Archives pour: 2008
Je m'interroge toujours
En juillet, j'ai déclaré un pourvoi en cassation, dans le cadre d'une procédure de prise à partie. Comme j'ai mentionné le nom d'un magistrat professionnel dans ma déclaration, celui-ci est un défendeur. Début septembre, j'ai reçu son mémoire ; aujourd'hui, j'ai déposé le mien. J'attends maintenant de découvrir si le pourvoi sera ou non admis par la Chambre sociale, à moins que d'autres documents ne soient encore échangés dans les prochains temps.
Je ne sais pas trop quoi penser de cette procédure, de ses incidences, des décisions prises et des éléments échangés. Ca semble en tous cas être pris très au sérieux.
Ce soir, je découvre un nouveau film, Une enfance volée : l’affaire Finaly... « il se heurte à l'hostilité d'Antoinette Brun, la tutrice officielle des garçons. [...] Usant de tous les stratagèmes à sa disposition, Antoinette Brun obtient même l'appui des notables locaux. » Il s'agirait d'une histoire déjà ancienne ?
D'un arrêt de Versailles
Voleurs d'enfance est un reportage de 2005 de Paul Arcand qui a sensibilisé la société civile québecquoise et ébranlé la DPJ, l'équivalent de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) au Québec. Voleurs d’enfants est un livre paru en août 2007, un père raconte les difficultés auxquelles sa famille et ses enfants ont été confrontés. Enfants placés : les « rapts » de l'Administration, un dossier de iFrap, Société Civile N°43, janvier 2005... L'enfant proie, Dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance, paru en 2005... Les psys tout puissants, un livre et un article de Ouest-France publié chez l'Harmattan, en 2007 : « Il faut faire cesser le carnage », peut on lire.
Ce soir, je découvre encore l'avis de France info qui a pris connaissance du rapport 2008 de la commission européenne pour l’efficacité de la Justice (CEPEJ), « la France avant-dernière en Europe », et la réponse du ministère de la justice : « l’étude compare des systèmes qui ne sont pas comparables ».
Dans son jugement du 30 juin 2008, le juge pour enfant a écrit que « c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; » bizarre. J'estime avoir beaucoup changé ces dernières années, de nombreuses choses auraient également évoluées autour de moi, et il n'y a vraiment qu'une chose qui est toujours restée invariante : à chaque fois, il y eu un grand silence, un renvoi ou j'ai été débouté, un peu comme d'autres parents, dans le même secteur.
Oulala, des « troubles psychiques », selon le juge...
J’ai de plus en plus de difficultés à entendre des discours biaisés, dogmatiques, scientistes, racistes, sexistes, obscurantistes, discriminatoires, révisionnistes ou négationnistes, des difficultés lorsque j’entends parler d’« épuration sociale » aussi. Récemment, en Suisse, le discours était limpide : « Pflegekinder : Hauptsache billig, Hauptsache weg ». Quant aux théories et pratiques éducatives ou de socialisation qui ont pu s’inspirer de l’expérience et du vécu des survivants de la seconde guerre mondiale ou de la shoah, j’ai souvent tout autant de mal à les entendre...
Mais il y aurait éventuellement bien plus grave ces jours-ci, un nez cassé et un « mistigri » à déplacer.
Dans son délibéré du 30 juin 2008, le juge Xavier Serrier a noté que « M.KANT contestait les conclusions de l’expertise psychologique de sa personne en indiquant qu’il s’agissait de traits de personnalité communs […] force est de constater que les raisons qui ont conduit au placement de Justine demeurent […] que le retour de Justine chez son père mettrait gravement en péril son équilibre psychologique ; […] c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; ». Ce magistrat, tout comme le juge Thierry Reveneau, ne partage pas mon opinion : Justine reste donc « placée », tout contact entre elle et moi est encore interdit. Bien au contraire, le juge Xavier Serrier s’en remet plutôt à l’avis du politique, le procureur de la République, selon qui ma « santé mentale » ne s’améliore pas. La cour d’appel de Versailles va confirmer en tout point, comme d’habitude ? J'ai bien reçu le message récent de la première présidence ; détaché de la réalité, mais des plus « clairs et précis »...
Il y a bien eu une rencontre fin septembre, en Alsace, avec Justine, dans les locaux de l’ARSEA. J’espère un jour découvrir le contenu du rapport des travailleurs sociaux ; la cour d’appel devrait logiquement l’écarter ? J'attends toujours une date d'audience, à Versailles. Il ne me parait pas utile de tenter de ressaisir le juge pour enfant, il me convoquera ou quelqu’un m’informera peut-être si sa position ou celle de « Justine » évoluait…
Fin juin 2008, le juge Xavier Serrier se fondait encore sur une ancienne expertise « psychiatrique » qui avait été réclamée avec force et insistance par le juge Anne Valentini. N’avait-elle pas plus pertinent que du vent pour motiver ses lettres de cachet ?
« Qu’est-ce qu’elle a ta soeur ? » Au primaire et au collège, on me posait parfois des questions. Depuis mon enfance, j’ai eu tout loisir d’approfondir le sujet et d'en discuter avec d'autres, plus sensibles à de telles causes. Discuter sainement de tels sujets est impossible avec quelques professionnels ; c'est choquant, en France, en 2008. Mais les temps semblent avoir changés, même les diabétiques pourraient être inquiets...
En 2006, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a relevé cet « antécédent familial » : ma soeur aînée est trisomique… quelle aubaine ! L’expert a également noté que j’ai été exempté par la grande muette ; mais l’expert n’a pas noté que j’ai été exempté car j’ai présenté un certificat psychiatrique de complaisance aux « 3 jours »... Lorsque j’en parle avec d’autres psychiatres, le dossier devient soudainement « complexe ».
Le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a aussi relevé que j’ai eu un épisode dépressif en octobre 2003 après lequel je me suis fait aider par un psychiatre ; l’expert en déduit qu’il y a donc bien des antécédents psychiatriques... Entre divers paragraphes fallacieux, le Docteur écrit que « l’intéressé [...] ne comprend pas visiblement l’ensemble de la situation qu’il crée autour de lui […] c’est un homme de 38 ans sans antécédents judiciaires ». Puis l’expert répond enfin au juge pour enfant : « l’intéressé présente donc des troubles psychiques susceptibles d’influencer son comportement vis-à-vis de ses proches et notamment de sa fille, et cette absence totale de remise en question de sa part peut, selon les circonstances [lesquelles ?], d’une certaine façon [c'est-à-dire ?], mettre en danger l’équilibre général des relations père-fille, voire l’équilibre psychologique de sa fille [laquelle des deux ?] ». Cette conclusion dont s’est emparé le juge pour enfant de Nanterre me laisse pantois ; un dalmatien ou un hamster resterait sûrement stoïque.
Etude. 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année.
QUOTIDIEN : mardi 23 septembre 2008
Par le passé, je risquais de disparaître à l’asile… voire sur un bûcher ? Un dentiste a eu très chaud.
Comment est-il possible que ces professionnels se soient tant inquiétés et mobilisés pour Justine, ignorant tout simplement sa petite soeur qui est aussi « ma fille » ? Qu’est ce qui motive cette obstination, un tel parti pris de ces professionnels ? Les accusations de la famille maternelle de Justine à mon encontre ? Une politique locale toute particulière « en faveur de l’enfance », l’une de mes deux filles ? La réputation de l’association OSE France ? Cette dernière a déjà quelque peu souffert par le passé, par exemple lorsqu’un ouvrage du fond hébraïque de la BNF est réapparu chez Christie's, à New York... c'est encore un peu mystérieux.
L’Europe s’inquiète, sa démographie est en berne. Qu’attend la France pour faire ouvrir de vastes corridors humanitaires entre les jolis petits villages de province, les circuits de l’adoption, et certaines zones du globe dites défavorisées ou les espaces historiquement tumultueux ? Par le passé, les débats ont déjà été houleux ; divers peuples à travers le monde pourraient paraître polytraumatisés et, donc, inaptes à élever leur progéniture ? N’y aurait-il pas encore de nombreux enfants à « sauver », « de bonne foi » ou comme en 42 ? Ce serait à suggérer aux 36 ONG internationales qui ont vivement condamné les initiatives de l’Arche de Zoé.
Monsieur Alain Marécaux, un rescapé d’Outreau, avait fait plusieurs grèves de la faim et même tenté de se suicider. Sa famille a été déchirée, son fils a été pas mal éprouvé aussi ? Monsieur Marécaux a pu réintégrer le corps des huissiers de justice. Quelle nature de relations sociales ou politiques faut-il avoir pour que l’institution judiciaire admette qu’un citoyen puisse se rétablir après une période difficile, sous l’empire de l’arbitraire de la justice française ? J'ai du mal à y croire... et je ne veux pas douter de la réintégration de cet huissier. Boris Cyrulnik a bien introduit le concept de résilience même s'il semblerait qu'il n'ait pas d'audience. Quant à Outreau, une affaire qui avait traumatisé la France entière, ce n'était peut-être que beaucoup de vent aussi ? Certaines pratiques, usages et des psychiatres avaient là également été très sérieusement mis en doute.
Fourniret, «tueur en série français le plus achevé»
lefigaro.fr, 19/05/2008, la conclusion
En soixante-quinze minutes, le Dr Zagury brosse le portrait effrayant d'un homme «entièrement responsable», à la «dangerosité extrême», pour qui la thérapie relève de la «spéculation théorique». Du «tueur en série français le plus achevé», qui ne mérite aucun piédestal, mais un cachot.
Accueil » Actu » Faits divers
Publié le 25/01/2006 à 09:41 | LaDepeche.fr
Outreau. Alain Marécaux, l'homme brisé
L'huissier de justice, acquitté de l'affaire de pédophilie, a voulu se donner la mort.
L'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, l'un des acquittés de l'affaire de pédophilie d'Outreau, a fait une nouvelle tentative de suicide dans la nuit de lundi à mardi et a été brièvement hospitalisé à Calais.
Bouygues Télécom condamné ?
Voilà que Bouygues Télécom serait à son tour en difficultés. Je me demande si cet industriel est « mieux » conseillé que Speedy et Continental, par le passé. Ah, ces décisions « au nom du principe de précaution »...
Quel rapport avec ma fille Justine, son « placement » en Alsace ou un dossier d'« assistance éducative » ? L'inversion de la charge de la preuve ? Justine encourerait d'hypothétiques « risques » si elle avait le moindre contact avec moi, son papa, ou si elle grandissait à mes côtés ; selon le Docteur Magalie Bodon-Bruzel, des juges et le ministère public, j'aurai des « troubles psychiques » et je « pouvais » même être dangereux ? C'est grotesque.
Bouygues Telecom condamné à démonter une antenne relais
leparisien.fr | 01.10.2008, 12h38 | Mise à jour : 13h45, extrait
Soulignant qu'une telle condamnation était «une première» en France, Me Forget a précisé que le démontage de l'antenne devrait être effectué «dans un délai de 4 mois après la signification du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard».
«C'est faux, rétorque t-on chez Bouygues. Cette décision en première instance n'est pas une première et elle n'est pas définitive.» Selon l'opérateur de télécommunication, une décision «similaire», rendue en mars 2006 par le tribunal de Toulon, a été récemment annulée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Les trois couples de Tassin-La-demi-Lune avaient saisi la justice pour «trouble anormal de voisinage», en insistant sur le fait que personne ne pouvait certifier l'absence absolue de risque sanitaire.
Rejetons la demande... Laissons à celui-ci la charge des dépens
Récemment, j'ai reçu un mémoire que m'a communiqué la cour de cassation. J'ai aussi reçu une décision du juge pour enfant de Nanterre, du 19 septembre, postée le 24. Il m'autorisait ponctuellement à rencontrer Justine au service AEMO de l'ARSEA, à Ostwald, ce 24 septembre, en présence des travailleurs sociaux...
Une autre décision me parvient aujourd'hui de la première présidence de la cour d'appel de Versailles, dans le cadre d'une procédure de référé. Ce 12 septembre, je pouvais enfin plaider et demander la suspension de l'execution provisoire du jugement rendu le 30 juin dernier, par le juge pour enfant. Je souhaitais qu'un contact entre Justine et moi puisse être rétabli, un droit de correspondance au moins. Ma demande est rejetée ; cela ne me surprend pas du tout, bien au contraire. La Cour me laisse la charge des dépens.
Selon le délibéré de la première présidence, « le ministère public a demandé que Monsieur Bruno KANT soit débouté de sa demande en relevant que les motifs de la décision critiquée sont clairs et précis... » J'ai pu constater plus d'une fois que le parquet et même des juges pouvaient être mal renseignés... J'invite déjà le ministère public à consulter différents registres d'état civil de la République française ; ces registres font encore foi d'une certaine réalité et leur précision est difficilement contestable ?
Selon ce même délibéré, « l'avocate de Mademoiselle Justine KANT s'est opposée aux prétentions de Monsieur Bruno KANT, en s'appuyant essentiellement sur la motivation du jugement du 30 juin 2008 et en soulignant en particulier que toute reprise de relation s'avèrerait en l'état impossible alors surtout que Monsieur Bruno KANT organisait autour de l'affaire une certaine forme de médiatisation ... » Bizarrement, ce 24 septembre, en une heure de discussions, Justine n'a pas évoqué ce problème que poserait la médiatisation ; en aurait-elle parlé si les travailleurs sociaux de l'ARSEA n'avaient pas interrompu cette rencontre ?
Comme je le notais il y a 15 jours, tout cela fait du papier en plus, des pages entières de motivations et d'argumentations qui s'ajoutent à un ensemble déjà épais. Après avoir rencontré Justine, ce 24 septembre, j'écrivais que j'allais ajouter un article du Canard, c'est fait. J'écrivais aussi que j'allais probablement ajouter un billet et revenir sur la récente rencontre avec Justine ; ce billet suivra dans un prochain temps.
J'attends toujours une date d'audience auprès de la chambre des mineures, à la cour d'appel. Si tout allait pour le mieux, en fonction de l'encombrement du rôle et de la disponibilité des partis... une audience et un délibéré pourraient suivre à la mi 2009. Mon intuition me dit que je serais encore débouté, comme d'habitude.
La crise
Le juge des tutelles m'avait dit qu'on ne doit pas faire confiance à une banque. Nous en avons eu une magnifique démonstration avec ce qui s'est tramé au sein de la Société Générale ; a suivi cette ultime crise financière ou panique mondiale qui atteindrait maintenant la Belgique... on nous assure que les coupables seront châtiés ?
Le juge des tutelles avait raison, on ne devrait pas faire confiance à une banque, « inconnu » est intervenu sur les comptes bancaires de Justine. Bizarrement, Personne n'a souhaité savoir ce qui s'est passé ; un OPJ a dépouillé ma plainte et le procureur l'a classée. On nous parle de moralisation de la finance ou du capital, j'en rigole doucement.
Au point rencontre
Des parents qualifient ces espaces de « mouroirs » à relations parent-enfants. J'ai rencontré Justine dans les locaux du service AEMO, en Alsace, où je viens d'en faire ma propre expérience. Je pense toujours que son placement a été une très grave erreur. Mais je crois que les professionnels ne partagent pas du tout cette opinion.
J'ai pu prendre Justine dans mes bras et l'embrasser. Nous avons échangé quelques sourires, discuté, mais il y a eu beaucoup d'« interférences » pendant cette rencontre. Elle a emporté deux livres, Au bonheur des ogres et Survivre avec les loups. Je lui ai aussi remis un dessin que ma cadette lui avait fait le matin même, avant mon départ. Après une heure plutôt houleuse, l'intervention d'une psychologue, j'ai embrassé Justine puis elle a disparue, en direction du bureau de l'éduc... Justine semble être bercée depuis trois ans par les mensonges, les calomnies, la diffamation et les parjures à mon encontre, ce sans jamais la moindre contradiction... je doute fort que ce soit cela, le placement qualifiable de « thérapeutique », ni que ces pratiques soient guidées par « l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Ce sont beaucoup d'émotions pour aujourd'hui alors qu'il y a encore eu comme un couac de la protection de l'enfance, dans un foyer ; le parquet de Melun mène des investigations. Je mettrais ce billet à jour, un peu plus tard, à moins que j'en publie un autre. J'ajouterais au moins un article du Canard de ce 24 septembre.
Il y a quelques temps, j'ai écrit je ne sais où que j'allais devenir caustique. Je pense que je vais ruiner la réputation de certains dispositifs et pratiques, et tant pis si, pour quelques uns, je passerais encore longtemps pour un parano, un malade mental, ou si d'autres envisageront encore de me poursuivre en raison de mes écrits. J'en connais que je pourrais qualifier d'incultes, et ce sans être ni outrancier ni dans la sur-estimation de ma propre personne... Par ailleurs, si je me fie à l'affaire Robert Redeker ou à La tyrannie des bien-pensants, de nos jours, il devrait bien être possible de pouvoir tout exprimer ; en 1763, Diderot plaidait déjà en faveur du droit d'écrire et de publier ; ce devrait être d'autant plus exact et accepté en matière de protection de l'enfance, de part l'intérêt de l'enfant et de part l'intérêt général également. En 2005, Yves Jannier a été lui aussi très clair : « quand on est pas d'accord on le dit ». Puis on verra bien quelles seront les prochaines réactions et débats suscités, notamment chez les professionnels et dans les médias.
Mes opinions et mes références sont bien sûr discutables ; je n'ai à aucun moment affirmé que j'étais un expert en tout, bien au contraire. Cependant, après 5 ans d'études de conflits de toutes natures et de leur résolution ou de leur exacerbation, d'échanges avec de nombreuses personnes d'opinions différentes, d'études des dérives du dispositif de la protection de l'enfance, je reste tout à fait en phase avec les débats actuels, qu'ils relèvent de la psychiatrie ou de la santé mentale, du contrôle social, de l'éthique, de la corruption, des couacs de la protection de l'enfance ou de certains abus en justice prétendue civile, chez le JAF ou chez le JPE... dans le domaine de l'inefficacité des voies de recours aussi, surtout lorsque les décisions sont assorties de l'exécution provisoire.
Le juge pour enfant a raison
Il a raison. Je veux dire par là qu'il faut en effet être dérangé pour admettre des truismes moraux élémentaires et pour décrire des réalités qu'il ne faut pas décrire. C'est probablement vrai. • Noam Chomsky, Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, Echosociété, Q4 2004.
Je connais depuis longtemps quelques dérangés et discours inaudibles du CNRS et du monde de l'action sociale. Ces jours-ci, j'ai pu constater que d'autres racontent et font également n'importe quoi.
Le service AEMO de l'ARSEA m'a confirmé la rencontre, ce 24 septembre, avec Justine.
« L'expert bouffon » ?
Problèmes politiques et sociaux n° 899, avril 2004. Santé mentale et société, chapitre Qu'est-ce que la santé mentale ? Un concept flou. L'ambition initiale : dépasser le modèle de psychiatrie curative. Des définitions nombreuses, mais jamais satisfaisantes. Pour une conception opérationnelle de la santé mentale . Une valeur relative et subjective. "Fou", "malade mental" et "dépressif" : les représentations profanes. Plus d'infos...
J'ai découvert une nouvelle définition, celle de « l'expert bouffon », « qui déculpabilise le juge ». Je connais certains trucs, par exemple un rapport, une lettre, une allégation, n'importe quoi d'opportun, comme un lapin sorti d'un chapeau, à l'audience. J'attends la publication des actes de ce colloque, prévue pour mars 2009, chez Eres. Nous avons eu droit à la lecture de différents cours de Michel Foucault, dont celui du cours du 8 janvier 1975, ces fameuses expertises qui peuvent faire rire, mais qui peuvent aussi tuer. Je connais plutôt bien ce qu'a produit Michel Foucault, l'esprit de son époque et le regard que certains ont pu porter sur le passé, depuis 2008.
Un taquin aurait souhaité que Mme Roudinesco commente une phrase extraite d'un cours de 1978 et de son contexte, Sécurité, territoire, population : « On peut dire sans doute que la folie "n’existe pas", mais ça ne veut pas dire qu’elle ne soit rien. » Après une petite joute verbale entre conférenciers, l'assemblée en a ri. A la fin du colloque, j'ai rappelé qu'en 83, Michel Foucault nous avertissait de nous méfier de l'arbitraire de la justice.
J'ai pris quelques notes ; Winnicott aurait déjà parlé d'éthique ; au pénal, ce n'est que depuis 2007 qu'il serait possible de contester les questions posées à l'expert ; The Lancet aurait publié qu'il faudrait enfermer 5 personnes pour empêcher l'une d'elles de récidiver...
Je retiens que la société est en demande de sécurité tandis que des « usagers » et des professionnels de la psychiatrie et de l'univers carcéral se plaignent de la prévention et du suivi social. Et alors qu'il est parfois difficile de lire le passé, je retiens également que des experts vont maintenant évaluer la dangerosité des détenus en rétention de sureté, appliquant un principe de précaution, ce serait très discutable. Certains s'inquiètent parce ce que, bientôt peut-être, les humains pourraient être jugés pour ce qu'ils pourraient faire et non plus pour ce qu'ils sont ou ont fait... quelque chose de cette nature.
Je note cet intérêt « international » en faveur des personnes en rétention de sureté, finalement assez peu nombreuses en France, alors que, en ce moment même, environ 136 000 enfants sont placés et des milliers de familles doivent être suivies par les services sociaux, ceci dans une certaine indifférence.
Pendant les pauses, j'ai repéré plusieurs livres dans la librairie de la Villette. La couverture de l'un d'eux m'avait interpellé puis son contenu m'a très franchement amusé. Le facteur m'en a apporté d'autres.
En marge du colloque, l'association ANEGEM exposait des tableaux ; s'agissait-il d'une allusion voilée au courant antipsychiatrique ? Le 17e congrès européen de la psychiatrie se tiendra à Lisbone, les 24 et 25 janvier 2009 ; la liste de thèmes suggérés pour des contributions est longue, un extrait : « Alcoholism and Addiction, Alzheimer, Depression, Diagnostics and Classification, Eating Disorders, Miscellaneous, Obsessive Compulsive Disorders, Panic Disorders, Personality Disorders, Sleep Disorders, Stress ».
Plus tard, dans la soirée, les psychanalystes ont également un peu parlé de l'ère des victimes. Par ailleurs, selon le Metro du jour, l'Europe intègrerait maintenant le problème des Roms, les discriminations dont ils sont victimes.
Ce qui survit alors, nous semble-t-il, à ces majestueuses organisations du temps commun est une attention aigüe portée aux évènements, ceux-ci constituant, dans leur aspect souvent irruptif, les éléments d'un réseau dont le sens n'est pas donné au préalable et qu'il convient de reconstituer patiemment, comme un puzzle ou un tableau dont on ne possèderait aucun modèle. En ce sens, nous ne vivons surtout pas « la fin de l'histoire ». Plutôt son début, le commencement d'un temps où l'on comprendrait enfin que la lucidité est toujours à reconstruire et les « nuisances idéologiques » - sans cesse récurrentes -, toujours à pourchasser. • La forme des crises, Daniel Parrochia, 2008, de l'avant propos
Eux. Ils sont des milliers, des millions. Il avancent, comme un seul homme, ou plutôt comme une seule meute, sans chef apparent, sans cerveau directeur, mus par une sorte d'instinct qui les pousse inexorablement vers ce que les autres, auquel appartient celui qui les observe, imaginent être un but. Mais de but, ils n'en ont point. Leur trajet, comme celui d'une rivière, creuse son propre lit. Sont-ce les vents - propices ou contraires - qui leurs impriment telle ou telle direction ? Suivent-ils un mobile primordial, les entrainant dans son mouvement sans commencement ni fin ? Ou errent-ils au hasard, portés par une nécessité impossible à signifier ? Quelle que soit la puissance qui les caractérise, elle semble, véritable corne d'abondance, être une source intarissable. Sa constance n'a d'égal que son intensité. Il serait bien vain de chercher le moindre individu dans ce flux. Et pourtant, l'observateur suscité semble repérer ici un corps, là un autre. La suite ... • de l'édito, par Jean-Claude Polack et Stéphane Nadaud, Appel aux morts et/ou vifs, Chimères, revue des schyzoanalystes, n°66/67
Les peuples sont exposés. On voudrait bien, « âge des médias » aidant, que cette proposition veuille dire : les peuples sont aujourd'hui plus visibles les uns aux autres qu'ils ne l'ont jamais été. • Peuples exposés (à disparaître), George Didi-Hubermann, in Chimères
Pas ou plus assez « croyant » pour la République ?
La visite en France du pape Benoit Benoît XVI, sa réception en grandes pompes, à l'Elysée, ainsi que quelques discours de Nicolas Sarkozy prononcés au cours de ces dernières années me font penser que je ne suis peut être « plus assez croyant » du point de vue de la République Française et de certains de ses services publics. Ceci pourrait en soi expliquer la situation actuelle de Justine et de ma famille. Hier, on me disait encore une fois que je devrais me faire « mieux » conseiller mais je ne suis pas sûr que ce soit le fond du « problème ».
Depuis que Justine est en Alsace, elle a suivi des cours d'éducation « religieuse », elle a aussi fait du théâtre « en église ». Avec moi mais également avec sa maman, l'éducation et le théâtre étaient plutôt laïques. Petit, je n'ai pas été à la mauvaise Eglise mais je n'y mets plus les pieds depuis des années... l'Etat tolèrerait depuis 1905.
L'éloge des mères, l'instinct maternel ? Ce sont des notions qui m'ont parfois fait sourire de part certains propos tenus. Mais selon d'autres, très dogmatiques, on devrait un respect absolu à ces notions. J'attends de découvrir les grimoires dans lesquels certains travailleurs sociaux puisent leur inspiration lorsqu'ils décident de noircir un père...
Il faut que j'aille vérifier au dossier du juge pour enfant, dommage que le NCPC 1187 interdise aux parents d'obtenir des copies de certaines pièces. Il me semble bien que les travailleurs sociaux de l'OSE France ont rapporté que la « religion » pourrait poser « problème » pour moi. Dans un autre rapport, les travailleurs sociaux ont écrit que j'aurais une relation « bizarre » avec la « maladie ». Mais contrairement à eux, quand mes enfants vont mal, comme les autres parents dans mon entourage, je les présente à un médecin voire à un spécialiste et je fais le nécessaire pour qu'ils soient soignés ou rassurés. A priori, la « maladie » et « la laïcité positive » sont des notions distinctes.
Récemment, un juge a refusé des DVH à un père en raison de son diabète. Je rigole doucement ; la maman de Justine était elle aussi diabétique or cela n'avait pas fait la moindre vague en justice. Les temps ont-ils changés ?
La « religion » et la « maladie » me posent un réel « problème », d'autant plus que dans ce dossier d'« assistance éducative », ces notions ressurgissent parfois des tréfonds du moyen âge, notamment par l'intermédiaire d'une « expertise de personnalité ». C'est avec de tels éléments que Justine a été « placée » en Alsace et que tous contacts entre elle et moi sont interdits, depuis trois ans déjà. Par ailleurs, je viens de constater que mes « troubles psychiques » sont mentionnés dans le cadre d'une autre procédure que celle qui concerne Justine... ce genre d'histoire peut donc aller très loin quant il ne s'agirait que d'assistance éducative.
Lorsqu'on ajoute à cet ensemble que j'étudie et critique avec d'autres le dispositif et la politique française en matière de protection de l'enfance, il est probable que je passe encore longtemps pour un « malade mental ». Je ne fais pourtant pas de généralisations abusives et je n'ai pas le sentiment de dénoncer un complot. Entre deux renvois, les soirées sont parfois longues... alors j'observe, j'étudie et je partage mes informations ; je constate aussi qu'il y a de temps en temps plusieurs manières de regarder les mêmes faits ; je constate même que des religieux et des politiciens de tous poils critiquent aussi ces mêmes dispositifs supposés protéger les enfants ou les personnes vulnérables plus généralement. Sauf erreur, la démocratie tolère.
Quoi qu'il en soit, plaider en présence d'un pasteur et du Procureur, en faveur d'un rétablissement d'un lien avec Justine, après trois années sans le moindre contact avec elle en raison de « troubles psychiques », puis me faire encore débouter, ça m'a fait un effet vraiment « bizarre ».
Pacte international relatif aux droits civils et politiques • Art. 3. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent Pacte. Art. 14.1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice... Art. 17.1. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
Une « réunion multiconfessionnelle très rare », estime-t-on à l'Odas, qui juge que « toutes les institutions fonctionnent d'habitude comme autant de chapelles » • Polémique sur le maintien du lien entre l'enfant maltraité et sa famille • Le Figaro, 12 avril 2006
La culture c'est le choix de l'anachronisme, c'est décider que la visée suprême de l'humain ce n'est pas de vivre avec son temps • Alain Finkielkraut, « Répliques », 14 décembre 2002, sur France-culture
La moyenne de temps de prise en charge est très longue : huit ans, avec un maximum de quatorze (...) Mais, pour l'assistante sociale ou l'éducateur, comment être sûr et à quoi se fier ? Par rapport à ces professions de foi qui souvent ne sont que la ruse d'un jour, on pratique la restitution au compte goutte, on fait durer les prises en charge (...) Seront tutélisables toutes les familles productrices de demande telles que les placements et les aides financières. Sous ce régime, la famille n'existe plus comme instance autonome. (...) Qui donc auparavant s'occupait de ce genre de problèmes ? Le prêtre et le médecin, le prêtre ou le médecin, mais de toute façon dans deux registres nettement séparés • La police des familles, Le complexe tutélaire, La régulation des images, Jacques Donzelot, 1977
PARIS (Reuters) - Benoît XVI et Nicolas Sarkozy ont insisté vendredi sur le rôle de la religion dans la société, au risque de relancer une polémique sur la question de la laïcité, très sensible en France. Après un entretien privé avec le pape, au Palais de l'Elysée, le président français a de nouveau défendu, devant lui, sa conception d'une "laïcité positive".
La cacophonie ?
Ce matin, j'avais mon téléphone sur silencieux, audience et déférence oblige.
Je viens d'écouter ma messagerie. A 11h48, une voix m'informait qu'elle a eu l'accord du juge et l'accord de Justine pour la rencontre qui était prévue, ce 24 septembre, au service AEMO, en Alsace.
Dès lundi, je vais rappeler l'éduc de Justine et me faire confirmer cela.
Délibéré dans 15 jours
Il y a eu l'audience dans le cadre du référé auprès du Premier Président. Mais il a d'abord été question d'un renvoi du fait d'un problème posé par la procédure et l'aide juridictionnelle... ce point a été discuté et résolu. Justine et les tiers dignes de confiance n'était pas présents. L'ARSEA n'était pas présent non plus.
J'ai parlé de l'avenir et du jugement du 30 juin 2008. On m'a laissé entendre que, au fond, hormis la médiatisation qui pose problème, tout ce qui s'est passé avant ou depuis le 18 novembre 2003 est sans grande importance. D'après l'avocat de Justine et une longue lettre manuscrite remise au Président, à l'audience, Justine ne souhaite aucun contact avec moi.
Par le passé, c'étaient d'autres choses qui posaient problème, jamais les mêmes, toujours de nouveaux prétextes, le plus souvent de simples allégations... la prochaine fois, un retour de Justine sera « impensable en raison d'une allergie aux poils de chat ». Cet ensemble me conforte dans l'idée que toutes les décisions depuis 2003, le placement à l'OSE puis en Alsace ainsi que l'AEMO, en Alsace, ont été un échec.
On peut aussi supposer que, de nos jours, comme en 40, l'assistance éducative consiste encore à retirer les enfants pour les placer et les faire grandir dans de jolis petits villages de province. Dans ce cas, le message officiel des services sociaux devrait être plus clair, cela épargnerait bien des démarches, des difficultés, des désillusions et des déceptions.
Le délibéré suivra dans 15 jours. Je pense que ça fera juste du papier en plus.
Par ailleurs, il semblerait que les proches de Justine sont surpris par tout ce qu'ils découvrent alors qu'il est au départ question d'assistance éducative, de protection de l'enfance. S'agissant souvent des intérêts de l'enfant dans l'espace des conflits qui opposent des adultes, il y a en effet parfois de quoi s'interroger.
PARIS (AFP), le 20 juin 2008 - "Mais la remontée dans le temps est très périlleuse" et "le contexte juridique et social était très différent" il y a quarante ans: "cela peut paraître choquant, mais les éloignements des familles étaient assez courants à l'époque", a-t-elle fait valoir.
JDJ n°212, 2002. L’utilité des critères indicateurs de placement ? • Nous considérons que les liens familiaux ne sont pas bons pour un enfant par « essence ». (...) Nous employons le terme de « religieux » au sens où il s’agit d’un point de vue qui ne se discute pas, peut-être par référence implicite au respect « sacré » que l’on devrait à « l’instinct maternel ». Ce dogme doit être appliqué, comme le soulignent les déclarations ministérielles diverses quel que soit le gouvernement dont elles émanent, il n’a pas besoin d’être prouvé, il se situe dans un autre registre que celui de la science, et par conséquence ses résultats n’ont pas besoin d’être évalués.
Il arrive que les adultes se cachent derrière les voeux exprimés par l’enfant pour échapper à leurs propres responsabilités ou pour faire valoir leur propre point de vue • Rapport 2005 du Défenseur des enfants, page 99
Avec Internet, on n'est plus vraiment sûr de rien
Le papier, ce serait fiable aux coquilles près, palpable, matériel, et présenterait donc des garanties. Internet, avec son foisonnement et certaines interprétations, par moments, j'en doute beaucoup. Je viens de trouver un document qui traite de la révolution des sciences, mais je ne sais pas s'il a fait l'objet de débats, d'une relecture, de publications et d'un consensus. Cependant, je pense qu'il s'agit bien d'un débat d'actualité :
The Last Scientific Revolution
Andrei P. KIRILYUK
Solid State Theory Department, Institute of Metal Physics
36 Vernadsky Avenue, 03142 Kiev-142, Ukraine
Critically growing problems of fundamental science organisation and content are analysed with examples from physics and emerging interdisciplinary fields. Their origin is specified and new science structure (organisation and content) is proposed as a unified solution.
1. The End of Lie, or What's Wrong With Science. Whereas today's spectacular technologic progress seems to strongly confirm the utility of underlying scientific activities, the modern state of fundamental science itself shows catastrophically accumulating degradation signs, including both knowledge content and organisation/practice [1-49]. That striking contradiction implies that we are close to a deeply rooted change in the whole system of human knowledge directly involving its fundamental nature and application quality rather than only superficial, practically based influences of empirical technology, social tendencies, etc. Science problems, in their modern form, have started appearing in the 20th century, together with accelerated science development itself [50-55], but their current culmination and now already long-lasting, welldefined crisis clearly designate the advent of the biggest ever scientific revolution involving not only serious changes in special knowledge content but also its qualitatively new character, meaning and role [33-39,44-49,56]. We specify below that situation, including today's science problems, related development issues and objectively substantiated propositions for sustainable progress. La suite sur http://hal.archives-ouvertes.fr...
Le libre, on pourrait en douter... Il a pourtant largement contribué à l'émergence d'Internet. Je viens de recevoir le livre d'Alan Sokal et Jean Bricmont, Impostures intellectuelles, sa deuxième édition, un poche de la collection essais. Certaines ont fait couler beaucoup d'encre, je pourrais citer l'astrologie judiciaire, la phrénologie mais aussi des histoires qui ont pu ébranler de grands labos, y compris dans des domaines de la recherche fondamentale financés par de grands industriels. J'ai cherché le sommaire où le titre et le chapitre 8 m'ont immédiatement fait sourire :
Gilles Deleuze, récemment décédé, est réputé être l'un des plus importants philosophes français contemporains. Seul ou en collaboration avec le psychanalyste Félix Guattari, il a écrit une vingtaine de livres de philosophie. Nous analyserons la partie de cette oeuvre où ces auteurs invoquent des concepts provenant de la physique et des mathématiques.
La principale caractéristique des textes qui suivent est leur absence de clarté. évidemment, on pourrait nous rétorquer que ces textes sont tout simplement profonds et que nous ne les comprenons pas. Mais, en les examinant, on trouve une forte densité de termes scientifiques, utilisés hors de leur contexte et sans lien logique apparent, du moins si l'on attribue à ces mots leur sens scientifique usuel. Bien-sûr, Deleuze et Guattari sont libres d'utiliser ces termes dans des sens différents : la science n'a pas le monopole sur l'usage de mots commme « chaos », « limites » ou « énergie ». Mais comme nous allons le montrer, leurs textes sont truffés de termes très techniques qui ne sont pas utilisés d'habitude en dehors de discours scientifiques bien précis, et Deleuze et Guattari ne donnent aucune définition alternative de ces termes.
Je reviens de la cour d'appel où j'ai déposé les assignations. L'audience pourrait bien avoir lieu demain.
Tant que l'autorité inspire une crainte respectueuse, la confusion et l'absurdité renforcent les tendances conservatrices de la société. En premier lieu, parce que la pensée claire et logique entraîne un accroissement des connaissances (dont le progrès des sciences naturelles donne le meilleur exemple) et tôt ou tard la progression du savoir sape l'ordre traditionnel. La confusion de pensée [...] ne conduit nulle part en particulier et peut être indéfiniment entretenue sans avoir d'impact sur le monde.
Stanislav Andreski,
Les sciences sociales : Sorcellerie des temps modernes ? (1975, p. 98)
En intro, page 33 du livre de d'Alan Sokal et Jean Bricmont
Apte au travail
Ce matin, au cours de la visite médicale, le médecin m’a répondu : « paranoïaque ? mais vous n’en avez pas du tout le profil… » C’est au moins le deuxième médecin du travail qui me dit cela. Tous m’ont toujours jugé apte et aucun n’a jamais repéré la moindre déficience mentale ni aucun trouble de la conduite.
Mais je pense que cela ne rassurera en rien le juge pour enfant de Nanterre à qui j'ai déjà signalé qu'il pourrrait y avoir un problème avec certaines expertises, opinions et rapports qui sont au dossier de Justine. En 2005, les travailleurs sociaux de l’OSE étaient pour leur part terriblement inquiets (à mon avis, pour leur propre avenir). Ils ont rendu des rapports puis Justine a comme disparue. Cependant, ce matin, à cette visite annuelle, nous n’étions pas entouré de comportementalistes, d’un juge d’instruction, d’un greffier, de gendarmes ni même d’un dalmatien ou d’un hamster qui pourraient attester d'abord de la réalité de l’échange avec ce médecin du travail.
L'assistante sociale, le pasteur et son mari, médecin, auront encore une opinion différente. Mais ce dernier ne m'a jamais ausculté et je n'ai pas souvenir être un jour allé à confesse en Alsace ou à la Direction Solidarité de Moselle...
Jamais je n'aurai pensé à emporter le hamster à une audience
Tandis que je lisais du Foucault, « Les mots et les choses », que je m'interroge sur des thèmes tels que l'idole, l'abject, la souillure, le roturier, l'imitation, on m'a téléphoné en rires et on m'a dit d'écouter le flash d'Europe 1.
Grelot aurait pu témoigner
Un chien convoqué dans le bureau d'un juge
Créé le 09/09/08 - Dernière mise à jour à 18h55 - Europe 1
Pour faire toute la lumière sur la mort d’une femme, qui se serait suicidée selon la police mais aurait été assassinée selon sa famille, un juge de Nanterre a décidé d’entendre le seul témoin du drame. Le chien de la victime a donc été confronté à un suspect potentiel. Pour cette procédure pour le moins originale, un vétérinaire comportementaliste avait été appelé en renfort. Le greffier a noté que le chien avait bien aboyé en présence du suspect présumé. Reste à interpréter cet aboiement en des termes plus juridiques.
Une audience, ce 12 septembre ?
L'audience du 31 juillet dernier auprès de la Première Présidence a été renvoyée, ce 12 septembre.
Pendant mes vacances, j'ai refait le point. Aujourd'hui je me demande à qui il va falloir plaire pour que Justine et nous puissions avoir des relations qualifiables de naturelles, sans interférences ni ingérences de tiers. Je n'en écris pas plus aujourd'hui, je ne souhaite pas disparaître en UMD « en raison d'un discours blasphématoire ».
« J'étais ainsi : pour moi deux et deux ne faisaient jamais quatre,
s'il y avait moyen de croire que cela faisait cinq. »
L.P. Hartley, The Go Between
Une préface par Colm Toibin est pas mal aussi :
« The past is a foreign country : they do things differently there. »
Une institution peut-elle se remettre en question ? Il est rarissime qu’une institution reconnaisse sereinement qu’elle produit intrinsèquement de la violence. La remise en cause du bizutage en France, pour référer à cet exemple, n’est certainement pas venue des institutions mais d’individualités, soutenues par leurs familles et par les médias, au risque pour les personnes concernées de se faire exclure de leur corps d’appartenance. Est-ce qu’un tel constat ne voudrait pas dire qu’une institution générant de la violence ne peut la juguler par elle-même ? Est-ce que la résistance au changement ne tient pas aussi aux fonctions sociales de la violence dans une institution ? Est-ce que l’intervention d’un tiers est nécessaire pour qu’une institution puisse s’interroger et conduire un processus de correction ? • Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé en application de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004
S’il arrive que des violences au sein d’institutions soient révélées, elles restent mal connues. L’organisation, le mode de fonctionnement et un contrôle de la qualité de la prise en charge peuvent garantir la protection des usagers. • Les maltraitances institutionnelles, par Michèle Créoff, ADSP n° 31, juin 2000
L'originalité de ce petit traité est d'analyser, dans la tradition d'Aristote, une forme de discours que la philosophie avait délaissée depuis l'antiquité (...) dans des conditions parfaitement étrangères à toutes préoccupations théoriques et philosophiques. (...) notre philosophe préconise cyniquement de s'installer dans les positions d'autrui, d'épouser parfois le mouvement de son raisonnement pour en exploiter les faiblesses. • Didier Raymond