May 16, 2007

Un programme britannique veut éviter aux bébés de devenir délinquant


Children face poverty, neglect, demonisation, commissioner says
England is one of the worst countries in the developed world to be a child, the children's commissioner says.
Big issue: children's services

See SocietyGuardian.co.uk


Délinquance juvénile : jeunes Britanniques sous surveillance
LE MONDE | 04.09.06, notes au 5/10/06

Et voilà qu'il s'en prend aux foetus maintenant ! raille la presse tabloïd. Tony Blair a préconisé il y a quelques jours d'aider les adolescentes enceintes pour que leurs futurs enfants ne deviennent pas "une menace pour la société". Le comble de la prévention, en somme. Il avait à l'esprit celles qui ont grandi dans des familles rongées par l'alcoolisme ou la drogue. Pendant leur grossesse, ajoutait le premier ministre britannique sur un ton légèrement orwellien, ces jeunes femmes à problèmes pourraient être contraintes d'accepter l'appui et les conseils de l'Etat.

On enregistre certains jours, dans le royaume, jusqu'à 66 000 comportements antisociaux, de gravités diverses. Un toutes les deux secondes. On n'en finirait pas d'inventorier ces agissements par lesquels une minorité - ceux qu'on appelle ici "les voisins de l'enfer" - empoisonne la vie d'un quartier, altère le sentiment de sécurité du plus grand nombre et détériore le climat social.


Au 13h de France 3 du 14 mai, le déni de grossesse. « Dans la plupart des cas, ces histoires se terminent bien », « tiens, j'ai des troubles intestinaux », « et tous les millieux sont concernés », « il n'y a pas de profils types », « le déni est un mécanisme de défense », « et la justice est perdue, parfois, face à ces cas? oui, elle est perdue, elle a du mal à trancher », « aux confins du droit, de la morale », « souvent on a un coupable, une victime, dans ces affaires là, non, ce n'est pas aussi clair ». La promotion d'un livre, « Je ne suis pas enceinte », « un déni total de grossesse pour Julie qui prennait la pillule » :






Un programme britannique veut éviter aux bébés de devenir délinquant
LEMONDE.FR | 16.05.07

L'information fait la "une" du Guardian : Tony Blair va annoncer, ce mercredi, le lancement d'un programme visant à identifier, seize semaines après leur conception, les bébés les plus à risque en termes d'exclusion sociale et de potentiel criminel. L'objectif de cette "stratégie de parentalité gouvernementale" est de "redonner le contrôle aux parents", d'améliorer les conditions de vie de leurs enfants, et d'essayer de leur éviter de finir délinquants.

Le programme ne concernera que les mères en difficulté financière dont c'est le premier enfant, et se fera sur la base du volontariat. Elles feront l'objet de visites hebdomadaires pendant toutes leurs grossesses, puis tous les quinze jours jusqu'à ce que leurs enfants atteignent l'âge de 2 ans.

Plus d'infos...

- aux confins du droit, de la morale -

April 19, 2007

« Tiens, une tête. »


«Les médecins, décomposés : "Vous êtes à terme"» • Julie avait 18 ans quand elle s'est rendue aux urgences pour des douleurs au ventre.
Libé, jeudi 19 avril 2007

Julie est la mère de Manon, 4 ans et demi, et de Maëlis, presque 2 ans. La naissance de sa fille aînée a été une véritable surprise, pour elle comme pour son entourage.

(...) «A l'échographie, les médecins se sont décomposés. Ils m'ont dit : "Vous êtes à terme." J'ai demandé : "Ça veut dire quoi ?" J'ai pleuré, je ne me voyais pas avec un enfant à 18 ans. J'ai crié, j'ai dit que ce n'était pas possible. Une sage-femme a fait sortir tout le monde et m'a dit "calmez-vous, c'est déjà arrivé à une femme que j'ai accouchée".

Ces passagers clandestins découverts à leur naissance • Les dénis de grossesse concernent une à trois naissances sur mille.
Libé, jeudi 19 avril 2007


Elles sont enceintes, mais n'ont pas de nausées, ne changent pas de taille de soutien-gorge et prennent la pilule. Elles sont enceintes, mais le découvrent le jour de leur accouchement. Tout le temps de la grossesse, leurs bébés se comportent comme des «passagers clandestins» qui, «ne se sentant pas les bienvenus, joueraient à cache-cache entre les organes de la mère». Après trois ans d'enquête (1), la journaliste Gaëlle Guernalec-Levy veut démontrer que ce qu'on appelle «le déni de grossesse» ne concerne pas seulement les «les ados, les malades mentaux ou les femmes socialement démunies».

«Tiens, une tête.» Karine, 35 ans, aide-soignante, a déjà un enfant (désiré) quand, un jour, elle se rend aux toilettes. Elle a la vessie douloureuse, regarde entre ses jambes et se dit : «Tiens, c'est une tête.»

(...) Une recherche menée pendant sept ans par des médecins du nord de la France a décelé que 56 cas sur 2 500 relevaient du déni de grossesse. Les femmes avaient 26 ans en moyenne. Les études comptabilisent en France un à trois dénis pour mille naissances. Soit entre 800 et 2 400 par an. Ces grossesses ne tournent pas toutes au fait divers.

Une autre étude, menée par l'Inserm en 2005, a passé au crible des affaires traitées par 27 parquets entre 1996 et 2000. Les morts suspectes à la naissance représentent 15 % de l'ensemble, soit 22 cas sur 218. Sur ces 22 cas, 12 ont fait l'objet d'une mise en examen.

Occulter. Pour certaines mères, c'est «le bébé de trop», comme Sandrine, 37 ans et cinq enfants, qui en a «marre qu'on [la] prenne pour une lapine» et accouche en secret chez elle.

(...) Cet «enfant impensable» survient souvent quelques mois après la naissance d'un premier enfant. Il peut être le fruit d'une relation extraconjugale ou de la transgression d'un interdit familial. (...) Ces femmes voient souvent le bébé comme un intrus, une chose. L'une d'elles disait «la boule», «ça», «c'est sorti». Elles le trouvent «bleu», elles le croient mort et ne pensent qu'à le dissimuler.

La semaine dernière, à Montluçon, un nouveau-né a été trouvé dans la benne à ordures d'un quartier pavillonnaire : un habitant avait entendu des «miaulements».

(1) Gaëlle Guernalec-Levy, Je ne suis pas enceinte. Enquête sur le déni de grossesse, Stock, «Essai».


- Cet « enfant impensable » -

April 10, 2007

Manifestation d'une association de défense des droits des victimes

STRASBOURG (Reuters) - Une association de défense des droits des victimes a manifesté mardi à Strasbourg, à la veille de l'ouverture du procès d'assises de Pierre Bodein, accusé d'avoir tué une fillette, une adolescente et une jeune femme en juin 2004 en Alsace.

Environ 300 personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'association "Fondation Julie", du nom d'une des victimes, devant la salle où se tiendra, durant 13 semaines, le procès de ce repris de justice de 59 ans, dit "Pierrot le fou", qui était en liberté conditionnelle au moment des faits.

Le président de l'association, Jean-Louis Renaudin, a rappelé les buts de l'association qui demande la stricte application des peines et la mise à l'écart définitive pour les criminels les plus dangereux.

"Peu importe la formule mais il faut absolument trouver un moyen qui nous mette à l'abri de ces individus dangereux, a-t-il dit. Il a rappelé que si l'abolition de la peine de mort était inscrite dans la constitution, elle restait "toujours d'actualité pour les victimes".


L'association fondée par les parents de Julie Scharsch, tuée et violée à l'âge de 14 ans, ne demande pas le rétablissement de la peine de mort, mais milite en faveur d'une perpétuité réelle pour les individus les plus dangereux.

Me Thierry Moser, avocat des parents de Julie et conseil juridique de l'association, s'est dit personnellement opposé à la peine de mort, mais a jugé que la "perpétuité réelle" était indispensable pour "un noyau de délinquants dangereux, chevronnés, irrécupérables".

La famille de Julie, a-t-il annoncé, envisage "d'engager une action en responsabilité pénale de l'Etat devant le tribunal administratif" pour avoir laissé sortir Pierre Bodein à quelques mois de la fin de sa peine sans se donner les moyens de l'empêcher de commettre d'autres crimes.





Jeanne-Marie et Julie ont disparu à une
semaine d'intervalle - AFP/RTL.fr


L'Humanité, 7 juillet 2004
Criminalité
La sanglante voiture de Bodein

Du sang de la petite Jeanne-Marie a été retrouvé dans le véhicule de " Pierrot le fou ".

Du sang de Jeanne-Marie, onze ans, retrouvé morte le 29 juin dans le Bas-Rhin, a été découvert hier dans la voiture du principal suspect, Pierre Bodein. La présence de ces traces génétiques confirme le lien entre le meurtre de la jeune fille et celui de Julie. À cela s’ajoute la similitude des coups de couteau dans la partie génitale présents sur les deux corps. Autre fait troublant, la petite Jeanne-Marie fut retrouvée dans un cours d’eau, à Valff, situé à deux kilomètres de Bourgheim, lieu de résidence de " Pierrot le fou " depuis sa libération conditionnelle en mars dernier.

Jusqu’à ce jour, Pierre Bodein, qui a un lourd passé judiciaire et psychiatrique, est officiellement impliqué pour " enlèvement et séquestration suivis de mort " seulement dans l’affaire du meurtre de Julie, quatorze ans, dont le corps a été retrouvé samedi dernier près de Nothalten (Bas-Rhin). Du sang de Julie a été retrouvé dans le véhicule de Bodein. De même, du sang de ce dernier se trouvait sur le vélo de l’adolescente, abandonné dans une forêt près de Schirmeck (Bas-Rhin).

Le nombre de crimes attribués à Pierre Bodein ne s’arrête pas là. Il est également soupçonné de la mort d’une femme de trente-huit ans, Hedwige Vallée, disparue le 21 juin après la fête de la musique à Obernai et retrouvée dans un cours d’eau dans la même zone géographique.

Par ailleurs, huit personnes, appartenant toutes à une famille de Gitans sédentarisés à laquelle Bodein est apparenté, sont toujours mises en examen et écroués dans l’affaire Jeanne-Marie, dont deux frères pour " enlèvement suivi de mort ". Les enquêteurs soupçonnent l’aîné d’avoir heurté la fillette qui jouait près de chez elle, de l’avoir chargée dans la voiture, puis de l’avoir abandonnée " dans des conditions mal déterminées ".

Alors que les parquets de Strasbourg et de Saverne, qui sont saisis des trois dossiers, sont restés muets lundi, la position officielle des enquêteurs était toujours la même : reconnaître l’existence " de coïncidences troublantes " entre la disparition de Julie et les deux autres affaires, en raison de " la proximité de temps et de lieu " et d’une " certaine similitude " dans les blessures.


- L'association milite en faveur d'une perpétuité réelle -

April 6, 2007

« Amin » ?

Extrait de « Justice, la bombe à retardement », on comprend mieux pourquoi je pourrais éventuellement avoir trois enfants et non plus deux :

(...) Suit un dialogue de sourds entre la mère analphabète, qui s'exprime avec un fort accent, et la juge enferrée dans son language juridique qui récite la procédure sans une explication : « Il n'y a pas de retard staturo-pondéral... » La mère est totalement perdue. D'autant plus perdue que, depuis un moment, sans que personne ne le relève, son fils Mohamed a été rebaptisé en cours d'audience « Amin ». Et de son côté, Marie-Hélène s'entête à parler de l'« Azim » de son fils sans que le tribunal comprenne qu'il est question d'asthme.


« j'étais ainsi : pour moi deux et deux ne faisaient jamais quatre,
s'il y avait moyen de croire que cela faisait cinq. »
    L.P. Hartley, The Go Between

« La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens. »
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob


En page 120 de « Plaidoyer pour le mensonge » de Laurent lèguevaque, selon Hervé Lehman, « une lenteur coupable », une justice du temps de la charette à cheval :





Pour lèguevaque, le mensonge, « avion furtif », reste indétectable. Il s'agirait d'ailleurs de l'éternel mensonge. Dans Outreau saison 2 les avocats ont conclu que le jugement rendu aux asisses était « un ovni judiciaire », incompréhensible par les accusés, tout aussi incompréhensible pour les parties civiles également.


- Un dialogue de sourds -

July 22, 2006

Trois enfants ?


Voir éventuellement " Comprendre les institutions : un premier regard sur l'autisme " ou " Supprimer les accusateurs bis "...

Justine, happée par les rouages, réclamée par ses tantes maternelles...

Laisser Julie tranquille ?

Keïra née en 2001 ?

Fin juin 2006, plus de trois ans après les investigations de l'ASE, deux ans après les investigations de l'OSE France, près d'un an après les investigations du juge des tutelles, il apparait que les qualités professionnelles et l'intégration sociale du couple et de la famille ne sont pas à remettre en cause ?