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Nos élus, plus sérieux que d'autres castes ou corps ?
D'abord, une petite précision. Peut-on parler de « castes » ? C'est assez probable, selon www.cnrtl.fr : « CASTE, subst. fém., A.- Institutions, 2. P. ext. (en Occident), péj. Classe fermée de la Société, soucieuse de préserver ses droits ou ses privilèges. La classe bourgeoise et la caste nobiliaire (Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 17). Caste (...), c'est-à-dire constitution d'une oligarchie fermée, en dehors du reste de la nation (Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 79)... »
Nous avons pu lire les réactions réfractaires de travailleurs sociaux après des critiques #LMEF à l'encontre de leur milieu, « l'ASE », puis ensuite, la réaction indignée d'une association de professionnels des services Mandataires judiciaires suite à la parution d'un livre sur la tutelle qui nous attend. Ceux là refuseront manifestement tous contrôles, et certainement même tous débats ; nous devons leurs faire confiance, accepter aveuglément l'idée que leur travail, utile, nécessaire, n'est que très occasionnellement bâclé par une petite minorité, ou n'est que de temps en temps bâclé faute de moyens, de compétences, de formations. L'idée de purger leurs milieux ne semble pas avoir effleuré leurs esprits, et c'est à peine si l'idée les a effleurés de nous produire des démonstrations pertinentes - chiffres incontestables et études exhaustives à l'appui - qui feraient enfin taire toutes critiques. En effet, un « livre blanc » sur les bonnes pratiques de travailleurs sociaux pourrait prochainement paraitre ; mais les mauvaises, silence, n'en parlons plus, ça entache, éclabousse trop ces milieux, nuit à la confiance des citoyens, des usagers, des bénéficiaires, des ayant droit !
"Il devait gérer les comptes de personnes sous tutelle ou curatelle, mais avait plutôt tendance à les vider" http://t.co/9GvLuqK7XG
— Bruno Kant (@bkant) 26 Octobre 2014
Pour en finir avec le « tous pourris ! », des élus ont eu une approche un peu différente... réclament « des mesures précises en faveur de la probité et de la transparence ». Pierre Morel-a l'Huisser, Thierry Lazaro, Arlette Grosskot, Jean-Pierre Decool, Jean-Christophe Fromantin, Philippe Vitel, Fernand Siré, Charles de Courson, des députés, ne se sont pas contentés de crier contre la télévision ou des médias, des journaux, les journalistes. Relevant que « dans leur immense majorité, les Français n'ont plus confiance ni dans la classe politique, ni dans les partis », ces députés exigent « d'urgence deux commissions parlementaires », soit encore des avis et des rapports ! Si ces commissions n'accouchent pas d'une souris, d'ici 10 à 15 ans, nous devrions enfin avoir vu paraitre textes et décret d'application ; des années de débats, de scandales et de soubresauts en perspective encore, période à l'issue de laquelle nous finirons peut-être par percevoir que notre classe politique et nos partis était effectivement parfaitement dignes
Pour en finir avec le « tous pourris ! » ou « l'injustice des amalgames », nous avions déjà connu la très lente ou difficile réforme des tribunaux de commerce. Pour les tutelles, il y également eu réforme, récemment ; mais celle-ci ne serait encore que très imparfaite, les greffes seraient aujourd'hui totalement débordés par un très grand nombre. Des réformes de la justice, il y en a eu quelques unes également au cours des années passées (le pénal, la carte, la rétention de sureté, les violences conjugales, les prisons, la médecine légale, l'aide juridictionnelle, le divorce, les étrangers, ...) ; après tous ces changements, il pleut toujours des critiques à l'encontre de la justice. Et malgré de vives et récurrentes critiques, je pense que nous attendrons pendant longtemps encore la réforme de « l'ASE », ces intouchables ; en 2005, on nous avait bien annoncé une grande réforme de la protection de l'enfance, « pour prévenir de nouveaux scandales » ; avaient suivis des textes, en mars 2007 ; c'est raté, les critiques de « l'ASE » ne se sont pas taries depuis, bien au contraire.
En creusant encore le sujet des tutelles, je suis tombé sur un très bon son de France Inter - une radio qu'il faudra absolument museler. Ce 19 septembre, « Secrets d'info » a traité le sujet des « pilleurs de trésors », nous parlant de pillage archéologique et de contournement du droit, nous parlant ensuite de tutelle avec Valérie Labrousse, puis d'innocents en prison avec un avocat, et enfin d'un monde de rumeur ; un peu de PMA aussi. Des déclarations de Labrousse, pour France Inter : « si vous décidez de porter plainte, il n'y a que des murs en face de vous... Kafka... où tout le monde va se soutenir », « l'abus de tutelle, c'est aussi un crime. J'ai découvert un monde inhumain, froid, méchant. » Dans l'ensemble, une émission susceptible d'avoir renforcé des croyances, des convictions des plus folles :
Quelle faune. Les guignols, les fragiles comme nos journalistes, qui en nous parlant un peu de tout, peuvent souvent faire très peur. En diffusant parfois de fausses nouvelles, ou de très farfelues aussi, des rumeurs, du bruit, radios, télévision et Internet n'arrangent rien à cette situation. Les Etats Unis auraient donc récemment redouté une extraordinaire vague de froid qui devait s'abattre sur New York ; par le passé, en 1938, les martiens débarquaient là bas, aux Etats Unis... En traitant le sujet de La guerre des mondes, par Wells, en janvier 2010, France Culture avait suscité réactions et grogne ; plagiant Wells, France Culture annonçait une fausse catastrophe bancaire en préambule de leur émission plus sérieuse sur ces phénomènes et manipulations par nos médias. France Inter nous avait aussi bien fait rire avec leur émission « A votre écoute coûte que coûte », aussi drôle ou grinçante que peut l'être Zemmour... Depuis toujours, du Gorafi sur les ondes et même à la télévision, autant que sur les réseaux sociaux ou que dans nos journaux, et à chacun d'y faire un bon tri, d'entreprendre aussi les vérifications qui s'imposent, parfois fastidieuses, longues et compliquées, ou toutes ces tâches supposées être accomplies par les journalistes épaulés par des spécialistes
Dans cette cacophonie, de tout ce brouhaha, je note encore que Henri Guaino a insisté, veut pouvoir tout dire ou déclarer sans la moindre retenue ni limite ; il encourt une amende de 3 000 euro ; des dommages et intérêts s'élevant à 100 000 euros ont été demandés par le juge Gentil ; ce jugement a été mis en délibéré au 27 novembre. Je note également que Christophe Grébert reste en grande difficulté, avec une sorte de class action très confuse ou les plaintes de 18 élus UMP contre lui ; mis en délibéré au 20 novembre. Dans ces deux cas, vu ce qui nous a été dévoilé par les journaux et par eux-même, je pense que les tribunaux ne pourront pas épargner tout le monde, que Guaino et Grébert seront condamnés, perdants ; puis ils auront l'opportunité de faire appel, etc. Mais je peux me tromper, sous la pression de quelques soutiens et de journalistes, les tribunaux pourraient faire évoluer considérablement la jurisprudence ; en janvier dernier, contre toute attente, balayant la jurisprudence Benjamin, le Conseil d'Etat avait bien interdit un spectacle de Dieudonné...
J'en profite encore pour glisser que selon Chantal, les parents d'enfants « placés » ne sont pas tous « maltraitants » :
#ASE #éducspé (Eure&Loir)
"On n’accueille pas que des enfants maltraités", explique Chantal http://t.co/bRX0zpKqa7 pic.twitter.com/JM17LbRYMD
— Bruno Kant (@bkant) 23 Octobre 2014
Un tweet en moins #censure
Edit... Par curiosité, j'ai ouvert un case, chez Twitter. Réponse dans les prochains jours.
Ajout du 16 novembre. Case# 07299448 du 27 octobre, le support de Twitter ne m'a pas répondu. Longtemps, je voyais ce tweet, plus bas ; puis il a cessé d'apparaitre dans les résultats de recherche, sur Twitter. J'ai trouvé le phénomène de cet oubli par les index Twitter étrange. Le sujet de mascuwatch, de ce qui a pu se passer vers mi septembre, m'intrigue. Les « pères grues » sont toujours actifs, mais le « collectif » mascuwatch est silencieux depuis le 17 septembre, silencieux sur Twitter et sur Facebook, et leur site Internet mascuwatch.org a disparu de la toile.
Ajout du 16 juillet 2015. Un peu par hasard, j'ai fini par trouver un complément d'information. Selon quelques mots postés sur Facebook, par « Stop patriarcat », mascuwatch aurait pu disparaitre en raison d'une plainte déposée par deux pères pas contents ou fichés par ce « collectif ». Pour plus de détails, lire Trois questions... ou encore, cette communication, sur Facebook. Si l'information s'avérait exacte, il suivra peut-être un petit procès.
Ces multiples phénomènes finissent par m'agacer très sérieusement. Après celui de Google, voilà que le moteur de recherche de Twitter semble flancher aussi. J'ai pour habitude de publier ici et là, puis de faire des recherches pour retrouver mes petits, pour suivre aussi des conversations, des échanges, il y en a parfois sur Twitter, ou pour y trouver, y lire et suivre des réactions. Par mots clefs ou par pseudonymes de twittos, je retrouve généralement très vite mes « données personnelles » ou même des données, des publications d'autres comptes, des tweets ou le fil de conversations, même anciennes.
Et Surprise, donc : Twitter flanche ou ne retrouve plus l'un de mes tweets ! Est-ce un phénomène transitoire, les serveurs de Twitter sont-ils surchargés ou à rebooter ? Existe-t-il d'autres tweets ainsi planqués, dans les tréfonds des archives, aux oubliettes de Twitter ? Est-ce uniquement ce tweet des miens qui pose problème, un message au contenu assez particulier et dont @PNationale était parmi les destinataires ? Ce tweet a-t-il déplu, a-t-il été « signalé » ? Aucune idée.
Mais si le phénomène devait se reproduire, si d'autres de mes tweets sont ou finissaient occultés, non affichés parmi des résultats de recherche, je pense que je m'en apercevrais tôt ou tard. Sauf par son URL directe ou par mon compte, via l'historique de mes tweets, aujourd'hui, cette publication du 12 octobre semble être introuvable, introuvable avec une recherche sur Twitter depuis chez moi ou faite par un autre twittos, introuvable également via un VPN et depuis l'étranger :
Il est mort, @mascuwatch?
@PNationale @SAMU_France Il faut peut être faire quelque chose!
— Bruno Kant (@bkant) 12 Octobre 2014
10 ans de l'ONED... au service de qui ?
Ce matin, je me suis levé de bonne heure, mais j'ai préféré flâner chez moi, j'ai séché les discours d'ouverture à la mairie de Paris, d'Hidalgo ou de « Paris qui ose », de Versini et de Rossignol, du gouvernement. Ces trois là, des « politiques », n'auraient pu que m'irriter ? Des « politiques » ainsi que des militants m'ont très fréquemment agacé, au cours des années passées ; je n'en ai souvent rien dit. Bien sûr, je publie beaucoup de choses dans mon blog ou sur le net, mais ça ne compte pas : ça ne suscite jamais aucune réaction, que de très rares ici, pas beaucoup plus ailleurs.
En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, la ville de Paris inaugurait la place des droits de l'enfant. J'y étais, porteur de messages assez personnels et virulents. Myriam El Khomri nous avait alors fait un beau discours sur les mineurs isolés étrangers ; tandis que je troublais un peu cette fête là, avec mes propres messages, les proches de El Khomri me suggéraient de l'écouter, me disant qu'elle exprimait des choses bonnes ; j'acquiesçais, mais je n'étais pas là pour discuter de droit des mineurs étrangers, mais de protection de l'enfance et du fonctionnement de certains prétoires. La veille, en novembre 2009, il y avait eu un colloque à la mairie : « Quelle protection pour les mineurs isolés étrangers ? ». La ville de Paris n'a pas trop changée depuis 2009, elle reste toujours bien ancrée à gauche. Elle a pu être heurtée en étant récemment sermonnée, cinq ans plus tard, par le Défenseur des droits, en raison de la « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne ». Y aurait-il parfois des soucis avec ces intentions, comme des décalages entre les discours, des dits, des volontés politiques ou le souhaitable (souhaitable pour certains en tous cas, beaucoup de ces sujets fragmentent l'opinion), y aurait-il parfois des décalages entre le prescrit et le réel ?
Ce matin, dès mon réveil, je lisais qu'on parlait de « disparition » de nombreux intermittents du spectacle, que ça agaçait le parquet, que ça ennuyait aussi beaucoup Eric Mouzin. Plus tard, je prenais le RER pour Paris, puis j'apprenais que c'était une journée rose et de « l'adoption pour tous »... C'était déjà beaucoup pour la journée. J'arrivais à la mairie pour la fin du discours de Gilles Séraphin, Directeur de l'ONED, m'épargnant donc ceux des « politiques » de Paris.
Metro news du 14 novembre 2014, une publicité pour Adopteunmec,
avec un petit article sur les intermittents qui s'affichent « disparus »
A la pause de midi, dans la mairie, j'ai expliqué au Directeur de l'ONED que comparé à d'autres colloques auxquels j'avais pu assister, ces années passées, nombreux, ce que j'avais entendu au cours de la matinée, soit depuis mon arrivée, tardive, m'avait semblé mou, trop consensuel, sans aucune vaguelette. Souvent, au cours des ces colloques, quelqu'un du public l'ouvre, si ce n'est pas parfois l'un des conférenciers. L'après midi, rien n'était très différent, tout était mou, plat.
Seul une petite voix du public a posé une question sur le bénévolat et «
Val d'Oise: une employée du conseil généra détournait l'argent de l'aide sociale à l'enfance http://t.co/Pyu7qg8Np0 "Pendant trois ans" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Un journaliste l'a ouvert, pour pourfendre un animal mort. Helen Jones venait de parler. Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal du Droit des Jeunes l'a interpellée sur ces histoires d'enfants raflés et confiés à l'adoption, au Royaume Unis, un sujet qui était d'actualité en janvier 2013 ! J'ai failli leurs répondre à tous deux, dans l'après midi, mais je me suis abstenu de prendre le micro lorsque l'occasion s'est présentée.
Helen Jones était pourtant la seule voix qui avait dérogé au consensuel. Dans sa présentation, elle nous rappelait qu'après 1980, le Royaume Unis avait revu sa politique de protection de l'enfance, alors qu'un scandale sur des enfants « décédés dans un foyer » avait éclaté. Quelqu'un d'autre, dans la journée, n'a fait que rappeler ou blâmer les orphelinats Roumains, ceux de Ceausescu... Aujourd'hui, personne n'a parlé publiquement du documentaire #LMEF ni du livre récent de Riguet et Laine ; en off, Jean-Luc Rongé ne m'en a dit que du mal, et que le livre, il l'attendait encore. Je viens d'en repérer d'autres, qui ont aussi crié contre la télévision et même contre les journaux, l'Association des Directeurs de l'Enfance et de la Famille (Andef), qui regroupe les départements ; c'est à lire sur Localtis. « La protection de l'enfance est en danger », hurlent ces derniers dans une lettre ouverte, appelant « à appréhender cette politique publique avec la raison, à partir d’une référence à la connaissance et à ce qui existe véritablement, avec le recul et l’analyse qui s’imposent. »
Helen Jones m'a fait sourire lorsqu'elle a répondu à la question de Jean-Luc Rongé. La loi du silence a une portée, des effets internationaux ! Helen Jones a commencé par expliquer à Rongé qu'elle ne pourrait pas s'exprimer sur des « dossiers individuels » ; le laïus usuel pour ces questions ou tous sujets embarrassants ; après quoi, Jones lui a décrit le fonctionnement de la protection de l'enfance, au Royaume Unis. Des précisons de Jones, nous devions évidemment conclure que tous les parents qui se plaignent de la disparition de leurs enfants, raflés par les services sociaux anglais, étaient des drogués, des alcooliques, des violents et même vraiment pire, des parents terriblement maltraitants, parfaitement indignes ! A Jean-Luc Rongé, à son journal ainsi qu'à ces parents de démontrer, un jour, autre chose ; mais ça suivra peut-être, il se pourrait que la CEDH soit déjà saisie pour ces rafles à l'anglaise...
Des débats et présentations du jour, je note que l'affaire Marina fait encore beaucoup parler. Un échec de la protection de l'enfance, nous soutiennent de nombreuses voix et associations. J'ai pu en parler brièvement avec Adeline Gouttenoir, professeur de droit et spécialiste en protection de l'enfance - sujet qui n'intéresse pas au sein de son université, nous a-t-elle expliqué : « droits de l'enfant... droit de quoi ? », s'y verrait-elle souvent répondre.
Très vite après la mort de Marina, nous avions pu prendre connaissance du « mea culpa » des services sociaux. Récemment, des associations ont été déboutées par la cour de cassation, elles souhaitaient faire condamner l'Etat ; mais « attendu que Marina n'avait rien dit », il y a eu rejet. En juin 2008, Enfance et Partage avait tenté de s'en prendre à un juge pour enfant, suite à la mort d'un autre enfant, Théo ; je n'ai pas remarqué de suites, je pense que cette procédure n'avait pas pu aboutir non plus. Habituellement, toutes ces procédures contre l'Etat ou « l'ASE » échouent ; que font au juste ces avocats, pour se vautrer à chaque fois ? Aujourd'hui, Adeline Gouttenoire nous expliquait qu'il nous faut redouter que l'un ou l'autre de ces recours porté par des associations finisse par aboutir à une condamnation de l'Etat, et qu'il le faille pour que la protection de l'enfance, que la France ou son droit évolue un jour. Le pays aurait encore une fois honte.
J'ai bien sûr parlé un peu en off de mes « diffucultés personnelles ou familiales » à Adeline Gouttenoire, également à Geneviève Avenard, nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants. A Gouttenoire, j'ai expliqué qu'elle devrait s'intéresser à quelques jugements et arrêts que des prétoires m'ont rendu, au cours des années passées. J'ai depuis longtemps le sentiment qu'ils pourraient intéresser tout autant que les échecs ou les rejets que des associations de la protection de l'enfance ont essuyées dans des prétoires, dans le cadre de leurs recours contre l'Etat ou certains professionnels de l'enfance. De mon billet, sur la loi du silence, qui devrait faire réagir un jour la sphère du droit :
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Jean-Luc Rongé pourrait connaitre l'arrêt du 20 octobre 2010. En effet, un article ou une brève, un encart, est paru à ce sujet, dans le Journal des Droits de Jeunes. Voir leur sommaire du n°300. Je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de me procurer ce numéro pour découvrir comment l'arrêt aura été présenté.
L'ONED, au service de qui ? De la loi du silence déjà, car au cours de ces journées, on ne pourrait pas parler de tout, on vous ferait taire, on vous ignorerait ou on vous y ferait une réponse débile, sans intérêt, telle que celle du jour, de Jones à Rongé. L'ONED au service de l'enfance, ou presque ; j'ai fréquemment repéré des travaux intéressants parmi ceux de l'ONED, dont celui sur le devenir des enfants placés, auquel Richard Josefsberg semble avoir contribué, un sujet sur lequel je reviendrais dans un prochain billet. Au service de l'Etat et des départements également ; hormis sur l'aspect de la santé des enfants placés, je n'ai pas repéré grand chose qui mettrait sérieusement en cause certains de ces services ou des pratiques, des usages ; bien au contraire, la plupart de ces apports de l'ONED tendent à stigmatiser les parents d'enfants « suivis » ou « placés », quelques soient les motifs de ces « aides » (déficiences, carences, maltraitances, simples suspicions, rapports fallacieux de travailleurs sociaux, avis bidons d'experts « psy » auprès de la Cour...).
Je plaisante, évidemment. Comme beaucoup d'autres, ces journées et tous les documents que l'ONED a produit en 10 ans permettront de formuler des critiques, des railleries de toutes nature, soit à l'encontre de l'ONED, soit à l'encontre du milieu, « l'ASE ». Le titre pour leur bilan ou de leur brochure du jour était donc tout à fait acceptable :
Distribué par l'ONED, ce 14 octobre 2014
De mes discussions off du jour, je relève encore que l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne (Allemagne condamnée, définitif en 2002) pourrait être très méconnu. Cet arrêt est pourtant d'actualité alors qu'on nous reparle d'adoption des enfants de parents dits ou prétendus défaillants, particulièrement indignes ou franchement déficients.
Aujourd'hui, à la mairie, j'ai eu le plaisir de croiser et de saluer à nouveau Pierre Verdier, proche du fil d'Arianne, de Catherine Gadot, et de CADCO, de nés sous X. Pierre Verdier est aussi une plume occasionnelle pour Jean-Luc Rongé, son journal. Je suis persuadé qu'ils connaissent ou ont connu l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne - pas encore son plagiat par Nanterre et Versailles. Le sujet du moment a souvent été l'adoption, surtout depuis que les frontières internationales se sont verrouillées, ainsi que depuis #MariagePourTous ; mais jamais le sujet du moment ne sera donc celui des rapts de mineurs par « l'ASE » ou celui des « placements abusifs », ça n'existerait pas, nous ont expliqué Riguet et Laine... même si au cours de la même période, septembre-octobre 2014, Nexus n°94 nous soutient le contraire, reprend et renchérit beaucoup, dans le prolongement de iFRAP, Société Civile n°43, de 2005
L'actu toute récente m'a fait repenser à l'affaire Benjamin, né sous X, adopté, mais il avait un père... Les tribunaux avaient mis 6 ou 7 ans à trouver une solution. Un combat similaire à cette affaire Benjamin est en train de se livrer, un délibéré est attendu, ce 25 novembre. Dans cette ultime affaire de nés sous X, ou l'histoire de Célestin qui pourrait prochainement s'appeler Brandon, et alors qu'on nous parle de stabiliser les enfants « placés » à « l'ASE », d'essayer de les confier plutôt durablement à des familles d'accueil, voire tout simplement à des familles adoptantes, les débats de cette affaire à suivre ne peuvent pas laisser indifférent. On nous dit souvent et depuis très longtemps qu'il ne faudrait pas déplacer ainsi des enfants, que cela les déstructure, déculture même, qu'il faudrait enfin qu'il y ait des alternatives au « placement », aux ruptures des relations familiales, et nous lisons bien que de nombreuses voix peuvent aujourd'hui s'élever en faveur du maintien à tous prix d'un bébé dans sa famille adoptive, pour éviter un gros désastre :
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Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir"
par Elise Delève, France Info, extrait
Lundi 13 octobre 2014 20:41, mis à jour le lundi 13 octobre 2014 à 20h45
L’avocat a fourni à la Cour "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalystes et médecins psychiatres qui tous, unanimes" démontrent la déstructuration du petit garçon s'il change de famille.
Qu'est-ce que ça signifie, pourquoi la théorie de l'attachement peut-elle être mise en avant auprès de la Cour lorsque « l'ASE » a confié un enfant à l'adoption, et ne peut-on jamais dire que « l'ASE » perturbe les enfants lorsque des « professionnels » les raflent, les placent, les déplacent ? J'y reviendrais également, ultérieurement, lorsque je reparlerais du travail et des méthodes pour destructurer puis faire « renaitre » de Richard Josefsberg, de l'OSE France.
Des actus du jour, je note également que Dieter Krombach pourrait rester enfermé, et parmi les motifs pour cela, figurerait que Krombach a le culot de protester encore, de critiquer même le système judiciaire... On n'imagine pas à quel point formuler des critiques en France peut attirer la foudre, de très vives hostilités, dont celles du parquet.
Photos nues sur le Web : les stars contre-attaquent
Google et ses choix, ses politiques d'altération, de présentation erronée de « données personnelles » m'agaçaient déjà beaucoup, début août dernier, lorsque je découvrais de quelle façon leur moteur de recherche affiche aujourd'hui les résultats ou informations me concernant, beaucoup de données que j'ai publiées délibérément, ou dont j'ai accepté la présence en l'état, « sur le web ». Bientôt, mes quelques notes perso sur Kelly Bochenko ou miss Paris nue finiront-elles « censurées », filtrées, cachées par Google, elles aussi ? On peut le supposer :
Photos nues sur le Web : les stars contre-attaquent
CULTURE Culture
Par François Menia
Publié le 02/10/2014 à 17:52, le Figaro, l'essentiel
Une dizaine de célébrités ont embauché un avocat et menacent Google. Dans une lettre enflammée, leur représentant Marty Singer qualifie d'«ignoble» le fait que la multinationale ait laissé ces photos circuler.
Les stars contre-attaquent. Marty Singer, l'avocat d'une dizaine de célébrités dont les photos ont été hackées cet été, a écrit à Google, les menaçant de les poursuivre en justice. Selon le Hollywood Reporter, il réclamerait 100 millions de dollars, qualifiant la conduite de la société «ignoble». Les stars en question ne sont évidemment pas mentionnées mais Jennifer Lawrence, touchée par les trois vagues, et Rihanna pourrait se trouver impliquées.
Singer n'hésite pas à porter des accusations très dures: «Non seulement Google a eu un comportement répréhensible en n'enlevant pas les images de suite, mais ils ont aussi facilité la recherche de ces clichés volés.»
Mes publications, ici, dans ce blog, ailleurs également, sur Twitter, sur Facebook, dans des forums, sont le plus souvent décalées, y compris celles sur les stars. Souvent, je rigole, fréquemment je m'amuse des traitements médiatiques, politiques et judiciaires, surtout lorsque se profile un naufrage. Est-on encore en droit de s'exprimer sur tous thèmes, est-il toujours utile de publier sur certains d'entre eux ?
Par le passé, nous disposions de textes tel que ceux relatifs à la liberté d'expression ou de la presse, ils s'appliquent sur Internet ; les moins contents pouvaient alors toujours envisager de saisir des tribunaux afin de faire faire le ménage « sur le Web ». Aujourd'hui, tout est assez différent, l'essentiel des pouvoirs pouvant tenir entre les mains de quelques uns, nos moteurs de recherche, ceux qui proposent maintenant nos informations, quelles qu'elles soient, à des lecteurs potentiels.
Numérama et quelques twittos m'avaient mis la puce à l'oreille, mi-septembre dernier. Quelques journaux pourraient eux-même être censurés par nos moteurs de recherche ? Je comprendrais beaucoup mieux pourquoi nous ne trouvons plus que difficilement des articles nous décrivant par le menu comment fonctionne la protection de l'enfance ou « l'ASE », des articles déjà rares, car ces milieux ne sont pas fréquemment raillés, piqués par nos journalistes.
Il m'est apparu que tout ce que j'ai publié dans mon blog, au cours des années passées, et tout ce que j'y publie encore est depuis des temps indéterminés censuré, filtré par le moteur de recherche Google, sur la base de mots clefs relatifs à diverses formes de pédocriminalités, d'abus, notamment sexuels. Dans mon blog, on ne trouve pourtant pas grand chose de plus que des données fouillées sur les traitements de très nombreuses affaires ou histoires qui ont défrayées nos chroniques au cours des années, des décennies, et même des siècles passés.
Numérama supposait qu'il s'agissait d'un « bug », que Google ne pouvait pas procéder à un filtrage autrement qu'involontairement. Mais vérifications faites, j'ai l'impression que Bing fait exactement la même chose que Google, « filtre » aussi toutes mes publications. J'ai le très net sentiment que tout ce qu'on publie à certains sujets passe à la trappe ou ne sera plus disponible que pour les plus avertis ou entêtés. Pour Numérama, Google a « corrigé » :
.@lpenou Tu connais Google, si je leurs écris moi même, il vont dire que c'est comme ça, la loi européenne, leurs règles, tout ça :-)
— Bruno Kant (@bkant) 1 Octobre 2014
Google censure tous les articles de Numerama sur la [CENSURÉ] http://t.co/IHHqqxeY76 via @Numerama
— Guillaume Champeau (@gchampeau) 17 Septembre 2014
Un mail à @LyesLouffok
« cc @pmtokyo » dans ce tweet, plus bas, à l'attention de #LMEF @LyesLouffok, est une sorte de « private joke » ou poke, tape sur l'épaule de ce journaliste. Ce 30 août, Philippe Mesmer, correspondant pour le Monde à Tokyo, publiait La catastrophe de Fukushima plus coûteuse que prévu ; extraits significatifs :
L’entreprise [Tepco] n’a pas souhaité commenter l’étude du professeur Oshima. Le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, qui s’occupe notamment de la promotion du nucléaire mais qui a officiellement perdu le contrôle de la sûreté après la catastrophe de Fukushima, n’y voit qu’une « étude parmi d’autres ».
La presse nippone est restée étonnamment silencieuse sur les annonces des deux chercheurs. Leurs travaux sont dévoilés alors que le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe, soutenu par la principale fédération patronale, Keidanren, cherche à relancer les réacteurs nucléaires à l’arrêt.
J'avais échangé quelques tweets avec @pmtokyo, l'interrogeant d'abord : « Vous voulez dire que cette étude niponne a été aussi mal reçue que La presqu'ile au nucléaire, en France, par le passé ? » Le journaliste m'a répondu : « Disons que cette étude [de Kenichi Oshima, de l’université Ritsumeikan (Kyoto) et Masafumi Yokemoto, de l’université d’Osaka] n'a pas été accueillie du tout... Elle n'est même pas critiquée, elle est juste ignorée... »
Finalement, cette diffusion, ce 16 au soir, n'était rien d'autre que promotion, une campagne voilée en faveur de l'adoption ? France 5 n'a pas cessé de nous montrer et de nous démontrer que « l'ASE » n'est qu'une sorte de « loterie », que le parcours d'un enfant dans un tel dispositif n'est essentiellement que succession de « couacs », tout en ajoutant également que les enfants grandiraient tellement mieux dans une famille adoptive.
@LyesLouffok a cependant troublé quelque peu cette présentation idyllique d'une « Dass » du XXIe siècle, lorsqu'il nous a parlé de sa seconde famille d'accueil : « je suis parti dans cette famille... et là ça a été... euh... l'horreur d'emblée... oui ». Un « agressif », Lyes, confié à des « dépressifs », cette famille... « cocktail de choc » ! Peu avant cela, Maurice Berger, référence pour beaucoup, nous assurait que « le besoin d'un enfant, c'est d'être dans un milieu calme, prévisible, qui est attentif à ses besoins, qui calme ses inquiétudes, quant il les a, et ça, c'est quelque chose qui passe toujours, pratiquement... au second plan ». Plus tard, Michèle Créoff, une référence aussi, lâchait : « qu'on *renforce* tous les dispositifs d'animation, de pilotage et de contrôles de la *politique* de protection de l'enfance ». Je doute que cette dernière se plaigne un jour de mes discours, de mes tweets, de mes articles, ici...
Michèle Créoff? Limeil-Brévannes? Le 9-4?
Fillette torturée en Vendée: son père avait alerté les services sociaux http://t.co/pBTAmV59Mx
— Bruno Kant (@bkant) 18 Septembre 2014
Parmi les perles des couacs, nombreuses, l'histoire de Katelynn Sampson : un juge a confié cette enfant à la meilleure amie de sa mère, toxicomane. « Durant les trois audiences sur le cas de la fillette, le nom de Katelynn n'a été mentionné que sept fois. La juge Paulseth n'a posé aucune question sur les dossiers criminels de Mme Irving et M. Johnson, qui ont pourtant été condamnés pour possession et trafic de drogue, prostitution et voies de fait. La juge a en revanche fait faire des recherches pour retrouver le père biologique de la fillette, recherches qui se sont avérées infructueuses. »
Nous pourrions aussi reparler d'un enfant balancé par la fenêtre, à Orly ? C'était aussi dans le Val de marne. Bien sûr, toutes ces perles ou histoires ne finissent pas toujours de façon « dramatique ». La réalité est très contrastée. Le cas des Chedru, « famille d'accueil » qui avait déménagé avec Emilie, l'éloignant de sa mère, avait fini par s'arranger.
J'ai repéré une faute ou deux dans mon mail. Je dois donc m'attendre à des coups de Bescherelle, sur Twitter
#LMEF @LyesLouffok Vous recevez ce mail :-)
cc @pmtokyo pic.twitter.com/izVX9T0vh4
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
@pmtokyo En France, on pourrait prochainement être occupé par cela, si ce ne sera pas encore ignoré: http://t.co/YzGR014mHZ …
— Bruno Kant (@bkant) 31 Août 2014
Un hashtag de plus
Je pense qu'il est inutile de s'attarder plus sur #LMEF, où j'ai archivé quelques notes perso. Après cette diffusion du 16, je n'ai vu paraitre rien d'autre qu'un court article et extrait dans le blog de Jean-Marc Morandini : « Morandini Zap: Des dirigeants détournent de l'argent public destiné aux enfants ». « Saloperies de mineur(e)s, en plus, ça coûte ! »
Ici, dans mon propre blog, je ne vais pas faire beaucoup plus d'efforts que Morandini, et principalement noter que ce sont des poules qui ont retenu l'attention des gens. En effet, ce jour, je remarquais qu'il a pu y avoir gros bad buzz ou vrai polémique, éventuellement dans le prolongement de la diffusion de #LMEF de la semaine passée... Je comprend évidemment les gens. Ce dont souffrent 100 000 poules, c'est assez terrible, on vient de le voir à la télé, tandis que nous ne savons pas grand chose de ce dont pourraient souffrir ou non environ 500 000 mineurs d'une classe d'âge...
D'autres faits et chiffres nous renseignent ? Les audiences de la soirée du mardi 9 septembre 2014 #LMEF... « Elevage intensif, 1 191 000 spectateurs, 4.8 % ». « Enfants en souffrance, la honte" a séduit 855.000 téléspectateurs pour 3,4% du public », peut-on aussi lire chez Morandini. Un petit tour sur Google Trends nous éclaire également.
Toujours les mêmes rengaines:
"Non, tout va très bien! #LMEF Quoi faire pour y voir clair?"
http://t.co/Oaj0s40ZYS pic.twitter.com/2bQRt5REaG
— Bruno Kant (@bkant) 17 Septembre 2014
Audience d'H pr #violencesconjugales & d'avoir jeté un lapin par la fenêtre. 6 avocats pour défendre le lapin.... ?!! http://t.co/pWjpEfEWiv
— mascuwatch (@mascuwatch) 13 Septembre 2014
Pour que la lutte contre la maltraitance des enfants soit grande cause nationale 2014.Deux enfants meurent par jour. pic.twitter.com/7q2QCC53aV
— Valerie Trierweiler (@valtrier) 3 Décembre 2013
#LMEF L'enfant proie, un livre de Pascal Vivet, Samuel Luret, 2005... Dysfonctionnements et dérives pic.twitter.com/T6gh52yEUj
— Bruno Kant (@bkant) 16 Septembre 2014
#LMEF @pmtokyo Un autre truc juste ignoré, même pas commenté? Rien dans la presse depuis ce matin: http://t.co/24749fMOm1
— Bruno Kant (@bkant) 17 Septembre 2014
Retour sur... #MariagePourTous
Non, le sujet essentiel de ce billet ne sera pas le #gender ou genre et l'école, ni @najatvb, mais encore #jesuisparisienne. Je replonge un instant dans le passé, pour en faire ressurgir quelques faits similaires, dans le champ des droits des marques ou d'ouvrages... dans le champ du marketing [politique] ou de honteuses « manipulations » également
En janvier 2013, l'Atelier de la République avait organisé un « débat », d'avantage une rencontre, une virulente confrontation, sur le thème #MariagePourTous, conviant pour cette occasion divers extrêmes, qui se sont exprimés pour le public présent. Dominique Bertinotti s'était déplacée pour nous imposer les « éléments de language » qui étaient, à l'époque, martelés par la #gauche, par le gouvernement, ainsi que par tous ceux qui militaient et tweetaient en faveur de #égalité. On nous assurait que le « débat » avait eu lieu, pour mai 2012, que « l'engagement 31 » avait alors été approuvé par les français, dans le cadre des présidentielles. J'étais présent et outré par ces propos, alors qu'en mai 2012, je me situais parmi les milieux qui appelaient à voter « pour » Hollande dans l'objectif affirmé de faire dégager le nabot...
La Ministre déléguée à la famille nous lançant "non au débat #MariagePourTous!" :-) cc @VdeNaguaBocsy @atelierepublic pic.twitter.com/EAqoLlFl
— Bruno Kant (@bkant) 25 Janvier 2013
A cette occasion, en janvier 2013, faute d'avoir pu réagir en public, le temps de parole de la salle ayant été extrêmement limitée, j'ai tout de même échangé avec quelques intervenants, en off. Je me souviens d'une discussion impossible avec Caroline Mecary, « auteur(e) et avocate engagée », à qui je souhaitais alors répondre en public...
J'en avais aussi profité pour me faire remettre gracieusement un exemplaire de « Touche pas à mon sexe », l'ouvrage de Frigide Barjot. Je n'ai pas discuté avec « l'égérie des opposants », j'aurais même refusé de le faire en off - quelques radicaux et intellectuels de gauche comprendront. Tout en me le remettant, et sans rien dire de détails, Barjot laissait entendre que son « pamphlet » engagé n'était « pas disponible à la vente »... Je me suis renseigné mieux, et plus tard, j'ai beaucoup rit en voyant de quelle façon son écrit avait été « censuré » par Amazon. « XXX » ?
Wow, le changement, sur amazon.fr #Barjot "Touche pas à mon sexe" devient XXX par XXX #MariagePourTous #LOL pic.twitter.com/I6Iltftl15
— Bruno Kant (@bkant) 22 Février 2013
Les discours comme les non-dits peuvent souvent exprimer des choses très différentes de ce que l'ont peut imaginer. Frigide Barjot avait simplement du renoncer à la diffusion de son ouvrage car un livre au titre identique existait déjà, d'un sexologue, le Dr Gérard Zwang. Le thème du livre #antipub du sexologue est en léger retrait de #MariagePourTous, de #égalité et de #gender, mais très différent de celui de Barjot. Qui suit un peu l'actu sait bien que, de temps en temps, nous parlons également de contrefaçon de marques, d'écrits, de plagiats, de bien plus encore. Et le sujet du moment était donc #jesuisparisienne (nos journalistes s'en sont désintéressés), d'où cette courte introduction, et la suite de ce billet.
On ne me dit rien, on ne me répond pas vraiment, ou comme souvent, pas grand chose d'intéressant. J'ai poursuivi mes recherches sur les thèmes de la contrefaçon et des droits des marques, approfondi des lectures. J'imaginais que je finirais par trouver quelques arguments juridiques susceptibles d'être utiles à la « blogueuse » ainsi qu'à ses soutiens. Je n'en ai trouvé que pour quelques uns ces derniers, ceux ayant un nom de domaine ou de blog assez proche d'une marque, ou qui en reprennent des signes, un mot ou deux. « La Parisienne du Nord » comme « My Little Parisienne » pourraient être intéressées par une décision de la CJUE (20 mars 2003, LTJ Diffusions c/Sadas Verbaudet) ; je leurs ai adressé un tweet, elles en feront ce qu'elles voudront, si l'information ne s'est pas déjà perdue.
.@ParisienneNord @My_Parisienne Des twitos pourraient être intéressés par ce doc: https://t.co/x1it0kprow
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
J'ai souvent eu le sentiment que la sphère des « blogueurs » ignore beaucoup de ce qui la régit. Cette ultime histoire, d'un « blog » contre « un journal » renforce encore mon sentiment. « Au pays des bisounours », beaucoup ignorent qu'il existe des règles, des lois, auxquelles tout le monde est soumis ou s'expose. Vu tout ce qui s'est propagé, ces 15 derniers jours, il semblerait bien qu'en 2014, beaucoup n'ont toujours pas perçu ou compris que la LCEN ou Loi pour la Confiance dans l'Economie Numérique, de 2004, s'applique ; ce texte en a remodifié de plus anciens, ayant des racines très lointaines : Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Fallait-il encore le rappeler, ou faudrait-il à nouveau le confirmer ? La cour de cassation l'a déjà fait, en octobre 2011 (arrêt n° 904 du 6 octobre 2011 (10-18.142), cass., 1ère civ., cassation sans renvoi). Très prochainement, les tribunaux nous le reconfirmeront...
Au mois d'août, un « blogueur » Lyonnais, manifestement de la mouvance pro-palestinienne, a pu goûter aux joies de la garde à vue, puis de la confiscation de l'intégralité de son matériel hightech (PC, disques, appareil photo, téléphone...) ; il me semble que ce blogueur encourt une peine de 5 ans de prison et de 300 000 euro d'amende pour les données qu'il a pu collecter, et des publications dans un « blog ». En octobre prochain, devrait suivre le procès de Christophe Grébert, pour des publications, affaire qui l'oppose à quelques 19 élus UMP... Oui, lorsqu'on « publie », dans un blog comme dans un journal, lorsqu'on communique des écrits ou des « informations », que ce soit par voies électroniques ou qu'elles soient couchées sur du papier, on s'expose à divers risques, dont celles d'éventuelles poursuites, aux conséquences potentiellement dévastatrices
Est-il utile que j'ajoute maintenant grand chose encore, au sujet de droit des marques, de la contrefaçon, de la similitude ou de l'imitation, à propos du risque de confusion, à propos de déchéance en raison de banalité également ? Tout peut être trouvé, avec Google, et j'ai déjà tweeté l'essentiel à ces sujets, des liens, ainsi que des extraits assez précis. J'ai même tweeté qu'il y a une sorte de coquille ou d'approximation dans une (trop?) brève de Arrêt sur images ; on y lit que « Le blog, de son côté, a été "créé il y a cinq ans", donc en 2009 », une allégation susceptible d'être mal interprétée par un expert.
En effet, selon les whois, le blog ou le nom de domaine de Nathalie Zaouati a été crée le 30 août 2009, et elle affirme avoir été assignée en mai dernier... Il semble alors que le Parisien agissait dans le stricte cadre de ce que lui inflige à lui-même le droit. A ce sujet, la forclusion et même la tolérance, lire, par exemple, « Les aléas de la marque », un vieil article sur l'Express/L'Entreprise, qui nous éclaire plutôt bien : « L'imitation peut résulter de la traduction d'une marque en termes étrangers. Exemples : "Europe 1" et "Europe one" ou "Etoile" et "Stella". »
Mais dans son ensemble, l'article de @SI est cependant pas mal. Comme d'autres coupons de presse, il a du bien contribuer à étouffer le buzz #jesuisparisienne, par exemple, en éclairant @manhack. Les déclarations de Nathalie Zaouati ont pu faire bien rire d'autres avocats et juristes, pas simplement Maître Eolas : « Prendre un avocat ? Toute cette histoire est surréaliste ! Et qui paierait pour cet avocat ? Et pour me défendre pour quelle faute commise ? J’ai donc ignoré la mise en demeure, plusieurs mois ont passé, et c’est l’assignation qui est arrivée." »
Pour plus actuel sur la tolérance et le risque de confusion, on peut aller lire le blog de veille juridique de Gérard Hass, avocat. Dans son billet « Contrefaçon de marques : leçon sur l’appréciation du risque de confusion », où nous lisons qu'il s'exerce une harmonisation par le haut, notamment par l'Europe et la CJUE, il souligne : « Dans ses fameux arrêts Sabel, Canon et Lloyd(1), la Cour de justice de l’Union européenne avait considéré qu’il convenait de prendre en compte "l’impression d’ensemble" produite par les marques en cause sur le consommateur. L’appréciation du risque de confusion devait ainsi se faire de manière globale et impliquait notamment qu’un "faible degré de similitude entre les produits ou services désignés [pouvait] être compensé par un degré élevé de similitude entre les marques et inversement"(2). » Son billet est une vrai vacherie, il ajoute : « Cette jurisprudence européenne mettait ainsi un terme à l’appréciation du risque de confusion à la française consistant à comparer de manière cloisonnée la similitude entre les secteurs d’activité, d’une part, et celle entre les signes, d’autre part. Or si certains juges du fond continuent d’appliquer ce raisonnement, la Cour de cassation veille au grain. »
On nous a assuré que le Parisien risquait d'y laisser ses marques, au motif de banalité. Mais lorsqu'on lit Arnaud Soton, Consultant et professeur de droit, cela ne me semble pas aussi certain, même si l'Europe peut aujourd'hui s'opposer à des dépôts de marque utilisant des signes trop proches d'éléments du langage courant. Dans La marque : un signe distinctif protégé par la loi, nous lisons qu'une marque devrait absolument, de temps en temps, s'emparer d'un cas particulier et rappeler à tous son existence, et ce précisément, pour ne pas tomber ou retomber dans la banalité... le Parisien a du déposer sa marque initiale il y a 70 ans, c'était une autre époque. D'autres ont depuis déposé « Mon tricot », « Orange », « Boulanger »... Lire Arnaud Soton va faire frémir des journalistes ainsi que les blogueurs : « La marque `'Caddie" par exemple, enregistrée pour des chariots de supermarché évite le prononcé de la déchéance compte tenu des nombreuses actions en justice que la société intente contre les journaux qui reproduisent sa marque pour désigner des chariots de supermarchés fabriqués par des concurrents. » On se souvient aussi de la réaction d'une marque lorsque Sarkozy nous avait annoncé qu'il allait passer le « Kärcher » dans les cités et quartiers sensibles
Sur marketing-professionnel.fr, un avocat aborde le sujet « Du caractère distinctif des marques » et de la banalité... Cet avocat pourrait être assez bien informé aussi : « la simple banalisation d’un terme constituant une marque ne suffit pas à sanctionner son titulaire et lui faire perdre ses droits sur celle-ci, encore faut-il caractériser un désintérêt de sa part. » Si des blogueurs et des Twittos souhaitaient provoquer une sorte de tchernobyl dans leur propres sphères, inciter les marques à agresser quiconque utilise un signe ou un nom de domaine susceptible de les imiter ou de les banaliser, ils ne s'y seraient pas pris autrement qu'en conspuant le Parisien, en soutien de @zeparisienne ?
Edit... Après plus de réflexions encore, et après avoir mieux lu @matOdavy, pour le Plus, j'ai remarqué un cour de droit puis un article de Vanessa Bouchara, avocat : Acquisition du caractère distinctif par l’usage ou comment une marque non distinctive devient protégeable. Cette dernière nous décrit plutôt une sorte de loto judiciaire. En insistant à ce jeu, il devrait être possible d'obtenir l'annulation de la marque La Parisienne, une rubrique ainsi qu'une revue, un imprimé. Pourrait-on obtenir également l'annulation de marques d'autres journaux, tel Sud Ouest ou l'Yonne, destinés à leur région ou leur département ? Serait-il même envisageable de contraindre http://madame.lefigaro.fr au divorce ? Les efforts à fournir seraient à mon avis conséquent, pour des issues incertaines. Il me semble également que le différend dont il est question, ces temps-ci, porte sur des marques et des noms de domaines, des signes particuliers permettant de distinguer des sites ou des comptes, des pages, et leurs publications respectives, sur la toile...
"mon NDD ne correspond pas à la marque mais reprend une partie de celle-ci" http://t.co/8gXu22VDy3
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
« Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz », affirmait Nicolas Vanderbiest. Les déclarations de @jhornain telles que rapportées par le Monde, par 20 minutes et d'autres, ne me paraissaient pourtant pas si surréalistes. J'ai également approfondit un peu le sujet à travers des communications de l'AFNIC (un organisme que la sphère des bisounours ou des blogueurs pourrait connaitre). On y lit qu'il s'exerce harmonisation entre droit des marques et noms de domaines... Selon des propos rapportés par un journaliste au moins, @jhornain nous a parlé d'un éventuel accord ou contrat de « licence » ; débile ?
.@jhornain parlait d'une "licence". C'est à "100 000 lieux"? http://t.co/7nh0lXDrsI
cc @manhack @Nico_VanderB pic.twitter.com/zDPIMmv6Eh
— Bruno Kant (@bkant) 12 Septembre 2014
J'en reste là pour ce billet. L'essentiel à ces divers sujets, je l'ai déjà tweeté ou encore tweeté, depuis hier soir. Peut-être que quelqu'un finira par réagir à ce que je publie, et par nous exposer de quelle façon @zeparisienne pourrait effectivement renverser « Goliath »... autrement qu'en faisant crier très fort sur Internet. @matOdavy a-t-il une idée à préciser ?
Depuis ce 25 août, et après toutes ces lectures, je suis assez persuadé que le bad buzz #jesuisparisienne a produit un effet #boomerang ou tout à fait différent de celui espéré par Nathalie Zaouati. Elle a finalement malgré tout été contrainte de « négocier » avec le journal. Selon des captures écran réalisées au cours buzz, le journal a récolté quelques 40 à 50 000 followers supplémentaires. Et profitant de la même opportunité, de ce « bad » buzz, façon Caddie(c) et Kärcher(c), le Parisien(c) a également pu rappeler sobrement qu'il veille et défend bien ses marques, dont La Parisienne(c).
Comme @SI et d'autres, j'ai essayé de contacter @zeparisienne, pour discuter. Je n'ai pas eu de retour. Ca m'aurait intéressé. Ces jours-ci, et longtemps après le buzz, j'ai bien pu téléphoner et discuter un peu avec le Parisien...
#jesuisparisienne
Par @le_Parisien "Vous voulez comprendre ? Nous aussi". http://t.co/XIxQvX5gZa
— Bruno Kant (@bkant) 13 Septembre 2014
Connard de canard !
Fin août, sur Twitter, j'ai remarqué un courant schizophrénique #jesuisparisienne qui s'en prenait à un journal, le grand méchant Parisien ou « Goliath », qui s'en prenait lui-même à une toute petite « blogueuse »... Rapidement, je relevais diverses contradictions et incohérences, ainsi que des sujets tabous, que j'ai fouillés, par curiosité d'abord, et ensuite, dans le prolongement de ce que nous a enseigné Nietzsche : « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. »
J'ai vite découvert une pétition (voir ses commentaires) qui nous parlait surtout de liberté d'expression ; j'ai pris cela à la lettre ; je me suis dit d'accord, allons y, continuons, analysons, décortiquons, discutons, et publions... Une pétition hallucinante, en faveur d'une « blogueuse », Nathalie Zaouati, qui nous dit que « parisienne est un nom commun qui ne peut être la propriété d’une société » ! Nathalie Zaouati est pourtant elle même détentrice de droits sur une marque, « e-parisiennes », selon ce qu'il est possible de consulter sur le site Internet de l'INPI ; schizo, ces gens
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/eparisiennes-INPI.png)
De source INPI, leur base marques, en ligne
Voir aussi sur Twitter, @eparisiennes, ou #estory
« Connard de canard », le titre de mon billet, est bien évidemment un clin d'oeil à @Korben, qui s'est rapidement exprimé, manifestement en ayant eu connaissance uniquement de la version de la « blogueuse » et de ses soutiens, parmi lesquels on remarque depuis un moment déjà des « professionnels » de la communication et de l'influence, quelques blogueuses mode ou compulsives aussi, friandes de présentations d'articles de mode, de produits et de services du secteur du luxe ou de standing. @Korben m'a récemment confirmé qu'il a été interpellé par quelques voix, sur Twitter, puis qu'il s'est lâché dans son propre blog. D'autres encore que @Korben se sont émus : @manhack, @grebet, @Maitre_Eolas, @matOdavy, j'en passe. Pour ce dernier, @matOdavy, « le journal n'a aucune chance de gagner », et « pire, le Parisien pourrait perdre beaucoup plus... » « Un blog ne rentre pas `'dans la vie des affaires" », insiste ce spécialiste ! Pour des détails croustillants des données du buzz, consulter Google, Twitter, Facebook et Reputation lab. Très vite, tout Twitter s'est enflammé, pour plusieurs jours, terrorisant, tétanisant le Parisien et ses avocats écervelés...
Tout est aux archives de Twitter, sur le net... ou finit déjà de s'évaporer des caches. Eolas semble avoit tweeté assez comme à son habitude, pourrait-il encore avoir repéré un présumé coupable ? Pourquoi Eolas ne s'est-il pas empressé, sur ce sujet, avec un buzz pareil et l'opportunité de conspuer encore un journal ?
RT @Maitre_Eolas Ah, la réaction "Mais qui va payer mon avocat ?" ... https://t.co/rFiPgCGX9i #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 2 Septembre 2014
Le billet ou l'analyse « brillante » des données du buzz par « Reputation lab » est à prendre avec des pincettes, comme beaucoup d'autres choses inlassablement tweetées, diffusées, instillées et retweetées en soutiens de la « blogueuse ». Ces jours çi, j'ai posé quelques questions à son auteur, Nicolas Vanderbiest, doctorant ; des questions pourtant très simples ; j'ai insisté, après quoi, Nicolas Vanderbiest s'est mis à tweeter sous la ceinture, puis il m'a infligé un BL. Je finissais juste par lui demander s'il avait téléphoné au Parisien avant de publier son article, qui inclut quelques lignes sur le « scepticisme ». Des écervelés, au Parisien, lorsqu'on se fie à « Réputation lab » : « Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz. »
Pour mieux comprendre la genèse de ce buzz, sa dimension, ce n'est pas Nicolas Vanderbiest qu'il faut aller lire, mais un article de 20 Minutes, ou un article de France 3 région Ile-de-France. Le journal le Parisien assigne une « blogueuse », lui intimant manifestement d'abandonner l'URL de son blog, www.theparisienne.fr ; et nous pourrions en rester là, comme les soutiens de Nathalie, sur twitter, ou comme Nicolas Vanderbiest, dans son billet de blog. Selon 20 Minutes et France 3, la « blogueuse » est également assignée pour une marque ou un autre nom de domaine encore, « so parisiennes ». Ces jours-ci, s'il suivait ce qui bruissait, sur Twitter, le Parisien a pu découvrir que « eparisienne » est également une marque ou signe exploité par Nathalie Zaouati, « blogueuse », par l'équipe de Willina ; en ce cas, dommage... Et l'on comprend que derrière la façade du « blog » ou journal intime de Nathalie, se cache tout un édifice, que le noeud du problème n'est pas simplement la liberté d'expression et de création d'une blogueuse, d'une parisienne, pas uniquement, ni vraiment un problème de cervelles au Parisien ou dans un quelconque cabinet de bavards.
Des blogueurs, des parisiennes et parisiens pourraient encore douter ou redouter d'être assignés prochainement, à leur tour. Le méchant journal n'a pourtant pas assigné la course « la Parisienne », mais bien une « blogueuse », une professionnelle ou entrepreneuse assez précise. D'autre part, nombre de magazines habillent « la parisienne » sans que le Parisien ne bronche. A l'étranger, on parlera plutôt d'un style, « so parisienne »...
+1 “@bkant:@Pem @Nico_VanderB Oui, si la victime #jesuisparisenne nous avait grave manipulé? Voir sa pétition: https://t.co/GV6IlZ7j5f”
— Patrick ROBIN (@robin24h00) 3 Septembre 2014
J'ai pas mal échangé, ces jours-ci, avec @robin24h00 et @Pem, les sceptiques et si peu crédibles, selon Nicolas Vanderbiest. La « manipulation » ou plutôt, la naïveté, je n'en doute plus trop. Une certaine candeur se dégage d'ailleurs de la pétition, largement diffusée, retweetée, signée, qui nous parle essentiellement de liberté d'expression, d'amour pour Paris, puis qui demande au journal le Parisien de renoncer à ses droits sur sa marque, « la Parisienne », d'abandonner les poursuites engagées contre Nathalie Zaouati... « tout simplement par bon sens ».
Timidement seulement, la pétition sur change.org évoque le sujet de la « contrefaçon », allusion au monde des affaires, dans la communication, l'influence, la publicité dans des blogs ou via les réseaux sociaux, monde des affaires qui semble pourtant bien concret derrière la façade du « blog » de Nathalie Zaouati. Les déboulonneurs ou la nébuleuse #antipub trouvent également cette pétition et démarche pour la « liberté d'expression » suffisamment suspecte.
Le business de ces sphères est sommairement décrit dans un article assez récent des Echos : e-Influenceurs : leur « like » vaut de l'or.... Ca semble être très concret, jusque dans le secteur du luxe :
Pourquoi et comment recruter des influenceurs dans l'industrie du luxe by @radmilovitch http://t.co/8XmlN2N4Dv #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 1 Septembre 2014
« Connard de canard », je n'y adhère évidemment pas. Il suffit de me lire pour m'inscrire avec des voix et parmi des courants dissonants, qui n'ont pas contribué au lynchage du journal et de @jhornain, le directeur général du groupe du Parisien et d'Aujourd hui en France, « Goliath ». Il ne s'agit pas d'un banal problème de « liberté d'expression » ou de « harcèlement de marque » ; il est plutôt facile de lire que ce contentieux porte bien dans la sphère des affaires, notamment dans le secteur fructueux de la publicité et de publi-reportages. Je n'ai donc pas été étonné d'apprendre que le Parisien cherchait à défendre sa marque, « la Parisienne », que ses avocats cherchaient à préserver les investissements et intérêts du journal. Une avocate spécialisée qui s'est exprimée pour l'Express semble l'avoir bien perçu également :
.@Pem Lisez cet article (tout) http://t.co/x0OlXy8c0v #jesuisparisienne @lpenou @grebert @le_Parisien pic.twitter.com/TCD96l2uil
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Le « harcèlement » et les campagnes de lynchage ou de dénigrement, notamment via les réseaux sociaux, c'est moche ; on nous le répète assez souvent. Et depuis plusieurs jours, je me demande de quelle façon le bad buzz alimenté par Nathalie Zoauati et ses soutiens finira par se retourner contre eux, façon boomerang. Dans l'immédiat, et alors qu'elle semblait chercher à se soustraire, « la blogueuse » se retrouve à nouveau confrontée et à devoir échanger avec les avocats du Parisien. Des négociations ou discussions seraient « enfin » en cours, on en attend des nouvelles...
Chouette! (Mais prudence) “@zeparisienne: Ca y est ! Une rencontre est prévue avec @le_Parisien #jesuisparisienne #bonnenouvelle !”
— bembelly (@bembelly) 6 Septembre 2014
Dans cette histoire, les « manipulations », les maladresses ou les mensonges sont, selon moi, assez limpides. J'ai perçu une autre « maladresse » ou bêtise lorsque Nathalie Zaouati a réagit, suite à la parution d'un article de @apiquard, dans le Monde ; la blogueuse a rapidement affiché qu'elle n'avait jamais déposée la marque « The Parisienne » ; ce n'est pas du tout ce cela dont nous avait parlé @jhornain
Dans cette même réaction, pour le Monde, @jhornain ajoutait : « Nous - le groupe de presse - ne sommes pas les gens les plus agressifs. On défend nos marques parce qu'on en vit ». C'est assez légitime, il me semble... Nathalie Zaouati pourrait elle-même, un jour, être amenée à défendre sa propre marque, « eparisiennes » ; le cas échéant, nous en rirons encore, surtout si elle optait à nouveau pour une stratégie de défense suicidaire. Ne parler que d'un « blog », et de son antériorité par rapport à une marque ou une assignation, parler surtout d'identité et d'amour pour paris, de liberté d'expression, comparer uniquement le cas TheParisienne à celui de Mme Figaro, cette instit, était à mon avis une stratégie suicidaire.
S'agissant de « manipulation » ou de maladresses, émanant et validée par un milieu expert en réputation et influence, j'en ai encore perçu une belle en lisant Nicolas Vanderbiest. Je le cite : « Les crises ne se jouent pas sur la vérité (les faits), ils ne se jouent pas sur le droit (la légalité), mais sur le framing de la population (le fait d’être vraisemblable) ! » Ce buzz est un sujet d'étude qui sera à approfondir par tout expert en social ingineering. Ces derniers apprendront à rassembler quelques premiers twittos influents, pour en solliciter d'autres, et à les abreuver tous d'une information « vraisemblable »... Inutile d'en ajouter, les hackers ne sont pas trop naïfs, ils saisiront vite, les courants extrémistes et radicaux également. Cette semaine, j'ai appris que ZePArisienne avait buzzé plus que Egalité&Réconciliation, rien d'étonnant à cela
:-)
Non, Najat Vallaud-Belkacem ne s'appelle pas Claudine Dupont http://t.co/gAB9n5kASR via @francetvinfo
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Reputation lab nous éclaire vraiment beaucoup, même si le point de vue de l'auteur est à mon gout top limité, engagé, partial, trop abondant en faveur de Nathalie Zaouati. Il me semble que le doctorant avait rapidement collecté les données du buzz, et il nous décrit ce dont il dispose aujourd'hui : « Il s’agit d’un cas qui est passé des 2000 tweets habituels à plus de 10 000... sa propagation est accompagnée pour la majorité des tweets par un hashtag très spécifique (#jesuisparisienne) ». Quand ça buzze, souvent, j'y suis, surtout s'il s'agit d'une cause perdue. Pour Baby et Nepal, j'y étais aussi (#éléphants). Certains m'ont demandé pourquoi je m'intéressais tant à #jesuisparisienne... #MagistratsSansTwitter, cette cause finalement perdue par Maître Eolas, j'y étais aussi. Tout ce qui bruisse m'intéresse, surtout lorsque de vrais experts et des professionnels sont sur le pont. Etudier ce buzz ZeParisienne tout en interférant dans ce qui bruissait, comme au cours de précédents buzz, était encore une fois passionnant. Pour ce buzz ci, je disposais d'un nouvel outil : Twitter analytics. Vivement le prochain buzz, je souhaite confirmer quelques unes de mes hypothèses... On dirait vraiment que ce qu'on tweete avec hastag peut être très vu
Ces jours-ci, je testais aussi beaucoup Twitter Analytics. Et j'ai le sentiment que mes tweets ont été vus :-) pic.twitter.com/cf6f7ImjBM
— Bruno Kant (@bkant) 5 Septembre 2014
Rapidement après le début du « bad » buzz ou de cette mobilisation rappelant la technique d'astroturfing, de la propagande, @zeparisienne avait récolté quelques 10 000 followers de plus. « L'information » a été reprise sur Facebook ainsi que par les médias traditionnels. Malgré cela, aujourd'hui, la pétition en faveur de @zeparisienne et de son « blog » n'a rassemblé qu'à peine un peu plus de 3 000 signataires, et stagne...
Un autre hastag commence à bruisser, #jesuislyonnes, en soutien d'une petite pousse, une association, @LyonnesMagazine, contre « goliath », @lyoncap. La faune de Twitter va-t-elle à nouveau s'enflammer spontanément, comme pour @zeparisienne et ses soutiens ? J'en ai discuté rapidement, via twitter, avec Nicolas Vanderbiest, selon qui il n'y aurait pas (encore?) assez de « brindilles » pour que s'ensuive un (bad) buzz. Nous verrons bien, au cours des prochains jours, si des « influents » réagissent et s'impliquent, ou non, et si des journalistes et médias traditionnels s'emparent de cette nouvelle affaire de droit des marques. Ces derniers, nos journalistes, estimeront peut être qu'ils nous ont maintenant déjà suffisamment parlé de « liberté d'expression » et de « blogs ».
J'ai acquis pas mal d'expérience, au cours des années passées, qu'il s'agisse de liberté d'expression, de création, de publication, ou même de hacking, de social engineering. Pour ne citer qu'un exemple, juste après un talk pour NDH2K11, je hackais un OPJ, je volais une photo dans son bureau, d'un document confidentiel, puis je la publiais dans mon blog ; j'avais été convoqué par la police, pour cette publication ; un petit entretien nous avait alors permis de convenir d'un accord, je n'ai pas supprimé la photo, comme le réclamait l'OPJ et l'Intérieur.
En droit des marques et des URL, j'ai également une petite expérience. Par le passé, une mère, « blogueuse », a été mise en demeure de cesser de mentionner une marque, de cesser d'utiliser une URL qui était une allusion évidente à une association de la protection de l'enfance, SOS Villages d'Enfants. Il s'agissait évidemment d'une volonté de censurer cette mère. Elle se plaignait de la situation de ses enfants, de leur fratrie, éclatée, de l'ASE et du juge pour enfant également... Il y avait alors eu un bref échange de correspondances entre cette mère et les avocats représentant SOS Villages d'Enfants, puis ces derniers n'ont pas donné suite.
La protection de l'enfance, un sujet que je maîtrise, nous en reparlerons probablement dans 10 jours. Nous devrions avoir l'opportunité de parler de loi du silence, d'omerta, de censure... Même Eolas devrait bondir, lui qui est tant persuadé que le juge des enfants, ce bourreau, les sauve. Il pourrait suivre un bon et virulent bad buzz après la diffusion de « Enfants en souffrance... La honte ! », un documentaire de Alexandra Riguet et Pauline Legrand, ce 16 prochain, sur France 5... Scandaleux que #jesuisparisienne nous ait surtout parlé de liberté d'expression, pour sauver un business, une réputation, tandis que d'autres subissent, dans le silence et une grande indifférence complice
Il injurie un magistrat et est...relaxé. http://t.co/mIVqrZtftK
— SousLaRobe (@herminator71) 5 Septembre 2014
Plus haut, j'écrivais que Nicolas Vanderbiest ne m'avait pas répondu, puis qu'il m'avait infligé un BL alors que j'insistais. Je ne vais pas modifier ces lignes, elles reflètent ce qu'était mon sentiment lorsque je commençais à rédiger mon billet. Depuis ce dimanche, lui et moi avons a nouveau échangé quelques tweets. Nicolas Vanderbiest m'a répondu qu'en raison du BL (blocage), il n'avait pas remarqué mes questions, ou que j'insistais. Il n'y a donc eu que de simples problèmes de communication entre lui et moi, un ou des malentendus, en 140c. Depuis ce dimanche, lui et moi avons donc aussi un peu discuté de #jesuislyonnes, une mayonnaise qui ne prend pas.
Les BL posent un problème, ce week-end, j'en avais déjà discuté avec @gvalcin, pour qui bloquer des « harceleurs » (des « trolls », des « provocateurs » ou même des twittos trop divergeant et insistants) pourrait couper du monde. Je ne suis pas sûr d'avoir été très lu par tous, sous #jesuisparisienne. Quelques fervents soutiens de la « blogueuse » ont pu me bloquer pour ne plus lire ce que j'y tweetais ou ce que je leurs répondais ; ceux-là ne se seront peut être jamais aperçu qu'ils martelaient de grossières approximations, des mensonges, s'enfermant eux même dans une bulle très peu crédible...
J'ai fini la rédaction de ce billet, comme souvent, en ligne, tranquillement, au cours de ce week-end. Pendant qu'il paraissait, les plus curieux pouvaient déjà consulter Twitter et ses archives, le hastag #jesuisparisienne, sous lequel de nombreux éléments relatifs à cette histoire grotesque sont depuis un moment déjà suffisamment bien détaillés. Attention, sous ce hastag, où j'ai été prolixe, copieux ; ceux qui m'ont BL n'y liront peut-être pas grand chose d'autre que des morceaux soigneusement choisis, ressassés et martelés par les soutiens de la « blogueuse ».
J'ajoute encore un petit clin d'oeil à ce billet, à l'attention de Jean-François Carenco, le préfet du Rhône. Qu'est-ce qu'il aura souffert avec le gros buzz international en faveur de Baby et Nepal, une très longue mobilisation et une pétition qui a rassemblé près de 100 000 signatures. Je viens de lire que ce préfet devra maintenant « renforcer l'encadrement du plan d'action national Loup ». Courage !
Google m'agace
Edit du 6/9 au soir... Je laisse ce sujet de côté, les avocats que j'ai sollicité semblent être assez réticents. On m'a aussi parlé du coût de telles procédures, qui pourrait se révéler exorbitant, pour une issue, comme toujours, très incertaine. Ce filtre ou cette censure imposé par l'Europe peut être facilement contournée : il suffit aujourd'hui d'un VPN, ou d'aller fouiller dans les données « personnelles » collectées par des moteurs de recherche localisés dans d'autres contrées.
Depuis peu, lorsqu'on effectue des recherches sur Google incluant mon nom et prénom, il apparaît une mention dont la présence m'irrite : « Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données. » J'en ai fait part à « l'équipe Google », réclamant la suppression de cette mention pour de tels résultats de recherches.
« L'équipe Google » avec qui j'ai pu échanger brièvement m'a fait parvenir des réponses tantôt consternantes et parfois quelconques. J'ai le très net sentiment que cette « équipe » ne maîtrise pas tout des subtilités de la langue française... Je vais insister, je sollicite d'ailleurs déjà un cabinet d'avocats parisien.
Très vite, « l'équipe Google » m'a suggéré d'ignorer cette mention, « de ne pas en tenir compte » ! J'ai insisté, après quoi, elle m'a répondu que cette mention ou « message » « est du à la législation européenne et ne signifie pas qu'un contenu a été supprimé », l'équipe ajoutant qu'elle « ne pouvait me donner de meilleure explications » ; qu'elle s'informe ?
J'ai encore insisté, me plaignant déjà d'atteinte à la vie privée. Suite à cela, il m'est parvenu un mail me répondant que « pour le moment, Google a décidé de ne pas intervenir, conformément à ses règles en matière de suppression de contenu. » Dans ce même et plus récent message de leur part, « l'équipe Google » semblait m'inviter à « engager des poursuites à l'encontre de ce site », soit www.google.fr, ajoutant que « si celles-ci entraînent la suppression du contenu incriminé, leurs résultats de recherche refléteront ce changement... » J'ai déjà lu et entendu plus grossier.
Mon dernier mail à « l'équipe Google » figure en page 2. Je l'ai fait suivre à un cabinet d'avocats spécialisé en propriété intellectuelle - NTIC ainsi qu'en droit de la presse, en médias et justice, dont j'attends maintenant une première réponse.
Tout en écrivant à « l'équipe », j'approfondissais encore ces sujets du « droit à l'oubli », de la censure, des « données personnelles », de la vie privée, ainsi que les discours officiels de Google. Il m'est assez rapidement apparu que leur « équipe » semble traiter des demandes de façons arbitraires ou incompréhensibles, parfois même de façon obscure, y compris lorsque ce pachyderme est dans le collimateur de la presse.
J'ai également pu constater qu'une réponse que me faisait « l'équipe » ne reflétait pas vraiment les explications et précisions très officielles de Google. « L'équipe » m'a donc répondu que cette mention ou « message » dont je me plains « est du à la législation européenne », sans « pouvoir me donner de meilleure explications. ». Or il me semble plutôt que ce « message » apparaît du fait de l'interprétation par Google d'un arrêt CJEU et de la législation européenne. C'est d'ailleurs assez bien précisé dans un document de Google France (point 20), daté du 31 juillet 2014, par Peter Fleischer, Global Privacy Counsel, adressé à Isabelle Falque-Pierrotin, Conseiller d'Etat, Président de la CNIL. Dans ce document officiel de Google, je perçois surtout que « l'équipe » brode - puis impose ses interprétations et choix lorsqu'on s'adresse à elle...
A ce stade, je n'envisage plus de réécrire personnellement à Google, la démarche me semble vaine. Si j'ai bien compris « l'équipe Google » ainsi que Peter Fleicher, il ne me resterait plus qu'à saisir un tribunal, à engager un recours contre cette entreprise, leur site, www.google.fr. Leur récente lettre officielle au Président de la CNIL (voir le doc de Google) est elle même suffisamment explicite : «Google team approach will not be static. Google team know it will change over time as data protection authorities and courts issue guidance and as we all learn through experience. » Une telle voie, les prétoires, pour s'y faire entendre par une entreprise de cette envergure, Google, me semble extrêmement déséquilibrée pour un simple particulier.
Tout à fait par ailleurs, je me demande ce que d'autres, tels que des spécialistes de la Mémoire, peuvent penser de « l'oubli », du déréférencement de données embarrassantes, et de l'apparition récente de cette mention ou « message », sur le moteur de recherche de Google.
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/Google-RichardJosefsberg.png)
Vu sur www.google.fr
« Le désamour des français pour leur justice »
Ce 17 décembre, le Conseil National des Barreaux accueillait l’association Droit et Démocratie pour un colloque, une « formation » : « Le désamour des français pour leur justice ». J’y étais, intéressé par les sujets proposés, ainsi que pour mieux cerner puis approcher un instant le très illustre Maître Eolas, il allait nous parler de « L'incompréhension et l'hostilité vis-à-vis de la défense ». D’ici quelques temps, les vidéos des présentations devraient être publiées sur le site de l’association Droit et Démocratie. Pour l’exposé de Maître Eolas, qui restait anonyme, il ne devrait pas paraitre beaucoup plus qu’un son.
La notion de « désamour » ou « d’amour » a rapidement été discutée par de premiers intervenants. Les présentations portaient beaucoup sur des évolutions, des améliorations, des indicateurs, sur la satisfaction et la « confiance » que les français accordent à leur justice. 60% des français seraient confiants ; cette institution serait ainsi bien notée comparée à d’autres telles que la police, la politique, l’armée. Au lieu de « confiance » ou « d’amour », j’aurais été tenté de parler de déceptions, de désillusions, d'exaspérations, de méfiance, voire même de défiance, et en tous cas, tenté de parler plutôt des opinions que se font les 40% de français répondant défavorablement lorsqu’on leurs parle de la justice de ce pays.
Dans son introduction, Robert Badinter nuançait les chiffres, nous exposant que parmi ceux ayant été confrontés à la justice et exprimant une satisfaction, les opinions pouvaient être contrastées ; gagner un procès ou remporter une affaire n’implique pas un contentement sur tous points. Il aurait pu ajouter que dans la cohorte des perdants et des déboutés, les ressentis peuvent également être très distribués ; des insatisfaits, notamment des imbéciles, sont susceptibles de s’accommoder très vite, quelles que soient les décisions que leurs rendrait la justice… J’ai moi-même souvent été très content, même lorsque des prétoires m’avaient rendu des décisions parfaitement indigestes et inacceptables, celles-ci me permettaient malgré tout de bien documenter, d’exposer encore comment la justice ou des professionnels de ces milieux peuvent raisonner, œuvrer et même manœuvrer.
Jean-Paul Jean nous a parlé de « La justice française au regard des autres justices d'Europe ». Au cours de son exposé, il a commis un petit lapsus, inversant un instant la place de la France, puis il a rapidement rectifié. Les indicateurs seraient maintenant bien au vert ; nous n’entendront donc plus parler des trop faibles moyens attribués à la justice, en France ? Je vais le réécouter. Il a souligné qu’en matière d’informatisation, la France est aujourd’hui très bien placée, qu’elle l’est également s’agissant de délais. J’avais un moment envisagé de lui parler de la Moldavie française, j’aurais pu le faire au cours des échanges avec la salle, qui ont suivis ; à quoi sert d’obtenir très vite du papier (très vite, tout est relatif) s’il ne produit que très occasionnellement ou que trop vaguement les effets escomptés ?
L’exposé de Maître Eolas m’a agacé et fait bondir, plus d’une fois, y compris, lorsqu’à son tour, il suggérait que les français devraient être initiés au droit. J’attends la publication de ce son du 17 pour écouter mieux son discours. Eolas est un pénaliste, bouffon à ses heures, qui ne fait pas rire tout le monde… A l’entendre, quiconque poussé, trainé dans un tribunal, est un coupable qui s’ignore, qui devra y passer aux aveux sous les charges qui l’accablent ! Que pourrait lui répondre le Docteur Muller, récemment acquitté, au terme de son troisième procès aux assises ? L'expérience de Maître Eolas serait-elle limitée, beaucoup à la comparution immédiate, peu à des affaires plus longues, plus sensibles, plus complexes ?
Ce 17, j’ai vraiment du me contenir pour ne pas lui couper la parole, pour ne pas interrompre Maître Eolas lorsqu’il nous parlait de la faune avec laquelle il échange plus ou moins volontiers dans son blog. Il semble ne distinguer que peu catégories de contributeurs et lecteurs : les bienvenus, ceux de son milieu déjà, puis ceux, plus naïfs, qui boiront ses discours ou leçons, et enfin, les autres, tels que ceux qui auraient mal digéré un « divorce »… Je n’ai pas le sentiment que Eolas soit très tolérant envers ceux qui ne partagent pas ses points de vues et opinions, surtout celles qu’il se fait de la justice, de ces milieux, de pratiques et de résultats, parfois affligeants.
Je suis allé parler à Maître Eolas à l’issue du colloque, hors micros et caméras. Il mettait un visage sur mon nom, puis me faisait le reproche d’avoir, il y a longtemps déjà, détourné l’attention de quelques lecteurs de son propre blog, je leurs proposais des sources et des éclairages différents, divergeant... Ca fait toujours plaisir de savoir qu’un professionnel de plus m’a encore bien en grippe. Nous n’avons pas pu discuter, lui et moi ne sommes pas du même bord, Maître Eolas reste à mon gout beaucoup trop imperméable aux critiques de la justice, surtout lorsqu’elles sont bien fondées.
Mais ce 17 au soir, après ce colloque, je m’adressais principalement à Maître Eolas pour lui remettre quelques pages extraites du Journal Officiel, un avis de juin 2013 de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme ; l'avis est dense, en rappelle d'autres, pour pas mal, exprimés il y a longtemps déjà. En 1998, la protection de l’enfance prenait en charge 300 000 mineurs d’une classe d’âge ; plus récemment, ce chiffre s’élevait à 500 000 ; la houle y est fréquemment très forte. Si 2014 sera effectivement une année consacrée à la « maltraitance des enfants », Valérie Trierweiler le souhaiterait, Maître Eolas pourra surfer sur ces vagues également, s’inspirer de cet avis de la CNCDH, pour nous produire alors d'élogieux billets sur la protection de l’enfance…
L'avis, plusieurs pages, peut être aisément retrouvé sur Légifrance
Maître Eolas ne fera peut-être rien de cette critique, de cet avis officiel de la CNCDH, il ne ferait probablement jamais rien non plus de résultats de recherches ou d’avis promus par l’ONED. Mais à sa façon, Maître Eolas est sensible à l’enfance, cela se lit dans son blog ainsi que sur Tweeter, on pouvait encore le relever ce jour. Et je pense qu’il a bien intégré quelques dogmes inébranlables, s’imposant à tous, notamment dans ces milieux. Dans l’épais Dalloz Droit de la famille 2008-2009, en 235.151, nous pouvions par exemple lire : « Danger : preuve et risque. (...) Aux père et mère, on assimilera toute personne chez qui l'enfant vit habituellement (par ex., tuteur désigné par un conseil de famille) mais en aucun cas un service public comme l'Aide sociale à l'enfance, dont la tutelle met nécessairement à l'abri du danger. » #LOL D’autres auteurs ou sources que les éditions Dalloz pourraient encore conforter Maître Eolas ; pour n’en évoquer qu’un de plus, Thierry Baranger, « clinicien judiciaire », qui est également autorisé…
Mouais... on ne demandait qu'à voir :) RT @Maitre_Eolas Punaise. Un suivi par le juge des enfants l'aurait sauvé mais jamais signalé. #LTGAV
— Bruno Kant (@bkant) 19 Décembre 2013
Hormis sur Tweeter, suffisant pour quelques prises de notes, je n'étais pas très bavard depuis quelques mois. J'avais bien mieux et toujours plus futile à faire. Je profite de ce billet pour noter ici que Valérie Dubois a encore remporté une petite victoire, cette année ; elle espérait que la cour d’appel d’Orléans confirme des condamnations pour faux et pour usage de faux. Je ne suis pas sûr que Valérie Dubois soit au bout du tunnel de toutes ses procédures ou de son « divorce ».
Au cours du colloque, au CNB, on nous rappelait encore qu’en matière de justice, les français étaient trompés par les séries américaines. Toute une éducation non pas à faire, mais à refaire ! Plus tard, dans la soirée, Tweeter me suggérait pour sa part d’allumer la télé, de regarder France 4, pour un reportage sur les coulisses du tribunal de Paris, ainsi que sur la médecine légale française et l’expertise, depuis les prélèvements jusqu’à l’autopsie. Au cours des années passées, la médecine légale a fréquemment fait couler de l’encre et a même été réformée... Des scènes et discours du reportage de France 4 m’ont fait repenser à une affaire et difficultés qui m’avaient été exposées par le passé, par l’un des soutiens de Mireille Millet, le père de Mickaël. Entre réalité idyllique dépeints par d’illustres conférenciers ou auteurs, le cinéma, la télévision, et de dures réalités de terrain, on distingue très souvent comme de grands gouffres.
Faits divers
Publiée le 01/07/2012, le Républicain Lorrain
Société | à villerupt Affaire Marini : les parents se disent « ruinés »
Le 29 juin 2005, Mickaël Marini, âgé de 14 ans, décédait lors d’un accident à Villerupt. Depuis, ses parents se battent pour obtenir des réponses. Aujourd’hui, ils sont à bout.
On ne veut pas vivre en pensant uniquement à Mickaël à travers des procédures. » Les époux Marini sont à bout. Cela fait sept ans qu’ils se battent. Depuis que le 29 juin 2005, leur fils Mickaël, âgé de 14 ans, a perdu la vie lors d’une collision à scooter, contre une voiture, entre Villerupt et Bréhain-la-Ville.
En novembre de la même année, l’affaire est classée sans suite. Mais des éléments sont troublants : les véhicules déplacés à l’arrivée des secours et de la police, le casque de l’adolescent enlevé sans que jamais on ne sache par qui, des erreurs et approximations dans l’enquête, etc.
D’expertises en dossiers, les époux Marini ne renoncent pas. Le 7 février 2011, le conducteur de la voiture, âgé de 76 ans au moment des faits, comparaît devant le tribunal correctionnel de Briey. Le 23 du même mois il est reconnu coupable d’homicide involontaire. Il interjette appel mais la condamnation est maintenue : il écope de six mois de prison avec sursis et une annulation de permis de conduire assortie d’une interdiction de le repasser avant cinq ans. Presque naïvement, les époux Marini pensaient qu’une fois le jugement rendu, le dossier serait bouclé. « Tourner la page, c’est impossible quand vous perdez un enfant », souffle Palma, la mère.
Après le pénal, le civil
Mais après le pénal, place au civil. Les parents n’en finissent pas de revivre, disséquer, analyser et ressasser le drame et les procédures. « Notre but était le rétablissement des choses (dans un premier temps, Mickaël avait été déclaré fautif, N.D.L.R.). La vérité est sortie. Et on a été raisonnable », explique Palma. Les époux ont en effet considéré que malgré des questions sans réponses, « justice avait été rendue ».
Aujourd’hui, ils font face à deux procédures. La première concerne les préjudices. La seconde, les dommages et intérêt des ascendants. La dernière ligne droite en quelque sorte. Mais qui semble infranchissable. « Il faut que cela s’arrête. Mentalement, moralement, financièrement, ils nous ont ruinés, avouent-ils. Notre avocat assure que le tribunal traite l’affaire dans des délais normaux, mais pourquoi les audiences sont-elles toujours renvoyées ? »
Leur combat leur a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros : « Il nous fallait des professionnels agréés pour justifier nos dires. Et tant que c’est en cours, tout est à notre charge. » Sans compter que l’assurance ne leur ayant proposé que des montants « dérisoires », leur avocat a demandé pour estimer au plus juste leur préjudice, une expertise psychiatrique. « La pression ne nous quitte pas. Nous sommes fatigués, se désolent-ils. À chaque fois on nous donne l’impression que nos plaintes concernent un simple scooter et pas la vie perdue de notre fils ! »
Car le plus dur pour Palma est l’image transmise à son plus jeune enfant. « Tous les jours il entend parler de Mickaël en termes de procédures. On voudrait pouvoir penser à lui sous d’autres formes », soupire-t-elle, quand son mari évoque un « enfer ». Pour eux, le civil semble repousser la sortie du tunnel. Une impression atténuée lors de moments comme celui de vendredi, où les amis de Mickaël sont encore venus, comme chaque année, en nombre pour déposer des fleurs sur le lieu de l’accident.
Olivia Fortin.
Sans gêne, le collectif de la grue jaune
Ce week-end, lisant sur la toile, je me suis aperçu que le collectif de la grue jaune avait fait figurer à son propre agenda mon passage sur Beaubourg, ce 8 mars dernier, on peut encore le lire dans le cache de Google. Après quelques échanges de mails avec des contacts de ce collectif, l'information a fini retirée de sa liste d'actions. La mienne, sur Beaubourg, avait été préparée hors collectif ou cadre associatif, avec mes propres moyens et discours, encore dans une grande indifférence. Perché ensuite, tout en haut du musée national d'art moderne, je déployais une banderole sur laquelle était écrit « je veux parler » ; ce n'était pas pour que ce j'avais à exposer à la presse et aux autorités soit ensuite couvert par quelques individus et groupuscules aux expériences, motivations et discours si différents des miens !
Toujours sans le moindre échange ou concertation préalable, le collectif la grue jaune a communiqué, le 10 mars dernier, en évoquant mon passage sur le centre Pompidou, pour s'adresser à la presse, au Premier Ministre, au Garde des Sceaux ainsi qu'à la Ministre déléguée à la famille ? J'envisage d'écrire à nouveau, moi-même, prochainement, au Garde des Sceaux ; comment serais-je reçu alors que ce collectif d'associations s'est emparé de mon action du 8 mars, la récupérant, pour lui présenter ses propres discours et argumentations ?
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/BanderoleBeaubourg.png)
D'une photo plusieurs fois tweetée par @quotidiennedele, ce 8 mars dernier
Oui, je grimpais seul sur Beaubourg ; l'Etat, qui s'est longuement penché sur le fait, devrait pouvoir confirmer. C'est aussi seul que j'interrompais une messe à Saint-Cyr-l'Ecole. Et c'est encore seul que j'ai été interdit de conseil municipal, je souhaitais le perturber également, pour parler à des élus, dont un député-maire socialiste. Etc. Tout cela, dans le but de parler, de parler à la presse, qui ne réagit plus à rien d'autres que d'assez sérieux troubles. Puis c'est encore seul que j'envisage de grimper également sur la BNF. J'ai le plus souvent été seul au cours des 10 années passées, et cela n'a pas été faute d'avoir échangé régulièrement avec de nombreux courants associatifs et professionnels... une distance que j'ai fini par apprécier, même lorsqu'il s'agissait plutôt d'ostracisme.
J'ai pu me tromper
Lorsque j'ai été enfermé, le 8 mars dernier, j'ai rapidement pensé à des procédés soviétiques, à de la bêtise, surtout. Mais j'ai pu me tromper. Début 2007, Ségolène royal, socialiste, nous avait bien fait l'éloge de la justice chinoise, la jugeant rendue tellement plus rapidement qu'en France... quelle polémique avait suivie cette sortie ! J'ai donc été enfermé pendant cinq très longues semaines, du 8 mars au 15 avril, en psychiatrie, à la demande du préfet, et beaucoup considèreront certainement que j'ai bien eu droit à un procès digne de ce nom, le juge des libertés et de la détention m'ayant rendu trois décisions - discutables, mais qui ne seront susceptibles d'aucun réel recours, tandis que la peine a déjà été exécutée ! Par ailleurs, en fouillant dans les archives des journaux, j'ai pu lire qu'en Chine, les « protestataires » peuvent également être expédiés « à l'asile » jusqu'à ce qu'ils renoncent enfin à leurs revendications ; c'est bien ce qu'on me demandait aussi, lorsque j'étais enfermé, d'arrêter de militer, d'arrêter de m'exprimer et de protester. Ayant fait couler un peu d'encre, à Paris, ce 8 mars 2013, mon passage sur Beaubourg a été très remarqué, l'Etat m'a donc peut-être infligé une sanction et un procès chinois, et non un traitement d'opposant ou de critique, sous Brejnev
Aujourd'hui, j'ai découvert un petit commentaire dans mon blog ; ils restent ici très rares. J'ai le sentiment qu'une certaine Valérie « proteste » toujours, elle aussi. En octobre 2012, nous pouvions lire qu'elle se disait « victime d’un internement abusif », et tentait, « depuis deux ans, de faire reconnaître par la justice qu’elle ne représente pas de danger pour son fils et sa fille. En vain. » Ces procédures auprès des juges aux affaires familiales ou pour enfants sont parfois longues, et paraissent souvent être vaines, ou sont au moins usantes, douloureuses et aux issues très incertaines... Mais les affaires de Valérie semblent avoir évoluées un peu, en janvier dernier, on peut le deviner sur le site de CRPA.
Je continue mes lectures. J'ai trois pistes, maintenant, pour trouver un jour des interlocuteurs : les auteurs du journal Sans remède, l'association Groupe Info Asile, ou encore CRPA, un Cercle de Réflexion et de Propositions d'Actions sur la psychiatrie, dont les fondateurs sont eux-même issus de Groupe Info Asile. Je découvre aussi « un appel contre les lois sécuritaires »... Je finirais peut-être par trouver quelques contacts au hasard de mes prochaines sorties.
Chine : des protestataires mis à l'asile
Par AFP, le Figaro
Publié le 08/12/2008 à 08:20
Le gouvernement d'une ville de l'est de la Chine enferme les pétitionnaires qui cherchent à se rendre à Pékin pour obtenir justice dans un hôpital psychiatrique, a rapporté Les Nouvelles de Pékin. Le système des pétitionnaires, hérité de l'époque impériale, permet aux provinciaux de s'adresser au gouvernement central s'ils s'estiment victimes d'injustices, dévoilant aussi la face sombre de la Chine.
Cependant, à Xintai, une ville de la province du Shandong de plus d'un million d'habitants, au moins 18 pétitionnaires ont été interpellés et placés dans un établissement psychiatrique, où certains ont été drogués lorsqu'ils protestaient, selon le quotidien de Pékin. Selon l'article, ils ne sont relâchés que lorsqu'ils s'engagent à renoncer à aller à la capitale. Les arrestations ont lieu au moins depuis 2006, selon un fonctionnaire à la retraite anonyme, cité par le journal.
Le responsable de l'établissement psychiatrique, Wu Yuzhu, a admis qu'il hébergeait "beaucoup" de pétitionnaires, aux frais du gouvernement local. Parmi eux, Sun Fashi, un paysan de 57 ans, qui se bat depuis des années pour obtenir une compensation financière après un affaissement de terrain sur ses terres dû à l'extraction minière excessive. Sun a été enlevé le 19 octobre alors qu'il se rendait à Pékin et, après avoir été envoyé à l'hôpital, il y a été attaché à plusieurs reprises, drogué et menacé par le personnel et les autres patients, affirme le journal. "Les médecins disaient, 'Cela nous est égal si tu es malade ou pas. Si le gouvernement t'envoie, nous allons te soigner'", a déclaré Sun aux Nouvelles de Pékin. Il a été relâché le 12 novembre après avoir signé une lettre où il s'est engagé à renoncer à se rendre à Pékin.
Sauvé grâce à son message sur Facebook ?
Hilarant ! Il suffit, pour les Nicois, de publier un très court statut sur Facebook, ce qui ferait alors très rapidement réagir, bondir ? J'ai l'impression que dans ce pays, on pourrait plutôt tweeter ou publier n'importe quoi, dans des forums, dans un blog, ou même sur Facebook, qu'on pourrait aussi se promener, bavarder, écrire et téléphoner partout, pendant des années, puis toujours et systématiquement crever sur place
Il n'y a pas eu de réactions après mon récent passage à Saint-Cyr-l'Ecole, ce mardi 19 au soir, même s'il a été remarqué par le Parisien et la police nationale. Cette page est pour moi tournée.
J'ai prévu de me rendre à la mairie de Fresnes, ce vendredi, pour le conseil municipal. Mais j'ai le sentiment que cela ne suscitera pas d'avantage de réactions que quelques tweets ou statuts. Ce vendredi soir, à Fresnes, il est probable que j'y interpellerais encore une fois Jean-Jacques Bridey, socialiste, ou ses proches...
Je me suis maintenant équipé d'un baudrier, de bons gants et d'un petit bout de corde pour m'assurer ; il ne me manque que quelques mousquetons et de la magnésie, je trouverais cela ce samedi, sinon je m'en passerais. J'ai l'intention - ferme - de grimper sur le centre Pompidou, ce week-end. En théorie, en grimpant sur le musée national d'art moderne, je ne risque pas d'être taxé de « forcené », Alain Robert l'a déjà fait sans s'attirer ces éloges.
Me suffira-t-il de grimper pour susciter des réactions ? J'en doute, car je n'ai pas prévu de me jeter dans le vide, ni de glisser. Mais grimper va m'occuper au cours des semaines à suivre ; j'ai déjà repéré d'autres endroits, bien en vue, dans Paris et sa région, sur lesquels je vais pouvoir tuer mon temps.
LE FLASH > Actualité
Sauvé grâce à son message sur Facebook
lefigaro.fr Publié le 26/02/2013 à 23:20
Un Niçois de 24 ans a été sauvé du suicide cet après-midi après qu'une mère de famille du Nord a vu son message d'adieu posté sur Facebook, rapporte le site de Nice-Matin. Selon ce dernier, le jeune homme disait adieu à ses proches, précisant que "ce n'était pas une connerie". La femme, prévenue par ses fils qui jouaient en réseau avec le jeune homme sur internet, a immédiatement appelé la police.
Le jeune homme a été identifié et retrouvé. Il s'était ouvert les veines et gisait dans son lit. Il a été transporté conscient aux urgences, ajoute Nice-Matin.
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Relaxé après avoir fait de l'ombre aux avocats
NDLR : Trouvé par hasard, avec Google, dans les archives du Parisien... et très instructif. J'espère que le nouveau portail imaginé et récemment mis en ligne par Orange, avec la presse française, sera aussi efficace pour brasser les archives ; sinon, tant pis. Je ne sais pas si le barreau de Meaux a fait appel, si le jugement serait confirmé ou non, ou si ce barreau a finalement renoncé à échouer dans ses procédures et démarches contre Louis Gazeau. L'un et l'autre auront peut-être renoncé, après un couac puis un jugement finalement rendu en février 2011. « Les avocats m'attendent au coin du bois », s'est amusé Louis Gazeau ? « Je regrette cette décision [NDLR : une relaxe, mais des frais substantiels pour Louis Gazeau]. Nous verrons si nous faisons appel », s'est interrogé le bâtonnier de Meaux. Je repense maintenant à ma présentation pour ndh2k11, chez Mickey, page 7, « Pas d'excuses, jamais, pour personne, voilà mon principe, au départ. En philosophie comme en politique, je suis pour toute théorie qui refuse l'innocence à l'homme et pour toute pratique qui le traite en coupable. », ou à Voies de justice, « Le châtiment, moyen de mettre hors d'état de nuire, moyen de prévenir les dommages ultérieurs. Le châtiment, moyen de dédommager, sous une forme quelconque, l'homme lésé (même sous celle d'une souffrance). ... » 3000 € de frais, pour Louis Gazeau, c'est élevé, presque une grosse peine, une souffrance, mais on peut tout de même considérer qu'il a « gagné » (avec le concours d'un avocat) ; et on ne l'y reprendra certainement plus ; même s'il ne doit pas d'indemnités à Louis Gazeau, cette relaxe, après un couac et plus de « cinq à six mois » de procédures, était embarrassante pour le barreau de Meaux ?
Actualité > Seine-et-Marne
Jugé pour « avoir fait de l'ombre » aux avocats
Le Parisien | Publié le 04.03.2010
«J'ai obtenu en cinq ou six mois ce qu'ils n'arrivent pas à faire en cinq à six ans! » s'emporte Louis Gazeau. A 71 ans, ce gérant d'une société de recouvrements — Services recouvrements conseils (SRC) — comparaît aujourd'hui au tribunal sur reconnaissance préalable de culpabilité : le barreau de Meaux a déposé une plainte à son encontre pour exercice illégal de la profession d'avocat.
Fucked, mon compte Twitter
Il semblerait qu'après mes échanges avec des militants pro #MariagePourTous, avec des pros du droit, avec des journalistes, avec des militants pro Mediapart ou contre Jérome Cahuzac, etc, quelques twittos auront eu raison de mon compte, à force de me BL. Parmi ceux qui auront remporté la suspension de mon compte, là bas, sur Twitter, je suis sûr que beaucoup militent également en faveur de la liberté de pouvoir dire absolument n'importe quoi, sur Internet, dire n'importe quoi aussi via des journaux, à la télé, exprimer n'importe quoi dans Paris (mon blog y est hébergé, depuis toujours), au cours de colloques, de manifestations ou de rassemblements, ainsi qu'à la radio, pourvu que les discours leurs plaisent, abondent dans des sens bien particuliers...
Les « railleries » et les « critiques » seraient propres à la dynamique de Twitter, et c'est vrai, qu'est-ce qu'on en essuie parfois, sur la toile, plus globalement ! En consultant les archives Twitter, il est possible de constater que j'y échange avec des gens d'horizons et milieux divers, qu'on m'y répond parfois. J'ai souvent essuyé des BL aussi, et commencé à percevoir des problèmes plus sérieux, ce 5 décembre, alors qu'on nous annonçait l'arrivée imminente du pape... Le dernier tweet du soir, à mon attention ; je discutais avec CG, mais ce que je répondais pouvait irriter, et mon compte a donc fait #pschitt ; je ne pense pas que ce soit pur hasard, bien que juste avant, je « polluais » encore #cahuzac :
@bkant Vous ne discutez pas. Je vais choisir de ne plus vous écouter.
— CG. (@au4emeTop) Décembre 14, 2012
Quelques minutes avant cette suspension du jour, parlant du Code civil, CG m'y lançait « Ecoutez ceux qui veulent le changer aujourd'hui ». Devrais-je vraiment, moi-même, me contenter d'écouter, juste d'écouter, passivement et sans jamais réagir, « écouter » ou lire des tweets qui défilent, comme des vaches voient passer des TGV ?
@bkant Ecoutez ceux qui veulent le changer aujourd'hui.
— CG. (@au4emeTop) Décembre 14, 2012
Voyons ce que me répondra Twitter, car j'ai évidement écrit à leur support, pour obtenir le rétablissement de mon compte, près de 20 000 tweets. Ca pourrait prendre un peu de temps, « quelques jours » ; mais je m'en fous des délais, ça me fera des vacances, alors que je suis et reste de toute façon en grève.
Si nécessaire, en échangeant avec ce support, je rappellerais un extrait de l'arrêt CEDH Fressoz et Roire c. France, requête n° 29183/95, il est à mon avis toujours d'actualité : « La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique. Sous réserve du paragraphe 2 de l’article 10, elle vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de « société démocratique » (arrêts Handyside c. Royaume-Uni du 7 décembre 1976, série A n° 24, p. 23, § 49, et Jersild c. Danemark du 23 septembre 1994, série A n° 298, p. 26, § 37). »
Merci !
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Vérifiez dans votre messagerie électronique que vous avez reçu un message du support Twitter. Si vous ne le voyez pas, essayez de vérifier dans vos dossiers de courrier indésirable ou supprimé.
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