Mot(s) clef: bourreau
Fillette disparue en 2011 : un corps retrouvé en forêt
NDLR : En juin 2009, la maman de Typhaine sortait de son silence pour déclarer : « Le moral est à zéro, on se sent vide et impuissant », « On ne peut trop rien faire à part déposer des affiches. On ne sait pas où ça en est, où ça va mener... » « Un enlèvement fictif, donnant en public l'image de parents éplorés, avant d'avouer en garde à vue », ajoutent aujourd'hui l'AFP et le Figaro. Nous voilà mieux éclairés. Gilles Patron, le gentil papa d'accueil de Laëticia, nous avait déjà fait une farce de nature similaire ; il avait également été très bien reçu par la presse, et même par l'Elysée. Attention à la suite ; ne pas confondre le cas de Typhaine, 5 ans, avec celui de cet autre enfant, une fillette de 2 ans, « disparue en 2011 », enfin retrouvé.... Pour mieux comprendre ces terribles histoires d'enfants disparus, des histoires ou situations toutes à chaque fois particulières, voir ou revoir la prestation de Rachida Dati, pour Karl Zéro, vers mai 2009. J'ai encore pu voir passer d'autres informations, dans la presse ou sur Twitter ; mais je vois maintenant plus fréquement défiler ces informations, brèves et tweets glauques, comme on pourrait l'exiger de moi, c'est à dire, en y étant aussi indifférent, ou comme une bête vache peut voir passer occasionnellement des TGV. Depuis quelques temps, je suis d'avantage ce qui bruisse ou non sur le thème #MariagePourTous.
LE FLASH > Actualité
Typhaine: sa mère "voulait lui faire mal"
AFP Publié le 22/01/2013 à 19:17
La mère de Typhaine, accusée d'homicide volontaire, a commencé à raconter aujourd'hui devant la cour d'assises du Nord les sévices infligés à la fillette de 5 ans jusqu'à sa mort en juin 2009, qu'elle avait d'abord camouflée avec son compagnon en disparition.
"Je pensais que c'était elle qui me provoquait, je voulais lui faire mal", a dit Anne-Sophie Faucheur, 26 ans, les deux mains sur la barre, faisant face à la cour, dans un silence de plomb.
Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
L'affaire Dils ou de Montigny-lès-Metz, un fiasco psychiatrique, parmi l'un des nombreux naufrages judiciaires que j'ai pu étudier par le passé... En septembre 2008, à Paris, au cours d'un colloque justice et psychiatrie, un grand barouf international organisé par la gauche, je l'avais évoquée. J'ai parlé, puis Jean-Olivier Viout m'avait répondu, m'intimant de respecter l'autorité de la chose jugée ; je la respectais ; ce magistrat m'avait mal compris, à moins que je ne le heurtais de trop. Je souhaitais alors simplement pointer du doigt les errements de quelques spécialistes, des psychologues ou psychiatres, qui s'étaient longuement penchés sur le personnage Dils, des experts qui n'y auront donc pas vu très clair. Je lis que depuis, ce double meurtre ou naufrage a encore fait beaucoup parler, que Dils en personne témoigne encore, « contre l'erreur judiciaire » ; Dils est-il audible lorsqu'il expose son expérience ?
En septembre 2008, la gauche nous suggérait de relire Michel Foucault, c'était l'intitulé de son barouf. Peu avant que je m'exprime, Elisabeth Roudinesco avait été taquinée par une courte citation de Foucault. Quand j'ai pris la parole à mon tour, j'avais souhaité rappeler qu'en 1983, Foucault en personne nous mettait déjà en garde contre les excès de la justice ; on m'avait lancé qu'il avait été suffisamment cité... j'en doute encore. « Vous êtes dangereux », écrivait Foucault, en 1983, dans Libération (déjà dans un tract de gauche, voire à son attention ?). « Ce qui s'est passé ? Un homme est condamné à quinze ans de prison pour un hold-up. Neuf ans après, la cour d'assises de Rouen déclare que la condamnation de Knobelspiess est manifestement exagérée. Libéré, il vient d'être inculpé à nouveau... » Foucault dénonçait alors les sanctions excessives, ainsi que leur caractère pathogène ; son article peut être lu sur le site de la revue Quasimodo, ou dans son numéro 2, Corps incarcérés. Patrick Dils a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre, crime qu'il n'a pas commis ; bravo aux psychiatres et à la justice qui s'en est longuement remise à leurs expertises ! Pendant tout ce temps, Dils semble avoir bien gouté également au caractère pathogène de la détention ; il a évoqué son calvaire en prison, où il est entré à l'âge de 16 ans, séjour émaillé de séances « de racket, de tabassage et de viols répétés », rapporte aujourd'hui le Figaro. De temps en temps, nous avons aussi des nouvelles de Marc Machin.
En 2010, pour Café Crime, sur Europe 1, Emmanuel Charlot souhaitait nous apporter « une petite précision », un élément « essentiel », « qu'on oublie souvent » : « Patrick Dils, à l'époque de sa garde à vue, a huit ans de maturité, il est expertisé comme tel par les... par les experts euh... par un psychologue ». Ce journaliste souhaitait-il alors nous parler d'experts ou plutôt d'astrologues, de savants balbutiants, incapables de lire le passé ? Le son, ou ces propos hésitants d'Emmanuel Charlot, mêlés à d'autres :
C'est à de tels et prétendus experts que les juges s'en remettent pour lire le passé ou pour anticiper l'avenir, pour condamner les gens, aux assises, ou pour les faire enfermer et soigner, en psychiatrie ? C'est à pire que la justice s'en remet pour juger une famille, puis y prélever et s'occuper d'un enfant ; laissez moi rire, longtemps encore. Entre début mars et mi avril, plusieurs psychiatres ont pu discuter avec moi, certains plus longuement ; aucun n'a voulu m'entendre, tous n'ont fait qu'interpréter des mots et des faits, ou plutôt, n'ont fait qu'affabuler, projetant leurs fantasmes et inquiétudes. Pour le juge de la détention et des libertés, ces psychiatres étaient si peu crédibles qu'il a d'ailleurs d'abord réclamé une vrai expertise... Un premier « expert » était ensuite lui-même si peu crédible que ce juge a « exceptionnellement » réclamé une contre expertise ; le juge posait des questions précises. Lorsque la seconde « femme de ménage » a rendu son avis, elle n'avait pas répondu non plus aux questions pourtant essentielles du juge : pourrais-je être dangereux pour autrui ou pour moi-même, ou pourrais-je troubler gravement l'ordre public ? Au lieu de répondre à ces questions, le second « expert » en a inventé d'autres, puis a imaginé que je devais être « soigné »... Le 9 avril, le juge me maintenait enfermé. Puis le 15, j'étais libre, sans « programme de soins » ; un psychiatre semblait alors avoir enfin admis que je ne suis pas du tout dangereux. Ces spécialistes auront eu besoin de quelques cinq semaines tout de même pour le reconnaitre. J'ai eu chaud, j'ai pu échapper à des années de galères, ou de « suivi » et de « contrôle ».
Jean-Olivier Viout avait produit un document, peu connu, je pense : Rapport du groupe de travail chargé de tirer les enseignements du traitement judiciaire de l'affaire dite « d'Outreau ». Ce rapport est disponible sur le site de la Documentation française ; il figure depuis longtemps parmi mes références, voir Ces juges qui dérapent ou l'éthique dans le service public. Le document de Viout souligne l'importance des questions posées à l'expert... « auxquelles il devra successivement répondre. » Il n'est pas écrit que « le psychiatre reste libre de broder, puis de répondre à coté de la plaque. » Mais c'est déjà un avis vieux de février 2005, les temps ont peut-être changés ? Oui, je sais, on ne devrait plus reparler encore d'Outreau, cette histoire a maintenant suffisamment traumatisé la justice ainsi que le peuple, les acquittés et les victimes. D'autres documents que ce rapport Viout attachent également une grande importance aux questions posées par le juge, ainsi qu'à la possibilité de les contester ; pourrais-je être dangereux, les questions qui avaient été posées par le juge des libertés et de la détention étaient les bonnes ; mais les experts auprès de la Cour, très peu sérieux, n'ont donc pas su ou daigné y répondre
Dils témoigne contre l'erreur judiciaire
Par lefigaro.fr avec AFP
Mis à jour le 26/04/2013 à 22:47
Patrick Dils, qui a accompli 15 ans de prison dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle) pour laquelle le tueur en série Francis Heaulme est désormais renvoyé aux assises, a expliqué aujourd'hui à Pau qu'il sentait désormais la nécessité de parler de son affaire, "pour éviter les erreurs judiciaires" à d'autres. Dils, 42 ans et installé depuis près de deux ans en Gironde, avec sa compagne et son bébé de sept mois, s'exprimait à l'occasion d'un colloque "Du traumatisme à la réponse judiciaire", organisé par l'association "Halte au harcèlement moral". Il a expliqué qu'il jugeait "de son devoir", "nécessaire", de "parler ce qui lui est arrivé pour qu'il y ait de moins en moins d'erreurs judiciaires" à l'avenir.
Il a chiffré à une centaine le nombre d'interventions qu'il a pu faire, depuis son acquittement en 2002, devant des publics d'universitaires, de professeurs, de gendarmes ou d'avocats.
Encore Nanterre dans le journal ?
Ce TGI nous a déjà fait bien rire, revoilà Nanterre dans le journal, avec le dépot d'une plainte de parents contre une association de la protection de l'enfance (dont on retrouve assez facilement le nom sur les réseaux sociaux). La démarche de ces parents est bonne, ils se sont associés pour croiser leurs dossiers pour qu'il s'en dégage les pratiques habituelles des professionnels qui s'occupent de leurs enfants et de leurs familles...
Ma propre démarche a été un peu différente. Tout en étudiant de nombreux travaux de la protection de l'enfance, dont ceux des professionnels auxquels j'ai été confronté, j'ai fait cracher un maximum de papier à Nanterre, à la cour d'appel de Versailles, ainsi qu'aux travailleurs sociaux qui se sont occupés de mon ainée. L'ensemble m'a permis de bien documenter comment Nanterre a pu travailler habituellement, au cours des 10 années passées, avec l'Oeuvre de Secours aux Enfants France, puis avec l'ARSEA Alsace. Dans mon propre blog, ces parents trouveront un peu de matière pour mieux élaborer leurs propres critiques ; eux-même dénoncent donc une association des Hauts de Seine, mais celle-ci travaille cul et chemise avec le TGI, son parquet et ses juges pour enfants, ainsi que certainement cul et chemise avec le Conseil Général. Ce sont bien les autorités qui délivrent ou renouvellent les agréments et qui effectuent les contrôles de ces associations de la protection de l'enfance.
S'associer et porter plainte contre une telle association de la protection de l'enfance pourrait aboutir, à moins que le parquet de Nanterre ou ses magistrats ne la classent très rapidement, renvoyant chacun de ces parents à ses « difficultés individuelles, personnelles ou familiales », ce qui s'était produit au cours d'un colloque du Fil d'Ariane, pour ses 10 ans, en octobre 2008. Plusieurs parents s'étaient alors plaints de difficultés, d'anomalies, chacun d'eux a été renvoyé vers le juge pour enfant... ou je me défendais moi-même. A l'époque, je venais d'ailleurs de sommer le juge pour enfant de Nanterrre de juger, puis de le trainer jusqu'en cassation, où ce magistrat allait perdre contre moi.
Quelques temps plus tard, je retournais discuter avec un magistrat présent au colloque du Fil d'Ariane, en octobre 2008, pour lui présenter le résultat de mon travail, ou ces « difficultés individuelles » auxquelles j'ai été confronté, durant des années. « Il y a des voies de recours », soutenait alors Jean-Pierre Rosenzweig, le fameux juge de Bobigny, un expert de la protection de l'enfance. Il ne s'est jamais aventuré à commenter ce que je lui communiquais, en novembre 2010. En novembre 2012, je retournais interpeller son association, DEI-France, avec mes ultimes éléments glanés dans les prétoires de Nanterre et de sa cour d'appel, Versailles, pour leurs lâcher qu'en France, l'Etat n'est pas garant des normes de droit nationales et internationales, comme le prétendait alors Marie Derain, pour le Défenseur des droits. Après un court développement, mais très explicite, j'ai taxé l'Etat français « d'Etat fossoyeur » ; aucune voix ne s'est alors élevée pour me répondre... mes critiques devaient être insupportables pour les professionnels présents à cet ultime colloque de DEI-France.
Je souhaite bon courage à Violette Justice, cette association de parents qui vient maintenant de porter plainte contre des professionnels de la protection de l'enfance. Par le passé, ATD Quart Monde s'était déjà plaint du fonctionnement de la protection de l'enfance. En 2001, une association de magistrats, l'AFMJF, s'était alors élevée contre ces critiques, alléguant « qu'ils n’ont pas relevé une situation où le placement des enfants n’était pas justifié sur le fond. Restait alors à travailler la forme. » Dans un billet de novembre 2012, je répondais moi-même encore à l'AFMJF... Si Violette Justice travaille bien la forme et le fond de sa plainte, je pense qu'elle finira par aboutir.
Le Parisien du jeudi 23 mai 2013, édition des Hauts de Seine
Pages: 1 · 2
France : Les disparitions d'enfants en « constante hausse »
NDLR : « Ne quittez pas, vous avez demandé le 116 000, un soutien moral » ! Comme je l'écrivais dans un billet du 24 mai, lorsqu'on a un problème avec la protection de l'enfance, tous vous renvoient à chaque fois vers le TGI, vers son parquet et le juge ou bourreau pour enfant... « Quand une victime à ce genre de problèmes on sait où la renvoyer. Il y a des structures, des associations. Pour les parents d'enfants placés, on ne sait pas, il n’y a rien ». Ou les temps seraient-ils aujourd'hui différents ? J'en doute.
Société
France: Les disparitions d'enfants en «constante hausse»
Créé le 24/05/2013 à 16h19 -- Mis à jour le 24/05/2013 à 16h52, 20 Minutes, extraits
SOCIETE - «C'est un sujet majeur», a estimé Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, à la veille de la journée internationale des enfants disparus...
Fugues d’adolescents, enlèvements parentaux, disparitions inquiétantes de mineurs… Les services de police, les associations et le Centre français de protection de l’enfance (CFPE) font le même constat. Chaque année, de plus en plus d’enfants disparaissent, ont-ils indiqué ce vendredi à l’occasion d’une conférence de presse commune, à la veille de la journée internationale des enfants disparus.
Les fugues [...]
Les enlèvements parentaux [...]
Les disparitions inquiétantes [...]
Le 116 000, un numéro unique européen
En place depuis 2007, «le dispositif de téléphonie sociale», le 116 000, n’est connu que de 4% des Français. «Il faut mieux le faire connaître. Qu’il devienne un réflexe», plaide Jean-Pierre Debuisson, président du CFPE, chargé de sa mise en place. Le 116 000 a pour mission d’écouter, de soutenir et d’orienter les familles d’enfants disparus.
Dès le mois de juin, le service d’appel sera fonctionnel 24h/24 et 7j/7. «Notre but est de voir augmenter le nombre d’appels traités, explique-t-on au CFPE. Les parents, quels que soient les motifs de la disparition, n’ont aucune idée de ce qu’ils doivent faire. Ils sont souvent sous l’influence des séries télé américaines et pensent que les policiers vont mobiliser de gros moyens pour retrouver leur enfant. Mais au final, ils ont l’impression d’avoir signalé le vol d’une mobylette. Au quotidien, nous avons un rôle de soutien moral.»
Le 116 000 est opérationnel dans 22 pays européens et en Suisse.
Soleure, en Suisse : un centre national à la mémoire des enfants placés
Je poursuis mes lectures. « Les victimes ne rencontraient ni compréhension ni aide. Au contraire, les enfants étaient traités de menteurs, de quérulants et autres fauteurs de troubles, ajoute M. Fluri. » Qu'est-ce qui a changé, depuis le siècle dernier ? On prétendra que les enfants « placés » sont mieux entendus ? Des parents peuvent maintenant aussi être taxés de quérulents ou de fauteurs de troubles... surtout s'ils critiquent ou se plaignent de « professionnels », s'ils protestent et dénoncent la situation de leurs enfants. Je n'ai pas tout dit, rappelé ou décrit, dans mon précédent billet, Les carences massives de la protection de l'enfance ; un vieux billet le complète assez bien, il permettra à l'OSE France de se rafraichir mieux la mémoire : Une main courante, un document « confidentiel ».
J'ai depuis un moment déjà pour projet de publier à nouveau un billet sur le thème des bourreaux et des victimes, en croisant encore des théories telles que celles de Françoise Sironi et celles de Richard Josefsberg, quelques jugements, correspondances ou arrêts de cour d'appel également. Je l'avais déjà fait, par le passé, notamment aux alentours de 2005 et 2006, sur Internet et dans mon blog. Début 2006, j'avais même emporté, discuté, puis déposé un petit texte de Françoise Sironi à la cour d'appel de Versailles ; la chambre des mineurs plagiait ensuite Kutzner contre Allemagne... un arrêt CEDH (Allemagne condamnée) que je citais publiquement dès août 2005.
Début 2006, la MIVILUDES m'avait lu ; je me référais aussi à des publications de tels courants anti-sectes, et de chasseurs de scientistes ; mais tout « en comprenant bien mes inquiétudes, et mes interrogations, » la MIVILUDES me renvoyait vers les prétoires de Nanterre et de sa cour de confirmation, Versailles. Pour sa part, Richard Josefsberg trouvait alors mes discours et publications insupportables ; en retour, les professionnels de l'OSE France se sont lâchés, à huis clos, et dans le dossier d'assistance éducative de mon ainée, attitude que j'avais trouvée particulièrement déloyale et indigne. Quant un discours et des billets de blog déplaisent tant, on ne va pas rapporter ni geindre chez le juge pour enfant, ni se lamenter auprès de la chambre des mineurs, ce n'est pas la bonne démarche ou procédure !
Dès septembre 2005, je citais Françoise Sironi et je me référais publiquement à ses travaux, Bourreaux et victimes ; puis mon ainée disparaissait, début novembre 2005 ; le juge pour enfant de Nanterre suspendait alors durablement tous mes droits, nous interdisant même toutes correspondances ou échanges, de quelque nature que ce soit. J'ai encore le sentiment que je ne décrivais que trop bien tout ce dont se plaignait mon ainée, ainsi que trop bien également la façon dont travaillait l'OSE France et le juge pour enfant de Nanterre. Une fois « placée », « sauvée », muselée ou cachée en Alsace, je n'ai donc plus eu la moindre nouvelle de mon ainée, jusqu'à la mi-2008.
C'est au tour de la Suisse de se pencher sur le passé...
Soleure: centre national à la mémoire des enfants placés
01 juin 2013 - 17:06, swissinfo.ch
Un centre national à la mémoire des enfants placés a été ouvert samedi à Mümliswil (SO) dans un ancien orphelinat, grâce à la fondation Guido Fluri. M. Fluri a lui-même vécu dans la bâtisse et est devenu millionnaire dans l'immobilier.
L'orphelinat avait été fermé en 1973; l'entrepreneur zougois l'a racheté en 2011. Les locaux ont alors été rénovés.
Les nouveaux locaux doivent servir de centre de rencontre, d'exposition et d'information et favoriser la recherche sur l'histoire des enfants placés administrativement. Classes d'écoles, particuliers ou groupes peuvent y séjourner gratuitement ou tenir des séminaires et autres rencontres en lien avec la problématique.
Exclusion et punitions pour la plus petite faute étaient à l'ordre du jour de ces maisons, écrit samedi Guido Fluri dans un communiqué. La violence physique, psychique, voire sexuelle étaient des pratiques fréquentes. Les victimes ne rencontraient ni compréhension ni aide. Au contraire, les enfants étaient traités de menteurs, de quérulants et autres fauteurs de troubles, ajoute M. Fluri.
Pages: 1 · 2
Connard de canard !
Fin août, sur Twitter, j'ai remarqué un courant schizophrénique #jesuisparisienne qui s'en prenait à un journal, le grand méchant Parisien ou « Goliath », qui s'en prenait lui-même à une toute petite « blogueuse »... Rapidement, je relevais diverses contradictions et incohérences, ainsi que des sujets tabous, que j'ai fouillés, par curiosité d'abord, et ensuite, dans le prolongement de ce que nous a enseigné Nietzsche : « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. »
J'ai vite découvert une pétition (voir ses commentaires) qui nous parlait surtout de liberté d'expression ; j'ai pris cela à la lettre ; je me suis dit d'accord, allons y, continuons, analysons, décortiquons, discutons, et publions... Une pétition hallucinante, en faveur d'une « blogueuse », Nathalie Zaouati, qui nous dit que « parisienne est un nom commun qui ne peut être la propriété d’une société » ! Nathalie Zaouati est pourtant elle même détentrice de droits sur une marque, « e-parisiennes », selon ce qu'il est possible de consulter sur le site Internet de l'INPI ; schizo, ces gens
De source INPI, leur base marques, en ligne
Voir aussi sur Twitter, @eparisiennes, ou #estory
« Connard de canard », le titre de mon billet, est bien évidemment un clin d'oeil à @Korben, qui s'est rapidement exprimé, manifestement en ayant eu connaissance uniquement de la version de la « blogueuse » et de ses soutiens, parmi lesquels on remarque depuis un moment déjà des « professionnels » de la communication et de l'influence, quelques blogueuses mode ou compulsives aussi, friandes de présentations d'articles de mode, de produits et de services du secteur du luxe ou de standing. @Korben m'a récemment confirmé qu'il a été interpellé par quelques voix, sur Twitter, puis qu'il s'est lâché dans son propre blog. D'autres encore que @Korben se sont émus : @manhack, @grebet, @Maitre_Eolas, @matOdavy, j'en passe. Pour ce dernier, @matOdavy, « le journal n'a aucune chance de gagner », et « pire, le Parisien pourrait perdre beaucoup plus... » « Un blog ne rentre pas `'dans la vie des affaires" », insiste ce spécialiste ! Pour des détails croustillants des données du buzz, consulter Google, Twitter, Facebook et Reputation lab. Très vite, tout Twitter s'est enflammé, pour plusieurs jours, terrorisant, tétanisant le Parisien et ses avocats écervelés...
Tout est aux archives de Twitter, sur le net... ou finit déjà de s'évaporer des caches. Eolas semble avoit tweeté assez comme à son habitude, pourrait-il encore avoir repéré un présumé coupable ? Pourquoi Eolas ne s'est-il pas empressé, sur ce sujet, avec un buzz pareil et l'opportunité de conspuer encore un journal ?
RT @Maitre_Eolas Ah, la réaction "Mais qui va payer mon avocat ?" ... https://t.co/rFiPgCGX9i #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 2 Septembre 2014
Le billet ou l'analyse « brillante » des données du buzz par « Reputation lab » est à prendre avec des pincettes, comme beaucoup d'autres choses inlassablement tweetées, diffusées, instillées et retweetées en soutiens de la « blogueuse ». Ces jours çi, j'ai posé quelques questions à son auteur, Nicolas Vanderbiest, doctorant ; des questions pourtant très simples ; j'ai insisté, après quoi, Nicolas Vanderbiest s'est mis à tweeter sous la ceinture, puis il m'a infligé un BL. Je finissais juste par lui demander s'il avait téléphoné au Parisien avant de publier son article, qui inclut quelques lignes sur le « scepticisme ». Des écervelés, au Parisien, lorsqu'on se fie à « Réputation lab » : « Le Parisien s’est concentré sur des reproches qui sont à 100 000 lieux de la raison pour laquelle ils sont victimes d’un bad buzz. »
Pour mieux comprendre la genèse de ce buzz, sa dimension, ce n'est pas Nicolas Vanderbiest qu'il faut aller lire, mais un article de 20 Minutes, ou un article de France 3 région Ile-de-France. Le journal le Parisien assigne une « blogueuse », lui intimant manifestement d'abandonner l'URL de son blog, www.theparisienne.fr ; et nous pourrions en rester là, comme les soutiens de Nathalie, sur twitter, ou comme Nicolas Vanderbiest, dans son billet de blog. Selon 20 Minutes et France 3, la « blogueuse » est également assignée pour une marque ou un autre nom de domaine encore, « so parisiennes ». Ces jours-ci, s'il suivait ce qui bruissait, sur Twitter, le Parisien a pu découvrir que « eparisienne » est également une marque ou signe exploité par Nathalie Zaouati, « blogueuse », par l'équipe de Willina ; en ce cas, dommage... Et l'on comprend que derrière la façade du « blog » ou journal intime de Nathalie, se cache tout un édifice, que le noeud du problème n'est pas simplement la liberté d'expression et de création d'une blogueuse, d'une parisienne, pas uniquement, ni vraiment un problème de cervelles au Parisien ou dans un quelconque cabinet de bavards.
Des blogueurs, des parisiennes et parisiens pourraient encore douter ou redouter d'être assignés prochainement, à leur tour. Le méchant journal n'a pourtant pas assigné la course « la Parisienne », mais bien une « blogueuse », une professionnelle ou entrepreneuse assez précise. D'autre part, nombre de magazines habillent « la parisienne » sans que le Parisien ne bronche. A l'étranger, on parlera plutôt d'un style, « so parisienne »...
+1 “@bkant:@Pem @Nico_VanderB Oui, si la victime #jesuisparisenne nous avait grave manipulé? Voir sa pétition: https://t.co/GV6IlZ7j5f”
— Patrick ROBIN (@robin24h00) 3 Septembre 2014
J'ai pas mal échangé, ces jours-ci, avec @robin24h00 et @Pem, les sceptiques et si peu crédibles, selon Nicolas Vanderbiest. La « manipulation » ou plutôt, la naïveté, je n'en doute plus trop. Une certaine candeur se dégage d'ailleurs de la pétition, largement diffusée, retweetée, signée, qui nous parle essentiellement de liberté d'expression, d'amour pour Paris, puis qui demande au journal le Parisien de renoncer à ses droits sur sa marque, « la Parisienne », d'abandonner les poursuites engagées contre Nathalie Zaouati... « tout simplement par bon sens ».
Timidement seulement, la pétition sur change.org évoque le sujet de la « contrefaçon », allusion au monde des affaires, dans la communication, l'influence, la publicité dans des blogs ou via les réseaux sociaux, monde des affaires qui semble pourtant bien concret derrière la façade du « blog » de Nathalie Zaouati. Les déboulonneurs ou la nébuleuse #antipub trouvent également cette pétition et démarche pour la « liberté d'expression » suffisamment suspecte.
Le business de ces sphères est sommairement décrit dans un article assez récent des Echos : e-Influenceurs : leur « like » vaut de l'or.... Ca semble être très concret, jusque dans le secteur du luxe :
Pourquoi et comment recruter des influenceurs dans l'industrie du luxe by @radmilovitch http://t.co/8XmlN2N4Dv #jesuisparisienne
— Bruno Kant (@bkant) 1 Septembre 2014
« Connard de canard », je n'y adhère évidemment pas. Il suffit de me lire pour m'inscrire avec des voix et parmi des courants dissonants, qui n'ont pas contribué au lynchage du journal et de @jhornain, le directeur général du groupe du Parisien et d'Aujourd hui en France, « Goliath ». Il ne s'agit pas d'un banal problème de « liberté d'expression » ou de « harcèlement de marque » ; il est plutôt facile de lire que ce contentieux porte bien dans la sphère des affaires, notamment dans le secteur fructueux de la publicité et de publi-reportages. Je n'ai donc pas été étonné d'apprendre que le Parisien cherchait à défendre sa marque, « la Parisienne », que ses avocats cherchaient à préserver les investissements et intérêts du journal. Une avocate spécialisée qui s'est exprimée pour l'Express semble l'avoir bien perçu également :
.@Pem Lisez cet article (tout) http://t.co/x0OlXy8c0v #jesuisparisienne @lpenou @grebert @le_Parisien pic.twitter.com/TCD96l2uil
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Le « harcèlement » et les campagnes de lynchage ou de dénigrement, notamment via les réseaux sociaux, c'est moche ; on nous le répète assez souvent. Et depuis plusieurs jours, je me demande de quelle façon le bad buzz alimenté par Nathalie Zoauati et ses soutiens finira par se retourner contre eux, façon boomerang. Dans l'immédiat, et alors qu'elle semblait chercher à se soustraire, « la blogueuse » se retrouve à nouveau confrontée et à devoir échanger avec les avocats du Parisien. Des négociations ou discussions seraient « enfin » en cours, on en attend des nouvelles...
Chouette! (Mais prudence) “@zeparisienne: Ca y est ! Une rencontre est prévue avec @le_Parisien #jesuisparisienne #bonnenouvelle !”
— bembelly (@bembelly) 6 Septembre 2014
Dans cette histoire, les « manipulations », les maladresses ou les mensonges sont, selon moi, assez limpides. J'ai perçu une autre « maladresse » ou bêtise lorsque Nathalie Zaouati a réagit, suite à la parution d'un article de @apiquard, dans le Monde ; la blogueuse a rapidement affiché qu'elle n'avait jamais déposée la marque « The Parisienne » ; ce n'est pas du tout ce cela dont nous avait parlé @jhornain
Dans cette même réaction, pour le Monde, @jhornain ajoutait : « Nous - le groupe de presse - ne sommes pas les gens les plus agressifs. On défend nos marques parce qu'on en vit ». C'est assez légitime, il me semble... Nathalie Zaouati pourrait elle-même, un jour, être amenée à défendre sa propre marque, « eparisiennes » ; le cas échéant, nous en rirons encore, surtout si elle optait à nouveau pour une stratégie de défense suicidaire. Ne parler que d'un « blog », et de son antériorité par rapport à une marque ou une assignation, parler surtout d'identité et d'amour pour paris, de liberté d'expression, comparer uniquement le cas TheParisienne à celui de Mme Figaro, cette instit, était à mon avis une stratégie suicidaire.
S'agissant de « manipulation » ou de maladresses, émanant et validée par un milieu expert en réputation et influence, j'en ai encore perçu une belle en lisant Nicolas Vanderbiest. Je le cite : « Les crises ne se jouent pas sur la vérité (les faits), ils ne se jouent pas sur le droit (la légalité), mais sur le framing de la population (le fait d’être vraisemblable) ! » Ce buzz est un sujet d'étude qui sera à approfondir par tout expert en social ingineering. Ces derniers apprendront à rassembler quelques premiers twittos influents, pour en solliciter d'autres, et à les abreuver tous d'une information « vraisemblable »... Inutile d'en ajouter, les hackers ne sont pas trop naïfs, ils saisiront vite, les courants extrémistes et radicaux également. Cette semaine, j'ai appris que ZePArisienne avait buzzé plus que Egalité&Réconciliation, rien d'étonnant à cela
:-)
Non, Najat Vallaud-Belkacem ne s'appelle pas Claudine Dupont http://t.co/gAB9n5kASR via @francetvinfo
— Bruno Kant (@bkant) 28 Août 2014
Reputation lab nous éclaire vraiment beaucoup, même si le point de vue de l'auteur est à mon gout top limité, engagé, partial, trop abondant en faveur de Nathalie Zaouati. Il me semble que le doctorant avait rapidement collecté les données du buzz, et il nous décrit ce dont il dispose aujourd'hui : « Il s’agit d’un cas qui est passé des 2000 tweets habituels à plus de 10 000... sa propagation est accompagnée pour la majorité des tweets par un hashtag très spécifique (#jesuisparisienne) ». Quand ça buzze, souvent, j'y suis, surtout s'il s'agit d'une cause perdue. Pour Baby et Nepal, j'y étais aussi (#éléphants). Certains m'ont demandé pourquoi je m'intéressais tant à #jesuisparisienne... #MagistratsSansTwitter, cette cause finalement perdue par Maître Eolas, j'y étais aussi. Tout ce qui bruisse m'intéresse, surtout lorsque de vrais experts et des professionnels sont sur le pont. Etudier ce buzz ZeParisienne tout en interférant dans ce qui bruissait, comme au cours de précédents buzz, était encore une fois passionnant. Pour ce buzz ci, je disposais d'un nouvel outil : Twitter analytics. Vivement le prochain buzz, je souhaite confirmer quelques unes de mes hypothèses... On dirait vraiment que ce qu'on tweete avec hastag peut être très vu
Ces jours-ci, je testais aussi beaucoup Twitter Analytics. Et j'ai le sentiment que mes tweets ont été vus :-) pic.twitter.com/cf6f7ImjBM
— Bruno Kant (@bkant) 5 Septembre 2014
Rapidement après le début du « bad » buzz ou de cette mobilisation rappelant la technique d'astroturfing, de la propagande, @zeparisienne avait récolté quelques 10 000 followers de plus. « L'information » a été reprise sur Facebook ainsi que par les médias traditionnels. Malgré cela, aujourd'hui, la pétition en faveur de @zeparisienne et de son « blog » n'a rassemblé qu'à peine un peu plus de 3 000 signataires, et stagne...
Un autre hastag commence à bruisser, #jesuislyonnes, en soutien d'une petite pousse, une association, @LyonnesMagazine, contre « goliath », @lyoncap. La faune de Twitter va-t-elle à nouveau s'enflammer spontanément, comme pour @zeparisienne et ses soutiens ? J'en ai discuté rapidement, via twitter, avec Nicolas Vanderbiest, selon qui il n'y aurait pas (encore?) assez de « brindilles » pour que s'ensuive un (bad) buzz. Nous verrons bien, au cours des prochains jours, si des « influents » réagissent et s'impliquent, ou non, et si des journalistes et médias traditionnels s'emparent de cette nouvelle affaire de droit des marques. Ces derniers, nos journalistes, estimeront peut être qu'ils nous ont maintenant déjà suffisamment parlé de « liberté d'expression » et de « blogs ».
J'ai acquis pas mal d'expérience, au cours des années passées, qu'il s'agisse de liberté d'expression, de création, de publication, ou même de hacking, de social engineering. Pour ne citer qu'un exemple, juste après un talk pour NDH2K11, je hackais un OPJ, je volais une photo dans son bureau, d'un document confidentiel, puis je la publiais dans mon blog ; j'avais été convoqué par la police, pour cette publication ; un petit entretien nous avait alors permis de convenir d'un accord, je n'ai pas supprimé la photo, comme le réclamait l'OPJ et l'Intérieur.
En droit des marques et des URL, j'ai également une petite expérience. Par le passé, une mère, « blogueuse », a été mise en demeure de cesser de mentionner une marque, de cesser d'utiliser une URL qui était une allusion évidente à une association de la protection de l'enfance, SOS Villages d'Enfants. Il s'agissait évidemment d'une volonté de censurer cette mère. Elle se plaignait de la situation de ses enfants, de leur fratrie, éclatée, de l'ASE et du juge pour enfant également... Il y avait alors eu un bref échange de correspondances entre cette mère et les avocats représentant SOS Villages d'Enfants, puis ces derniers n'ont pas donné suite.
La protection de l'enfance, un sujet que je maîtrise, nous en reparlerons probablement dans 10 jours. Nous devrions avoir l'opportunité de parler de loi du silence, d'omerta, de censure... Même Eolas devrait bondir, lui qui est tant persuadé que le juge des enfants, ce bourreau, les sauve. Il pourrait suivre un bon et virulent bad buzz après la diffusion de « Enfants en souffrance... La honte ! », un documentaire de Alexandra Riguet et Pauline Legrand, ce 16 prochain, sur France 5... Scandaleux que #jesuisparisienne nous ait surtout parlé de liberté d'expression, pour sauver un business, une réputation, tandis que d'autres subissent, dans le silence et une grande indifférence complice
Il injurie un magistrat et est...relaxé. http://t.co/mIVqrZtftK
— SousLaRobe (@herminator71) 5 Septembre 2014
Plus haut, j'écrivais que Nicolas Vanderbiest ne m'avait pas répondu, puis qu'il m'avait infligé un BL alors que j'insistais. Je ne vais pas modifier ces lignes, elles reflètent ce qu'était mon sentiment lorsque je commençais à rédiger mon billet. Depuis ce dimanche, lui et moi avons a nouveau échangé quelques tweets. Nicolas Vanderbiest m'a répondu qu'en raison du BL (blocage), il n'avait pas remarqué mes questions, ou que j'insistais. Il n'y a donc eu que de simples problèmes de communication entre lui et moi, un ou des malentendus, en 140c. Depuis ce dimanche, lui et moi avons donc aussi un peu discuté de #jesuislyonnes, une mayonnaise qui ne prend pas.
Les BL posent un problème, ce week-end, j'en avais déjà discuté avec @gvalcin, pour qui bloquer des « harceleurs » (des « trolls », des « provocateurs » ou même des twittos trop divergeant et insistants) pourrait couper du monde. Je ne suis pas sûr d'avoir été très lu par tous, sous #jesuisparisienne. Quelques fervents soutiens de la « blogueuse » ont pu me bloquer pour ne plus lire ce que j'y tweetais ou ce que je leurs répondais ; ceux-là ne se seront peut être jamais aperçu qu'ils martelaient de grossières approximations, des mensonges, s'enfermant eux même dans une bulle très peu crédible...
J'ai fini la rédaction de ce billet, comme souvent, en ligne, tranquillement, au cours de ce week-end. Pendant qu'il paraissait, les plus curieux pouvaient déjà consulter Twitter et ses archives, le hastag #jesuisparisienne, sous lequel de nombreux éléments relatifs à cette histoire grotesque sont depuis un moment déjà suffisamment bien détaillés. Attention, sous ce hastag, où j'ai été prolixe, copieux ; ceux qui m'ont BL n'y liront peut-être pas grand chose d'autre que des morceaux soigneusement choisis, ressassés et martelés par les soutiens de la « blogueuse ».
J'ajoute encore un petit clin d'oeil à ce billet, à l'attention de Jean-François Carenco, le préfet du Rhône. Qu'est-ce qu'il aura souffert avec le gros buzz international en faveur de Baby et Nepal, une très longue mobilisation et une pétition qui a rassemblé près de 100 000 signatures. Je viens de lire que ce préfet devra maintenant « renforcer l'encadrement du plan d'action national Loup ». Courage !
Avis aux grands-mères : le parquet ne veut plus d'affaire « Millet » !
L'affaire « Millet », une grand-mère « pugnace », déterminée, est particulière, singulière, comme toutes ces histoires glauques de « l'ASE ». Un jour, son petit fils lui avait été confié, sur fond de suspicions de maltraitance par ses parents, ou peut être sur fond d'un divorce, d'une séparation un peu houleuse d'un couple. Suite à cela, mémé Mireille a élevé son petit fils pendant plusieurs années. Puis un jour, la justice a décidé que cet enfant devait aller vivre chez son père ; la broyeuse de « l'ASE » s'est mise en marche, l'enfant devait absolument passer de chez ses grands parents, en Lorraine, chez son père, en région parisienne. Mémé Mireille protestait, l'enfant aussi, chacun beaucoup. Mémé Mireille l'avait un moment fait disparaitre, elle rêvait de l'exfiltrer vers la Suisse, un périple qui a été interrompu en Belgique. L'enfant a ensuite fini « placé », confié à l'OSE France, et mémé Mireille interdite de relations avec son petit fils...
Une lettre de l'enfant...
Cette histoire et toutes ses spécificités m'avaient interpellé. En juillet 2005, à l'audience et face à Delphine Roughol, cafard d'enfant avocat, le juge Anne Valentini avait prononcé le prénom de cet autre enfant... or c'était de ma propre fille, l'ainée, dont nous allions débattre à l'audience, le juge se trompait de dossier ! Souriante, l'avocat a repris le juge, et lui a rappelé de quel enfant, situation et famille nous allions discuter. Pas grand chose d'étonnant à cela. Delphine Roughol représentait ma fille ainsi que cet autre enfant ; cet autre enfant avait été lui même confié ou suivi par des travailleurs sociaux de l'OSE ; ce juge, Anne Valentini, a bien traité ou convenablement bâclé ces deux affaires ; à l'audience, en 2005, nous avions tous fini par en rire, moi qui connaissait déjà assez bien l'affaire « Millet », un peu plus jaune. A l'époque, ma fille ainée devait absolument passer chez ses tantes maternelles, « l'ASE » insistait.
Cette autre affaire, « Millet », avait souvent fait de très grosses vagues (journaux, dont de grands quotidiens régionaux et nationaux, télévision également, de bonnes et larges diffusions). Je pense que ça fâchait beaucoup les juges et « l'ASE ». Pendant de longues années, le ministère public a systématiquement reproché à mémé Mireille de ne pas être à sa place, de ne pas reconnaitre ni le grandiose de la protection de l'enfance, de ne pas accepter que la place de son petit fils était à la Dass, auprès de son père ou auprès de sa mère. Moi, c'est autre chose que le ministère public me reprochait : de solliciter des médias, de bavarder, de publier, d'écrire partout, de faire appel et plus, de ne pas reconnaitre le grandiose de « l'ASE », et d'estimer que la place de ma fille ainée n'était ni à l'OSE, ni auprès de ses tantes maternelles, mais au sein de ma famille, auprès de sa petite soeur, de son papa...
C'est puissant, un ministère public épaulé d'un juge ou bourreau pour enfant, ça vous prend un enfant ici ou là, et vous le déplace puis vous le replace encore autre part, comme s'il s'agissait d'un carton, ou d'un truc qui pourra être rendu à la vie plus tard. C'est puissant, un parquet, mais ça n'a pas de voix du tout ; on a beau l'interpeller très sérieusement en public, par voie de presse, la vrai, et par l'intermédiaire de journalistes, pour la télévision, mais ça n'a pas de voix, un parquet, ça ne répond jamais - hormis à huis-clos, là, les procureurs, ces roquets, savent se lâcher et vous lancer des menaces, n'hésitent pas à lâcher toutes sortes de palabres et insanités. Je rigole à peine. Pour mémé Mireille, le parquet l'avait ouvert plusieurs fois, au cours d'une très longue procédure en correctionnelle. Le ministère public ne m'a jamais accordé cette faveur, hormis quelques minutes à la cour d'appel de Versailles puis à celle de Paris, mais en l'absence de la presse. Jamais le parquet et moi n'avons vraiment pu échanger en public, je trouve cela très regrettable
A l'OSE, cet autre enfant avait sérieusement déprimé. Il pesait 30kg à 15 ans ; c'est courant, en France, nous assura la cour d'appel de Metz. C'est probablement vrai, le fils de Anne-Mary Pauly, aussi à la Dass, mais encore autre part, pesait 33kg à 16 ans... L'enfant dit « du placard » que toute la Dass connait ne pesait que 33kg à 12 ans, et l'on devait tous s'en émouvoir ! Ca devait être assez normal, courant, 15 ans et 30kg, entre 1874 et 1939, à l'assistance publique.
Saloperie de grand-mère, mémé Mireille s'est obstinée, s'est battue jusqu'au bout ! Elle n'avait pas de droits sur son petit fils lorsqu'il était « placé » à l'OSE. Lui, lui écrivait sur ce qu'il trouvait : bouts de papiers, emballages de fromages... Pour le revoir malgré tout, de temps en temps, et maintenir des liens, la grand-mère savait aussi se débrouiller - je ne vais pas tout raconter. Elle s'était également lancée dans toutes sortes de recours, contre le juge pour enfant, contre un peu tout du milieu, contre l'Etat aussi ; tout ce qu'elle a entrepris dans des tribunaux pour tenter de s'y faire entendre et afin de récupérer son petit fils a échoué. Cet enfant a fini rendu à sa mère, en Lorraine, et déscolarisé. Puis sa mère a fini enfermée, et l'un de ses autres enfants, un bébé, « placé », en juin 2009... sur la même période, son fils, l'enfant, repartait vivre chez ses grands parents. Ces derniers se sont occupés de le rescolariser. Au passage, le ministère public et les tribunaux n'ont pas loupé la grand-mère, elle avait fini condamnée pour des faits commis par la mère
Etranges affaires et coïncidences. Mireille Millet retrouvait son petit fils en Lorraine, en juin 2009 ; nous retrouvions ma fille ainée en région parisienne, pour le printemps puis pour tout l'été 2009. Ensuite, tout repartait en vrille, ma fille ainée redisparaissait, en Alsace, puis mémé Mireille décédait juste avant que la cassation me rende un bel arrêt.
Non, les grands-mères, ne déconnez pas, restez bien rangées à vos places ! Ne refaites pas endurer une histoire pareille au ministère public, à nos magistrats et à nos travailleurs sociaux (quelques uns étaient rangés auprès de la grand-mère) ! Ils ont déjà été suffisamment éprouvés par Mireille Millet !
De source MetroNews, du 17 juin 2014, « Une mère jugée pour avoir laissé
son enfant dans une chambre froide pour aller danser »
#TP @NajatPaix @Working_Claire @ATDQM J'ai ces photos, quelque part. Elle les avait publiées sur Facebook: pic.twitter.com/XcbkzLvVDt
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
A l'attention de François Baroin : « oui, la loi du silence existe » !
Je vais m'amuser avec ce billet, et comme fréquemment, ici, dans mon blog, je vais le rédiger sur plusieurs jours. Je ne suis pas pressé, d'autant moins que ce que je publie ne suscite que rarement quelques réactions, très peu. 10 minutes par ci, quelques heures par là, puis lorsque j'en aurais assez, je passerais à un autre projet d'article, il m'en reste.
Ce 29 septembre, j'ai repéré une grosse coquille dans un article de Nouvel Obs... via Twitter, j'ai suggéré à son auteur, Marie Vaton, de la corriger. Ca m'a occupé un peu aussi. Les travailleurs sociaux, les juges, police, gendarmerie et procureurs, l'institution dissuaderaient les parents de « ne pas » porter plainte ? J'avais perçu tout l'inverse au fil de plusieurs années dans des tribunaux, et d'autant d'années de confrontations avec ces milieux, « l'ASE »
#éducspé #ASE
C'est ceci qu'il faut bien retenir: pas le droit de parler, jamais http://t.co/ELYXuGlUof pic.twitter.com/JeofWSmRrU
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
On ne peut pas porter plainte, non ; se plaindre non plus, ni réclamer un contrôle, nul part ; je l'avais perçu depuis très longtemps, peut-être dès 2003, ou au plus tard, en 2004. Les autorités les refusent lorsqu'elles sont trop bien exprimées et dirigées, ou sinon, elles les classent, les foirent. La plupart de ceux qui seraient susceptible de donner un peu de leurs voix ont toujours d'autres choses à faire, haussent les épaules ou les baissent...
.@marievaton Pour les parents, porter plainte, ester en justice, publier, parler aux journalistes, tout est interdit! pic.twitter.com/wxkEqmfo2b
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
« Attendu que M. KANT est bien trop bavard » (c) Xavier Serrier, 2008
Par contre, en France, il nous reste toujours des outils fabuleux, notamment la liberté d'expression, qui permet de décrire en long et en large tous ces rouages, pratiques et moeurs, pour un résultat certainement aussi marquant qu'une bonne condamnation par un prétoire. Bien sûr, publier, s'exprimer, c'est moins efficace qu'un jugement rendu par des assises ou la correctionnelle ; on le constate bien lorsqu'on retrouve des contributions de certaines ordures, ici et là, et jusque dans des publications officielles, telles que celles de l'ONED. Mais publier ou tweeter fait toujours passer le temps.
C'est Lardon-Galéote, avocat, qui lançait à Baroin que la loi du silence existe. Le discours de Lardon-Galéote était très orienté pédophilie, sexe, mais j'ai le sentiment que le même discours s'appliquera aisément à d'autres dérives et abus tolérées, commis par, ou dans ces milieux, « l'ASE » :
D'un rapport enregistré en 1998, et d'auditions à l'assemblée nationale, deux extraits :
M. François BAROIN : Mme Lardon-Galéote, j’ai été très frappé par votre intervention, car elle suppose qu’une loi du silence est établie en France autour des drames que vivent les enfants.
Qui en porte la responsabilité ? Les médias, qui ne relaient pas ? Les structures, qui ne sont pas suffisamment dénoncées ? Y a-t-il des protections ?
Les associations telles que la vôtre, représentées par des personnalités éminentes, ne suffisent-elles pas à mettre en lumière tout ce qui se passe ? Quelle est la faille du système et de quelle manière, selon vous, pourrait-on y remédier ?
Mme Catherine LARDON-GALEOTE : M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !
La parole d’un enfant n’a pas de poids par rapport à celle d’un adulte. Imaginez la parole d’un enfant face à une institution qui s’autoprotège ! En matière de pédophilie, l’on sait que les pédophiles se trouvent dans toutes les classes sociales ; alors imaginez la parole d’un enfant de sept ou huit ans face à un homme ayant une responsabilité publique ou institutionnelle !
Cette loi du silence, cette protection est-elle calculée ? Non, je crois que lorsqu’un enfant se plaint d’avoir subi de son instituteur, d’un maire ou d’un médecin, des violences sexuelles, on ne veut pas le croire – la parole d’un enfant a encore moins de valeur en présence d’une personne titulaire d’une autorité.
A l'époque, vers 2000, on nous parlait souvent de sexe, de pédophile. Et, parfois, de l'Education Nationale comme d'une annexe du Vatican. De cette même période, je retiens également la publication d'une circulaire Royal, DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 « relative au renforcement des procédures de traitement des signalements de maltraitance et d'abus sexuels envers les enfants et les adultes vulnérables accueillis dans les structures sociales et médico-sociales ».
De cette période déjà lointaine, nous pouvons aussi retenir le rapport Naves-Cathala, des opinions de ATD Quart Monde, de Catherine Gadot, nous pouvons retenir beaucoup d'autres choses encore du domaine du social et de « l'ASE ». Je pense qu'il faut en retenir également des avis de l'AFMJF, des magistrats de la jeunesse et de la famille, pour qui tous les « placements » d'alors, vers 2000, étaient chacun très convenablement motivés.
Avaient suivies les affaires d'Outreau, plusieurs saisons, les affaires de Drancy, d'Anger... Mi 2005, le gouvernement, Philippe Bas, nous avait assuré que rien ne nous scandaliserait plus, que toutes ces écuries avaient ou allaient enfin être curées. 20 années se sont écoulées depuis l'affaire dite du Kremlin-Bicêtre, et voilà que nous reparlons à nouveau d'omerta ; il semblerait bien qu'il nous resterait à récurer quelques autres établissements encore
La loi du silence, une omerta, un club des étouffeurs, ce seraient des mythes ? Nous disposions déjà d'un bon ouvrage sur ces thèmes, L'omerta française, chez Albin Michel, paru en 1999 ; il en existe d'autres, tel que La torture dans la République, par Pierre Vidal-Naquet, historien engagé (comme d'autres intellectuels, celui-là s'est parfois vautré). Excessives, ces références, mettant en cause jusqu'à la justice d'aujourd'hui et des magistrats ? Non, je ne le pense pas. Quand on sait ce que ces derniers peuvent déclarer, accepter, tolérer, et ainsi, même encourager...
Lorsqu'on a perçue, longuement subie, et même retrouvé la loi du silence imprimée dans un épais ouvrage de Dalloz, on n'a plus trop de doutes : « la tutelle ou un placement à l'Aide sociale à l'enfance », à « l'ASE », « met nécessairement (totalitaire) à l'abri du danger ». Nous avons bien vu de quoi il en retourne, quelle peut être la réalité dans ces milieux, récemment encore, avec la diffusion de #LMEF « enfants en souffrance... la honte ! »
@Aurore_Zo Quel raisonnement suivait Dalloz pour publier cela, en 2007, en suivant ces deux arrêts? pic.twitter.com/g6LpUI2iUB
— Bruno Kant (@bkant) 29 Septembre 2014
Cet extrait d'un Dalloz figure dans l'épais volume Droit de la famille 2008-2009, paru en 2007. Pour mieux le comprendre, on peut relire deux jurisprudences, de 2004 et de 1991 ; on peut lire également le Dalloz Droit de la famille 2014-2015, une 6ième édition, de 2013, au contenu assez différent du pavé de 2007... Dans ce dernier ouvrage, de 2013, je n'ai pas encore remarqué de mention ou des commentaires relatifs à une jurisprudence de la fin 2010, publiée au BICC n°736, en février 2011 ; mais je n'ai pas encore fini de feuilleter ce plus récent Dalloz de la famille et de la protection de l'enfance.
La loi du silence et ses effets, les travailleurs sociaux eux-même connaissent ? C'est lorsque parler trop, en risquant de déplaire, fini par tuer ; assez souvent, on nous rappelle que ce phénomène peut se produire dans le milieu :
D'un dossier de France 3, Maltraitance en maison de retraite: 20 cas graves...
La loi du silence et des dogmes, des diktats de cette nature, je connais, je maitrise. Depuis longtemps, je pourrais en discuter avec Montesquieu en me rangeant aux côtés de Machiavel, pour en rire avec ce dernier - lire Dialogues aux enfers, une fiction imaginée par Maurice Joly, en 1864.
J'ai commencé à douter sérieusement dès début 2003, puis j'ai fini par écrire au Conseil général des Hauts de Seine ; Michèle Estraillier, à la Direction famille-enfance-jeunesse, m'a répondu en octobre 2003. J'avais pu constater que des pratiques, stratégies et moeurs de terrain de ses services semblaient très éloignés du lumineux des enseignes et du fabuleux que prétendait pouvoir accomplir l'Aide Sociale à l'Enfance (l'ASE ou la STASE, les travailleurs sociaux du secteur de Bagneux et d'Antony). Mais malgré mes développements qui sont parvenus au Conseil général et les reproches que j'aurais alors encore pu formuler, par sa réponse, Michèle Estraillier balaya tout et me jura que « chaque instance administrative ou judiciaire concourant à la protection de l'enfance s'attache à veiller à l'intérêt et au bien être de l'enfant au sein de sa famille », ajoutant même « dans le respect de la vie privée de chacun » :
Pour plus de détails et toute la correspondance d'Estraillier, cliquer ici
A la même période, dès mi-2003, je doutais également du juge pour enfant de Nanterre, d'abord très vite du bon fonctionnement de son cabinet, de ce qui m'en était parvenu ; je lui ai évidemment écrit aussi. En retour, déjà juge, inquisiteur et parti, lui-même m'assura que son cabinet fonctionnait bien. Par ce même retour d'août 2003, ce magistrat m'informait qu'il me serait aisé de consulter son dossier ; mais bien plus tard, cherchant à avoir accès personnellement au dossier tenu par le juge pour enfant de Nanterre, un RAR, ma requête à ces fins, semblait s'être perdu... Dans ces milieux, tous vous jureront que quoi qu'on puisse constater ou percevoir, tout va toujours parfaitement bien chez eux :
Pour plus de détails, cliquer ici
J'avais été menacé assez sérieusement, dès la fin 2002, par l'une des deux tantes maternelles de ma fille ainée. Cette tante est assistante sociale de l'ASE, mais en Moselle. Fin 2002, elle m'assurait qu'elle saisirait un juge si je ne cèdais pas à ses exigences, si je lui refusais des droits de visite et un droit de regard sur l'éducation de ma fille ainée. J'avais pris ces menaces assez au sérieux, j'avais d'ailleurs rapidement déposé une main courante au commissariat du coin.
Avait ensuite suivi une sorte de signalement à l'école de mon ainée, ainsi que beaucoup de choses également à l'ASE du coin, dans les Hauts de Seine... puis également auprès du juge pour enfant de Nanterre. Après des pressions de cette tante maternelle, des pressions de l'école de mon ainée, des répercussions sur les comportements de mon ainée, des pressions d'un service de pédo-psy où j'avais un moment fait admettre mon ainée, des pressions de l'ASE ainsi que de la part d'une seconde tante de ma fille ainée... puis des pressions du juge pour enfant de Nanterre, des pressions de travailleurs sociaux de l'OSE France désignés par Nanterre... des flots de diffamations et de calomnies durant des mois, d'avantage encore de répercussions sur les comportements de mon ainée, j'avais fini par gravement déprimer. En novembre 2003, résolu, je suis allé voir le juge, effondré, accompagné de ma fille ; après une audience au cours de laquelle le juge Anne Valentini m'a plusieurs fois demandé si je pourrais protéger ma fille... donc, de tout ce monde qui s'obstinait pour que je « délaisse » ma fille ainée, ainsi que du juge pour enfant lui même, du milieu, je finissais de fondre en larmes. Le juge décidait alors de placer mon ainée dans un foyer de l'OSE France, un cloaque, à Taverny.
Bien plus tard et alors que j'avais depuis longtemps connaissance d'une opinion assez similaire exprimée au barreau du Québec en 2003, sur le thème « Conflits de garde et signalements à la DPJ », je me demandais quoi penser de ce que pouvait au juste signifier le paragraphe 235.135 du Dalloz Droit de la famille 2008-2009, extraits : « Le juge... ne justifie pas sa compétence selon les causes des carences. Aussi, dans la requête adressée à ce magistrat, il est déconseillé de stigmatiser la conduite de l'enfant ou celles des parents. De même, le juge, parce que la loi lui prescrit d'oeuvrer avec la famille plutôt que contre elle, comme nous le verrons, évite d'accumuler les reproches contre les parents pour légitimer son intervention. (...) Il n'est pas plus judicieux ni approprié de rappeler systématiquement les parents à leurs devoirs (...) Réciproquement, une requête sera dite mal fondée si aucun danger pour la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant n'y est caractérisée, ou encore l'échec éducatif grave. Tel est souvent le cas des requêtes en réalité dirigées contre un parent par l'autre, et fondées par de prétendues carences. » En 2006, la cour d'appel de Versailles plaigiat l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne. Au cours des années passées, le principal « devoir » auquel on me rappelait régulièrement était celui de me taire, de me taire en public ainsi que dans les prétoires ! D'autres paragraphes de ce même Dalloz paru en 2007 me laissaient autant dubitatif, franchement sceptique ou même carrément hilare
Par le passé, j'avais une petite famille... ma seconde fille, ma cadette, allait venir au monde, elle naissait tout début 2003. Depuis, « l'ASE » est est arrivée, passée par là, s'est obstinée, acharnée, a « prélevé » ma fille ainée dans ma famille pour la « donner » à ses tantes maternelles. Il s'agissait « d'assistance éducative », de mesures et d'une « aide » dont « bénéficiait » ma fille ainée, tout le milieu crachera et jurera... J'ai pour ma part très souvent parlé d'un rapt de mineur - « non, ces procédés sont parfaitement moraux et légaux », reprendra le milieu. En 2013, j'avais une ultime fois entamé de résumer un peu mieux toute cette histoire, du « placement » ou du « sauvetage » de ma fille ainée par « l'ASE », c'est à lire ici ; après cette date, en mars 2013, je n'avais pas pu finir ou poursuivre la rédaction de ce résumé, la préfecture de Paris me faisait enfermer, longuement museler, j'y reviendrais, plus bas. Je rassure d'abord tout le monde, ma cadette va très bien, cette enfant n'a pas les mêmes tantes et famille maternelles, pas du tout la même histoire personnelle, et n'a jamais été « aidée » par « l'ASE » ou ce milieu prétendu expert et professionnel, heureusement pour elle.
J'en reviens à mon sujet initial, la loi du silence, ce fameux mythe, ces pressions, ces menaces, ces chantages, ces stratégies, ces procédés d'intimidation bien connus, toutes ces solutions voilées ou ces bonnes raisons de se taire, de se faire très discret, surtout lorsqu'un juge ou tel bourreau pour enfant est saisit. Non, bien sûr, la réalité reste là encore très contrastée, on ne reçoit pas toujours et systématiquement des réponses ou des correspondances types, débiles. D'une réaction de 2006, de l'Intérieur ; on peut parfois tirer d'assez bonnes cartes à ces jeux, d'échanges d'écrits :
Pour plus d'infos et quel était le sujet de cet échange, cliquer ici
Même la cour d'appel ou de confirmation de Versailles ne m'a pas toujours rendu tout à fait n'importe quoi. En janvier 2010, la chambre des mineurs, alors encore présidée par Olivier Echappe, me rendait un arrêt au contenu souvent intéressant. Je venais de critiquer sévèrement ce que m'avaient rendu les juges jusqu'à cette période, de critiquer aussi vigoureusement ce que beaucoup s'étaient attachés à bricoler « dans l'intérêt » de ma fille ainée. A cette période, passé l'été 2009, je finissais par ne plus contester le « placement » de mon aînée ; elle avait déjà 16 ans et faisait alors le choix de rester en internat scolaire, en Alsace... elle imaginait qu'accompagnée par « l'ASE », elle ferait facilement des études supérieures. Il serait aujourd'hui difficile de nier que je me suis souvent plaint de travailleurs sociaux et d'autres « professionnels » du milieu :
D'un arrêt du 15 janvier 2010 de Versailles, pour plus d'infos...
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
« Actuellement, lorsqu'un collègue prend une décision, au lieu de le contrôler, les autres magistrats sont solidaires. Une chaîne de solidarité se met en place et le contrôle n'existe plus. » • Libé, décembre 2005, Serge Portelli, vice-président du tribunal de grande instance de Paris, réagissant au fiasco judiciaire de l’affaire d’Outreau
DÉSAVOUER, verbe trans. sur CNRTL, extraits
A. Refuser de reconnaître comme vrai ou d'approuver. Quasi-synon. blâmer, condamner, renier.
1. [L'obj. désigne un acte ou une attitude du suj.] Nier quelque chose, ne pas le reconnaître. Ne jamais me repentir de mes actions ou de mes paroles en désavouant le passé (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 197).
Emploi pronom. réfl. Se dédire, se renier. Je prends honte de moi [...] ... on a rarement le cœur de se désavouer et de crier sur les toits qu'on a cru un jour les menteurs sur parole; il faut être bien fort pour ces aveux publics, on aime mieux avoir été complice que naïf. Nizan, La Conspiration,1938, p. 48.
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Plus haut, nous pouvions donc lire ou comprendre que, selon deux Dalloz de 2007 et de 2013, « la tutelle de l'ASE met nécessairement à l'abri du danger ». En pratique, lorsqu'on gratte un peu le vernis (j'ai gratté très fort, pendant des années), on s’aperçoit qu'en réalité, dans ces histoires, les professionnels de ces milieux, notamment le ministère public, le parquet, les magistrats, les juges des enfants, des tutelles et de la cour d'appel, peuvent avoir méconnu tout de leurs missions et rôles, et qu'ils peuvent être passés tout à côté de ce qui devait les guider dans leurs décisions, « l'intérêt de l'enfant », du plus vulnérable, qu'ils prétendaient « protéger ». Depuis la procédure de prise à partie de l'un de ces magistrats « professionnels » et les dénouements qui ont suivis, je peux même me plaindre sans gène du plus abject qui soit, d'avoir eu à me défendre longuement dans des tribunaux alors que les magistrats qui y siégeaient avaient perdu tout sens de leur statut, tout sens surtout de la notion d'indépendance du magistrat du siège. Qu'on ne s'étonne donc plus, si en décembre 2008, lorsqu'il se défendait contre moi, auprès de la cour de cassation, Xavier Serrier n'obtenait pas les dommages et intérêts substantiels qu'il me réclamait.
J'avais déclaré un troisième pourvoi, pour un arrêt rendu en avril 2011, par une autre composition de la chambre des mineurs, suite à la cassation de fin 2010 et renvoi à Versailles. Mais cet arrêt là, de 2011, n'avait pas passé le cap de l'admission ; dommage, car cet éclairage aurait également pu être très intéressant.
Oui, la règle, ou ce qu'on vous intime lorsque « l'ASE » s'occupe d'un enfant, en toutes circonstances et quoi qu'il arrive, c'est celle du silence. Et j'ai passé outre, toujours et systématiquement. J'ai informé tout le monde, au cours des années passés. Tout le monde savait, surtout pour ce qui se passait et se tramait à Taverny, à Nanterre, le TGI, et à Versailles, la cour d'appel. Mais à la fin de l'été 2005, et malgré tout ce que j'avais alors déjà diffusé, nos journalistes se sont juste intéressés à ce qui s'était tramé rue de la Tuyolle, derrière la haie, de l'autre côté du mur :
Le Parisien, septembre 2005
#ASE #éducspé
@NajatPaix @lpenou @Working_Claire Juste une question de volonté de ces
princes, les juges. Quasi :-) pic.twitter.com/yKe2LzUM7z
— Bruno Kant (@bkant) 3 Octobre 2014
J'ai lu Laurence Rossignol, Secrétaire d'Etat chargée de Famille, des Personnes Agées et de l'Autonomie (sûrement de l'enfance aussi, sinon, à la communication), qui répondait à un interview de Marie Vaton, pour NouvelObs. D'après Laurence Rosignol, il n'y a pas de loi du silence, pas d'omerta, mais il y aurait bien un « angle mort ». Il serait alors important que la municipalité de Taverny installe rapidement un ou plusieurs miroirs dans la rue de la Tuyolle, il y circule des enfants ; on y verrait peut-être mieux des deux côtés de la chaussée, surtout en cas de manoeuvres ?
Dans cet interview, Laurence Rossignol nous faisait également remarquer qu'on ne voit que rarement des parents d'enfants « placés » dans la rue. Quelques uns sont parfois sortis, puis ont eu des surprises une fois de retour, chez eux, pour avoir trop parlé, pour avoir trop distribué de tracts... Au cours des années passées, je suis très souvent sorti dans la rue, d'où les autorités, des services d'ordre ou la police, m'ont assez systématiquement chassé, et occasionnellement même embarqué et trainé au poste, pour de petits entretiens avec des OPJ, parfois même avec le commissaire ; début 2013, les poulets du Val-de-Marne m'ont infligé un contrôle long et approfondi de papiers parfaitement en règle... En mars 2013, après mon passage remarqué sur le toit de Beaubourg, les autorités m'ont infligé le pire : 5 longues semaines d'enfermement au cours desquels des spécialistes m'intimaient de ne plus jamais sortir dans la rue ! Ce que j'expose à ces sujets ne surprendra pas parmi les anti-Sarkozy, n'étonnera pas trop non plus la LDH, qui devrait elle-même connaitre plus d'un de ces procédés d'intimidation ou dissuasifs pour beaucoup :
Un militant écolo interné huit jours
4/4/2012, Midi Libre, l'essentiel
"Nous voulons dénoncer la psychiatrisation de la contestation. Les cas d'hospitalisation d'office ne cessent de se multiplier depuis la loi du 5 juillet 2011", martèle Benjamin Deceuninck, délégué régional de la Ligue des droits de l'homme. Avec d'autres organisations, la Ligue est vent debout contre ce texte né d'un dramatique fait divers survenu à Grenoble fin 2008. Ce jour-là, un étudiant avait été poignardé à mort par un malade échappé d'un hôpital psychiatrique. Hier, c'est devant la mairie de Loupian dans l'Hérault que quelques militants de ces organisations s'étaient rassemblés, au grand dam du premier magistrat socialiste de cette petite commune des bords de l'étang de Thau. Un militant écolo s'enchaîne devant la mairie. Pour Christian Turrel, les faits que ces organisations dénoncent ne méritent pas une telle levée de boucliers. Le 26 mars en fin d'après-midi, l'un de ses administrés, connu pour faire feu de tout bois sur les questions environnementales débarque en mairie et s'enchaîne à l'aide d'un gros antivol de moto à la grille qui couvre un puits intérieur.
Je suggère à Laurence Rossignol de se faire communiquer une copie de mon fichier figurant au STIC, si nécessaire, qu'elle la demande à Ulcan. Puis qu'elle nous jure ensuite que ces phénomènes dissuadant ou chassant les parents des rues n'existent pas du tout, ou que s'ils se produisent, ce n'est que d'une façon tout à fait exceptionnelle. Tout peut parfois sembler être organisé ou prévu pour dissuader les parents de sortir, de manifester, de parler, et à mon avis, la police confirmera, lorsqu'on se plante dans la rue, sur certains trottoirs, ça dérange
#ASE #éducspé
Mauvaise nouvelle pour le milieu? #Mouahaha http://t.co/QDBPXoiHIS pic.twitter.com/XIpPlIpZl4
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Ils doivent être déçus, nos travailleurs sociaux, ou ce milieu. Très vite, au lendemain de la diffusion de « Enfants en souffrance... la honte ! », le CNAPE s'est mis à crier contre la télévision. Peu après, les voix de l'ANAS et de Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés se sont jointes à celle du CNAPE ; nous attendions alors découvrir ce qu'allait lâcher l'ADF, l'Association des Départements de France. Nous sommes depuis renseignés ; après un déjuge d'informations accablantes, particulièrement le témoignage de Lyes, puis la parution d'un livre noir qui complétait la diffusion #LMEF, l'ADF accablait à son tour le milieu, nous assurant qu’un jour, suivront enfin des contrôles
Il était grand temps ? Je viens de trouver un rapport très dense, fouillé, sur le thème de ce mythe, la loi du silence, précisément. Il paraissait environ 10 ans après le scandale du Kremlin-Bicêtre, une histoire d'enfants handicapés moteurs violés par des aides soignants, et des responsables de l´hôpital « mis en examen » pour « abstention volontaire d´empêcher un crime » : Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC. Rien qu'un angle mort, nous assurait donc Laurence Rossignol.
#ASE #éducspé
Intéressant, ce rapport de 2003, sur la #presse, son utilité, et tout ça http://t.co/GTcleN5Yop pic.twitter.com/P4mTet042g
— Bruno Kant (@bkant) 5 Octobre 2014
En reparcourant les maigres ou inaccessibles archives de cette affaire dite du Kremlin-Bicêtre, au final, le procès de la loi du silence, puis la condamnation d'un responsable (à une peine légère assortie du sursis), j'ai repensé à l'affaire de Chambon-sur-Lignon. J'avais été surpris par le silence du Monde, par l'absence de ses talentueux chroniqueurs justice/PJJ en première instance, pour le procès de Mathieu ; la Montagne, le canard local, était des quelques uns qui avaient décemment suivi le déroulement de ce procès au cours duquel le huis-clos avait été partiellement levé. J'avais fait part de mon étonnement à la famille de Agnès Marin.
Selon ce que je viens de lire sur la Montagne, le Monde et ses spécialistes n'auront pas l'opportunité de se rattraper : « La première surprise est intervenue dès le premier jour, lorsque le président de la Cour d'appel Noël Picco a prononcé un huis-clos total des débats. » Quelques petites phrases de Frédéric Marin, « consterné » et « abattu », se sont répandues dans la presse : « De toute évidence, il semblerait que les citoyens soient trop immatures pour savoir ce qui s'est passé. (...) Je suis vraiment désespéré de me dire : parce que ma fille est absente, en plus elle a tort, en plus on n'a pas le droit de faire savoir ce qui s'est passé et quels sont les événements, qui sont liés comme vous le savez à la justice et à l'Éducation nationale, qui ont amené à cette abomination ». C'est assez l'usage dans ces maisons et milieux, ces moments et petites petites difficultés passagères sont autant que possible surmontées, réglées en interne. J'avais suggéré aux Marin d'écrire un livre, un bon petit pamphlet accablant la PJJ, la justice des mineurs, ou ces quelques « profesionnels » qui s'étaient occupés de Mathieu et de son suivi, un pamphlet accablant également l'établissement de Chambon, en reprenant tout du menu qui nous avait été dévoilé au cours du procès en première instance ; une telle publication, à la veille du procès en appel, était susceptible de contrainte à nouveau la justice au lever partiel du huis-clos.
Accueil > Actu > Justice
Chambon-sur-Lignon : l'assassin d'Agnès Marin rejugé en appel
Par Guillaume Gaven, France Info
Dimanche 28 septembre 2014 09:24,
mis à jour le lundi 29 septembre 2014 à 05h00, extrait
Le procès en appel doit se tenir pendant dix jours, devant les assises des mineurs de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Il examinera les deux affaires concernant Mathieu, celle de l'assassinat d'Agnès, et du viol de Julie.
La personnalité de l'accusé, son addiction aux stupéfiants et aux jeux vidéo, sera à nouveau au coeur des débats. Tout comme les failles du contrôle judiciaire strict assuré par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Gard. Un pédopsychiatre montpelliérain avait conclu à la non-dangerosité de Matthieu, qui avait été alors jugé apte à intégrer cet internat, pourtant critiqué pour son laxisme. Ses dirigeants ont toujours affirmé n'avoir pas eu connaissance de la nature exacte des faits reprochés à Matthieu.
J'apprends qu'un livre sur la Shoah et la Mémoire, un roman de Tova Reich, une satire, pourrait nous faire bien rire - ou crier, selon la façon dont on percevra son contenu. « La profanation du souvenir » de l'holocauste ou de la Shoah, je comptais bien y revenir moi-même, dans la suite de ce billet et de son développement. J'ai déjà tout publié à ces sujets, depuis les « sauvetages » d'enfants, ou sur ce qu'ils ont pu inspirer, et même sur « l'affaire Finaly », ce fameux « sauvetage » qui oppose toujours autant l'Eglise et la communauté juive. Mais quelques petites piques de plus ou une ultime piqûre de rappel sur ces thèmes ne pourra que faire du bien :
« Mon Holocauste est l'ouvrage impitoyable d'un génie de la satire. Il fait partie des romans sociaux et politiques les plus lucides de ce début de siècle. [...] Sa sortie va à coup sûr créer un raffut de tous les diables, mais si un livre le mérite, c'est bien celui-là. Et pourtant, cet auteur incroyable vise tout sauf la destruction. Elle nous montre la profanation du souvenir de l'Holocauste. Tout ce qu'elle veut, c'est le restaurer. » • Cynthia Ozick. De source le Cherche-Midi
« C’est à partir de la seconde moitié du XXème siècle que les études sur les séparations deviennent plus systématiques et `'avec le recul une synergie apparaît entre les thèmes investis par le chercheur et le contexte social, entre l’histoire des idées et celle des hommes : ce n’est pas un hasard si l’étude de la séparation prend naissance au détour d’une période de l’humanité marquée par des millions de morts et de déportations". » (...) « Je me suis aussi aperçu que toutes les situations de séparation ne sont pas équivalentes et que certaines sont plus agitatrices que d’autres, mais cela, dépend souvent de l’histoire de chaque enfant. » • Richard Josefsberg, de l'OSE France, Internat et Séparations, aux Cahiers de l'Actif n°306/307, 2001
Je me demande auprès de qui les travailleurs sociaux vont aujourd'hui aller geindre, je publie encore. Par le passé, lorsque mon ainée était « placée » à l'OSE, à Taverny, ou en Alsace, et suivie par l'ARSEA, ces professionnels pouvaient très simplement se plaindre auprès des juges de Nanterre et de Versailles, rendre un rapport, ou me reprocher tout et n'importe quoi, calomnier au cours d'audiences. Plus haut, j'écrivais que les magistrats de Nanterre et de la cour d'appel de Versailles avaient perdu pieds, fumé la moquette, avaient perdu tout sens de leur mission, qui devaient consister à protéger le plus vulnérable, l'enfant, mon ainée, voire même, qui devait consister à se soucier de mes deux enfants ; au lieu de cela, ces magistrats se sont obstinés à protéger tantôt leurs pairs, tantôt quelques compères et compagnons, notamment des travailleurs sociaux, ce qui transpire jusque dans les moyens annexes de l'arrêt d'octobre 2010, qui mentionne le « harcèlement dont M. X... a accablé la MECS du Château de Vaucelles » !
A l'époque, entre 2004 et 2005, puis au delà encore, je ne « harcelais » pas la MECS de Taveny, je me plaignais déjà de dysfonctionnements et d'anomalies avérées ! Plus tard, je raillais aussi les travailleurs sociaux de l'ARSEA, pour des motifs qui avaient fini par inquiéter le juge pour enfant de Nanterre lui-même, vers 2009 ou 2010, puis par embarrasser ensuite la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles, vers 2011 : la négligence de la santé de ma fille ainée par les travailleurs sociaux et par les magistrats, et les répercussions possibles sur la scolarité de mon ainée !
Début 2006, j'avais déjà bien compris et détaillé le fonctionnement de ces milieux : sectaire, pas d'autres termes. J'en avais fait part à la MIVILUDES, qui m'a répondu. A l'époque, j'avais un blog un peu différent, je l'ai refondu début 2008, pour plus ce clarté. Je vais republier ce que la MIVILUDES avait pu lire par le passé, un contenu qui avait scandalisé, touché, affecté Richard Josefsberg. A l'époque, comme beaucoup d'autres, la MIVILUDES me renvoyait vers les tribunaux, elle devait les supposer moins défaillants ou débiles qu'ils ne l'ont été. Début 2006, la MIVILUDES « comprenait » cependant déjà « bien » mes « inquiétudes » et « interrogations ». On ne lutte pas contre une secte, surtout lorsqu'elle est chaperonnée et protégée par des magistrats, épaulée, soutenue par les autorités :
La lettre de la MIVILUDES est ici
Mouais... on ne demandait qu'à voir RT @Maitre_Eolas Punaise. Un suivi par le juge des enfants l'aurait sauvé mais jamais signalé. #LTGAV
— Bruno Kant (@bkant) 19 Décembre 2013
Billet en cours d'édition, de rédaction. Je veux encore ajouter quelques trucs sur l'OSE, ce qui s'y tramait, de 2003 à 2005, sur la façon dont manoeuvraient Taverny, sur comment ma fille ainée avait finalement « disparue », en 2005, alors que j'avais écrit partout, puis à l'IGAS, pour un contrôle, je veux aussi ajouter des trucs sur Jean-François Guthmann, de l'OSE, ce spécialiste de la loi du silence, et depuis médaillé de la légion d'honneur, comme Papon. J'ajouterais peut-être encore quelques points sur ce qui se tramait en Alsace, entre 2005 et 2011. A suivre donc...
Remise de hochets de la Légion d'Honneur http://t.co/mr9z6DpMdX
Par @elysee Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État #LOL
— Bruno Kant (@bkant) 5 Octobre 2014
10 ans de l'ONED... au service de qui ?
Ce matin, je me suis levé de bonne heure, mais j'ai préféré flâner chez moi, j'ai séché les discours d'ouverture à la mairie de Paris, d'Hidalgo ou de « Paris qui ose », de Versini et de Rossignol, du gouvernement. Ces trois là, des « politiques », n'auraient pu que m'irriter ? Des « politiques » ainsi que des militants m'ont très fréquemment agacé, au cours des années passées ; je n'en ai souvent rien dit. Bien sûr, je publie beaucoup de choses dans mon blog ou sur le net, mais ça ne compte pas : ça ne suscite jamais aucune réaction, que de très rares ici, pas beaucoup plus ailleurs.
En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, la ville de Paris inaugurait la place des droits de l'enfant. J'y étais, porteur de messages assez personnels et virulents. Myriam El Khomri nous avait alors fait un beau discours sur les mineurs isolés étrangers ; tandis que je troublais un peu cette fête là, avec mes propres messages, les proches de El Khomri me suggéraient de l'écouter, me disant qu'elle exprimait des choses bonnes ; j'acquiesçais, mais je n'étais pas là pour discuter de droit des mineurs étrangers, mais de protection de l'enfance et du fonctionnement de certains prétoires. La veille, en novembre 2009, il y avait eu un colloque à la mairie : « Quelle protection pour les mineurs isolés étrangers ? ». La ville de Paris n'a pas trop changée depuis 2009, elle reste toujours bien ancrée à gauche. Elle a pu être heurtée en étant récemment sermonnée, cinq ans plus tard, par le Défenseur des droits, en raison de la « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne ». Y aurait-il parfois des soucis avec ces intentions, comme des décalages entre les discours, des dits, des volontés politiques ou le souhaitable (souhaitable pour certains en tous cas, beaucoup de ces sujets fragmentent l'opinion), y aurait-il parfois des décalages entre le prescrit et le réel ?
Ce matin, dès mon réveil, je lisais qu'on parlait de « disparition » de nombreux intermittents du spectacle, que ça agaçait le parquet, que ça ennuyait aussi beaucoup Eric Mouzin. Plus tard, je prenais le RER pour Paris, puis j'apprenais que c'était une journée rose et de « l'adoption pour tous »... C'était déjà beaucoup pour la journée. J'arrivais à la mairie pour la fin du discours de Gilles Séraphin, Directeur de l'ONED, m'épargnant donc ceux des « politiques » de Paris.
Metro news du 14 novembre 2014, une publicité pour Adopteunmec,
avec un petit article sur les intermittents qui s'affichent « disparus »
A la pause de midi, dans la mairie, j'ai expliqué au Directeur de l'ONED que comparé à d'autres colloques auxquels j'avais pu assister, ces années passées, nombreux, ce que j'avais entendu au cours de la matinée, soit depuis mon arrivée, tardive, m'avait semblé mou, trop consensuel, sans aucune vaguelette. Souvent, au cours des ces colloques, quelqu'un du public l'ouvre, si ce n'est pas parfois l'un des conférenciers. L'après midi, rien n'était très différent, tout était mou, plat.
Seul une petite voix du public a posé une question sur le bénévolat et «
Val d'Oise: une employée du conseil généra détournait l'argent de l'aide sociale à l'enfance http://t.co/Pyu7qg8Np0 "Pendant trois ans" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Un journaliste l'a ouvert, pour pourfendre un animal mort. Helen Jones venait de parler. Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal du Droit des Jeunes l'a interpellée sur ces histoires d'enfants raflés et confiés à l'adoption, au Royaume Unis, un sujet qui était d'actualité en janvier 2013 ! J'ai failli leurs répondre à tous deux, dans l'après midi, mais je me suis abstenu de prendre le micro lorsque l'occasion s'est présentée.
Helen Jones était pourtant la seule voix qui avait dérogé au consensuel. Dans sa présentation, elle nous rappelait qu'après 1980, le Royaume Unis avait revu sa politique de protection de l'enfance, alors qu'un scandale sur des enfants « décédés dans un foyer » avait éclaté. Quelqu'un d'autre, dans la journée, n'a fait que rappeler ou blâmer les orphelinats Roumains, ceux de Ceausescu... Aujourd'hui, personne n'a parlé publiquement du documentaire #LMEF ni du livre récent de Riguet et Laine ; en off, Jean-Luc Rongé ne m'en a dit que du mal, et que le livre, il l'attendait encore. Je viens d'en repérer d'autres, qui ont aussi crié contre la télévision et même contre les journaux, l'Association des Directeurs de l'Enfance et de la Famille (Andef), qui regroupe les départements ; c'est à lire sur Localtis. « La protection de l'enfance est en danger », hurlent ces derniers dans une lettre ouverte, appelant « à appréhender cette politique publique avec la raison, à partir d’une référence à la connaissance et à ce qui existe véritablement, avec le recul et l’analyse qui s’imposent. »
Helen Jones m'a fait sourire lorsqu'elle a répondu à la question de Jean-Luc Rongé. La loi du silence a une portée, des effets internationaux ! Helen Jones a commencé par expliquer à Rongé qu'elle ne pourrait pas s'exprimer sur des « dossiers individuels » ; le laïus usuel pour ces questions ou tous sujets embarrassants ; après quoi, Jones lui a décrit le fonctionnement de la protection de l'enfance, au Royaume Unis. Des précisons de Jones, nous devions évidemment conclure que tous les parents qui se plaignent de la disparition de leurs enfants, raflés par les services sociaux anglais, étaient des drogués, des alcooliques, des violents et même vraiment pire, des parents terriblement maltraitants, parfaitement indignes ! A Jean-Luc Rongé, à son journal ainsi qu'à ces parents de démontrer, un jour, autre chose ; mais ça suivra peut-être, il se pourrait que la CEDH soit déjà saisie pour ces rafles à l'anglaise...
Des débats et présentations du jour, je note que l'affaire Marina fait encore beaucoup parler. Un échec de la protection de l'enfance, nous soutiennent de nombreuses voix et associations. J'ai pu en parler brièvement avec Adeline Gouttenoir, professeur de droit et spécialiste en protection de l'enfance - sujet qui n'intéresse pas au sein de son université, nous a-t-elle expliqué : « droits de l'enfant... droit de quoi ? », s'y verrait-elle souvent répondre.
Très vite après la mort de Marina, nous avions pu prendre connaissance du « mea culpa » des services sociaux. Récemment, des associations ont été déboutées par la cour de cassation, elles souhaitaient faire condamner l'Etat ; mais « attendu que Marina n'avait rien dit », il y a eu rejet. En juin 2008, Enfance et Partage avait tenté de s'en prendre à un juge pour enfant, suite à la mort d'un autre enfant, Théo ; je n'ai pas remarqué de suites, je pense que cette procédure n'avait pas pu aboutir non plus. Habituellement, toutes ces procédures contre l'Etat ou « l'ASE » échouent ; que font au juste ces avocats, pour se vautrer à chaque fois ? Aujourd'hui, Adeline Gouttenoire nous expliquait qu'il nous faut redouter que l'un ou l'autre de ces recours porté par des associations finisse par aboutir à une condamnation de l'Etat, et qu'il le faille pour que la protection de l'enfance, que la France ou son droit évolue un jour. Le pays aurait encore une fois honte.
J'ai bien sûr parlé un peu en off de mes « diffucultés personnelles ou familiales » à Adeline Gouttenoire, également à Geneviève Avenard, nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants. A Gouttenoire, j'ai expliqué qu'elle devrait s'intéresser à quelques jugements et arrêts que des prétoires m'ont rendu, au cours des années passées. J'ai depuis longtemps le sentiment qu'ils pourraient intéresser tout autant que les échecs ou les rejets que des associations de la protection de l'enfance ont essuyées dans des prétoires, dans le cadre de leurs recours contre l'Etat ou certains professionnels de l'enfance. De mon billet, sur la loi du silence, qui devrait faire réagir un jour la sphère du droit :
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Jean-Luc Rongé pourrait connaitre l'arrêt du 20 octobre 2010. En effet, un article ou une brève, un encart, est paru à ce sujet, dans le Journal des Droits de Jeunes. Voir leur sommaire du n°300. Je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de me procurer ce numéro pour découvrir comment l'arrêt aura été présenté.
L'ONED, au service de qui ? De la loi du silence déjà, car au cours de ces journées, on ne pourrait pas parler de tout, on vous ferait taire, on vous ignorerait ou on vous y ferait une réponse débile, sans intérêt, telle que celle du jour, de Jones à Rongé. L'ONED au service de l'enfance, ou presque ; j'ai fréquemment repéré des travaux intéressants parmi ceux de l'ONED, dont celui sur le devenir des enfants placés, auquel Richard Josefsberg semble avoir contribué, un sujet sur lequel je reviendrais dans un prochain billet. Au service de l'Etat et des départements également ; hormis sur l'aspect de la santé des enfants placés, je n'ai pas repéré grand chose qui mettrait sérieusement en cause certains de ces services ou des pratiques, des usages ; bien au contraire, la plupart de ces apports de l'ONED tendent à stigmatiser les parents d'enfants « suivis » ou « placés », quelques soient les motifs de ces « aides » (déficiences, carences, maltraitances, simples suspicions, rapports fallacieux de travailleurs sociaux, avis bidons d'experts « psy » auprès de la Cour...).
Je plaisante, évidemment. Comme beaucoup d'autres, ces journées et tous les documents que l'ONED a produit en 10 ans permettront de formuler des critiques, des railleries de toutes nature, soit à l'encontre de l'ONED, soit à l'encontre du milieu, « l'ASE ». Le titre pour leur bilan ou de leur brochure du jour était donc tout à fait acceptable :
Distribué par l'ONED, ce 14 octobre 2014
De mes discussions off du jour, je relève encore que l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne (Allemagne condamnée, définitif en 2002) pourrait être très méconnu. Cet arrêt est pourtant d'actualité alors qu'on nous reparle d'adoption des enfants de parents dits ou prétendus défaillants, particulièrement indignes ou franchement déficients.
Aujourd'hui, à la mairie, j'ai eu le plaisir de croiser et de saluer à nouveau Pierre Verdier, proche du fil d'Arianne, de Catherine Gadot, et de CADCO, de nés sous X. Pierre Verdier est aussi une plume occasionnelle pour Jean-Luc Rongé, son journal. Je suis persuadé qu'ils connaissent ou ont connu l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne - pas encore son plagiat par Nanterre et Versailles. Le sujet du moment a souvent été l'adoption, surtout depuis que les frontières internationales se sont verrouillées, ainsi que depuis #MariagePourTous ; mais jamais le sujet du moment ne sera donc celui des rapts de mineurs par « l'ASE » ou celui des « placements abusifs », ça n'existerait pas, nous ont expliqué Riguet et Laine... même si au cours de la même période, septembre-octobre 2014, Nexus n°94 nous soutient le contraire, reprend et renchérit beaucoup, dans le prolongement de iFRAP, Société Civile n°43, de 2005
L'actu toute récente m'a fait repenser à l'affaire Benjamin, né sous X, adopté, mais il avait un père... Les tribunaux avaient mis 6 ou 7 ans à trouver une solution. Un combat similaire à cette affaire Benjamin est en train de se livrer, un délibéré est attendu, ce 25 novembre. Dans cette ultime affaire de nés sous X, ou l'histoire de Célestin qui pourrait prochainement s'appeler Brandon, et alors qu'on nous parle de stabiliser les enfants « placés » à « l'ASE », d'essayer de les confier plutôt durablement à des familles d'accueil, voire tout simplement à des familles adoptantes, les débats de cette affaire à suivre ne peuvent pas laisser indifférent. On nous dit souvent et depuis très longtemps qu'il ne faudrait pas déplacer ainsi des enfants, que cela les déstructure, déculture même, qu'il faudrait enfin qu'il y ait des alternatives au « placement », aux ruptures des relations familiales, et nous lisons bien que de nombreuses voix peuvent aujourd'hui s'élever en faveur du maintien à tous prix d'un bébé dans sa famille adoptive, pour éviter un gros désastre :
Accueil > Actu > Justice
Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir"
par Elise Delève, France Info, extrait
Lundi 13 octobre 2014 20:41, mis à jour le lundi 13 octobre 2014 à 20h45
L’avocat a fourni à la Cour "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalystes et médecins psychiatres qui tous, unanimes" démontrent la déstructuration du petit garçon s'il change de famille.
Qu'est-ce que ça signifie, pourquoi la théorie de l'attachement peut-elle être mise en avant auprès de la Cour lorsque « l'ASE » a confié un enfant à l'adoption, et ne peut-on jamais dire que « l'ASE » perturbe les enfants lorsque des « professionnels » les raflent, les placent, les déplacent ? J'y reviendrais également, ultérieurement, lorsque je reparlerais du travail et des méthodes pour destructurer puis faire « renaitre » de Richard Josefsberg, de l'OSE France.
Des actus du jour, je note également que Dieter Krombach pourrait rester enfermé, et parmi les motifs pour cela, figurerait que Krombach a le culot de protester encore, de critiquer même le système judiciaire... On n'imagine pas à quel point formuler des critiques en France peut attirer la foudre, de très vives hostilités, dont celles du parquet.
La tutelle qui nous attend, ou « dépossédés »
C'est magique, Twitter ou Internet. Lorsqu'un petit ouvrage a fait du bruit dans des milieux, on fini toujours par en être informé. Valérie Labrousse, journaliste, a repris le flambeau de Alexandra Riguet et de son documentaire, Tutelles : nos parents spolliés ? Labrousse semble en tous cas avoir produit un bon livre, insupportable, manifestement aussi insupportable que le reportage #LMEF et le « livre noir » de la protection de l'enfance :
Valérie Labrousse
Journaliste indépendante
La tutelle qui nous attend
Publication: 25/09/2014 16h18 CEST Mis à jour: 25/09/2014 16h18 CEST
Le Huffington Post, l'essentiel
Albert Uderzo a échappé grâce à sa notoriété et non à sa colossale fortune au drame qui se joue quotidiennement dans les coulisses, l'abus tutélaire. Réjouissons- nous que le vieil homme n'ait reçu que des compliments épatés de la part des experts venus constater son extraordinaire vivacité intellectuelle.
C'est un tout autre sort qui est réservé à bon nombre du quasi million de gaulois placés sous protection juridique via une chaîne infernale de maillons criminels: médecine, affaires sociales, justice.
C'est ainsi qu'une riche vieille dame tout juste opérée d'une fracture du col du fémur, est diagnostiquée Alzheimer en 15 minutes, placée sous tutelle, puis séquestrée dans son appartement situé dans un palace de la Côte d'Azur, où on la retrouvera à l'agonie.
De péremptoires assistantes sociales d'une mairie parisienne, convoquent une jeune femme sur la base de lettres anonymes, font un signalement au procureur qui mandate à son tour un mandarin des tutelles pour examiner, avec le brutal concours de la police, cette malheureuse décidément trop moche...
Insupportable, c'est un mot acceptable lorsque je me fie à ce qui est paru sur le Huf'Post. Labrousse et son livre « Les dépossédés, Enquête sur la mafia des tutelles » a fait crier Pierre Bouttier, Président de l'ANDP, assez comme Riguet et Laine ont fait crier nos associations ou syndicats de travailleurs sociaux, contre la télévision :
Pierre Bouttier
Président de l'ANDP
Les Dépossédés: lettre ouverte à Valérie Labrousse
Publication: 01/10/2014 19h48 CEST Mis à jour: 01/10/2014 19h57 CEST
Le Huffington Post, l'essentiel
Je souhaite réagir à la parution du livre de Valérie Labrousse, Les dépossédés, Enquête sur la mafia des tutelles, paru aux Éditions du Moment en cette rentrée 2014. Le Président de l'ANDP que je suis, anime bénévolement depuis 6 ans l'association des mandataires judiciaires à la protection des majeurs en association, c'est-à-dire de ces tuteurs et curateurs si lourdement chargés par cet ouvrage, qui exercent en service de tutelle.
Il ne s'agit pas pour nous de nier les faits rapportés dans un réflexe corporatiste, nous avons la politesse de croire que Valérie Labrousse a mené son enquête avec professionnalisme. Le réflexe corporatiste, pour notre profession, serait bien au contraire de réclamer enquêtes et contrôles pour qu'elle soit purgée des éléments déviants, qui se rendent coupables d'actes délictueux d'autant plus graves qu'ils touchent des personnes vulnérables.
Pour autant nous attirons l'attention de la presse, qui en publie de larges extraits, sur la face cachée de l'emballement médiatique autour de ce type d'ouvrage. L'angle de présentation est manifestement sensationnaliste, les mots ("mafia", "abysses", "victimes", "abus", "charognards"...) sont choisis à dessein pour attirer l'attention et vendre du papier. Les ressorts rhétoriques sont classiques d'une certaine communication médiatique: une approche binaire (bourreaux/victimes, bons/méchants...), l'exemple (la situation singulière) qui vaut principe général (cette situation particulière devient une constante), la théorie du complot (médecins, magistrats, tuteurs, assistantes sociales, tous unis contre la personne vulnérable).
Je suggère à Pierre Bouttier d'ouvrir bien les yeux sur son univers, puis que dans un inédit reflexe corporatiste, motivé, lui et ses pairs ou son association s'emparent un peu mieux du sujet qu'en houspillant simplement Labrousse, des journalistes, les journaux ! Nous parler d'utilité et de ce qui fonctionnerait, et se désolidariser occasionnellement d'un copain ne suffit pas... Oui, Pierre, il pourrait y avoir du ménage à faire faire par chez toi, peut être même bien au delà également, jusque chez les notaires, chez les juges et au sein du ministère public aussi ! Réclame enquêtes et contrôles, fais purger, et surtout bien, là ou cela s'avèrera nécessaire, tu rendras service à une petite minorité de vulnérables et à leurs proches qui n'arriveront pas à se dépatouiller dans ces genres de situations, lorsqu'il y a dérives
Ils m'amusent, ces grands corps malades, avocats, juges, travailleurs, sociaux, etc, qui hurlent lorsqu'on discute un peu de ce qui les gangrène, les vérole, ou de ce dont personne ne peut se défaire, ou rarement très facilement lorsque ça parasite, ça écrase, nuit ou pille. Un autre livre avait fait un peu de bruit, un pamphlet contre les notaires, porté par Laurent Lèguevaque et quelques uns de de ses acolytes, regroupés pour l'occasion, en collectif. Au cours des années passés, j'ai essuyé de tout, et à chaque fois, ministère public, juges ou ces services finissaient par tout étouffer, tout bâcler ou tout foirer : instruction foirée suite à décès en milieu hospitalier, puis ce dossier médical perdu dans le cadre d'un recours contre l'état, une enfant de deux prélevée dans ma famille pour faire plaisir à ses tantes maternelles, bidouilles par X, inconnu, sur des comptes bancaire, chez l'Ecureuil, un notaire et des juges qui insistaient lourdement ou stupidement pour que soit signé un faux, un faux inventaire d'une succession, des déferlantes de haines et de calomnies à mon encontre, sur Internet, ce que le ministère public a toléré, laissé faire, une autre succession vaporisée, des juges et des travailleurs sociaux qui s'acharnaient et s'obstinaient, au parfait mépris de la santé, de la moralité, de la scolarité et des relations familiales d'une enfant qu'ils prétendaient sauver, ma fille ainée, un parquet qui s'acharnait et s'acharnera probablement encore pour que je me taise, ne reparle surtout plus à des journalistes, un enferment pendant cinq semaine en psychiatrie, où des « professionnels » m'intimaient de cesser de militer, d'arrêter enfin de protester, car j'agace, beaucoup le parquet et souvent même des juges... j'en passe (lire mon blog, tout y est détaillé), alors que de très bonnes sont encore à suivre - je suis encore convié, pour une audience à huis-clos chez un JAF, ce 14 novembre, au TGI Metz. Non, Pierre Bouttier, « l'exemple (la situation singulière) » ne « vaut principe général (cette situation particulière devient une constante) »...
Paranoïaque ou vraiment dérangé, je pourrais l'être devenu après tant d'années passées à être confronté à une telle sorte de mafia ou pareilles pourritures, ordures et crevures, avec sur mon dos, des haines, des boites aux lettres en panne, des jean-foutre, des bras cassés, des quiches, sur le dos, des mauvaises fois... parfois de bonnes fois également, ce qui me soulageait de temps en temps, mais de très naïves fois tout de même, qui ont le plus souvent aveuglément suivies les plus mauvaises. De vrais crevures à dos, et pendant tout ce temps des élus, des gouvernements, un Etat qui ne songeaient qu'à taxer et à faire travailler plus, à taxer surtout plus, taxer par dessus, « taxer plus dans un soucis de justice », reprendra le gouvernement ou la majorité d'aujourd'hui ! Paranoïaque, je pourrais l'être, mais cela ne changerait absolument rien à ce qui s'est tramé, à ce que j'ai pu matérialiser au cours des 10 à 15 années passées : juste un enchainement, un encrevêtrement de dérives, de naufrages et de fiascos, là où tous les « professionnels » de ces divers milieux prétendront avoir tous oeuvré systématiquement, très conciencieusement et précisément dans l'intérêt du plus vulnérable, particulièrement dans l'intérêt de ma fille ainée ! Paranoïaque, je ne le suis pas ; au printemps 2013, de nombreux psychiatres m'ont longuement observé, questionné, examiné et drogué aussi, alors que j'avais été enfermé, moi-même mal traité, interné à Paul Giraud pour faire plaisir à la préfecture de police de Paris ; mais aucun de ces psychiatres ne m'a diagnostiqué une telle pathologie, ni d'ailleurs autre chose ; à l'époque, ministère public, juges et psychiatres ont juste pu relever que j'étais en assez bonne santé, sportif, endurant, et que je militais contre ces ramas de cons ou grands corps malades, qui peuvent impunément vous pourrir la vie pendant des semaines, des mois et parfois même, des années durant
Début 2011, après 6 ou 7 ans d'échange avec cette sphère, contre un avis du parquet, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles désavouait deux juges des tutelles et désignait... un troisième administrateur ad'hoc, pour s'occuper mieux d'une succession de la famille maternelle de ma fille ainée. Comme les deux qui le précédaient, et après moi, ce troisième administrateur ad'hoc devait faire avancer ou permettre à Maître Charles Halter, notaire à Saint-Avold, de boucler enfin le dossier de cette succession ! Quelque chose avait bloqué, coincé chez ce notaire, pendant plusieurs années... Je ne sais pas si par la suite, Charles Halter a su rendre autre chose qu'un grossier faux, ou si son étude a pu corriger. Lorsque ce genre de milieux s'affaire, on a le plus souvent le sentiment d'avoir à cornaquer un dinosaure mort ; j'ai fini par lacher le bestiau ; ma fille ainée allait être majeure, la mesure de « proctection » arrivait à son terme ; en 2011, personne n'est revenu vers moi pour m'informer, ni même d'ailleurs pour me demander pourquoi j'avais tant et si longtemps protesté, encore moins pour me demander ce que pouvait signifier cet arrêt de la chambre civile.
Extrait de Manifeste contre les notaires, par le collectif NON/TAIRE,
aux éditions Max Milo, juin 2011
Quelques petites phrases de Brazelton et Greenspan extraites de « Ce qu'un enfant doit avoir », déjà depuis longtemps parmi ces références, conclueront très bien cet article. « Nous risquons de le payer très cher [en ce qui concerne les comportements de nos enfants - drogue, violence et délinquance]. Nos petits enfants vont vivre dans la même société que les descendants des familles négligées. Les vôtres aussi. » « Nous savons tous de quel genre d'aide il s'agit. Mais nous ne pouvons pas penser que c'est celle que recoivent les personnes que nous aimons. » « L'ironie est que, si cet état de choses perdure, dans quatre-vingt ans, les bébés d'aujourd'hui [NDLR: notamment ceux qui sont aujourd'hui à « l'ASE », il arriverait que certains s'en sortent plutôt bien] se trouveront replongés dans ces environnements [impersonnels] qui leurs sembleront étrangement familiers. »
Oui, après toutes ces années passées à subir, à éprouver ainsi qu'à étudier des systèmes et rouages de ce genre, à stresser beaucoup de ces milieux, la chancellerie aussi, j'en rigole, et j'en rigolerais très longtemps encore. Je viens de me procurer Causette du mois que je lirais à l'occasion, pour en rire plus :
Ha ha! Après #ASE #éducspé les tutelles, encore! pic.twitter.com/EPWHjig1GA
— Bruno Kant (@bkant) 19 Octobre 2014
Pages: 1 · 2
Versailles, cassation encore, pour la même raison !
« S'il vous plait, pas de particularisme à la cour d'appel de Versailles », une formation de jugement ou un magistrat n'est pas un banal employé de bureau, un assez simple fonctionnaire, un agent ou un contractuel qui n'en ferait toujours que selon d'où souffle le vent, qu'à sa tête, ni selon celle d'un client, comprenait-on en lisant Dalloz, en octobre 2010.
J'ai repéré cette nouvelle jurisprudence, sa référence est un peu noyée dans un précédent billet comparant le droit d'enfants et de parents d'enfants placés à ceux des assignés à résidence, les pauvres, assignés sans juges, ou avec des juges particuliers qui ne font toujours que rejeter ! Ah, Versailles ! En 2011, lorsque je m'y trouvais encore moi-même, et entendant un greffier y discuter avec une mère dans le couloir, je me disais bien qu'il en suivrait un jour d'autres. Bingo !
J'ai longtemps et bruyamment rouspété par le passé, je rouspète parfois encore, j'estime que la presse aurait du faire un peu de bruit, nous parler de l'arrêt déjà rendu en 2010, par la cour de cassation. J'étais persuadé que ça pouvait être utile, pour que l'information soit connue. Combien de journalistes et d'avocats ont pu me bloquer sur Twitter, car j'insistais... Il y avait bien eu quelques publications à l'époque, mais pas plus que de sommaires et dans des revues confidentielles. Deux ans plus tard, l'arrêt de 2010 était rappelé, par un bulletin, puis par des revues spécialisées et confidentielles encore ?
Quels pitres, qui faisaient s'entrechoquer et sonner les dogmes, qu'est-ce qu'ils me font encore rire ! Cet arrêt civ. 1, 28 mars 2013, pourvoi 11-28301 (CASSE ET ANNULE) rejoint assez ce que j'avais moi-même articulé fort, à l'époque, entre 2010 et début 2011, à la même cour d'appel de Versailles. L'analyse par la cour de cassation rappelle d'ailleurs l'arrêt civ. 1, 20 octobre 2010, 09-68.141 (CASSE ET ANNULE). Ces mêmes dogmes m'embarrassaient depuis début 2005 : « considérant que l'effet dévolutif de l'appel n'autorise la Cour qu'à apprécier le bien-fondé d'une décision d'assistance éducative au jour où elle a été prononcée sans prendre en compte l'évolution subséquente de la situation de l'enfant et de ses parents, dont le juge des enfants reste saisi en application des dispositions de l'article 375-6 du code civil, ... »
« Qu'en statuant ainsi, alors que, si le juge des enfants peut à tout moment modifier ou rapporter ses décisions, il incombe à la cour d'appel de se placer au moment où elle statue pour apprécier les faits, celle-ci a méconnu l'étendue de ses pouvoirs et violé le texte susvisé ; », ça va finir par entrer dans les cranes, les moeurs et usages de ces bourreaux ? L'arrêt de 2013 cassait, annulait et renvoyait au delà du périph, devant la cour d'appel de Paris, peut-être une bonne chose ?
En 2011, je retournais à la cour d'appel suite à renvoi par la cour de cassation, fin 2010, et alors que le juge pour enfant de Nanterre ne réagissait pas à une correspondance importante que je lui avais fait parvenir en avril 2010. En 2009 comme en avril 2010, le juge pour enfant de Nanterre devait considérer que Versailles allait savoir se placer comme il faut. « Il appartiendra à la Cour d'appel de Versailles de statuer quant au maintien ou non du placement actuel de votre fille », m'écrivait Nanterre, en septembre 2009 déjà ! Il appartenait à Versailles, mais la chambre des mineurs de Versailles a toujours affirmé ne jamais rien pouvoir ! La méprise, la grosse gaffe par la Cour, en récidive, multiples !
La jurispudence de 2013 est parue au Bulletin d'information du 15 juillet 2013. Plus bas, d'un arrêt rendu par Versailles, en 2011, qui pourrait aussi figurer sur Legigrance. Non, je ne faisais plus appel de la décision de Nanterre de juillet 2010, à quoi bon, puisque d'une part, Versailles confirmait toujours, et que de toute façon, Nanterre comme Versailles s'étaient toujours torchés avec l'essentiel que je leurs communiquais ? En 2010, Nanterre voulait encore ignorer que mon ainée avait des problèmes de santé pourtant assez bien connus depuis la fin 2004, mieux encore depuis début 2005, et en avril 2011, la cour d'appel de Versailles a encore refusé de l'entendre, même si ces problèmes de santé pouvaient, ont du compromettre la scolarité de mon ainée. Fallait-il en faire beaucoup plus, pouvait-on obtenir mieux ou autre chose auprès et avec des magistrats pareils ? Juste un constat d'échec... qui démontre assez bien comment des juges peuvent savamment trier les faits, dénaturer les choses, et ensuite élaborer une réalité qui arrange bien tous ces « professionnels » en premier.
Plus bas encore, une correspondance du bourreau pour enfant de Nanterre, de 2010, ainsi qu'une correspondance du château de Vaucelles, de janvier 2005. Dans la correspondance de Taverny, truffée de calomnies, il est possible de constater que Monsieur Richard Josefsberg, ce spécialiste du travail de séparation en internat de la Dass, n'avait que faire de l'autorité parentale ni de la santé de l'enfant non plus, la médecine lui servait à la rigueur à se justifier et à se couvrir auprès de sa hiérarchie, puis à écrire aussi aux juges, pour pourrir le père, crier au « harcèlement »... Depuis très longtemps, cette correspondance de l'OSE France me suffisait certainement à prouver qu'il y avait eu séquestration puis rapt de mineur, ainsi qu'une volonté farouche de rompre la relation parent-enfant. En tous cas, la MIVILUDES, ces spécialistes en pratiques et dérives sectaires à qui j'avais écrit et communiqué des éléments avait un moment bien compris mes inquiétudes et mes interrogations. La réponse que la MIVILUDES m'avait faite est à lire, plus bas également.
ECLI:FR:CCASS:2013:C100397, de source Legifrance
Analyse
Publication : Bulletin 2013, I, n° 65
Décision attaquée : Cour d'appel de Versailles , du 11 juin 2010
Titrages et résumés : MINEUR - Assistance éducative - Procédure - Voies de recours - Appel - Effet dévolutif - Portée
Si le juge des enfants peut à tout moment modifier ou rapporter ses décisions, il incombe à la cour d'appel de se placer au moment où elle statue pour apprécier les faits.
Dès lors, méconnaît l'étendue de ses pouvoirs, en violation de l'article 561 du code de procédure civile, une cour d'appel qui, pour confirmer une décision de maintien de placement, laquelle avait été renouvelée au moment où elle a statué, retient que l'effet dévolutif de l'appel ne l'autorise qu'à apprécier le bien-fondé d'une décision d'assistance éducative au jour où elle a été prononcée sans prendre en compte l'évolution subséquente de la situation des enfants et de leurs parents dont le juge des enfants reste saisi en application des dispositions de l'article 375-6 du code civil
APPEL CIVIL - Effet dévolutif - Portée - Applications diverses - Assistance éducative - Cour d'appel - Pouvoirs - Etendue - Détermination - Portée
Précédents jurisprudentiels : Sur la portée de l'effet dévolutif de l'appel quant à l'étendue des pouvoirs de la cour d'appel en matière d'assistance éducative, à rapprocher : 1re Civ., 20 octobre 2010, pourvoi n° 09-68.141, Bull. 2010, I, n° 210 (cassation)
Textes appliqués : article 561 du code de procédure civile
D'un arrêt d'avril 2011, rendu par Versailles, « sans objet », après renvoi là bas, par la cour de cassation
et alors que la mineure était toujours « placée », et qu'il y avait des éléments à reconsidérer enfin
Pages: 1 · 2
La perle du soir nous était offerte par le Conseil d'Etat
Toute la presse et Twitter nous parlaient d'abus #etatdurgence mais les jugements désavouant l'Intérieur tardent à nous inonder. « La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête sérieuse et impartiale mais par un décret paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait... », écrivait Thierry Levy, un pénaliste, dans l'Eloge de la barbarie judiciaire.
Je rigole. "Ils #avocats ont regretté qu’il ne soit pas possible de « contester la réalité des soupçons » pesant sur leurs clients."
— Bruno Kant (@bkant) 11 Décembre 2015
Via Twitter, j'ai déjà remercié le Conseil d'Etat pour mon fou rire #COP21 du soir. « Dans les sept affaires... Il a admis de prendre en compte les faits présentés dans des `'notes blanches" produites par le ministre, qui avaient été soumises au débat contradictoire et dont le contenu n’était pas sérieusement contesté. » Il a plagié le ressort de Versailles !
Très attaché à soigner les apparences, le Conseil d'Etat a encore « estimé que, dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel, il devait examiner s’il était nécessaire d’ordonner des mesures provisoires en référé. », puis aussi « estimé qu’un recours contre une assignation à résidence justifie en principe que le juge des référés se prononce en urgence, dans le cadre de la procédure de référé-liberté. ». On croirait lire l'AFMJF, ces magistrats de la jeunesse, de l'enfance et de la famille, qui nous juraient que le contradictoire existe, ceux là concluaient : « Une consolation : les auteurs du rapport n’ont pas relevé une situation où le placement des enfants n’était pas justifié sur le fond. Reste à travailler la forme. »
Comme je le tweete et l'affirme depuis quelques jours, ces procédures exceptionnelles et de l'état d'urgence sont tout à fait similaires à celles parfaitement ordinaires et acceptées de l'assistance éducative, voire même très similaires à celles de l'hospitalisation d'office, cette autre mesure également à la disposition des préfets. X affirme, dit ou explique, suppute, Y pourra toujours saisir le juge, des enfants ou des libertés et de la détention, et même faire appel puis cassation ! Subtile différence : lorsqu'un bourreau pour enfant est saisi, il est interdit de s'adresser aux journalistes.
X, un tiers, un corbeau, écrit, verse aux dossiers, ou même un magistrat affirme, déblatère, martèle, insiste, s'obstine, puis l'on peut également toujours faire appel. Les écrits sibyllins avancés par l'Intérieur, d'incontestables paroles d'évangiles, faisant autorité ou ayant force probante, accablante, au même titre que des allégations d'un pasteur, du ministère public, ou même d'un quelconque travailleur social, tel que de l'OSE France ou de l'ARSEA Alsace ? Je ne pouvais qu'en rire !
Nous avons glissé de surveiller et punir, guérir, vers prévenir, anticiper, neutraliser et traiter, en étant dominés, gouvernés par la terreur, des sujets que beaucoup maitrisent très bien, la littérature sur ces thèmes est en tous cas vaste. Tous les talents, plumes, pénalistes et droit-de-l'hommistes sont sur le pont, perdus, je m'en régale, m'en délecte. Mais la suite va maintenant tarder, elle est pour dans quelques mois seulement, le fond, puis pour beaucoup plus tard encore, auprès de la CEDH, qui devrait tout confirmer... J'oubliais, il leurs reste l'espoir de QPC, encore à l'étude aux Conseils !
Extrait de source Conseil d'Etat, décision contentieuse, communiqué du 11 décembre 2015,
Assignations à résidence prononcées à l’occasion de la COP 21 dans le cadre de l’état d’urgence
Pages: 1 · 2
« Place Beauvau », un nouveau livre, fait réagir
« Bienvenue place Beauvau », un « essai » des journalistes d'investigation Recasens, Hassoux et Labbé paru le 23 mars 2017 fait réagir. François Fillon criait depuis longtemps au complot, il attend maintenant une enquête sur un « cabinet noir »... Une autre personnalité s'emporte. Sur France Info, nous lisons que : « Valérie Pécresse pense pour sa part avoir été victime d'une "tentative de déstabilisation politique" lors de la médiatisation de l'interpellation de son fils avec du cannabis en septembre dernier. "La plainte qui va être déposée en début de semaine va avoir vocation de vérifier s'il s'agissait là d'un accident ou pas", a expliqué son avocat Thibault de Montbrial, dimanche 26 mars sur franceinfo. »
"Lutter contre l’usage de la drogue chez les mineurs, c’est ma responsabilité" https://t.co/luPmE3RdAZ@Delon29138279 @vpecresse :-)
— Bruno Kant (@bkant) 25 mars 2017
Je n'ai pas encore ce nouveau « roman » par des journalistes du Canard, je n'en ai survolé que les quelques extraits qui circulent sur Twitter et dans des journaux. Je n'en ai qu'un plus ancien, de 2006, également paru chez Robert Laffont, écrit par Recasens, Décugis et Labbé : « La face cachée de la police » ; « Fuites organisées, dessous de table, coups tordus et vengeances personnelles... Pour la première fois, trois journalistes d'investigation osent s'attaquer à la forteresse de l'intérieur. » Chapitre 7, « Comment on manipule les journalistes », je me marre. Je rigolais aussi beaucoup déjà en 2010, au retour de Blois, lorsque je publiais « Une presse aux ordres, une radio domestiquée... » « Il n'est pas possible d'en apporter la preuve formelle. Comme il n'est pas possible de prouver le contraire ! » Je rigole. Je pouvais déjà bien en rire en 2009, en lisant DSM-IV-TR cas cliniques, American Psychiatric Association, paru chez Masson, en 2008.
Comme je pouvais m'y attendre, mon précédent billet, Au conseil municipal de Fresnes, dans le Val-de-Marne, n'a pas fait réagir grand monde. J'ai informé quelques maisons ou services qu'il existait. La mairie de Fresnes, l'Elysée, les préfectures de Paris et du Val-de-Marne ainsi qu'une journaliste du Parisien ont eu des mails, certains aux contenus acerbes, lapidaires. Et j'attends, essentiellement la prescription, au sens de la loi sur la liberté de la presse. J'ai également fait un signalement à l'IGPN ; de mon message, à ce service, qui y est bien parvenu : « Je souhaite évidemment savoir quelle suite vous donnerez ou non à ce signalement et cette opération de censure par la police et ces deux préfectures. »
https://t.co/G4bzKOIw4H @afpfr @prefpolice Ce livre sur la manipulation de #journalistes par les poulets ne vous fait-il pas sourire aussi? pic.twitter.com/8jwQlXeRb6
— Bruno Kant (@bkant) 26 mars 2017
Ce 23, dans le Figaro, paraissait un ultime article sur l'expérience de Milgram. Je tweetais ensuite « Peut on résister à un troupeau de policiers, de psys, de juges et autres qui obéissent? C'est difficile :-) ». Juste avant, ce 19, j'étais au Mémorial pour des cours de Shoah, encore. Vu les sujets annoncés, je croyais que je pourrais encore y apprendre des choses intéressantes : « S’appuyant sur des sources inédites, Bettina Stangneth démontre combien la thèse d’Hannah Arendt sur la banalité du mal ne saurait s’appliquer à l’un des plus grands artisans de la "Solution finale". » Au Mémorial, on nous a beaucoup trop parlé encore d'Eichmann ; j'ai fait part de ma déception au modérateur ; j'y retournerais s'ils nous présentent un jour des ouvrages ou travaux portant sur les petits bras et les têtes creuses qui sévissaient alors.
« La "banalité du mal" revisitée » paraissait en avril 2008, dans Sciences Humaines n° 192. Extraits : « Comment des hommes ordinaires peuvent-ils devenir des bourreaux ? Simplement en exécutant les ordres, expliquait Hannah Arendt. Une série d’études récentes remet en cause ces conclusions. La "soumission à l’autorité" n’est pas aussi facile à induire qu’on l’a dit. [...] La monstruosité d’un régime peut parfaitement s’appuyer sur le travail ordinaire de fonctionnaires zélés se soumettant aux ordres. Pas besoin de haine ou d’idéologie pour expliquer le pire, la soumission suffit. [...] L’expérience se révèle donc concluante : on peut commettre des actes violents sans forcément être poussé par la haine. Il suffit d’être sous l’emprise d’ordres impérieux. Chacun d’entre nous pourrait donc devenir un bourreau ? [...] Et les certitudes vacillent. [...] "Jusqu’à récemment, il y a eu un consensus clair entre psychologues sociaux, historiens et philosophes pour affirmer que tout le monde peut succomber sous la coupe d’un groupe et qu’on ne peut lui résister. Mais maintenant, tout d’un coup, les choses semblent beaucoup moins certaines." Les remises en cause sont d’abord venues de travaux d’historiens. » Peut-on résister à un troupeau d'abrutis et de décervelés, parfois de véritables crevures ? Ce n'est pas simple, surtout s'ils s'obstinent tous ensemble, durablement, pour en finir.
Peut on résister à un troupeau de policiers, de psys, de juges et autres qui obéissent? C'est difficile :-) #Milgram https://t.co/G4bzKOIw4H pic.twitter.com/v4BvovdI28
— Bruno Kant (@bkant) 23 mars 2017
Les ténors LR ont listé toutes les accusations contre l'Élysée dans "Bienvenue place Beauvau" et réclament 1 enquête https://t.co/rxty7kpgyk
— Etienne Baldit (@EtienneBaldit) 26 mars 2017
Pages: 1 · 2
Enfants confisqués au Japon : le calvaire des parents français
A la première vidéo que je repère, par CNews, suite à cette journée « enfants disparus et accompagnement des proches » organisée par Droit d'Enfance ou le 116 000, je commence à sourire. Une femme témoigne, parle d'une fugue... puis surtout, un grand-père témoigne, nous parle d'enfants « soutirés » par une mère Japonaise. C'est la règle, au japon, dure, lapidaire, radicale, bien connue depuis un moment déjà. « Mon fils n'a plus d'accès à ses enfants, ne sait pas où ils se trouvent, ne sait pas comment ils vont, les autorités Japonaises acceptent cette situation » :
Ces situations exotiques peuvent donc manifestement être facilement entendues par le 116 000, nos travailleurs sociaux et nos ministères. Des situations qui pointent ici du doigt les Nippons, ces saletés qui n'appliquent d'aucune façon les standards que nous, Français, approuvons. On en lit plus sur lepetitjournal.com dans sa rubrique Expat-Politique :
C'est tout à fait similaire à la politique et aux pratiques qui étaient en vigueur à Nanterre, en France, ces années passées. « Accepte ce qu'exigent les tantes maternelles de ta fille, la garde de ton ainée, abandonne leur enfin cette gamine. Arrête de te plaindre des travailleurs sociaux. Arrête de solliciter les autorités pour ce qui se passe à la MECS de Taverny, et pour ce que font ces travailleurs là. Arrête d'écrire partout et de tout exposer. Supprime ton blog. Accepte que ta fille disparaisse chez ces tantes. Accepte de ne plus avoir le droit de communiquer avec elle, d'aucune façon, et de ne plus en avoir la moindre nouvelle. Cesse d'interpeller les journalistes. Arrête de faire appel et de contester nos jugements. N'autorise surtout pas la diffusion du reportage Faits divers, le mag, sur France 2. » Le résultat là et tout ce qui a ensuite encore suivi a été documenté en long et en large, dans ce blog, où je n'ai jamais rien supprimé. Mais c'est moins Nippon, ce que je décris est davantage d'inspiration soviétique. Ces derniers, les soviétiques ou ces autres saloperies, avaient recours à la psychiatrie pour discréditer quiconque s'opposait de trop. Si ce n'était pas Soviétique, c'était un franc mix Sino-Soviétique, entre manipulations de toutes natures et recours à la psychiatrie, tout ce que l'occident décriait dans les années 60 à 80.
Les abus de la psychiatrie, depuis 1838, tout le monde pourrait connaitre ; un bon avis, d'où qu'il vienne et quel qu’il soit, basta, « pas de contestations ! » Sur les pratiques Chinoises dont ont pu s'inspirer les juges de Nanterre, la cour d'appel de Versailles et les travailleurs sociaux de l'OSE France, lire Bulle n° 40 de 1993, par Prévensecte, sur le lavage de cerveau ; « Quel qu'en soit le cadre, la réforme de la pensée a deux éléments de base la confession (étaler au grand jour le "mal" passé et présent) et ré-éducation - le remodelage à l'image de l'homme communiste. » Ne pas manquer de lire aussi l'expert, Richard Josefsberg, Internat et séparations, auteur, ouvrage et théorie largement promus chez les travailleurs sociaux. Françoise Sironi, Bourreaux et victimes : Psychologie de la torture, certainement un bon complément de lecture également. A côté de quoi, ces Nippons d'aujourd'hui me paraissent de loin moins barbares ou sauvages. Le procédé Japonais s'étale sur 5 minutes, le temps de faire les valises ; ensuite, cause toujours. Le Processus Français s'étend sur plusieurs années ; avec bien sûr toujours la possibilité de faire appel.
Je ne pense pas que ce que je pourrais raconter et décrire soit audible par Droit d'Enfance, des travailleurs sociaux.
Marseille : « les avocats » au secours de l'enfance en danger
On en compterait maintenant trois. Selon 20 Minutes, Me Yves Moraine (maire LR des 6e et 8e arrondissements) et Me Yann Arnoux-Pollak, bâtonnier du barreau de Marseille, se sont ralliés à l'appel ou aux cris de Me Michel Amas.
« Si, nous, les avocats, nous ne nous levons pas, jetons les robes ! », peut-on lire sur la Provence. J'attends que d'autres s'expriment à leur tour, à ces mêmes sujets. Les Parisiens n'ont encore rien lâché pour la presse ? Ils pourraient avoir d'autres soucis, priorités ou combats depuis la rentrée, tel que la défense de leurs retraites...
Pour le moment, je n'ai pas vu de proposition ou projet de loi. Juste des « diatribes », puis un pamphlet, mais limpides. « face au juge des enfants qui souvent ne répond pas, "ni expertise, ni confrontation, ni appel encadré". "Les parents ont moins de droits qu'un individu suspecté d'un crime", martèle Me Amas. Enfant déstabilisé, changé d'école, privé de ses copains, de ses activités extrascolaires, de soins dentaires: le sort réservé à ces enfants placés est d'une rare violence, assure Me Amas. » Si j'ai bien lu 20 Minutes, leur récente conférence de presse a pu être modérée par Me Arnoux-Pollak ; mais le fond semble cependant rester tout à fait similaire.
Une « lettre » aurait maintenant été envoyée à Macron. « Aussi, la proposition de loi vise à réduire les délais d’instruction et obliger le magistrat à répondre aux demandes des parties dans un délai d’un mois. Elle espère aussi contraindre les services de la protection de l’enfance de déposer leur rapport avant l’audience. `'Au pénal, on peut donner des pièces, se défendre, là j’ai plaidé des centaines de fois, et ce rapport je ne l’ai jamais eu avant l’audience", se désole Me Amas pour qui `'le huis clos ne protège pas l’enfant mais les juges." Plus diplomate, Yann Arnoux-Pollak, bâtonnier du barreau de Marseille, appuie la démarche en soulignant que `'si on veut que les juges puissent faire leur travail, il faut leur en donner les moyens". Reste à savoir si les parlementaires vont également se saisir du texte. »
Ces avocats Marseillais sont à deux doigs d'inventer le contradictoire en assistance éducative, ainsi que la sommation de juger. « Ca existe, et tout fonctionne très bien, on y veille ! », poursuivront d'une voix Dalloz, les travailleurs sociaux ainsi que l'AFMJF (Association Française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille). D'expérience, personnelle et longue, le contradictoire, le respect de ses règles et principes, existe bien chez le JAF, mais pas du tout chez le juge des enfants, ni d'ailleurs chez le juge des tutelles ; chez le juge des libertés, en matière assez voisine, privative de liberté, en psychiatrie, c'est assez borderline également... mais ce dernier point n'est pas trop le sujet du moment.
« `'Les parents d’enfants placés n’ont pas moins de droits que les autres, ils n’en ont aucun", dénonce l’avocat. Il a depuis défendu dans toute la France 300 dossiers de ce type et, à chaque fois, il dit se confronter au même couperet : `'Il y a une présomption de culpabilité qui pèse immédiatement sur les parents. Et cette défiance se traduit par l’absence totale de moyens donnés aux parents de pouvoir se défendre et d’être acteurs de la procédure." » Il est tout à fait crédible, Me Amas. Dans cette matière, où la justice est rendue par des inhumains et des sauvages, tout exercice légitime d'un droit banal tel que l'appel vous est même renvoyé à la figure et présenté comme ayant été abusif.
Dans des écrits de Me Amas, entre quelques autres détails, je remarque que publier dans un blog ou sur les réseaux sociaux serait maintenant un « délit pénal ». C'est nouveau, ce bouleversement ou cette perversion des règles de 1881, un projet de loi du silence a été approuvé ? Ou c'est propre au barreau et ressort de Marseille, on doit s'y taire comme tout bon bavard ou fonctionnaire, sinon on fini à l'écart, paria, au ban, voire en geôle ? Lorsqu'ils râlaient à huis-clos, j'y percevais pour ma part d'ultimes abus des magistrats et des travailleurs sociaux, qui plutôt que de faire saisir une 17ième en ajoutaient aux palabres, à leurs éructations, aux élucubrations et au fiel déjà au dossier d'assistance dite éducative.
Mais Me Amas a aussi pour réputation d'être un bon pitre à ses heures. En nous parlant ici de « délit pénal », en nous intimant ainsi de nous taire, de ne jamais discuter avec des journalistes non plus donc, l'avocat a peu être simplement souhaité piquer un peu les « professionnels » de la DDASS. « ... et tout cela va être jeté sur Internet et les réseaux sociaux par les parents qui pensent bien faire. Certains iront plus loin encore et joindrons le nom de l’assistante sociale, du juge, de la chef de service. Ces là dégâts aussi seront irréparables, car ils vont briser le lien de confiance qui n’existait déjà pas. Chaque action étant en soit un délit pénal. Le lien de travail, lui va être dès lors immédiatement rompu avec les services sociaux. Une fois que ce lien est rompu, aucun travail n’est fait et le placement se perpétue de six mois en six mois, d’année en année, `'... parce que avec Madame ou Monsieur on ne peut pas travailler..." »
On fait quoi, lorsque ces gens (parfaitement péjoratif) n'ont de toute façons aucune intention de travailler un jour avec « Madame et Monsieur » ou la famille, et lorsqu'ils ne nourrissent jamais d'autre projet ou objectif que celui de prélever puis de partir avec un enfant de la fratrie, ce tout en construisant obstinément et de toutes pièces un dossier légitimant un rapt de mineur ? On publie, on documente ce qu'ils font, leurs méthodes, leurs agissements et bassesses, leur radieux travail. A ce propos justement, sur Twitter, on vient de me suggérer de revenir un jour sur la pratique et les théories de Richard Josefsberg, de l'OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants), de les croiser à nouveau avec des ouvrages tels que sur les sectes ainsi que avec Bourreaux et victimes, de Françoise Sironi...
A l'époque, je publiais des choses de ce genre. Et plutôt que de m'attaquer alors au motif de diffamation publique, et pour défendre ses théories, Josefsbeg avait donc fait le choix de calomnier auprès de la Cour. pic.twitter.com/HugLBtKTxY
— Bruno Kant (@bkant) September 17, 2019