April 18, 2007

« Mais ça n'a pas été possible de partir »


Brigitte Lemaine : « J’ai beaucoup lutté pour arriver à réaliser mes films. J’ai dû surmonter les ignorances, le sexisme, le racisme anti-sourds et anti-maltraités ; l’incompréhension et la malhonnêteté des institutionnels, de la télévision, des producteurs. Bien souvent j’ai pensé émigrer tant je me sentais isolée, bien souvent ce sont les télévisions et les associations étrangères qui m’ont aidée. Mais j’ai toujours trouvé en France un interlocuteur, un soutien inattendu au moment où j’en avais le plus besoin. Ainsi j’ai pu vérifier que j’étais aussi dans le pays de la résistance et qu’on pouvait y semer les germes d’une nouvelle communication, non seulement pour les sourds, mais aussi pour tous ceux qui sont bâillonnés parce qu’on a toujours parlé à leur place. »

(...) Pourquoi vous êtes-vous autant intéressée aux sourds et au monde du « handicap » en général ?

J’ai été élevée, dès l’âge de 18 mois, par mes grands-parents, des sourds de naissance. J’ai donc appris très tôt la langue des signes, c’était quasiment ma langue maternelle, en tout cas c’était la langue que je parlais à la maison.


D'un entretien avec Brigitte Lemaine :
La langue interdite
des sourds

www.interdits.net

Des sous titres de « Témoins sourds, témoins silencieux », du documentaire, puis du bonus sur le DVD :

... Il faut considérer
qu'un tiers des adultes sourds
vivants à l'époque
ont été stérilisés
et ils étaient quand même
15 à 20.000.

Il faut dire si je dis adulte...
qu'il y a eu des excès
dans les écoles de sourds
où les directeurs
ont pris des classes entières
de collège, des enfants,
des adolescents,
des adolescents de 13 à 15 ans
qui ont tous été menés
dans les hôpitaux

sans le dire aux parents


C'était interdit aux sourds
de se reproduire.

Voilà pourquoi on stérilisait.


Ils commencaient à préparer le départ.
Il y avait les USA ou la Palestine. Oui, Israël.
Mais ça n'a pas été possible de partir
même aux USA, car ils refusaient les sourds.


Himmler ne lâcha pas prise.
Il déclencha l'action 14F13
où il visait les handicapés
et les mutilés de guerre

qui avaient été transférés
dans les camps d'extermination,
Auschwitz, Treblinka, etc...

La sélection était basée
sur des critères de santé,
des critères raciaux et politiques.


Cette expérience laisse
des séquelles à vie.
Si les déportés
ont du mal à être crus,
les sourds réscapés des camps
ne pouvant pas témoigner,
ont été oubliés.


Quand aux stérilisations
pratiquées dans la violence,
elles ont laissé
des souffrances à vie :
cicatrices douloureuses,
douleurs abdominales,
vie sexuelle difficile,
troubles dépressifs graves.

Ce qui était terrible,
- et ça m'est d'ailleurs arrivé
dans mes démarches
pour la réparation
des victimes sourdes -
c'est qu'après la guerre,
les bourreaux en blouse blanche,
ceux qui stérilisaient,
siégaient
comme experts au tribunal


Toutes les victimes
de stérilisation
sont passées par la mort psychique,
toutes ont des séquelles
si tant est qu'elles vivent encore.


Des séquelles de nature physique
et surtout psychique

Entretien avec Brigitte Lemaine
La langue interdite
des sourds

Pourquoi et quand la langue des signes a-t-elle été interdite ?


Elle a été interdite en 1880, à Milan, lors du congrès international des éducateurs pour sourds (où les enseignants sourds ne votèrent pas). Les entendants avaient décidé que la langue des signes était nocive pour les sourds, qu’elle les contraignait à rester entre eux, qu’elle contrariait l’acquisition de la parole. C’était l’époque du scientisme, on voulait tout résoudre par la science, grâce aux progrès de la technique et de la science on pensait pouvoir soigner les sourds. Il fallait donc qu’ils oublient cette langue archaïque et tout axer sur la méthode oraliste. La France, avec bien d’autres pays, a aussitôt mis en application cette interdiction qu’elle maintiendra jusqu’au début des années 1980.

Du bonus du DVD,
La Question du
témoignage
dans l'histoire des sourds


Cette langue - des signes - ayant été interdite
à l'enseignement
en France et dans le monde
à cause du congrès de Milan en 1880
et c'est vrai qu'elle s'est peut être un peu...
appauvrie, dénaturée.

Mais depuis 1992,
(Loi Fabius pour le bilinguisme)
en tous cas en France
elle revit et de nouveau...
les sourds sont fiers de leur langue.

Et Bernard Mottez...
ce sociologue dont je parlais tout à l'heure,
spécifie bien qu'au moyen âge,
on représentait le sourd
sous les traits d'un juif
ou le juif sous les traits d'un sourd...
Il y a cette exclusion...
jumelle presque, depuis très longtemps.


Moi j'ai des témoignages...
de personnes
prouvant qu'on les a déportées
certes parce que juifs
mais ils ont été tués
avant parce que sourds.
Ils ont eu un système...
différent,
ils ont eu un traitement différent.


Au terme des deux siècles étudiés ici, l'un des cercles placé dans la dépendance du centre, le cimetière, peut être qualifié de chrétien parce que en sont exclus les pécheurs non repentis, les suicidés, les hérétiques et les infidèles. (...) Au fond, les hérétiques des XIe-XIIe siècle, ces êtres qui, faute de pouvoir être appréhendés directement à travers leurs propres écrits, nous paraissent quelque peu fantomatiques, ne sont que de pures fictions, d'utiles repoussoirs permettant à ceux qui s'en démarquent de définir les traits constitutifs de leur identité collective. Le prix à payer de cette définition identitaire est l'émergence d'une société d'intolérance.

Page 262, 5.Repoussoirs
Ordonner et exclure
Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam (1000-1150)
Iogna-Prat, Champs/Flammarion


Berlin, 1. September 1939

Reichsleiter Bouhler and Dr. Brandt, M.D. are charged with the responsibility of enlarging the authority of certain physicians to be designated by name in such a manner that persons who, according to human judgment, are incurable can, upon a most careful diagnosis of their condition of sickness, be accorded a mercy death.

(signed) A. Hitler
De source German history docs


La Langue des Signes Française (LSF)

En France, c’est au dix-neuvième siècle, après que l'abbé de l'Épée (1712-1789) a redonné droit de cité à la LSF, notamment comme fondement à l’éducation des sourds, que l’on a commencé à analyser le système gestuel des sourds (en particulier, A. Bébian 1825 et Y.L Rémi-Valade 1854). Après une longue interruption, due à l’interdiction des signes prononcée au Congrès de Milan (1880), les travaux linguistiques ont repris, d’abord aux États-Unis, en 1960 (W.C. Stokoe) puis, progressivement, un peu partout à compter du début des années 1970. On en a fait émerger les structures, les éléments signifiants, la grammaire.

De source www.culture.gouv.fr


L’identité d’un individu est constituée de deux facettes en interaction : l’image qu’il a de lui, et celle que les autres ont de lui. Pour la plupart des gens, même si ces deux images ne sont pas toujours en adéquation parfaite, le décalage n’est pas tel que cela puisse générer des problèmes graves.

Il n’en va pas de même pour les sourds sur lesquels la société pose un regard négatif empreint de condescendance et de paternalisme : on parle d’eux en termes de handicap, de déficience, de réparation… Cette vision est à l’opposé de celle que les sourds ont d’eux-mêmes.

(...) Langue des signes française (LSF) pour la LS parlée sur le territoire français, Langue des signes québécoise (LSQ) pour celle parlée au Québec.

Il s’agit d’une commodité de dénomination, car au sein même de la LSF, par exemple, il y a de nombreuses variations régionales.

Ces variations s’expliquent par l’histoire de cette langue : ayant été interdite pendant plus d’un siècle (1880-1980), il y a eu rupture dans sa transmission et dans son évolution. Ainsi, dans chaque institut de Sourds s’élaborait un parler spécifique.

De Langue et Cité,
N°4, novembre 2004
Sur culture.gouv.fr.


(... )ce mémoire vise deux objectifs. Premièrement, promouvoir la reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise puisque le fait d’avoir une langue accessible telle que la LSQ donne à la personne sourde tout le potentiel nécessaire à son implication dans la société québécoise, lui permettant une pleine participation sociale et économique. Deuxièmement, rendre le français accessible aux personnes sourdes et en conséquence, que les modifications nécessaires pour le faire soient apportées à la Charte de la langue française.

(...) L’éducation par le biais de la gestuelle allait donc primer, mais par la suite, les Clercs de St-Viateur et les Soeurs de la Providence impliqués dans l’éducation des personnes sourdes ont été intéressés par les méthodes orales qui se développaient en Europe dans la deuxième moitié du 19e siècle. Et, dès la fin du 19e siècle on passera à un enseignement oraliste à l’Institution des Sourdes-Muettes (1879) et à l’Institution des Sourds-Muets (1880). Mais la mise en place d’une éducation oraliste n’élimine pas complètement l’utilisation des signes dans les écoles puisqu’on maintien des classes dites « manuelles » pour certains enfants qui ne parviennent pas à développer une communication orale.

Pour une reconnaissance officielle de
la langue des signes québécoise (LSQ)
Montréal, Québec, mars 2001
...spl.gouv.qc.ca


LES SOURDS EXISTENT-ILS
Bernard Mottez
Textes réunis et présentés par Andrea Benvenuto

L'auteur a consacré en précurseur ses travaux à la surdité telle qu'elle est vécue, telle que chacun d'entre nous peut en avoir l'expérience, la surdité entendue dans un sens sociologique comme rapport, ou plus exactement comme rupture dans un rapport. La rupture se nourrit du déni, de l'intolérance et du racisme vis-à-vis des Sourds, au point de mettre en cause leur existence. Cet ouvrage est le récit de ce combat collectif contre le déni, dans lequel Bernard Mottez a tenu un rôle essentiel depuis 1975, pour que la langue des signes française et les Sourds soient enfin accueillis au coeur de la cité.

ISBN : 2-296-00119-X • février 2006 • 392 pages


- Les entendants en avaient décidé ainsi -

April 10, 2007

L’hygiène raciale nazie : le cas des sourds


Témoins sourds, témoins silencieux est le premier documentaire consacré à l’histoire des sourds sous le nazisme.

La réalisatrice Brigitte Lemaine, avec la précieuse collaboration de Stéphane Gatti, démonte avec minutie, dans une enquête qui aura duré près de sept ans, la mécanique implacable du programme d’hygiène raciale nazi. Un voyage au cœur des ténèbres, des instituts d’euthanasie aux rampes d’Auschwitz, des stérilisations et avortements forcés à la « solution finale ».

L’hygiène raciale nazie
Le cas des sourds

De source interdits.net

(...) Appliquer la « sélection » au troupeau humain

Avant même l’arrivée d’Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l’eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l’eugénisme se voulait l’application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d’eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s’agit en fait d’un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L’eugénisme, c’est le projet absurde, mais rationnel, d’une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d’une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l’objet d’un traitement médical approprié…

Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933).
Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et… premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n’a strictement rien inventé, il a mis en œuvre, jusqu’à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d’autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n’avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).

Explorer l’histoire des sourds sous le troisième Reich, c’est donc forcément s’interroger sur la place qu’ils occupent dans le programme d’hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d’archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en œuvre progressive, de 1933 à 1945, d’un plan d’extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ».

(...) « Comment témoigner dans une langue qui ne s’écrit pas ? » Comment transmettre la mémoire dans une langue des signes jusque-là interdite ? Quand on est sourd, c’est la possibilité même du témoignage et donc de la mémoire qui est remise en question. Après avoir été rayés de la vie, les sourds ont été effacés de l’histoire par la quasi-impossibilité dans laquelle ils étaient de raconter aux entendants ce qu’ils avaient vécu. « Si les rescapés des camps du meurtre ont eu du mal à être crus, les sourds survivants, ne pouvant témoigner ont été oubliés » (extrait du film). Mais les sourds n’ont-ils pas depuis toujours été relégués dans les ombres et les silences de l’histoire ?…

Si bien des gens dans l’Allemagne hitlérienne avaient du mal à comprendre et à croire ce qui se passait juste sous leur yeux, imaginez alors ce que pouvaient ressentir des sourds ! Par définition, les sourds sont étrangers au monde des « entendants » (dans une certaine mesure bien sûr). Pourquoi, d’un seul coup, les entendants se mettaient-ils à brûler des livres, à pendre des rabbins, à pointer hystériquement le bras droit vers le ciel, à couvrir les façades de croix gammées… ?

Un sourd témoigne dans le film : « Puis il y a eu la nuit de cristal. Viens m’as-t-on dit, on va exterminer tous les Juifs, c’est tous des criminels, on va tous les dépecer. Alors, on a jeté des pierres sur les magasins (…) On ne comprenait pas pourquoi les entendants s’acharnaient sur les Juifs. On était sourd… ».

(...) La rationalité du « mal »

Le Kampf d’Hitler, c’est d’abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c’est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique
(« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d’Hitler). Le pouvoir nazi s’exprime dans une langue médicale. L’existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d’une « police de l’hygiène », d’« instituts d’euthanasie », tout cela témoigne de l’emprise exercée par la médecine sur l’appareil d’Etat nazi. Si le Troisième Reich n’était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu’il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c’était une sorte d’Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n’y a pas d’Etat totalitaire sans le soutien d’une bureaucratie moderne et efficace, d’une police bien organisée, d’un système d’identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d’internement, placement d’office en hôpital psychiatrique, bagne).

« Le fascisme et le stalinisme ont utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgré leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s’inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme.

(...) Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties

Si on parle souvent de la nécessité d’une « dénazification » de l’Allemagne et de l’Autriche, on n’envisage jamais par contre la nécessité d’une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l’histoire de l’eugénisme
dont l’importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d’institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d’intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques)…

Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé. ...

Témoins sourds, témoins silencieux
Brigitte Lemaine, Stephane Gatti
55 min, DVD sorti le 15 mars 2007
Les films du paradoxe


LA LISTE DE CHICAGO
Liste des « personnes socialement inaptes » stérilisables


« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (…) Les classes sociales d’inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques…) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)


- Un tabou -