June 18, 2006

Fête des Pères - 39 jours de grève de la faim

Brest le 18/06/06: Communique de SOS PAPA Bretagne

A l'occasion de la Fête des Pères, la délégation Bretagne de l'association SOS PAPA souhaite témoigner sa profonde sympathie pour Jérôme Le Huec, un père de famille ayant entrepris une grève de la faim depuis 39 jours à Rennes. Il n'a trouvé que ce geste extrême pour tenter de retrouver son rôle de père, dans le cadre d'une vraie coparentalité, face à une justice qui lui refuse la résidence alternée. Nous désapprouvons sa méthode. Nous comprenons comprenons en revanche son désespoir face à un système dont le fonctionnement ne satisfait pas des gens qui ne sont pas des délinquants, mais des parents soucieux de continuer leur rôle naturel auprès de leurs enfants.

La loi du 4 mars 2002 sur l'autorité parentale a fait naître un espoir chez les pères qui, de plus en plus nombreux, demandent à poursuivre leur rôle affectif et éducatif auprès de leurs enfants après une séparation conjugale. Hélas, il s'avère bien souvent que, dès que la mère s'y oppose, la justice ne leur permet pas de bénéficier de dispositions pourtant prévues par la loi. Ces décisions sont prises par des Juges aux Affaires Familiales qui, en réalité, ne disposent pas des moyens adaptés à leur mission. En 2004, il y a eu en France 135.000 divorces, dont deux tiers avec des enfants mineurs, et 121.000 procédures concernant des enfants dits naturels. Ces chiffres sont à comparer aux 271.000 mariages de la même année pour apprécier l'ampleur du phénomène. Pour traiter chaque cas, les 700 JAF ne disposent en moyenne que de quelques heures pour étudier deux dossiers contradictoires de plusieurs centaines de pages chacun, procéder à deux audiences, décider des modalités de vie des enfants dans l'intérêt de ceux-ci, fixer le montant de la pension alimentaire, rédiger deux jugements. Au cours de cette procédure, le juge ne rencontrera les deux parents que très brièvement, dans un cadre et des conditions extraordinairement éloignés de la vie quotidienne. Les enfants, il ne les aura jamais vus. Ils ne seront que des prénoms dans des dossiers remplis de contentieux et dans des attestations dont la partialité est clairement affichée. Quelles que soient la bonne volonté et les compétences des magistrats, il ne leur est pas possible dans ces conditions, au cas par cas, de déterminer si le véritable intérêt de l'enfant est de profiter au mieux de ses deux parents ou si c'est de résider de façon prépondérante chez l'un, qui serait meilleur que l'autre. Mais il faut bien rendre un jugement. Ce sera la résidence chez Maman dans 85% des cas.

C'est ainsi que l'association familiale SOS PAPA rencontre de nombreux pères cruellement déçus dans leur souhait de rester ce qu'ils étaient jusque-là pour leurs enfants. C'est ainsi que certains hommes sont amenés à des gestes extrêmes.

Cette situation concerne 200.000 enfants par an et constitue un véritable enjeu de société. Il revient donc à la Société, par le biais de ses instances démocratiques, de fixer clairement les principes à appliquer. Concernant le mode de vie des enfants, les questions importantes sont finalement peu nombreuses. Chacun des parents a-t-il des liens affectifs satisfaisants avec ses enfants ? Chacun des parents a-t-il des capacités éducatives satisfaisantes ? Chacun des parents a-t-il une disponibilité satisfaisante ? Les domiciles de chacun des parents sont-ils à une distance raisonnable de l'école ? Voilà les critères qui devraient être inscrits dans le Code Civil pour déterminer l'intérêt de l'enfant. Avec des règles simples et applicables à tous, avec des sanctions en cas de non respect des jugements, il y aurait moins de contentieux et, dans la plupart des cas, les décisions deviendraient rapides à prendre. En matière de pension alimentaire également, des règles écrites et applicables à tous désamorceraient les situations de conflit, si préjudiciables pour nos enfants. Et à Rennes, Paris ou Bordeaux, les décisions de justice seraient plus homogènes.

Des règles claires, définies démocratiquement, appliquées à tous, éviteraient nombre de situations dramatiques telles que celle de Jérôme. Elles éviteraient que les séparations conjugales dégénèrent si souvent en bagarres de chiffonniers dont les enfants sont immanquablement les victimes.

L'association familiale SOS PAPA espère que le mouvement de Jérôme permettra aux pouvoirs publics de se saisir de ce dossier si important pour nos enfants. Nous formons le voeux que son cas personnel trouve une issue favorable et la plus rapide possible parce que maintenant, sa vie est en danger et ses jours sont comptés.

www.sospapa.bzh.bz

32ième jour de grève pour Jérôme


En octobre dernier Emily, une chatte américaine, avait voyagé depuis les US dans un container et n'a pas mangé ni bu pendant plusieurs semaines. Retrouvée sur le sol français, elle a été renvoyée aux US et rendue à ses maîtres en à peine plus d'un mois. En France il y avait eu un élan collectif pour que la chatte américaine échappe à la piqûre.

A la même période, ma fille aînée disparaissait dans une certaine indifférence.

NANCY (AFP), 28 octobre 2005 - Un chat américain qui a voyagé plus de trois semaines en bateau enfermé dans un conteneur retrouvera ses maîtres aux Etats-Unis, dans le Wisconsin, grâce aux employées d'une entreprise de la région de Nancy qui l'ont découvert.

CHICAGO (AFP), 2 décembre 2005 - L'odyssée d'une chatte américaine, échouée dans l'est de la France après deux mois de tribulations par camion, bateau et crochet par la Belgique, s'est achevée jeudi par des retrouvailles avec ses maîtres à l'issue d'un retour en avion en classe affaires.


breizhoo.fr, 16 juin 2006
Décomposé dans son appartement - Un retraité de Rennes retrouvé à son domicile plus d'un an après son décès.

C'est l'huissier venu recouvrir des factures impayées qui a découvert le corps décomposé gisant dans le lit. L'homme qui avait peu de famille serait décédé de mort naturelle sans que nul ne s'en aperçoive.

par JMP le 16/06/2006

Agence Bretagne Presse, 11 juin 2006
Jérôme Le Huec doit cesser sa grève de la faim !




Jérôme le Huec met santé et même sa vie en danger, désespéré par les violences qui lui sont faites dans ce que sont devenus nos tribunaux.

Comme des centaines de milliers de parents chaque année, il a été illégalement transformé en justiciable, et expertisés quand ils résistent à leur déresponsabilisation programmée dans les cabinets d’affaires familiales et les tribunaux d’affaires familiales.

La justice ne devrait pas avoir la place qu’elle a illégalement prise dans les problématiques familiales. Depuis trente ans, le lobby judiciaire se bat pour garder la capture de ces affaires de rapport (80% du chiffre d’affaire des avocats), qui encombrent inutilement les palais de justice.

Ce lobby persiste à violer chaque jour nos conventions ratifiées, notamment celle des droits de l’Homme et celle des Droits des Enfants.

Il est formellement interdit de discriminer des parents. C’est pourtant ce qui fait vivre les « 45000 avocats, pour régresser dans un monde d’exploitation de droits exorbitants ».

Chaque jour, des pères se suicident, ou s’enfoncent dans l’exclusion, à la suite d’ordonnances illégales, bien plus grossièrement ineptes que celles du juge Burgault, et d’expertises de complaisance bien plus crapuleuses que celle du psy Viaux, à Outreau.

Outreau n’est rien que la partie visible d’un iceberg d’illégitimité judiciaire et de cruautés institutionnelles surprotégées.

Nous exigeons la création d’un service public de médiation et de soutien à la parentalité (SMSP) soigneusement déjudiciarisé.

Nous soutenons le combat de Jérôme le Huec, qui doit dès maintenant restaurer ses forces pour mieux se battre contre ses oppresseurs et pour sa vie de famille.


Agence Bretagne Presse, 11 juin 2006
Grève de la faim pour avoir son enfant




Monsieur Jérôme le Huec entame son 32ième jour de grève de la faim.

Toutes celles et ceux qui sont venus le soutenir derrière le pôle d’affaires judiciaires de Rennes ont pu voir sa pauvre voiture, dernier lieu de son combat, et les pensées fort justes et humaines qu’il a rédigé sur des pancartes de fortune.

Jérôme Le Huec livre son ultime combat contre une décision calibrée en « justice familiale », qui dénature sa vie de famille et viole les principes républicains d’égalité et de liberté parentales.

Ce père de famille demandait à une justice à laquelle il croyait encore de lui reconnaître la liberté d’être co-parent, et d’élever lui aussi son fils malgré l’attitude possessive de la mère de l’enfant, largement influencée par le milieu judiciaire.

Sa revendication légitime n’étant pas du goût des conformistes aux affaires familiales, une enquête sociale à la Outreau fut ordonnée. Ceci conforta le chiffre d’affaire de l’expert social rendant un rapport psychologique, mais fut l’alibi pour conforter l’élimination paternelle programmée.

Ce qu’est devenu « la justice » décourage les parents d’exercer leurs prérogatives naturelles, et les incite à se comporter en adversaires dont l’une doit obligatoirement gagner et l’autre obligatoirement perdre, au mépris du respect des enfants concernés, instrumentalisés par la machine à broyer.

C’est pourquoi l’association « i comme identité » (président : Amédée Piromalli), qui soutient depuis toujours ce pauvre père de famille transformé en justiciable expertisé, a obtenu le soutien de l’association paritaire « APRES » (Saint-Brieuc) , de « l’Alphabet du Respect des Enfants » (Plaintel), du collectif REPARE , et de Bruno lagadec, père résistant ayant été condamné à tort une centaine de fois. La famille de Jérôme le Huec soutient également leur fils et frère, victime résistant pacifiquement et au mépris de sa vie à ces violences institutionnelles banalisées.

I comme identité.

June 12, 2006

L'énigme Patrick Dils


Francis Heaulme mis en examen pour les meurtres de Montigny-lès-Metz, dont Patrick Dils a été acquitté
Le Monde, 09.06.06

Le tueur en série Francis Heaulme a été mis en examen, vendredi 9 juin, pour les meurtres de deux garçons de 8 ans en septembre 1986 à Montigny-lès-Metz (Moselle), pour lesquels Patrick Dils a passé quinze années en prison.

Les psychiatres sont incapables de répondre à l'énigme Patrick Dils
Le Monde, édition du 20.04.02

Hormis un hypothétique « trouble explosif isolé  », « rien ne vient étayer la thèse de la culpabilité »

Extrait :

Lorsque les premiers experts psychiatres ont rencontré Patrick Dils, deux semaines seulement après son arrestation et sept mois après le double meurtre de Montigny-lès-Metz, ceux-ci, semble-t-il, n'ont pas douté. A cette date, l'ex-apprenti cuisinier de presque 17 ans leur répétait ses aveux en ajoutant : « Je n'ai jamais fait de mal à qui que ce soit. Il fallait que ça arrive. » Ou encore : « Je suis soulagé. Mais je vais faire souffrir les parents des victimes et mes parents. » Les faux aveux existent, expliquent les experts, mais réitérés devant eux, c'est une interrogation. « Il n'y avait ni délire ni hallucination », témoigne le docteur Josette Volpillière, qui brosse, jeudi 18 avril, le portrait d'un adolescent timide, élevé « dans un milieu protestant un peu rigide ». Il était « solitaire, introverti, froid, sans émotion, obstiné, replié sur lui-même ». Bien sûr, il y avait la possibilité d'un « noyau psychotique » pour expliquer l'éventuel passage à l'acte dans une vie en apparence « banale » et rangée. Mais les quinze années de détention sont désormais là pour l'affirmer : Patrick Dils n'a jamais sombré dans la psychose. « Nous aurions aimé que ce sujet soit psychotique, va-t-elle même jusqu'à confesser. Cela aurait expliqué... »

Réduite aux hypothèses, en cas de culpabilité, Mme Volpillière en déduit : « Comme tout timide, il a pu exploser. » Elle évoque la possibilité d'un « trouble explosif isolé ». Sur ce thème, le docteur Jacques Leyrie, qui a rencontré l'accusé en 1987 après sa rétractation, développe un possible « syndrome de la Cocotte-Minute », le passage à l'acte type crime passionnel, sans pour autant préciser quel aurait pu être « le facteur déclenchant ». Patrick Dils, estime-t-il, était un garçon « anormalement sage », vivant une relation « extrêmement étroite avec sa mère », soumis à quelques traits obsessionnels, non pathologiques, liés à son goût pour les collections. Il se souvient de son « attitude très scolaire », lors de l'entretien, et, surtout, de son ton calme pour dire son innocence, « tonique » cependant pour dénoncer les conditions de l'enquête et de l'instruction.

June 10, 2006

Une roulotte du cirque Grüss


Libération, samedi 10 juin 2006
La «police de la justice» absout les juges d'Outreau
L'IGSJ expose pourtant les dérapages en chaîne de la procédure.

Aucun magistrat, parmi la soixantaine impliquée dans le dossier, n'a commis de fautes, dit l'IGSJ : au plus «critiquables», mais pas coupables. Nulle tête jetée en sacrifice, mais ce n'est pas ce qui met mal à l'aise, au contraire. Ce serait plutôt la manière avec laquelle les magistrats ont choisi de s'absoudre eux-mêmes. Déjà pour la conférence de presse, vendredi, Christian Raysseguier, président de l'équipe de l'IGSJ, annonce, grand seigneur : «Je répondrai à deux-trois questions techniques, pas plus.» Un journaliste demande : «Votre rapport n'est pas un peu corporatiste ?» Raysseguier le prend de haut : «Je ne rentrerai pas dans cette polémique. Nous sommes des magistrats, nous n'avons voulu ni obéir ni faire plaisir à qui ce soit.»





Cette roulotte est celle de la famille Dieck avec le materiel pour leurs fauves sur la remorque.

Parmis les métiers du cirque il y en a de plus difficiles que d'autres. Les métiers de jongleurs, d'équilibristes ou de trapézistes demandent un entrainement intensif, sur plusieurs années. Les métiers d'illusioniste ou de dompteur de fauve demandent aussi un apprentissage, une grande technicité, de la rigueur, une précision dans les gestes. Au cirque, le succès d'une représentation et le rêve qu'elle suscite n'est pas le fait d'un hasard mais l'oeuvre de professionnels.

Le dompteur de fauve a une place particulière sur la piste : il est en cage avec des fauves qui pourraient n'en faire que quelques bouchées.


Gilbert Gruss, le fils d’Arlette Gruss, est le concepteur du spectacle intitulé Rêves. Il faut rester bien éveillé si l’on veut l’apprécier à sa juste valeur. Tout s’enchaîne harmonieusement. Les clowns, français, Frisco et Royo interviennent à plusieurs moments sur la piste ou parmi le public. Leur but est de faire rire. Ils y parviennent souvent.
L'Huma, 27 décembre 2005

Juin 2006, l'IGSJ expose les dérapages de la procédure.

La roulette russe est un jeu consistant à mettre une ou plusieurs cartouches (suivant la probabilité souhaitée) dans le barillet d'un revolver, à tourner ce dernier de manière aléatoire puis à pointer le revolver sur sa tempe avant d'actionner la queue de détente.
Wikipedia


Rome, cité des jeux
Apion, grammairien grecque, nous raconte l'histoire suivante.

Au Grand Cirque, on offrait au peuple une chasse grandiose. J'étais justement à Rome et j'ai assisté au spectacle. Il y avait beaucoup de bêtes sauvages, les spécimens les plus grands, les plus beaux, les plus féroces. Les lions, par leur sauvagerie, éveillaient l'étonnement, surtout l'un d'eux. C'était une bête exceptionnelle. Sa puissance d'attaque, sa musculature, ses rugissements tonitruants plongeaient dans l'effroi; les muscles et les plis de son cou faisaient onduler sa crinière. Chacun retenait son souffle, les yeux comme rivés à l'animal. Dans le groupe désigné pour combattre les bêtes, il y avait un nommé Androclus, l'esclave d'un ancien consul. Le fameux lion, dès qu'il aperçut de loin Androclus, s'immobilisa, comme surpris puis, d'une allure calme et mesurée, s'approcha comme pour s'assurer que c'était lui.


Ajout du 11 juin 2006, posté en réponse à Lulu1006
2Parents / Désobéissance civile : grève de la faim
Justice pousse au crime et / ou au suicide.

11 juin 2006, par bruno

> sur le parvis du grand chapiteau du cirque GRUSSTICE

Tiens, je n’avais pas relevé cette référence. Je viens moi même de faire un rapprochement entre une roulotte du cirque Grüss et la manière dont fonctionne parfois l’institution (socio) judiciaire. Je ne suis donc pas seul à avoir une telle lecture des divers jugements et des informations qui nous sont servies :

http://justice.cloppy.net/blog/?postid=587

Ca relève assez du cirque, du rêve (de ces rêves que font certains travailleurs sociaux), de la mise en scène à l’audience, des jeux du cirque lorsque l’un des parents est démit. Dans l’antiquité, les jeux du cirque étaient un moment de défoullement offert à la vindicte populaire.

Ces jours-ci, Jérôme a du démentir des rumeurs qui ont circulées sur le net. Dans notre société prétendue civilisée, bien après les animaux malades de la peste et le tribunal révolutionnaire, nous cèderions toujours aux émotions et pulsions lors de l’annonce d’accusations et d’allégations à l’encontre de parents, de présumés coupables.

C’est un drôle de monde où il semble difficile d’établir certaines réalités.

Nous sommes le 11 juin, bon courage à Jérôme.

June 9, 2006

La démonstration de Lulu


La glissade sur une peau de banane est, depuis les années 1920, l'un des gags les plus prisés des numéros burlesques. En Europe et en Amérique du Nord, c'est le type même de la situation aussi embarrassante qu'imméritée. La victime d'une telle mésaventure perd autorité et dignité sans pour autant inspirer l'antipathie. Ressentie comme "drôle", cette situation provoque un rire libérateur.
Source : Alimentarium.ch





Je trouve que Jérôme nous a finalement fait une magnifique démonstration de la grandeur des institutions françaises.

La justice n'entend pas certains parents, elle les discrédite et, quoi qu'ils fassent, tout ne vient s'ajouter qu'à ce qui les sépare de leurs enfants.

Jérome a fait une grève de la faim, ultime action non violente, probablement dans le prolongement d'un combat loyal. Mais rien y a fait, personne ne l'a entendu jusqu'à ce qu'il hurle.

Dans cet Etat de paraitre droit, sur divers dossiers, il n'y a vraiment que la violence agit ou subit, l'exposition de la violence qui suscitent l'attention.


Maintenant que Lulu a été entendu je lui suggère:

a) de se ressaisir et qu'il buche la CND

ou b) de s'interrompre sur cet effet de manche digne de nos politiciens, de capitaliser.


L'irlande du nord de 68 à nos jours
Les grévistes de la faim irlandais

Au début de l’année 1980, les prisonniers de l’I.R.A. voulurent négocier avec l’état anglais afin que leur soit reconnu le statut de prisonnier politique. Devant le refus total de négociation des anglais, sept détenus commencèrent une grève de la faim en Octobre 1980 pendant 53 jours sans résultats tangibles. S’en suivit alors, le 1er mars 1981 une deuxième grève de la faim qui se termina tragiquement par la mort de Bobby Sands le 5 mai après 66 jours de jeûne, puis de neuf autres détenus de l’I.R.A. sans aucunement faire fléchir Mme Thatcher, alors premier ministre anglais, malgré de nombreuses pressions même au plan international. Lors de cette grève de la faim, Bobby Sands gagna un poste de député, statut que l’Angleterre finalement lui refusera.

La mort de ces dix grévistes de la faim fit plus pour la cause catholique irlandaise que douze année de lutte. Voici maintenant le nom de ces dix grévistes de la faim qui ont donné leur vie pour défendre leurs idées et ont apporté plus de solutions dans ce conflit que les armes et les bombes :
 - Bobby Sands, élu député pour l’Irlande du Nord, mort le 5 mai
 - Francis Hughes, mort le 12 mai
 - Ray McCreesh, mort le 21 mai
 - Patsy O’Hara, mort le 22 mai
 - Joe McDonnel, mort le 8 juillet
 - Martin Hurson, mort le 13 juillet
 - Kevin Lynch, mort le 1er août
 - Kieran Doherty, élu député le 11 juin en Irlande du Sud, mort le 2 août
 - Tom McElwee, mort le 8 août
 - Mickey Devine, mort le 20 août

Il ne faut pas non plus oublier les autres grévistes de la faim comme Paddy Quinn qui abandonna sa grève au bout de 47 jours ou encore les onze autres grévistes qui cessèrent leur grêve.


La domination de l’Allemagne après sa réunification est une chose « à laquelle nous aurons à faire face », a indiqué dimanche Mme Margaret Thatcher. Le premier ministre britannique, qui s’exprimait lors d’une interview diffusée par la chaine de télévision privée ITV, a ajouté que l’Allemagne « ne dominera pas totalement l’Europe aussi longtemps que la France, nous mêmes et les autres veillent à ce qu’elle ne le fasse pas ».
Mme Thatcher et la domination de l'Allemagne
L'Huma, 3 septembre 1990

June 5, 2006

« Il souffre de ne les voir qu'une fois par mois »


L'an dernier, le 3 octobre il me semble, un père et sa compagne témoignaient au cours de l'émission « Ca se discute ». Ce père avait refait sa vie mais, malgré tous ses efforts, l'assistance publique ne lui rendait plus les enfants de sa précédente union. En effet, plutôt que de lever une mesure de placement, l'assistance publique travaillait les relations mère-enfants car celles-ci étaient distendues. Ce père souffrait beaucoup de cette situation.

Jérôme le Huec a quitté son travail, il est en grêve de la faim depuis 25 jours. Il souhaitait une résidence alternée pour son fils de 3 ans mais, selon le 19-20 de France 3 Rennes du 29 mai 2006, ce père n'aurait pas de nouvelles de son fils depuis quatre mois.

Gilles, un autre père, se bat depuis treize ans contre l'indifférence de son ex-épouse sans voir ses enfants. Trente procédures plus tard, les enfants ont grandi et les experts psychiatres attestent que le conflit les a douloureusement affectés.

Je m'avance à ce sujet, il ne me semble pas que ces trois pères ont le profil de Denis, le père décrit dans l'extrait de l'article de Libé qui suit. Mais abstraction faite de tous jugements, Denis souffre très certainement aussi du placement de ses enfants et des distances qui leurs sont imposées.

Le blog de Thalassa est également impressionnant. Ce couple a demandé de l'aide pour ses enfants, l'un d'eux a une tumeur, après quoi les services sociaux les ont évincés de la vie de leurs enfants. Le cas semble assez proche de l'affaire Kutzner (contre Allemagne) ainsi que du cas d'Alexis G. qui a été placé contre son gré et celui de ses parents, au CHU d'Angers.


En procèdant ainsi, par lectures et par recoupements entre diverses affaires, jusqu'aux manques de moyens, on peut constater que les institutions " contribuent, par leurs actions, à perturber la dynamique familiale et donc, à produire les symptômes qu'elles sont chargées de « traiter » " - Placements d'enfants : Les contradictions de l'institution, Sciences Humaines n°169, mars 2006.

Sur le net on trouve parfois des réactions et des cris de douleurs très vifs. Les enfants ne s'expriment que peu sur le net, le plus souvent ce sont des parents ou leurs proches qui rapportent leur douleur ou leurs écrits. Lorsque les enfants s'expriment, généralement des adolescents, leurs réactions sont parfois tout aussi virulentes.

Carnets de justice
par Dominique SIMONNOT
Libération, lundi 05 juin 2006

Aux policiers qui l'ont arrêté, Denis a déclaré : «J'ai jamais de chance, chaque fois que je bois et que je conduis, je me fais serrer !»

La présidente peste : «Eh bien monsieur, arrêtez de boire ! Je vous signale qu'en mélangeant cocaïne et alcool vous êtes un véritable danger !»

C'est la troisième fois que Denis, vendeur, 30 ans, comparaît pour conduite en état alcoolique. Son permis avait été annulé, et il est en mise à l'épreuve : «Là, après avoir bu pastis et bière, chez des amis, vous sortez acheter à boire ! Naturellement, vous perdez le contrôle de la voiture et heurtez le trottoir, crevant deux pneus ! Tout cela me rend très dubitative sur le déroulement de votre mise à l'épreuve !»

Dans la poche de Denis, les policiers ont trouvé cinq grammes de coke. Sa voix est basse, éraillée : «Je reconnais mes torts, je vois un psy pour me soigner.» La juge hausse les épaules : «Le problème, c'est que la justice, dans sa clémence, vous a déjà donné deux avertissements ! Alors, j'ai l'impression que votre prise de conscience est motivée par votre passage devant le tribunal !» Denis murmure : «Je travaille, il ne faut surtout pas que je perde mon travail !»

«Par chance, le trottoir n'était pas un piéton !» grince le procureur, qui réclame six mois ferme, éventuellement en semi-liberté.

L'avocate : «Il a un parcours très compliqué, séparé d'une femme alcoolique, leurs deux enfants sont placés, et il souffre de ne les voir qu'une fois par mois. Il a refait sa vie avec une compagne qui le soutient et qui est là au second rang !»

Tout le monde se tourne vers une rousse qui rougit. Cinq mois ferme, sans mandat de dépôt.

June 1, 2006

20 jours de grêve, un père en détresse

Extrait de France 3 Rennes du 29 mai 2006.



May 29, 2006

Roland Agret s'est tiré une balle dans le pied

L'ancien détenu Roland Agret se tire une balle dans le pied
Le Monde, édition du 12.11.05

L'ANCIEN DÉTENU Roland Agret s'est tiré une balle dans le pied, jeudi 10 novembre, pour protester contre le refus de la commission d'indemnisation de la cour d'appel de Grenoble de l'indemniser pour les cinq années passées en prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Condamné en 1973 à quinze ans de réclusion pour complicité dans l'assassinat d'un garagiste, il avait obtenu la révision de son procès puis son acquittement, en 1985. Il avait reçu 38 000 euros d'indemnités en avril 1986 pour ses dix-huit mois de détention provisoire, mais rien pour les années passées après sa condamnation, car la loi ne prévoit pas ce cas de figure.

Pied emballé dans une serviette ensanglantée, Roland Agret a exprimé son désarroi face à la presse, jeudi : « J'ai fait sept ans de prison, j'ai été en quartier de haute sécurité parce que je clamais mon innocence et on m'indemnise pour dix-huit mois de préventive. (...) Je vis avec une retraite de 280 euros, maintenant je m'assois sur le code de procédure ! » Venu le saluer, le premier président de la cour d'appel, Charles Catteau, a souligné que M. Agret pouvait faire appel devant la commission nationale d'indemnisation de la Cour de cassation. - (AFP.)


Républicain Lorrain du 4 novembre 2005,
de source collectif justice pour tous :

Cliquez pour voir l'article

May 28, 2006

Une enquête « sociale » contestable



May 24, 2006

Un père en grève de la faim à Rennes

Ouest France, Rennes II,
Edition du 24 mai 2006, page 13





Le Monde, 03.12.05
Outreau, de la tempête médiatique au naufrage judiciaire

Deux ans s'écoulent, durant lesquels le bruit médiatique retombe, sauf pour suivre, de loin en loin, la grève de la faim de l'abbé Wiel, ou la mort de l'un des suspects, ou encore quand, en mars 2003, le dossier de ceux qu'on n'appelle plus que "les pédophiles d'Outreau" est renvoyé, sans surprise, devant les assises.


Le Parisien, jeudi 20 mai 2004

Myriam Badaoui, cette mère de 37 ans, a de nouveau admis hier avoir accusé 13 personnes d'avoir abusé de ses enfants. « C'est vrai, j'ai brisé des familles. Ils doivent tous me prendre pour une cinglée », pleure-t-elle. Elle dédouane la boulangère ambulante : « Madame Godard n'est jamais venue à la maison, elle n'a rien fait à mes enfants. J'ai appris qu'elle est dans la misère, presque SDF, alors que cette femme m'avait aidée. » Cette fois, Badaoui disculpe un à un les 13 accusés. « Je ne reculerai pas », jure cette femme qui a déjà tant menti. « Il a fait 97 jours de grève de faim, il pourrait ne plus être là, j'en ai conscience », dit-elle de l'huissier Alain Marécaux. Quant à l'abbé Wiel, celui qui l'avait tant aidée, elle reconnaît qu'il venait chez elle non pour violer ses petits mais pour parler jardinage... Dégoût dans la salle.

January 23, 2006

Drame de la garde alternée

Un père de famille d'une trentaine d'années a tué ses enfants, dont il avait la garde alternée, avant de se donner la mort. Le drame s'est produit lundi matin à Néant-sur-Yvel, près de Vannes.

Créé le 23 janvier 2006
Mis à jour le 23 janvier 2006 à 19h47
Archives TF1/LCI

Un père de famille séparé de sa femme a tué lundi à l'arme blanche ses quatre enfants âgés de 2 à 9 ans qu'il avait gardés durant le week-end, avant de se pendre à son domicile dans le Morbihan. La mère, âgée de 28 ans, a donné l'alerte lundi matin, inquiète de ne pas avoir de nouvelles des enfants qu'elle devait récupérer pour les emmener à l'école. Alertés, les gendarmes ont découvert les cinq corps dans la maison où habitait le père, un ferrailleur de 31 ans, dans un hameau de Néant-sur-Yvel, près de Ploërmel.

Le père a été retrouvé pendu dans un hangar. A l'intérieur de la maison, à l'étage, les gendarmes ont ensuite trouvé les corps sans vie des quatre enfants, un garçon de deux ans et trois filles de 4, 6 et 9 ans, "tués à l'arme blanche", selon les gendarmes. Le drame se serait produit tôt lundi ou dans la nuit, selon les premiers éléments de l'enquête. "Le père a laissé un écrit à l'attention de la mère pour expliquer son geste", a indiqué le procureur de la République de Vannes, Guy Chassot, dans un communiqué. Dans cette lettre de quatre pages, il explique "qu'il ne peut plus supporter cette situation", qu'il reproche à sa femme, et affirme qu'il "aime ses enfants", a précisé François Brémand, commandant de la compagnie de gendarmerie de Ploërmel.

Cellule psychologique pour les camarades de classe des jeunes victimes

Le couple, qui avait rompu depuis quelques mois, s'était installé dans ce grand corps de ferme il y a quatre ans. La mère avait quitté le domicile pour déménager dans les environs de Rennes, sans qu'une procédure de divorce n'ait été entamée. L'autopsie des enfants devait avoir lieu lundi soir ou mardi, a indiqué le commandant de la gendarmerie du Morbihan, Ivan Noailles, lors d'une conférence de presse à Ploërmel. Il a précisé que les membres de la famille "ont commencé à être entendus ou vont l'être dans les jours qui viennent". Des "précautions particulières vont être prises pour l'audition des grands parents et de la mère des jeunes enfants", a-t-on précisé de source judiciaire.

Le père avait la garde des enfants un week-end sur deux, plus le mercredi, mais son épouse avait demandé à ce que les enfants n'aillent plus chez leur père le mercredi. Il n'y avait "aucun signe précurseur ou avant-coureur" du drame, a indiqué le commandant Brémand. Selon lui, l'homme était connu des forces de l'ordre "pour des violences légères mais rien qui pouvait laisser présager" un tel drame. Très choquée, la mère des quatre enfants a été prise en charge par un médecin. Les enfants étaient scolarisés à Bourgbarré (Ille-et-Vilaine), à une vingtaine de km de Rennes, où une cellule psychologique devait être ouverte mardi matin pour leurs camarades de classe et leurs parents. Le procureur a indiqué qu'il déciderait l'ouverture éventuelle d'une information judiciaire après les résultats des autopsies attendus mardi en fin de journée.