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Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
L'affaire Dils ou de Montigny-lès-Metz, un fiasco psychiatrique, parmi l'un des nombreux naufrages judiciaires que j'ai pu étudier par le passé... En septembre 2008, à Paris, au cours d'un colloque justice et psychiatrie, un grand barouf international organisé par la gauche, je l'avais évoquée. J'ai parlé, puis Jean-Olivier Viout m'avait répondu, m'intimant de respecter l'autorité de la chose jugée ; je la respectais ; ce magistrat m'avait mal compris, à moins que je ne le heurtais de trop. Je souhaitais alors simplement pointer du doigt les errements de quelques spécialistes, des psychologues ou psychiatres, qui s'étaient longuement penchés sur le personnage Dils, des experts qui n'y auront donc pas vu très clair. Je lis que depuis, ce double meurtre ou naufrage a encore fait beaucoup parler, que Dils en personne témoigne encore, « contre l'erreur judiciaire » ; Dils est-il audible lorsqu'il expose son expérience ?
En septembre 2008, la gauche nous suggérait de relire Michel Foucault, c'était l'intitulé de son barouf. Peu avant que je m'exprime, Elisabeth Roudinesco avait été taquinée par une courte citation de Foucault. Quand j'ai pris la parole à mon tour, j'avais souhaité rappeler qu'en 1983, Foucault en personne nous mettait déjà en garde contre les excès de la justice ; on m'avait lancé qu'il avait été suffisamment cité... j'en doute encore. « Vous êtes dangereux », écrivait Foucault, en 1983, dans Libération (déjà dans un tract de gauche, voire à son attention ?). « Ce qui s'est passé ? Un homme est condamné à quinze ans de prison pour un hold-up. Neuf ans après, la cour d'assises de Rouen déclare que la condamnation de Knobelspiess est manifestement exagérée. Libéré, il vient d'être inculpé à nouveau... » Foucault dénonçait alors les sanctions excessives, ainsi que leur caractère pathogène ; son article peut être lu sur le site de la revue Quasimodo, ou dans son numéro 2, Corps incarcérés. Patrick Dils a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre, crime qu'il n'a pas commis ; bravo aux psychiatres et à la justice qui s'en est longuement remise à leurs expertises ! Pendant tout ce temps, Dils semble avoir bien gouté également au caractère pathogène de la détention ; il a évoqué son calvaire en prison, où il est entré à l'âge de 16 ans, séjour émaillé de séances « de racket, de tabassage et de viols répétés », rapporte aujourd'hui le Figaro. De temps en temps, nous avons aussi des nouvelles de Marc Machin.
En 2010, pour Café Crime, sur Europe 1, Emmanuel Charlot souhaitait nous apporter « une petite précision », un élément « essentiel », « qu'on oublie souvent » : « Patrick Dils, à l'époque de sa garde à vue, a huit ans de maturité, il est expertisé comme tel par les... par les experts euh... par un psychologue ». Ce journaliste souhaitait-il alors nous parler d'experts ou plutôt d'astrologues, de savants balbutiants, incapables de lire le passé ? Le son, ou ces propos hésitants d'Emmanuel Charlot, mêlés à d'autres :
C'est à de tels et prétendus experts que les juges s'en remettent pour lire le passé ou pour anticiper l'avenir, pour condamner les gens, aux assises, ou pour les faire enfermer et soigner, en psychiatrie ? C'est à pire que la justice s'en remet pour juger une famille, puis y prélever et s'occuper d'un enfant ; laissez moi rire, longtemps encore. Entre début mars et mi avril, plusieurs psychiatres ont pu discuter avec moi, certains plus longuement ; aucun n'a voulu m'entendre, tous n'ont fait qu'interpréter des mots et des faits, ou plutôt, n'ont fait qu'affabuler, projetant leurs fantasmes et inquiétudes. Pour le juge de la détention et des libertés, ces psychiatres étaient si peu crédibles qu'il a d'ailleurs d'abord réclamé une vrai expertise... Un premier « expert » était ensuite lui-même si peu crédible que ce juge a « exceptionnellement » réclamé une contre expertise ; le juge posait des questions précises. Lorsque la seconde « femme de ménage » a rendu son avis, elle n'avait pas répondu non plus aux questions pourtant essentielles du juge : pourrais-je être dangereux pour autrui ou pour moi-même, ou pourrais-je troubler gravement l'ordre public ? Au lieu de répondre à ces questions, le second « expert » en a inventé d'autres, puis a imaginé que je devais être « soigné »... Le 9 avril, le juge me maintenait enfermé. Puis le 15, j'étais libre, sans « programme de soins » ; un psychiatre semblait alors avoir enfin admis que je ne suis pas du tout dangereux. Ces spécialistes auront eu besoin de quelques cinq semaines tout de même pour le reconnaitre. J'ai eu chaud, j'ai pu échapper à des années de galères, ou de « suivi » et de « contrôle ».
Jean-Olivier Viout avait produit un document, peu connu, je pense : Rapport du groupe de travail chargé de tirer les enseignements du traitement judiciaire de l'affaire dite « d'Outreau ». Ce rapport est disponible sur le site de la Documentation française ; il figure depuis longtemps parmi mes références, voir Ces juges qui dérapent ou l'éthique dans le service public. Le document de Viout souligne l'importance des questions posées à l'expert... « auxquelles il devra successivement répondre. » Il n'est pas écrit que « le psychiatre reste libre de broder, puis de répondre à coté de la plaque. » Mais c'est déjà un avis vieux de février 2005, les temps ont peut-être changés ? Oui, je sais, on ne devrait plus reparler encore d'Outreau, cette histoire a maintenant suffisamment traumatisé la justice ainsi que le peuple, les acquittés et les victimes. D'autres documents que ce rapport Viout attachent également une grande importance aux questions posées par le juge, ainsi qu'à la possibilité de les contester ; pourrais-je être dangereux, les questions qui avaient été posées par le juge des libertés et de la détention étaient les bonnes ; mais les experts auprès de la Cour, très peu sérieux, n'ont donc pas su ou daigné y répondre
Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
Par lefigaro.fr avec AFP
Mis à jour le 26/04/2013 à 22:47
Patrick Dils, qui a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle) pour laquelle le tueur en série Francis Heaulme est désormais renvoyé aux assises, a expliqué aujourd'hui à Pau qu'il sentait désormais la nécessité de parler de son affaire, "pour éviter les erreurs judiciaires" à d'autres. Dils, 42 ans et installé depuis près de deux ans en Gironde, avec sa compagne et son bébé de sept mois, s'exprimait à l'occasion d'un colloque "Du traumatisme à la réponse judiciaire", organisé par l'association "Halte au harcèlement moral". Il a expliqué qu'il jugeait "de son devoir", "nécessaire", de "parler ce qui lui est arrivé pour qu'il y ait de moins en moins d'erreurs judiciaires" à l'avenir.
Il a chiffré à une centaine le nombre d'interventions qu'il a pu faire, depuis son acquittement en 2002, devant des publics d'universitaires, de professeurs, de gendarmes ou d'avocats.
Délibéré à suivre
Ce 15 avril, j'étais donc libre. Aujourd'hui, à la cour d'appel de Paris, les débats, cette fois-ci, en public, ont beaucoup portés sur la possibilité et l'intérêt de faire appel d'une décision du juge des libertés et de la détention déjà sans effets, et déjà contredite aussi. J'attends le délibéré et la suite. Le résultat intéressera peut-être ceux qui lisent le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Libertés.
J'ai l'habitude de recevoir des jugements non susceptibles de recours. En 2009, puis en 2011 aussi, j'allais d'ailleurs même en cassation pour rien. Des arrêts de cassation rendus en 2008 puis en 2010 m'ont été très favorables, mais la cour d'appel de Versailles, sa chambre des mineurs, me les avait balayés d'un trait... Cette chambre des mineurs me rendait un ultime arrêt en 2012, un faux ou un vrai torchon ; la voie de la cassation était alors exclue, devenue inaccessible, car mon ainée était majeure depuis 2011. Dès 2006, j'avais déjà bien perçu et même eu confirmation que les voies de recours étaient illusoires lorsque les jugements sont assortis de l'exécution provisoire. Puis passé 2008, des tribunaux n'ont fait que me confirmer ce que tout professionnel de l'enfance pouvait savoir, depuis 2003 au moins.
La responsabilité des magistrats
PUF, Droit et justice, septembre 2006
Gwenola Kerbaol
Les notes de la mission de recherche droit et justice
Extrait de la page 18,
c) Les voies de recours
L'existence des voies de recours implique-t-elle l'exclusion de l'action en responsabilité du fait d'un acte juridictionnel ? La réponse ne peut être que négative puisque les deux actions ont un domaine et une finalité distincts. Les voies de recours ne sauraient empêcher l'existence d'un préjudice, ni y remédier. Elles ne sont d'aucun secours dans les cas d'exécution provisoire, en cas de décisions rendues en premier et dernier ressort, en appel ou en cassation.
Aujourd'hui, le ministère public semblait rester persuadé qu'il me faudrait absolument des « soins ». C'est proprement soviétique. Je milite, je m'exprime et je publie, ça ne se soigne pas. Maintenant, toute la gauche et même l'ensemble de la classe politique semble être principalement préoccupée par l'amnistie de syndicalistes, par les droits des homosexuels, ou même par le nettoyage du mur des cons du Syndicat de la Magistrature. Par le passé, aux alentours de 2001, j'aurais probablement été mieux accueilli ; à l'époque, les socialistes se souciaient en tous cas un peu plus du fonctionnement de la protection de l'enfance et paraissaient être d'avantage à l'écoute de « parents d'enfants placés ». Cet article, à la suite, de mai 2001, ou ce témoignage de Catherine Gadot, restait d'actualité de 2003 à 2011. « La mesure a été reconduite tous les deux ans, ça durait un quart d'heure devant le juge qui se fondait sur le dossier des services sociaux. En plus, cela se passait mal avec l'éducateur... » Remplacez « dossier des services sociaux » par « avis farfelus des psychiatres », et vous avez une décision d'un juge des libertés et de la détention, non susceptible de recours.
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La révolte des parents privés de leurs enfants
Le Parisien | Valérie Urman | Publié le 13.05.2001
Réunis pour la première fois hier, les parents d'enfants « placés » ont fait entendre leur voix. Selon eux, les juges et les procureurs ont trop de pouvoir. Le gouvernement, qui les a entendus, présente une réforme mercredi.
POUR LA PREMIÈRE fois, ils sont venus parler sur la place publique. Les parents d'enfants placés ont tenu hier leurs « premières assises nationales », réunis par l'unique association à les représenter en France, le Fil d'Ariane. Environ 100 000 enfants sont, actuellement, retirés à leur famille. La justice, saisie d'environ 120 000 « mineurs en danger » sur une année, ordonne une fois sur trois le placement de l'enfant, soit 38 500 mesures nouvelles.
Des chiffres énormes, dont l'importance même, alarme désormais autant les associations familiales que les juges et les pouvoirs publics. « Il arrive que l'on aille chercher un bébé tout juste sorti de la maternité... Il faut mettre en oeuvre d'autres moyens de prévenir les situations à risque », observe Ségolène Royal, qui souhaite « réduire le nombre de placements de moitié ». Secrétaire d'Etat à la Famille, intervenue hier, elle présentera mercredi la réforme de l'aide sociale à l'enfance en Conseil des ministres. Plusieurs rapports officiels remis au gouvernement ces derniers mois démontrent l'emballement abusif des procédures. Faute de prévention adaptée, des placements « économiques » achèvent de couler des familles pauvres qui ont cumulé les difficultés de l'exclusion, voire de l'errance. « Avec les 800 F à 1 000 F ( 122 € à 152,45 €) par jour que coûte l'enfant dans une institution, on pourrait aider la famille à se relever », relève Catherine Gadot, présidente fondatrice du Fil d'Ariane.
« J'ai mis six ans à prouver que je m'étais reconstruite »
Dans tous les cas, les droits fondamentaux des parents ne sont pas respectés. Les familles n'ont pas accès au dossier avant d'être convoquées chez un juge. Les parents « débarquent » dans le bureau, 8 fois sur 10 sans avocat, sans être informés des griefs invoqués par les services sociaux. En cas d'urgence, près d'une fois sur deux le placement intervient sans audience préalable des familles. Celles-ci attendent même la convocation du juge de longues semaines après le placement, parfois sans nouvelles de l'enfant. Or, les ordonnances provisoires de placement, difficiles à contester en appel, sont souvent renouvelées quasi automatiquement. La réforme attendue permettra aux parents d'accéder à l'ensemble du dossier. Elle imposera aussi au juge de recevoir la famille au plus tard 15 jours après le placement de l'enfant. Les procureurs aussi devraient voir leurs pouvoirs mieux encadrés. Actuellement, ils peuvent placer un enfant en urgence sans passer par un juge, « sans recevoir la famille, sans motiver sa décision et sans possibilité d'appel », déplore Jean-Pierre Rosenczweig, président du tribunal pour enfants de Bobigny. « Informer les parents, c'est un petit minimum, concède Catherine Gadot, qui s'est vu retirer sa fille de l'âge de 10 mois à six ans. On vous colle l'étiquette de mauvais parent, après on n'arrive plus à remonter la pente. » Elle-même n'a pas contesté le placement, justifié par le climat familial difficile. Mais, elle regrette que « l'affaire a été entendue en une demi-heure. J'avais ma fille le week-end, le reste du temps personne ne me tenait au courant du quotidien, de ses petites maladies, de l'école. La mesure a été reconduite tous les deux ans, ça durait un quart d'heure devant le juge qui se fondait sur le dossier des services sociaux. En plus, cela se passait mal avec l'éducateur, j'ai mis six ans à prouver que je m'étais reconstruite. »
Le Parisien
Ca continue : appel
Ceux qui découvrent ce blog pourront d'abord zapper mes plus récentes publications, et commencer par lire Un ultime résumé, billet que je rédigeais avant d'être enfermé par l'Administration, ce 8 mars dernier. Depuis cet hiver, je souhaite surtout parler encore du passé, beaucoup d'une histoire « d'assistance éducative », même si ce qui s'est tramé depuis mars m'amuse maintenant beaucoup, tant je pourrais en parler aussi.
Je suis libre et je fais appel, d'un jugement rendu ce 9 avril, ce qui pourrait surprendre. De mars à avril, mon avocat et moi avons collecté de nombreux écrits administratifs, « psychiatriques » et judiciaires que nous allons maintenant critiquer, dans d'autres prétoires que celui du juge des libertés et de la détention. Ce 17 au soir, je faisais un saut à Paris, pour revoir Maître Henri Lacamp, il m'a présenté ce qu'il faxait ensuite à la chambre de l'instruction, pour l'appel ; ces requêtes doivent être motivées, elles sont filtrées à l'admission.
Par SMS, une amie a réagit, amusée. « De nouvelles occupations ? » Je lui ai répondu que je souhaitais moucher, étriller plus et mieux les #soviets (et bien plus). « Une cible supplémentaire », a-t-elle ajoutée. Ca m'arrange, mes autres cibles ne bougent plus, et j'en avais assez de tirer encore sur des adversaires déjà morts (ceux-là se retrouveront dans mes billets les plus récents, notamment dans cet ultime résumé, que je vais finir de rédiger). A suivi un très court SMS, « Hahaha sadique », tout à fait
J'aime bien m'exprimer, pour cela, il me faut de la matière ; des écrits que je trouve ou qu'on me communique m'offrent une matière idéale ; depuis ce 8 mars, j'en ai encore ramassé un petit paquet. En 2011, une avocate, Maître Agathe Cordelier, balayait d'un trait mes observations en réponse à sa requête, qualifiant mes écrits de « diatribe ». « Cet écrit [NDLR: mes observations] s'assimile davantage à une diatribe manifestant la vindicte de Monsieur KANT à l'encontre [...] du système judiciaire », réagissait-elle. J'avais d'abord trouvé cette réplique dénigrante, puis en repensant à ce que nous disait Victor Hugo, dans Choses vues, 1885, j'ai fini par la trouver flatteuse : « Lire des diatribes, c'est respirer les latrines de sa renommée. » J'aime la littérature, j'aime en produire également ; pour cela, il me faut de préférence du papier à commenter ; je fais donc maintenant appel d'un jugement de ce 9 avril pour en ramasser plus encore, et pour pouvoir m'exprimer d'avantage et mieux, par la suite. Fin 2011, une tempête passait, je gagnais en me défendant en personne contre Maître Cordelier, une spécialiste en droit de la famille ; sans aucun document écrit en ma possession, je ne pourrais pas m'exprimer comme je le fais, habituellement, depuis des années déjà.
Tout le monde connait Hugo. Et qui ne connait pas Sade, et ce qu'il nous disait, pour sa part, de la plume, ou de la littérature ? « La clôture ne corrige pas le vice », nous expliquait-il aussi ? J'aurais peut-être du discuter de la pensée de Sade ou d'Hugo, en entretient, avec ces quelques psychiatres qui souhaitaient absolument me retenir à Paul Giraud, pour que j'y sois « soigné », ou pour que je renonce à certaines de mes activités et surtout à mes engagements. Et quoi encore ? Vers février, le service de dépot légal de la BNF a engloutit tout mon blog, des milliers de pages ; d'ici quelques mois, j'en ferais archiver une nouvelle édition, augmentée. Récemment, et dans un avis pour le juge des libertés et de la détention, un psychiatre, expert auprès de la Cour, qualifiait mes discours de « calomnieux » ; cet expert ne m'avait reçu que pendant 3 minutes ; je l'invite à lire Sade et Hugo, à me lire un peu également ?
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/SadeMoraliste.png)
Par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Maurice Lever, Sade moraliste,
le dévoilement de la pensée sadienne à la lumière de la réforme pénale
Mon avocat et moi, nous pensons que l'Etat et quelques psychiatres ont été excessifs, j'estime en tous cas que je n'avais pas à être enfermé pour le peu de troubles ou vagues que j'ai provoquées, entre février et mars. D'autres ont déjà fait bien pire, et semblent toujours courir, personne n'a songé à les faire « soigner » - ou presque.
Depuis un moment déjà, les FEMEN s'exhibent jusqu'au delà de l'occident, et parfois à Paris. Elles troublent, scandalisent souvent, et sont soutenues. A ma connaissance, le préfet de Paris ne les a jamais fait enfermer, même après d'assez sérieux troubles à l'ordre public, par exemple, lorsqu'elles se sont précipitées sur la manif de Civitas, ou encore lorsqu'elles ont fait sonner une cloche toute neuve de Notre-Dame. L'Etat semble laisser faire, et toute la gauche parait souvent les approuver... Je n'ai jamais montré l'un de mes tétons.
Pire ou plus grotesque encore, lorsque j'étais enfermé à Paul Giraud, j’apprenais que Hervé Couasnon avait fait reparler de lui, en escaladant l'ambassade des Etats Unis, à Paris ; les Etats Unis lui auraient ensuite proposé un emploi ! Peu de temps après, Hervé Couasnon déclarait sa candidature aux prochaines municipales, il restait donc très certainement libre après son ultime coup d'éclat. L'an passé, Hervé Couasnon avait été surpris dans une centrale nucléaire ; à cette période, il avait également été livré aux psychiatres, mais il semble aussi leurs avoir échappé. Comme moi, il est donc aujourd'hui libre, libre de nous lancer encore ses poèmes ; il n'a pas eu à renoncer à quoi que ce soit. Je suis différent de Hervé Couasnon : je discute, je parle et produis des diatribes.
Me reprocherait-on de critiquer la protection de l'enfance, ou même la justice de ce pays ? Je parle souvent de couacs, comme beaucoup. Et il s'en produit fréquemment, qu'est-ce que j'y peux ? « Sont ils capables de protéger des enfants », semblaient se demander très récemment encore des professionnels de la protection de l'enfance - c'est à lire sur Elle, ils se retrouvaient au Mans, dans la Sarthe ; s'ils m'avaient convié, je serais allé leurs glisser deux mots, le Mans, c'est la porte à côté. Mais on ne me convie jamais à ces grandes messes ou assises. Je prends donc la parole, je m'exprime où et comme je peux. J'ai un nouveau projet, assez similaire à celui du musée national d'art moderne ; question de date, il faut qu'elle soit assez symbolique (ce 8 mars, c'était la journée de la femme), je vais attendre un peu avant de le concrétiser ; question de météo et de souffler aussi ; du fait de cette détention administrative, ma petite et moi, nous ne nous sommes plus revus depuis des lustres, nous allons donc profiter un peu des semaines et mois à suivre, des beaux jours.
Sous la droite, l'Etat ne m'avait pas fait un tel coup bas, vraiment digne des soviétiques, sous Brejnev. En novembre 2009, j'avais déployé une banderole sur laquelle était écrite « Fuck You - Sarkozy - Very Much », ce qui ne m'avait valu qu'une petite admonestation, un petit rappel à la loi (que je connaissais déjà) dans l'entre-sol du palais de justice de Paris. Je sortais souvent, sous la droite, et je n'avais alors que très rarement eu de gros soucis avec les forces de l'ordre, avec l'Etat. Même lorsque je me suis planté avec un entonnoir sur la tête, devant l'ENM de Paris, les forces de l'ordre, l'Etat, ne m'ont pas fait chier en retour. Quelque chose aurait changé depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir ? Ou mes discours portaient-ils soudainement d'avantage, de trop ? De février à mars dernier, je discutais beaucoup avec des élus et avec des journalistes, des articles sont parus dans la presse... Mais ce qui s'est tramé récemment, ma détention, après Beaubourg, était certainement excessif.
En février, j'avais commencé par perturber un culte, par interrompre une messe, dans une église, à Saint-cyr-l'Ecole. L'office était alors rendu par Monsieur l'abbé Grosjean, figure médiatique de l'Eglise catholique. Il n'y a pas eu de scandale. Par contre, la police avait été appelée, je pense qu'elle a du rapporter. J'avais ensuite écrit et téléphoné à l'Elysée, où ma correspondance est aujourd'hui encore à l'étude...
J'aurais après souhaité perturber un conseil municipal de la ville de Fresnes, m'adresser à cette occasion aux élus, surtout au député-maire de ma ville, une petite commune de banlieue. Mais le commissaire de l'Hay-les-roses m'a fait arracher de la mairie avant le début du conseil municipal, alors que je patientais paisiblement dans le hall ! Je m'en étais plaint auprès de l'Etat, la préfecture du Val-de-Marne, puis je téléphonais à nouveau à l'Elysée. L'Etat va-t-il me répondre ? Je ne le pense pas, car j'avais perçu une bavure. Le pouvoir de police appartenait alors plutôt au maire de Fresnes, et non au commissaire de l'Hay-les-Roses.
Puis le 8 mars, je grimpais donc sur le toit de Beaubourg, le musée national d'art moderne, au coeur de Paris. Perché là haut, je rappelais encore l'Elysée (au château, un service s'occupe des dossiers ou correspondances qu'on envoie au Président de la République). La suite est connue, il n'y a qu'à lire mes billets d'avril.
J'ai bien foutu le bordel pendant 15 jours, puis à Paul Giraud, je continuais à bien le foutre encore. Et après en être ressorti libre, sans aucun « programme de soin » ni le moindre « suivi », comme toujours, en bonne santé, je suis maintenant très impatient de connaitre le résultat de cet ultime appel. Je pressens qu'au final, dans cet hôpital, on m'aura essentiellement diagnostiqué convenablement un pouls de sportif pratiquant l'endurance ?
A Paul Giraud, j'ai foutu le bordel juste en parlant, en réagissant, puis en graffant, etc ; lire ou relire Asiles, page 167, par Erving Goffman, le dernier paragraphe ; je savais ce que je faisais en lançant un doigt au Docteur Caillat. Enfermé là bas, le temps était toujours très long, il fallait s'occuper ; j'y discutais parfois longuement avec d'autres « patients » aussi. Ma propre procédure devant le juge des libertés, ou JLD, n'a pas encore porté tous ses fruits, les derniers tomberont après l'appel. Par contre, une autre procédure que la mienne, celle d'une jeune femme poussée là bas par un tiers, avait bien mieux avancée ; elle et moi, nous en avions longuement discuté, puis cette jeune femme est allée se défendre, devant le JLD, avec un avocat commis d'office ; après nos discussions puis ces débats, et alors qu'elle réclamait un régime plus souple, avec un rétablissement de ses relations avec son enfant, sa situation s'est rapidement améliorée, sa procédure auprès du JLD s'est éteinte.
Mon propre régime était des plus stricts, car infligé par le préfet, l'Etat. Contrairement à quelques autres « patients », je n'avais jamais de permissions ; il ne m'avait été accordé qu'une visite à domicile, de 2 heures, encadrée par deux infirmier ; chez moi, je récupérais quelques effets personnels et constatais alors que la plupart de mes plantes vertes avaient crevées. Un déficient très expansif et agressif a été admis bien après moi, à la demande d'un tiers ; il est ressortit, pas bien différent, avant que je ne sois moi-même enfin libéré... Etre enfermé ne m'empêchait cependant pas de quitter parfois Paul Giraud ; j'y graffais au marqueur que j'avais trouvé en ville. Dès que j'ai été autorisé à quitter le pyjama et à me promener dans tout le parc, il m'arrivait très occasionnellement d'en « fuguer ». Non, Paul Giraud, ce n'est pas la prison ; au lieu de barreaux, il y a du plexiglass aux fenêtres, et les camisoles y sont chimiques ou morales. J'en garde plein de souvenirs, j'entendrais et lirais maintenant beaucoup mieux les professionnels et les témoignages qui nous décrivent ces milieux, leurs effets et leur faune.
La procédure de SDRE ou de « soins à la demande d'un représentant de l'Etat » peut se résumer en quelques lignes. Pendant ce temps, et dès que cela a été possible, je contactais Maître Lacamp, puis je me défendais donc auprès du juge des libertés et de la détention :
• au sortir du cabinet du maire de Paris 4e, l'Administration ne m'a pas relâche, elle semblait vouloir s'assurer d'abord que je n'étais pas suicidaire, que je n'allais pas me jeter d'un pont ou sous une voiture... alors qu'elle venait de me me cueillir sur le toit de Beaubourg, d'où je n'avais absolument pas l'intention de me jeter dans le vide (j'y grimpais bien équipé, avec de bonnes chaussures et un baudrier, sans élastique)
• j'ai été présenté à un psychiatre de l'Hôtel-Dieu qui semble avoir recommandé une « observation », ou qui n'a pas pris la responsabilité de me laisser libre, sur le champ ; dans la foulée, la police me retirait mes lacets...
• j'ai été conduit au service de psychiatrie de la préfecture de police de Paris; j'étais d'abord affamé, assoiffé, privé de tabac, j'y finissais énervé, très fâché, puis drogué par eux ; le Docteur Charlès, qui devra également lire Hugo et Sade, m'a dépeint « délirant », puis j'ai été transféré à Paul Giraud
• à Paul Giraud, le Docteur Anne Rauzy m'a rapidement arrêté, en « maladie », jusqu'au 15 avril... date à laquelle j'allais enfin et très spontanément être libéré
• un avis du Docteur Caillat, daté du 8 avril, puis un arrêté préfectoral qui prolongeait jusqu'à juillet
• un avis du Docteur Caillat du 10 avril, puis un arrêté qui me libérait donc enfin, ce 15 avril
Le premier arrêté du préfet et le certificat du Docteur Charlès ne m'ont d'abord pas été communiqués spontanément. J'ai patienté, puis je les ai réclamés. Lorsqu'une copie m'en a enfin été remise, j'ai pu lire un troisième document, demandant que l'identité du Docteur Charlès me soit cachée ; c'est raté
Pendant ces 5 semaines d'enfermement, je n'ai pas toujours eu mon smartphone, il m'a longtemps été refusé. Le Docteur Caillait estimait que mon « traitement » serait moins efficace si je pouvais téléphoner librement. Dans le service, ordinateurs et tablettes étaient interdits. Lorsque j'ai enfin été autorisé d'utiliser mon gros téléphone, un Galaxy note, je respirais, je quittais le service pour retrouver mon monde, Internet, les réseaux, les journaux, pour quelques échanges avec d'autres, et des lectures... Depuis quelques temps, j'échange un peu avec un conseiller municipal de Fresnes, Almamy Kanouté, lui-même militant ; pour lui, « l'engagement n'est pas une folie », opinion que ne partagent pas certains psychiatres. Je suis peut-être assez proche de ce mouvement, « Émergence » ; en tous cas, leurs quelques représentants, dont M. Kanouté, semblent eux-même militer « hors cadre », hors grands mouvements politiques nationaux. J'ai souvent pu lire ou constater combien je dérangeais car je milite en solo, en préservant toujours des distances avec les diverses associations de l'enfance, de la famille ou de parents... Sur Twitter, où je suis un peu lu, j'ai eu quelques messages de soutiens. Lorsque l'Administration décidait de me retenir jusqu'en juillet prochain, une amie a crée une page sur Facebook, demandant que je sois libéré ; mais deux jours plus tard, la page devenait donc inutile.
Un contrôle devait s'effectuer au cours de cette période de privation de liberté. Dans ce cadre, deux juges m'ont rendu trois décisions. Pour le JLD, selon un jugement finalement rendu le 9 avril, la décision dont je fais maintenant appel, je ne devais pas me défendre, je devais absolument accepter un « suivi », un « programme de soins ». Plutôt que de me libérer, le JLD me laissait donc livré à l'arbitraire de Paul Giraud, aux pressions et états d'âmes de ces psychiatres. Lorsque le délibéré du 9 m'a été rendu, des échanges avec le juge ont repris ; ça m'avait choqué ; j'ai repensé à Gens de robe, ainsi qu'au serment du magistrat : « Je jure ... de garder religieusement le secret des délibérations ». Au cours de ces échanges avec le juge, après le délibéré, il me suggérait finalement lui-même de faire appel.
« Conseillez lui l'appel. Je n'y vois pas d'inconvénient... »
Gens de robe, page 250, par C. Rideo, Paris, 1912
Par le passé, lorsque ma fille ainée était « placée », les juges m'ont quasi systématiquement reproché de me défendre, de ne pas accepter « l'aide » dont cette enfant « bénéficiait », ils me déboutaient. La cour d'appel ou de confirmation de Versailles me déboutait elle-même systématiquement. Puis j'ai enfin pu commencer à me défendre, en cassation... mais cinq longues années s'étaient déjà écoulées. J'avais ensuite pu me faire entendre un peu mieux, particulièrement en 2009. Mais comme les travailleurs sociaux et des juges insistaient lourdement pour que ma fille ainée reste « placée » jusqu'à sa majorité, j'avais fini par jeter l'éponge. Quand des professionnels insistent, stupidement, s'obstinent, gigoter de trop est contre-productif, il vaut alors mieux se contenter de ramasser les écrits qu'ils produisent, et se retirer.
Encore un couac dans le Val-de-Marne ?
Je sors donc libre de Paul Giraud, où j'estime avoir été détenu pendant 5 semaines, puni, pour m'être exprimé, pourtant très décemment, sur Beaubourg, le musée national d'art moderne. Dans Paris, je souhaitais parler beaucoup de protection de l'enfance, et de ses naufrages, ou de naufrages judiciaires. Quelques psychiatres ou « femmes de ménage » voudront nous assurer qu'à Paul Giraud, j'était « soigné » car je voulais parler, ou parce que mon action militante et déterminée, ce 8 mars dernier, au coeur de Paris, avait provoqué de « graves troubles à l'ordre public » ?
J'en rediscuterais, car cette histoire de « soins sous contrainte » ou ultime procédure et procès de singe n'en est pas à son terme. Je veux faire appel d'un jugement rendu ce 9 courant. Oui, je veux faire appel, car, par exemple, je ne souhaiterais pas que prochainement, le préfet du Val-de-Marne m'enferme à nouveau, comme cela a déjà pu se produire, par le passé, après de réels troubles graves à l'ordre public...
Lorsque je sortais enfin de Paul Giraud, sans aucun « suivi » et après avoir refusé même tout traitement, ce 15 avril, à Vitry, Val-de-Marne, un père tapait sur son fils de 12 ans à coups de marteau ? De mon point de vue, quelque chose ne tourne pas rond dans ce pays. Très occasionnellement (pas beaucoup plus...), ce ne sont pas les bons adultes ou parents qui sont suspectés, puis « soignés » ou présentés aux psychologues, psychiatres et juges, et ce sont les mauvais enfants qui sont « sauvés »... à moins que « placés », parfois, où il ne le faudrait pas ?
L'enfant de 12 ans frappé au marteau par son père hier soir à Vitry avait été signalé aux services sociaux. A lire demain ds le Parisien 94
— Denis Courtine(@DenisCourtine) 16 avril 2013
La psychiatrie, la psychologie, et même Paul Giraud, je connais, aujourd'hui, très bien. Depuis 10 ans déjà, des psychologues, des psychiatres et des juges me cherchent des poux ; je n'en ai pas le moindre, il fallait les chercher ailleurs ? Les professionnels de la santé mentale et de la justice finiront-ils par le comprendre un jour ?
Paul Giraud, je connaissais déjà. En 2005, Magalie Bodon-Bruzel, « Docteur », m'y donnait rendez-vous dans l'unité pour malades difficiles, le bout du monde de l'univers carcéral. En 2012, je finissais par me rendre à Caen, où cette « experte » aurait du s'exprimer elle-même, dans le cadre de la parution d'un ouvrage collectif et d'une journée d’étude, « La perpétuité perpétuelle ». J'ai regretté son absence, à Caen, car j'y qualifiais Magalie Bodon-Bruzel, experte auprès de la Cour, de charlatan, puis je n'en démordais pas.
Pendant mes 5 semaines de punition ou détention administrative, à Paul Giraud, j'ai glané de nouveaux avis ou expertises de « femmes de ménage ». Je vais me faire un petit plaisir, les commenter très prochainement. En attendant, je vais lire le Parisien de demain, son édition du Val-de-Marne. Puis si je le jugeais nécessaire, prenant au mot la bio de Yves Courteline, journaliste du Parisien, je me rendrais à Vitry, pour y vérifier ou compléter les informations qui paraitront encore.
Fin 2009, à Orly, un enfant passait par la fenêtre. Son père sortait de Paul Giraud ; manifestement, il avait refusé ou arrêté de prendre son traitement. Je m'étais alors rendu plusieurs fois dans le quartier, à Orly, pour discuter d'abord avec des voisins. Au café du coin, on m'a sobrement lâché « schyzo » ; deux voisins avaient été plus bavards. J'avais ensuite pu discuter également quelques minutes avec la mère ; à peine plus tard, une proche me téléphonait et me lâchait « les psychiatres sont des criminels », puis me elle raccrochait au nez, mettant un terme à ma propre enquête.
Libre !
Me voilà à nouveau libre, chez moi, reposé, détendu, en bonne santé. Tout va bien. Oui, je suis libre, sans « programme de soin », ni aucune autre forme de « contrainte » ou « suivi », ce malgré l'obstination de certains psychiatres, puis l'insistance d'un juge des libertés et de la détention ; ceux qui m'ont suivi ou lu, sur Twitter et Facebook, ces derniers temps, auront pu percevoir combien ceux-là insistaient pour que je sois « soigné ». Mais l'arrêté n° 13/474 rendu ce 15 avril 2013, par le préfet du Val-de-Marne, mettait enfin un terme à cette période de détention assortie d'un ultime procès de singe, encore à huis-clos. Oui, pendant que certains sont tous très occupés par ce qui se passe à l'étranger, il s'en passe aussi en France... dont on ne parle que très peu, voire pas du tout. Amina a été contrainte d'avaler des trucs ? Pourquoi n'a-t-elle pas fait comme moi, et refusé ou recraché son traitement ?
Ces jours ci, j'ai tenté de relancer des journalistes, tenté de sensibiliser RSF, et encore Amnesty International, puis la LDH, à nouveau ; en vain. Pour sortir de telles ornières, il faut quasi toujours se débrouiller tout seul. Tout en écoutant ce que je racontais et en me suggérant de trouver un avocat, on m'a souhaité « bon courage ».
Mais je suis donc libre. Et j'en rapporte finalement quelques beaux papiers, des arrêtés du préfet, des avis de psychiatres et des jugements, encore, trois, que je pourrais commenter, exploiter également ; de tels documents me servent à bavarder ; comme si je n'avais pas déjà glané assez de papier au cours des années passées, des documents que j'utilise pour publier et pour parler librement. J'en ressors avec une expérience supplémentaire, cette fois ci, en milieu psychiatrique, vécue de l'intérieur, par une sorte d'acteur et observateur, alors que je connaissais déjà très bien ce genre de milieux, et même quelques unes de ses procédures. J'en ressors aussi avec quelques amis en plus et de nouveaux contacts. Tout va donc vraiment bien. Et dès demain, je retourne au bureau.
Merci à tous ceux qui m'ont soutenu ou supporté pendant ces semaines d'enfermement, après mon passage bien remarqué, ce 8 mars 2013, sur le toit du musée national d'art moderne. Merci également à Maître Henri Lacamp, l'avocat qui m'a défendu dans cette ultime procédure, efficacement, comme par le passé, alors que ma fille ainée était elle même « placée »... Le juge des libertés et de la détention et les psychiatres étaient formels, ils ne veulent plus me voir dans les tribunaux ; avec ce qui s'est passé et tramé, on va maintenant me refuser l'accès à Paul Giraud aussi ; je viens de traverser l'univers psychiatrique comme un balais brosse aurait pu passer par un trou d'cul
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/Libre.jpg)
L'un de mes derniers graffitis et photo prise à Paul Giraud,
des graffitis par dessus une banderole suspendue par le personnel
« Si refus, injection »
Plusieurs spécialistes ont maintenant pu constater, puis convenir, admettre que je suis un individu sans troubles du comportement, pas dangereux, pacifique, sans problèmes de santé physique ou mentale. Où je passe, je trouble, mais cela est bien su, depuis début 2006 au moins : je milite et je bavarde, le juge pour enfant de Nanterre et la cour d'appel de versailles ne démentiront pas. Je milite, activement, c'est tout ce que semblent aujourd'hui me repprocher le préfet du Val-de-Marne et quelques psychiatres, ou ceux qui persistent à vouloir me « soigner » à tous prix, ainsi qu'à me maintenir enfermé ou sous leur contrôle, même si je suis en bonne santé ! Sur Twitter, j'ai fini par utiliser le hashtag #soviets en référence à des périodes obscures ou noires de la psychiatrie, sous Brejnev, en URSS.
Ce 8 mars 2013, j'ai été arrêté alors que je n'avais pas mangé depuis la veille. Je n'avais pris qu'un café et un jus d'orange avant d'escalader Beaubourg, où je comptais grignoter une fois assuré, sur son toit, dans sa structure. Les autorités m'ayant très vite proposé un entretien avec le maire de Paris 4ième, je redescendais pour le rejoindre. Ensuite, tout s'est emballé. L'Administration souhaitait s'assurer que je ne suis pas suicidaire ; les psys m'ont retenu, pour « observation » ... Pendant les premières heures, du fait des circonstances de mon arrestation, du fait du déroulement de mes auditions et entretiens, les psychiatres m'ont d'abord questionné assoiffé, affammé et même brutalement sevré du tabac. Dans les premiers avis psys, on lit bien que j'étais déterminé, mais aussi tendu, surtout fâché d'avoir été enfermé. Les avis psys suivants sont tous plus nuancés ; je suis encore déterminé, mais reposé, normalement alimenté et déjà plus libre (cigarette, allées et venues jusqu'à la cafet, etc).
Vers fin mars, le Docteur Caillat m'a dit que j'allais mieux... En retour, le lendemain, je l'informais que je recrachais ses cachets depuis 10 jours, et que, effectivement, je me sentais depuis moi-même mieux ! Suite à cet échange, elle m'allégeait les prescriptions. Je ne prennais plus qu'un très léger sédatif, matin/midi/soir, un traitement supposé me soulager alors que la promiscuité avec des #soviets fonctionnaires et d'autres patients est fréquemment insupportable.
Ce vendredi, après avoir lu le dernier arrêté du préfet du Val-de-Marne (enfermé jusqu'en juillet) et un avis du Docteur Caillat, lorsque cette dernière m'avait demandé pour un entretient, je lui ai juste lancé un doigt en la traitant de menteuse. Semaine passée, elle m'avait assuré que je sortirais bientôt...
Ce soir, j'ai refusé le reste du traitement, ce léger sédatif. Tout va bien. Une des #soviets m'a répondu « si refus, injection. » Maintenant fermement mon refus, j'ai ajouté « voyez cela avec le médecin. » Je suis parti m'installer à table, puis j'ai commencé à diner. L'infirmière a insisté en m'assurant que le Docteur Caillat pourrait ne pas apprécier ma décision, je lui ai répondu que nous connaitrions son avis dès lundi.
L'injection en raison d'un refus du traitement oral, j'y ai eu droit le 8 mars au soir, au service psychiatrique de la préfecture police de Paris, je m'y suis pas mal brouillé avec le Docteur Charlès, une débutante. Depuis, je me sens vraiment beaucoup mieux. A Paul Giraud, les #soviets sont un peu plus à l'écoute du « patient ». Le Docteur Charlès m'avait fait rire lorsqu'il m'avait expliqué très sérieusement que j'étais « sorti du cadre » en grimpant sur le musée national d'art moderne ; je lui ai répondu que j'avais choisi de visiter Beaubourg sans passer par la porte d'entrée, afin d'y suspendre une banderole, bien en vue et en hauteur, dans le but d'attirer l'attention de journalistes, pour leurs parler de justice, de naufrages judiciaires. D'autres m'ont souvent mieux compris que ces divers psychiatres et services de préfectures
Je constate que Nadezhda Tolokonnikova n'a pas renoncé à l'activisme et à l'art non plus.
Ajout du 14... « Vous êtes ici pour des soins ! » Les équipes tournent, celle du dimanche matin a également insisté en me présentant la prescription courante. Je vais devoir refuser le traitement trois fois par jour. Puis je découvrirais ce qu'en pensera le Docteur Caillat, à qui je referais un doigt. M'infligera-t-elle des injections, ou même la contention ? Serais-je privé de cafet ou de smartphone ? Serais-je à nouveau maintenu enfermé dans l'unité, en pyjama, comme les arrivants, ou comme le sont les déficients fugueurs ? Qui me lira saura. A la cafet, au soleil, il ne s'écoule pas 15 minutes sans qu'un déficient me perturbe ; dans l'unité, c'est parfois pire ; je vais pouvoir ou devoir supporter ce qui semble faire partie intégrante du traitement que ces « professionnels » m'imposent.
Quelle est cette éthique, cette déontologie, que sont ces pratiques, se demanderont certains de mes lecteurs. Une éthique psychiatrique ou soviétique des années 70, de guerre froide ? Je vais devoir relire un journal de psychiatrie, Nervure, de la fin 2005. Avec ma nouvelle expérience, d'enfermement à la demande d'un représentant de l'Etat, pour troubles graves à l'ordre public, je percevrais encore différemment l'article « Folie et ordre public à Paris, au XVIII siècle », précisément. Ces périodes sont très lointaines, ces histoires nous sont étrangères...
Cet enfermement par le préfet m'offre finalement une ultime tribune, dans le prolongement de Beaubourg. Ces sujets du moment, la psychiatrie et l'ordre public, à Paris, me font aussi réfléchir à nouveau à des pratiques ou éthiques bien plus inacceptables encore, de travailleurs sociaux, ainsi qu'aux lettres de cachet pour affaires de familles. J'ai par ailleurs toujours une seconde thèse de Richard Josefsberg à critiquer ; je me la réserve pour la suite ; j'ai tout mon temps.
Parmis les facteurs de risques d'enfermement, au XVIIIe siècle, à Paris, figurait donc déjà le refus des soins ? j'en rigole ! Quelque chose finira par péter à la tronche des psys #soviets qui souhaitent absolument me « soigner » depuis ce 8 mars dernier : leur bêtise, celle du juge Anne Valentini, experte en sur-psychiatrisation, à moins que d'autres bêtises, telles que celle de travailleurs sociaux, d'avantage experts hors cadre, beaucoup en privation de soins. Un comble : la mère de mon ainée est décédée, aux urgences, abandonnée sans soins !
Pour faire avancer les siennes, Bamberski était allé enlever Krombach, en Allemagne, criminalisant plus ses affaires. Pour faire avancer les miennes, je fous souvent le bordel, ce qui tend, en ce moment, à les psychiatriser encore ; mais mon enfermement fout maintenant également le bordel... Comme d'autres citoyens, j'attire délibérément l'attention, dont celle de journalistes, pour parler de véritables naufrages judiciaires, ça pose un si gros problème ? Ca va finir à la CEDH, pour atteinte à mes libertés d'expression et d'opinion, à mes relations familiales aussi #soviets
Un ultime résumé
Comme je l'ai souvent fait pour beaucoup de mes billets, ici, par commodité, je rédigerais, j'éditerais, cet ultime résumé en ligne, sur plusieurs jours. Puis je modifierais cette courte introduction. Le rédiger sera long, fastidieux et surtout éprouvant. Autant que les premiers éléments de ce billet soient alors rapidement en ligne. Beaucoup pourraient ensuite mieux me comprendre, comprendre de quoi je parle depuis des lustres, de quoi je souhaite encore parler maintenant. Hormis quelques paragraphes relatifs à des faits récents, ce que je décris, dépeins, dans ce billet, est connu par beaucoup ; j'en ai souvent parlé, discuté, avec de nombreuses personnes, au cours des années passées.
On m'avait plutôt suggéré d'écrire un résumé de toutes ces histoires en une simple page, résumé que je produirais peut-être ultérieurement, pour entête, si des journalistes ne s'en occupent pas très prochainement.
J'ai deux filles, nées de deux unions différentes ; la grande est née en 1993 ; la petite est née début 2003. C'est surtout ou principalement du « sauvetage » de la grande par la protection de l'enfance dont je me plains. Avec la petite, qui a 10 ans, malgré une séparation d'avec sa mère, en 2010, puis des échanges virulents entre moi et son avocate, Maître Agathe Cordelier, ça va, j'ai des DVH classiques, un week-end tous les 15 jours, etc, après une décision rendue par un JAF, fin 2011. Par le passé, en 2003, une page pouvait suffire ; ma cadette naissait, puis ma grande, qui va avoir 20 ans, allait ensuite être « placé », « sauvée ». Aujourd'hui, je souhaite parler de ce qui s'est tramé en 10 à 15 ans, pas d'un scooter volé, un résumé ne suffirait pas ! Et pourvu, qu'ensuite, ma cadette ne soit pas « placée » à son tour, parce que j'écris et bavarde encore... En novembre 2005, ma cadette avait elle-même échappée à un tel « sauvetage » dont je me plains, le « placement » et « l'assistance », la « protection » dont aurait bénéficié ma fille ainée, entre 2003 et 2011 ; en 2005, je m'exprimais déjà beaucoup, de trop, au gout de certains, et depuis, je n'ai pas changé, bien au contraire.
La protection de l'enfance, cette « mère maltraitante » (le Monde du 13 février 2013), régulièrement décriée, sinon en perpétuelle quette de plus de moyens, réagira-t-elle au bruit que je fais encore, depuis quelques jours, ou martèlera-t-elle encore que mon ainée a été « sauvée », effectivement « aidée », qu'au cours des années passées, ces professionnels n'auront toujours qu'oeuvré dans l'intérêt de mon aînée ? Richard Josefsberg, de l'OSE France, et Thomas Resch, de l'ARSEA Alsace, daigneront-ils prochainement discuter avec moi de santé, de scolarité, et même de moralité ? J'en doute ; leurs missions sont terminées, ils ont fini de bâcler leur travail, « en faveur » de mon ainée... Maître Charles Halter, notaire, souhaitera-t-il nous parler de son travail, des carences de son étude que des juges des tutelles m'ont prêtées ? Maître Delphine Roughol, avocat d'enfant, aura-t-elle quelque chose à nous raconter, se fera-t-elle porter pâle, ou commencera-t-elle plutôt par négocier d'abord encore un renvoi, ainsi qu'un ticket restaurant ? La Caisse d'Epargne région Lorraine pourra-t-elle ou non nous parler de secret bancaire ? Qu'aurait à nous raconter le couple Clementz, rien du tout, comme pour France 2, fin mai 2008 ? Souvent, j'ai provoqué tous ces gens, il n'a jamais suivi qu'un grand silence...
Oui, fin 2005, la protection de l'enfance avait envisagé de s'occuper aussi mal de ma cadette. A cette période, sur Internet, je ne soulignais que trop l'irrationnel des décisions du juge pour enfant de Nanterre : comment ces professionnels pouvaient-ils « sauver » la grande et ne s'être jamais souciés de la petite, comment pouvaient-ils m'estimer « dangereux » pour la grande, son « psychisme », et n'avoir jamais rien envisagé alors pour « sauver » aussi la petite ? Dans la foulée, les travailleurs sociaux de l'OSE France rendaient un rapport au juge pour enfant dans lequel une allégation exprimait soudainement leurs « plus grandes inquiétudes » pour ma cadette ! A l’époque, j'étais défendu par Maître Henri Lacamp ; il avait su réagir et répondre efficacement, soulignant qu'alors, hormis une phrase de ce rapport de l'OSE France, aucun autre élément ne permettait de penser que ma cadette encourait un quelconque risque... Pour ma part, à cette période, j'avais surtout perçu d'ultimes pressions, un réel chantage encore : « fermez la, M. Kant, si vous tenez à la petite. »
Par le passé, je ne faisais pas que m'exprimer sur Internet, dans des forums de milieux associatifs, de télé, de aufeminin.com et dans le forum du Monde, le journal. Je suis bavard. Je m'étais aussi souvent adressé à des autorités, par écrit, en communiquant déjà des résumés ; j'ai souvent reçu des réponses, au cours des années passées. Au cours de l'été 2005, je recevais une première réponse de l'Elysée. En 2003 déjà, je recevais une réponse de Michèle Estraillier, pour le Conseil général des Hauts de Seine ; je m'étais alors plaint de l'ASE. Puis je me plaignais ensuite, auprès du juge pour enfant, du fonctionnement de son cabinet ; il m'avait répondu ; plus tard, ce même magistrat m'intimait en premier de cesser de lui écrire ; puis entre ce magistrat, Anne Valentini, et moi, tout s'est envenimé à tel point qu'elle s'est sentie obligée ensuite de retenir le dossier de mon ainée entre ses mains, jusqu'à l'été 2005, elle s'est obstinée, pour en finir... obstinée à tel point que Anne Valentini a même choqué Anne le Cunff, le juge des tutelles, qui siégeait alors à Antony. Il me semble que ce magistrat, Anne Valentini, a depuis été muté ou promu à Bobigny. L'été 2004, à l'audience, en présence du juge pour enfant, Richard Josesberg, Directeur de Taverny, m'avait reproché de m'être exprimé dans le forum du Monde, le journal ; je n'ai jamais su quels écrits m'avaient valu ces récriminations. En 2004, Marc Scotto me répondait, pour le Défenseur des Enfants, bureau de réclamation qui me répondait à nouveau fin 2005... Je m'étais encore plaint au Défenseur des Enfants au cours de l'été 2005 ; à l'audience et alors qu'il souhaitait plaider, Anne Valentini a rabroué Maîre Lacamp, mon avocat, et l'a fait taire ! Tout et tous me renvoyaient à chaque fois vers les tribunaux, vers le juge pour enfant, vers la cour d'appel de Versailles, sa chambre des mineurs, et m'incitaient donc à me résigner, à me taire, ou à me débrouiller tout seul, avec un avocat ; me suggérer le suicide aurait été plus sincère.
![](/TropBavard.jpg)
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est bien trop bavard... »
Quand je ressasse et repense à tous ces détails, je suis juste envahi par un profond sentiment d'aversion. Pour la grande, jusqu'en 2007, Maître Henri Lacamp et moi même luttions également, ce que je vais redécrire à la suite ; en vain. Après 2007, je me suis mis à agir seul, sans avocat, lorsque je pouvais me représenter en personne, et en me défendant de façon plus radicale, en optant pour des stratégies de combats, de guerre ; Maître Lacamp ne m'aurait peut-être pas suivi sur ces terrains, car fréquemment moins consensuels ; par ailleurs, en me défendant en personne, j'allais aussi faire quelques économies ; je ne suis pas à l'aide juridictionnelle, et tous ces recours et procédures, cumulés, sont alors vite très onéreux ; j'ai commencé à bûcher plus le droit, puis je croisais un juriste, G., qui m'a donné un bon petit coup de pouce, gracieusement. De fin 2005 à mi, voire même fin 2008, nous n'avions plus reçu aucune nouvelle de mon aînée. En 2008, avec une procédure de prise à partie, je provoquais un changement de juge au siège ; puis en 2009, période où nous pouvions enfin renouer, nous repassions des vacances d'été, réunis, en famille. Ensuite, les hostilités reprenaient, et j'ai renoncé, face à l'obstination, la perversion de professionnels et de tiers ; nous reperdions à nouveau tout contact avec mon ainée. Pendant tout ce temps, depuis 2005 et jusqu'à septembre 2011, les époux Clementz, « tiers dignes de confiance », étaient « garants » de la relation père-enfant de mon ainée ; depuis l'été 2009, et sauf très ponctuellement, à la cour d'appel de Versailles, en 2010, je n'ai à nouveau plus aucun contact ou échange avec mon ainée. Dès début 2003, la protection de l'enfance insistait, très pesamment, pour que mon ainée soit « durablement » confiée à ses tantes maternelles ; ensuite, les juges m'ont souvent demandé de me taire, ainsi que d'attendre que le temps passe, puis d'attendre la majorité de mon ainée... elle est majeure, depuis septembre 2011.
Depuis 2003, tout en me défendant, en tentant de défendre mes enfants et ma famille, j'étudiais la protection de l'enfance, et je documentais plus particulièrement de quelle façon travaillaient les juges pour enfant de Nanterre et la cour d'appel de Versailles, comment travaillaient des professionnels de l'ASE, de l'OSE France, puis de l'ARSEA, et bien plus encore. J'ai plusieurs fois pensé à jeter l'éponge, au cours des années passées ; mi-2006, je découvrais La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères, puis j'échangeais même brièvement avec son auteure, Lucie Poirier ; j'ai souvent été remotivé par de telles lectures, ou par des échanges sur ces thèmes.
Je vais être prolixe, comme souvent, suffisamment exhaustif. Certains me reprocheront ensuite, à nouveau, d'étaler « la vie privée de ma fille ainée » ? C'était un argument que des professionnels m'avaient parfois avancé, par le passé, à huis-clos, en chambre du conseil, m'intimant de ne plus m'exprimer, alors que je publiais déjà beaucoup. J'avais alors bien expliqué à qui voulait l'entendre, puis à mon ainée lorsque je l'ai pu, que je n'exposais pas sa « vie privée », mais essentiellement la façon dont avaient travaillé des professionnels de la justice, de la protection de l'enfance. En étant prolixe, je vais rapidement dissuader mes lecteurs les moins intéressés ; ils iront lire plus court ou plus intéressant, ailleurs qu'ici ; cela contribuera à occulter des détails, dans ce blog, qui relèveront, malgré tout, parfois de plus intime.
Je vais donc récidiver, dans le présent billet, puis probablement encore susciter l'ire et des répliques de ceux qui se sont appliqués ou lourdement impliqués, au cours des années passés, pour « sauver » ma fille ainée. Que ces professionnels réagissent alors encore, qu'ils n'hésitent pas un seul instant. Mais qu'ils réagissent cette fois-ci enfin hors du huis-clos, où le juge pour enfant de Nanterre et la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles ne nous convie maintenant plus ? Je doute que ces professionnels et même des tiers l'ouvrent un jour, sauf si des journalistes savaient leurs arracher quelques mots. Par le passé, ces professionnels et tiers, de vrais couards, ne se sont jamais aventurés hors de la chambre du conseil, cet espace clos qui les protégeait eux même, et où ils pouvaient improviser, prêcher, déblatérer, au détriment de mon ainée, au détriment de ma cadette aussi, au parfait mépris de ma famille également.
En janvier dernier, je pensais à tourner la page ; j'y avais souvent songé par le passé, j'y songeais à nouveau après avoir entendu Eric Mouzin. Puis une mouche m'a repiqué ; je publie, bavarde et gigote encore. Il y a quelque jours, on me lâchait que ce que je tweetais était décousu ; 140 caractères, c'est court ; j'ai rapidement rédigé un billet en reprenant d'anciens éléments, dont un PDF de 100 pages contenant beaucoup de correspondances qui me sont parvenues par le passé ; on m'a ensuite rétorqué que je n'étais plus crédible !
Je me suis surtout dit encore qu'il fallait que des journalistes s'emparent à nouveau de ce que je raconte aujourd'hui, pour crédibiliser mes discours, et crédibiliser surtout les éléments dont je parle, les faits que je décrits, que je commente. Après mon passage remarqué à Saint Cyr, puis ces portes closes, ce vendredi, à la mairie de Fresnes, un article est encore paru, dans le Parisien du Val de Marne : « Interdit de conseil municipal ». Mais à la parution de cet article, ce 4 mars 2013, d'autres mots semblent avoir été retenus ; mènerais-je aujourd'hui un « combat symbolique » ? Où va-t-on ! Que vais-je encore lire ou entendre, au cours des prochains jours ? Maître Eolas, me lançant à nouveau d'aller me faire soigner, comme il l'a déjà fait, début décembre 2008 ? Mes « combats » n'avaient alors absolument rien de symboliques. Lorsque je lis, aujourd'hui, Le Progrès du 5 mars 2013, j'ai pour ma part vraiment le sentiment que mon « combat » est encore très concret et toujours d'actualité, susceptible en tous cas de retenir quelques attentions : « Les jeunes parents clament leur innocence mais sont empêtrés dans une spirale juridique et administrative complexe. » Courage ! Considérer que mes « combats » ne seraient aujourd'hui plus que « symboliques » serait indécent ; début 2010, à la cour d'appel de Versailles, pour justifier la prorogation du « placement » de mon ainée, les travailleurs sociaux de l'ARSEA finissaient par arguer que j'avais ces « combats » à mener, dans le prolongement d'une lutte alors pourtant très concrete, notamment contre eux. Je comprends cependant bien que pour quelques voix, dont celles de magistrats, l'intégralité de ces procédures en matière « d'assistance éducative » s'est spontanément éteinte avec la majorité de mon ainée, en septembre 2011 ; « silence, circulez, et cessez surtout de ressasser encore ce passé si embarrassant ! »
J'ai ensuite évoqué l'affaire Mouzin et l'affaire Bamberski, deux pères qui se sont battus durant des années, Monsieur Mouzin se bat d'ailleurs encore. On m'a rétorqué que Estelle pourrait encore être vivante, qu'il faut persister, toujours la rechercher, et qu'il fallait absolument que l'assassin de Kalinka soit condamné, mais que je devrais, pour ma part, tout lâcher avant que je ne « devienne chèvre »... Comme si mes propres affaires ou « combats » n'étaient aujourd'hui plus que très « symboliques », car ce mot a été lu, il y a peu, dans un journal. Ca suffit ! Attendons de découvrir ce qui suivra ou non. En tous cas, non, je ne virerais pas chèvre ; j'ai d'ailleurs pris la ferme décision de parler, maintenant, plutôt que virer effectivement chèvre, en m'engageant à nouveau dans des procédures et dans des prétoires, ces maisons qui rendent parfois bien fou, dans le cadre de nouveaux recours contre l'Etat, ou de recours auprès de la CEDH, contre la France.
Après ces précédentes et récentes réactions, sur Twitter, j'écris cet ultime résumé en me doutant qu'un comique plagiera prochainement Lang, et me lancera que dans mes affaires, « il n'y a pas mort d'homme ! » Oui... mais ce serait alors omettre, ignorer un petit détail : la mère de ma fille ainée est morte à moins de 30 ans, très subitement ; après de premiers examens, par un généraliste, pour des douleurs persistantes et vives, elle avait été admise dans un service d'urgence, service qui avait ensuite lui-même reporté des examens au lendemain ; elle est morte dans la nuit, faute d'examens et de soins ; j'y reviendrais. Ce petit détail parmi beaucoup d'autres, dans mes affaires « d'ordre privées » change déjà un peu la donne : je pourrais aujourd'hui encore attendre un procès, comme le père de Kalinka en attendait lui-même un, durant des années... Non, je ne consacrerais plus 15 à 20 ans à cette affaire là, un décès suspect, en 1999 ; je compte simplement en reparler maintenant, reparler également du « placement de ma fille ainée, ainsi que de quelques autres broutilles ou détails qui ont aussi affecté mes enfants et ma famille, au cours des années passées. Ce décès subit, si jeune, ainsi que la façon dont cette affaire a été ensuite bâclée par la justice me permettraient probablement de justifier déjà mes agissements ou comportements récents, mes revendications, dans le but de prendre la parole dans l'espace public. Qu'auraient lâché L'IPJ et Joel Censier, les aurait-on sommé de se taire si la justice avait égaré ce dossier d'instruction, ou l'un de ses élément essentiels au renvoi devant un tribunal ? J'y reviendrais, plus en détails, ou sur des détails qui figurent d'ailleurs déjà dans ce blog, parmi de nombreux autres.
Pour la suite de ce billet, je vais être encore assez exhaustif, explicite ; je l'ai souvent été, dans ce blog, comme ailleurs.
Qui suis-je ? Est-ce que c'est important ? Par le passé, on m'a parfois confondu avec un homonyme, j'en ai repéré plusieurs, dont un prêtre ou pasteur en Allemagne, et un cariste, quelque part en région parisienne. Quelques internautes auraient parfois souhaité que je sois ce cariste. Et dans les prétoires, particulièrement dans celui de Anne Valentini, j'ai souvent eu le sentiment qu'on s'était également trompé sur ma personne ; en entrant en audience, avec ce magistrat précis, j'avais purement et simplement l'impression de m'être trompé de pièce tant le costume qu'elle m'avait taillé ne me correspondait pas... Même en janvier 2010, chez le Délégué du Procureur de Paris, j'avais eu le sentiment que quelqu'un s'était trompé sur ma personne, il me rappelait alors la loi que je connaissais déjà. Et à la cour d'appel de Versailles, on m'a longtemps pris et fait passer pour un demeuré, jusqu'à ce que je fasse casser pour une seconde fois cette baronnie ; depuis cette période, la cassation d'octobre 2010, la chambre du conseil s'est même vidée ; entre la fin 2010 et jusqu'à 2012, à Versailles, je ne retrouvais plus que les juges et les avocats généraux... Si cette jurisprudence de la fin 2010 avait pu exister bien avant cette période, le cours de cette histoire, le destin de mes enfants et de ma famille aurait certainement été très différent ; tant pis ; le mal a été fait, et tout a été écrit, beaucoup par les magistrats.
L'assistance éducative, ce n'est pas du pénal, c'est du civil. Le juge pour enfant rend des décisions que son cabinet notifie ou non. Ces décisions sont le plus généralement assorties de l'exécution provisoire, elles s'appliquent dès qu'elles sont rendues ; et lorsqu'on a connaissance de l'existence d'une de ces décisions, on peut toujours faire appel ; comment revenir, quelques 3 à 10 mois plus tard, sur le passé, lorsqu'une ordonnance ou un jugement a déjà produit des effets ? Mais qui suis-je ? Ceux qui me lisent, il y en a bien, attendaient peut-être une autre réponse à cette interrogation. Un hackeur, un hacktiviste ? Quelques uns devraient pouvoir confirmer, ou se sont déjà fourvoyés à ces sujets là aussi.
![](/LeHacking.jpg)
« Vous reprennez les pièces, et vous les remontez de façon différente,
le hacking, c'est rien d'autre que cela » ; Piratage, sur France 4, avril 2011
Aujourd'hui, parmi ce qui me définit le mieux, figure probablement l'affection de ma soeur aînée qui est trisomique. En 2006, le Docteur ou charlatan Magalie Bodon-Bruzel (lire Clash au Mémorial de Caen) rendait un rapport que les juges de Nanterre et de Versailles ne m'ont jamais permis de contester ; dans son introduction, cet expert auprès de la Cour relevait en premier cet « antécédant familial ». On ne m'avait plus lancé une crasse pareille depuis l'école primaire : « voyez d'abord la soeur qu'il a ! » Il y a près de 50 ans, la génétique balbutiait encore ; lorsque ma mère avait souhaité comprendre ce qu'avait ma soeur ainée, pourquoi elle était si différente, les médecins lui ont répondu : « Madame, elle est comme ça, car vous êtes vous même comme ça... » Un prête poursuivait ensuite : « c'est votre croix, vous devrez la porter. » Je pensais que depuis les années 60 à 70, les scientifiques avaient pu vulgariser leurs travaux, mais je me trompais ; je suis blasé, désabusé depuis très longtemps maintenant. Dans ce même rapport, affligeant, consternant, mais dont Nanterre s'est emparé, pour mieux motiver le « placement » de mon ainée, l'expert me reconnaissait ensuite tout de même « quelques capacités intellectuelles »...
Mais la protection de l'enfance ou ces spécialistes en savoirs, psychanalyse et psychiatrie de comptoir (j'y reviendrais) m'infligeaient déjà des affronts bien avant que ce fumeux rapport ne soit rendu et versé au dossier « d'assistance éducative » de mon ainée. Pour son entretien, Magalie Bodon-Bruzel m'avait reçu à l'Unité pour Malades Difficiles de Paul Giraud ! Bien plus tard, fin 2009, un enfant passait par la fenêtre, à Orly ; n'aurait-il pas pu être surprotégé, « aidé », lui aussi, comme l'aurait très longtemps été ma fille ainée ? Le but inavoué de tels professionnels est peut-être précisément de compromettre durablement l'avenir de familles et d'enfants... Des articles publiés par le Parisien m'avaient intrigué ; un père, sortant de Paul Giraud, avait jeté son fils par la fenêtre du deuxième étage ; je m'étais rendu à Orly, j'avais alors mené ma petite enquête dans le voisinage et même très brièvement rencontré la mère, pour en discuter. « Schizo », m'avait-on très sobrement lâché au café du coin, avec un petit signe de la main montrant la tête...
J'ai parfois connu ou croisé quelques délinquants. Mais de vrais déviants, j'ai pu en connaitre et en étudier alors que je fréquentais assidument les prétoires et ces professionnels de la protection de l'enfance. Avant cela, j'avais plutôt une meilleure compréhension de ce qu'est la déficience, ou de ce qu'est le handicap. Récemment, un élu m'a donc suggéré de m'engager ; je pense pourtant avoir encore ou déjà fait beaucoup depuis 2003, ça ne suffira pas ? Par le passé, ma propre mère était engagée, dévouée même, en faveur de personnes handicapées ; elle a même présidé L'Association Familliale d'Aide à l'Enfance Inadaptée de Sarreguemines, de novembre 1986 à janvier 1993. J'ai été profondément outré en lisant l'expertise de Magalie Bodon-Bruzel et en découvrant que pour Nanterre, comme pour Versailles, une soeur trisomique est en premier un « antécédent familial »... Ma mère est morte en mai 2006 (plus de précisions, dont le faire-part de décès). Ma mère avait-elle appris que ces magistrats réclamaient une expertise psychiatrique, puis que ce charlatant, ce bouffon auprès de la Cour, me conviait puis me recevait en Unité pour Malade difficile (un petit bureau, passé l'accueil) ? Inutile de me dire qu'il vaut mieux ne pas remuer la merde, un colonel nous l'a déjà expliqué... Je n'envisage pas de m'engager d'avantage, surtout après tous ces silences en retour. Vu ce que je lui exposais, l'élu m'intimait également de retourner plutôt dans des tribunaux ; ça suffit, je ne sais déjà que trop bien comment ceux-ci fonctionnent habituellement. Je vais juste continuer à foutre encore un peu le bordel, faire du bruit dans l'espace public, et demander à parler, de ces 10 à 15 années passées. Refuserait-on à une femme battue de parler de ses épreuves récentes ? Je n'ai pas été entendu, en décembre 2004, lorsque ma fille a été tabassée, à Taverny, dans la maison d'enfants Elie Wiesel ; c'est également de ce genre de détails dont je souhaite parler.
Ma fille ainée est donc née en 1993, à Paris. Il s'agit bien d'un livret de famille délivré par la ville de Paris.
A suivre... en cours d'édition et de relecture.
« Interdit de conseil municipal »
Encourageant. Suite à ce qui s'est passé, vendredi soir, à Fresnes, puis ce coupon de presse, paru ce matin, dans le journal, il n'y a d'abord eu que deux réactions sur Twitter : une personne m'a suggéré de me taire, et une autre m'a répondu qu'elle s'en fout même de la jurisprudence de cour de cassation que j'ai pu produire en octobre 2010.
Mais des jugements lapidaires, l'indifférence et même le mépris, moi, ça va, j'y suis accoutumé. Pendant 10 ans, très peu de gens ont réagit à ce que je faisais, disais et décrivais, ou alors ont parfois réagit de façon très hostile. Tout est donc aujourd'hui parfaitement normal, ou comme par le passé. Et comme je le suggérais moi-même, dans un précédent et récent billet, si j'avais écouté tous ceux qui m'avaient intimé de me taire, de ne rien faire, de laisser passer tempêtes et bourrasques, de tourner les pages, écouté ceux qui me raillaient ou méprisaient ce que je faisais, ces années passées, je me serais croisé les bras dès 2003, ou j'aurais alors déjà vaqué à d'autres occupations... il y a 10 ans, alors que ma fille ainée allait être « placée », que ma famille allait être pressée, laminée, broyée.
Cependant, avec les journalistes, et même les élus et d'autres avec qui j'ai pu discuter de vive voix, ça va mieux ; certains comprennent en tous cas bien le sens de mes récentes et ultimes démarches. Je n'en raconte pas d'avantage, ici, dans ce blog, où je compte encore beaucoup moins de réactions que sur Twitter ; j'ai mieux à faire de mon temps, par exemple, travailler maintenant pour que je puisse assister au prochain conseil municipal de ma ville, ce 28 mars.
Par ailleurs, je découvrais, à l'instant, un article de la Nouvelle République du 28 février dernier. Un Thouarsais se dirait « désespéré » de la non-application de décisions de justice ; résiderait-il également en Moldavie française, cet espace d'infra-droit dans lequel les lourdes et longues procédures engagées dans les tribunaux, parfois sur des années, ne produisent que très rarement autre chose que des constats d'échecs ? Combien j'ai pu entendre d'histoires pareilles, ou lire des coupons de presse de natures similaires, au cours des années passées. Ce Thouarsais déclarerait surtout « comprendre » ces pères « en détresse » à l'origine d'actions coup de poing et médiatiques : « Je suis porté par l'espoir de ces hommes qui se mobilisent afin d'en finir avec cette injustice », lit-on encore sur la Nouvelle République.
Par le passé, vers 2003, dans un forum, je lisais un autre père, dans une situation similaire à celle de ce Thouarsais, qui se battait lui-même, depuis plus de 10 ans, pour caresser l'espoir de revoir ses enfants. « Allez vous battre », me disait-on alors. Mais pour quoi, au juste, fallait-il se battre ? Pour le fun, pour se taire, déjà par le passé, pour souffrir et sourire en silence, toujours sans susciter les moindres remous, et ne plus en reparler, ni aujourd'hui, ni jamais ? Quelle cacophonie, que de cris et complaintes, que d'irrationnel, dans ces journaux et sur Twitter ; quelle hypocrisie, souvent aussi, lorsqu'il s'agit de familles, de relations et d'enfances, de difficultés éprouvées dans des tribunaux, dans ces domaines. Je pense que je vais plutôt écouter encore les quelques voix qui me suggèrent occasionnellement de parler.
J'ai donc bien été « interdit de conseil municipal ». Selon mes sources, dont le secrétariat général de la mairie, que j'ai appelé, ce matin, ce n'est pas le maire de Fresnes qui m'a interdit l'accès à la mairie. Ce vendredi soir j'écrivais d'ailleurs déjà au préfet du Val-de-Marne, me demandant pour quels motifs un commissaire s'opposait à moi, m'interdisant alors fermement l'accès à la mairie ; d'autres se sont déjà vu refuser l'accès à des mairies, lors de séances de conseils municipaux, mais pour des motifs manifestement très différents. J'attends une réponse, pour comprendre, voire même pour contester éventuellement ce qui me sera communiqué ; selon un mail qui m'est parvenu ce matin, les services concernés de la préfecture devraient avoir bien reçu mon propre message.
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/LeParisien.94.4mars2013.jpg)
Le Parisien, édition du Val de Marne, 4 mars 2013
Liste électorale : Rama Yade nie et dénonce une affaire « politique »
Ca ne s'arrange pas, les histoires de Rama Yade, c'est incompréhensible, alors que saisir un juge pour se faire inscrire sur la liste électorale, lorsqu'une commission s'y est opposée, c'est pourtant très facile. Le ministère public n'a requis que 5 000 euro d'amende ? Ce ne sera pas assortit d'une interdiction d'accès à sa mairie ? En cas de condamnation, Rama Yade pourra probablement faire appel, puis plaider alors avec un nourrisson dans les bras... Décision le 28 mars.
Le 28 mars prochain, j'essayerais, pour ma part, à nouveau, d'assister au conseil municipal de ma ville, Fresnes, dans le Val-de-Marne, et de parler. C'est pas gagné, d'abord car les débats ne porteront peut-être qu'essentiellement sur les rythmes scolaires, puis ensuite, car à la mairie, je fais donc clignoter l'indicateur « persona non grata », j'y attire d'ailleurs même la police nationale... je fais surtout beaucoup fantasmer le commissaire de l'Hay-les-Roses ; il ne m'a pas précisé ce qu'il avait imaginé, ce qui motivait ce « contrôle de papiers » parfaitement en règle, mais lui-même et ses services n'ont donc trouvé qu'un chiffon dans ma poche... ma petite et nouvelle banderole, qu'ils m'ont d'ailleurs restituée.
![](http://justice.cloppy.net/DictionnaireDesCurieux.jpg)
Du Dictionnaire des curieux... Complément pittoresque et original
Il y a 10 jours, alors que je venais de perturber une messe à Saint-Cyr-l'Ecole, puis d'en informer l'Elysée, j'étais à la Sorbonne, pour écouter François Hollande, le Président de la République, en personne ; le Conseil d'Etat n'avait pas refusé mon inscription ; le quartier était sécurisé, l'accès à la Sorbonne était filtré, exclusivement réservé aux porteurs d'une invitation personnalisée... Je sais rester sérieux lorsque les évènements ou mes interlocuteurs le sont eux-même.
Au conseil municipal d'hier soir, je souhaitais parler de justice, celle rendue par les tribunaux, voire même de plus arbitraire et aléatoire encore, de justice rendue par les élus et les services sociaux, et non parler de taxes et impôts et de leur affectation ou redistribution ; je souhaitais parler de justice locale, administrative et civile, et de ses effets, de violence et de maltraitance institutionnelle, un fléau qui peut rapidement laminer, broyer, massacrer des enfants, des parents, toute une famille ; si, ça se démontre, et très facilement, il suffit de bien lire l'affaire de la cantine d'Ustaritz pour s’apercevoir que de petits couacs dans une existence peuvent tout faire basculer...
La mairie de Fresnes ainsi qu'un élu étaient assez bien informés de toutes mes intentions, par téléphone, comme par mail. J'ai maintenant l'impression que le conseil municipal ne souhaitera pas entendre mes questions, ni surtout mon introduction à ces sujets, et certainement pas après la façon dont j'ai été extirpé et interdit d'accès, hier soir, à la mairie, pour des motifs farfelus, purement fantaisistes. En avril 2011, un petit groupe étiqueté Bloc Identitaire avait fait irruption dans la mairie d'Anger, provoquant de réels troubles au cours d'un conseil municipal ; en juin 2012, le leader de ce groupe, un fonctionnaire, poursuivi au pénal, avait finalement été relaxé par la cour d'appel d'Anger.
Au cours de ma conversation, semaine passée, avec un élu d'ici, il m'a également été expliqué que pour ses citoyens, la ville de Fresnes organisait une « permanence d'accompagnement juridique et administratif ». Selon le site Internet de la ville, ou encore, selon les archives du Parisien, elle est accessible sur rendez-vous, pourrait n'être planifiée qu'assez ponctuellement ou qu'occasionnellement seulement, et me semble surtout être une réponse très légère à mes discours, ainsi qu'un service aux fresnois extrêmement superficiel, insuffisant.
Semaine passée, j'apprenais également que ce 1er mars, en raison des congés scolaires, quelques élus pouvaient être absents. Avoir été banni, hier, ne me dérange donc pas ; ce qui s'est tramé, après quelques tweets, coups de fils et envois de mails était déjà suffisamment drôle. Fin mars, Jean-Jacques Bridey, député-maire, devrait être présent.
Dans le hall de la mairie, hier soir, aucune plaquette ou document n'a retenu mon attention ; car avant de m'en faire arracher, j'avais tout de même pu parcourir le hall, ses présentoirs. J'attends donc d'en entendre et d'en découvrir plus. Si je pouvais en discuter, ce 28 mars, avec des citoyens de ma ville, je devrais être très rapidement éclairé. Mais les sujets de la justice administrative ou civile, de ses effets, ou du droit et de son application dans ces matières n'intéresseront peut-être pas du tout les fresnois, en ce cas, je le percevrais également très vite.
Liste électorale: Rama Yade nie et dénonce une affaire "politique"
Créé le 28-02-2013 à 09h02 - Mis à jour le 01-03-2013 à 15h46
Mots-clés : procès, Législatives 2012, Parti Politique
NANTERRE (AFP) - Jugée au tribunal de Nanterre jeudi pour faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes (Hauts-de-Seine) où elle est élue d'opposition, l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a nié toute volonté de tromperie et dénoncé une affaire "politique".
La justice soupçonne la vice-présidente de l'UDI de Jean-Louis Borloo, 36 ans, d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale. D'abord en décembre 2009 lorsqu'elle a fourni l'adresse de sa permanence. Puis deux ans plus tard quand, après avoir été radiée d'office de cette liste, elle a tenté de se faire réinscrire en déclarant avoir emménagé dans un appartement de la ville.
"Rien n'est faux. Il n'y a eu aucune volonté de tromperie", a plaidé son avocat Me Antonin Lévy, déplorant une procédure disproportionnée.
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Un mail à l'Etat, dans le Val-de-Marne
Ce soir, j'ai été interdit de conseil municipal. Ca m'aura au moins permis de constater une fois encore que dans ce pays, Internet, le téléphone, le mail et Twitter semblent plutôt bien fonctionner. J'ai pu inquiéter quelques élus de ma ville ; quelqu'un qui sait lire et écrire et qui peut discuter 45 minutes avec un conseiller municipal, débattre, doit probablement pouvoir poser des questions beaucoup trop embarrassantes pour ces sphères
J'ai écrit à la préfecture, à l'attention du préfet, via http://www.val-de-marne.pref.gouv.fr ; j'en garde trace. Il y a aussi de petites coquilles dans ce nouvel envoi à la suite, les cases pour correspondre sont un peu étroites... J'attends donc maintenant trois éventuelles réponses : du préfet, de l'Elysée ainsi que de France 2, leur médiateur de l'information.
Ici, à Fresnes, au prochain conseil municipal, ça va barder pour de bon, ce sera autre chose que #Puteaux, ou alors, l'opposition n'a plus sa place en mairie. La dernière fois que je me suis fait embarquer de cette façon, arbitraire, pour satisfaire ou rassurer un puissant, c'était à la demande d'un délégué de la Défense Nationale...
Contact général
Merci pour votre message.
Votre nom: KANT Bruno
Sujet: A l'attention de Monsieur le Préfet / Obscruction d'accès au conseil municipal
Message: Monsieur le préfet, Ce premier mars 2013 au soir, à Fresnes, Val-de-Marne, se déroulait un conseil municipal. Je suis entré dans la mairie, peu avant 19h00, pour suivre ce conseil, ainsi que pour pos...
Monsieur le préfet,
Ce premier mars 2013 au soir, à Fresnes, Val-de-Marne, se déroulait un conseil municipal. Je suis entré dans la mairie, peu avant 19h00, pour suivre ce conseil, ainsi que pour poser des questions aux élus, comme le prévoit ce cadre.
Mais avant que ne commence le conseil municipal, et que sa salle ne soit accessible au public, trois policiers se sont approché de moi. Ils m'ont demandé mes papiers; je leurs ai remis mon récent passeport biométrique français. Ils ont ensuite enfilé des brassards criards "Police", puis m'ont annoncé qu'ils m'embarquaient au commissariat, pour un contrôle. J'y ai été conduit sirènes hurlantes... mais sans menottes ni contrainte musclée.
Arrivé au commissariat, je me suis senti fermement retenu, de façon abusive. On m'a refusé une garde à vue, refusé la consultation d'un avocat, refusé également la consultation d'un médecin (j'ai une plaie, mais que j'ai d'avant cette intervention; je n'ai rien à reprocher aux agents qui semblaient exécuter des ordres). J'y ai été retenu pendant environ 40 minutes, à l'issue desquelles Monsieur le commissaire en personne m'a informé que j'étais interdit de conseil municipal, à Fresnes!
Pendant toute la durée de ce contrôle approfondi de mes papiers parfaitement en règles, on m'a de surcroit privé d'un chiffon, de mes clefs, de quelques pièces, de mes cigarettes et de mon briquet, puis surtout de mon smartphone.
Lorsque j'ai été enfin relâché, je suis retourné à la mairie de Fresnes, à pied, pour y récupérer mon véhicule. Ayant vu de la lumière, je me suis approché de la mairie, pensant que je pouvais accéder à la salle du conseil municipal, pour y poser des questions, ou échanger avec d'autres citoyens qui ont été autorisés à suivre les débats du jour...
Mais devant la porte de la mairie, j'ai été rapidement bloqué, à nouveau par trois agents de la police nationale! Ce soir, je restais donc définitivement interdit de conseil municipal et de questions à mes élus! A la suite, un mail que j'envoyais récemment à la mairie de Fresnes, pour que vous puissiez prendre connaissance de la nature des questions que j’envisageais de poser ce soir, ou un cour d'un prochain conseil municipal (il m'avait été dit que ce soir, en raison des congés scolaires, une partie des élus seraient absents).
Par courrier postal, en retour de ce mail, Je vous serais reconnaissant de m'informer si vos services, la Police Nationale, vont m'interdire systématiquement l'accès à chaque conseil municipal, à Fresnes, Val-de-Marnes, et si je serais également à chaque fois interdit de questions, aux élus, au cours des prochains conseils municipaux de ma ville.
Pour ma part, je vous informe déjà de mon intention de me rendre aux prochains conseils municipaux de Fresnes pour les suivre, pour y poser des questions, ainsi que pour discuter avec des citoyens de la ville de Fresnes.
Je vous prie de croire, Monsieur le préfet, en l'assurance de mes plus respectueuses salutations.
Bruno Kant
Je préfère en rire
Ce lundi 25, j'ai raté le Concours de la Conférence, avec, pour invité, le journaliste Stéphane Durand-Souffland, co-auteur de « Bête noire » ; oh, dommage ! Mais j'étais très occupé avant cette date, ce rendez-vous m'est ensuite un peu sortit de l'esprit ; puis ce lundi soir, j'étais surtout fiévreux et au lit... L'un des sujets de cette 7ième scéance était « Faut-il s'allonger ? » Sur twitter, beaucoup m'ont blacklisté, des militants, des politiques, beaucoup de journalistes et de professionels du droit aussi ; comme si quelques BL voire même des suspensions ponctuelles de compte Twitter suite à pluie de BL pouvaient me faire taire ou même m'affecter. J'aurais adoré interrompre leur culte, cette scéance précise, me lever, ce lundi soir, étendre ma nouvelle banderole et parler... ou tenter de l'ouvrir pour entendre quelques bavards, des gens de robe, et leur public me lancer en coeur : « Silence ! Assis ! Dehors ! »
A cette conférence, sur l'ile de la cité, dans le palais de justice Paris, j'avais déjà eu l'opportunité d'entendre Matthieu Aron, ainsi que Eric Dupond-Moretti ; j'aurais alors déjà pu intervenir, ou parler, protester. Mais il suivra d'autres opportunités, après les remous encore ou déjà suscités par cet ultime documentaire sur l'affaire dite d'Outreau, « l'autre vérité », par Serge Garde ; je vais regarder ce « film » avec intérêt, non sans repenser encore à Présumé coupable, en repensant aussi à une conférence du 18 décembre 2006, au centre Pompidou, « La figure de la victime comme nouveau sens de la peine » ; en mai, l'an passé, sous mon billet Outreau : Eric Dupond-Moretti « tue les Experts comme jadis...», une certaine AK m'informait que ce documentaire de Serge Garde devait suivre ; j'ai déjà bien rit, hier soir, sur Twitter, en lisant ce que rapportaient des journalistes, quelques uns assistaient à une projection, à la maison du barreau de Paris... Un beau bâtiment, cette maison, située juste derrière le palais, un lieu de dialogue et de rencontre ou, pour ce qui m'amuse encore aujourd'hui, le secteur où la police m'a arrêté, fin novembre 2009, pour ma première garde à vue. Oui, je rouspète et je me promène depuis des années déjà
![](/TropBavard.jpg)
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est lui-même bien trop bavard... »
« Silence », c'est ce que ne m'ont que trop souvent lancé des juges, au cours des années passées, en audience, à huis-clos... En juillet 2005, à Nanterre, chez le juge pour enfant, même mon avocat a été très fermement rabroué et prié de se taire. Ce qu'a pu produire mon avocat, à la cour de cassation, comme beaucoup d'autres choses aussi, a fini balayé également, par le juge pour enfant de Nanterre et par la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles également. Mais parler et agir m'aura donc tout de même permis de remporter de vrais victoires ; par exemple, en 2009, nous allions passer un été en famille ; les juges s'étaient opposés à toutes relations entre ma fille ainée et nous, ce qu'était sa famille, puis allaient ensuite persister sur cette voie... Aller jusqu'en cassation, trois fois, m'aura également permis de confirmer que des ouvrages tels que de Jacques Donzelot (La police des familles, 1997) et de Gwenola Kerbaol (La responsabilité des magistrats, 2006) peuvent encore être utiles ; c'était également une victoire, pour le monde de la recherche au moins, dont je validais des travaux. Plutôt que de parler, d'agir, d'échanger aussi, avec d'autres, j'aurais peut-être du m'allonger, et laisser filer le temps ; aujourd'hui, je ne serais qu'un « papa en colère » parmi beaucoup, un « pas content », voire même un vrai suspect (merci de me dire un jour de quoi je serais coupable), qui protesterait sans grand chose de bien concret entre les mains... Si je m'étais allongé en 2006, ou même dès 2002, pour servir de carpette, plutôt que de réagir dans des tribunaux, Serge Charnay, « porte-drapeau des pères en détresse » ou pour les journaux, pourrait alors me représenter également.
Serge Charnay ne semble pas être très enthousiasmé par l'idée de retouner dans des tribunaux ; je le comprends. Selon Metro France du 20 courant, « Sur sa situation personnelle, il dit "ne se faire aucune illusion." La préfecture lui a proposé un rendez-vous avec un juge aux affaires familiales." Mais cette proposition n’engage absolument pas la magistrature. Je vais quand même prendre tout ce qui est à prendre." » Du papier, à l'issue d'ultimes procédures et si la justice du secteur de Nantes sait notifier, Serge Charnay aura ensuite, au minimum, ramassé quelques feuilles de papiers ou des torchons de plus. J'ai pu bien entendre Me Sandrine Caron, l'avocate de l'ex-femme de Serge Charnay... elle a parlé, pour BFMTV ; encore une belle plaie ? Les discours de cette avocate me rappellent ceux de Me Delphine Roughol, également les écrits de Me Agathe Cordelier ; ont-elles toutes été à la même école ? Oui, que peut-on en penser ; les #avocats de la famille et de l'enfance vont-ils tous à la même école ? Si Serge Charnay est aujourd'hui fortement encouragé à retourner dans des tribunaux, pourquoi les magistrats de Nanterre et de Versailles tendaient-ils constamment à m'en chasser, à me dissuader, ou même, à m'en refuser l'accès ? Comment se fait-il que des hommes, des pères, suscitent parfois autant d'inquiétudes dans l'esprit de professionnels du droit ou de l'enfance ? Dans d'autres affaires ou secteurs, des enfants peuvent passer par la fenêtre, personne ne cherche à « anticiper » les désastres...
Cette semaine, Stéphane Hessel est parti. Je ne partageais pas ses convictions, mais j'avais pris plaisir à l'entendre, il était intarrissable malgré son grand âge, ce fin et piquant diplomate, ainsi que pris plaisir à discuter quelques minutes avec lui ; j'avais pu le rencontrer le 31 mai 2011, à la Chambre du Commerce et de l'Industrie de Paris, alors que je persistais, que je ne m'allongeais donc pas, que je récidivais même, me défendant ou répondant encore et toujours à Nanterre ainsi qu'à la cour d'appel de Versailles... Selon le Parisien, Ayrault et le gouvernement, ces gens si soucieux des droits des femmes, des LGBT et des papas aussi, ont salué l'homme engagé, Stéphane Hessel, qui incarnait « l'esprit de résistance » ; selon le Figaro, pour Copé, patron par intérim de l'UMP, Hessel était « un grand Français » ; je préfère en rire.
Un mail à la ville de Fresnes, ainsi qu'un mail à France 2
La semaine passée, j'ai échangé un peu avec des journalistes, ou surtout avec des assistants. Un seul journaliste m'a rappelé, pour le Parisien des Yvelines. Cette interruption d'un culte, à Saint-Cyr-l'Ecole, n'a donc produit qu'une petite brève, rubrique faits divers, parue aux informations locales, sur Internet uniquement. Il n'y a pas eu de vagues, ce qui s'est passé, mardi 19 au soir, n'était donc pas très grave... L'article 32 de la loi de 1905 est peut-être méconnu.
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 32, de source Legifrance
Seront punis des mêmes peines ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices.
Mercredi, j'avais également essayé de communiquer avec le Défenseur des Droits ; je souhaitais faire parvenir un message à Marie Derain, je lui avais répondu en novembre dernier, à l'Assemblée, dans le salon Colbert. Dans mon secteur, l'accès au Délégué du Défenseur des Droits semble être réservé aux personnes incarcérées ; j'ai donc téléphoné au numéro national ; c'est de la merde, ce Défenseur des Droits, un vague SAV dont n'auraient pas à pâlir les escrocs du Bénin. Ah, qu'est ce qu'ils m'ont gonflé ! Mon premier interlocuteur m'a raccroché au nez, sans m'avoir laissé parler et en me renvoyant vers des juristes et des avocats. Ca se dit médiateur, ou se substituer à ces guichets inutiles qui le précédaient, le Défenseur des Enfants et le Médiateur de la République ! Quand au second, qui ne m'a pas beaucoup plus écouté, m'a lâché : « attention, ne faites pas n'importe quoi, ou vous serez condamné ! » J'ai raccroché au nez du second.
Jeudi, j'ai écrit à nouveau à France 2, cette fois-ci à leur Médiateur de l'information. Fin novembre dernier, j'avais écrit au Médiateur de cette même chaine, un autre service, qui me répondait début janvier ; c'est long. Après avoir écrit au Médiateur de l'information, j'ai ensuite téléphoné au Service des Relations avec les Téléspectateurs, pour mieux me présenter et afin de leur expliquer que je n'avais pas reçu de réponse satisfaisante à mon envoi de novembre dernier, que j'aimerais bien en avoir une pour celui de jeudi. Avec celle de l'Elysée, où j'ai écrit également, j'attends donc deux réponses ou réactions encore, après ce non évènement de mardi dernier, à Saint-Cyr-l'Ecole. « Non évènement », ça fera plaisir à ces cathos dont j'ai interrompu la messe...
Vendredi, et alors que le Parisien des Yvelines a bien « dévoilé » qu'un Fresnois y avait perturbé un office religieux, j'ai pensé à perturber prochainement un conseil municipal de la ville de Fresnes. J'ai téléphoné à la mairie ; après un bref échange avec le secrétariat général, j'ai été mis en relation avec un élu. L'élu et moi avons discuté longuement ; nous nous sommes agacé mutuellement pendant près de 45 minutes, mais nous avons pu discuter. Après cette conversation, j'ai également envoyé un mail à la ville de Fresnes.
Pourquoi devrais-je retourner voir des avocats, ce que me suggérait alors aussi cet élu ? Pour m'engager dans de nouvelles procédures, et très certainement, essuyer d'ultimes naufrages judiciaires ? Je ne cherche plus qu'à parler de ce qui s'est déjà tramé au cours des 15 années passées, avec le concours d'avocats et de multiples conseils, avec le concours de beaucoup d'huissiers, de clercs, de greffes, de magistrats aussi ; c'est si difficile à entendre ? Avec l'élu de Fresnes, la conversation a par moments été très ferme, tendue même, mais longue et possible ; je garde donc un assez vague espoir... « L'espoir est une vertu d'esclave », nous lâchait Cioran.
L'élu me suggérait de m'engager, d'oeuvrer non plus seulement ou principalement pour moi-même, sans se demander pourquoi j'ai fait ce choix, vers la fin 2008, mais de m'engager et de rassembler, ou de me rapprocher d'autres personnes, ayant pour motivations l'intérêt général ; n'est-ce pas en premier le boulot des élus, et de quelques fonctionnaires, parfois grassement payés pour ces tâches ? Par le passé, je louvoyais beaucoup entre des associations de touts bords, de pères, de mères, de présumés coupables, de victimes ou supposées l'être, de victimes d'inceste, de victimes d'errements judiciaires, etc. Je suivais aussi régulièrement des affaires de très près, tout en recherchant et communiquant des éléments utiles. L'arrêt rendu en octobre 2010, par la cour de cassation, protège d'abord les enfants, ainsi que leurs parents ou leurs familles aussi ; celui rendu en décembre 2008 protège les magistrats ; j'en ai fait assez, je pense, le plus souvent, sans aucun retour, sinon avec, par périodes, des retours ou réactions me valant beaucoup d'emmerdes en plus. Pour moi, c'est du passé. Inutile de me solliciter, depuis des mois, comme ont pu le faire quelques médecins, l'an dernier, très ponctuellement, après des années d'études, je reste juste en grève, je refuse d'en faire plus. Ou n'aurait-on des droits tels que familiaux, des droits, en France, que lorsqu'on est membre ou soutenu par une association ?
L'élu me déniait toute légitimité, sans tout savoir, estimant que je ne représenterais personne d'autre que moi-même. Il me renvoyait vers des « associations de pères »... et vu ce que je lui décrivais, il me renvoyait donc surtout encore, lui aussi, vers des avocats ainsi qu'à d'ultimes recours contre l'Etat. Comme si je n'avais plus que cela à faire de mon temps, de mes ressources, de ma vie, de mes revenus, consulter, compulser, étudier, saisir des juges, porter plainte, retourner encore dans des prétoires, dans ces mêmes prétoires que j'estime avoir suffisamment subis et éprouvés au cours des années passées. Si j'étais procédurier, j'aurais de quoi m'occuper et rouspéter pour le restant de mes jours ; et ce jeudi soir, à la Sorbonne, plutôt que d'écouter François Hollande, j'aurais pu le perturber ou même tenter de l'enfariner.
Quelle est la légitimité de Bansky ? Ce tagueur, ce graffeur, ce colleur, Bansky, s'exprime dans l'espace public - point. L'élu était ennuyé, car je lui parlais de perturber le conseil municipal ; il redoutait et pourrait s'attendre maintenant à me voir arriver nu (je n'ai pas le profil des FEMEN), pour faire du bruit, pour enfumer la salle ou pour y lâcher une grosse boule puante... Il m'a bien expliqué qu'à l'issue d'un conseil municipal, des citoyens peuvent poser des questions ; mais par le passé, tout en allant régulièrement à leur rencontre ainsi qu'à la rencontre de professionnels, j'ai déjà posé plusieurs fois des questions à des élus, l'essentiel est resté lettre morte ; aujourd'hui, je veux parler, je ne veux plus me contenter de poser des questions aux élus ! Je crois que c'est inaudible, surtout pour ces élus qui resteront persuadés qu'en France, l'institution judiciaire fonctionne toujours parfaitement bien, que la justice qui est rendue dans ce pays est tout à fait conforme aux standards promus sur les scènes européennes et internationales.
Je n'ai pas pris de notes lors de ma conversation avec cet élu de Fresnes. Mais je suis certain qu'il me renvoyait vers des « associations de pères ». Pour leur parler de la disparition subite de la mère de ma fille ainée ? Pour leur exposer mon dernier bilan que je publiais, celui daté de 2010 ? Pour leur parler de procédure de prise à partie d'un magistrat professionnel ? Pour leur expliquer comment on répond efficacement à un avocat, expert en droit de la famille, devant un juge aux affaires familiales ? Pour leurs expliquer comment produire de quoi introduire un pourvoi en cassation ? Pour leurs expliquer quoi faire lorsqu'on rencontre de sérieuses difficultés avec une étude de notaire, et que des magistrats vous prêtent ses carences ? Quoi faire pour revoir enfin un enfant alors que les magistrats refusent même de répondre aux requêtes ? Pour leurs expliquer comment érafler le secret bancaire, en France ? Que ces pères ou associations aillent plutôt consulter des juristes et des avocats qui pourront les éclairer, puis les assister ?
En lisant mon billet du 22, « pourquoi se jucher sur une grue... », quelques associations de pères ont pu me haïr encore. En lisant mes billets, des associations de mères ou de femmes peuvent aussi fréquemment se fâcher contre moi. Cet élu de Fresnes me disait donc de me rapprocher de ces associations, par exemple, celles de pères... Je n'ai pas envie de me faire lyncher, pas pour le moment en tous cas
Un rabbin a-t-il étouffé une affaire d'agression sexuelle ?
NDLR : « Surtout pas un mot. » C'est ce que m'ont souvent lancé fermement des magistrats de Nanterre. « Cessez de publier, changez de discours ! » Ceux de la chambre des mineurs de cour d'appel de Versailles confirmait toujours et systématiquement. J'apprends qu'un directeur d'une école juive aurait tout fait pour convaincre des parents de jeunes victimes de ne pas porter plainte ? J'ai souvent ennuyé le juge pour enfant de Nanterre, le pasteur d'Uhrwiller et le Directeur de la maison Elie Wiesel, à Taverny, car je portais parfois plainte, contre X, contre l'OSE, ou pour ce qui s'y passait... plaintes qui sont, pour moi, toutes restées sans suites connues, malgré mes relances. On dirait que l'histoire se répète encore. Par le passé, je m'étais non seulement beaucoup plaint aux juges, à la police, au Conseil général du Val d'Oise, etc, à l'Elysée aussi, mais également auprès de Roger Fajnzylberg ; Fajnzylberg s'en souvient-il ? J'ai pu en discuter encore, plus tard, avec Jean-François Guthmann, au centre communautaire ; Guthmann m'assurait alors qu'il suivait - mais d'assez loin seulement - l'évolution de mes affaires « d'ordre privées », celles dont, manifestement, personne ne souhaite discuter en public. Dans une école juive, un enfant aurait maintenant été agressé sexuellement par un des surveillants ? Aux yeux d'un rabbin, ce genre d'histoires pourrait salir « l'honneur de la communauté » ? Oulala... Voilà encore une histoire qui me fait repenser à ce qui s'était passé au Kremlin-Bicêtre, repenser à un précédent scandale, sexuel, d'un peu avant l'an 2000 : « oui, la loi du silence existe... Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. » Mais ce qui va suivre maintenant, c'est le 8 mars, encore une journée nationale du droit des femmes. Etait-il opportun d'évoquer, maintenant, une ancienne circulaire d'il y a plus de 10 ans, la NOR MESA0230297C, ou Circulaire DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 ? Ca va finir par faire plonger les socialistes dans un très profond embarras...
Un rabbin a-t-il étouffé une affaire d'agression sexuelle?
Créé le 22-02-2013 à 10h13 - Mis à jour à 11h54
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Le directeur d'une école juive orthodoxe n'aurait pas dénoncé les faits à la police et aurait tout fait pour convaincre les parents des jeunes victimes de ne pas porter plainte.
Mots-clés : France, judaïsme, RABBIN, école juive
Un rabbin, directeur d'une école juive orthodoxe de Paris, a été mis en examen jeudi 21 février par un juge d'instruction parisien pour "non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans". Selon RTL, qui révèle l'information, "il avait été alerté par des parents d'élèves au sujet d'attouchements commis par un surveillant sur de jeunes garçons. Mais il aurait tenté de les convaincre de ne pas porter plainte."
Faire des choix ?
Pourquoi se jucher sur une grue de Nantes ou grimper sur la Cathédrale de Chartres lorsqu'on peut aller congeler à la Sorbonne, au coeur de Paris, et bien entouré par les services de protection des plus hautes personnalités de France ? Ce soir, François Hollande, le Président de la République, y ouvrait un colloque annoncé en décembre 2012, sur Twitter, par le Conseil d'Etat : Faire des choix ? Les fonctionnaires dans l’Europe des dictatures 1933-1948.
J'y étais, j'aurais facilement pu perturber ce culte ou ce colloque organisé pour l'EHESS. Mais a) je n'étais pas libre pour une garde à vue, j'ai ma gamine ce week-end, elle m'en voudrait si les forces de l'ordre m'avaient retenu 48 ou 72 heures, et b) je ne veux surtout pas être interdit de colloques officiels. Oui, seule ma fille aînée a été « sauvée » par ces ordures de la Dass ou quelques gorets et crevures, dont des juges pour enfants
Par ailleurs, depuis mon passage à Saint-Cyr-l'Ecole, pour la messe de ce mardi 19 au soir, j'ai passé quelques appels téléphoniques, à des journalistes, à France 2, où je sollicite maintenant le Médiateur de l'information, ainsi qu'à L'Elysée. J'ai fini par reécrire à l'Elysée, suite à l'insistance de mon interlocuteur, là bas ; puis rappelant encore aujourd'hui, pour bien marquer que j'insiste, moi également, j'ai pu apprendre que ma correspondance à l'attention du Président de la République y est étudiée. Je vais attendre, je pense que des réponses me parviendront prochainement, et que des réactions pourraient encore suivre.
J'ai été surpris en lisant le Monde du 20 février, en apprenant que le père dont l'histoire a été la plus médiatisée, car il s'était installé en haut d'une grue, n'avait plus introduit la moindre action judiciaire depuis 2007. Les journaux ne s'intéresseraient donc vraiment plus qu'aux manifestations bruyantes ainsi qu'aux débats troubles et publics que provoquent ainsi les gens ? A quoi me servait alors d'aller et de retourner régulièrement dans des prétoires, au cour des années passées ? Probablement qu'à remplir mes cartons... comme ceux de Péan ? Pierre Péan mettrait toujours de côté 15 % de son enquête. En cas de représailles.
Je note encore qu'aujourd'hui, à Moscou, la situation n'est pas bien différente de celle que j'ai pu connaitre dans les Hauts de Seine, en mai 2009. A l'époque, la cour d'appel de Versailles, insistant encore, me lançait que les résultats d'une psychothérapie se faisaient attendre... ces magistrats s'imaginaient-ils alors que j'allais, un jour, accepter leurs opinions, renoncer aux miennes ? En octobre 2010, pour cet arrêt, ce même collège ou composition de la cour d'appel de Versailles se faisait ensuite très chaleureusement remercier par la cour de cassation. Finalement, Moscou ou Paris, il y a longtemps par le passé, ce n'est donc pas très différent : pour un rien, t'es mur pour aller te faire soigner.
![](http://justice.cloppy.net/media/blogs/justice/DSC_0090.jpg)
François Hollande à la Sorbonne, ce 21 février 2013
Drame familial à Salon : « ce fut un choc et la semaine fut terrible »
NDLR : Le prochain qui me pond un laïus, une complainte ou un court tweet, me parlant d'une femme baffée façon Trintignant, je lui retourne direct que la victime avait très certainement été violentée en bas âge, par son papa de merde, et qu'on n'y peut rien, si la pauv'dame en redemandait. Qu'on ne me reparle plus non plus d'homophobie, à moins que ce ne soit pour rediscuter de l'efficacité ou de l'utilité de la HALDE, et surtout du terrible cas Sébastien Nouchet et de ses agresseurs. Mon billet du 14 courant, je ne le mettrais finalement pas à jour ; je conserve cependant mes notes ou tweets (auxquels personne n'avait réagit, comme le plus souvent) ; gazouillant, j'avais raillé Valls, son « opération séduction », son discours adressé récemment à la Fédération protestante de France, et réagit également à une citation de Alain, selon qui, « penser, c'est dire non ». Oui, ce que je publie peut être illisible pour beaucoup ; de mon point de vue, ce sont d'autres qui sont abjects lorsqu'ils s'obstinent dans leur mutisme, lorsqu'ils refusent les débats portant sur la protection de l'enfance, ou même lorsqu'ils refusent les débats portant sur les divorces les plus conflictuels. Hier sur Twitter, je finissais ma soirée en citant Jean Genet, une phrase extraite de Pompes funèbres, Sartre pouvait le lire : « Pourtant, si je me complais dans la vue de tant de laideurs que j'enlaidis encore quand j'en écris, dans ce que m'inspire la mort de Jean existe cet ordre de ne rien faire de mal. ».
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Drame familial à Salon : "Ce fut un choc et la semaine fut terrible"
Publié le dimanche 23 décembre 2012 à 14H54, La Provence, extrait
Il y a une semaine, Uribatan Teles Almeida poignardait de deux coups de couteau sa femme, Catherine, 29 ans et caporal-chef à la base aérienne 701 de Salon, et pendait leurs deux filles, Suely et Yuna, 3 et 6 ans, avant de lui-même se suspendre à une corde. Catherine lui avait annoncé son souhait de divorcer. Arrivant du Brésil, la petite famille venait de s'installer dans le quartier Saint-Jean en août.
Aussi abrupte qu'absurde, la tragédie laissait encore hier sans voix la plupart des participants à la marche blanche organisée durant l'après-midi par la FCPE en mémoire des trois victimes, dont les corps ont été rapatriés en Alsace auprès de leur famille maternelle.
Une marche en trois étapes... la suite, sur La Provence
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