Mot(s) clef: Lise
Quel est le problème avec l'article paru dans Maxi, en mars dernier ?
La justice me reproche la parution d'un article (au pluriel en justice...) dans le magazine Maxi, en mars dernier. Quel est au juste le problème ? Aujourd'hui, j'ai constaté que Nanterre a exigé la publication d'une décision dans Voici, en couverture. Discuter avec un journaliste de telle ou telle catégorie de presse n'est donc en rien un crime ?
J'espère que ce n'est pas mon « engagement » auprès de certaines associations qui pose un problème à la justice, il y avait un petit encart dans Maxi... Le Fil d'Ariane, les Enfants de L'Orchidée, mes relations avec Mme Mireille Millet, avec Mme Natalia Zakharova avant qu'elle ne disparaisse en prison, avec M. Gérard Faure, ma sortie avec des juristes du Village de la Justice ? mes interventions dans le forum de SOS papa, mes échanges avec Jérome Le Huec ? ou dans ceux de aufemnin.com, dans le forum de Doctissimo... de France 2, dans des blogs, des sites Internet de journaux, des listes de diffusions, j'en passe, la liste serait longue, vraiment très longue. Je reste indépendant, je ne suis même pas syndiqué ni proche d'un quelconque parti politique.
L'Eglise, je n'y mets plus les pieds. Et j'ai bien compris que cela pose un réel problème à la République.
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Ce 13 octobre, chez un buraliste, en vente libre
Au colloque du Fil d'Ariane
Ces temps-ci, la gauche, quelques peoples et la LDH auraient agit en faveur d'anciens terroristes. C’est ce qu’il est possible de conclure d'après des informations diffusées depuis ce week-end, par les médias : Petrella est libre, elle ne sera pas extradée. Le pouvoir a cédé, ce qui déplait beaucoup à l’étranger.
Cesare Battisti sera le prochain gracié ? Après tout, les six de l'Arche de Zoé l'ont été également...
La justice pourrait donc n’être que cela : des luttes, des luttes obstinées ou déterminées, des luttes d’influences et de pouvoirs ayant pour finalité de faire pencher la balance ou, à défaut d’y parvenir, de faire céder le prince, d'une manière ou d'une autre. Il faut avoir des ressources face à ceux qui, pour maintenir leurs positions ou atteindre leurs objectifs, ne manquent pas de moyens. Certains semblent parfois être prêt à tout sacrifier, y compris des symboles tel que ceux d’organisations humanitaires ou sanitaires oeuvrant historiquement dans des zones de conflits et de guerre... que peut alors faire un simple citoyen, en justice, pour ses enfants ?
Il semblerait bien que ce soit dans cette sphère là qu’il faille se faire entendre lorsqu’on souhaite parler de famille et d’enfances ? Ce que prévoit la loi dans ce domaine, des déclarations, des appels téléphoniques ou des correspondances toutes simples, le recours au juge ou à des procédures à peine plus complexes, c’est insuffisant, les limites sont très rapidement atteintes.
Ce samedi 11 octobre, l’association Fil d’Ariane fondée et présidée par Mme Catherine Gadot organisait un colloque avec des parents et des professionnels. Quelques 150 personnes se sont réunies à Bobigny, dans les bâtiments de la bourse du travail. L’association présentait un bilan de 10 années d’activités de terrain : l’accompagnement de parents et de familles d’enfants placés. Les limites ont été atteintes : je n’ai pas le sentiment que les parents ont été entendu par les professionnels et je ne suis pas certain qu’ils se soient compris même si, en fin de journée, des parents ont exprimé une certaine satisfaction, ils ont pu parler.
Pendant la matinée, les parents se sont regroupés en ateliers, avec des professionnels. Je ne souhaitais pas participer à ces ateliers, je ne suis arrivé que pour l’après-midi. Je voulais entendre les parents et les professionnels, leurs points de vues et opinions, leurs débats. J’ai rarement assisté à des échanges à ce point houleux. Les professionnels se sont montrés particulièrement patients et indulgents avec les parents, ils sont à remercier.
« La diffamation, pour le moment, ça va », m'a dit le procureur
Le procureur pourrait avoir parcouru mon blog. L'Elysée connait également mon blog, par le passé, j'ai remarqué un passage au moins dans mes logs. L'Intérieur me lisait déjà lorsque Nicolas Sarkozy y était encore ministre. En septembre, j'ai envoyé un message à la Présidence de la République, je me demande si je vais ou non avoir une réponse. Il a pu se perdre dans les méandres d'Internet ou du château :
Je ne vous cache pas que, personnellement, je doute du bon fonctionnement de certaines voies de justice et de recours françaises, que je doute aussi très fortement du bon fonctionnement du dispositif français de la protection de l’enfance.
Question : avez-vous envisagé de renforcer les contrôles des intervenants privés et du secteur associatif oeuvrant et contribuant, en France, à la protection de l'enfance ?
Mais le contrôle n'est pas du tout dans l'air du temps. J'en réclame un depuis longtemps, en vain. Bien au contraire, étouffer certaines affaires, renvoyer aux calendes grecques et éviter les scandales semble être un sport national.
« La diffamation, pour le moment, ça va », m'a dit le substitut du procureur présent à l'audience, ce 28 mai dernier. Je le pense bien, je m'efforce de modérer mes propos en me référant autant que possible aux faits, au débats, aux écrits, à l'histoire ainsi qu'à l'actualité.
Justine serait « libérée », aurait accédé à une parole « authentique » ? Je dois revenir sur ce qui s'est dit et passé, ce 24 septembre, à Ostwald, et décrire comment, à mon avis, Justine est « manipulée », instrumentalisée même, très certainement dans son intérêt dit « supérieur »... je crois que le billet sera affreux, comme d'autres.
Certains billets sont assez difficiles à rédiger, je vais encore attendre quelques temps.
Je m'interroge toujours
En juillet, j'ai déclaré un pourvoi en cassation, dans le cadre d'une procédure de prise à partie. Comme j'ai mentionné le nom d'un magistrat professionnel dans ma déclaration, celui-ci est un défendeur. Début septembre, j'ai reçu son mémoire ; aujourd'hui, j'ai déposé le mien. J'attends maintenant de découvrir si le pourvoi sera ou non admis par la Chambre sociale, à moins que d'autres documents ne soient encore échangés dans les prochains temps.
Je ne sais pas trop quoi penser de cette procédure, de ses incidences, des décisions prises et des éléments échangés. Ca semble en tous cas être pris très au sérieux.
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Ce soir, je découvre un nouveau film, Une enfance volée : l’affaire Finaly... « il se heurte à l'hostilité d'Antoinette Brun, la tutrice officielle des garçons. [...] Usant de tous les stratagèmes à sa disposition, Antoinette Brun obtient même l'appui des notables locaux. » Il s'agirait d'une histoire déjà ancienne ?
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D'un arrêt de Versailles
Voleurs d'enfance est un reportage de 2005 de Paul Arcand qui a sensibilisé la société civile québecquoise et ébranlé la DPJ, l'équivalent de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) au Québec. Voleurs d’enfants est un livre paru en août 2007, un père raconte les difficultés auxquelles sa famille et ses enfants ont été confrontés. Enfants placés : les « rapts » de l'Administration, un dossier de iFrap, Société Civile N°43, janvier 2005... L'enfant proie, Dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance, paru en 2005... Les psys tout puissants, un livre et un article de Ouest-France publié chez l'Harmattan, en 2007 : « Il faut faire cesser le carnage », peut on lire.
Ce soir, je découvre encore l'avis de France info qui a pris connaissance du rapport 2008 de la commission européenne pour l’efficacité de la Justice (CEPEJ), « la France avant-dernière en Europe », et la réponse du ministère de la justice : « l’étude compare des systèmes qui ne sont pas comparables ».
Dans son jugement du 30 juin 2008, le juge pour enfant a écrit que « c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; » bizarre. J'estime avoir beaucoup changé ces dernières années, de nombreuses choses auraient également évoluées autour de moi, et il n'y a vraiment qu'une chose qui est toujours restée invariante : à chaque fois, il y eu un grand silence, un renvoi ou j'ai été débouté, un peu comme d'autres parents, dans le même secteur.
Oulala, des « troubles psychiques », selon le juge...
J’ai de plus en plus de difficultés à entendre des discours biaisés, dogmatiques, scientistes, racistes, sexistes, obscurantistes, discriminatoires, révisionnistes ou négationnistes, des difficultés lorsque j’entends parler d’« épuration sociale » aussi. Récemment, en Suisse, le discours était limpide : « Pflegekinder : Hauptsache billig, Hauptsache weg ». Quant aux théories et pratiques éducatives ou de socialisation qui ont pu s’inspirer de l’expérience et du vécu des survivants de la seconde guerre mondiale ou de la shoah, j’ai souvent tout autant de mal à les entendre...
Mais il y aurait éventuellement bien plus grave ces jours-ci, un nez cassé et un « mistigri » à déplacer.
Dans son délibéré du 30 juin 2008, le juge Xavier Serrier a noté que « M.KANT contestait les conclusions de l’expertise psychologique de sa personne en indiquant qu’il s’agissait de traits de personnalité communs […] force est de constater que les raisons qui ont conduit au placement de Justine demeurent […] que le retour de Justine chez son père mettrait gravement en péril son équilibre psychologique ; […] c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; ». Ce magistrat, tout comme le juge Thierry Reveneau, ne partage pas mon opinion : Justine reste donc « placée », tout contact entre elle et moi est encore interdit. Bien au contraire, le juge Xavier Serrier s’en remet plutôt à l’avis du politique, le procureur de la République, selon qui ma « santé mentale » ne s’améliore pas. La cour d’appel de Versailles va confirmer en tout point, comme d’habitude ? J'ai bien reçu le message récent de la première présidence ; détaché de la réalité, mais des plus « clairs et précis »...
Il y a bien eu une rencontre fin septembre, en Alsace, avec Justine, dans les locaux de l’ARSEA. J’espère un jour découvrir le contenu du rapport des travailleurs sociaux ; la cour d’appel devrait logiquement l’écarter ? J'attends toujours une date d'audience, à Versailles. Il ne me parait pas utile de tenter de ressaisir le juge pour enfant, il me convoquera ou quelqu’un m’informera peut-être si sa position ou celle de « Justine » évoluait…
Fin juin 2008, le juge Xavier Serrier se fondait encore sur une ancienne expertise « psychiatrique » qui avait été réclamée avec force et insistance par le juge Anne Valentini. N’avait-elle pas plus pertinent que du vent pour motiver ses lettres de cachet ?
« Qu’est-ce qu’elle a ta soeur ? » Au primaire et au collège, on me posait parfois des questions. Depuis mon enfance, j’ai eu tout loisir d’approfondir le sujet et d'en discuter avec d'autres, plus sensibles à de telles causes. Discuter sainement de tels sujets est impossible avec quelques professionnels ; c'est choquant, en France, en 2008. Mais les temps semblent avoir changés, même les diabétiques pourraient être inquiets...
En 2006, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a relevé cet « antécédent familial » : ma soeur aînée est trisomique… quelle aubaine ! L’expert a également noté que j’ai été exempté par la grande muette ; mais l’expert n’a pas noté que j’ai été exempté car j’ai présenté un certificat psychiatrique de complaisance aux « 3 jours »... Lorsque j’en parle avec d’autres psychiatres, le dossier devient soudainement « complexe ».
Le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a aussi relevé que j’ai eu un épisode dépressif en octobre 2003 après lequel je me suis fait aider par un psychiatre ; l’expert en déduit qu’il y a donc bien des antécédents psychiatriques... Entre divers paragraphes fallacieux, le Docteur écrit que « l’intéressé [...] ne comprend pas visiblement l’ensemble de la situation qu’il crée autour de lui […] c’est un homme de 38 ans sans antécédents judiciaires ». Puis l’expert répond enfin au juge pour enfant : « l’intéressé présente donc des troubles psychiques susceptibles d’influencer son comportement vis-à-vis de ses proches et notamment de sa fille, et cette absence totale de remise en question de sa part peut, selon les circonstances [lesquelles ?], d’une certaine façon [c'est-à-dire ?], mettre en danger l’équilibre général des relations père-fille, voire l’équilibre psychologique de sa fille [laquelle des deux ?] ». Cette conclusion dont s’est emparé le juge pour enfant de Nanterre me laisse pantois ; un dalmatien ou un hamster resterait sûrement stoïque.
Etude. 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année.
QUOTIDIEN : mardi 23 septembre 2008
Par le passé, je risquais de disparaître à l’asile… voire sur un bûcher ? Un dentiste a eu très chaud.
Comment est-il possible que ces professionnels se soient tant inquiétés et mobilisés pour Justine, ignorant tout simplement sa petite soeur qui est aussi « ma fille » ? Qu’est ce qui motive cette obstination, un tel parti pris de ces professionnels ? Les accusations de la famille maternelle de Justine à mon encontre ? Une politique locale toute particulière « en faveur de l’enfance », l’une de mes deux filles ? La réputation de l’association OSE France ? Cette dernière a déjà quelque peu souffert par le passé, par exemple lorsqu’un ouvrage du fond hébraïque de la BNF est réapparu chez Christie's, à New York... c'est encore un peu mystérieux.
L’Europe s’inquiète, sa démographie est en berne. Qu’attend la France pour faire ouvrir de vastes corridors humanitaires entre les jolis petits villages de province, les circuits de l’adoption, et certaines zones du globe dites défavorisées ou les espaces historiquement tumultueux ? Par le passé, les débats ont déjà été houleux ; divers peuples à travers le monde pourraient paraître polytraumatisés et, donc, inaptes à élever leur progéniture ? N’y aurait-il pas encore de nombreux enfants à « sauver », « de bonne foi » ou comme en 42 ? Ce serait à suggérer aux 36 ONG internationales qui ont vivement condamné les initiatives de l’Arche de Zoé.
Monsieur Alain Marécaux, un rescapé d’Outreau, avait fait plusieurs grèves de la faim et même tenté de se suicider. Sa famille a été déchirée, son fils a été pas mal éprouvé aussi ? Monsieur Marécaux a pu réintégrer le corps des huissiers de justice. Quelle nature de relations sociales ou politiques faut-il avoir pour que l’institution judiciaire admette qu’un citoyen puisse se rétablir après une période difficile, sous l’empire de l’arbitraire de la justice française ? J'ai du mal à y croire... et je ne veux pas douter de la réintégration de cet huissier. Boris Cyrulnik a bien introduit le concept de résilience même s'il semblerait qu'il n'ait pas d'audience. Quant à Outreau, une affaire qui avait traumatisé la France entière, ce n'était peut-être que beaucoup de vent aussi ? Certaines pratiques, usages et des psychiatres avaient là également été très sérieusement mis en doute.
Fourniret, «tueur en série français le plus achevé»
lefigaro.fr, 19/05/2008, la conclusion
En soixante-quinze minutes, le Dr Zagury brosse le portrait effrayant d'un homme «entièrement responsable», à la «dangerosité extrême», pour qui la thérapie relève de la «spéculation théorique». Du «tueur en série français le plus achevé», qui ne mérite aucun piédestal, mais un cachot.
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Publié le 25/01/2006 à 09:41 | LaDepeche.fr
Outreau. Alain Marécaux, l'homme brisé
L'huissier de justice, acquitté de l'affaire de pédophilie, a voulu se donner la mort.
L'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, l'un des acquittés de l'affaire de pédophilie d'Outreau, a fait une nouvelle tentative de suicide dans la nuit de lundi à mardi et a été brièvement hospitalisé à Calais.
Au point rencontre
Des parents qualifient ces espaces de « mouroirs » à relations parent-enfants. J'ai rencontré Justine dans les locaux du service AEMO, en Alsace, où je viens d'en faire ma propre expérience. Je pense toujours que son placement a été une très grave erreur. Mais je crois que les professionnels ne partagent pas du tout cette opinion.
J'ai pu prendre Justine dans mes bras et l'embrasser. Nous avons échangé quelques sourires, discuté, mais il y a eu beaucoup d'« interférences » pendant cette rencontre. Elle a emporté deux livres, Au bonheur des ogres et Survivre avec les loups. Je lui ai aussi remis un dessin que ma cadette lui avait fait le matin même, avant mon départ. Après une heure plutôt houleuse, l'intervention d'une psychologue, j'ai embrassé Justine puis elle a disparue, en direction du bureau de l'éduc... Justine semble être bercée depuis trois ans par les mensonges, les calomnies, la diffamation et les parjures à mon encontre, ce sans jamais la moindre contradiction... je doute fort que ce soit cela, le placement qualifiable de « thérapeutique », ni que ces pratiques soient guidées par « l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Ce sont beaucoup d'émotions pour aujourd'hui alors qu'il y a encore eu comme un couac de la protection de l'enfance, dans un foyer ; le parquet de Melun mène des investigations. Je mettrais ce billet à jour, un peu plus tard, à moins que j'en publie un autre. J'ajouterais au moins un article du Canard de ce 24 septembre.
Il y a quelques temps, j'ai écrit je ne sais où que j'allais devenir caustique. Je pense que je vais ruiner la réputation de certains dispositifs et pratiques, et tant pis si, pour quelques uns, je passerais encore longtemps pour un parano, un malade mental, ou si d'autres envisageront encore de me poursuivre en raison de mes écrits. J'en connais que je pourrais qualifier d'incultes, et ce sans être ni outrancier ni dans la sur-estimation de ma propre personne... Par ailleurs, si je me fie à l'affaire Robert Redeker ou à La tyrannie des bien-pensants, de nos jours, il devrait bien être possible de pouvoir tout exprimer ; en 1763, Diderot plaidait déjà en faveur du droit d'écrire et de publier ; ce devrait être d'autant plus exact et accepté en matière de protection de l'enfance, de part l'intérêt de l'enfant et de part l'intérêt général également. En 2005, Yves Jannier a été lui aussi très clair : « quand on est pas d'accord on le dit ». Puis on verra bien quelles seront les prochaines réactions et débats suscités, notamment chez les professionnels et dans les médias.
Mes opinions et mes références sont bien sûr discutables ; je n'ai à aucun moment affirmé que j'étais un expert en tout, bien au contraire. Cependant, après 5 ans d'études de conflits de toutes natures et de leur résolution ou de leur exacerbation, d'échanges avec de nombreuses personnes d'opinions différentes, d'études des dérives du dispositif de la protection de l'enfance, je reste tout à fait en phase avec les débats actuels, qu'ils relèvent de la psychiatrie ou de la santé mentale, du contrôle social, de l'éthique, de la corruption, des couacs de la protection de l'enfance ou de certains abus en justice prétendue civile, chez le JAF ou chez le JPE... dans le domaine de l'inefficacité des voies de recours aussi, surtout lorsque les décisions sont assorties de l'exécution provisoire.
« L'expert bouffon » ?
Problèmes politiques et sociaux n° 899, avril 2004. Santé mentale et société, chapitre Qu'est-ce que la santé mentale ? Un concept flou. L'ambition initiale : dépasser le modèle de psychiatrie curative. Des définitions nombreuses, mais jamais satisfaisantes. Pour une conception opérationnelle de la santé mentale . Une valeur relative et subjective. "Fou", "malade mental" et "dépressif" : les représentations profanes. Plus d'infos...
J'ai découvert une nouvelle définition, celle de « l'expert bouffon », « qui déculpabilise le juge ». Je connais certains trucs, par exemple un rapport, une lettre, une allégation, n'importe quoi d'opportun, comme un lapin sorti d'un chapeau, à l'audience. J'attends la publication des actes de ce colloque, prévue pour mars 2009, chez Eres. Nous avons eu droit à la lecture de différents cours de Michel Foucault, dont celui du cours du 8 janvier 1975, ces fameuses expertises qui peuvent faire rire, mais qui peuvent aussi tuer. Je connais plutôt bien ce qu'a produit Michel Foucault, l'esprit de son époque et le regard que certains ont pu porter sur le passé, depuis 2008.
Un taquin aurait souhaité que Mme Roudinesco commente une phrase extraite d'un cours de 1978 et de son contexte, Sécurité, territoire, population : « On peut dire sans doute que la folie "n’existe pas", mais ça ne veut pas dire qu’elle ne soit rien. » Après une petite joute verbale entre conférenciers, l'assemblée en a ri. A la fin du colloque, j'ai rappelé qu'en 83, Michel Foucault nous avertissait de nous méfier de l'arbitraire de la justice.
J'ai pris quelques notes ; Winnicott aurait déjà parlé d'éthique ; au pénal, ce n'est que depuis 2007 qu'il serait possible de contester les questions posées à l'expert ; The Lancet aurait publié qu'il faudrait enfermer 5 personnes pour empêcher l'une d'elles de récidiver...
Je retiens que la société est en demande de sécurité tandis que des « usagers » et des professionnels de la psychiatrie et de l'univers carcéral se plaignent de la prévention et du suivi social. Et alors qu'il est parfois difficile de lire le passé, je retiens également que des experts vont maintenant évaluer la dangerosité des détenus en rétention de sureté, appliquant un principe de précaution, ce serait très discutable. Certains s'inquiètent parce ce que, bientôt peut-être, les humains pourraient être jugés pour ce qu'ils pourraient faire et non plus pour ce qu'ils sont ou ont fait... quelque chose de cette nature.
Je note cet intérêt « international » en faveur des personnes en rétention de sureté, finalement assez peu nombreuses en France, alors que, en ce moment même, environ 136 000 enfants sont placés et des milliers de familles doivent être suivies par les services sociaux, ceci dans une certaine indifférence.
Pendant les pauses, j'ai repéré plusieurs livres dans la librairie de la Villette. La couverture de l'un d'eux m'avait interpellé puis son contenu m'a très franchement amusé. Le facteur m'en a apporté d'autres.
En marge du colloque, l'association ANEGEM exposait des tableaux ; s'agissait-il d'une allusion voilée au courant antipsychiatrique ? Le 17e congrès européen de la psychiatrie se tiendra à Lisbone, les 24 et 25 janvier 2009 ; la liste de thèmes suggérés pour des contributions est longue, un extrait : « Alcoholism and Addiction, Alzheimer, Depression, Diagnostics and Classification, Eating Disorders, Miscellaneous, Obsessive Compulsive Disorders, Panic Disorders, Personality Disorders, Sleep Disorders, Stress ».
Plus tard, dans la soirée, les psychanalystes ont également un peu parlé de l'ère des victimes. Par ailleurs, selon le Metro du jour, l'Europe intègrerait maintenant le problème des Roms, les discriminations dont ils sont victimes.
Ce qui survit alors, nous semble-t-il, à ces majestueuses organisations du temps commun est une attention aigüe portée aux évènements, ceux-ci constituant, dans leur aspect souvent irruptif, les éléments d'un réseau dont le sens n'est pas donné au préalable et qu'il convient de reconstituer patiemment, comme un puzzle ou un tableau dont on ne possèderait aucun modèle. En ce sens, nous ne vivons surtout pas « la fin de l'histoire ». Plutôt son début, le commencement d'un temps où l'on comprendrait enfin que la lucidité est toujours à reconstruire et les « nuisances idéologiques » - sans cesse récurrentes -, toujours à pourchasser. • La forme des crises, Daniel Parrochia, 2008, de l'avant propos
Eux. Ils sont des milliers, des millions. Il avancent, comme un seul homme, ou plutôt comme une seule meute, sans chef apparent, sans cerveau directeur, mus par une sorte d'instinct qui les pousse inexorablement vers ce que les autres, auquel appartient celui qui les observe, imaginent être un but. Mais de but, ils n'en ont point. Leur trajet, comme celui d'une rivière, creuse son propre lit. Sont-ce les vents - propices ou contraires - qui leurs impriment telle ou telle direction ? Suivent-ils un mobile primordial, les entrainant dans son mouvement sans commencement ni fin ? Ou errent-ils au hasard, portés par une nécessité impossible à signifier ? Quelle que soit la puissance qui les caractérise, elle semble, véritable corne d'abondance, être une source intarissable. Sa constance n'a d'égal que son intensité. Il serait bien vain de chercher le moindre individu dans ce flux. Et pourtant, l'observateur suscité semble repérer ici un corps, là un autre. La suite ... • de l'édito, par Jean-Claude Polack et Stéphane Nadaud, Appel aux morts et/ou vifs, Chimères, revue des schyzoanalystes, n°66/67
Les peuples sont exposés. On voudrait bien, « âge des médias » aidant, que cette proposition veuille dire : les peuples sont aujourd'hui plus visibles les uns aux autres qu'ils ne l'ont jamais été. • Peuples exposés (à disparaître), George Didi-Hubermann, in Chimères
Pas ou plus assez « croyant » pour la République ?
La visite en France du pape Benoit Benoît XVI, sa réception en grandes pompes, à l'Elysée, ainsi que quelques discours de Nicolas Sarkozy prononcés au cours de ces dernières années me font penser que je ne suis peut être « plus assez croyant » du point de vue de la République Française et de certains de ses services publics. Ceci pourrait en soi expliquer la situation actuelle de Justine et de ma famille. Hier, on me disait encore une fois que je devrais me faire « mieux » conseiller mais je ne suis pas sûr que ce soit le fond du « problème ».
Depuis que Justine est en Alsace, elle a suivi des cours d'éducation « religieuse », elle a aussi fait du théâtre « en église ». Avec moi mais également avec sa maman, l'éducation et le théâtre étaient plutôt laïques. Petit, je n'ai pas été à la mauvaise Eglise mais je n'y mets plus les pieds depuis des années... l'Etat tolèrerait depuis 1905.
L'éloge des mères, l'instinct maternel ? Ce sont des notions qui m'ont parfois fait sourire de part certains propos tenus. Mais selon d'autres, très dogmatiques, on devrait un respect absolu à ces notions. J'attends de découvrir les grimoires dans lesquels certains travailleurs sociaux puisent leur inspiration lorsqu'ils décident de noircir un père...
Il faut que j'aille vérifier au dossier du juge pour enfant, dommage que le NCPC 1187 interdise aux parents d'obtenir des copies de certaines pièces. Il me semble bien que les travailleurs sociaux de l'OSE France ont rapporté que la « religion » pourrait poser « problème » pour moi. Dans un autre rapport, les travailleurs sociaux ont écrit que j'aurais une relation « bizarre » avec la « maladie ». Mais contrairement à eux, quand mes enfants vont mal, comme les autres parents dans mon entourage, je les présente à un médecin voire à un spécialiste et je fais le nécessaire pour qu'ils soient soignés ou rassurés. A priori, la « maladie » et « la laïcité positive » sont des notions distinctes.
Récemment, un juge a refusé des DVH à un père en raison de son diabète. Je rigole doucement ; la maman de Justine était elle aussi diabétique or cela n'avait pas fait la moindre vague en justice. Les temps ont-ils changés ?
La « religion » et la « maladie » me posent un réel « problème », d'autant plus que dans ce dossier d'« assistance éducative », ces notions ressurgissent parfois des tréfonds du moyen âge, notamment par l'intermédiaire d'une « expertise de personnalité ». C'est avec de tels éléments que Justine a été « placée » en Alsace et que tous contacts entre elle et moi sont interdits, depuis trois ans déjà. Par ailleurs, je viens de constater que mes « troubles psychiques » sont mentionnés dans le cadre d'une autre procédure que celle qui concerne Justine... ce genre d'histoire peut donc aller très loin quant il ne s'agirait que d'assistance éducative.
Lorsqu'on ajoute à cet ensemble que j'étudie et critique avec d'autres le dispositif et la politique française en matière de protection de l'enfance, il est probable que je passe encore longtemps pour un « malade mental ». Je ne fais pourtant pas de généralisations abusives et je n'ai pas le sentiment de dénoncer un complot. Entre deux renvois, les soirées sont parfois longues... alors j'observe, j'étudie et je partage mes informations ; je constate aussi qu'il y a de temps en temps plusieurs manières de regarder les mêmes faits ; je constate même que des religieux et des politiciens de tous poils critiquent aussi ces mêmes dispositifs supposés protéger les enfants ou les personnes vulnérables plus généralement. Sauf erreur, la démocratie tolère.
Quoi qu'il en soit, plaider en présence d'un pasteur et du Procureur, en faveur d'un rétablissement d'un lien avec Justine, après trois années sans le moindre contact avec elle en raison de « troubles psychiques », puis me faire encore débouter, ça m'a fait un effet vraiment « bizarre ».
Pacte international relatif aux droits civils et politiques • Art. 3. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent Pacte. Art. 14.1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice... Art. 17.1. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
Une « réunion multiconfessionnelle très rare », estime-t-on à l'Odas, qui juge que « toutes les institutions fonctionnent d'habitude comme autant de chapelles » • Polémique sur le maintien du lien entre l'enfant maltraité et sa famille • Le Figaro, 12 avril 2006
La culture c'est le choix de l'anachronisme, c'est décider que la visée suprême de l'humain ce n'est pas de vivre avec son temps • Alain Finkielkraut, « Répliques », 14 décembre 2002, sur France-culture
La moyenne de temps de prise en charge est très longue : huit ans, avec un maximum de quatorze (...) Mais, pour l'assistante sociale ou l'éducateur, comment être sûr et à quoi se fier ? Par rapport à ces professions de foi qui souvent ne sont que la ruse d'un jour, on pratique la restitution au compte goutte, on fait durer les prises en charge (...) Seront tutélisables toutes les familles productrices de demande telles que les placements et les aides financières. Sous ce régime, la famille n'existe plus comme instance autonome. (...) Qui donc auparavant s'occupait de ce genre de problèmes ? Le prêtre et le médecin, le prêtre ou le médecin, mais de toute façon dans deux registres nettement séparés • La police des familles, Le complexe tutélaire, La régulation des images, Jacques Donzelot, 1977
PARIS (Reuters) - Benoît XVI et Nicolas Sarkozy ont insisté vendredi sur le rôle de la religion dans la société, au risque de relancer une polémique sur la question de la laïcité, très sensible en France. Après un entretien privé avec le pape, au Palais de l'Elysée, le président français a de nouveau défendu, devant lui, sa conception d'une "laïcité positive".
Délibéré dans 15 jours
Il y a eu l'audience dans le cadre du référé auprès du Premier Président. Mais il a d'abord été question d'un renvoi du fait d'un problème posé par la procédure et l'aide juridictionnelle... ce point a été discuté et résolu. Justine et les tiers dignes de confiance n'était pas présents. L'ARSEA n'était pas présent non plus.
J'ai parlé de l'avenir et du jugement du 30 juin 2008. On m'a laissé entendre que, au fond, hormis la médiatisation qui pose problème, tout ce qui s'est passé avant ou depuis le 18 novembre 2003 est sans grande importance. D'après l'avocat de Justine et une longue lettre manuscrite remise au Président, à l'audience, Justine ne souhaite aucun contact avec moi.
Par le passé, c'étaient d'autres choses qui posaient problème, jamais les mêmes, toujours de nouveaux prétextes, le plus souvent de simples allégations... la prochaine fois, un retour de Justine sera « impensable en raison d'une allergie aux poils de chat ». Cet ensemble me conforte dans l'idée que toutes les décisions depuis 2003, le placement à l'OSE puis en Alsace ainsi que l'AEMO, en Alsace, ont été un échec.
On peut aussi supposer que, de nos jours, comme en 40, l'assistance éducative consiste encore à retirer les enfants pour les placer et les faire grandir dans de jolis petits villages de province. Dans ce cas, le message officiel des services sociaux devrait être plus clair, cela épargnerait bien des démarches, des difficultés, des désillusions et des déceptions.
Le délibéré suivra dans 15 jours. Je pense que ça fera juste du papier en plus.
Par ailleurs, il semblerait que les proches de Justine sont surpris par tout ce qu'ils découvrent alors qu'il est au départ question d'assistance éducative, de protection de l'enfance. S'agissant souvent des intérêts de l'enfant dans l'espace des conflits qui opposent des adultes, il y a en effet parfois de quoi s'interroger.
PARIS (AFP), le 20 juin 2008 - "Mais la remontée dans le temps est très périlleuse" et "le contexte juridique et social était très différent" il y a quarante ans: "cela peut paraître choquant, mais les éloignements des familles étaient assez courants à l'époque", a-t-elle fait valoir.
JDJ n°212, 2002. L’utilité des critères indicateurs de placement ? • Nous considérons que les liens familiaux ne sont pas bons pour un enfant par « essence ». (...) Nous employons le terme de « religieux » au sens où il s’agit d’un point de vue qui ne se discute pas, peut-être par référence implicite au respect « sacré » que l’on devrait à « l’instinct maternel ». Ce dogme doit être appliqué, comme le soulignent les déclarations ministérielles diverses quel que soit le gouvernement dont elles émanent, il n’a pas besoin d’être prouvé, il se situe dans un autre registre que celui de la science, et par conséquence ses résultats n’ont pas besoin d’être évalués.
Il arrive que les adultes se cachent derrière les voeux exprimés par l’enfant pour échapper à leurs propres responsabilités ou pour faire valoir leur propre point de vue • Rapport 2005 du Défenseur des enfants, page 99
Avec Internet, on n'est plus vraiment sûr de rien
Le papier, ce serait fiable aux coquilles près, palpable, matériel, et présenterait donc des garanties. Internet, avec son foisonnement et certaines interprétations, par moments, j'en doute beaucoup. Je viens de trouver un document qui traite de la révolution des sciences, mais je ne sais pas s'il a fait l'objet de débats, d'une relecture, de publications et d'un consensus. Cependant, je pense qu'il s'agit bien d'un débat d'actualité :
The Last Scientific Revolution
Andrei P. KIRILYUK
Solid State Theory Department, Institute of Metal Physics
36 Vernadsky Avenue, 03142 Kiev-142, Ukraine
Critically growing problems of fundamental science organisation and content are analysed with examples from physics and emerging interdisciplinary fields. Their origin is specified and new science structure (organisation and content) is proposed as a unified solution.
1. The End of Lie, or What's Wrong With Science. Whereas today's spectacular technologic progress seems to strongly confirm the utility of underlying scientific activities, the modern state of fundamental science itself shows catastrophically accumulating degradation signs, including both knowledge content and organisation/practice [1-49]. That striking contradiction implies that we are close to a deeply rooted change in the whole system of human knowledge directly involving its fundamental nature and application quality rather than only superficial, practically based influences of empirical technology, social tendencies, etc. Science problems, in their modern form, have started appearing in the 20th century, together with accelerated science development itself [50-55], but their current culmination and now already long-lasting, welldefined crisis clearly designate the advent of the biggest ever scientific revolution involving not only serious changes in special knowledge content but also its qualitatively new character, meaning and role [33-39,44-49,56]. We specify below that situation, including today's science problems, related development issues and objectively substantiated propositions for sustainable progress. La suite sur http://hal.archives-ouvertes.fr...
Le libre, on pourrait en douter... Il a pourtant largement contribué à l'émergence d'Internet. Je viens de recevoir le livre d'Alan Sokal et Jean Bricmont, Impostures intellectuelles, sa deuxième édition, un poche de la collection essais. Certaines ont fait couler beaucoup d'encre, je pourrais citer l'astrologie judiciaire, la phrénologie mais aussi des histoires qui ont pu ébranler de grands labos, y compris dans des domaines de la recherche fondamentale financés par de grands industriels. J'ai cherché le sommaire où le titre et le chapitre 8 m'ont immédiatement fait sourire :
Gilles Deleuze, récemment décédé, est réputé être l'un des plus importants philosophes français contemporains. Seul ou en collaboration avec le psychanalyste Félix Guattari, il a écrit une vingtaine de livres de philosophie. Nous analyserons la partie de cette oeuvre où ces auteurs invoquent des concepts provenant de la physique et des mathématiques.
La principale caractéristique des textes qui suivent est leur absence de clarté. évidemment, on pourrait nous rétorquer que ces textes sont tout simplement profonds et que nous ne les comprenons pas. Mais, en les examinant, on trouve une forte densité de termes scientifiques, utilisés hors de leur contexte et sans lien logique apparent, du moins si l'on attribue à ces mots leur sens scientifique usuel. Bien-sûr, Deleuze et Guattari sont libres d'utiliser ces termes dans des sens différents : la science n'a pas le monopole sur l'usage de mots commme « chaos », « limites » ou « énergie ». Mais comme nous allons le montrer, leurs textes sont truffés de termes très techniques qui ne sont pas utilisés d'habitude en dehors de discours scientifiques bien précis, et Deleuze et Guattari ne donnent aucune définition alternative de ces termes.
Je reviens de la cour d'appel où j'ai déposé les assignations. L'audience pourrait bien avoir lieu demain.
Tant que l'autorité inspire une crainte respectueuse, la confusion et l'absurdité renforcent les tendances conservatrices de la société. En premier lieu, parce que la pensée claire et logique entraîne un accroissement des connaissances (dont le progrès des sciences naturelles donne le meilleur exemple) et tôt ou tard la progression du savoir sape l'ordre traditionnel. La confusion de pensée [...] ne conduit nulle part en particulier et peut être indéfiniment entretenue sans avoir d'impact sur le monde.
Stanislav Andreski,
Les sciences sociales : Sorcellerie des temps modernes ? (1975, p. 98)
En intro, page 33 du livre de d'Alan Sokal et Jean Bricmont
Apte au travail
Ce matin, au cours de la visite médicale, le médecin m’a répondu : « paranoïaque ? mais vous n’en avez pas du tout le profil… » C’est au moins le deuxième médecin du travail qui me dit cela. Tous m’ont toujours jugé apte et aucun n’a jamais repéré la moindre déficience mentale ni aucun trouble de la conduite.
Mais je pense que cela ne rassurera en rien le juge pour enfant de Nanterre à qui j'ai déjà signalé qu'il pourrrait y avoir un problème avec certaines expertises, opinions et rapports qui sont au dossier de Justine. En 2005, les travailleurs sociaux de l’OSE étaient pour leur part terriblement inquiets (à mon avis, pour leur propre avenir). Ils ont rendu des rapports puis Justine a comme disparue. Cependant, ce matin, à cette visite annuelle, nous n’étions pas entouré de comportementalistes, d’un juge d’instruction, d’un greffier, de gendarmes ni même d’un dalmatien ou d’un hamster qui pourraient attester d'abord de la réalité de l’échange avec ce médecin du travail.
L'assistante sociale, le pasteur et son mari, médecin, auront encore une opinion différente. Mais ce dernier ne m'a jamais ausculté et je n'ai pas souvenir être un jour allé à confesse en Alsace ou à la Direction Solidarité de Moselle...
Bientôt un contact avec Justine ?
Rien ne devait bouger avant novembre 2008 mais la machine à débouter et à renvoyer s'est donc relancée. Je viens cependant d'avoir un échange positif avec l'éducatrice de Justine qui pourrait bientôt organiser une rencontre « médiatisée », en Alsace ; j'attends confirmation, en septembre. Cela reste lointain, toujours aussi incertain.
Pour reprendre l'un de mes avocats, « c'est une expérience ». Je m'en serai volontiers passé mais néanmoins, elle a déjà pu permettre d'éviter le placement « provisoire » de cinq enfants de trois familles différentes.
Par ailleurs, je viens de constater que le site Internet de l'OSE France a été quelque peu modifié, je l'avais fait matérialiser par le passé. Alors que le service public de la justice délègue des missions et confie des enfants de tous horizons à cette association, l'ancienne version du site pouvait laisser l'internaute pantois.
J'ai pu constater qu'il y a eu de nombreux changements au cours de ces dernières années. Ce serait d'autant plus exact depuis que l'affaire de l'Arche de Zoé a fait tanguer toutes les ONG.
Mais le juge pour enfant de Nanterre considère donc qu'il m'« appartient désormais [...] de modifier mon attitude, mon discours et de me tourner vers l'avenir ». D'une de mes correspondances récentes : « Au cours de notre entretien téléphonique, nous avons pu constater que vous et moi ne percevons pas la situation actuelle de Justine de la même manière. Ci-joint, un extrait du carnet de santé de ma cadette, née en 2003 et non en 2001 : la justice parait bien être détachée de la réalité de l’histoire familiale et de ce qu’a vécu Justine, un aspect que j’aurai préféré aborder ce 31 juillet 2008, à la cour d’appel de Versailles. »
A l’occasion de la préparation de la session spéciale de l’assemblée générale des Nations Unies de septembre 2001 consacrée aux enfants (...) la Commission nationale consultative des droits de l’homme rappelle que tout doit être fait pour permettre aux enfants d’être élevés par leurs parents, en raison de quoi les soutiens doivent être orientés d’abord vers l’ensemble de la famille. • CNCDH, juillet 2001
Enfants placés : les « rapts » de l'Administration • iFrap, Société Civile N°43, janvier 2005
Il paraît indispensable de sortir du choix contraint AEMO-placement institué en 1958-1959 et de travailler sur la diversification des interventions dans le cadre de l’aide aux parents et aux enfants, qui pourront être réalisées avec ou sans séparation. • Rapport de l'ONED, septembre 2005
Les séparations sont faites pour conduire à des transformations • Richard Josefsberg, 2001
Les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé. • Catherine Laurent, 2004
La loi ne défini pas le vocable « pression ». Aussi incombe-t-il à l'interprète d'en rechercher la définition. L'entreprise est relativement aisée. Le terme parle de lui-même. Il s'agit d'une action contraignante, d'une action tendant à faire plier la résistance d'autrui. • Guillaume Xavier Bourin, 2005
Quand je t’ai placée, c’est sur les conseils de Mme M. ; je ne croyais pas que l’on t’enverrait si loin et pensais pouvoir te retirer quand bon me semblerait. Je le regrette vivement maintenant, ma pauvre petite Eugénie. […] Comme je te l’écris, nous parlons souvent de toi avec ma femme qui t’aime bien […] et ne s’opposerait pas à ce que tu viennes avec nous si cela était possible. J’ai fait déjà deux demandes et n’ai pas reçu de réponse. Elle a aussi une petite fille qui est la mienne au même titre que toi. […] • De source RHEI, n°7, 2005
Le terme « violence » est régulièrement employé par les familles : violence de l'intervention sociale, et éducative et de l'intervention du juge, comme en écho à l'emploi du même terme par les professionnels. (...) Le placement, devenu l'objectif du travail social et éducatif, signant l'échec d'une intervention sociale ou éducative, influe sur la liberté de parole de familles dont l'accès aux écrits des professionnels est souvent interdit, pour des raisons autant pratiques que juridiques. (...) La peur du placement diminue la liberté de parole des familles, qui perçoivent l'aide sociale à l'enfance comme une institution rapteuse d'enfants. • M. Seillier, Sénat, juin 2005
(...) Il - le Code de la famille de 1939 - renforçait les lois contre l'avortement et revenait à une conception antérieure de l'adoption : l'enfant appartient totalement à sa nouvelle famille et n'a plus aucun lien avec avec l'ancienne ; il mettait donc l'accent sur la solidarité de la famille et non plus sur l'identité de l'enfant adopté. Les traditionalistes de Vichy sont enchantés de continuer sur cette lancée. La politique de Vichy est, cependant, nettement plus axée sur l'organisation sociale que ne l'avait été le Code de la famille, essentiellement pragmatique, de Daladier. • Robert O. Paxton, La France de Vichy, 1973-1997
La justice est une machine qui, ayant reçu une poussée de quelqu'un, continue à rouler d'elle-même • John Galsworthy, Justice, 1910
Encore une décision de justice, décidément !
Le juge pour enfant de Nanterre me traite de parano mais il me prête également des pouvoirs surnaturels.
Or il semble aujourd'hui évident qu'il y a eu comme un blocage, un dysfonctionnement de plus, quelque part dans le grand est, très certainement au sein de l'administration judiciaire, ou peut être encore du fait d'un tiers.
Il apparaitrait surtout que je n'ai rien à espérer du service public de la justice malgré le recours à des avocats, un cabinet spécialisé dans les recours à l'administratif dans ce contexte, et qu'en tous les cas, maintenant une décision de justice me taxe même si un expert a été dans l'impossibilité de commettre une expertise. La maman de Justine est décédée à l'hôpital, quelques heures après son admission aux urgences, du fait d'un problème de santé ; des examens avaient été reportés au lendemain. Une instruction avait recherché des responsabilités parmi les membres de l'équipe hospitalière, elle a mis en lumière quelques anomalies et carences. Mais voilà qu'une action au tribunal administratif est tout simplement bloquée, après le non-lieu d'un homicide involontaire, en 2002 ! Pourquoi l'expert n'a-t-il pas pu se faire communiquer le dossier médical, manifestement toujours au dossier d'instruction ?
Je pense que le juge pour enfant de Nanterre va simplement faire passer ce constat à la broyeuse, il n'a rien retenu non plus de mon travail avec le concours du juge des tutelles. De tels éléments ne sont pas compatibles avec son dossier d'assistance prétendue éducative, ils tendent à discréditer l'expertise de Magalie Bodon-Bruzel, l'opinion des travailleurs sociaux de l'OSE France ainsi qu'un avis récent du Procureur de la République. J'en parlerais à la Cour d'appel de Versailles, avec le Premier Président puis avec le collège de la Chambre des mineurs.
Les services de la Chancellerie pourraient certainement faire avancer les choses, les parquets seraient sous leur autorité, c'est ce qu'on retient de l'affaire Petrella. Mais ceux ci me renvoient systématiquement à des voies de recours illusoires et vers le juge pour enfant de Nanterre... qui interdit encore tous contacts avec Justine, notamment parce que, depuis quelques temps, je médiatise « à outrance ce dossier ».
Je pense consacrer un prochain billet à l'inféodation du parquet, il est susceptible de requérir la pluie comme le beau temps dans ce genre d'affaire. Ce 28 mai, chez le juge pour enfant, le Procureur de la République était exceptionnellement présent à l'audience. Il semblerait que certains percevraient là précisément une immixion du politique dans une affaire que d'autres considèrent « privée », renvoyant aux « difficultés familiales ».
Car les outrances seraient peut être à rechercher ailleurs que dans mes écrits, dans ce blog et sur Internet ou dans ce que relayent modérément les médias traditionnels. On nous parle de justice, d'indépendance, de séparation des pouvoirs, d'une justice de qualité, accessible à tous, tandis que d'autres parlent plutôt d'une réforme de cette même justice, de naufrages, d'une lampe de poche judiciaire au pays du siècle des lumières et des Droits de l'homme. A mon avis, les piles sont vides et les bougies sont soufflées, depuis longtemps.
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Le « signalement »… Puis vogue la galère
Fin 2002, ma compagne était enceinte de 8 mois, Justine allait bientôt avoir une petite sœur ou un petit frère. Nous avions alors décidé de passer les fêtes de fin d’année en famille, au calme, en région parisienne. Cela n’a pas été du goût de tata Carole, le corbeau de l’histoire, qui souhaitait que Justine passe une partie de ses vacances scolaires en Lorraine. En effet, tata Carole m’a menacé fin 2002, il y a eu main courante.
Tata Carole aurait ensuite souhaité que Justine passe les vacances de février 2003 en Moselle, ce qu'elle a refusé. Justine voulait rester à la maison car le bébé allait naître, peut être bien en décembre, et parce qu'en février, le bébé devait être là.
Supprimé, pour répondre à une demande exprimée le 11 décembre 2009
Une lettre de Justine à sa tante Carole, en janvier 2003
Puis ma cadette est venue au monde. Elle était à peine sortie de la maternité qu'elle retournait déjà à l'hôpital du fait d'une affection très grave pour un nouveau né : une bronchiolite. Elle a été très bien prise en charge, elle s'est rétablie après quelques jours de soins et un suivi intensif.
Justine a très mal vécu tous ces évènements. En 1999, sa maman à elle a été admise à l'hôpital où elle allait décéder très subitement, au lendemain de son admission, laissée sans examens ni soins appropriés eu égard à son état de santé.
J'ai eu le tort de demander de l'aide pour Justine qui est à cette période là devenue ponctuellement très difficile.
Suite à ces faits et échanges, il y a eu « signalement » : tata Carole a convaincu Justine d’aller se plaindre de maltraitance, à l’école ; je l’ai compris beaucoup plus tard, Justine me l’avait ensuite confirmé. Tata Carole a ainsi semé une pagaille considérable en région parisienne et dans ma famille, en rajoutant après les dernières semaines de grossesse, un accouchement puis un nourrisson malade, pagaille dont l'ASE des Hauts de Seine allait s'emparer sans le moindre scrupule pour construire un dossier à charge.
Après ce « signalement », les enseignants de l’école de Justine, tous les travailleur sociaux puis les magistrats de Nanterre et de la cour d'appel de Versailles ont toujours travaillé avec tata Carole et la deuxième tante maternelle de Justine, tata Isabelle. En effet, dès début 2003, l’ASE des Hauts de Seine a immédiatement « proposé » une solution « durable » pour Justine, son « placement » chez ses tantes maternelles, et en 2007, la cour d'appel de Versailles n'a fait que confirmer cette décision.
Le juge pour enfant de Nanterre a été saisi mi 2003 par je ne sais qui ni pour quel motif au juste. Ce juge a confié une mission d'investigation à Madame Josefsberg, de l'OSE France. Plus tard, je déprimais à cause de toutes ces histoires, je suis allé voir le juge avec Justine, ce dont le juge pour enfant de Nanterre s'est emparé pour la placer dans l'établissement de l'OSE France de Taverny, dirigé par Monsieur Josefsberg. Par la suite, ce juge et ces travailleurs sociaux allaient « donner » Justine à ses tantes maternelles ; au su des éléments du dossier, notamment les motivations des ordonnances de Nanterre et des arrêts de la cour d'appel de Versailles, je peux raisonnablement penser que pour parvenir à ces fins, le « placement » en Alsace, ils ont manipulé et instrumentalisé Justine, une enfant qui avait alors 12 ans.
Les travailleurs sociaux de l’ASE et de l’OSE France et les magistrats de Nanterre et de Versailles ne sont en effet jamais revenus sur cette décision de « placement » de Justine en Alsace ou en Lorraine, et ce sans même avoir fait une enquête sociale en région parisienne. Ces gens se sont contentés des allégations et calomnies versées au dossier de Justine par ses deux tantes maternelles. Ces dernières ne savent pourtant rien de ma famille et de notre situation, elles vivent à 400 et 600km de chez nous !
Certains reproches qui m'ont été faits par les magistrats de Nanterre et de la cour d'appel de Versailles étaient totalement délirants. On m'a par exemple accusé de ne pas permettre à Justine d'avoir des relations avec ses tantes maternelles. Or tata Carole nous est depuis longtemps hostile et tata Isabelle avait disparue sans laisser d'adresse, ce que le dossier d'assistance prétendue éducative, les jugements de Nanterre et les arrêts de la cour d'appel de Versailles confirment ! Les tantes maternelles n'avaient même jamais effectué aucune démarche auprès d'un juge aux affaires familiales pour obtenir des droits de visite et d'hébergement ; elles n'ont toujours fait qu'agir à partir de 2003, auprès de l'ASE des Hauts de Seine, auprès du juge pour enfant de Nanterre ainsi qu'auprès des travailleurs sociaux de l'OSE France avec, pour unique but, de se voir confier définitivement la garde de Justine.
Je ne crois plus au débat contradictoire et à l'impartialité des magistrats, ces notions ont très clairement montrées leurs limites dans ce dossier, je ne jure plus que par la publicité des débats et les écrits.
![](/DSC02265.jpg)
Eté 2005, l'unique week-end en famille,
quelques temps avant le rapt de Justine
Nous avons tout de même pu protéger ma cadette, elle n'a pas été raflée par ce dispositif malgré un rapport bidon versé en 2005 par les travailleurs sociaux de l'OSE France. C'est probablement l'effet du hasard.
Depuis 2005 je me plains donc de corruption judiciaire, d'une justice sous influence, ainsi que du rapt de Justine. Mais les autorités françaises font la sourde oreille. Tata Carole est assistante sociale de l'ASE, en Moselle, et tata Isabelle est pasteur, en Alsace, je pense que ce sont des éléments qui ont pesé très lourd dans la balance. Les éléments faux, calomnieux et mensongers produits par les travailleurs sociaux de l'OSE France ont également fait pencher la balance de la justice, toujours dans le même sens : en faveur du « placement » de Justine, d'abord à l'OSE France, ensuite chez les tantes maternelles de Justine.
Il serait également très intéressant de relire les jugements, les arrêts et le contenu du dossier d'assistance éducative de Justine à la lumière du récent rapport 2007 de la MIVILUDES et plus particulièrement à la lumière de l'article 223-15-2 du code pénal (de l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse). Certains magistrats et des professionnels, notamment Monsieur Richard Josefsberg de l'OSE France, pourraient encore avoir des sueurs froides.
A ce jour, une conclusion s'impose : les institutions de la protection de l'enfance françaises ne sont pas dignes de confiance, pas même lorsque la justice est saisie ; mieux vaut faire sa valise et disparaitre si un corbeau s'avisait de vous dénoncer à un juge pour enfant.
La liste électorale
Début 2007, une commission constituée de représentants du préfet des Hauts de Seine et du président du TGI de Nanterre a refusé mon inscription sur la liste électorale.
Cette même commission a pourtant accepté l'inscription de ma compagne, elle avait constitué deux dossiers tout à fait similaires pour nos inscriptions en vue des présidentielles ! Nos patronymes distinguaient nos dossiers...
Suite au refus de cette commission, j'ai du saisir un juge puis plaider afin de pouvoir voter en 2007. Ce juge - qui ne siège pas à Nanterre ! - m'a bien reçu et a en effet ordonné mon inscription sur la liste électorale.
Il y a peu, sur Internet, j'ai découvert comment sont composées ces commissions électorales. Des agents de la préfecture et des magistrats du tribunal pour enfant de Nanterre ?
J'ai le sentiment qu'on ne gagne pas à être « connu » des magistrats du TGI de Nanterre. Je ne pense pas que la préfecture se « souvienne » de moi, en juin 2006 j'ai été arrêté devant les grilles communes à la préfecture et au TGI.
D'autre part, j'apprends ce jour que Manuel Aeschlimann a été battu aux élections municipales d'Asnières. Ma compagne a toujours un contentieux à régler avec cette ville.
Ces dernières années ont été très riches d'enseignements, notamment sur le plan « judiciaire ».
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