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Le Parisien : « pas de fatalité pour les enfants placés »
Fin septembre, peu après la diffusion du doc #LMEF de Riguet et Laine, j'avais repéré des coupons de presse plutôt optimistes. J'ai déjà fouillé un peu le sujet, mais je n'ai pas encore pris le temps de rédiger un billet. Puis avant de rédiger quelque chose, j'ai pensé à poser d'abord des questions à une journaliste du Parisien, Florence Deguen. Via Twitter, ce qu'elle lira peut-être, je lui ai lancé qu'il y a des problèmes avec son article du 26 septembre, pour le Parisien. Puis je lui ai demandé si elle avait investigué ou si elle a été bernée. J'attends une éventuelle réaction de la journaliste, puis d'ici quelques temps, je m’étendrais un peu sur ce sujet là, ces études sur « le devenir des enfants placés » et ces résultats.
Par ailleurs, sur Twitter et #ASEIDEAL2014, j'ai pu lire qu'en réponse à « un livre noir », le CNAPE ou Fabienne Quiriau, Directrice générale, nous préparerait « un livre blanc », dont l'objectif sera de « valoriser les actions remarquables » du milieu, de « l'ASE ». Un tel ouvrage pourrait très être utile, par exemple, réactualisé, à promouvoir des pratiques... mais également à réévaluer ainsi qu'à railler plus efficacement tout ce qui s’écartera de trop des standards du CNAPE.
10 ans de l'ONED... au service de qui ?
Ce matin, je me suis levé de bonne heure, mais j'ai préféré flâner chez moi, j'ai séché les discours d'ouverture à la mairie de Paris, d'Hidalgo ou de « Paris qui ose », de Versini et de Rossignol, du gouvernement. Ces trois là, des « politiques », n'auraient pu que m'irriter ? Des « politiques » ainsi que des militants m'ont très fréquemment agacé, au cours des années passées ; je n'en ai souvent rien dit. Bien sûr, je publie beaucoup de choses dans mon blog ou sur le net, mais ça ne compte pas : ça ne suscite jamais aucune réaction, que de très rares ici, pas beaucoup plus ailleurs.
En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, la ville de Paris inaugurait la place des droits de l'enfant. J'y étais, porteur de messages assez personnels et virulents. Myriam El Khomri nous avait alors fait un beau discours sur les mineurs isolés étrangers ; tandis que je troublais un peu cette fête là, avec mes propres messages, les proches de El Khomri me suggéraient de l'écouter, me disant qu'elle exprimait des choses bonnes ; j'acquiesçais, mais je n'étais pas là pour discuter de droit des mineurs étrangers, mais de protection de l'enfance et du fonctionnement de certains prétoires. La veille, en novembre 2009, il y avait eu un colloque à la mairie : « Quelle protection pour les mineurs isolés étrangers ? ». La ville de Paris n'a pas trop changée depuis 2009, elle reste toujours bien ancrée à gauche. Elle a pu être heurtée en étant récemment sermonnée, cinq ans plus tard, par le Défenseur des droits, en raison de la « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne ». Y aurait-il parfois des soucis avec ces intentions, comme des décalages entre les discours, des dits, des volontés politiques ou le souhaitable (souhaitable pour certains en tous cas, beaucoup de ces sujets fragmentent l'opinion), y aurait-il parfois des décalages entre le prescrit et le réel ?
Ce matin, dès mon réveil, je lisais qu'on parlait de « disparition » de nombreux intermittents du spectacle, que ça agaçait le parquet, que ça ennuyait aussi beaucoup Eric Mouzin. Plus tard, je prenais le RER pour Paris, puis j'apprenais que c'était une journée rose et de « l'adoption pour tous »... C'était déjà beaucoup pour la journée. J'arrivais à la mairie pour la fin du discours de Gilles Séraphin, Directeur de l'ONED, m'épargnant donc ceux des « politiques » de Paris.
Metro news du 14 novembre 2014, une publicité pour Adopteunmec,
avec un petit article sur les intermittents qui s'affichent « disparus »
A la pause de midi, dans la mairie, j'ai expliqué au Directeur de l'ONED que comparé à d'autres colloques auxquels j'avais pu assister, ces années passées, nombreux, ce que j'avais entendu au cours de la matinée, soit depuis mon arrivée, tardive, m'avait semblé mou, trop consensuel, sans aucune vaguelette. Souvent, au cours des ces colloques, quelqu'un du public l'ouvre, si ce n'est pas parfois l'un des conférenciers. L'après midi, rien n'était très différent, tout était mou, plat.
Seul une petite voix du public a posé une question sur le bénévolat et «
Val d'Oise: une employée du conseil généra détournait l'argent de l'aide sociale à l'enfance http://t.co/Pyu7qg8Np0 "Pendant trois ans" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Un journaliste l'a ouvert, pour pourfendre un animal mort. Helen Jones venait de parler. Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal du Droit des Jeunes l'a interpellée sur ces histoires d'enfants raflés et confiés à l'adoption, au Royaume Unis, un sujet qui était d'actualité en janvier 2013 ! J'ai failli leurs répondre à tous deux, dans l'après midi, mais je me suis abstenu de prendre le micro lorsque l'occasion s'est présentée.
Helen Jones était pourtant la seule voix qui avait dérogé au consensuel. Dans sa présentation, elle nous rappelait qu'après 1980, le Royaume Unis avait revu sa politique de protection de l'enfance, alors qu'un scandale sur des enfants « décédés dans un foyer » avait éclaté. Quelqu'un d'autre, dans la journée, n'a fait que rappeler ou blâmer les orphelinats Roumains, ceux de Ceausescu... Aujourd'hui, personne n'a parlé publiquement du documentaire #LMEF ni du livre récent de Riguet et Laine ; en off, Jean-Luc Rongé ne m'en a dit que du mal, et que le livre, il l'attendait encore. Je viens d'en repérer d'autres, qui ont aussi crié contre la télévision et même contre les journaux, l'Association des Directeurs de l'Enfance et de la Famille (Andef), qui regroupe les départements ; c'est à lire sur Localtis. « La protection de l'enfance est en danger », hurlent ces derniers dans une lettre ouverte, appelant « à appréhender cette politique publique avec la raison, à partir d’une référence à la connaissance et à ce qui existe véritablement, avec le recul et l’analyse qui s’imposent. »
Helen Jones m'a fait sourire lorsqu'elle a répondu à la question de Jean-Luc Rongé. La loi du silence a une portée, des effets internationaux ! Helen Jones a commencé par expliquer à Rongé qu'elle ne pourrait pas s'exprimer sur des « dossiers individuels » ; le laïus usuel pour ces questions ou tous sujets embarrassants ; après quoi, Jones lui a décrit le fonctionnement de la protection de l'enfance, au Royaume Unis. Des précisons de Jones, nous devions évidemment conclure que tous les parents qui se plaignent de la disparition de leurs enfants, raflés par les services sociaux anglais, étaient des drogués, des alcooliques, des violents et même vraiment pire, des parents terriblement maltraitants, parfaitement indignes ! A Jean-Luc Rongé, à son journal ainsi qu'à ces parents de démontrer, un jour, autre chose ; mais ça suivra peut-être, il se pourrait que la CEDH soit déjà saisie pour ces rafles à l'anglaise...
Des débats et présentations du jour, je note que l'affaire Marina fait encore beaucoup parler. Un échec de la protection de l'enfance, nous soutiennent de nombreuses voix et associations. J'ai pu en parler brièvement avec Adeline Gouttenoir, professeur de droit et spécialiste en protection de l'enfance - sujet qui n'intéresse pas au sein de son université, nous a-t-elle expliqué : « droits de l'enfant... droit de quoi ? », s'y verrait-elle souvent répondre.
Très vite après la mort de Marina, nous avions pu prendre connaissance du « mea culpa » des services sociaux. Récemment, des associations ont été déboutées par la cour de cassation, elles souhaitaient faire condamner l'Etat ; mais « attendu que Marina n'avait rien dit », il y a eu rejet. En juin 2008, Enfance et Partage avait tenté de s'en prendre à un juge pour enfant, suite à la mort d'un autre enfant, Théo ; je n'ai pas remarqué de suites, je pense que cette procédure n'avait pas pu aboutir non plus. Habituellement, toutes ces procédures contre l'Etat ou « l'ASE » échouent ; que font au juste ces avocats, pour se vautrer à chaque fois ? Aujourd'hui, Adeline Gouttenoire nous expliquait qu'il nous faut redouter que l'un ou l'autre de ces recours porté par des associations finisse par aboutir à une condamnation de l'Etat, et qu'il le faille pour que la protection de l'enfance, que la France ou son droit évolue un jour. Le pays aurait encore une fois honte.
J'ai bien sûr parlé un peu en off de mes « diffucultés personnelles ou familiales » à Adeline Gouttenoire, également à Geneviève Avenard, nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants. A Gouttenoire, j'ai expliqué qu'elle devrait s'intéresser à quelques jugements et arrêts que des prétoires m'ont rendu, au cours des années passées. J'ai depuis longtemps le sentiment qu'ils pourraient intéresser tout autant que les échecs ou les rejets que des associations de la protection de l'enfance ont essuyées dans des prétoires, dans le cadre de leurs recours contre l'Etat ou certains professionnels de l'enfance. De mon billet, sur la loi du silence, qui devrait faire réagir un jour la sphère du droit :
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Jean-Luc Rongé pourrait connaitre l'arrêt du 20 octobre 2010. En effet, un article ou une brève, un encart, est paru à ce sujet, dans le Journal des Droits de Jeunes. Voir leur sommaire du n°300. Je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de me procurer ce numéro pour découvrir comment l'arrêt aura été présenté.
L'ONED, au service de qui ? De la loi du silence déjà, car au cours de ces journées, on ne pourrait pas parler de tout, on vous ferait taire, on vous ignorerait ou on vous y ferait une réponse débile, sans intérêt, telle que celle du jour, de Jones à Rongé. L'ONED au service de l'enfance, ou presque ; j'ai fréquemment repéré des travaux intéressants parmi ceux de l'ONED, dont celui sur le devenir des enfants placés, auquel Richard Josefsberg semble avoir contribué, un sujet sur lequel je reviendrais dans un prochain billet. Au service de l'Etat et des départements également ; hormis sur l'aspect de la santé des enfants placés, je n'ai pas repéré grand chose qui mettrait sérieusement en cause certains de ces services ou des pratiques, des usages ; bien au contraire, la plupart de ces apports de l'ONED tendent à stigmatiser les parents d'enfants « suivis » ou « placés », quelques soient les motifs de ces « aides » (déficiences, carences, maltraitances, simples suspicions, rapports fallacieux de travailleurs sociaux, avis bidons d'experts « psy » auprès de la Cour...).
Je plaisante, évidemment. Comme beaucoup d'autres, ces journées et tous les documents que l'ONED a produit en 10 ans permettront de formuler des critiques, des railleries de toutes nature, soit à l'encontre de l'ONED, soit à l'encontre du milieu, « l'ASE ». Le titre pour leur bilan ou de leur brochure du jour était donc tout à fait acceptable :
Distribué par l'ONED, ce 14 octobre 2014
De mes discussions off du jour, je relève encore que l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne (Allemagne condamnée, définitif en 2002) pourrait être très méconnu. Cet arrêt est pourtant d'actualité alors qu'on nous reparle d'adoption des enfants de parents dits ou prétendus défaillants, particulièrement indignes ou franchement déficients.
Aujourd'hui, à la mairie, j'ai eu le plaisir de croiser et de saluer à nouveau Pierre Verdier, proche du fil d'Arianne, de Catherine Gadot, et de CADCO, de nés sous X. Pierre Verdier est aussi une plume occasionnelle pour Jean-Luc Rongé, son journal. Je suis persuadé qu'ils connaissent ou ont connu l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne - pas encore son plagiat par Nanterre et Versailles. Le sujet du moment a souvent été l'adoption, surtout depuis que les frontières internationales se sont verrouillées, ainsi que depuis #MariagePourTous ; mais jamais le sujet du moment ne sera donc celui des rapts de mineurs par « l'ASE » ou celui des « placements abusifs », ça n'existerait pas, nous ont expliqué Riguet et Laine... même si au cours de la même période, septembre-octobre 2014, Nexus n°94 nous soutient le contraire, reprend et renchérit beaucoup, dans le prolongement de iFRAP, Société Civile n°43, de 2005
L'actu toute récente m'a fait repenser à l'affaire Benjamin, né sous X, adopté, mais il avait un père... Les tribunaux avaient mis 6 ou 7 ans à trouver une solution. Un combat similaire à cette affaire Benjamin est en train de se livrer, un délibéré est attendu, ce 25 novembre. Dans cette ultime affaire de nés sous X, ou l'histoire de Célestin qui pourrait prochainement s'appeler Brandon, et alors qu'on nous parle de stabiliser les enfants « placés » à « l'ASE », d'essayer de les confier plutôt durablement à des familles d'accueil, voire tout simplement à des familles adoptantes, les débats de cette affaire à suivre ne peuvent pas laisser indifférent. On nous dit souvent et depuis très longtemps qu'il ne faudrait pas déplacer ainsi des enfants, que cela les déstructure, déculture même, qu'il faudrait enfin qu'il y ait des alternatives au « placement », aux ruptures des relations familiales, et nous lisons bien que de nombreuses voix peuvent aujourd'hui s'élever en faveur du maintien à tous prix d'un bébé dans sa famille adoptive, pour éviter un gros désastre :
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Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir"
par Elise Delève, France Info, extrait
Lundi 13 octobre 2014 20:41, mis à jour le lundi 13 octobre 2014 à 20h45
L’avocat a fourni à la Cour "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalystes et médecins psychiatres qui tous, unanimes" démontrent la déstructuration du petit garçon s'il change de famille.
Qu'est-ce que ça signifie, pourquoi la théorie de l'attachement peut-elle être mise en avant auprès de la Cour lorsque « l'ASE » a confié un enfant à l'adoption, et ne peut-on jamais dire que « l'ASE » perturbe les enfants lorsque des « professionnels » les raflent, les placent, les déplacent ? J'y reviendrais également, ultérieurement, lorsque je reparlerais du travail et des méthodes pour destructurer puis faire « renaitre » de Richard Josefsberg, de l'OSE France.
Des actus du jour, je note également que Dieter Krombach pourrait rester enfermé, et parmi les motifs pour cela, figurerait que Krombach a le culot de protester encore, de critiquer même le système judiciaire... On n'imagine pas à quel point formuler des critiques en France peut attirer la foudre, de très vives hostilités, dont celles du parquet.
Au tour de ARTE de s'emparer du sujet
Je n'ai repéré que peu d'articles ou billets et commentaires à ce sujet depuis la parution du livre #LMEF. Du peu que j'ai lu sur le net, dans des endroits quelques peu spécialisés, ce sont surtout des travailleurs sociaux qui crient contre la télévision - s'ils pouvaient nous l'éteindre, contrôler aussi tout ce qui nous informe... A ces derniers, les travailleurs sociaux, je suggérerais de saisir très vite le CSA et de faire sanctionner France 5 pour leur diffusion #LMEF. Pour ceux-là, les travailleurs sociaux, l'étape suivante consistera à faire sanctionner également des sites comme Amazon, qui suggèreront des ouvrages engagées contre « l'ASE » lorsqu'on s'intéresse aux dérives du milieu.
« Prendre un enfant par la main... » Quelques uns ont déjà la guitare qui les démangent, pensent de suite à Duteil, sinon, à se substituer ou à adopter, à partir avec, le nez en l'air. « Prendre un enfant par la main... » On peut aussi penser aux frères Grimm et à la maison de sucre, au pédophile également, qui va attirer les enfants avec un bonbon, puis qui disparaitra avec eux aussi. ARTE nous propose un petit dossier, déjà plus « équilibré », un peu plus conforme en tous cas à ce qu'attendront des travailleurs sociaux d'une télévision. Un petit reportage au moins peut les flatter, les rassurer :
A voir sur ARTE
« Grand format sur l'accueil... Repenser la loi autour de l’enfant... la loi du silence ». J'ai encore feuilleté un peu le livre de Riguet et Laine - je ne pourrais pas faire beaucoup plus, toutes ses feuilles se détachent, se décollent déjà. Malgré son côté engagé et populiste, parfois bête, très à droite et en faveur de l'adoption, ce « livre noir » propose un éclairage, un recueil intéressant. Je serais vraiment curieux de lire ce qu'en pensent d'autres que des travailleurs sociaux, les gens de robes, les noires, parmi qui beaucoup ne jureront que par le merveilleux que pourrait accomplir la protection de l'enfance, soit « l'ASE » et sa voisine, la PJJ - leur proche cousine étant la « DPJ ». Les gens de robe ne parleront pas ?
Coucou @Maitre_Eolas, que DOIT-on penser du livre de @odealonde?
#ASE #PJJ #éducspé pic.twitter.com/Drua7gCTkJ
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
L’ONED fête ses 10 ans !
Ceux qui me connaissent ou qui me suivent, qui me lisent, ont pu remarquer que de temps en temps, je sors, pour écouter des discours, pour bavarder en off... et beaucoup plus rarement, pour réagir. J'espère pouvoir me libérer, ce mardi, pour les 10 ans de l'ONED, à l'hôtel de ville de Paris ; la sortie est à mon agenda, mais elle ne sera pas ma priorité.
En octobre 2009, sur le parvis des droits de l'Homme, à l'occasion de la journée de la misère, j'avais pu discuter un bref instant avec Dominique Versini. Elle était alors Défenseure des enfants... Peu après, vers le 20 novembre 2009, il m'avait semblé la reconnaitre, entrant au barreau de Paris... J'apprends qu'elle est aujourd'hui adjointe à la Maire de Paris, chargée de la protection de l'enfance. A l'époque, fin 2009, j'avais pu échanger deux ou trois fois avec Myriam El Khomri et ses proches, notamment le jour de l’inauguration de la place des droits de l'enfant. Fin 2009, Myriam El Khomri était elle-même adjointe au Maire, déléguée à la protection de l'enfance. Si une opportunité se présentait, ce mardi, j'échangerais à nouveau avec Dominique Versini, en off.
Il devrait y avoir du monde, ce mardi, à l'hôtel de ville de Paris, pour une journée d'étude internationale « observer l'enfance en danger : articuler recherche et pratique ». Selon le programme de la journée, Laurence Rossignol devrait être présente ; si elle avait elle-même des disponibilités, je pourrais lui parler un instant de la « loi du silence » ou de « cet angle mort ». Michèle Meunier devrait également contribuer ; avec elle, il me serait peut-être possible de discuter brièvement de son projet de loi, de l'article 1er, ainsi que de situations d'enfants, au cours des années passées.
Ce mardi, si je devais un moment réagir, ce dont je doute très fort, ce serait peut-être pour en rire, pour faire sourire ou grincer l'assemblée, pour parler de périodes lointaines, prétendues révolues, et probablement aussi d'un article de novembre 2007, du Nouvel Observateur, Razzia, sur l'Arche de Zoé. « Imaginons la scène ubuesque : une secte africaine d'exaltés débarque dans les Hauts-de-Seine pour sauver des centaines de petits Français en danger... Nous avons eu le terrible sentiment que ces gamins de l'est du pays, placés par des chefs de village dans ce qu'ils croyaient être des centres de santé ou d'éducation, étaient considérés comme des otages par leurs prétendus bienfaiteurs. Terrible paradoxe : à l'heure de la mondialisation des images, la tyrannie de l'émotion provoque des bons sentiments, mais aussi des cataclysmes. Côté tchadien, mais aussi français, où des centaines de familles ont succombé aux chimères... Pathétique razzia. » Grotesque ? On pourrait ensuite reparler aussi d'épuration sociale.
Une « invitation personnelle » sur fond d'un livre noir #LMEF
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Sévère rappel à l'ordre à l'Aide Sociale à l'Enfance de la capitale
Je me demandais encore ce que le milieu de Maître Eolas, dont des talents empreints d'une grande humanité, pouvait aujourd'hui penser de « l'ASE », de la PJJ, et maintenant de la condamnation récente de Matthieu, rare, sinon unique par sa sévérité. Mais les pages #LMEF et #Chambon sont certainement déjà tournées ; ces pages auront été tournées d'autant plus rapidement avec ce que vient d'exposer le Défenseur des Droits. Pauvres mineurs venus d'ailleurs, exposés à l'arbitraire, exposés aussi à ces loteries que tout le monde pourrait connaitre assez bien... Cet avis du Défenseur des droits doit certainement émouvoir, beaucoup à gauche, et probablement autant à droite
Sévère rappel à l'ordre du Défenseur des droits à l'Aide sociale à l'enfance de la capitale
Défense des Enfants International - 10/10/2014 17:50:00, de source News Press
L'avis du Défenseur des droits sur « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne »[1] était attendu avec une grande impatience par les quinze organisations qui l'avaient saisi [2] le 13 avril 2012 (cf. leur communiqué de presse du 16 avril 2012).
Dans la décision du 29 août 2014 qui vient de leur être notifiée, le Défenseur des droits dresse un constat accablant pour les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) de Paris.
Agnès ou #Chambon : Matthieu condamné à la perpétuité perpétuelle
Je note. Je note d'abord que ce n'est pas depuis cet angle, ce qui s'est tramé à Chambon, en 2011, que nous reparlerons davantage de carences et de déficiences de la protection de l'enfance. Je trouve aujourd'hui doublement et même triplement plus curieux que nous n'ayons pas parlé davantage que cela de cette affaire mettant assez sérieusement en cause quelques « professionnels » ou leur fabuleux travail, une affaire ou des faits pour lesquels un mineur n'aura pas pu bénéficier de l'excuse de minorité, que nous n'ayons pas pu parler davantage de ce second procès, à l'issu duquel Matthieu semble avoir été condamné plus sévèrement qu'en première instance, manifestement à la perpétuité perpétuelle, quelque chose d'assez rare et grave ou conséquent, une peine d'exclusion - relire aussi Foucault
Mais des tribunes récentes en faveur de Matthieu m'ont peut-être échappées, entre autres, des tribunes de spécialistes en éducation, en compassion et en droits de l'enfant. Je n'ai pas trop fouillé la presse et les blogs à ces sujets, je me suis désintéressé du procès en appel de Matthieu lorsque j'ai appris qu'il allait se dérouler sans levée partielle du huis-clos. Il suivra cependant peut-être un troisième ou ultime procès, des voix pourraient alors encore s'exprimer, par exemple, pour que le peuple, « nous », les tribunaux, ne soient pas aussi sévères à l'encontre de Matthieu. Les avocats de ce dernier ont déjà évoqué l'hypothèse d'un pourvoi en cassation, cette voie de recours occasionnellement très utile à des déviants. Il faut bien que ça serve à quelque chose, la cour de cassation et les droits de l'enfant, les voies de recours et le droit, et si ce n'est pas de temps en temps utile à des déviants, à des récidivistes, à qui ça pourrait servir ?
Je note encore que le Monde avec AFP évoquait une accusation de viol « en 2012 »... une coquille ? Les journalistes ou les stagiaires du Monde et de AFP pourraient en discuter avec Paris Match, qui vient de publier que : « En août 2010, il avait été condamné pour agression sexuelle sur mineure dans la Gard. ... après un viol commis en août 2010. » J'ai le sentiment que les archives du canard local resteront la référence incontournable pour cette affaire ou histoire, à Chambon : le dossier spécial sur l'affaire Agnès, par la Montagne. « Si les manquements dans le suivi de l'accusé ont été vivement dénoncés, a commenté le président de la Cour ce vendredi, l'attitude calculatrice de Matthieu M. y a eu un rôle déterminant. » « Saloperie de mineur », qui pourrait avoir dupé, trompé quelques « professionnels » de la PJJ, autant que Sture Bergwall semble avoir berné la justice suédoise, allons nous bientôt en conclure ? Nous allons devoir patienter quelques temps avant d'être fixés ; d'ici à ce qu'on en sache plus au sujet de très hypothétiques responsabilités de la PJJ, nous aurons toujours l'affaire « Kerviel » et ses suites pour nous distraire : « Les magistrats devront, à l'issue de ce nouveau procès, définir le partage des responsabilités civiles entre Jérôme Kerviel et la banque. »
Je note aussi et surtout des déclarations récentes du père de Agnès, Frédéric Marin. Pour France 3, il nous lâchait que « il y a plein de choses à cacher » ! Je me demande s'il n'est pas un peu naïf, cet homme. S'imaginait-il que la protection de l'enfance allait céder, s'exposer et même s'effondrer puis évoluer, grandir si facilement, que les tribunaux ou ces milieux tels que de « l'ASE » et sa voisine, la PJJ, pouvaient s'ouvrir aussi aisément qu'une huitre ?
Voir cet article, de France 3, du 29/9/2014
Je note également que Nexus n°94 contient un épais dossier sur la protection de l'enfance ou « le scandale des placements abusifs », des pages souvent étoffées, argumentées, parfois très bien étayées et occasionnellement sibyllines, mais toutes susceptibles de faire hurler encore les plus fragiles, les illuminés, ceux qui croient aux ovnis, à tout ce qui s'en dit, ceux qui croient aux conspirations, aux pouvoirs occultes, aux manipulations et cachoteries de toutes natures. J'attends maintenant surtout que me parvienne Lien Social #LMEF n°1148 du 2 octobre 2014, pour un article ou deux qui pourraient être plus sérieux, plus crédibles que ceux de Nexus, des articles qui semblent faire suite à ce que nous ont exposé Riguet et Laine, à la télévision puis dans un livre. Avec ce numéro de Lien Social, selon son sommaire, Jacques Tremintin parait vouloir nous inviter à réfléchir : « La protection de l’enfance est-elle une honte ? »
Nexus, une revue « Science et Alternative SECRET D'ETAT Le rapport qui dit tout », ce n'est pas assez sérieux ? Après avoir repéré leur n°94 sur Twitter, j'ai remarqué cette même référence dans un article d'un « cabinet de psychologie », dans un billet qui houspille la protection de l'enfance et plus. Nexus, en kiosques, peut être lu. Nous lisons bien le Parisien, nous pouvons lire France 3, nous pouvons bien lire l'Express aussi... Oui, je sais, inutile de m'expliquer que certaines publications ainsi que des propos rapportés par nos journalistes peuvent laisser pantois ou hilares.
Je note enfin que après des excuses de « militantes » de FEMEN en Tunisie, une ex-FEMEN s'est excusée à Paris.
Assassinat d'Agnès Marin : Matthieu M. condamné à la réclusion à perpétuité en appel
Le Monde.fr avec AFP | 10.10.2014 à 19h36 • Mis à jour le 11.10.2014 à 07h37
Rejugé depuis onze jours à huis clos devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour le meurtre d'Agnès Marin en 2011 au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), Matthieu M., aujourd'hui âgé de 20 ans, a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité après six heures trente de délibération, vendredi 10 octobre.
Jeudi soir, les avocats généraux étaient allés au-delà des trente ans requis en juin 2013 par la cour d'assises du Puy-en-Velay, en réclamant de confirmer la peine de réclusion à perpétuité prononcée en première instance, fait rarissime pour un mineur au moment des faits, ce qu'était l'accusé.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt des environs sur les indications de Matthieu M., placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
ACCUSÉ DE VIOL EN 2012
Selon la défense, jeudi, le ministère public entendait faire payer à l'accusé les « erreurs du système judiciaire » : les défaillances de son premier suivi socio-judiciaire, dénoncées lors des deux procès.
Car l'accusé, âgé alors de 17 ans, avait intégré le collège Cévenol dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour le viol, sous la menace d'une arme, d'une camarade de 15 ans un an auparavant dans le Gard. Des faits pour lesquels il est également rejugé à Riom.
Pour la partie civile, très loquace en marge des débats à huis clos, si le ministère public a durci sa position en appel, c'est à cause de l'attitude de l'accusé lui-même, dont les déclarations « faisaient parfois froid dans le dos ». Muet en première instance, Matthieu M. a cette fois joué la carte de la sincérité selon ses avocates, jusqu'à les désemparer en livrant de nouveaux éléments sur la manière dont il avait assassiné Agnès.
Quelques mots sur « enfants en souffrance », le livre
Le documentaire de Riguet et Laine a été diffusé en septembre dernier, sur France 5, puis un livre paraissait, chez Fayard, au même titre : « enfants en souffrance... la honte ! ». « Le livre noir de la protection de l'enfance ». En regardant le documentaire, j'avais perçu une assez bonne charge contre « l'ASE ». Mais au cours du plateau #LMEF qui a suivi cette diffusion, j'ai plus perçu une campagne, une communication très engagée en faveur de l'adoption...
Le livre de Riguet et Laine que je me suis évidemment procuré a très vite renforcé mon sentiment ; pour le moment, je n'ai survolé qu'un seul chapitre... qui relate une affaire et un dénouement que je connaissais assez bien. A lires ces deux auteurs, le « placement abusif » n'existerait pas, il ne s'agirait donc aussi que d'un mythe, ce que serait également la loi du « silence ». Ces auteurs ont-ils manqué de temps, ont-ils été si mal renseigné ou documentés ? Ou ont-ils simplement manqué de courage, d'audace ? En publiant que les abus de « l'ASE » n'existeraient pas ou seraient si rares, tout à fait exceptionnels, Riguet et Laine n'ont finalement fait qu'en ajouter là où ils prétendaient dénoncer un milieu, toutes ses dérives, et même une « omerta ». Par le passé, des magistrats de la famille de de l'enfance, l'AFMJF, avait déjà réagit de façon assez similaire à des déclarations de ATD Quart Monde : le « placement abusif » n'existe pas ! En 15 à 20 ans, personne n'a donc pu trouver un seul dossier d'un enfant arraché à tord à sa famille
Paul Arcand avait osé nous en faire rire, vers 2005, avec son documentaire « Voleurs d'enfances ». Cet autre documentaire était sur la DPJ, une proche cousine de « l'ASE », qui affiche également des performances rares dans les tribunaux :
Voleurs d'enfance par bkant
Riguet et Laine auraient du chercher mieux. Ils auraient fini par trouver des dossiers d'enfants ou de fratries qui auraient pu ne pas être « placés » si la loi de mars 2007 était déjà mieux appliquée, des dossiers ou histoires d'enfants qui auraient pu bénéficier de prises en charge alternatives au « placement » en foyers, réputés pathogènes, ou en familles d'accueil, parfois pas meilleures ? D'un avis au JORF n°0176 du 31 juillet 2013, ou de ce que j'avais remis à Maître Eolas, fin décembre 2013, dans l'auditorium du Conseil National des Barreaux :
« 1. En France, environ 273 000 mineurs sont pris en charge par les services de protection de l'enfance des conseils généraux et, parmi eux, environ 134 000 sont placés hors de leur milieu familial, en famille d'accueil ou en établissement, à la suite de décisions administratives ou judiciaires (1). Ces chiffres sont en augmentation depuis plusieurs années (2) et le nombre de mineurs placés en France est, en proportion, supérieur à celui de nombreux autres pays européens (3).
...
4. Pour autant, six ans après l'adoption de la loi du 5 mars 2007, la CNCDH constate que les principaux objectifs visés par la réforme n'ont toujours pas été atteints. Ainsi, si la prévention était le maître mot de la loi, depuis 2005, moins de 20 % des financements de l'aide sociale à l'enfance sont consacrés à des programmes de prévention (5). Les moyens consentis à la diversification des réponses et des modes d'accompagnement (AEMO avec hébergement, accueil à la journée, accueil périodique ou modulable, etc.) ― qui constituait un point clé de la réforme ― restent relatifs et très inégalement répartis sur le territoire national (6). Le placement et l'action éducative en milieu ouvert (AEMO) restent les modalités de prise en charge privilégiées, comme en témoigne la grande stabilité des chiffres depuis plusieurs années (7). Alors que la loi rend obligatoire...
...
5. Les auditions des différents acteurs de la protection de l'enfance ont mis en évidence des distorsions entre les textes et la pratique et le manque de mise en œuvre des recommandations des organes internationaux, notamment les directives des Nations unies du 30 octobre 2009 concernant les modes non traditionnels de prise en charge des enfants et la recommandation du 16 mars 2005 du Conseil de l'Europe relative aux droits des enfants vivant en institution. La CNCDH constate que plusieurs recommandations formulées en 2001 n'ont pas été retenues et restent pourtant d'actualité.
... »
Il y a déjà plein de « places », probablement près ou plus de 150 000 (foyers, maisons plus spécialisées, familles d'accueil, tiers dignes de confiance, ...), et alors que depuis mars 2007, nous devrions parler d'avantage de « diversification des réponses et des modes d'accompagnement », des personnalités politiques n'ont pas trouvé mieux à faire que de poser encore des pierres pour de nouvelles « places » :
@Just1M0t La protection de l'enfance ne rapporterait pas de voix? Tu plaisantes? :-) pic.twitter.com/KrdsB4WOGH
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Il aurait fallu être courageux pour s'emparer d'une affaire, d'un dossier, pour l'approfondir, puis pour oser étriller un département ou la justice, critiquer des professionnels de la Dass, critiquer l'un de ces nombreux « placements », et le qualifier « d'abusif ». Courageux, car pour trois phrases mal tournées, des auteurs et un éditeur étaient susceptibles d'être poursuivis au motif de diffamation. Pour « Arthur et Marie », j'avais bien pris position, contre un juge pour enfant, ainsi que contre une « psy », et car il n'était pas souhaitable que ces enfants soient « placés » ; par contre et contrairement à d'autres soutiens de ces deux enfants, j'avais préféré rester prudent sur le différend qui opposaient leurs parents, ou sur ce que disait la mère et ces enfants du père. Sur ce différend, Riguet et Laine semblent avoir repris à la lettre les discours de la mère et de « Arthur et Marie » ; je suppose que ces auteurs ont présenté leur prose au père de ces enfants avant qu'elle ne soit publiée, qu'il a pu formuler des remarques, ou qu'ils en assumeront les éventuelles conséquences... Aller sur ces terrains reprendre mot pour mot ce que disait cette mère était un risque que je ne souhaitais pas prendre, j'en prenais déjà bien assez en publiant moi-même sur cette affaire, pour railler des « professionnels » de la Dass, dont un charlatan, Claire Davidson - « pédo-psychanalyste », reprendra le milieu, dont Hervé Hamon !
Manque de courage, ou faute d'audace, faute de temps, Riguet et Laine auraient du s'abstenir de nous pondre un chapitre sur les « placements abusifs » ? Sur ce thème, les auteurs ne nous ont rien livré de très nouveau. Ils se sont laissés porter par les courants, comme des poissons morts, comme des journalistes, de ceux qui tourbillonnent emportés par le flot des faits divers ou par les cris du peuple - ici, les cris du peuple seraient plutôt ceux du milieu, « l'ASE », qui nous assure que tous ces « placements » étaient ou sont toujours tous parfaitement motivés.
Rien d'autre que l'histoire de « Arthur et Marie » n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. J'aurais pu leur parler du « sauvetage » de ma fille ainée et de multiples abus, de dérives et de couacs, d'un « placement » pour le bien être de quelques uns, puis d'une prorogation de « placement » pour que ne soient surtout jamais remis en cause le travail fabuleux de quelques « professionnels » du milieu. J'aurais également pu leurs parler de ma cadette, que le milieu a un moment envisagé de faire « placer » aussi, ce qui était déjà un abus ; ma cadette n'a jamais été « placée », ni d'ailleurs « suivie », d'aucune façon - bien heureusement. Mais mes « difficultés familiales ou personnelles » n'ont jamais intéressées grand monde, probablement car réfléchir un instant, parcourir des pages et des pages d'un épais dossier et de plusieurs procédures, le tout étalé sur plus de 10 à 15 ans, c'est trop coûteux, épuisant
L'affaire « Sébastien » ou les combats de Mireille Millet auraient pu faire réfléchir Riguet et Laine ; récemment, le ministère public a crée lui-même les conditions pour qu'une telle affaire puisse un jour se produire à nouveau. Le cas de Basile et de Leila aurait pu faire réfléchir aussi : mère gravement dépressive, enfants placés en urgence alors que la mère, vacillante, venait d'ouvrir sa porte, puis quelques jours plus tard, les deux enfants, un bébé et un petit, restitués à leurs parents. Le cas de Valérie Dubois aurait également pu faire réfléchir ; hormi un point rencontre, plus de droits sur ses enfants, avec, à la genèse de ces « difficultés personnelles », faux et usage de faux assortit d'un internement de la mère, saine d'esprit, en psychiatrie ! L'histoire de Valérie Dubois aurait même pu faire réfléchir quelques soutiens de « Arthur et Marie », la plupart du temps, cette mère est « seule contre tous ». L'affaire dite d'Outreau et quelques enfants « placés » simplement par précaution, pas ceux des Lavier, mais ceux de voisins, « placés par mesure de salubrité », aurait également pu faire réfléchir... mais Outreau, il ne faut plus en reparler, ça a déjà suffisamment traumatisé le milieu et la justice plus largement. Je pourrais encore parler ou reparler de beaucoup d'autres histoires, mais je crois que ça n'intéresserait pas non plus nos journalistes, ils auraient réagit, depuis toutes ces années.
Que sont devenus les enfants d'Outreau ? par LeNouvelObservateur
Rien d'autre qu'une histoire, celle de « Arthur et Marie », n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. Mais pour avoir entendu et lu absolument de tout, j'imagine aisément ce qui leurs a été présenté d'autre. Dans les courants associatifs et militants, j'ai fréquemment repéré quelques illuminés susceptibles de qualifier tout placement « d'abusif » ; dans ces courants et milieux là, ceux qui protestent contre « l'ASE », je n'ai par ailleurs jamais repéré le moindre intellectuel digne de ce nom, bien au contraire ; ce qui ne veut pas dire que ces dossiers ou affaires ne mériteraient pas parfois aussi un peu d'attention, notamment de la part de journalistes audacieux. Ce n'est pas parce que des parents n'ont pas les capacités, les compétences et les moyens financiers de se défendre que ce qu'ils racontent ou que ce dont ils disposent entre leurs mains, des correspondances, des jugements, serait moins intéressant.
Dans le livre de Riguet et Laine, nous apprenons que « en dix ans de bataille », la mère de « Arthur et Marie » a déboursé « 658 000 euros au total », dont « 137 000 de procédure », « 59 100 de frais médicaux ; 42 000 de frais de transports ; 100 000 de convocations et autres babioles ». Vers 2004, j'ai connu une situation, des parents qui se sont imaginées qu'avec toutes leurs économies, pour un excellent avocat, leur affaire allait être très vite réglée ; pour la première audience, ces parents avaient lâché leur unique cartouche, environ 1 000 euros ; ils ont été déçus. Riguet et Laine exposent également qu'en plus des moyens de leur mère ou de leur famille maternelle, « Arthur et Marie » avaient aussi bénéficié de nombreux soutiens ; j'ai le sentiment qu'avec ce dont les familles concernées ne disposent déjà que très rarement, un dossier suffisamment solide, quelques bonnes cartes au moins, et des moyens, d'assez substantiels, des soutiens en plus, efficaces, peuvent être nécessaires à faire pencher une balance...
Page 243 du livre de Riguet et Laine, en conclusion du chapitre 9, je remarque l'histoire de la fausse experte. On peut évidemment penser au cas de « Arthur et Valentine », l'histoire relatée dans ce « livre noir ». Cet encart peut aussi faire penser aux cas de Valérie Dubois et de Martial Corlouer - il me parait inutile de reparler encore de mes « difficultés personnelles ». A l'époque, en 2009, l'institution judiciaire, cynique à souhait, avait expliqué que toutes les personnes touchées par cette « fausse psychologue » avaient pu user de voies de recours :
En lisant Riguet et Laine, leur chapitre 9, je pense avoir perçu surtout que ces auteurs ignorent beaucoup du droit et principalement des moeurs ou usages qui peuvent sévir dans les tribunaux. Bref, leur bouquin, ce chapitre 9, me déçoit, et lire ou même simplement survoler le reste me fatiguerait probablement autant... J'ai pris la peine de tourner encore quelques pages, des lectures qui m'ont fait repenser à la prose extrême de Maurice berger. Ce dernier aurait pu préfacer l'ouvrage de Riguet et Laine, un ultime « livre noir » qui n'aurait alors pas trop dépareillédans les étagères de Dunod. La page 262 renforce encore mon sentiment, la soirée #LMEF et ce bouquin, malgré tout de bonnes charges contre « l'ASE », n'étaient en réalité pas grand chose de plus qu'une communication assez parcellaire, radicale ou partiale en faveur de l'adoption.
A l'attention de François Baroin : « oui, la loi du silence existe » !
Je vais m'amuser avec ce billet, et comme fréquemment, ici, dans mon blog, je vais le rédiger sur plusieurs jours. Je ne suis pas pressé, d'autant moins que ce que je publie ne suscite que rarement quelques réactions, très peu. 10 minutes par ci, quelques heures par là, puis lorsque j'en aurais assez, je passerais à un autre projet d'article, il m'en reste.
Ce 29 septembre, j'ai repéré une grosse coquille dans un article de Nouvel Obs... via Twitter, j'ai suggéré à son auteur, Marie Vaton, de la corriger. Ca m'a occupé un peu aussi. Les travailleurs sociaux, les juges, police, gendarmerie et procureurs, l'institution dissuaderaient les parents de « ne pas » porter plainte ? J'avais perçu tout l'inverse au fil de plusieurs années dans des tribunaux, et d'autant d'années de confrontations avec ces milieux, « l'ASE »
#éducspé #ASE
C'est ceci qu'il faut bien retenir: pas le droit de parler, jamais http://t.co/ELYXuGlUof pic.twitter.com/JeofWSmRrU
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
On ne peut pas porter plainte, non ; se plaindre non plus, ni réclamer un contrôle, nul part ; je l'avais perçu depuis très longtemps, peut-être dès 2003, ou au plus tard, en 2004. Les autorités les refusent lorsqu'elles sont trop bien exprimées et dirigées, ou sinon, elles les classent, les foirent. La plupart de ceux qui seraient susceptible de donner un peu de leurs voix ont toujours d'autres choses à faire, haussent les épaules ou les baissent...
.@marievaton Pour les parents, porter plainte, ester en justice, publier, parler aux journalistes, tout est interdit! pic.twitter.com/wxkEqmfo2b
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
« Attendu que M. KANT est bien trop bavard » (c) Xavier Serrier, 2008
Par contre, en France, il nous reste toujours des outils fabuleux, notamment la liberté d'expression, qui permet de décrire en long et en large tous ces rouages, pratiques et moeurs, pour un résultat certainement aussi marquant qu'une bonne condamnation par un prétoire. Bien sûr, publier, s'exprimer, c'est moins efficace qu'un jugement rendu par des assises ou la correctionnelle ; on le constate bien lorsqu'on retrouve des contributions de certaines ordures, ici et là, et jusque dans des publications officielles, telles que celles de l'ONED. Mais publier ou tweeter fait toujours passer le temps.
C'est Lardon-Galéote, avocat, qui lançait à Baroin que la loi du silence existe. Le discours de Lardon-Galéote était très orienté pédophilie, sexe, mais j'ai le sentiment que le même discours s'appliquera aisément à d'autres dérives et abus tolérées, commis par, ou dans ces milieux, « l'ASE » :
D'un rapport enregistré en 1998, et d'auditions à l'assemblée nationale, deux extraits :
M. François BAROIN : Mme Lardon-Galéote, j’ai été très frappé par votre intervention, car elle suppose qu’une loi du silence est établie en France autour des drames que vivent les enfants.
Qui en porte la responsabilité ? Les médias, qui ne relaient pas ? Les structures, qui ne sont pas suffisamment dénoncées ? Y a-t-il des protections ?
Les associations telles que la vôtre, représentées par des personnalités éminentes, ne suffisent-elles pas à mettre en lumière tout ce qui se passe ? Quelle est la faille du système et de quelle manière, selon vous, pourrait-on y remédier ?
Mme Catherine LARDON-GALEOTE : M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !
La parole d’un enfant n’a pas de poids par rapport à celle d’un adulte. Imaginez la parole d’un enfant face à une institution qui s’autoprotège ! En matière de pédophilie, l’on sait que les pédophiles se trouvent dans toutes les classes sociales ; alors imaginez la parole d’un enfant de sept ou huit ans face à un homme ayant une responsabilité publique ou institutionnelle !
Cette loi du silence, cette protection est-elle calculée ? Non, je crois que lorsqu’un enfant se plaint d’avoir subi de son instituteur, d’un maire ou d’un médecin, des violences sexuelles, on ne veut pas le croire – la parole d’un enfant a encore moins de valeur en présence d’une personne titulaire d’une autorité.
A l'époque, vers 2000, on nous parlait souvent de sexe, de pédophile. Et, parfois, de l'Education Nationale comme d'une annexe du Vatican. De cette même période, je retiens également la publication d'une circulaire Royal, DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 « relative au renforcement des procédures de traitement des signalements de maltraitance et d'abus sexuels envers les enfants et les adultes vulnérables accueillis dans les structures sociales et médico-sociales ».
De cette période déjà lointaine, nous pouvons aussi retenir le rapport Naves-Cathala, des opinions de ATD Quart Monde, de Catherine Gadot, nous pouvons retenir beaucoup d'autres choses encore du domaine du social et de « l'ASE ». Je pense qu'il faut en retenir également des avis de l'AFMJF, des magistrats de la jeunesse et de la famille, pour qui tous les « placements » d'alors, vers 2000, étaient chacun très convenablement motivés.
Avaient suivies les affaires d'Outreau, plusieurs saisons, les affaires de Drancy, d'Anger... Mi 2005, le gouvernement, Philippe Bas, nous avait assuré que rien ne nous scandaliserait plus, que toutes ces écuries avaient ou allaient enfin être curées. 20 années se sont écoulées depuis l'affaire dite du Kremlin-Bicêtre, et voilà que nous reparlons à nouveau d'omerta ; il semblerait bien qu'il nous resterait à récurer quelques autres établissements encore
La loi du silence, une omerta, un club des étouffeurs, ce seraient des mythes ? Nous disposions déjà d'un bon ouvrage sur ces thèmes, L'omerta française, chez Albin Michel, paru en 1999 ; il en existe d'autres, tel que La torture dans la République, par Pierre Vidal-Naquet, historien engagé (comme d'autres intellectuels, celui-là s'est parfois vautré). Excessives, ces références, mettant en cause jusqu'à la justice d'aujourd'hui et des magistrats ? Non, je ne le pense pas. Quand on sait ce que ces derniers peuvent déclarer, accepter, tolérer, et ainsi, même encourager...
Lorsqu'on a perçue, longuement subie, et même retrouvé la loi du silence imprimée dans un épais ouvrage de Dalloz, on n'a plus trop de doutes : « la tutelle ou un placement à l'Aide sociale à l'enfance », à « l'ASE », « met nécessairement (totalitaire) à l'abri du danger ». Nous avons bien vu de quoi il en retourne, quelle peut être la réalité dans ces milieux, récemment encore, avec la diffusion de #LMEF « enfants en souffrance... la honte ! »
@Aurore_Zo Quel raisonnement suivait Dalloz pour publier cela, en 2007, en suivant ces deux arrêts? pic.twitter.com/g6LpUI2iUB
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
Cet extrait d'un Dalloz figure dans l'épais volume Droit de la famille 2008-2009, paru en 2007. Pour mieux le comprendre, on peut relire deux jurisprudences, de 2004 et de 1991 ; on peut lire également le Dalloz Droit de la famille 2014-2015, une 6ième édition, de 2013, au contenu assez différent du pavé de 2007... Dans ce dernier ouvrage, de 2013, je n'ai pas encore remarqué de mention ou des commentaires relatifs à une jurisprudence de la fin 2010, publiée au BICC n°736, en février 2011 ; mais je n'ai pas encore fini de feuilleter ce plus récent Dalloz de la famille et de la protection de l'enfance.
La loi du silence et ses effets, les travailleurs sociaux eux-même connaissent ? C'est lorsque parler trop, en risquant de déplaire, fini par tuer ; assez souvent, on nous rappelle que ce phénomène peut se produire dans le milieu :
D'un dossier de France 3, Maltraitance en maison de retraite: 20 cas graves...
La loi du silence et des dogmes, des diktats de cette nature, je connais, je maitrise. Depuis longtemps, je pourrais en discuter avec Montesquieu en me rangeant aux côtés de Machiavel, pour en rire avec ce dernier - lire Dialogues aux enfers, une fiction imaginée par Maurice Joly, en 1864.
J'ai commencé à douter sérieusement dès début 2003, puis j'ai fini par écrire au Conseil général des Hauts de Seine ; Michèle Estraillier, à la Direction famille-enfance-jeunesse, m'a répondu en octobre 2003. J'avais pu constater que des pratiques, stratégies et moeurs de terrain de ses services semblaient très éloignés du lumineux des enseignes et du fabuleux que prétendait pouvoir accomplir l'Aide Sociale à l'Enfance (l'ASE ou la STASE, les travailleurs sociaux du secteur de Bagneux et d'Antony). Mais malgré mes développements qui sont parvenus au Conseil général et les reproches que j'aurais alors encore pu formuler, par sa réponse, Michèle Estraillier balaya tout et me jura que « chaque instance administrative ou judiciaire concourant à la protection de l'enfance s'attache à veiller à l'intérêt et au bien être de l'enfant au sein de sa famille », ajoutant même « dans le respect de la vie privée de chacun » :
Pour plus de détails et toute la correspondance d'Estraillier, cliquer ici
A la même période, dès mi-2003, je doutais également du juge pour enfant de Nanterre, d'abord très vite du bon fonctionnement de son cabinet, de ce qui m'en était parvenu ; je lui ai évidemment écrit aussi. En retour, déjà juge, inquisiteur et parti, lui-même m'assura que son cabinet fonctionnait bien. Par ce même retour d'août 2003, ce magistrat m'informait qu'il me serait aisé de consulter son dossier ; mais bien plus tard, cherchant à avoir accès personnellement au dossier tenu par le juge pour enfant de Nanterre, un RAR, ma requête à ces fins, semblait s'être perdu... Dans ces milieux, tous vous jureront que quoi qu'on puisse constater ou percevoir, tout va toujours parfaitement bien chez eux :
Pour plus de détails, cliquer ici
J'avais été menacé assez sérieusement, dès la fin 2002, par l'une des deux tantes maternelles de ma fille ainée. Cette tante est assistante sociale de l'ASE, mais en Moselle. Fin 2002, elle m'assurait qu'elle saisirait un juge si je ne cèdais pas à ses exigences, si je lui refusais des droits de visite et un droit de regard sur l'éducation de ma fille ainée. J'avais pris ces menaces assez au sérieux, j'avais d'ailleurs rapidement déposé une main courante au commissariat du coin.
Avait ensuite suivi une sorte de signalement à l'école de mon ainée, ainsi que beaucoup de choses également à l'ASE du coin, dans les Hauts de Seine... puis également auprès du juge pour enfant de Nanterre. Après des pressions de cette tante maternelle, des pressions de l'école de mon ainée, des répercussions sur les comportements de mon ainée, des pressions d'un service de pédo-psy où j'avais un moment fait admettre mon ainée, des pressions de l'ASE ainsi que de la part d'une seconde tante de ma fille ainée... puis des pressions du juge pour enfant de Nanterre, des pressions de travailleurs sociaux de l'OSE France désignés par Nanterre... des flots de diffamations et de calomnies durant des mois, d'avantage encore de répercussions sur les comportements de mon ainée, j'avais fini par gravement déprimer. En novembre 2003, résolu, je suis allé voir le juge, effondré, accompagné de ma fille ; après une audience au cours de laquelle le juge Anne Valentini m'a plusieurs fois demandé si je pourrais protéger ma fille... donc, de tout ce monde qui s'obstinait pour que je « délaisse » ma fille ainée, ainsi que du juge pour enfant lui même, du milieu, je finissais de fondre en larmes. Le juge décidait alors de placer mon ainée dans un foyer de l'OSE France, un cloaque, à Taverny.
Bien plus tard et alors que j'avais depuis longtemps connaissance d'une opinion assez similaire exprimée au barreau du Québec en 2003, sur le thème « Conflits de garde et signalements à la DPJ », je me demandais quoi penser de ce que pouvait au juste signifier le paragraphe 235.135 du Dalloz Droit de la famille 2008-2009, extraits : « Le juge... ne justifie pas sa compétence selon les causes des carences. Aussi, dans la requête adressée à ce magistrat, il est déconseillé de stigmatiser la conduite de l'enfant ou celles des parents. De même, le juge, parce que la loi lui prescrit d'oeuvrer avec la famille plutôt que contre elle, comme nous le verrons, évite d'accumuler les reproches contre les parents pour légitimer son intervention. (...) Il n'est pas plus judicieux ni approprié de rappeler systématiquement les parents à leurs devoirs (...) Réciproquement, une requête sera dite mal fondée si aucun danger pour la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant n'y est caractérisée, ou encore l'échec éducatif grave. Tel est souvent le cas des requêtes en réalité dirigées contre un parent par l'autre, et fondées par de prétendues carences. » En 2006, la cour d'appel de Versailles plaigiat l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne. Au cours des années passées, le principal « devoir » auquel on me rappelait régulièrement était celui de me taire, de me taire en public ainsi que dans les prétoires ! D'autres paragraphes de ce même Dalloz paru en 2007 me laissaient autant dubitatif, franchement sceptique ou même carrément hilare
Par le passé, j'avais une petite famille... ma seconde fille, ma cadette, allait venir au monde, elle naissait tout début 2003. Depuis, « l'ASE » est est arrivée, passée par là, s'est obstinée, acharnée, a « prélevé » ma fille ainée dans ma famille pour la « donner » à ses tantes maternelles. Il s'agissait « d'assistance éducative », de mesures et d'une « aide » dont « bénéficiait » ma fille ainée, tout le milieu crachera et jurera... J'ai pour ma part très souvent parlé d'un rapt de mineur - « non, ces procédés sont parfaitement moraux et légaux », reprendra le milieu. En 2013, j'avais une ultime fois entamé de résumer un peu mieux toute cette histoire, du « placement » ou du « sauvetage » de ma fille ainée par « l'ASE », c'est à lire ici ; après cette date, en mars 2013, je n'avais pas pu finir ou poursuivre la rédaction de ce résumé, la préfecture de Paris me faisait enfermer, longuement museler, j'y reviendrais, plus bas. Je rassure d'abord tout le monde, ma cadette va très bien, cette enfant n'a pas les mêmes tantes et famille maternelles, pas du tout la même histoire personnelle, et n'a jamais été « aidée » par « l'ASE » ou ce milieu prétendu expert et professionnel, heureusement pour elle.
J'en reviens à mon sujet initial, la loi du silence, ce fameux mythe, ces pressions, ces menaces, ces chantages, ces stratégies, ces procédés d'intimidation bien connus, toutes ces solutions voilées ou ces bonnes raisons de se taire, de se faire très discret, surtout lorsqu'un juge ou tel bourreau pour enfant est saisit. Non, bien sûr, la réalité reste là encore très contrastée, on ne reçoit pas toujours et systématiquement des réponses ou des correspondances types, débiles. D'une réaction de 2006, de l'Intérieur ; on peut parfois tirer d'assez bonnes cartes à ces jeux, d'échanges d'écrits :
Pour plus d'infos et quel était le sujet de cet échange, cliquer ici
Même la cour d'appel ou de confirmation de Versailles ne m'a pas toujours rendu tout à fait n'importe quoi. En janvier 2010, la chambre des mineurs, alors encore présidée par Olivier Echappe, me rendait un arrêt au contenu souvent intéressant. Je venais de critiquer sévèrement ce que m'avaient rendu les juges jusqu'à cette période, de critiquer aussi vigoureusement ce que beaucoup s'étaient attachés à bricoler « dans l'intérêt » de ma fille ainée. A cette période, passé l'été 2009, je finissais par ne plus contester le « placement » de mon aînée ; elle avait déjà 16 ans et faisait alors le choix de rester en internat scolaire, en Alsace... elle imaginait qu'accompagnée par « l'ASE », elle ferait facilement des études supérieures. Il serait aujourd'hui difficile de nier que je me suis souvent plaint de travailleurs sociaux et d'autres « professionnels » du milieu :
D'un arrêt du 15 janvier 2010 de Versailles, pour plus d'infos...
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
« Actuellement, lorsqu'un collègue prend une décision, au lieu de le contrôler, les autres magistrats sont solidaires. Une chaîne de solidarité se met en place et le contrôle n'existe plus. » • Libé, décembre 2005, Serge Portelli, vice-président du tribunal de grande instance de Paris, réagissant au fiasco judiciaire de l’affaire d’Outreau
DÉSAVOUER, verbe trans. sur CNRTL, extraits
A. Refuser de reconnaître comme vrai ou d'approuver. Quasi-synon. blâmer, condamner, renier.
1. [L'obj. désigne un acte ou une attitude du suj.] Nier quelque chose, ne pas le reconnaître. Ne jamais me repentir de mes actions ou de mes paroles en désavouant le passé (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 197).
Emploi pronom. réfl. Se dédire, se renier. Je prends honte de moi [...] ... on a rarement le cœur de se désavouer et de crier sur les toits qu'on a cru un jour les menteurs sur parole; il faut être bien fort pour ces aveux publics, on aime mieux avoir été complice que naïf. Nizan, La Conspiration,1938, p. 48.
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Plus haut, nous pouvions donc lire ou comprendre que, selon deux Dalloz de 2007 et de 2013, « la tutelle de l'ASE met nécessairement à l'abri du danger ». En pratique, lorsqu'on gratte un peu le vernis (j'ai gratté très fort, pendant des années), on s’aperçoit qu'en réalité, dans ces histoires, les professionnels de ces milieux, notamment le ministère public, le parquet, les magistrats, les juges des enfants, des tutelles et de la cour d'appel, peuvent avoir méconnu tout de leurs missions et rôles, et qu'ils peuvent être passés tout à côté de ce qui devait les guider dans leurs décisions, « l'intérêt de l'enfant », du plus vulnérable, qu'ils prétendaient « protéger ». Depuis la procédure de prise à partie de l'un de ces magistrats « professionnels » et les dénouements qui ont suivis, je peux même me plaindre sans gène du plus abject qui soit, d'avoir eu à me défendre longuement dans des tribunaux alors que les magistrats qui y siégeaient avaient perdu tout sens de leur statut, tout sens surtout de la notion d'indépendance du magistrat du siège. Qu'on ne s'étonne donc plus, si en décembre 2008, lorsqu'il se défendait contre moi, auprès de la cour de cassation, Xavier Serrier n'obtenait pas les dommages et intérêts substantiels qu'il me réclamait.
J'avais déclaré un troisième pourvoi, pour un arrêt rendu en avril 2011, par une autre composition de la chambre des mineurs, suite à la cassation de fin 2010 et renvoi à Versailles. Mais cet arrêt là, de 2011, n'avait pas passé le cap de l'admission ; dommage, car cet éclairage aurait également pu être très intéressant.
Oui, la règle, ou ce qu'on vous intime lorsque « l'ASE » s'occupe d'un enfant, en toutes circonstances et quoi qu'il arrive, c'est celle du silence. Et j'ai passé outre, toujours et systématiquement. J'ai informé tout le monde, au cours des années passés. Tout le monde savait, surtout pour ce qui se passait et se tramait à Taverny, à Nanterre, le TGI, et à Versailles, la cour d'appel. Mais à la fin de l'été 2005, et malgré tout ce que j'avais alors déjà diffusé, nos journalistes se sont juste intéressés à ce qui s'était tramé rue de la Tuyolle, derrière la haie, de l'autre côté du mur :
Le Parisien, septembre 2005
#ASE #éducspé
@NajatPaix @lpenou @Working_Claire Juste une question de volonté de ces
princes, les juges. Quasi :-) pic.twitter.com/yKe2LzUM7z
— Bruno Kant (@bkant) 3 Octobre 2014
J'ai lu Laurence Rossignol, Secrétaire d'Etat chargée de Famille, des Personnes Agées et de l'Autonomie (sûrement de l'enfance aussi, sinon, à la communication), qui répondait à un interview de Marie Vaton, pour NouvelObs. D'après Laurence Rosignol, il n'y a pas de loi du silence, pas d'omerta, mais il y aurait bien un « angle mort ». Il serait alors important que la municipalité de Taverny installe rapidement un ou plusieurs miroirs dans la rue de la Tuyolle, il y circule des enfants ; on y verrait peut-être mieux des deux côtés de la chaussée, surtout en cas de manoeuvres ?
Dans cet interview, Laurence Rossignol nous faisait également remarquer qu'on ne voit que rarement des parents d'enfants « placés » dans la rue. Quelques uns sont parfois sortis, puis ont eu des surprises une fois de retour, chez eux, pour avoir trop parlé, pour avoir trop distribué de tracts... Au cours des années passées, je suis très souvent sorti dans la rue, d'où les autorités, des services d'ordre ou la police, m'ont assez systématiquement chassé, et occasionnellement même embarqué et trainé au poste, pour de petits entretiens avec des OPJ, parfois même avec le commissaire ; début 2013, les poulets du Val-de-Marne m'ont infligé un contrôle long et approfondi de papiers parfaitement en règle... En mars 2013, après mon passage remarqué sur le toit de Beaubourg, les autorités m'ont infligé le pire : 5 longues semaines d'enfermement au cours desquels des spécialistes m'intimaient de ne plus jamais sortir dans la rue ! Ce que j'expose à ces sujets ne surprendra pas parmi les anti-Sarkozy, n'étonnera pas trop non plus la LDH, qui devrait elle-même connaitre plus d'un de ces procédés d'intimidation ou dissuasifs pour beaucoup :
Un militant écolo interné huit jours
4/4/2012, Midi Libre, l'essentiel
"Nous voulons dénoncer la psychiatrisation de la contestation. Les cas d'hospitalisation d'office ne cessent de se multiplier depuis la loi du 5 juillet 2011", martèle Benjamin Deceuninck, délégué régional de la Ligue des droits de l'homme. Avec d'autres organisations, la Ligue est vent debout contre ce texte né d'un dramatique fait divers survenu à Grenoble fin 2008. Ce jour-là, un étudiant avait été poignardé à mort par un malade échappé d'un hôpital psychiatrique. Hier, c'est devant la mairie de Loupian dans l'Hérault que quelques militants de ces organisations s'étaient rassemblés, au grand dam du premier magistrat socialiste de cette petite commune des bords de l'étang de Thau. Un militant écolo s'enchaîne devant la mairie. Pour Christian Turrel, les faits que ces organisations dénoncent ne méritent pas une telle levée de boucliers. Le 26 mars en fin d'après-midi, l'un de ses administrés, connu pour faire feu de tout bois sur les questions environnementales débarque en mairie et s'enchaîne à l'aide d'un gros antivol de moto à la grille qui couvre un puits intérieur.
Je suggère à Laurence Rossignol de se faire communiquer une copie de mon fichier figurant au STIC, si nécessaire, qu'elle la demande à Ulcan. Puis qu'elle nous jure ensuite que ces phénomènes dissuadant ou chassant les parents des rues n'existent pas du tout, ou que s'ils se produisent, ce n'est que d'une façon tout à fait exceptionnelle. Tout peut parfois sembler être organisé ou prévu pour dissuader les parents de sortir, de manifester, de parler, et à mon avis, la police confirmera, lorsqu'on se plante dans la rue, sur certains trottoirs, ça dérange
#ASE #éducspé
Mauvaise nouvelle pour le milieu? #Mouahaha http://t.co/QDBPXoiHIS pic.twitter.com/XIpPlIpZl4
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Ils doivent être déçus, nos travailleurs sociaux, ou ce milieu. Très vite, au lendemain de la diffusion de « Enfants en souffrance... la honte ! », le CNAPE s'est mis à crier contre la télévision. Peu après, les voix de l'ANAS et de Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés se sont jointes à celle du CNAPE ; nous attendions alors découvrir ce qu'allait lâcher l'ADF, l'Association des Départements de France. Nous sommes depuis renseignés ; après un déjuge d'informations accablantes, particulièrement le témoignage de Lyes, puis la parution d'un livre noir qui complétait la diffusion #LMEF, l'ADF accablait à son tour le milieu, nous assurant qu’un jour, suivront enfin des contrôles
Il était grand temps ? Je viens de trouver un rapport très dense, fouillé, sur le thème de ce mythe, la loi du silence, précisément. Il paraissait environ 10 ans après le scandale du Kremlin-Bicêtre, une histoire d'enfants handicapés moteurs violés par des aides soignants, et des responsables de l´hôpital « mis en examen » pour « abstention volontaire d´empêcher un crime » : Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC. Rien qu'un angle mort, nous assurait donc Laurence Rossignol.
#ASE #éducspé
Intéressant, ce rapport de 2003, sur la #presse, son utilité, et tout ça http://t.co/GTcleN5Yop pic.twitter.com/P4mTet042g
— Bruno Kant (@bkant) 5 Octobre 2014
En reparcourant les maigres ou inaccessibles archives de cette affaire dite du Kremlin-Bicêtre, au final, le procès de la loi du silence, puis la condamnation d'un responsable (à une peine légère assortie du sursis), j'ai repensé à l'affaire de Chambon-sur-Lignon. J'avais été surpris par le silence du Monde, par l'absence de ses talentueux chroniqueurs justice/PJJ en première instance, pour le procès de Mathieu ; la Montagne, le canard local, était des quelques uns qui avaient décemment suivi le déroulement de ce procès au cours duquel le huis-clos avait été partiellement levé. J'avais fait part de mon étonnement à la famille de Agnès Marin.
Selon ce que je viens de lire sur la Montagne, le Monde et ses spécialistes n'auront pas l'opportunité de se rattraper : « La première surprise est intervenue dès le premier jour, lorsque le président de la Cour d'appel Noël Picco a prononcé un huis-clos total des débats. » Quelques petites phrases de Frédéric Marin, « consterné » et « abattu », se sont répandues dans la presse : « De toute évidence, il semblerait que les citoyens soient trop immatures pour savoir ce qui s'est passé. (...) Je suis vraiment désespéré de me dire : parce que ma fille est absente, en plus elle a tort, en plus on n'a pas le droit de faire savoir ce qui s'est passé et quels sont les événements, qui sont liés comme vous le savez à la justice et à l'Éducation nationale, qui ont amené à cette abomination ». C'est assez l'usage dans ces maisons et milieux, ces moments et petites petites difficultés passagères sont autant que possible surmontées, réglées en interne. J'avais suggéré aux Marin d'écrire un livre, un bon petit pamphlet accablant la PJJ, la justice des mineurs, ou ces quelques « profesionnels » qui s'étaient occupés de Mathieu et de son suivi, un pamphlet accablant également l'établissement de Chambon, en reprenant tout du menu qui nous avait été dévoilé au cours du procès en première instance ; une telle publication, à la veille du procès en appel, était susceptible de contrainte à nouveau la justice au lever partiel du huis-clos.
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Chambon-sur-Lignon : l'assassin d'Agnès Marin rejugé en appel
Par Guillaume Gaven, France Info
Dimanche 28 septembre 2014 09:24,
mis à jour le lundi 29 septembre 2014 à 05h00, extrait
Le procès en appel doit se tenir pendant dix jours, devant les assises des mineurs de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Il examinera les deux affaires concernant Mathieu, celle de l'assassinat d'Agnès, et du viol de Julie.
La personnalité de l'accusé, son addiction aux stupéfiants et aux jeux vidéo, sera à nouveau au coeur des débats. Tout comme les failles du contrôle judiciaire strict assuré par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Gard. Un pédopsychiatre montpelliérain avait conclu à la non-dangerosité de Matthieu, qui avait été alors jugé apte à intégrer cet internat, pourtant critiqué pour son laxisme. Ses dirigeants ont toujours affirmé n'avoir pas eu connaissance de la nature exacte des faits reprochés à Matthieu.
J'apprends qu'un livre sur la Shoah et la Mémoire, un roman de Tova Reich, une satire, pourrait nous faire bien rire - ou crier, selon la façon dont on percevra son contenu. « La profanation du souvenir » de l'holocauste ou de la Shoah, je comptais bien y revenir moi-même, dans la suite de ce billet et de son développement. J'ai déjà tout publié à ces sujets, depuis les « sauvetages » d'enfants, ou sur ce qu'ils ont pu inspirer, et même sur « l'affaire Finaly », ce fameux « sauvetage » qui oppose toujours autant l'Eglise et la communauté juive. Mais quelques petites piques de plus ou une ultime piqûre de rappel sur ces thèmes ne pourra que faire du bien :
« Mon Holocauste est l'ouvrage impitoyable d'un génie de la satire. Il fait partie des romans sociaux et politiques les plus lucides de ce début de siècle. [...] Sa sortie va à coup sûr créer un raffut de tous les diables, mais si un livre le mérite, c'est bien celui-là. Et pourtant, cet auteur incroyable vise tout sauf la destruction. Elle nous montre la profanation du souvenir de l'Holocauste. Tout ce qu'elle veut, c'est le restaurer. » • Cynthia Ozick. De source le Cherche-Midi
« C’est à partir de la seconde moitié du XXème siècle que les études sur les séparations deviennent plus systématiques et `'avec le recul une synergie apparaît entre les thèmes investis par le chercheur et le contexte social, entre l’histoire des idées et celle des hommes : ce n’est pas un hasard si l’étude de la séparation prend naissance au détour d’une période de l’humanité marquée par des millions de morts et de déportations". » (...) « Je me suis aussi aperçu que toutes les situations de séparation ne sont pas équivalentes et que certaines sont plus agitatrices que d’autres, mais cela, dépend souvent de l’histoire de chaque enfant. » • Richard Josefsberg, de l'OSE France, Internat et Séparations, aux Cahiers de l'Actif n°306/307, 2001
Je me demande auprès de qui les travailleurs sociaux vont aujourd'hui aller geindre, je publie encore. Par le passé, lorsque mon ainée était « placée » à l'OSE, à Taverny, ou en Alsace, et suivie par l'ARSEA, ces professionnels pouvaient très simplement se plaindre auprès des juges de Nanterre et de Versailles, rendre un rapport, ou me reprocher tout et n'importe quoi, calomnier au cours d'audiences. Plus haut, j'écrivais que les magistrats de Nanterre et de la cour d'appel de Versailles avaient perdu pieds, fumé la moquette, avaient perdu tout sens de leur mission, qui devaient consister à protéger le plus vulnérable, l'enfant, mon ainée, voire même, qui devait consister à se soucier de mes deux enfants ; au lieu de cela, ces magistrats se sont obstinés à protéger tantôt leurs pairs, tantôt quelques compères et compagnons, notamment des travailleurs sociaux, ce qui transpire jusque dans les moyens annexes de l'arrêt d'octobre 2010, qui mentionne le « harcèlement dont M. X... a accablé la MECS du Château de Vaucelles » !
A l'époque, entre 2004 et 2005, puis au delà encore, je ne « harcelais » pas la MECS de Taveny, je me plaignais déjà de dysfonctionnements et d'anomalies avérées ! Plus tard, je raillais aussi les travailleurs sociaux de l'ARSEA, pour des motifs qui avaient fini par inquiéter le juge pour enfant de Nanterre lui-même, vers 2009 ou 2010, puis par embarrasser ensuite la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles, vers 2011 : la négligence de la santé de ma fille ainée par les travailleurs sociaux et par les magistrats, et les répercussions possibles sur la scolarité de mon ainée !
Début 2006, j'avais déjà bien compris et détaillé le fonctionnement de ces milieux : sectaire, pas d'autres termes. J'en avais fait part à la MIVILUDES, qui m'a répondu. A l'époque, j'avais un blog un peu différent, je l'ai refondu début 2008, pour plus ce clarté. Je vais republier ce que la MIVILUDES avait pu lire par le passé, un contenu qui avait scandalisé, touché, affecté Richard Josefsberg. A l'époque, comme beaucoup d'autres, la MIVILUDES me renvoyait vers les tribunaux, elle devait les supposer moins défaillants ou débiles qu'ils ne l'ont été. Début 2006, la MIVILUDES « comprenait » cependant déjà « bien » mes « inquiétudes » et « interrogations ». On ne lutte pas contre une secte, surtout lorsqu'elle est chaperonnée et protégée par des magistrats, épaulée, soutenue par les autorités :
La lettre de la MIVILUDES est ici
Mouais... on ne demandait qu'à voir RT @Maitre_Eolas Punaise. Un suivi par le juge des enfants l'aurait sauvé mais jamais signalé. #LTGAV
— Bruno Kant (@bkant) 19 Décembre 2013
Billet en cours d'édition, de rédaction. Je veux encore ajouter quelques trucs sur l'OSE, ce qui s'y tramait, de 2003 à 2005, sur la façon dont manoeuvraient Taverny, sur comment ma fille ainée avait finalement « disparue », en 2005, alors que j'avais écrit partout, puis à l'IGAS, pour un contrôle, je veux aussi ajouter des trucs sur Jean-François Guthmann, de l'OSE, ce spécialiste de la loi du silence, et depuis médaillé de la légion d'honneur, comme Papon. J'ajouterais peut-être encore quelques points sur ce qui se tramait en Alsace, entre 2005 et 2011. A suivre donc...
Remise de hochets de la Légion d'Honneur http://t.co/mr9z6DpMdX
Par @elysee Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État #LOL
— Bruno Kant (@bkant) 5 Octobre 2014
Avis aux grands-mères : le parquet ne veut plus d'affaire « Millet » !
L'affaire « Millet », une grand-mère « pugnace », déterminée, est particulière, singulière, comme toutes ces histoires glauques de « l'ASE ». Un jour, son petit fils lui avait été confié, sur fond de suspicions de maltraitance par ses parents, ou peut être sur fond d'un divorce, d'une séparation un peu houleuse d'un couple. Suite à cela, mémé Mireille a élevé son petit fils pendant plusieurs années. Puis un jour, la justice a décidé que cet enfant devait aller vivre chez son père ; la broyeuse de « l'ASE » s'est mise en marche, l'enfant devait absolument passer de chez ses grands parents, en Lorraine, chez son père, en région parisienne. Mémé Mireille protestait, l'enfant aussi, chacun beaucoup. Mémé Mireille l'avait un moment fait disparaitre, elle rêvait de l'exfiltrer vers la Suisse, un périple qui a été interrompu en Belgique. L'enfant a ensuite fini « placé », confié à l'OSE France, et mémé Mireille interdite de relations avec son petit fils...
Une lettre de l'enfant...
Cette histoire et toutes ses spécificités m'avaient interpellé. En juillet 2005, à l'audience et face à Delphine Roughol, cafard d'enfant avocat, le juge Anne Valentini avait prononcé le prénom de cet autre enfant... or c'était de ma propre fille, l'ainée, dont nous allions débattre à l'audience, le juge se trompait de dossier ! Souriante, l'avocat a repris le juge, et lui a rappelé de quel enfant, situation et famille nous allions discuter. Pas grand chose d'étonnant à cela. Delphine Roughol représentait ma fille ainsi que cet autre enfant ; cet autre enfant avait été lui même confié ou suivi par des travailleurs sociaux de l'OSE ; ce juge, Anne Valentini, a bien traité ou convenablement bâclé ces deux affaires ; à l'audience, en 2005, nous avions tous fini par en rire, moi qui connaissait déjà assez bien l'affaire « Millet », un peu plus jaune. A l'époque, ma fille ainée devait absolument passer chez ses tantes maternelles, « l'ASE » insistait.
Cette autre affaire, « Millet », avait souvent fait de très grosses vagues (journaux, dont de grands quotidiens régionaux et nationaux, télévision également, de bonnes et larges diffusions). Je pense que ça fâchait beaucoup les juges et « l'ASE ». Pendant de longues années, le ministère public a systématiquement reproché à mémé Mireille de ne pas être à sa place, de ne pas reconnaitre ni le grandiose de la protection de l'enfance, de ne pas accepter que la place de son petit fils était à la Dass, auprès de son père ou auprès de sa mère. Moi, c'est autre chose que le ministère public me reprochait : de solliciter des médias, de bavarder, de publier, d'écrire partout, de faire appel et plus, de ne pas reconnaitre le grandiose de « l'ASE », et d'estimer que la place de ma fille ainée n'était ni à l'OSE, ni auprès de ses tantes maternelles, mais au sein de ma famille, auprès de sa petite soeur, de son papa...
C'est puissant, un ministère public épaulé d'un juge ou bourreau pour enfant, ça vous prend un enfant ici ou là, et vous le déplace puis vous le replace encore autre part, comme s'il s'agissait d'un carton, ou d'un truc qui pourra être rendu à la vie plus tard. C'est puissant, un parquet, mais ça n'a pas de voix du tout ; on a beau l'interpeller très sérieusement en public, par voie de presse, la vrai, et par l'intermédiaire de journalistes, pour la télévision, mais ça n'a pas de voix, un parquet, ça ne répond jamais - hormis à huis-clos, là, les procureurs, ces roquets, savent se lâcher et vous lancer des menaces, n'hésitent pas à lâcher toutes sortes de palabres et insanités. Je rigole à peine. Pour mémé Mireille, le parquet l'avait ouvert plusieurs fois, au cours d'une très longue procédure en correctionnelle. Le ministère public ne m'a jamais accordé cette faveur, hormis quelques minutes à la cour d'appel de Versailles puis à celle de Paris, mais en l'absence de la presse. Jamais le parquet et moi n'avons vraiment pu échanger en public, je trouve cela très regrettable
A l'OSE, cet autre enfant avait sérieusement déprimé. Il pesait 30kg à 15 ans ; c'est courant, en France, nous assura la cour d'appel de Metz. C'est probablement vrai, le fils de Anne-Mary Pauly, aussi à la Dass, mais encore autre part, pesait 33kg à 16 ans... L'enfant dit « du placard » que toute la Dass connait ne pesait que 33kg à 12 ans, et l'on devait tous s'en émouvoir ! Ca devait être assez normal, courant, 15 ans et 30kg, entre 1874 et 1939, à l'assistance publique.
Saloperie de grand-mère, mémé Mireille s'est obstinée, s'est battue jusqu'au bout ! Elle n'avait pas de droits sur son petit fils lorsqu'il était « placé » à l'OSE. Lui, lui écrivait sur ce qu'il trouvait : bouts de papiers, emballages de fromages... Pour le revoir malgré tout, de temps en temps, et maintenir des liens, la grand-mère savait aussi se débrouiller - je ne vais pas tout raconter. Elle s'était également lancée dans toutes sortes de recours, contre le juge pour enfant, contre un peu tout du milieu, contre l'Etat aussi ; tout ce qu'elle a entrepris dans des tribunaux pour tenter de s'y faire entendre et afin de récupérer son petit fils a échoué. Cet enfant a fini rendu à sa mère, en Lorraine, et déscolarisé. Puis sa mère a fini enfermée, et l'un de ses autres enfants, un bébé, « placé », en juin 2009... sur la même période, son fils, l'enfant, repartait vivre chez ses grands parents. Ces derniers se sont occupés de le rescolariser. Au passage, le ministère public et les tribunaux n'ont pas loupé la grand-mère, elle avait fini condamnée pour des faits commis par la mère
Etranges affaires et coïncidences. Mireille Millet retrouvait son petit fils en Lorraine, en juin 2009 ; nous retrouvions ma fille ainée en région parisienne, pour le printemps puis pour tout l'été 2009. Ensuite, tout repartait en vrille, ma fille ainée redisparaissait, en Alsace, puis mémé Mireille décédait juste avant que la cassation me rende un bel arrêt.
Non, les grands-mères, ne déconnez pas, restez bien rangées à vos places ! Ne refaites pas endurer une histoire pareille au ministère public, à nos magistrats et à nos travailleurs sociaux (quelques uns étaient rangés auprès de la grand-mère) ! Ils ont déjà été suffisamment éprouvés par Mireille Millet !
De source MetroNews, du 17 juin 2014, « Une mère jugée pour avoir laissé
son enfant dans une chambre froide pour aller danser »
#TP @NajatPaix @Working_Claire @ATDQM J'ai ces photos, quelque part. Elle les avait publiées sur Facebook: pic.twitter.com/XcbkzLvVDt
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Photos nues sur le Web : les stars contre-attaquent
Google et ses choix, ses politiques d'altération, de présentation erronée de « données personnelles » m'agaçaient déjà beaucoup, début août dernier, lorsque je découvrais de quelle façon leur moteur de recherche affiche aujourd'hui les résultats ou informations me concernant, beaucoup de données que j'ai publiées délibérément, ou dont j'ai accepté la présence en l'état, « sur le web ». Bientôt, mes quelques notes perso sur Kelly Bochenko ou miss Paris nue finiront-elles « censurées », filtrées, cachées par Google, elles aussi ? On peut le supposer :
Photos nues sur le Web : les stars contre-attaquent
CULTURE Culture
Par François Menia
Publié le 02/10/2014 à 17:52, le Figaro, l'essentiel
Une dizaine de célébrités ont embauché un avocat et menacent Google. Dans une lettre enflammée, leur représentant Marty Singer qualifie d'«ignoble» le fait que la multinationale ait laissé ces photos circuler.
Les stars contre-attaquent. Marty Singer, l'avocat d'une dizaine de célébrités dont les photos ont été hackées cet été, a écrit à Google, les menaçant de les poursuivre en justice. Selon le Hollywood Reporter, il réclamerait 100 millions de dollars, qualifiant la conduite de la société «ignoble». Les stars en question ne sont évidemment pas mentionnées mais Jennifer Lawrence, touchée par les trois vagues, et Rihanna pourrait se trouver impliquées.
Singer n'hésite pas à porter des accusations très dures: «Non seulement Google a eu un comportement répréhensible en n'enlevant pas les images de suite, mais ils ont aussi facilité la recherche de ces clichés volés.»
Mes publications, ici, dans ce blog, ailleurs également, sur Twitter, sur Facebook, dans des forums, sont le plus souvent décalées, y compris celles sur les stars. Souvent, je rigole, fréquemment je m'amuse des traitements médiatiques, politiques et judiciaires, surtout lorsque se profile un naufrage. Est-on encore en droit de s'exprimer sur tous thèmes, est-il toujours utile de publier sur certains d'entre eux ?
Par le passé, nous disposions de textes tel que ceux relatifs à la liberté d'expression ou de la presse, ils s'appliquent sur Internet ; les moins contents pouvaient alors toujours envisager de saisir des tribunaux afin de faire faire le ménage « sur le Web ». Aujourd'hui, tout est assez différent, l'essentiel des pouvoirs pouvant tenir entre les mains de quelques uns, nos moteurs de recherche, ceux qui proposent maintenant nos informations, quelles qu'elles soient, à des lecteurs potentiels.
Numérama et quelques twittos m'avaient mis la puce à l'oreille, mi-septembre dernier. Quelques journaux pourraient eux-même être censurés par nos moteurs de recherche ? Je comprendrais beaucoup mieux pourquoi nous ne trouvons plus que difficilement des articles nous décrivant par le menu comment fonctionne la protection de l'enfance ou « l'ASE », des articles déjà rares, car ces milieux ne sont pas fréquemment raillés, piqués par nos journalistes.
Il m'est apparu que tout ce que j'ai publié dans mon blog, au cours des années passées, et tout ce que j'y publie encore est depuis des temps indéterminés censuré, filtré par le moteur de recherche Google, sur la base de mots clefs relatifs à diverses formes de pédocriminalités, d'abus, notamment sexuels. Dans mon blog, on ne trouve pourtant pas grand chose de plus que des données fouillées sur les traitements de très nombreuses affaires ou histoires qui ont défrayées nos chroniques au cours des années, des décennies, et même des siècles passés.
Numérama supposait qu'il s'agissait d'un « bug », que Google ne pouvait pas procéder à un filtrage autrement qu'involontairement. Mais vérifications faites, j'ai l'impression que Bing fait exactement la même chose que Google, « filtre » aussi toutes mes publications. J'ai le très net sentiment que tout ce qu'on publie à certains sujets passe à la trappe ou ne sera plus disponible que pour les plus avertis ou entêtés. Pour Numérama, Google a « corrigé » :
.@lpenou Tu connais Google, si je leurs écris moi même, il vont dire que c'est comme ça, la loi européenne, leurs règles, tout ça :-)
— Bruno Kant (@bkant) 1 Octobre 2014
Google censure tous les articles de Numerama sur la [CENSURÉ] http://t.co/IHHqqxeY76 via @Numerama
— Guillaume Champeau (@gchampeau) 17 Septembre 2014
Twitter est très calme
Sur « l'ASE » #LMEF ou la protection de l'enfance, sur Twitter, je ne remarque pas trop de bruit, de rumeurs. Il faudra peut-être attendre maintenant que la proposition de loi Dini/Meunier fasse l'objet de débats dans nos assemblées ?
Tout est calme sur #jesuisparisienne, même les indonésiens ne semblent plus s'y manifester.
Sur Facebook, j'ai remarqué que les jeunes créatrices sont à la recherche d'un nouveau nom pour leur magazine.
Ca ne buzze plus très fort par là: https://t.co/AAyzFC15IF
@korben @manhack Ben alors? Vous ne RT pas?
@pem @robin24h00 @Gaz0line :-)
— Bruno Kant (@bkant) 28 Septembre 2014
Le bad buzz de @zeparisienne contre @LeParisien_75 orchestré par des robots indonésien?!! @srobertaix @Pem http://t.co/38wvNe73FH @jhornain
— Patrick ROBIN (@robin24h00) 25 Septembre 2014
Comment saisir un juge pour enfant ?
J'attends encore des livres. Ces jours ci, j'ai passé commande d'ouvrages, dont deux de Dalloz.
Il m'est déjà parvenu le Dalloz Droit de la famille 2014-2015. Lorsqu'on se fie à cet éditeur, il suffirait d'une lettre simple (requête) pour saisir un juge pour enfant... Dalloz a oublié quelques précisions : bien sceller et timbrer la lettre, la poster, espérer qu'aucun facteur ou fonctionnaire ne l'égarera, puis croiser les doigts, espérer encore, que le juge daigne répondre. Au printemps 2008, j'avais du sommer le juge pour enfant de Nanterre de juger, par voie d'huissier de justice
En avril 2008, pour Dalloz, Laurence BALLET avait réagit dans mon blog. Dalloz me demandait alors d'apporter quelques petites rectifications à mon billet, qui commentait une réponse du juge pour enfant. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que ce serait à Dalloz de rectifier enfin son opinion sur les modes de saisines...
#ASE
@marinebab Ce #Dalloz 2014-2015 n'est toujours pas à jour? Une lettre simple? C'est une plaisanterie? pic.twitter.com/5QKKQwLzDJ
— Bruno Kant (@bkant) 26 Septembre 2014
« Sans famille aujourd’hui, la situation dans les foyers d’accueil »
Quelques notes #LMEF... D'abord le projet de loi dont les uns et les autres se sont emparés, projet dont tout le monde parle en avançant des éclairages, des opinions, des études, des conclusions ou avis parfois très divergeants :
• Rapport Dini/Meunier, au Sénat, « Améliorer le dispositif dans l'intérêt de l'enfant »
• Chez Michèle Meunier, un article, « Dépôt au Sénat d’une proposition de loi relative à la protection de l’enfant »
• La proposition de loi n°799, enregistré ce 11 septembre 2014
Intéressant également, sur tous ces palabres et ces foyers d'aujourd'hui, les opinions de Marie Derain, délégué à l'enfance du Défenseur des droits... « Les orphelinats, malheureusement, n’appartiennent pas uniquement à la littérature du XIXème siècle, "Sans famille", c’est encore maintenant. Comment s’occupe-t-on en France aujourd'hui de ces enfants abandonnés à eux-même ? Les foyers d’accueil, jadis appelés orphelinats, sont-ils devenus des lieux plus humains ? », nous expliquait et s'interrogeait France Inter, mercredi 28 mai dernier :
Pour France Inter, Marie Derain répond, à partir de 10"20' : « le témoignage de Lyes... a la force, d'abord, du témoignage, d'une expérience douloureuse vécue, qui très clairement relate des choses de manière très concentrée dans un livre, donc ça a un effet puissant, qui est néanmoins celui d'une expérience parmi d'autres expériences douloureuses, mais qui ne révèle pas le fonctionnement moyen des établissements de placements », « la plupart (de ces établissements) sont bien-traitants, *mais* certains sont dysfonctionnants ». Ce qui est « tout à fait marquant », poursuit Marie Derain, « c'est de voir comment les dispositifs de contrôle, d'évaluation, mais aussi des voies de recours, pour les enfants et les jeunes eux-même, ne sont pas mis en oeuvre, et les jeunes n'en ont pas connaissance »
J'avais eu l'opportunité d'adresser la parole à Marie Derain, le 24 novembre 2012. Elle intervenait alors à l'Assemblée nationale, dans le salon Colbert, pour une journée organisée et proposée par DEI-France. Le délégué du Défenseur des droits allait nous exposer le « rôle de l’Etat comme garant des normes de droit nationales et internationales »... J'avais été agacé par quelques discours de cette journée, notamment lorsqu'on nous lançait que les parents eux-même devraient suivre quelques cours de droit ! Je publiais ensuite Ni putes ni soumises : « ce qui tue, c'est l'indifférence ».
Novembre 2012, salon Colbert, à l'Assemblée, pour DEI-France,
« Le rôle de l’Etat comme garant des normes de droit nationales et internationales »
Ca se corse, tout se complexifie
Le CNAPE a donc crié très vite, contre la télévision, le lendemain de la diffusion de « Enfants en souffrance, la honte ! ». Le CNAPE va pouvoir crier fort encore, car il y a déluge de publications accablantes depuis la diffusion de #LMEF
En effet, ça se corse, la presse en ajoute, au lendemain de la diffusion de ce documentaire, par France 5. Un livre parait, et deux sénatrices ont déposé un projet de loi - ainsi qu'un rapport, comme souvent sur ces thèmes, assez affligeant. Que de « charges » supplémentaires auxquels les travailleurs sociaux devront également répondre à pleins poumons... Ca semble se complexifier aussi au sein de certains « services » ; à Annecy, quelques uns expriment un « raz le bol ». Nous finirons par avoir du mal à distinguer et à entendre, voire même par avoir du mal à croire les voix de quelques uns qui nous assurent qu'à « l'ASE », tout va très bien, comme depuis toujours
Le sujet de « l'adoption » - et des « tiers dignes de confiance », clin d'oeil au pasteur d'Uhrwiller ? - est maintenant à nouveau au coeur de l'actualité... En lisant la #presse qui nous parle de « l'ASE », on apprend que « le nerf de la guerre » serait le pognon ; on oublie encore les contrôles des dits « services » et de ces foyers ou familles d'accueil ?
#LMEF L'enfant proie, un livre de Pascal Vivet, Samuel Luret, 2005... Dysfonctionnements et dérives pic.twitter.com/T6gh52yEUj
— Bruno Kant (@bkant) 16 Septembre 2014
En lisant mieux les journaux, on apprend cependant qu'un jour, les travailleurs sociaux pourraient être beaucoup mieux encadrés, bien surveillés eux aussi ; parmi les sujets maintenant débattus : « La création d'un conseil national de la protection de l'enfance chargé d'une triple mission : proposer au gouvernement les grandes orientations de la politique de protection de l'enfance, formuler des avis, suivre et évaluer l'application de ces orientations. » On y lit même que les juges pourraient être secoués dans leurs routines, usages et habitudes : « Obliger les juges à trancher plus vite. Et pour éviter que des enfants soient déclarés adoptables trop tard, quand ils ont 6 ou 7 ans, le projet de loi veut obliger les juges pour enfants à trancher beaucoup plus vite. ... »
J'attends de découvrir si les sénatrices envisagent de secouer et d'encadrer également les cours d'appel, si en matière d'enfance et de ces familles, les voies de recours du futur seront effectives ou toujours illusoires, si des démarches et procédures tel que l'appel ou un pourvoi en cassation resteront vaines ou non.
Ce dernier hashtag, #LMEF ou la protection de l'enfance, était mon terrain de prédilection, un univers glauque où sévissent des puissants et des crevures, des ordures
Les gâchis de l’aide sociale à l’enfance dénoncés http://t.co/hGEO6Q9Orw "Un livre et une proposition de loi", ça se corse pour le CNAPE :-)
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
"dans l’intérêt de l’enfant" :-)
#GPA, #PMA : il y a urgence à agir dans l’intérêt de l’enfant http://t.co/eAV9S1gQsw via @libe
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
#TP Que la Creuse adopte ses chats? :-)
Les Réunionnais de la Creuse, ces enfants déracinés http://t.co/0UojhDQrnq
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
J'avais mal cherché !
Je n'ai pas reçu de réponse à mon mail d'hier. Par contre, en cherchant mieux, j'ai fini par trouver un premier communiqué, du CNAPE. On va pouvoir rire... plus tard. Dans l'immédiat, j'ai d'autres choses à faire. Par ailleurs, j'ai passé commande d'ouvrages de Dalloz ; il me sera probablement possible de faire d'une pierre ou d'un bon billet deux coups.
« Présenté sous un autre angle, le reportage aurait pu utilement inciter à la réflexion sur les dysfonctionnements, les insuffisances, voire les manquements... [...] Par honnêteté intellectuelle et pour être complet, ce reportage aurait pu révéler que certaines histoires de vie bien mal commencées peuvent aussi connaître des dénouements heureux. Loin de contribuer à la réflexion, voire à l’autocritique, ce reportage... [...] Plus désolant, ce reportage jette le discrédit sur l’ensemble des professionnels... » Quel est ce milieu aux egos boursoufflés, aux esprits étriqués et aux murs si opaques qui pourra souhaiter m'infliger aussi des leçons « d'honnêteté intellectuelle ? »
C'est maintenant que les pros du social vont commencer à me haïr ? J'ai longtemps cherché à discuter avec eux : bouchés. Ils reprendront en coeur : « on vous assure qu'on fait des choses merveilleuses ! » Oui, d'accord. Et le reste, alors ? On peut en parler ? Ou à l'omerta de leur milieu, s'ajouteront encore des restrictions et interdictions ?
#LMEF "Enfants en souffrance, la honte!"
J'avais mal cherché! Ceux là ont crié, on va pouvoir s'amuser: http://t.co/lpNH4Q3KTj #presse
— Bruno Kant (@bkant) 22 Septembre 2014
Un dernier tweet #LMEF pour un document "#marketing #social" qui pourrait y avoir sa place: http://t.co/C1WsQOZkyv pic.twitter.com/zsefIQnFDb
— Bruno Kant (@bkant) 22 Septembre 2014