Paris prend position sur le cacagate. http://t.co/aGEWvqu97g
— Maitre Eolas ✏️ (@Maitre_Eolas) 8 Juillet 2015
Qui sont tous ces curieux qui passent par là et qui s'en vont? pic.twitter.com/36ib54MbFH
— Bruno Kant (@bkant) 8 Juillet 2015
Mais vite une loi, limitons l'usage de la citation directe. Un élu a ça dans ses cartons ? Pour nous épargner de nouveaux #cacagate drames. A propos de politiciens et de castes ou de construction de castes d'intouchables, je trouve que ça s'articule assez bizarrement, le communiqué #EolasIPJ de Pierre-Olivier Sur « NON à leur judiciarisation avocatparis » et la question 75404 au gouvernement ou à la justice de Guy Delcourt, député socialiste. La même justice pour tous ?
Quelqu'un peut modifier http://t.co/o7KTGpKzij, la fiche de @guy_delcourt? Pour ajouter sa question: http://t.co/l7NqRiGusY #censure
— Bruno Kant (@bkant) 31 Mars 2015
Ajout du 9. Je ne suis toujours pas passé à la Poste. Après la canicule et la flemme, j'attends d'être motivé ; pour faire fumer encore quelques euros, pour des envois par RAR, et un retour qui pourrait n'être que parfaitement silencieux. Par curiosité, j'ai parcouru le compte de @Xbebin où je n'ai rien vu sur le sujet #EolasIPJ. J'y ai cependant remarqué deux retweets sur les thèmes Outreau, les victimes, et prison. Petit monde, le monde est très petit... petit, très fréquemment irrespirable... mais petit, et sauf gros couac, toujours les mêmes, petit et facile à sonder, malgré des blocages qui rendraient des tweets illisibles. Plus loin, parmi les tweets et retweets de @institutjustice, je remarque une opinion de Philippe Bilger, sur l'influent blogueur et moqueur et le choix de ses cibles :
#Me Eolas, blogueur influent et très suivi, aurait dû choisir une autre cible que #l'IPJ On ne gagne rien à moquer 1 pétition indiscutable!
— Bilger Philippe (@BilgerPhilippe) 8 Juillet 2015
Ajout du 10. J’attends maintenant de découvrir si le syndicat USM (Union Syndicale des Magistrats) a réagit ou réagira à la communication #Rantaplan du bâtonnier de Paris. Sur Twitter, l’humour de Philippe Bilger qui répondait à Maitre Eolas a été souligné ; je ne pense pas qu’il soit utile de s’attarder sur les divers désaccords de ces deux là ? Un article sur Atlantico nous renseigne ; Philippe Bilger y critiquait déjà le meilleur du graveleux ou du plus « rude » des tweets de Maître Eolas. Eolas, l’avocat, ce #lolymous ou marque notoire, je vais lui consacrer un petit billet à part, sur son pédigrée et son pseudonymat ; sans quoi celui-ci finirait par être bien trop long. Encore sur Twitter... un journaliste, @S_Casteran, Simon Castéran, m’a lancé que sur ce genre de tweets, sujets et conneries, il faut absolument « communiquer sa pensée sans ambiguïté », surtout lorsqu'on retweete ou cite ; est-ce vraiment nécessaire ? Et oui, lorsqu'on fouille un peu les archives, on s'aperçoit que Maître Eolas sort de garde à vue à 4h du matin pour tweeter ensuite « rude » entre 13h00 et 14h00... Un coutumier, qui a pu se laisser prendre au jeu. Pas mal n'hésitent pas à fav, à RT, à propager ce style :
Nicolas B est introduit. Pas comme à Fleury, juste dans le prétoire. #LTPT
— Maitre Eolas ✏️ (@Maitre_Eolas) 9 Juillet 2013
Du 10 encore. Simon Castéran, une sorte de zoro aussi, insistait, « m'interpellait » car j'avais cité et commenté un tweet qui refaisait le portrait d'Eolas. Il s'agissait pour moi simplement d'illustrer, de documenter, de montrer comment d'autres encore « s'amusent », « militent » ou « combattent », avec des stratégies indignes ou sous la ceinture également. Si j'avais voulu outer Eolas ? Ce serait déjà fait ; j'étais donc au CNB, fin 2013 ; j'aurais pu y voler une photo, rien de plus facile. Ce journaliste aurait souhaité que je sois moins ambigu, plus explicite, probablement plus tranché aussi ; Eolas a 178 000 followers, ils sont bien assez nombreux pour se débrouiller seuls, réagir face à ce qui bruisse et ne leurs plait pas. Les FEMEN en connaissent un rayon, depuis toujours et par beaucoup, elles sont bassinées avec leurs physiques, leurs culs, leurs seins. L'anonymat du net, le pseudonymat et une PP quelconque, c'est beaucoup plus confortable :
@Maitre_Eolas le poisson d'avril fait mouche!
— C.Frc (@Carole_Franco) 8 Juillet 2015
Du 10 au soir, pour en finir avec ce billet. Plus j'approfondis le sujet, et davantage je renonce à parler encore d'un avocat ; dans son blog, ses mentions légales, lui insiste : « Don’t fuck with me. I’m a lawyer. » ; plus loin, il s'étend sur ce qui le poussait au choix du « pseudonymat ». Je ne parlerais plus que de Eolas, le lolymous ; d'autres peuvent toujours lui servir du Maître. C'est aussi ça, la liberté, la liberté d'expression. Hé oui, je lui arrache la robe ; et ce n'est certainement pas pour me torcher avec, beaucoup trop noires, ces robes là. En décembre 2013, Eolas nous parlait de son blog ; s'il lui arrivait un jour de parler de Twitter au Conseil National des Barreaux, j'espère avoir la chance d'y assister. J'aime toujours autant entendre Eloas nous parler d'une « cause principale », vers 2'43", « l'ignorance », nous parler « de l'ignorance du public à l'égard du droit » ; c'est à ce moment là de son discours que j'ai commencé à me tortiller dans le public, pour ne pas interrompre le lolymous ; nous étions tout de même au CNB, pour des débats organisés par l'association Droit et Démocratie, sur le thème « le désamour des français pour leur justice » ; d'autre part, je tenais à rester discret.
6-Maître EOLAS 17 12 2013 par droit-et-democratie
Sur la 13ième victime de l'affaire dite d'Outreau
Un certain Jacques Thomet, ancien journaliste de chez AFP, en aurait identifié jusqu’à 56... Quelques uns martèlent la vérité judiciaire, 12 victimes, et une psy, Marie-Christine Gryson, beaucoup ses opinion, son expertise ; autour ou parmi ceux-ci, gravitent des « révisionnistes » en demande de coupables, car 4 condamnés, ce n’est manifestement pas assez. A ces « révisionnistes », des journalistes répliqueront que l’une des 12 victimes s’est depuis rétractée et est retournée vivre chez ses parents ; que d’autres victimes pourraient un jour également se rétracter ? Que la justice s'est vautrée sur le nombre de victimes autant que sur le nombre d'accusés ? Je les laisse à ces débats improbables, dont ceux sur « les réseaux », les notables, les francs-maçons, les nettoyeurs. Je note que Jonathan Delay semble avoir été bien préparé ou modéré par son avocat, Maître Patrice Reviron ; probablement pour la sérénité des échanges avec le président, à Rennes.
.@outreauvo C'est ce que je soutiens, depuis plusieurs années. Que Eolas est avocat, mais indigne. Lisez juste ça :-) http://t.co/nf6Maw1cOQ
— Bruno Kant (@bkant) 30 Juin 2015
Je vais maintenant effectivement oublier #Outreau, toute cette faune, ses indignations et ses interrogations pic.twitter.com/W8S2HL8IkZ
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
En effet et vu les retranscriptions de débats récents dans la presse, Jonathan n'a pas pu s'exprimer à certains sujets ; à Rennes, lorsque le président lui demandait de dire par qui il avait été violé, Jonathan a répondu : « La loi ne me le permet pas. Ils ont été acquittés. » Tout était déjà dit ? Ce serait oublier les 4 condamnés et les faits qui ont été reprochés à ceux-ci ; ignorer aussi qu'à ces audiences, les pressions et répliques peuvent être fortes. Dans cette même retranscription, je remarque également la sincérité de Jonathan, si là encore, il n'avait pas aussi été bien préparé par son avocat. « Et Daniel Legrand, qui est présent dans ce box, fait partie des gens qui ont abusé de vous ? », poursuivait le président. Jonathan répondait : « Oui. Mais mes souvenirs ne me permettent pas d’en dire plus. Je sais qu’il était là. Je peux assurer qu’il était là. Je ne suis pas là devant vous pour mentir, si c’est la question qui se pose. » Jonathan pouvait-il en dire beaucoup plus, 15 ans après des faits ? Au risque de passer pour « menteur » ou pour « quelqu'un qui se trompe beaucoup » ? Il n'avait que 4 ans, à l'époque. A Rennes, Daniel Legrand a été jugé pour des faits qu'il aurait commis durant sa minorité. A l'issue d'Outreau 3, de ces ultimes débats, Daniel Legrand a donc été acquitté pour une seconde fois.
La retranscription la plus fidèle et exhaustive des échanges entre Jonathan et le président est probablement celle d'Eric Dussard, pour la Voix du Nord... Ailleurs, on en retrouve plutôt quelques extraits agrémentés de commentaires :
#Outreau @PatriceReviron 3 procès, 15 ans de procédures, puis ensuite, 20 ans de prison, pour ces déclarations? pic.twitter.com/2AcCdGEcef
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
Ce dimanche, j'ai téléphoné à Outreau. D'abord à une dame, un premier numéro qui apparaissait dans les pages blanches. Je me suis présenté, nous avons discuté. Elle disait avoir 66 ans, résider à l'opposée du secteur de la tour du Renard, semblait atterrée par les accusations et suspicions qui avaient pesées sur Jean-Marc Couvelard. Outreau est une petite ville, de 15 000 habitants ; je suppose qu'en 10 à 15 ans et avec tout ce bruit, autour de l'affaire et de ses protagonistes, les rumeurs alimentées depuis des années s'y sont toutes propagées. Cette dame n'était qu'une homonyme, elle m'a proposé le numéro de téléphone de la mère de Jean-Marc, elle le trouvait dans son bottin.
Puis j'ai téléphoné à Jacqueline Couvelard. Pourquoi pas ? Fidèle à elle-même, la dame. « Vous savez », m'a-t-elle un moment lâché, « ici, c'est le nord, Outreau, mais je suis éduquée. » Je n'en doutais même pas ; il n'y a qu'à l'entendre, pour la presse, les télévisions, et même pour la commission Outreau. « On peut être ici, Outreau, et être éduqué. ... On ne parle plus que de l'affaire, c'est dommage pour la ville. » De mon point de vue, le secteur d'Outreau, de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer sont marqués pour plusieurs siècles. La dame est déjà âgée, j'avais longtemps réfléchi avant de l'appeler ; je l'ai surtout laisser parler. Elle a évidemment vite souhaité savoir qui je suis, pourquoi j'appelais, puis m'a rapidement parlé de son fils, aujourd'hui âgé de 56 ans, expliqué qu'elle aurait souhaité se rendre à Rennes pour y défendre encore son fils. Jacqueline Couvelard a environ 80 ans ; on tombait vite d'accord, qu'elle se repose plutôt que de s'engager encore dans ces débats, fréquemment stériles. Pour elle, comme pour beaucoup, Jean-Marc n'aurait jamais pu commettre les faits qui lui ont été reprochés. Et je suppose qu'en 10 à 15 ans, il y aurait eu enquêtes et contre-enquêtes assorties de multiples révélations si son fils avait effectivement pu faire mal à des mouches.
Jacqueline Couvelard me disait encore qu'elle ne souhaite plus parler à des journalistes. Je ne sais pas pendant combien de temps j'ai discuté avec elle ; longtemps ; prolixe, la dame. Nous avons parlé un peu d'Internet aussi ; elle n'est pas connectée ; ainsi que de ce procès récent et de ces associations de la protection de l'enfance. Selon Mme Couvelard, ces associations feraient mieux d'oeuvrer à l'aide et à la réinsertion des enfants victimes. Mme Couvelard semble avoir été affligée par l'image d'aujourd'hui de Daniel Legrand, le fils ; 15 ans sur le banc des accusés, de temps en temps rappelé dans des prétoires, c'est long... « Non, bien fait, et ça ne suffit encore pas ! », pourrait réagir une certaine faune.
Je me suis posé pas mal de questions au cours des jours passés, au sujet de Jean-Marc et de sa mère. N'ont-ils jamais eu d'avocat ? « Un avocat ? Mais pourquoi, un avocat ?.. », a réagit Eric Dussart, journaliste de la Voix du Nord. Pour une plainte et une constitution de partie civile, si Jean-Marc, manifestement une personne vulnérable, a été embarqué dans des étages. Ou pour répondre efficacement à toutes ces diffamations, écrits et discours concernant Jean-Marc.
@bkant Un avocat ? Mais pourquoi, un avocat ?..
— Eric Dussart (@edussart) 26 Juin 2015
Jean-Marc a encore été chargé récemment, à Rennes, par Maître Patrice Reviron. Jean-Marc nous a été présenté comme pouvant être une personne moins handicapée que cela nous a été dit. Il a été rappelé que Jean-Marc a été déclaré « pénalement irresponsable », en quelque sorte, fou, de ces trop fous pour être condamnés ; mais aussi qu'il aurait bien pu compter parmi les victimes de la tour du Renard, son 5ième étage. Depuis quelques jours, Maître Patrice Reviron nous propose sa plaidoirie récente, à Rennes, dans son intégralité ; j'y ai remarqué les pages 23 et suivante :
#Outreau L'intégrale de ma plaidoirie, prononcée le 4 juin 2015 aux assises de Rennes pour Jonathan Delay, est ici: http://t.co/0ReDezbNiy
— Patrice Reviron (@PatriceReviron) 25 Juin 2015
Maître Patrice Reviron s'y présente, précédemment infirmier - donc, « sachant ». Puis développe. Des propos malgré tout quelque peu modérés, étayés, argumentés... parfois imprudents, limite excessifs, parfois drôles. Inadmissibles pour beaucoup, d'où, très probablement, le tweet et les coupons de presse de Eric Dussart. Je suppose que Maître Reviron souhaitait nous démontrer que les enfants Delay n'avaient jamais « mentit » sur ce point, qu'effectivement, « l'anormal » a bien pu grimper les 5 étages, ou au moins, a pu être occasionnellement présent tout là haut. Mais dans ces deux pages, Maître Reviron charge finalement surtout « monsieur et madame Delay » ?
@bkant @PatriceReviron Mais cessez donc de vous interroger. J'ai jamais rien vu de plus dégueulasse que la mise en cause de ce pauvre gars..
— Eric Dussart (@edussart) 26 Juin 2015
Pour appuyer sa démonstration, Maître Patrice Reviron avance qu'un OPJ sous serment a entendu l'un de ses collègues déclarer que Jean-Marc a été lui-même « entendu » au 3ième étage d'un commissariat. J'ai une bonne expérience à ces sujets. Pour avoir été enlevé de la mairie de Fresnes par la police nationale et ensuite « retenu » au commissariat de l'Haÿ-les-Roses. Pour avoir vu arriver sur moi, rien que pour et sur moi, des véhicules et tout un troupeau d'agents ; ils m'ont ensuite déposé au commissariat des Halles. Pour avoir été soulevé par deux policiers, quai de Grenelle, afin d'être éloigné, déposé beaucoup plus loin, dans un commissariat parisien. Lorsqu'on n'oppose pas la moindre résistance, lorsqu'on est très docile, on flotte à travers la cité, on s'élèverait même dans les étages sans avoir à produire le moindre effort... puis on rentre chez soi parfaitement intact. Nos poulets sont balaises, mais ne sont pas tous des brutes
Je n'ajoute rien au sujet de mon expérience longue et vaste concernant « la psychiatrie », « la déficience », « le handicap », « la vulnérabilité » ou même « la dangerosité ». J'ajoute plutôt quelques lignes sur l'audition de Fabrice Burgaud par la commission Outreau. Seul le prononcé fait foi - le prononcé est encore pire que la retranscription. Un peu avant les propos qui suivent, André Vallini cafouille ou lâche un lapsus. « Pr... » Procureur ? Si Philippe Houillon avait été plus tendre avec ce juge, nous en saurions plus, Fabrice Burgaud se serait sentit beaucoup plus libre, moins sur le grill, face cette représentation ? Sur les filles victimes, Fabrice Burgaud a du répondant, le standard. Concernant Jean-Marc, tout se gâte... Plus tard, après le feu de M. Houillon, André Vallini poursuit l'interrogatoire l'audition. Fabrice Burgaux répondait enfin à Mme Couvelard ; cette dame ne comprenait pas pourquoi ce magistrat la renvoyait vers Roubaix, avait refusé de la recevoir avec son fils, dans son cabinet ; Fabrice Burgaud renvoyait vers les spécialistes, expliquait qu'il n'est pas médecin.
"Seul le prononcé fait foi"... http://t.co/ZvyhEhpi3L Pas mal conforme #Outreau pic.twitter.com/AQxaCZ91tL
— Bruno Kant (@bkant) 27 Juin 2015
Je vais finir par parler aussi de malcomprennants :-)
Justice et monde du handicap: l'incompréhension mutuelle http://t.co/yTbsxIjvxX
— Bruno Kant (@bkant) 28 Juin 2015
Arrivé là, je rigole beaucoup trop pour lire la suite http://t.co/0tnn1VPeOa #Outreau pic.twitter.com/YAWXoSw9Bm
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
« Faites un don en confiance ! »
Vu sur le site de l'OSE France : « Don en confance », « Respect zone ». Il doit s'agir d'une blague
Faites un don en confiance! http://t.co/PbFhYNxeBr #ASE #éducspé #shoah
@gouvernementFR @DILCRA c'est une blague? pic.twitter.com/Fk4PKFnqJU
— Bruno Kant (@bkant) 21 Avril 2015
Pages: 1 · 2
Deux choses, donc, qui ont échappées à nos #journalistes
Deux choses, donc, qui ont échappées à nos #journalistes. Demain?
http://t.co/PwFRrMX8vG
http://t.co/7WqyzaCSep
#ASE #éducspé #avocats
— Bruno Kant (@bkant) 27 Février 2015
Départ de Lili : « en une heure tout était fini »
Ils sont bizarres, ces journalistes, la télévision aussi. Depuis des années, la presse et les journaux sont truffés d'allégations susceptibles d'embarrasser des rédactions, susceptibles de leurs valoir des procès. Qu'est-ce que j'expose de si particulier pour qu'ils soient toujours à ce point frileux et réticents lorsque je m'adresse à eux ?
Récemment et après avoir longuement discuté avec lui, un journaliste m'avait suggéré de lui faire parvenir la décision que rendra le JAF de #Metz, après mi-mars. J'en suis à me dire que je ne la lui communiquerais probablement pas. A quoi bon faire un tel effort et gaspiller encore le coût d'un affranchissement ? Je venais de lui faire parvenir un ensemble d'éléments, des développements sur plus de 15 ans, avec de très nombreuses références à des décisions rendus par des tribunaux, par des cours d'appel ainsi que par la cour de cassation. Lui faudrait-il encore du papier...
Je vais utiliser mes enveloppes et mes timbres pour d'autres choses. Il faut que j'écrive à nouveau au JAF de #Metz. En novembre dernier, il m'a demandé quelques documents pour son dossier. Je veux l'informer que ça ne suivra pas.
« Lili revera sa maman dans 15 ans où au bon vouloir du papa », peut-on lire sur Facebook... Patience. 15 ans, ça va finir par passer ; vite. C'est à peu près ce qu'on m'avait lâché, vers 2005. « Et alors ? Vous la retrouverez plus tard. Elle est avec sa famille maternelle, c'est bien. Elle reviendra vers vous lorsqu'elle sera majeure. »
De source Facebook, la page ou communauté Protégeons la petite LILI
De source Facebook, la page ou communauté Protégeons la petite LILI
Encore un ?
Je parcoure toujours occasionnellement #Puteaux, comme d'autres hastags. Je viens d'y lire que Christophe Grébert est à nouveau convoqué pour un petit délit de presse, d'opinion ou d'opposition. Enfin, c'est ce qu'il est possible d'y saisir. Depuis le temps qu'on nous dit qu'on ne devrait ni bloguer, ni tweeter... ou que c'est parfois risqué
Publié sur Google drive, on trouve ce qui semble être des « conclusions participatives » pour l'audience à suivre, auprès de la 17ième du Palais de justice de Paris : « Cette plainte », voir l'extrait d'un document à la suite, « détourne par ailleurs de son objectif la loi sur la Presse, car au lieu de défendre la liberté d’expression, il s’agit ici de faire taire un opposant », Christophe Grébert, donc, « et de produire de la censure sur internet. » On dirait que certains n'ont toujours pas assimilé que la liberté d'expression a des limites, et qu'il vaut mieux ne pas s'aventurer trop autour des lignes jaunes... Selon l'un de ses tweets, il envisagerait même un « procès collaboratif ». Selon monputeaux.com, il envisagerait également de se défendre en personne. Bon courage ; et surtout, bonne chance, j'ai le sentiment qu'il lui en faudra.
Repéré via Twitter
Un appel du Ministère de l'ordre public #StopDjihadisme
« Dénoncer son voisin », 1 2 3... « un geste simple utile civique » ! J'ai vu de premières réactions, sur Twitter, dont celle de @Alkanz qui s'adresse à @HaimKorsia, et je me marre. Ca fait bien plus de 20 ans que la protection de l'enfance se cherche, erre, s'égare, fait souvent naufrage tout en cherchant à mieux traiter et gérer les « signalements » qui lui parviennent ! Récemment, nous avons appris que le renseignement n'est pas ou plus davantage efficace... l'éducation nationale ainsi que d'autres secteurs ou services tels que ceux de la justice et de la psychiatrie probablement pas beaucoup plus ! Au passage, bravo à la comm' gouvernementale ou à ceux qui s'en sont fait le relais, certains semblent avoir perçu qu'avec ce tout nouveau portail #StopDjihadisme il allait s'agir d'abord ou surtout « d'aider » des familles et des mineurs ! Ce nouveau numéro vert pourra cependant occasionnellement aider des plus fragiles parmi ceux qui téléphoneront ? Seul des plus naïf voudront bien croire que ce sera utile, efficace, quoi qu'il y ait au delà de la façade de ces nouveaux numéro et portail ? Je vais rester offline ce soir, ou je ne vais plus tweeter que des conneries
De source INA, 16 sept. 1984, politique intérieure, parodie
Bonsoir @HaimKorsia le gouvernement appelle à dénoncer nos concitoyens Loubavitch en pointant leur "rigorisme" pic.twitter.com/coKnDN6V62
— Al Kanz (@Alkanz) 28 Janvier 2015
Un tweet en moins #censure
Edit... Par curiosité, j'ai ouvert un case, chez Twitter. Réponse dans les prochains jours.
Ajout du 16 novembre. Case# 07299448 du 27 octobre, le support de Twitter ne m'a pas répondu. Longtemps, je voyais ce tweet, plus bas ; puis il a cessé d'apparaitre dans les résultats de recherche, sur Twitter. J'ai trouvé le phénomène de cet oubli par les index Twitter étrange. Le sujet de mascuwatch, de ce qui a pu se passer vers mi septembre, m'intrigue. Les « pères grues » sont toujours actifs, mais le « collectif » mascuwatch est silencieux depuis le 17 septembre, silencieux sur Twitter et sur Facebook, et leur site Internet mascuwatch.org a disparu de la toile.
Ajout du 16 juillet 2015. Un peu par hasard, j'ai fini par trouver un complément d'information. Selon quelques mots postés sur Facebook, par « Stop patriarcat », mascuwatch aurait pu disparaitre en raison d'une plainte déposée par deux pères pas contents ou fichés par ce « collectif ». Pour plus de détails, lire Trois questions... ou encore, cette communication, sur Facebook. Si l'information s'avérait exacte, il suivra peut-être un petit procès.
Ces multiples phénomènes finissent par m'agacer très sérieusement. Après celui de Google, voilà que le moteur de recherche de Twitter semble flancher aussi. J'ai pour habitude de publier ici et là, puis de faire des recherches pour retrouver mes petits, pour suivre aussi des conversations, des échanges, il y en a parfois sur Twitter, ou pour y trouver, y lire et suivre des réactions. Par mots clefs ou par pseudonymes de twittos, je retrouve généralement très vite mes « données personnelles » ou même des données, des publications d'autres comptes, des tweets ou le fil de conversations, même anciennes.
Et Surprise, donc : Twitter flanche ou ne retrouve plus l'un de mes tweets ! Est-ce un phénomène transitoire, les serveurs de Twitter sont-ils surchargés ou à rebooter ? Existe-t-il d'autres tweets ainsi planqués, dans les tréfonds des archives, aux oubliettes de Twitter ? Est-ce uniquement ce tweet des miens qui pose problème, un message au contenu assez particulier et dont @PNationale était parmi les destinataires ? Ce tweet a-t-il déplu, a-t-il été « signalé » ? Aucune idée.
Mais si le phénomène devait se reproduire, si d'autres de mes tweets sont ou finissaient occultés, non affichés parmi des résultats de recherche, je pense que je m'en apercevrais tôt ou tard. Sauf par son URL directe ou par mon compte, via l'historique de mes tweets, aujourd'hui, cette publication du 12 octobre semble être introuvable, introuvable avec une recherche sur Twitter depuis chez moi ou faite par un autre twittos, introuvable également via un VPN et depuis l'étranger :
Il est mort, @mascuwatch?
@PNationale @SAMU_France Il faut peut être faire quelque chose!
— Bruno Kant (@bkant) 12 Octobre 2014
Faveur au « Monarque » Sarkozy : qui est donc Mme de P. ?
Tristane Banon doit s'être trompée, beaucoup d'autres avec, moi également ; j'imaginais qu'en étant parfois suffisamment sérieux, ici, dans ce blog, ainsi qu'ailleurs, je susciterais un jour des réactions, d'autres qu'indignes ou telles que sous la ceinture. Dans Le bal des hypocrites, page 15, elle écrivait que « quand on invente, on précise `'roman" sur son livre, sinon, il y a bien longtemps que les gens marcheraient dans les rues le nez en l'air en attendant que Batman descende du ciel ».
Or selon l'actu du moment, il semblerait que les fables attirent très efficacement aussi l'attention de tous. Enfin, ce sont beaucoup les histoires de sapins et colonnes, ou encore celles de pipes ou de zizi sexuel qui attirent l'attention, et ce surtout lorsqu'une élue UMP affirme s'être reconnue. « Publier ou non, porter plainte ou pas » #DSK Laurence De Charette nous expliquait que Banon avait beaucoup hésité... et comme cette élue UMP, Banon aurait elle-même pu se reconnaitre dans ce qui était paru sur elle, un livre, qu'il s'agissait d'un roman ou d'autre chose.
Des trucs très sexe, suffisament explicites, j'en ai déjà publiés. Pas assez, il me semble, ou alors pas assez torrides. Et je suis surement trop souvent sérieux sans mentionner partout « roman », « fable juridique » ou « fiction » en ajoutant que « toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur. » On m'aurait peut être de temps en temps mieux lu, et en ce cas, souvent mieux compris ?
#journalisme #presse #masculinisme pic.twitter.com/NCNyjxawoB
— Bruno Kant (@bkant) 7 Juin 2013
Récemment, j'ai été très étonné par le contenu de deux articles de presse, parus dans le Parisien et sur le site de la Croix. A l'évidence, ces journalistes n'ont pas fouillé le sujet, ou ils ont cherché à tromper leurs lecteurs. J'ai été encore plus surpris par le courrier des lecteurs de la Croix de ce 20 courant ; il semblerait que par cet intermédiaire, un certain Bernard Laine (Co-auteur de Enfants en souffrance… La honte. Le livre noir de la protection de l’enfance) a répondu à ces deux journalistes, Florence Deguen et Flore Thomasset, respectivement, pour le Parisien et la Croix : « cette enquête, telle qu’elle est présentée [NDLR: par Deguen et par Thomasset], est un exercice parfait de désinformation... »
Les arroseurs qui se mouillent et s'arrosent entre eux tout en éclaboussant à chaque fois bien les autres, j'adore. J'adorerais probablement encore plus assister à leurs soirées en T-shirt, ou encore à celles où ils s'échangent des torrents de boue, occasionnellement, ça arrive. Et en tous cas, maintenant que je sais que des auteurs, des vidéastes et des journalistes échangent ainsi, par voie de presse et par courrier des lecteurs interposés, en faisant des journaux ou de leurs sites comme une sorte de pré carré, je porterais encore un regard très différent sur le contenu du courrier du coeur, au médiateur, au psychologue ainsi que surtout, aux contenus des courriers à Mme Irma et au sexologue de service.
France
Faveur au «Monarque» Sarkozy: Qui est donc Mme de P.?
Mis à jour à 20h52.
Créé: 21.10.2014, 20h48, LeMatin(.ch)
L'ancienne maire d'Avignon a poursuivi en diffamation l'auteur d'un livre mettant en scène un «Monarque», inspiré de Nicolas Sarkozy, et une courtisane.
Mais qui est donc «Mme de P.», personnage d'une fable politique qui accorde à un «Monarque» inspiré de Nicolas Sarkozy une faveur sexuelle?
S'estimant ainsi désignée, l'ancienne maire UMP d'Avignon Marie-Josée Roig a poursuivi mardi 21 octobre en diffamation l'auteur et l'éditeur du livre.
Jacques Trémintin, pour @LienSocial, refuse le débat
Jacques Trémintin, pour @LienSocial, refuse le débat, en posture de victime, se retranche d'abord derrière vie, vie familiale et vie privée des enfants, après avoir félicité Riguet et Laine pour leur documentaire, houspille les journalistes, les renvoyant à leur déontologie, puis fini son article en expliquant que nous ne disposons d'aucun élément ou indicateurs qui nous permettraient de conclure définitivement, qu'effectivement, la protection de l'enfance française serait une honte. Si Trémintin m'avait proposé de le relire avant que son article ne paraisse, je lui aurai juste suggéré un titre plus explicite, qu'on le comprenne un peu plus vite : « protection de l'enfance : la loi du silence s'applique à tous ! »
#ASE #éducspé
Comment @ARTEfr ont-ils pu produire cet éclairage complémentaire suite au documentaire de @odealonde? http://t.co/CsIJvmbAui
— Bruno Kant (@bkant) 18 Octobre 2014
« Matière à pensées », chacun reste donc encore libre de ses opinions ; merci. Mais parues sous « éthique et déontologie », ces feuilles de Lien Social suggèrent au milieu ainsi qu'à tous de ne plus jamais reparler de ces sujets, et surtout pas de dérives et de naufrages de « l'ASE » - des charges beaucoup trop émotionnelles pour le public, les téléspectateurs... Dans ce numéro 1148 du 2 courant, Jacques Trémintin ne fait que réagir au documentaire #LMEF diffusé par France 5, en septembre dernier. Je suppose qu'il n'avait pas encore eu l’opportunité de parcourir le livre de Riguet et Laine : « Travail d'enquête journalistique remarquable et sans concession qui ne se contente pas de pointer un certain nombre de dérives, mais qui s'interroge sur les conditions dans lesquelles elles ont pu être commises. » Ce mardi, à la mairie de Paris, Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal des Droits des Jeunes, ne m'avait dit que du mal de ce même documentaire ; lui semblait attendre encore leur « livre noir » pour réagir aux productions de Riguet et Laine.
« Contrôles en berne », poursuit ce numéro 1148. « Les quelques conseillers généraux qui ont accepté de témoigner dans le reportage apparaissent très gênés quant à leur travail de vérification des lieux d'accueil en protection de l'enfance. » C'est bien plus qu'un voile de pudeur ou qu'un couvercle, c'est une véritable chape de plomb qui pèse sur ces milieux supposés protéger les enfants, ou qui pèse sur ces « difficultés » dites « d'ordre personnelles, privées »
D'une correspondance de novembre 2005
Jacques Trémintin poursuit, s'interroge lui-même, puis conclue, à la fin de son paragraphe sur ces « contrôles ». « De tels scandales méritent d'être dénoncés. Stanislas Tomkiewicz et Pascal Vivet l'avaient déjà fait pour des pratiques de maltraitance dans les institutions, en 1991, dans Aimer mal, châtier bien. Après la disparition de son co-auteur, Pascal Vivet avait repris le flambeau, en 2005, dans L'enfant proie - Dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance. Ce reportage [NDLR: de Riguet et Laine] pointe des carences quant à la capacité de contrôle des autorités de tutelles. Qu'adviendra-t-il dans les mois à venir ? [...] l'avenir s'annonce sombre. » De mon point de vue, bien que déjà anciens, les ouvrages de Tomkiewicz et Vivet resteront cruellement d'actualité, pendant longtemps encore. 1991.. ne remontons pas trop loin, dans les années 70, même si des lectures du XXIe siècle pourraient nous y inciter :
Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence (tome 2, auditions) • Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC, fait au nom de la commission d'enquête, déposé le 10 juin 2003
M. Pascal VIVET - Nous avons l'impression de découvrir la violence dont sont victimes les handicapés. C'est faux. Depuis plus de trente ans, des personnes, très discrètement et avec de grosses difficultés, travaillent sur le sujet. J'en veux pour preuve la publication du livre : « Le travail social Contre qui ? », réalisé en 1970 et dont le tirage est resté très limité. Les pouvoirs publics se sont eux-mêmes intéressés à ce problème en projetant de réaliser une réunion et d'instaurer une commission de travail. Mme Marie-Madeleine Dienesch était à l'époque en charge de ce dossier. Cette commission ne s'est réunie qu'à une seule reprise. Je dirai de manière extrêmement diplomatique que, devant l'ampleur de la tâche, les pouvoirs publics ont défini d'autres priorités.
Il faut que je retrouve et relise quelques pages de ce livre, « Le travail social Contre qui ? » Il est effectivement rare, j'avais mis plusieurs années avant d'en trouver enfin un exemplaire chez un bouquiniste. Les années 70, c'est très reculé ; depuis, beaucoup de choses ont évoluées, et les bagnes d'enfants ou ce qui pouvait alors s'y apparenter n'existent plus. Subsistent encore des problèmes, de petits, ici et là... et bien sûr, toutes les « bonnes intentions » :
Déviance&Société, 1977, vol. 1/3, à lire sur Persée
Jacques Trémintin enchaine ensuite sur la « protection de la vie privée » des enfants, des familles, il s'agit probablement de ce qui m'irrite le plus dans son article. En février 2009, le pasteur d'Uhrwiller, « tiers digne de confiance » chez qui ma fille ainée était longtemps « placée » m'avait reproché d'étaler sa propre vie privée ; je n'y voyais pas de problème, ce pasteur, en réalité non plus, ou il m'aurait fait poursuivre et sanctionner pour mes discours et publications ; en octobre 2010, ce même pasteur a été condamné par la cour de cassation, aux dépens, ce qui est assez significatif, et je suppose que ce pasteur me reprochera encore d'exposer parfois ainsi sa « vie privée »... Le 11 février 2009, à l'occasion d'une sortie libre, dans Strasbourg, j'avais bien pu expliquer à ma fille ainée que ce que j'exposais dans mon blog ou à des journalistes n'était pas « sa vie privée », que ce que j'expose encore décrit surtout une histoire, des pratiques et des usages de « professionnels » de la protection de l'enfance ; bien sûr, par la même occasion, dans ce blog et mes discours, quelques éléments de vie privée transpirent, comme très fréquemment dans des histoires de ce genre, lorsqu'elles sont rapportées par la presse ; pour ma part, je m'en accommode. En 2005, refusant, fuyant tous débats, les travailleurs sociaux de l'OSE France me faisaient également le reproche d'exposer « la vie privée de ma fille ainée » ; quel magnifique prétexte pour refuser tous débats sains ; je dénonçais publiquement leurs pratiques, leurs manoeuvres !
Fin mai 2008, pour l'audience chez le juge pour enfant de Nanterre, des journalistes m'avaient accompagné, pour France 2 et leu émission Faits divers, le mag. Étrangement, et alors que ces journalistes affirmaient avoir négocié l'accès au prétoire, ils avaient du patienter dehors, sur le trottoir ! Plus étrangement encore, ce jour là, le Procureur de la République me faisait exceptionnellement l'honneur de sa présence, pour cette audience à huis parfaitement clos, présidée par le juge Xavier Serrier ; dommage que ces journalistes n'aient pas pu y assister et filmer, ils auraient pu y enregistrer le substitut Laëtitia Felici m'intimer de ne pas autoriser la diffusion de leur reportage sur le « placement » de ma fille ainée - leur reportage est depuis à l'INA. Si, si, il arrive occasionnellement que des journalistes soient tolérés à des audiences de juges aux affaires familiales... ça arrive, plus d'un magistrat devrait pouvoir confirmer. « L'ASE » serait un univers tellement plus à part que tout le reste ? Je trouve suspect que la protection de l'enfance soit si hostile à toute médiatisation, y compris dans les tribunaux (appel, référé, cassation, etc), surtout lorsque des « professionnels » ont déjà commis absolument n'importe quoi... Quelques mois après cette ordonnance qui me déboutait, comme c'était l'usage à Nanterre, après de très vives insistances auprès du milieu, des insistances systématiquement mal accueillies par le milieu, ma fille ainée et nous, ma famille, pouvions enfin renouer puis profiter de vacances d'été :
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est bien trop bavard... »
Mais pour Lien Social, Jacques Trémetin insiste, il en fait une question de déontologie journalistique... tandis que d'autres souhaiteraient pouvoir discuter également de pratiques et d'éthique de « professionnels » de la protection de l'enfance. Serait-ce à ce point inconciliable, impensable ? Jacques Trémetin n'en démordra pas, même si dans ce blog, énormément de choses sont déjà exposées et décrites, à plein de sujets concernant ma famille, ou sur des affaires similaires : « Non, on ne peut faire toute la transparence à destination du grand public de ce qui s'y déroule. Non, on ne peut révéler nominativement et ouvertement les difficultés rencontrées par les enfants ou adolescents et leur famille, et ce qui est mis en oeuvre pour les accompagner. » Il semble se poser nettement moins de problèmes de déontologie lorsque des professionnels de la protection de l'enfance acceptent la promotion de leur fabuleux travail par des chaines et des journaux télévisés, même à des heures de très grande audience, au cours des journaux nationaux de 13h et de 20h ; s'il a des doutes à ce sujet, je suggère à Jacques Trémetin de discuter avec France 2, avec France 3, avec TF1 ou avec Laurence Ferrari, souvent nous avons pu voir des publi-reportages sur « l'ASE » au cours de leurs journaux télévisés.
« Journalisme et travail social », enchaine cet article de Lien Social, « Le travail social doit-il se rendre visible ? » L'auteur avance ce qu'il suppose être une antinomie, une contradiction entre deux idées générales : « Les deux métiers [NDLR: de journaliste et de travailleur social] se doivent d'être dans l'écoute et la compréhension pour retraduire et décrypter au mieux ce dont ils sont témoins. Ils essayent, l'un et l'autre, de traiter l'information reçue d'une manière qui soit le plus compréhensible possible. » Je n'ai pas toujours recherché à être compréhensible par le plus grand nombre ; dans mon blog, j'ai même fréquemment publié des choses pour m'assurer que le plus grand nombre se lassera ou fuira : d'une part, ce que je publie est souvent « technique », accessible seulement à des professionnels qui connaissent ces milieux ou au moins les prétoires, les tribunaux, d'autre part, les éléments de vie privée que j'expose ne regardent certainement pas tout le monde. Trémintin poursuit son paragraphe, ajoutant plus loin « La relation entre le journaliste et son public ne peut se faire que par la révélation de ce qu'il a appris, alors que le travailleur social ne peut établir une relation de confiance avec l'usager qu'à condition de s'engager à préserver la confidentialité des renseignements qu'il détient sur lui. » Les journalistes qui se penchent sur ces histoires nous dévoilent rarement tout, et je sais aussi me taire à certains sujets. Quand à ce que certains travailleurs sociaux peuvent faire de « renseignements » qu'ils prétendront détenir sur les usagers ou les familles... des « renseignements » qui leurs serviront à rapporter, ainsi, à diffamer, à accabler, à calomnier impunément dans des prétoires, à huis-clos ? « Là ou un certain nombre de journalistes peuvent parfois privilégier la simplicité et la certitude, l'immédiateté et l'émotion (parce que c'est ce qui est le plus facile à transmettre au public), l'action du travailleur social s’appuie sur la complexité et l'incertitude, le long terme et la prise de distance avec le pathos (parce que ce n'est qu'ainsi qu'il pourra le mieux travailler avec l'ambivalence et l’ambigüité de bien des situations) », ajoute avec aplomb Trémintin ; cet auteur et moi n'avons pas du fréquenter le même milieu... cette allégation pourrait être facilement retournée, contre des travailleurs sociaux, et même contre des experts et des magistrats de ce milieu.
Trémintin conclue son article en priant le lecteur de ne pas « généraliser », car nous ne disposerions pas d'indicateurs ni d'études suffisamment poussées pour nous permettre de discréditer la protection de l'enfance d'aujourd'hui ; je pense qu'après 20 à 30 ans et plus de travaux sur ces sujets, nous disposons surtout de beaucoup de matière et d'indicateurs qui tendent systématiquement à stigmatiser les parents ou les familles, voire même les enfants dits de la « Dass » ou de « l'ASE », tandis que pour le reste... Non, monsieur Trémintin, la protection de l'enfance n'est probablement pas « le lieu d'une fraude massive et d'une malveillance largement étendue », et le constat sordide est plutôt ailleurs, à situer dans ce qu'ont très bien exposé Riguet et Laine, dans leur documentaire : l'absence ou la rareté des contrôles est avérée, et il est également assez bien avéré que lorsqu'il se produit un désastre au sein de la protection de l'enfance, les règles, les sermons, la déontologie ou l'éthique et toutes les fois du milieu peuvent s'unir pour enfumer, pour ériger un mur d'une opacité telle qu'il devient parfois extrêmement difficile de comprendre et surtout, de dénoncer ce qui a pu se produire.
S'agissant de la « complexité » plus générale de « l'ASE », un peu le secteur public, national et territorialisé, beaucoup également le secteur associatif et privé, nous pouvons ensuite bien remarquer le problème que pose les contrôles d'une kyrielle de secteurs géographiques, d'établissements ou de maisons, de familles accueillant des enfants, le problème des contrôles de travailleurs sociaux, de leur travail, les missions et suivis qu'ils accomplissent, ou même de l'orientation de leur missions, un petit encart en page 28 de ce même numéro de Lien Social nous renseigne plutôt bien. Une orientation et une évaluation de tous ces territoires et espaces est bien souhaité par quelques uns, nous l'avons lu récemment dans des journaux, introduit par le projet de loi Dini/Meunier, qui propose « la création d'un Conseil national de la protection de l'enfance chargé d'une triple mission : proposer au gouvernement les grandes orientations de la politique de protection de l'enfance, formuler des avis, suivre et évaluer l'application de ces orientations. » Et pour rire ensemble à tous ces sujets, il y a la caricature en page 33 du même numéro de Lien Social : « 'faut pas non plus exagérer... y en a à qui ça va ! »
Lien Social n° 1148 du 2 octobre, page 28, du dossier « polyvalence de secteur »
10 ans de l'ONED... au service de qui ?
Ce matin, je me suis levé de bonne heure, mais j'ai préféré flâner chez moi, j'ai séché les discours d'ouverture à la mairie de Paris, d'Hidalgo ou de « Paris qui ose », de Versini et de Rossignol, du gouvernement. Ces trois là, des « politiques », n'auraient pu que m'irriter ? Des « politiques » ainsi que des militants m'ont très fréquemment agacé, au cours des années passées ; je n'en ai souvent rien dit. Bien sûr, je publie beaucoup de choses dans mon blog ou sur le net, mais ça ne compte pas : ça ne suscite jamais aucune réaction, que de très rares ici, pas beaucoup plus ailleurs.
En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, la ville de Paris inaugurait la place des droits de l'enfant. J'y étais, porteur de messages assez personnels et virulents. Myriam El Khomri nous avait alors fait un beau discours sur les mineurs isolés étrangers ; tandis que je troublais un peu cette fête là, avec mes propres messages, les proches de El Khomri me suggéraient de l'écouter, me disant qu'elle exprimait des choses bonnes ; j'acquiesçais, mais je n'étais pas là pour discuter de droit des mineurs étrangers, mais de protection de l'enfance et du fonctionnement de certains prétoires. La veille, en novembre 2009, il y avait eu un colloque à la mairie : « Quelle protection pour les mineurs isolés étrangers ? ». La ville de Paris n'a pas trop changée depuis 2009, elle reste toujours bien ancrée à gauche. Elle a pu être heurtée en étant récemment sermonnée, cinq ans plus tard, par le Défenseur des droits, en raison de la « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne ». Y aurait-il parfois des soucis avec ces intentions, comme des décalages entre les discours, des dits, des volontés politiques ou le souhaitable (souhaitable pour certains en tous cas, beaucoup de ces sujets fragmentent l'opinion), y aurait-il parfois des décalages entre le prescrit et le réel ?
Ce matin, dès mon réveil, je lisais qu'on parlait de « disparition » de nombreux intermittents du spectacle, que ça agaçait le parquet, que ça ennuyait aussi beaucoup Eric Mouzin. Plus tard, je prenais le RER pour Paris, puis j'apprenais que c'était une journée rose et de « l'adoption pour tous »... C'était déjà beaucoup pour la journée. J'arrivais à la mairie pour la fin du discours de Gilles Séraphin, Directeur de l'ONED, m'épargnant donc ceux des « politiques » de Paris.
Metro news du 14 novembre 2014, une publicité pour Adopteunmec,
avec un petit article sur les intermittents qui s'affichent « disparus »
A la pause de midi, dans la mairie, j'ai expliqué au Directeur de l'ONED que comparé à d'autres colloques auxquels j'avais pu assister, ces années passées, nombreux, ce que j'avais entendu au cours de la matinée, soit depuis mon arrivée, tardive, m'avait semblé mou, trop consensuel, sans aucune vaguelette. Souvent, au cours des ces colloques, quelqu'un du public l'ouvre, si ce n'est pas parfois l'un des conférenciers. L'après midi, rien n'était très différent, tout était mou, plat.
Seul une petite voix du public a posé une question sur le bénévolat et «
Val d'Oise: une employée du conseil généra détournait l'argent de l'aide sociale à l'enfance http://t.co/Pyu7qg8Np0 "Pendant trois ans" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Un journaliste l'a ouvert, pour pourfendre un animal mort. Helen Jones venait de parler. Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal du Droit des Jeunes l'a interpellée sur ces histoires d'enfants raflés et confiés à l'adoption, au Royaume Unis, un sujet qui était d'actualité en janvier 2013 ! J'ai failli leurs répondre à tous deux, dans l'après midi, mais je me suis abstenu de prendre le micro lorsque l'occasion s'est présentée.
Helen Jones était pourtant la seule voix qui avait dérogé au consensuel. Dans sa présentation, elle nous rappelait qu'après 1980, le Royaume Unis avait revu sa politique de protection de l'enfance, alors qu'un scandale sur des enfants « décédés dans un foyer » avait éclaté. Quelqu'un d'autre, dans la journée, n'a fait que rappeler ou blâmer les orphelinats Roumains, ceux de Ceausescu... Aujourd'hui, personne n'a parlé publiquement du documentaire #LMEF ni du livre récent de Riguet et Laine ; en off, Jean-Luc Rongé ne m'en a dit que du mal, et que le livre, il l'attendait encore. Je viens d'en repérer d'autres, qui ont aussi crié contre la télévision et même contre les journaux, l'Association des Directeurs de l'Enfance et de la Famille (Andef), qui regroupe les départements ; c'est à lire sur Localtis. « La protection de l'enfance est en danger », hurlent ces derniers dans une lettre ouverte, appelant « à appréhender cette politique publique avec la raison, à partir d’une référence à la connaissance et à ce qui existe véritablement, avec le recul et l’analyse qui s’imposent. »
Helen Jones m'a fait sourire lorsqu'elle a répondu à la question de Jean-Luc Rongé. La loi du silence a une portée, des effets internationaux ! Helen Jones a commencé par expliquer à Rongé qu'elle ne pourrait pas s'exprimer sur des « dossiers individuels » ; le laïus usuel pour ces questions ou tous sujets embarrassants ; après quoi, Jones lui a décrit le fonctionnement de la protection de l'enfance, au Royaume Unis. Des précisons de Jones, nous devions évidemment conclure que tous les parents qui se plaignent de la disparition de leurs enfants, raflés par les services sociaux anglais, étaient des drogués, des alcooliques, des violents et même vraiment pire, des parents terriblement maltraitants, parfaitement indignes ! A Jean-Luc Rongé, à son journal ainsi qu'à ces parents de démontrer, un jour, autre chose ; mais ça suivra peut-être, il se pourrait que la CEDH soit déjà saisie pour ces rafles à l'anglaise...
Des débats et présentations du jour, je note que l'affaire Marina fait encore beaucoup parler. Un échec de la protection de l'enfance, nous soutiennent de nombreuses voix et associations. J'ai pu en parler brièvement avec Adeline Gouttenoir, professeur de droit et spécialiste en protection de l'enfance - sujet qui n'intéresse pas au sein de son université, nous a-t-elle expliqué : « droits de l'enfant... droit de quoi ? », s'y verrait-elle souvent répondre.
Très vite après la mort de Marina, nous avions pu prendre connaissance du « mea culpa » des services sociaux. Récemment, des associations ont été déboutées par la cour de cassation, elles souhaitaient faire condamner l'Etat ; mais « attendu que Marina n'avait rien dit », il y a eu rejet. En juin 2008, Enfance et Partage avait tenté de s'en prendre à un juge pour enfant, suite à la mort d'un autre enfant, Théo ; je n'ai pas remarqué de suites, je pense que cette procédure n'avait pas pu aboutir non plus. Habituellement, toutes ces procédures contre l'Etat ou « l'ASE » échouent ; que font au juste ces avocats, pour se vautrer à chaque fois ? Aujourd'hui, Adeline Gouttenoire nous expliquait qu'il nous faut redouter que l'un ou l'autre de ces recours porté par des associations finisse par aboutir à une condamnation de l'Etat, et qu'il le faille pour que la protection de l'enfance, que la France ou son droit évolue un jour. Le pays aurait encore une fois honte.
J'ai bien sûr parlé un peu en off de mes « diffucultés personnelles ou familiales » à Adeline Gouttenoire, également à Geneviève Avenard, nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants. A Gouttenoire, j'ai expliqué qu'elle devrait s'intéresser à quelques jugements et arrêts que des prétoires m'ont rendu, au cours des années passées. J'ai depuis longtemps le sentiment qu'ils pourraient intéresser tout autant que les échecs ou les rejets que des associations de la protection de l'enfance ont essuyées dans des prétoires, dans le cadre de leurs recours contre l'Etat ou certains professionnels de l'enfance. De mon billet, sur la loi du silence, qui devrait faire réagir un jour la sphère du droit :
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Jean-Luc Rongé pourrait connaitre l'arrêt du 20 octobre 2010. En effet, un article ou une brève, un encart, est paru à ce sujet, dans le Journal des Droits de Jeunes. Voir leur sommaire du n°300. Je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de me procurer ce numéro pour découvrir comment l'arrêt aura été présenté.
L'ONED, au service de qui ? De la loi du silence déjà, car au cours de ces journées, on ne pourrait pas parler de tout, on vous ferait taire, on vous ignorerait ou on vous y ferait une réponse débile, sans intérêt, telle que celle du jour, de Jones à Rongé. L'ONED au service de l'enfance, ou presque ; j'ai fréquemment repéré des travaux intéressants parmi ceux de l'ONED, dont celui sur le devenir des enfants placés, auquel Richard Josefsberg semble avoir contribué, un sujet sur lequel je reviendrais dans un prochain billet. Au service de l'Etat et des départements également ; hormis sur l'aspect de la santé des enfants placés, je n'ai pas repéré grand chose qui mettrait sérieusement en cause certains de ces services ou des pratiques, des usages ; bien au contraire, la plupart de ces apports de l'ONED tendent à stigmatiser les parents d'enfants « suivis » ou « placés », quelques soient les motifs de ces « aides » (déficiences, carences, maltraitances, simples suspicions, rapports fallacieux de travailleurs sociaux, avis bidons d'experts « psy » auprès de la Cour...).
Je plaisante, évidemment. Comme beaucoup d'autres, ces journées et tous les documents que l'ONED a produit en 10 ans permettront de formuler des critiques, des railleries de toutes nature, soit à l'encontre de l'ONED, soit à l'encontre du milieu, « l'ASE ». Le titre pour leur bilan ou de leur brochure du jour était donc tout à fait acceptable :
Distribué par l'ONED, ce 14 octobre 2014
De mes discussions off du jour, je relève encore que l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne (Allemagne condamnée, définitif en 2002) pourrait être très méconnu. Cet arrêt est pourtant d'actualité alors qu'on nous reparle d'adoption des enfants de parents dits ou prétendus défaillants, particulièrement indignes ou franchement déficients.
Aujourd'hui, à la mairie, j'ai eu le plaisir de croiser et de saluer à nouveau Pierre Verdier, proche du fil d'Arianne, de Catherine Gadot, et de CADCO, de nés sous X. Pierre Verdier est aussi une plume occasionnelle pour Jean-Luc Rongé, son journal. Je suis persuadé qu'ils connaissent ou ont connu l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne - pas encore son plagiat par Nanterre et Versailles. Le sujet du moment a souvent été l'adoption, surtout depuis que les frontières internationales se sont verrouillées, ainsi que depuis #MariagePourTous ; mais jamais le sujet du moment ne sera donc celui des rapts de mineurs par « l'ASE » ou celui des « placements abusifs », ça n'existerait pas, nous ont expliqué Riguet et Laine... même si au cours de la même période, septembre-octobre 2014, Nexus n°94 nous soutient le contraire, reprend et renchérit beaucoup, dans le prolongement de iFRAP, Société Civile n°43, de 2005
L'actu toute récente m'a fait repenser à l'affaire Benjamin, né sous X, adopté, mais il avait un père... Les tribunaux avaient mis 6 ou 7 ans à trouver une solution. Un combat similaire à cette affaire Benjamin est en train de se livrer, un délibéré est attendu, ce 25 novembre. Dans cette ultime affaire de nés sous X, ou l'histoire de Célestin qui pourrait prochainement s'appeler Brandon, et alors qu'on nous parle de stabiliser les enfants « placés » à « l'ASE », d'essayer de les confier plutôt durablement à des familles d'accueil, voire tout simplement à des familles adoptantes, les débats de cette affaire à suivre ne peuvent pas laisser indifférent. On nous dit souvent et depuis très longtemps qu'il ne faudrait pas déplacer ainsi des enfants, que cela les déstructure, déculture même, qu'il faudrait enfin qu'il y ait des alternatives au « placement », aux ruptures des relations familiales, et nous lisons bien que de nombreuses voix peuvent aujourd'hui s'élever en faveur du maintien à tous prix d'un bébé dans sa famille adoptive, pour éviter un gros désastre :
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Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir"
par Elise Delève, France Info, extrait
Lundi 13 octobre 2014 20:41, mis à jour le lundi 13 octobre 2014 à 20h45
L’avocat a fourni à la Cour "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalystes et médecins psychiatres qui tous, unanimes" démontrent la déstructuration du petit garçon s'il change de famille.
Qu'est-ce que ça signifie, pourquoi la théorie de l'attachement peut-elle être mise en avant auprès de la Cour lorsque « l'ASE » a confié un enfant à l'adoption, et ne peut-on jamais dire que « l'ASE » perturbe les enfants lorsque des « professionnels » les raflent, les placent, les déplacent ? J'y reviendrais également, ultérieurement, lorsque je reparlerais du travail et des méthodes pour destructurer puis faire « renaitre » de Richard Josefsberg, de l'OSE France.
Des actus du jour, je note également que Dieter Krombach pourrait rester enfermé, et parmi les motifs pour cela, figurerait que Krombach a le culot de protester encore, de critiquer même le système judiciaire... On n'imagine pas à quel point formuler des critiques en France peut attirer la foudre, de très vives hostilités, dont celles du parquet.
Agnès ou #Chambon : Matthieu condamné à la perpétuité perpétuelle
Je note. Je note d'abord que ce n'est pas depuis cet angle, ce qui s'est tramé à Chambon, en 2011, que nous reparlerons davantage de carences et de déficiences de la protection de l'enfance. Je trouve aujourd'hui doublement et même triplement plus curieux que nous n'ayons pas parlé davantage que cela de cette affaire mettant assez sérieusement en cause quelques « professionnels » ou leur fabuleux travail, une affaire ou des faits pour lesquels un mineur n'aura pas pu bénéficier de l'excuse de minorité, que nous n'ayons pas pu parler davantage de ce second procès, à l'issu duquel Matthieu semble avoir été condamné plus sévèrement qu'en première instance, manifestement à la perpétuité perpétuelle, quelque chose d'assez rare et grave ou conséquent, une peine d'exclusion - relire aussi Foucault
Mais des tribunes récentes en faveur de Matthieu m'ont peut-être échappées, entre autres, des tribunes de spécialistes en éducation, en compassion et en droits de l'enfant. Je n'ai pas trop fouillé la presse et les blogs à ces sujets, je me suis désintéressé du procès en appel de Matthieu lorsque j'ai appris qu'il allait se dérouler sans levée partielle du huis-clos. Il suivra cependant peut-être un troisième ou ultime procès, des voix pourraient alors encore s'exprimer, par exemple, pour que le peuple, « nous », les tribunaux, ne soient pas aussi sévères à l'encontre de Matthieu. Les avocats de ce dernier ont déjà évoqué l'hypothèse d'un pourvoi en cassation, cette voie de recours occasionnellement très utile à des déviants. Il faut bien que ça serve à quelque chose, la cour de cassation et les droits de l'enfant, les voies de recours et le droit, et si ce n'est pas de temps en temps utile à des déviants, à des récidivistes, à qui ça pourrait servir ?
Je note encore que le Monde avec AFP évoquait une accusation de viol « en 2012 »... une coquille ? Les journalistes ou les stagiaires du Monde et de AFP pourraient en discuter avec Paris Match, qui vient de publier que : « En août 2010, il avait été condamné pour agression sexuelle sur mineure dans la Gard. ... après un viol commis en août 2010. » J'ai le sentiment que les archives du canard local resteront la référence incontournable pour cette affaire ou histoire, à Chambon : le dossier spécial sur l'affaire Agnès, par la Montagne. « Si les manquements dans le suivi de l'accusé ont été vivement dénoncés, a commenté le président de la Cour ce vendredi, l'attitude calculatrice de Matthieu M. y a eu un rôle déterminant. » « Saloperie de mineur », qui pourrait avoir dupé, trompé quelques « professionnels » de la PJJ, autant que Sture Bergwall semble avoir berné la justice suédoise, allons nous bientôt en conclure ? Nous allons devoir patienter quelques temps avant d'être fixés ; d'ici à ce qu'on en sache plus au sujet de très hypothétiques responsabilités de la PJJ, nous aurons toujours l'affaire « Kerviel » et ses suites pour nous distraire : « Les magistrats devront, à l'issue de ce nouveau procès, définir le partage des responsabilités civiles entre Jérôme Kerviel et la banque. »
Je note aussi et surtout des déclarations récentes du père de Agnès, Frédéric Marin. Pour France 3, il nous lâchait que « il y a plein de choses à cacher » ! Je me demande s'il n'est pas un peu naïf, cet homme. S'imaginait-il que la protection de l'enfance allait céder, s'exposer et même s'effondrer puis évoluer, grandir si facilement, que les tribunaux ou ces milieux tels que de « l'ASE » et sa voisine, la PJJ, pouvaient s'ouvrir aussi aisément qu'une huitre ?
Voir cet article, de France 3, du 29/9/2014
Je note également que Nexus n°94 contient un épais dossier sur la protection de l'enfance ou « le scandale des placements abusifs », des pages souvent étoffées, argumentées, parfois très bien étayées et occasionnellement sibyllines, mais toutes susceptibles de faire hurler encore les plus fragiles, les illuminés, ceux qui croient aux ovnis, à tout ce qui s'en dit, ceux qui croient aux conspirations, aux pouvoirs occultes, aux manipulations et cachoteries de toutes natures. J'attends maintenant surtout que me parvienne Lien Social #LMEF n°1148 du 2 octobre 2014, pour un article ou deux qui pourraient être plus sérieux, plus crédibles que ceux de Nexus, des articles qui semblent faire suite à ce que nous ont exposé Riguet et Laine, à la télévision puis dans un livre. Avec ce numéro de Lien Social, selon son sommaire, Jacques Tremintin parait vouloir nous inviter à réfléchir : « La protection de l’enfance est-elle une honte ? »
Nexus, une revue « Science et Alternative SECRET D'ETAT Le rapport qui dit tout », ce n'est pas assez sérieux ? Après avoir repéré leur n°94 sur Twitter, j'ai remarqué cette même référence dans un article d'un « cabinet de psychologie », dans un billet qui houspille la protection de l'enfance et plus. Nexus, en kiosques, peut être lu. Nous lisons bien le Parisien, nous pouvons lire France 3, nous pouvons bien lire l'Express aussi... Oui, je sais, inutile de m'expliquer que certaines publications ainsi que des propos rapportés par nos journalistes peuvent laisser pantois ou hilares.
Je note enfin que après des excuses de « militantes » de FEMEN en Tunisie, une ex-FEMEN s'est excusée à Paris.
Assassinat d'Agnès Marin : Matthieu M. condamné à la réclusion à perpétuité en appel
Le Monde.fr avec AFP | 10.10.2014 à 19h36 • Mis à jour le 11.10.2014 à 07h37
Rejugé depuis onze jours à huis clos devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour le meurtre d'Agnès Marin en 2011 au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), Matthieu M., aujourd'hui âgé de 20 ans, a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité après six heures trente de délibération, vendredi 10 octobre.
Jeudi soir, les avocats généraux étaient allés au-delà des trente ans requis en juin 2013 par la cour d'assises du Puy-en-Velay, en réclamant de confirmer la peine de réclusion à perpétuité prononcée en première instance, fait rarissime pour un mineur au moment des faits, ce qu'était l'accusé.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt des environs sur les indications de Matthieu M., placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
ACCUSÉ DE VIOL EN 2012
Selon la défense, jeudi, le ministère public entendait faire payer à l'accusé les « erreurs du système judiciaire » : les défaillances de son premier suivi socio-judiciaire, dénoncées lors des deux procès.
Car l'accusé, âgé alors de 17 ans, avait intégré le collège Cévenol dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour le viol, sous la menace d'une arme, d'une camarade de 15 ans un an auparavant dans le Gard. Des faits pour lesquels il est également rejugé à Riom.
Pour la partie civile, très loquace en marge des débats à huis clos, si le ministère public a durci sa position en appel, c'est à cause de l'attitude de l'accusé lui-même, dont les déclarations « faisaient parfois froid dans le dos ». Muet en première instance, Matthieu M. a cette fois joué la carte de la sincérité selon ses avocates, jusqu'à les désemparer en livrant de nouveaux éléments sur la manière dont il avait assassiné Agnès.
Quelques mots sur « enfants en souffrance », le livre
Le documentaire de Riguet et Laine a été diffusé en septembre dernier, sur France 5, puis un livre paraissait, chez Fayard, au même titre : « enfants en souffrance... la honte ! ». « Le livre noir de la protection de l'enfance ». En regardant le documentaire, j'avais perçu une assez bonne charge contre « l'ASE ». Mais au cours du plateau #LMEF qui a suivi cette diffusion, j'ai plus perçu une campagne, une communication très engagée en faveur de l'adoption...
Le livre de Riguet et Laine que je me suis évidemment procuré a très vite renforcé mon sentiment ; pour le moment, je n'ai survolé qu'un seul chapitre... qui relate une affaire et un dénouement que je connaissais assez bien. A lires ces deux auteurs, le « placement abusif » n'existerait pas, il ne s'agirait donc aussi que d'un mythe, ce que serait également la loi du « silence ». Ces auteurs ont-ils manqué de temps, ont-ils été si mal renseigné ou documentés ? Ou ont-ils simplement manqué de courage, d'audace ? En publiant que les abus de « l'ASE » n'existeraient pas ou seraient si rares, tout à fait exceptionnels, Riguet et Laine n'ont finalement fait qu'en ajouter là où ils prétendaient dénoncer un milieu, toutes ses dérives, et même une « omerta ». Par le passé, des magistrats de la famille de de l'enfance, l'AFMJF, avait déjà réagit de façon assez similaire à des déclarations de ATD Quart Monde : le « placement abusif » n'existe pas ! En 15 à 20 ans, personne n'a donc pu trouver un seul dossier d'un enfant arraché à tord à sa famille
Paul Arcand avait osé nous en faire rire, vers 2005, avec son documentaire « Voleurs d'enfances ». Cet autre documentaire était sur la DPJ, une proche cousine de « l'ASE », qui affiche également des performances rares dans les tribunaux :
Voleurs d'enfance par bkant
Riguet et Laine auraient du chercher mieux. Ils auraient fini par trouver des dossiers d'enfants ou de fratries qui auraient pu ne pas être « placés » si la loi de mars 2007 était déjà mieux appliquée, des dossiers ou histoires d'enfants qui auraient pu bénéficier de prises en charge alternatives au « placement » en foyers, réputés pathogènes, ou en familles d'accueil, parfois pas meilleures ? D'un avis au JORF n°0176 du 31 juillet 2013, ou de ce que j'avais remis à Maître Eolas, fin décembre 2013, dans l'auditorium du Conseil National des Barreaux :
« 1. En France, environ 273 000 mineurs sont pris en charge par les services de protection de l'enfance des conseils généraux et, parmi eux, environ 134 000 sont placés hors de leur milieu familial, en famille d'accueil ou en établissement, à la suite de décisions administratives ou judiciaires (1). Ces chiffres sont en augmentation depuis plusieurs années (2) et le nombre de mineurs placés en France est, en proportion, supérieur à celui de nombreux autres pays européens (3).
...
4. Pour autant, six ans après l'adoption de la loi du 5 mars 2007, la CNCDH constate que les principaux objectifs visés par la réforme n'ont toujours pas été atteints. Ainsi, si la prévention était le maître mot de la loi, depuis 2005, moins de 20 % des financements de l'aide sociale à l'enfance sont consacrés à des programmes de prévention (5). Les moyens consentis à la diversification des réponses et des modes d'accompagnement (AEMO avec hébergement, accueil à la journée, accueil périodique ou modulable, etc.) ― qui constituait un point clé de la réforme ― restent relatifs et très inégalement répartis sur le territoire national (6). Le placement et l'action éducative en milieu ouvert (AEMO) restent les modalités de prise en charge privilégiées, comme en témoigne la grande stabilité des chiffres depuis plusieurs années (7). Alors que la loi rend obligatoire...
...
5. Les auditions des différents acteurs de la protection de l'enfance ont mis en évidence des distorsions entre les textes et la pratique et le manque de mise en œuvre des recommandations des organes internationaux, notamment les directives des Nations unies du 30 octobre 2009 concernant les modes non traditionnels de prise en charge des enfants et la recommandation du 16 mars 2005 du Conseil de l'Europe relative aux droits des enfants vivant en institution. La CNCDH constate que plusieurs recommandations formulées en 2001 n'ont pas été retenues et restent pourtant d'actualité.
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Il y a déjà plein de « places », probablement près ou plus de 150 000 (foyers, maisons plus spécialisées, familles d'accueil, tiers dignes de confiance, ...), et alors que depuis mars 2007, nous devrions parler d'avantage de « diversification des réponses et des modes d'accompagnement », des personnalités politiques n'ont pas trouvé mieux à faire que de poser encore des pierres pour de nouvelles « places » :
@Just1M0t La protection de l'enfance ne rapporterait pas de voix? Tu plaisantes? :-) pic.twitter.com/KrdsB4WOGH
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Il aurait fallu être courageux pour s'emparer d'une affaire, d'un dossier, pour l'approfondir, puis pour oser étriller un département ou la justice, critiquer des professionnels de la Dass, critiquer l'un de ces nombreux « placements », et le qualifier « d'abusif ». Courageux, car pour trois phrases mal tournées, des auteurs et un éditeur étaient susceptibles d'être poursuivis au motif de diffamation. Pour « Arthur et Marie », j'avais bien pris position, contre un juge pour enfant, ainsi que contre une « psy », et car il n'était pas souhaitable que ces enfants soient « placés » ; par contre et contrairement à d'autres soutiens de ces deux enfants, j'avais préféré rester prudent sur le différend qui opposaient leurs parents, ou sur ce que disait la mère et ces enfants du père. Sur ce différend, Riguet et Laine semblent avoir repris à la lettre les discours de la mère et de « Arthur et Marie » ; je suppose que ces auteurs ont présenté leur prose au père de ces enfants avant qu'elle ne soit publiée, qu'il a pu formuler des remarques, ou qu'ils en assumeront les éventuelles conséquences... Aller sur ces terrains reprendre mot pour mot ce que disait cette mère était un risque que je ne souhaitais pas prendre, j'en prenais déjà bien assez en publiant moi-même sur cette affaire, pour railler des « professionnels » de la Dass, dont un charlatan, Claire Davidson - « pédo-psychanalyste », reprendra le milieu, dont Hervé Hamon !
Manque de courage, ou faute d'audace, faute de temps, Riguet et Laine auraient du s'abstenir de nous pondre un chapitre sur les « placements abusifs » ? Sur ce thème, les auteurs ne nous ont rien livré de très nouveau. Ils se sont laissés porter par les courants, comme des poissons morts, comme des journalistes, de ceux qui tourbillonnent emportés par le flot des faits divers ou par les cris du peuple - ici, les cris du peuple seraient plutôt ceux du milieu, « l'ASE », qui nous assure que tous ces « placements » étaient ou sont toujours tous parfaitement motivés.
Rien d'autre que l'histoire de « Arthur et Marie » n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. J'aurais pu leur parler du « sauvetage » de ma fille ainée et de multiples abus, de dérives et de couacs, d'un « placement » pour le bien être de quelques uns, puis d'une prorogation de « placement » pour que ne soient surtout jamais remis en cause le travail fabuleux de quelques « professionnels » du milieu. J'aurais également pu leurs parler de ma cadette, que le milieu a un moment envisagé de faire « placer » aussi, ce qui était déjà un abus ; ma cadette n'a jamais été « placée », ni d'ailleurs « suivie », d'aucune façon - bien heureusement. Mais mes « difficultés familiales ou personnelles » n'ont jamais intéressées grand monde, probablement car réfléchir un instant, parcourir des pages et des pages d'un épais dossier et de plusieurs procédures, le tout étalé sur plus de 10 à 15 ans, c'est trop coûteux, épuisant
L'affaire « Sébastien » ou les combats de Mireille Millet auraient pu faire réfléchir Riguet et Laine ; récemment, le ministère public a crée lui-même les conditions pour qu'une telle affaire puisse un jour se produire à nouveau. Le cas de Basile et de Leila aurait pu faire réfléchir aussi : mère gravement dépressive, enfants placés en urgence alors que la mère, vacillante, venait d'ouvrir sa porte, puis quelques jours plus tard, les deux enfants, un bébé et un petit, restitués à leurs parents. Le cas de Valérie Dubois aurait également pu faire réfléchir ; hormi un point rencontre, plus de droits sur ses enfants, avec, à la genèse de ces « difficultés personnelles », faux et usage de faux assortit d'un internement de la mère, saine d'esprit, en psychiatrie ! L'histoire de Valérie Dubois aurait même pu faire réfléchir quelques soutiens de « Arthur et Marie », la plupart du temps, cette mère est « seule contre tous ». L'affaire dite d'Outreau et quelques enfants « placés » simplement par précaution, pas ceux des Lavier, mais ceux de voisins, « placés par mesure de salubrité », aurait également pu faire réfléchir... mais Outreau, il ne faut plus en reparler, ça a déjà suffisamment traumatisé le milieu et la justice plus largement. Je pourrais encore parler ou reparler de beaucoup d'autres histoires, mais je crois que ça n'intéresserait pas non plus nos journalistes, ils auraient réagit, depuis toutes ces années.
Que sont devenus les enfants d'Outreau ? par LeNouvelObservateur
Rien d'autre qu'une histoire, celle de « Arthur et Marie », n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. Mais pour avoir entendu et lu absolument de tout, j'imagine aisément ce qui leurs a été présenté d'autre. Dans les courants associatifs et militants, j'ai fréquemment repéré quelques illuminés susceptibles de qualifier tout placement « d'abusif » ; dans ces courants et milieux là, ceux qui protestent contre « l'ASE », je n'ai par ailleurs jamais repéré le moindre intellectuel digne de ce nom, bien au contraire ; ce qui ne veut pas dire que ces dossiers ou affaires ne mériteraient pas parfois aussi un peu d'attention, notamment de la part de journalistes audacieux. Ce n'est pas parce que des parents n'ont pas les capacités, les compétences et les moyens financiers de se défendre que ce qu'ils racontent ou que ce dont ils disposent entre leurs mains, des correspondances, des jugements, serait moins intéressant.
Dans le livre de Riguet et Laine, nous apprenons que « en dix ans de bataille », la mère de « Arthur et Marie » a déboursé « 658 000 euros au total », dont « 137 000 de procédure », « 59 100 de frais médicaux ; 42 000 de frais de transports ; 100 000 de convocations et autres babioles ». Vers 2004, j'ai connu une situation, des parents qui se sont imaginées qu'avec toutes leurs économies, pour un excellent avocat, leur affaire allait être très vite réglée ; pour la première audience, ces parents avaient lâché leur unique cartouche, environ 1 000 euros ; ils ont été déçus. Riguet et Laine exposent également qu'en plus des moyens de leur mère ou de leur famille maternelle, « Arthur et Marie » avaient aussi bénéficié de nombreux soutiens ; j'ai le sentiment qu'avec ce dont les familles concernées ne disposent déjà que très rarement, un dossier suffisamment solide, quelques bonnes cartes au moins, et des moyens, d'assez substantiels, des soutiens en plus, efficaces, peuvent être nécessaires à faire pencher une balance...
Page 243 du livre de Riguet et Laine, en conclusion du chapitre 9, je remarque l'histoire de la fausse experte. On peut évidemment penser au cas de « Arthur et Valentine », l'histoire relatée dans ce « livre noir ». Cet encart peut aussi faire penser aux cas de Valérie Dubois et de Martial Corlouer - il me parait inutile de reparler encore de mes « difficultés personnelles ». A l'époque, en 2009, l'institution judiciaire, cynique à souhait, avait expliqué que toutes les personnes touchées par cette « fausse psychologue » avaient pu user de voies de recours :
En lisant Riguet et Laine, leur chapitre 9, je pense avoir perçu surtout que ces auteurs ignorent beaucoup du droit et principalement des moeurs ou usages qui peuvent sévir dans les tribunaux. Bref, leur bouquin, ce chapitre 9, me déçoit, et lire ou même simplement survoler le reste me fatiguerait probablement autant... J'ai pris la peine de tourner encore quelques pages, des lectures qui m'ont fait repenser à la prose extrême de Maurice berger. Ce dernier aurait pu préfacer l'ouvrage de Riguet et Laine, un ultime « livre noir » qui n'aurait alors pas trop dépareillédans les étagères de Dunod. La page 262 renforce encore mon sentiment, la soirée #LMEF et ce bouquin, malgré tout de bonnes charges contre « l'ASE », n'étaient en réalité pas grand chose de plus qu'une communication assez parcellaire, radicale ou partiale en faveur de l'adoption.