April 8, 2007

Le caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes...


« Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi. » Alexis Carrel, L'homme, cet inconnu

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun », « l'homme n'est pas une marchandise comme les autres. » Nicolas Sarkozy.

« Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français », a dit Nicolas Sarkozy en se référant à « la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution ».


Un extrait de Wikipedia, page d'Alexis Carrel de ce 9 avril :

En 1935, il publia L'Homme, cet inconnu, qui fut l'objet de multiples traductions et rééditions, et dont le succès mondial dure jusqu'aux années 1950. Il y plaide pour un eugénisme éclairé, incluant l'euthanasie de toute une série d’indésirables et le reconditionnement au fouet des délinquants. Des passages misogynes ou mystiques peuvent également choquer le lecteur moderne. La préface de l’édition allemande de 1936 (trois ans après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler) est plus claire :

« En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux. »


Jean Rostand, biologiste et humaniste, recommandait lui aussi l'eugénisme, sous une forme non-violente, approuvant tant les écrits d'Alexis Carrel que la loi nazie de 1933 prévoyant la stérilisation de personnes atteintes de certaines formes de maladies mentales.

En France, Carrel prit une part active aux "Entretiens de Pontigny" dirigés par Jean Coutrot et adhéra au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, parti pro-nazi. En 1941, ses relations avec le maréchal Pétain et ses positions eugénistes lui valurent d'être nommé "régent" de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains chargée de "l'étude, sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française dans toutes ses activités".

PARIS (AFP), extrait - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Des trésors de la langue française :

EUGÉNIQUE, subst. fém., EUGÉNISME, subst. masc.
Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine. Eugénique positive, négative; eugénisme volontaire. Synon. vieilli eugénie. D'autres disent que c'est un gouvernement de francs-maçons qui par anticléricalisme tolère le Malthusianisme; Drumont doit dire que la Révolution et Napoléon ont privé la France d'eugénique (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1907-08, p. 300). Des thèses et des institutions qui veulent faire passer dans nos mœurs les procédés de l'eugénisme raciste, avec la stérilisation des anormaux (BIOT, Pol. santé publ., 1933, p. 47) :

La doctrine officielle réprouve l'eugénisme comme l'euthanasie, ne connaît que l'euh! des hésitations devant le problème des mesures à prendre pour étouffer dans l'œuf la plus terrible atteinte à la dignité humaine.
H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 401.


Hygiéniste, subst. (dans l'article HYGIÈNE, subst. fém.)
DÉR. Hygiéniste, subst. Spécialiste en matière d'hygiène. La santé des pauvres est ce qu'elle peut être, disaient les hygiénistes; mais celle des riches laisse à désirer (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 405). La prémunition contre la tuberculose au moyen du vaccin de Calmette et Guérin retient chaque jour davantage l'attention des hygiénistes et des médecins (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 52).


HYGIÈNE, subst. fém.
A. Branche de la médecine qui traite de tout ce qu'il convient de faire pour préserver et pour améliorer la santé.

(...) Hygiène publique. Partie de l'hygiène ayant pour objet la prévention des maladies contagieuses épidémiques`` (Méd. Biol. t. 2 1971). L'hygiène publique a inventé les crachoirs comme Dieu a inventé les femmes. La pureté n'exige pas la rétention, mais l'exutoire (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 247).
Hygiène sociale. L'hygiène sociale s'efforce de prévenir les maladies non contagieuses ou contagieuses, mais non épidémiques, qui en raison de leur durée ont un retentissement social important et à cause de cela sont dites maladies sociales`` (DEGUIRAL, Hyg. soc., 1953, p. 5). Il travaille bien Michou : aussi le voit-on premier en toute matière : arithmétique, dessin, hygiène sociale, calligraphie (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 224).

(...) Hygiène mentale. Ensemble des mesures conçues sur le plan de la collectivité pour assurer le dépistage et le traitement des maladies mentales, organiser leur prophylaxie, assurer une meilleure adaptation des sujets à leur milieu et à leur travail`` (Méd. Biol. t. 2 1971) :

2. ... les inspections faites par les soins du Comité National d'Hygiène Mentale ont montré qu'au moins 400 000 enfants, élevés dans les écoles publiques, sont trop peu intelligents pour suivre utilement les classes.
CARREL, L'Homme, 1935, p. 184.



INGÉNIEUX, -IEUSE, adj.
A. [En parlant de pers.] Qui fait preuve d'imagination et de savoir-faire.

(...) B. [En parlant de choses] Qui dénote de l'habileté et de l'imagination. Solution ingénieuse. Mon bon ami, dit le diable d'un air de mépris, tu n'es pas même capable de faire un opéra comique : il y a mille moyens très-simples et mille moyens très-ingénieux d'arriver à un pareil but (SOULIÉ, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 304) :

2. Non, mais quand j'envisage les trésors de rouerie, d'audace tranquille, de sournoiserie ingénieuse, que tu as dû jeter par les fenêtres pour mener à bonne fin une mauvaise action, j'en arrive à me demander si je ne suis pas, mois aussi, le Boubouroche de quelqu'un...
COURTELINE, Boubouroche, 1893, II, 1, p. 57.

(...) REM. Ingénieuserie, subst. fém., hapax. Synon. de usine. La plus grande et la plus perfectionnée torréfaction de café du monde, un ... un inguenho comme on disait autrefois chez nous pour désigner toutes les installations industrielles d'une plantation de canne à sucre au temps de l'esclavage, une ingénieuserie, une machinerie quasi automatique (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 363).

Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 « inventif » (J. LE FÈVRE, La Vieille, p. 5 ds T.-L.); 2. ca 1450 « qui dénote de l'habileté, de l'astuce » (Myst. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, XXXI, 27295). Réfection, d'apr. le lat. « intelligent, inventif », de l'a. fr. engignos « id. », attesté dep. ca 1160 (Eneas ds T.-L.; aussi engenious, début XIIIe s., ...

Clonage,
thérapies géniques,
comportements humains,
eugénisme …
Six conférences ONG-UNESCO dont :

L’Eugénisme en France (1913-1941) :
bilan des recherches
par Gwen TERRENOIRE
24 mars 2003

Des remarques préliminaires :

L’eugénisme en France pendant la première moitié du XXe siècle intéresse les historiens depuis quelques années seulement. Sauf quelques exceptions notables, les études viennent plusieurs années après celles concernant les cas américain et anglais et restent encore largement confinées au milieu relativement fermé des chercheurs.

En réalité, les historiens semblent avoir été précédés pendant les années 1970 par des chercheurs en sciences politiques qui au cours de leurs analyses des idées de l’extrême droite, retrouvent Alexis Carrel qui est reconnu par ce mouvement comme un des ses inspirateurs. Carrel conduit au dossier de l’eugénisme passé, ouvrant ainsi un nouveau champ pour les historiens de la science.

Depuis le milieu des années 1990 des contributions importantes ont été faites concernant les relations entre les idées eugénistes et la médecine, la psychiatrie et l’hygiène sociale mais nous sommes encore loin de comprendre le mouvement dans toutes ses ramifications. Le présent exposé a pour objectif de faire le point sur les connaissances acquises en la matière. La bibliographie liste les principaux textes sur lesquels nous nous sommes appuyés.


« Traite des enfants noirs » de la Réunion
Article paru dans le Monde, édition du 08.06.02

Il y a quarante ans, plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. « Le Nouvel Observateur » revient sur cette affaire.

MICHEL DEBRÉ, on s'en souvient comme du fondateur de la Ve République, dont il rédigea la Constitution et devint premier ministre, et comme le patriarche d'une grande famille qui a essaimé dans la vie publique française. Mais il a aussi longtemps été député de la Réunion, une île où il était parfois plus facile de se faire réélire que dans une circonscription métropolitaine. C'est là que - dans une discrétion aidée par l'éloignement de médias parfois trop curieux - ce chantre de la démographie, inquiet du manque de fécondité des familles françaises, a trouvé un vivier pour repeupler à bon compte des régions en désertification. Comme la Creuse. Le correspondant du Monde à Montpellier, Richard Benguigui, avait retrouvé au début de l'année une victime de cette traite nouvelle manière, Jean-Jacques Barbey, qui réclamait 1 milliard d'euros de dédommagement à l'Etat pour « enlèvement » ( Le Monde du 9 février). Dans sa dernière livraison, Le Nouvel Observateur revient sur cette douloureuse affaire avec un long reportage signé Mariella Righini.

Sous le titre « Les enfants volés de la Réunion », la journaliste écrit : « quarante ans plus tard, le scandale éclate. Plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. Aujourd'hui adultes, colère et espoir mêlés, ils veulent renouer les fils de leur destin. » Pour beaucoup, le drame a commencé dans des foyers pour petits délinquants ou sous la houlette de la DASS locale. « Un trafic d'enfants déguisé », explique Jean-Philippe Jean-Marie, ramassé pour le vol d'un collier de verroterie et envoyé en métropole ; son père était en prison, sa mère faisait des ménages. « Jean-Pierre Gosse, 12 ans en 1964. Il vit dans le bidonville de Sainte-Clotilde. Pour aider sa mère, célibataire, il récupère le cuivre et le verre dans la grande décharge de la capitale. Un jour, deux assistantes sociales de la DDASS l'accostent, un paquet sous le bras. Deux camions en plastique et quatre sucres d'orge pour lui et son frère. «A quelle heure rentre ta maman ? Que fait ton père ? Fais voir où tu dors.» Dans la case : une lampe à pétrole, deux lits. «Ce n'était pas un quatre étoiles», dit cet artisan plâtrier qui vit aujourd'hui à Ahun, dans la Creuse. Les «faiseuses de miracles» reviennent peu après et proposent à la mère d'emmener l'aîné en colonie de vacances. «Colo», «colon», le mot résonne comme «vraies vacances de petit Blanc» aux yeux de la femme de couleur. Et le voilà embarqué en 2 CV camionnette. » parents légitimes

Les voilà donc entassés dans des charters pour la métropole et envoyés vers des fermes isolées de la Creuse, du Gers, de l'Aveyron, du Tarn, de la Lozère ou du Cantal, où ils triment pour des familles de paysans dans des villages où l'on n'a parfois jamais vu de petits Noirs. L'hiver est glacial. Guère d'école pour ces « négros », « noirauds », ou « petits singes », qui dépriment loin de leur île ensoleillée. Pas de contacts avec les parents, foin des vacances promises à la maison. Pis, l'administration, pour faire malgré eux le bien de ces petits sauvages, va jusqu'à déchoir certains parents ou organiser des adoptions sans que les parents légitimes aient été informés. Tout ça sous le patronage de « papa Debré », racontent des victimes à Mariella Righini. Un Réunionnais chargé du foyer de Guéret, Alix Hoair, tente de les aider. Il sera limogé. Il se rappelle toujours ces gamins qui « étaient tous à la même enseigne, celle de l'esclavage ». Voilà qui explique pourquoi Jean-Jacques, Marie-Thérèse ou d'autres ont porté plainte pour « enlèvement et séquestration de mineurs », « rafle et déportation » ou « traite d'enfants » contre ceux qui leur ont « volé leur vie ».

Au cours de ces quatre décennies, beaucoup ont gâché leur vie, certains s'en sont sortis et sont restés sur place, d'autres ont retrouvé leurs racines. Mais tous conservent un sentiment amer contre une politique, et un homme.



L'enfance dans l'ombre du génocide
Le Monde, 6 Octobre 2000

Extrait  une étude précise et sensible, Katy Hazan décrit l'action des institutions juives - laïques et religieuses - qui ont recueilli après guerre les enfants de déportés . Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon.


Les Réunionnais de la Creuse veulent faire reconnaître leur « déportation » en métropole
Le Monde, le 18 Août 2005

Extrait : De 1963 à 1980, 1 630 enfants ont été transférés. Me Gilbert Collard et Simon A-Poi, président de l'Association des Réunionnais de la Creuse, ont indiqué, mardi 16 août, lors d'une conférence de presse à Guéret, qu'ils assignaient l'Etat devant le tribunal administratif de Limoges pour « violation des lois sur la famille et sur la protection de l'enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l'enfant ». L'affaire devrait être examinée à l'automne. « Ce n'est pas gagné, mais c'est une bagarre qu'il faut mener », a déclaré Me Collard, avocat de l'association. Cette nouvelle démarche, qui s'inscrit dans une action engagée il y a trois ans, permettra d'éclairer une histoire méconnue.


Les enfances dérobées de la réunion
Le Monde, 15 Septembre 2005

Extrait : Il y a quarante ans, pour repeupler les zones rurales de métropole qui manquent de bras, l'Etat français entreprend « transfert » de 1 600 enfants réunionnais.ourd'hui, certains d'entre eux l'attaquent en justice pour « violation des droits de la famille ». Le 6 septembre 1966, en fin d'après-midi, deux autocars s'arrêtent devant le foyer de l'enfance à Guéret, dans la Creuse. En descendent plusieurs dizaines d'enfants. Ils arrivent de Saint-Denis de la Réunion. Trente heures de voyage. Ils sont épuisés, hébétés. Les images se bousculent dans leur tête. Ils sont aussitôt entassés dans des chambres collectives. Faute de place, des matelas sont installés dans le couloir.


L’AFFAIRE CARREL
Sur la question de l’eugénisme
Le Monde diplo, juin 1998

L’« AFFAIRE Carrel » a commencé lorsque le Front national (FN) entama, au début de la décennie, une campagne destinée à faire apparaître le médecin français collaborateur Alexis Carrel, Prix Nobel en 1912 pour ses travaux de technique chirurgicale, et auteur en 1935 d’un manifeste en faveur de la solution eugéniste des problèmes sociaux, L’Homme, cet inconnu, comme un penseur digne de figurer au panthéon des savants humanistes en tant que « père de l’écologie ».

Sous cette revendication affichée par l’extrême droite française pointait la volonté très réfléchie de s’avancer derrière une figure « nobélisée » de l’intelligentsia de Vichy : celle d’un homme dont les convictions, le discours public et l’effort institutionnel furent clairement antidémocratiques, ouvertement « biocratiques » et engagés dans une convergence manifeste avec le fascisme mussolinien et le nazisme.

(...) Biologiquement indésirables

RÉCEMMENT remise en lumière par des chercheurs lyonnais, l’appartenance d’Alexis Carrel au Parti populaire français, pro-nazi, pendant la période de Vichy, a été complètement passée sous silence par certains ouvrages, soit par ignorance, soit parce qu’elle contredit leur tendance subreptice à la réhabilitation. Mais il suffit de lire L’Homme, cet inconnu pour comprendre à quelle logique obéit le discours de Carrel. Parler d’eugénisme « positif », « volontaire », « nataliste » à propos de celui qui allait devenir en 1941, après sa carrière américaine, le régent de la « Fondation française pour l’étude des problèmes humains » sous l’autorité de Pétain est une absurdité doublée d’une offense grossière aux victimes du nazisme.

(...) L’eugénisme, on le sait, a été inventé par le statisticien anglais Francis Galton au milieu des années 1860. Fortement marqué par la lecture, en 1859, de L’Origine des espèces de son cousin Charles Darwin (qui refusera définitivement son assentiment à toute recommandation de type eugéniste), Galton formule le raisonnement suivant : la sélection naturelle assurant dans l’ensemble du monde vivant la diversité des espèces et la promotion des individus les plus aptes à partir du tri des variations avantageuses, et corrélativement l’élimination des moins adaptés, la même chose devrait se produire dans la société humaine eu égard aux caractères intellectuels. Or la civilisation développée entrave le libre jeu de la sélection naturelle, permettant une protection et une reproduction indéfinies des existences « médiocres », et induisant ainsi un fort risque de dégénérescence. Il faut donc engager une action de sélection artificielle institutionnalisée afin de compenser ce déficit, d’alléger ce fardeau et d’éviter ce risque.

Qu’en est-il alors de la fameuse distinction entre deux eugénismes, dont l’un serait honorable, et l’autre non ? La convention est de nommer « eugénisme positif » toute recette visant à favoriser les individus « supérieurs » sans pour autant porter atteinte à la survie et à la condition des « inférieurs ». Inversement, on désigne comme relevant de l’« eugénisme négatif » tout discours ou pratique se proposant d’obtenir une amélioration de la qualité biologique par une atteinte portée à l’intégrité de certains individus ou groupes considérés comme dysgéniques. Cela peut aller de l’interdiction de reproduction à l’élimination physique pure et simple, en passant par des stérilisations imposées, etc.

...

Le numéro spécial du Bulletin d’information de La route de l’esclave fait le point sur les multiples activités menées à bien durant cette Année internationale et rend compte de la riche diversité culturelle qui constitue l’héritage paradoxal de l’esclavage : la culture, en effet, a pris sa revanche sur l’histoire en faisant fructifier les apports issus de cette rencontre forcée sans jamais perdre de vue l’horreur.

La traite négrière, l’esclavage et ses abolitions appartiennent à l’histoire. Pour autant, ils n’appartiennent pas au passé. Les enseignements que nous devons tirer de l’une des pages les plus tragiques de l’humanité ont valeur propédeutique. Dans nos sociétés, des mécanismes insidieux peuvent toujours transformer hommes, femmes et enfants en esclaves, en aliénant leur liberté et en niant leur dignité. L’UNESCO n’a pas seulement un devoir de mémoire à accomplir ; elle a également une obligation éthique de vigilance.

Katérina Stenou
Directrice de la Division des politiques culturelles
et du dialogue interculturel

Bulletin d'information
UNESCO, CLT-2005/WS/4


- Verdict : « L'euh! des hésitations devant le problème  » -


Posted 18 years, 6 months ago on April 8, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1028/

Re: Le caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes...
lundi 9 avril 2007, 16h53
Affaire Bodein: "Pierrot le fou" ou une vie de violences

NANCY (AP) - Pierre Bodein, surnommé par la presse voici une vingtaine d'années "Pierrot le fou", a passé le plus clair de sa vie en prison: à 59 ans aujourd'hui, il compte une trentaine d'années derrière les barreaux avec de courts séjours en hôpital psychiatrique. Certains experts voient en lui un psychopathe dangereux, mais pas un fou.

De petit délinquant dès l'âge de 22 ans, l'homme gravit les échelons de la violence, en devenant braqueur, puis violeur et agresseur de policiers. Il sera jugé à sept reprises, quatre fois en correctionnelle et trois fois aux assises.

La libération conditionnelle dont il bénéficie le 15 mars 2004, malgré la réticence de médecins, sera un échec. Selon l'accusation, dès le 16 juin suivant, il tente d'enlever deux adolescents de 14 et 15 ans, puis tuera avec sauvagerie Jeanne-Marie Kegelin, 11 ans, Julie Scharsch, 14 ans, et Edwige Vallée, 38 ans.

Pierre Bodein est né à Obernai, au coeur de l'Alsace, onzième d'une fratrie de 16 enfants. La famille est pauvre, marginale et marginalisée. Elle appartient à la communauté des Yenishes, ces gens du voyage non-tziganes sédentarisés en Alsace, en Suisse et en Allemagne. Après une jeunesse difficile, Bodein commet en 1969 une série de cambriolages qui lui vaut ses premiers ennuis. Il passe à la vitesse supérieure en attaquant des banques en solitaire, avec une très nette prédilection pour les agences du Crédit Mutuel, une vingtaine, visitées en un an.

Par deux fois, en 1974 et 1976, des experts décèlent chez lui des troubles schizophréniques. Pour eux, il devrait être interné plutôt qu'incarcéré. En décembre 1992, Bodein s'évade de l'hôpital spécialisé d'Erstein (Bas-Rhin) où il a été admis depuis peu. Suivent trois jours de cavale sanglante jalonnée d'une attaque de banque, du viol d'une jeune fille et l'agression d'une vieille dame.

Avant d'être arrêté par les gendarmes, il force un barrage à Colmar en tirant sur deux policiers qui sont grièvement blessés. En mars 1994, les assises du Haut-Rhin le condamnent à 30 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 18 ans.

A l'audience, Bodein s'était présenté comme un être pitoyable, se déplaçant difficilement, répondant de façon incohérente, avec l'aide d'un traducteur alsacien. Le verdict étant cassé car il ne pouvait être condamné à plus de vingt ans, il sera rejugé par les assises du Bas-Rhin en février 1996, écopant de 28 ans de réclusion avec une peine incompressible des deux tiers.

Bodein a changé, du moins veut-il le faire croire. De "Pierrot le fou", il est devenu "Pierrot le repenti", qui a rencontré le Christ et retrouvé une excellente vivacité d'esprit. Il avance qu'il a été victime d'un grave traumatisme crânien en 1965 lors d'un accident de voiture et qu'à l'âge de 10 ans, il a subi des attouchements sexuels.

L'homme se pourvoit à nouveau en cassation et, en janvier 1997, la chambre criminelle de la Cour de cassation réduit définitivement sa peine à 20 ans en vertu des nouvelles dispositions du Code pénal. Bodein est alors libéré en mars 2004 de la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), en toute légalité, par le juge d'application des peines qui le soumet à un contrôle judiciaire. Il était, de fait, définitivement libérable en janvier 2005.

Pour le psychiatre Michel Patris qui l'a rencontré cinq fois, "Bodein est un psychopathe, indifférent au mal qu'il peut causer à autrui. Ce n'est pas un malade mental". "Il peut faire des choses qui paraissent folles, mais cela ne veut pas dire qu'il est fou", avait-il confié en 2004. D'autres experts estiment aussi qu'il fait preuve d'un "grand talent de comédien" et qu'il est un antisocial dont la capacité de réadaptation est aléatoire. Un an avant sa remise en liberté, une dernière expertise affirmait que Bodein était "toujours susceptible de présenter une dangerosité".

Posted 18 years, 6 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1028/22978/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.