February 13, 2008

L'Australie présente ses excuses


AUSTRALIE • La "génération volée" obtient réparation
Un article de Courrier International
Actualités : asie >> 6 août 2007

Un Aborigène enlevé à sa mère à l'âge de 1 an dans le cadre de la politique d'assimilation forcée menée dans les années 1950 vient de recevoir 525 000 dollars (330 000 euros) à titre de dédommagement. C'est la première fois que la justice australienne indemnise une victime de la "génération volée".


A lire au 8 août 2007.




A lire sur le Temps(.ch)





Sur France 2, un flash


Le cas d'une fillette française enlevée en 2005 réexaminé par la justice algérienne
LE MONDE | 12.02.08

Deux mois après la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie, l'"affaire Sophie Scharbook", du nom de cette fillette de six ans, de nationalité française, kidnappée il y a trois ans par sa grand-mère algérienne, n'est toujours pas dénouée. Ce dossier figurait pourtant à l'ordre du jour des discussions entre le président français et son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika. Mais Jacques Scharbook attend toujours que lui soit restituée sa fille, ainsi que l'a ordonné la justice algérienne.

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- « Un geste historique » -

February 12, 2008

Paris : opération de police dans le 13e


JEUNES.
Etudiants le jour, sans logement la nuit
mardi 12 février 2008 | Le Parisien, extrait

La galère du logement, la plupart des étudiants connaissent. Mais ils sont de plus en plus nombreux à dormir dans des abris de fortune : squats, centres d'hébergement d'urgence, caravanes... L'Unef tire une nouvelle fois le signal d'alarme.

ILS SQUATTENT des immeubles inoccupés, se réfugient pour la nuit dans un centre d'hébergement d'urgence, cauchemardent dans leur voiture, une camionnette ou un garage aménagé. Ils dorment dans un mobile home ou une caravane dans un camping situé à deux pas de la fac, s'incrustent une semaine chez un pote avant de récidiver, une semaine plus tard, chez un autre copain... Certaines iraient même jusqu'à partager le lit d'un propriétaire pervers pour trouver un toit !

Les services de la préfecture de police (PP) sont intervenus ce matin dans un foyer de travailleurs situé dans le XIIIe arrondissement de Paris pour y effectuer des contrôles sur les conditions d'hébergement, a-t-on appris auprès de la PP.

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- Une centaine d'interpellations -

Déontologie : pourquoi les garde-fous peuvent sauter


NDLR : Un article succinct, clair et précis. De même, la justice et le secteur de l'action sociale ont beau élaborer des chartes et des guides de bonnes pratiques (chaque région adoptera les siennes et le juge du siège a une jurisprudence qui lui est propre), l'énoncé de ces principes cadrera mal avec des pratiques caractérisées par le foisonnement des normes (le droit de la famille et son interpretation) et des injonctions, parfois contradictoires.

Déontologie : pourquoi les garde-fous peuvent sauter
LE MONDE ECONOMIE | 11.02.08

L'affaire de la Société générale montre à quel point les pratiques professionnelles sont susceptibles de déraper. Les grandes entreprises ont pourtant multiplié les codes de bonne conduite et autres chartes éthiques censés aller au-delà de la seule réglementation pour limiter le risque de telles défaillances. Les règles de bonne gouvernance devaient aussi améliorer le contrôle et la transparence et clarifier les responsabilités. Mais l'énoncé de ces principes cadre mal avec des organisations du travail caractérisées par le foisonnement des normes et des injonctions, parfois contradictoires


- Un foisonement de normes et d'injonctions, parfois contradictoires -

February 11, 2008

Mascarades au pays des petits pois

Un document ainsi qu'un article de mon blog sont à paraître dans les prochains jours.

L'infériorité de stature

Lorsque la malformation transparaît dans les archives, il est toujours difficile de déterminer si, congénitale, elle a hâté l'abandon de l'enfant par ses parents, ou si les circonstances de l'abandon et les mauvaises conditions de placement l'ont crée de toute pièce.
Sous la Troisième République, les enfants en dépôt ont la croissance la plus complète : 6% seulement sont peu développés ou affligés d'une malformation. A l'inverse, les trouvés ont énormément pâti de leur condition d'abandon : un tier grandit de manière anormale.

... En revance, les troubles de la croissance sont très fréquents chez les pupilles. ... 30% des pensions sont accordées pour insuffisance de croissance (rachitisme ou faiblesse de constitution). En 1907, l'agence de Varzy (Nièvre) alloue cinquante-cinq pensions extraordinaires, dont trente et une (soit 56%) pour développement insuffisant. Tout au long de la période, on rencontre de nombreux cas de pupilles malingres. En 1891, un garçon de neuf ans est « petit pour son âge et chétif ».

Ni père ni mère, p. 158-159
Histoire des enfants
de l'assistance publique
(1874-1939)
Ivan Jablonka, chez Seuil




Pour la mémoire, de notes du 25 février 2007


Justice : grand corps malade
LE MONDE |17.10.07

En comparant les magistrats à des "petits pois", Nicolas Sarkozy a alourdi le contentieux entre le pouvoir et les juges. La profession est plus désorientée que jamais.


- Ou comment en griller quelques uns -

February 8, 2008

Nicolas Sarkozy promet une guerre sans merci contre les trafics


Colombani : ''Changer les préjugés défavorables à l'adoption'' ... Avec l'espoir d'inverser les préjugés défavorables aujourd'hui à l'adoption internationale, entre les soupçons de trafic et l'adoption hypermédiatisée de Johnny.... • Le Figaro, le 22/10/2007




Page 14 de Direct matin plus n° 207


ÉTATS-UNIS • Qui veut mes ados ?
accueil >> actualités : amériques >> 6 févr. 2008
Courrier International, extraits

Pour favoriser l'adoption d'adolescents, plus difficiles à "caser" que des bébés, des Etats américains ont adopté des méthodes de marketing éprouvées. Quitte, explique USA Today, à donner l'impression qu'il s'agit de biens de consommation.

... Le fait de placer sur Internet des photos d'enfants qui ont déjà des difficultés soulève toutefois un débat éthique, reconnaît Erica Zielewski. Pour Dawn Robertson, porte-parole de Honk for Kids, une organisation basée en Indiana, "choisir un enfant comme si on feuilletait un catalogue Sears semble plutôt inapproprié, du moins ça en a tout l'air". "Certaines personnes estiment que c'est de l'exploitation", admet Mme Zielewski. "Mais d'autres soutiennent que ça marche. Au final, c'est ce qui importe le plus."

Selon Susan Tielking, porte-parole du département des services à l'enfance de l'Indiana, une campagne de promotion d'une durée de deux ans a permis à l'Etat d'augmenter ses statistiques d'adoption de 15 % en 2006 et de 39 % en 2007 par rapport à 2005.

Nicolas Sarkozy a promis aujourd'hui de mener une "guerre sans merci à l'endroit des trafics et des trafiquants", guerre dont il "assumera pleinement la responsabilité". "Dès demain, c'est une guerre sans merci qui sera engagée à l'endroit des trafics et des trafiquants", a déclaré M. Sarkozy en présentant son plan banlieue à l'Elysée, "J'en assumerai pleinement la responsabilité, les conditions de mise en oeuvre, le suivi, les résultats", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a promis de "mettre fin à la loi des bandes", en "donnant une dimension spectaculaire aux groupes d'intervention régionaux". L'économie souterraine "empoisonne la vie des quartiers", les trafiquants "exploitent la misère" et détourne "des jeunes qui veulent s'en sortir", a-t-il estimé.

Source: AFP, le Figaro
Sarkozy: "une guerre contre les trafics"


- « Ca marche », au final, « c'est ce qui [importerait] le plus » -

February 6, 2008

La France s'attaque à la fraude scientifique


SANTÉ PUBLICATION D'UN AVIS
Le Comité d'éthique contre un dépistage précoce des troubles du comportement
Article paru dans l'édition du Monde du 08.02.07, extrait

Rappelant qu'"en dehors des mesures d'accompagnement social et sanitaire il n'existe pas de stratégie thérapeutique valide susceptible de réduire le risque d'une violence liée à un trouble de conduite", le Comité met en garde contre les médicaments de type Ritaline administrés aux enfants hyperactifs, en rappelant qu'on ignore encore leur impact, à terme, sur le cerveau.




Extrait du Six', les hormones de croissance,
les accusés « plaideront sans aucun doute l'ignorance »


La France s'attaque à la fraude scientifique
LE MONDE | 06.02.08 | Extraits

Tapez "fraude" sur Google et le moteur de recherche listera près de 2 millions de pages uniquement liées aux déboires de la Société générale. Ajoutez "scientifique" et l'écran annoncera seulement 250 000 références. Moins médiatisés que ceux de la finance, les errements de la science sont pourtant légion. Les cas les plus célèbres - ceux du biologiste sud-coréen Hwang Woo-suk, qui avait prétendu en 2004, à partir de résultats truqués, avoir réussi le premier clonage humain, ou celui du physicien Hendrick Schön, des Bell Labs, auteur d'au moins seize articles "bidonnés" entre 1998 et 2001 - ne sont que les arbres cachant la forêt.

Le problème est suffisamment sérieux pour que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ait confié à un cadre du CNRS, Jean-Pierre Alix, chargé des relations science-société, une mission sur "l'intégrité scientifique". Avec un double objectif : établir un diagnostic et proposer des remèdes.

Même si les entorses à la probité sont vieilles comme la science, l'impact de la recherche moderne sur les sociétés et les économies amène aujourd'hui institutions scientifiques et gouvernements à s'inquiéter de ce que les Anglo-Saxons appellent misconduct (inconduite ou écart de conduite).

... Les statistiques sur les pratiques frauduleuses sont très lacunaires. En France, elles sont absentes. D'autant que la ligne de démarcation entre le péché véniel (présentation de données partielles, emprunt ponctuel à un autre auteur...) et la faute caractérisée (fabrication de résultats, falsification ou plagiat) n'est pas clairement définie. Mais, assure M. Alix, "toutes les études indiquent que ces pratiques sont en augmentation".

Retour sur trente-cinq ans de lutte contre le cancer
LE MONDE | 06.02.08 | Extraits

La formule est saisissante : "Chaque jour, 1 500 Américains meurent du cancer. C'est l'équivalent d'une tour du World Trade Center s'effondrant en une boule de feu." L'homme qui prononce ces mots parle en connaissance de cause. Clifton Leaf, journaliste américain, a lutté pendant des années contre le cancer et a vaincu la maladie. Cette épreuve surmontée, il a enquêté pendant plusieurs mois à travers les Etats-Unis, afin de mesurer les progrès de la lutte contre le cancer, dont politiques et médias parlent tant. Ce qu'il a mis au jour s'est révélé très éloigné des informations relayées par les médias.

Loin d'être terrassé, le cancer tue plus que jamais, affirmait M. Leaf dans un article annoncé en 2006 à la "une" du magazine américain Fortune sous ce titre alarmiste : "Pourquoi nous sommes en train de perdre la guerre contre le cancer." Selon le journaliste, les rivalités commerciales entre grands laboratoires et le poids du lobbying expliquent que, pendant des décennies, tous les discours sur la maladie aient été dominés par un optimisme exagéré.

... "Notre but est de poser les termes d'un débat public qui n'a pas encore eu lieu", explique M. de Lestrade, qui reconnaît que le constat qu'il dresse "n'est guère optimiste". Après sa diffusion sur France 2, La Guerre contre le cancer donnera lieu à des rencontres-débats en région.

PARIS (AFP) - L'Uniopss, qui regroupe les principales associations du secteur socio-sanitaire, regrette lundi dans un communiqué "l'insuffisance des mesures nouvelles" pour les maisons de retraite et services médico-sociaux dans le plan Alzheimer annoncé vendredi par Nicolas Sarkozy.

La "priorité" est donnée "à la filière de soins et la recherche médicale, tandis que le médico-social doit se contenter de la portion congrue", affirme l'Uniopss.

... "L'ampleur" du développement de la maladie Alzheimer, souligne l'Uniopss, "aurait justifié un effort supplémentaire pour l'accueil et l'accompagnement social et médico-social des malades et de leur famille".

Le président Nicolas Sarkozy a présenté vendredi à Sophia-Antipolis, près de Nice, les dix "mesures phare" du plan Alzheimer 2008-12, qui prévoit l'engagement de 1,6 milliard d'euros de plus sur cinq ans pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge des malades.

La guerre contre le cancer
Documentaire (Santé)
France 2, jeudi 7 février 2008

Documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade
France, 2006. 75 mn. Inédit.

Malgré des discours résolument optimistes sur les progrès réalisés dans la prévention et la lutte contre le cancer, le bilan est loin d'être encourageant : en effet, 1500 Américains meurent chaque jour du cancer. Et le le constat n'est pas plus brillant en France, où la maladie constitue la première cause de mortalité chez les moins de 65 ans. Les documentaristes reviennent sur les origines de ce fléau, mais aussi sur les programmes de recherche mis en place au niveau international. Bien qu'ils aient exploré la nature et recueilli le savoir des guérisseurs à travers la planète, les scientifiques ont certes développé de nouveaux médicaments, mais la guerre contre le cancer est loin d'être gagnée.


La Croix, 28/12/2006
Décès de Jacques Crozemarie, ancien président de l'ARC

Jacques Crozemarie, ancien président de l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC) condamné en juin 2000 pour avoir détourné une partie des fonds de l'association, est décédé lundi 25 décembre dans le Var à l'âge de 81 ans, selon la mairie de Bandol (Var), et dimanche selon le service des Pompes funèbres. Ses obsèques auront lieu vendredi à Bandol, où il possédait une propriété, a précisé la commune.


- Des pratiques en augmentation -

Protestations de la magistrature sur les « pôles d'instruction »


Tchad : Idriss Déby estime que "la France a tenu ses engagements"
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.02.08

N'DJAMENA (AFP) - Le président tchadien Idriss Deby Itno n'a pas exclu mercredi d'accorder une grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour "tentative d'enlèvement d'enfants" au Tchad.

"A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger (...), ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse à N'Djamena.


Analyse
Les parents et la délinquance des mineurs
, par Anne Chemin
LE MONDE | 05.02.08 | Extrait

Ces nouveaux outils ont donné lieu à des débats politiques enflammés... mais ils sont restés lettre morte. "Les contrats se comptent à peine sur les doigts des deux mains et on ne recense aucune suspension d'allocations depuis 2004, constatait lors du colloque Aymeric de Chalup, le responsable des prestations familiales de la Caisse nationale des allocations familiales. La contrainte ne nous paraît pas une solution très efficace : nous préférons les dispositifs qui s'appuient sur le volontariat." Les stages de responsabilité parentale n'ont pas remporté plus de succès. "A ma connaissance, ils n'ont quasiment jamais été mis en place par les parquets", soulignait François Sottet, le chef du parquet des mineurs de Paris.

En réalité, les politiques de responsabilisation souffrent souvent d'une conception un peu mécaniste de la parentalité, comme s'il suffisait de remplir une liste d'obligations pour devenir un "bon parent". "Elles sont à la fois infantilisantes et stigmatisantes pour les parents", résumait le magistrat François Sottet. Leur succès est lié au fait qu'elles remplissent une fonction plus politique que pratique : durcir le discours sur les devoirs des parents. "Ces programmes sont essentiellement symboliques, concluait Elizabeth Burney, chercheuse senior associée de l'Institut de criminologie de Cambridge. Ils servent plus à afficher des valeurs qu'à prévenir réellement la délinquance."

PARIS (Reuters) - Les conditions de création par le ministère de la Justice des "pôles de l'instruction" imaginés après le scandale Outreau pour créer l'obligation de mener les enquêtes complexes à plusieurs magistrats suscitent de vives critiques du principal syndicat de la profession.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) explique dans un courrier envoyé à Rachida Dati, et transmis à la presse mercredi, que seuls trois magistrats ont été officiellement nommés à ce jour pour prendre leurs fonctions dans les 91 pôles de l'instruction régionaux.

Le ministère ne prévoit officiellement que la nomination ou la réaffectation de 35 magistrats au total, remarque l'USM, tandis que les effectifs de greffiers et de personnels administratifs restent selon elle dans le flou.

"Seuls 30 des 91 pôles d'instruction devraient être renforcés, à supposer que les contraintes immobilières le permettent. Pouvez-vous nous indiquer comment les 61 autres pôles vont pouvoir faire face à la co-saisine à moyens constants et pour certains d'entre eux à la charge supplémentaire d'activité pénale en provenance des juridictions voisines ?", demande à Rachida Dati le président de l'USM, Bruno Thouzellier.

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- Ces programmes seraient essentiellement symboliques ? -

February 5, 2008

Premier suicide d'un détenu dans une prison pour mineurs


Double évasion à la prison pour mineurs de la Valentine
La Provence, le lundi 4 février 2008

Deux adolescents de 16 et 17 ans se sont évadés, hier vers 16h, de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de la Valentine (11e). Les adolescents auraient escaladé un panneau de basket pour accéder à la toiture, avant de sauter à l'extérieur de l'enceinte de la prison. Il s'agit de la première évasion de l'EPM de Marseille, ouvert en novembre dernier, qui accueille une cinquante de mineurs multirécidivistes. La CGT, qui dénonce le manque d'effectifs pour la surveillance, réclame la mise en place d'urgence d'une table ronde.

PARIS (AFP) - Les 12e Journées nationales pour la prévention du suicide s'ouvrent mardi sur le thème "addiction et suicide", avec l'objectif de fédérer les compétences pour faire reculer le nombre de suicides qui stagne en France depuis plusieurs années.




Sur France 3 ce 5 au soir, ados et suicides



Le Prozac peut désormais être prescrit aux enfants
Le figaro, le 05/02/2008

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé émet cependant de fortes réserves sur l'utilisation de cet antidépresseur.

... Risques pour le développement des organes sexuels

Car être sous Prozac à huit ans peut s'avérer dangereux. Une étude effectuée sur de jeunes rats révèle que ce médicament peut entraîner des problèmes de croissance et de développement des organes sexuels, « en particulier des atteintes testiculaires irréversibles » précise le rapport. En outre, il peut entraîner un comportement suicidaire, surtout en début de traitement.

LYON (AFP) - Un adolescent de 16 ans s'est pendu lundi à l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) du Rhône à Meyzieu, ce qui constitue le premier cas de suicide dans ce nouveau type d'établissement ouvert en juin 2007.

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- Sur l'année, 72 tentatives de suicide relevées et déjouées -

January 31, 2008

Karine Duchochois : « y a pire »


Mercredi soir, sur France 2, l’émission de Christophe Hondelatte « Faites entrer l’accusé » revenait sur l’Affaire d’Outreau et sur ce que sont devenus les principaux protagonistes de cette dramatique affaire.

Karine Duchochois : « y a pire, c'est que dans les expertises qu'il a demandé, lui, il a à la fois les psychologues qui lui disent qu'on est tous des abuseurs sexuels, qu'on a tous des traits d'abuseurs sexuels, et les psychiatres qui sont des médecins, qui sont reconnus, qui viennent dire... c'est pas des... enfin, il y a rien du tout dans les traits... et qu'est ce qu'il fait Burgaud ? il prend les experts psychologiques pour compte et les experts psychiatriques qui disent le contraire, il les laisse de côté... »

Dominique Wiel : « je voudrais rappeller tout de même, quand Karine dit... il faudrait que les gens changent de mentalité... je voudrais tout de même rappeller que l'affaire d'Outreau n'est pas terminée. et qu'elle est pas terminée parce que à Boulogne, on a pas changé de mentalité. si Franck et Sandrine ne sont pas là ce soir, c'est parce qu'ils ont peur pour leur fille. et ils ont peur du juge des enfants, ils ont peur des assistantes sociales, ils ont peur de l'aide maternelle - `'des services sociaux, oui", selon Karine Duchochois - et il n'y a pas que Franck et Sandrine, mais il y a aussi Monique Fouquerolle qui n'a pas récupéré ses deux garçons. il y a madame Poiret (?) à qui on a enlevé ses cinq enfants et qu'elle a jamais revu. je pense que contrairement à ce que vous... ce qu'on suppose ici, que il suffit de prendre des décisions, des lois, pour que... les mentalités changent... Je pense que, il faut d'abord se persuader que y a des mentalités qui, même devant la réalité - `'même devant la loi, elles bougent pas", poursuit Christophe Hondelatte - elles bougent pas. les juges de Boulogne sont encore persuadés, un certain nombre de juges de Boulogne, sont encore persuadés que les verdicts de Saint Omer et de Paris se sont trompés. »


- L'affaire d'Outreau n'est pas terminée -

January 30, 2008

Cinq médecins psychiatres en garde à vue


MARSEILLE (AP) - Cinq médecins psychiatres ont été interpellés dans le cadre d'une affaire d'aide au séjour irrégulier en bande organisée, sur commission rogatoire de la juge marseillaise Carole Sayous, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Ils ont été placés en garde à vue, de même que 13 autres personnes, des étrangers pour la plupart.

Les praticiens sont soupçonnés d'avoir monnayé quelque 200 certificats de complaisance faisant état de pathologies diverses, afin de permettre à ces étrangers de se maintenir sur le territoire français. Chaque faux certificat était facturé 1.500 à 2.000 euros.

En octobre dernier, un autre psychiatre et trois membres d'une association marseillaise d'aide aux immigrés avaient déjà été mis en examen pour des faits identiques.

PARIS (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a insisté mercredi au Sénat pour une "application immédiate" de son projet de loi sur la rétention de sûreté, y compris pour les personnes déjà condamnées, refusant de voir dans cette disposition une forme de rétroactivité.

"Le principe de rétroactivité ne s'applique pas ici", a affirmé Mme Dati, faisant valoir que "la rétention de sûreté n'est pas une peine" mais qu'elle constitue "une mesure préventive".

En commission, les sénateurs ont considéré que le projet de loi, tel que voté par les députés, avait un caractère rétroactif incompatible avec la tradition du droit français et en ont supprimé un article qui rendait possible le maintien en rétention de sûreté des criminels récidivistes condamnés avant la promulgation de la loi.

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- En garde à vue pour aide au séjour irrégulier -

La mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

NEUFCHATEAU, 29 jan 2008 (AFP) - 2h00
Neufchâteau: la mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

La mère du conducteur pris en chasse vendredi à Neufchâteau (Vosges), dont le fils est décédé comme les trois gendarmes le poursuivant dans la collision de son véhicule avec un train, a déclaré mardi remercier les militaires "du fond du coeur" pour leur sacrifice. "J'ai beaucoup de peine pour les familles des gendarmes décédés, surtout pour leurs compagnes. Ils ont essayé de sauver mon fils. Ils l'ont payé cher. Je remercie ces gendarmes du fond du coeur", a déclaré cette femme âgée de 45 ans à un correspondant de l'AFP. Vendredi, son fils Mickaël, 21 ans, déjà condamné à quatre reprises pour des vols et vols avec violence et dans un affaire de stupéfiants, avait été pris en chasse vers 01h45 par la gendarmerie parce qu'il roulait sans permis dans une voiture par ailleurs volée. Le jeune conducteur avait forcé un passage à niveau alors qu'un train de marchandises passait. Un second train de fret venant dans l'autre sens avait percuté la voiture, ce qui avait causé sa mort ainsi que celle des trois gendarmes venus à son secours, âgés de 21, 25 et 26 ans. "Je couperais mon coeur en quatre si cela pouvait ramener ces quatre gamins à la vie", a sangloté la mère de Mickaël. Son fils était l'aîné d'une fratrie de trois enfants grandis en milieu modeste. "Beaucoup perturbé" par la mort de son père alors qu'il n'avait que sept ans, Mickaël a multiplié les séjours en foyers à l'adolescence, tentant plusieurs fois de se suicider et se droguant, a-t-elle affirmé Sorti l'été dernier de prison après y avoir passé six mois, son fils voulait désormais "s'en sortir", a assuré la mère, déclarant "ne pas comprendre" ce qu'il faisait au volant d'une voiture volée. Les obsèques militaires des trois gendarmes, auxquelles assisteront le président Sarkozy et les ministres de l'Intérieur et de la Défense Michèle Alliot-Marie et Hervé Morin, auront lieu mardi à 10h00 à Neufchâteau. L'enterrement de Mickaël aura lieu mercredi à Liffol-le-Grand (Vosges).


- Son fils voulait désormais s'en sortir -

January 29, 2008

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion


Famille(s) et politiques familiales
Cahiers français n° 322
Familles et inégalités sociales

Divorce et après-divorce :
des formes différentes selon les classes sociales


En premier lieu, les formes que prennent les divorces et les séparations diffèrent selon les classes sociales.

Les divorces à conflits sont-ils plus fréquents dans les milieux modestes ? L’enquête menée par I. Théry sur les divorces « très difficiles », montre que seule une minorité d’entre eux (18 %) concerne des personnes culturellement et socialement privilégiées. Le modèle du divorce « réussi », responsable, paisible, réglé « dans l’intérêt de l’enfant », qui a pour conséquence de reléguer les parents, leurs raisons de divorcer et leurs conflits au second plan, correspond à un modèle de classes moyennes et supérieures. « En promulguant comme une norme leur idéal de rupture, les classes moyennes et intellectuelles renvoient à l’inanité les conflits qui, souvent, déchirent les autres ».

Une enquête d’exception
Sans-abri, sans-domicile : des interrogations renouvelées
Economie et statistiques n° 391-392, 2006

Hébergement et distribution de repas chauds
Le cas des sans-domicile
Insee première n° 823, janvier 2002




Extrait du 20h de France 2,
le logement des « sans abris »


37 612 adolescents en fugue en 2004, 40 260 en 2005 et 43 228 en 2006 : des chiffres en constante augmentation pour un phénomène peu connu voire banalisé.

Aux yeux de la plupart, les parents restent les principaux responsables de ce comportement :
pointés du doigts comme trop laxistes ou considérés comme trop stricts. Pourtant, la réalité est plus complexe.

Il existe autant de fugues que de fugueurs :
un adolescent décide de quitter le domicile familial ou le foyer, sur un coup de tête ou après avoir mûrement réfléchi, pour partir à l’aventure, pour fuir sa famille, pour rejoindre ses pairs…

La fugue laisse les parents, les éducateurs, les institutions dans l’expectative, l’incompréhension, l’angoisse voire le découragement.

Comment faire ? Quelles solutions pour ces enfants, dont certains sont insaisissables ?

La fugue : de la fuite au retour
Un colloque de la Fondation Enfance
Vendredi 28 mars 2008

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Pourquoi un individu bascule-t-il dans la rue ? Des chercheurs mettent en avant la faiblesse des ressources, les conditions macrosociales (critères d'accès en HLM ou en foyer, coût des loyers dans le parc privé, etc.). D'autres citent les ruptures, vécues dans l'enfance et à l'âge adulte, à l'instar de "Personnes en détresse", étude réalisée en 2002 pour l'Observatoire sociologique du changement et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Ses auteurs, Serge Paugam et Mireille Clémençon, montrent que les exclus ont une probabilité plus forte d'avoir grandi dans une famille confrontée à de graves problèmes d'argent, d'avoir vu ses parents se disputer ou divorcer. Ils évoquent des difficultés plus personnelles dans l'enfance (problèmes de santé ou de scolarité, mauvais traitements, grand manque d'affection).

... "Les personnes qui s'adressent aux services d'accueil, d'hébergement et d'insertion sont issues d'un milieu social assez modeste (…), mais ont surtout été proportionnellement plus souvent marquées par des difficultés et des ruptures dès l'enfance", concluent-ils.

... Adultes, les individus de l'échantillon étudié témoignent de difficultés variées : un tiers ont vécu l'endettement, un quart ont été condamnés par la justice, un cinquième sont allés en prison et un sur six a subi la mort d'un proche. 34 % disent avoir été victimes de violences et 21 % ont été soignés en hôpital psychiatrique. 27 % ont des problèmes d'alcoolisme et 23 % ont fait une tentative de suicide.

Au-delà de cette photographie saisissante, les auteurs appréhendent chronologiquement le processus de précarisation : rupture du couple, ennuis de santé et problèmes d'alcoolisme devancent souvent la perte de l'emploi et du logement. Les problèmes avec la justice et la prison viennent ensuite. Mais, parmi ces difficultés, celle qui les a fait basculer est, souvent, la rupture du couple.

100 000 personnes sans domicile fixe vivent en France
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Sans-abri, SDF, vagabonds, errants, indigents ou "clodos"… Les mots ne manquent pas pour nommer ceux qui n'ont pas de "chez eux". Mais les chiffres pour décrire qui ils sont font, eux, défaut. La dernière étude de référence, réalisée par l'Insee, date de 2001. Elle avait dénombré 86 500 personnes sans domicile (70 000 adultes et 16 000 enfants). En 2006, la Fondation Abbé-Pierre évaluait ce chiffre à 100 000.

L'écrasante majorité sont des hommes célibataires. Les 18-29 ans représentent un tiers des SDF (contre un quart dans l'ensemble de la population). Parmi les 18-24 ans, il y a autant d'hommes que de femmes, la proportion des femmes diminue ensuite fortement.

Cependant, selon une enquête présentée en décembre 007 par l'Observatoire du SAMU social de Paris, de plus en plus de femmes se retrouvent elles aussi à la rue. Selon l'Insee, un quart des SDF sont accompagnés d'au moins un enfant. La part des étrangers y est quatre fois plus élevée que dans la population. Une partie n'a pas de papiers.


Un plan pour "améliorer" les dispositifs en faveur des sans-abri
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Etienne Pinte présente, mardi 29 janvier, des propositions en faveur des sans-abri, à Matignon. Le 19 décembre 2007, après la tentative des Enfants de Don Quichotte de réinstaller des tentes à Paris, le premier ministre avait confié au député (UMP) des Yvelines une mission avec un objectif : faire en sorte que "plus personne ne soit contraint de vivre dans la rue".

L'Express du 25/07/2005, extrait
Jeunes perdus sans collier
par Boris Thiolay
Packs de bière et chiens à leur côté, ils zonent dans les centres-villes, interpellent le passant pour glaner quelques euros. La plupart ont une vingtaine d'années et vivent dans la rue. Aujourd'hui, en France, plusieurs dizaines de milliers de jeunes sans domicile fixe s'organisent en petits groupes pour affronter un quotidien de misère. Rencontres

Selon le ministère délégué à la Cohésion sociale, ils seraient entre 30 000 et 50 000 en France. «Nous sommes face à un problème de société majeur et nous allons devoir les écouter, les accueillir et les réinsérer», explique Catherine Vautrin, ministre chargée du dossier. Certains sociologues et professionnels de l'action sociale avancent des chiffres plus élevés, parlant d'au moins 100 000 jeunes gens en errance. Une seule certitude: ils font désormais partie intégrante de notre paysage.

Enquête sur ces ruptures qui conduisent à l'exclusion
LE MONDE | 11.03.02 | Extrait

L'exclusion est le fruit d'une alchimie complexe qui additionne les inégalités sociales et des ruptures successives — familiales, scolaires, physiques ou psychologiques. Après l'ouvrage de Patrick Declerck sur les clochards de Paris (Les Naufragés, Plon, 23 €) et l'enquête de l'Insee consacrée aux populations sans domicile, une nouvelle étude, dévoilée lundi 11 mars, esquisse ce modèle explicatif pour retracer le parcours de "personnes en détresse". En partenariat avec la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), l'Observatoire sociologique du changement (OSC) a, en effet, analysé "les trajectoires, les potentialités et les représentations" d'individus "qui ont rompu ou sont susceptibles de rompre les liens qui les rattachent aux autres et à la société". Rédigée par les chercheurs Serge Paugam et Mireille Clémençon, cette enquête met notamment en exergue l'impact des difficultés rencontrées pendant l'enfance.

Qui sont-ils ? Comme le pointait déjà l'étude de l'Insee parue à la fin janvier, les publics démunis forment un groupe plutôt jeune et masculin. Près de 60 % des "usagers" des services d'accueil, d'hébergement et de réinsertion sont, en effet, des hommes ; les 18-24 ans représentent un peu plus d'un quart de l'échantillon (alors que leur poids dans la population française s'élève à peine à 15 %). La proportion d'étrangers est très forte : 20,4 % (alors qu'ils ne représentent que 6,5 % de la population vivant en France). L'enquête de l'OSC met aussi en évidence l'isolement des "personnes en détresse" : les trois quarts d'entre elles sont séparées, divorcées, célibataires ou veuves. Enfin, "comme on pouvait s'y attendre", leurs origines sociales sont souvent modestes, si l'on se réfère à la profession du père (ouvriers et employés, dans la majorité des cas) ou de la mère (près de la moitié d'entre elles n'exerçaient aucune activité professionnelle).

... Devenus adultes, les plus démunis rencontrent des difficultés tout aussi nombreuses, même si certaines d'entre elles changent de nature : endettement, condamnations judiciaires, séjours en prison ou en hôpital psychiatrique, alcoolisme... Comme pendant l'enfance, les stigmates les plus profonds sont surtout causés par des "ruptures des liens sociaux" : violences, problèmes affectifs, enfants placés... D'une façon générale, d'après l'OSC, "les personnes en détresse" ont souvent connu de "lourdes difficultés depuis l'enfance" ; celles-ci "peuvent se maintenir durablement, voire s'aggraver à l'âge adulte". Dans la multitude de facteurs à l'œuvre dans les processus de "disqualification sociale", les "ruptures familiales" jouent un rôle "complémentaire", souligne l'étude.

Parmi toutes les infortunes que subissent les publics "en détresse", certaines semblent jouer un rôle de déclencheur. 14,4 % des sondés disent que leur existence a "basculé" à la suite de la rupture de leur couple — ce ratio est encore plus fort chez les femmes (15,4 %). La perte du logement a provoqué ce déclic dans près de 11 % des situations. Le fait de ne plus travailler, les ennuis de santé et la chute des ressources "arrivent ensuite par ordre décroissant", poursuit l'étude.


- L'écrasante majorité sont des hommes célibataires -

January 28, 2008

Outreau, que sont-ils devenus ?


Mercredi 30 janvier 2008,
France 2, Faites entrer l'accusé

A 20h50, Outreau, le juge et la menteuse

Mai 2004. Au palais de justice de Saint-Omer, Pas-de-Calais, s’ouvre le procès de 17 hommes et femmes accusés des pires sévices sur des enfants. Quelques semaines plus tard, éclatera au grand jour ce qui apparaît aujourd’hui comme un véritable drame judiciaire : l’affaire d’Outreau. Mercredi 30 janvier, à partir de 20.50, France 2 propose une soirée spéciale Faites entrer l’accusé consacrée à cette affaire retentissante, entrée aujourd’hui dans les annales de la justice française.

De manière exceptionnelle, France 2 diffusera, en première partie de soirée, un numéro inédit du magazine Faites entrer l’accusé intitulé "Outreau, le juge et la menteuse". Préparé par Youki Vattier, ce document inédit revient sur l’affaire et plus particulièrement sur le rôle de Myriam Badaoui, accusatrice en chef et principale interlocutrice du juge Fabrice Burgaud.

A 22h20, Outreau, que sont-ils devenus ?

Cette seconde partie de soirée sera consacrée aux procès et à l’acquittement retentissantde 13 des accusés… A cette occasion, Christophe Hondelatte animera un débat en présence des acquittés d’Outreau. Seront également présents : André Vallini, président de la commission d’enquête parlementaire chargée en 2006 de réfléchir sur les causes de ce fiasco judiciaire, Philippe Houillon, rapporteur pour la même commission, Maître Eric Dupont-Moretti, avocat emblématique de l’affaire...

Ce débat permettra de savoir ce que sont devenus l’ensemble des acquittés d’Outreau : ont-ils pu se reconstruire, quelles cicatrices l’affaire a-t-elle laissées dans leur vie, quels sont leurs projets d’avenir ? Il s’agira également de faire le point sur les différentes propositions faites par la commission d’enquête parlementaire. La commission réclamait des mesures à prendre d’urgence pour que l’affaire d’Outreau ne se reproduise pas. Aujourd’hui, qu’en est-il : la justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ?

Une femme de 39 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 11 ans à leur domicile d'Unieux, a été hospitalisée au CHU de Saint-Etienne. Le corps sans vie de la victime a été découvert hier soir par les pompiers, qui ont forcé la porte de l'appartement, situé au deuxième étage d'un immeuble de cette ville proche de Saint-Etienne, à la demande d'un proche de la famille, inquiet de ne pas avoir de nouvelles.

A l'intérieur du domicile, dont le sol était maculé du sang de la mère de famille qui s'était apparemment mutilée, les secours ont retrouvé dans une chambre le corps du petit Tommy.

La mort du jeune garçon, semble-t-il étouffé à l'aide d'un oreiller, remonterait à samedi.

La mère, une ex-commerçante divorcée qui vivait avec son fils, était suivie par les services sociaux et souffrait apparemment de troubles du comportement.

Choquée et tenant des propos incohérents, elle n'est actuellement pas en état d'être placée en garde-à-vue et n'a pas pu être entendue par les services de police.

Source : AFP, le Figaro
Loire: une mère soupçonnée d'infanticide

ASSISES.
Le terrible témoignage de celle qui a empoisonné ses enfants
Timothée Boutry
lundi 28 janvier 2008 | Le Parisien

Aujourd'hui sera jugé en appel à Amiens un couple qui, ne pouvant subvenir aux besoins de ses cinq enfants, avait décidé de les empoisonner. Seule Alicia, 11 ans, était morte. A la veille du procès, la mère de famille tente d'expliquer son geste.

... La mère de famille est aujourd'hui mue par un espoir : celui de « reconstruire » sa famille. D'abord avec son mari, quand tous deux seront en liberté, puis avec ses enfants qu'elle ne désespère pas de retrouver. Déchue de son autorité parentale, Patricia n'a plus revu ses enfants depuis le soir des faits. La fratrie est aujourd'hui prise en charge par une tante. « Hormis mon fils aîné, je reçois quelques lettres d'eux. Ils me disent qu'ils m'aiment, relate-t-elle. Je souffre de ne pas les voir, je ne sais même pas à qui ils ressemblent », poursuit-elle. Les retrouvailles auront peut-être lieu ce matin. « Ce sera un grand choc mais aussi une grande joie », avance Patricia.


LYON (AFP) - Un médecin-anesthésiste et un infirmier intérimaire ont été condamnés lundi à Lyon à des peines de six et 18 mois de prison assorties toutes deux du sursis, après le décès dans une clinique d'un garçon de 11 ans en septembre 2004, victime d'une surdose de morphine.


- La justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ? -

Le problème « psychique », invoqué dans 98% des cas

En Espagne, l'avortement est autorisé, entre autre, lorsqu'il y a danger pour la santé « psychique » de la mère et cela sans aucune limitation de temps. Une notion qui est devenue un concept très flou, ce qui a conduit à des dérives, des abus. Le problème « psychique » est invoqué dans 98% des cas et la police espagnole soupçonne un directeur de clinique d'en avoir abusé pour pratiquer des avortements tardifs.

En France, les signalements de l'Aide Sociale à l'Enfance se fondent sur des affirmations souvent à caractère « psychologique » mais rarement étayées par des faits précis. De nombreux parents se plaignent de signalements, de placements et de prorogations abusifs.

Autant la santé « psychique » de la mère est un concept flou et permet des dérives, des abus en Espagne, l'intérêt de l'enfant est un concept mou en France, une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée par les professionnels pour justifier toutes les pratiques, y compris abusives.





Extrait du 20h de France 2,
l'avortement en Espagne


Lien Social n° 581, 21 juin 2001
Tempête sur le placement, l’ASE sur la sellette

Pierre Naves : On peut certes, discuter sur les termes, mais le mot placement correspond bien à une réalité. On déplace un enfant, on le confie à une famille d’accueil, ou à un établissement pendant une durée limitée. Il y a donc une séparation nécessaire car il existe bien réellement un danger pour l’enfant. Ceci dit, l’objectif de ce rapport est bien de réduire les placements, non pas parce qu’ils sont mauvais en soi, mais surtout pour la douleur immense qu’ils causent aux parents. Or, la façon dont se décident les mesures éducatives ne respecte pas suffisamment les parents, car beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas accès aux dossiers, ou d’autre part, on ne prend pas suffisamment en compte ce qu’il peut y avoir de positif chez eux, la tendance étant plutôt d’insister sur les carences et les difficultés. ...

Jean-Pierre Rosenczveig : Dans votre rapport, on trouve à ce niveau un racisme anti-institutionnel, à travers une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle, un service social qui ne songerait qu’à s’auto-alimenter et rapter les enfants, des travailleurs sociaux qui seraient des professionnels froids et sans humanité, et des logiques institutionnelles qui broieraient les personnes. Or, l’ASE ou la PJJ moderne, n’ont plus rien à voir avec celles d’il y a 30 ans et a fortiori avec l’assistance publique d’antan. J’ai donc le sentiment malgré tout le travail effectué par des rapports comme Bianco-Lamy qui ont révolutionné entre 75 et 85 les pratiques sociales, que certaines personnes sont restées figées dans une perception de l’ASE passéiste. C’est alarmant et choquant pour les travailleurs sociaux.

...
Pierre Naves : Je suis bien sûr tout à fait d’accord avec vous. Il me paraît indispensable de développer le soutien à la parentalité, ce qui veut dire que dans bon nombre de cas, ce sont des échanges entre parents qui ont des ressources personnelles qu’il s’agit de mettre en valeur. Les parents d’enfants handicapés, au travers de l’APF ou l’UNAPEI, se battent et représentent aujourd’hui un lobby important. Or, pour ces 300 000 enfants de l’assistance éducative personne « ne porte la parole ». Il est indispensable de remédier à ça.


Du Dalloz Droit de la famille 2008-2009 : 235.135 Indifférence de causalité. (...) De même, le juge, parce que la loi lui prescrit d'oeuvrer avec la famille plutôt que contre elle, comme nous le verrons, évite d'accumuler les reproches contre les parents pour légitimer son intervention. (...) Réciproquement, une requête sera dite mal fondée si aucun danger pour la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant n'y est caractérisé, ou encore l'échec éducatif grave. Tel est souvent le cas des requêtes en réalité dirigées contre un parent par l'autre, et fondées par de prétendues carences.

Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques. • Jean Lavoué, La demande de justice en protection de l’enfance, page 96, l’Harmattan, mars 2005

Par ailleurs, la qualité de l'action de l'administration s'obtient souvent par l'existence de pressions, de contre pouvoir, de contrôle qui oblige l'administration à respecter les textes, à produire de l'évaluation de son action, à respecter les intérêts et les droits des individus pris en charge. [...] Il appartiendra aux collectivité territoriales de se doter d'outils de contrôle, d'évaluation et de contre pouvoir interne et externe. Certains le feront, d'autres pas. • Michèle Créoff, des actes du colloque « Penser (panser) la protection de l'enfance » du 18 janvier 2008


- Une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle -

January 26, 2008

Substances bannies, contrôles renforcés

BRUXELLES (AFP) - Quelques mois après le rappel par le géant américain Mattel de millions de jouets dangereux, la Commission européenne a proposé vendredi de rendre les jouets plus sûrs en interdisant les produits cancérigènes dans leur fabrication et en renforçant les contrôles.

"Nous ne transigerons pas sur la santé et sur la sécurité de nos enfants", a déclaré le commissaire à l'Industrie Günther Verheugen, assurant que ce texte n'était "pas une réaction précipitée aux retraits des jouets du marché".

Plus d'infos...

- Bruxelles veut des jouets plus sûrs -