February 11, 2008

Fugues et disparitions « inquiétantes » : France 2 rappelle à la réalité

Un extrait du 20h de France 2 du 11 février 2008 qui rappelle à la réalité.

Le nombre de fugues d'adolescents pourrait être en progression ou les fugues seraient mieux signalées et recensées. 44 709 fugues ont été enregistrées au cours de l'année 2007, en grande majorité des filles de plus de 15 ans qui rentreraient la plupart du temps d'elles même, dans les 48h.

Ces enquêtes seraient difficiles, souvent faute d'indices, et les parents s'attendraient à tort à des déploiements de moyens énormes lors de la disparition de leurs enfants. Les parents seraient sous l'influence des séries américaines, de la fiction de débauches de moyens dont seules les disparitions « inquiétantes » font l'objet.




Extrait du 20h de France 2


Voir au 5 février 2008,
Kampusch : Priklopil soupçonné dès 1998

PARIS (Reuters) - Des fouilles entreprises sous un restaurant de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, où la police pensait découvrir le cadavre d'Estelle Mouzin, fillette disparue il y a cinq ans, ont été interrompues vendredi et la piste semble être infructueuse.

Trois fragments d'os ont été mis au jour par les policiers qui ont retourné à l'aide d'engins de chantier une partie de la salle du Royal Wok. Un expert requis par la justice a établi qu'il s'agissait des restes d'un animal.

Dix personnes arrêtées, après avoir changé leurs déclarations, disent maintenant d'une seule voix que c'est un corps d'animal qui a été découvert sur le chantier d'aménagement du restaurant en juillet dernier, et mis dans une poubelle, a-t-on indiqué de source policière.

"En l'état actuel, aucun élément ni aucun indice n'est venu conforter l'hypothèse de la présence à un moment donné d'un cadavre humain à l'endroit désigné, en lien quelconque avec la disparition d'Estelle Mouzin", a déclaré vendredi soir le parquet de Meaux dans un communiqué.

"Les gardes à vue qui restaient en cours viennent d'être levées", poursuit le parquet.

Estelle Mouzin, alors âgée de neuf ans, a disparu sans laisser de traces sur le chemin de l'école, le 9 janvier 2003 à Guermantes, à une vingtaine de kilomètres de Brie-Comte-Robert.

Les enquêteurs se sont défendus d'avoir agi de manière précipitée. Ils exploitaient une information fournie par un journaliste indépendant il y a quelques semaines, qui déclarait avoir appris par hasard le récit de la découverte d'un cadavre lors d'une enquête dans la communauté chinoise.

Le journaliste avait déclaré à la police qu'on lui avait raconté lors de son enquête, à propos des restes humains, avoir découvert des cheveux châtains, comme ceux d'Estelle Mouzin, et des vêtements qui correspondent à ceux que la fillette portait le jour de sa disparition.

"Nous avions une petite méfiance par rapport à la manière dont ce renseignement nous est parvenu, mais néanmoins il fallait absolument vérifier", a dit un policier à Reuters.

C'était la première fois en cinq ans que les policiers semblaient disposer d'une piste concrète. Cette affaire est remontée jusqu'au sommet de l'Etat, le président Nicolas Sarkozy ayant promis aux parents d'Estelle Mouzin que tout serait mis en oeuvre pour faire la lumière sur la disparition de leur fille.

Malgré des centaines d'interrogatoires et d'importantes investigations, les policiers n'ont jamais pu trouver la moindre piste dans cette affaire.

SAINT-NAZAIRE (AFP) - Quatre ans après le drame du Queen Mary 2, les familles des seize morts ont crié leur colère lundi après un jugement qui a condamné deux entreprises de construction mais relaxé les huit salariés jugés pour la chute de la passerelle du paquebot géant.

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Mascarades au pays des petits pois

Un document ainsi qu'un article de mon blog sont à paraître dans les prochains jours.

L'infériorité de stature

Lorsque la malformation transparaît dans les archives, il est toujours difficile de déterminer si, congénitale, elle a hâté l'abandon de l'enfant par ses parents, ou si les circonstances de l'abandon et les mauvaises conditions de placement l'ont crée de toute pièce.
Sous la Troisième République, les enfants en dépôt ont la croissance la plus complète : 6% seulement sont peu développés ou affligés d'une malformation. A l'inverse, les trouvés ont énormément pâti de leur condition d'abandon : un tier grandit de manière anormale.

... En revance, les troubles de la croissance sont très fréquents chez les pupilles. ... 30% des pensions sont accordées pour insuffisance de croissance (rachitisme ou faiblesse de constitution). En 1907, l'agence de Varzy (Nièvre) alloue cinquante-cinq pensions extraordinaires, dont trente et une (soit 56%) pour développement insuffisant. Tout au long de la période, on rencontre de nombreux cas de pupilles malingres. En 1891, un garçon de neuf ans est « petit pour son âge et chétif ».

Ni père ni mère, p. 158-159
Histoire des enfants
de l'assistance publique
(1874-1939)
Ivan Jablonka, chez Seuil




Pour la mémoire, de notes du 25 février 2007


Justice : grand corps malade
LE MONDE |17.10.07

En comparant les magistrats à des "petits pois", Nicolas Sarkozy a alourdi le contentieux entre le pouvoir et les juges. La profession est plus désorientée que jamais.


- Ou comment en griller quelques uns -

February 6, 2008

Protestations de la magistrature sur les « pôles d'instruction »


Tchad : Idriss Déby estime que "la France a tenu ses engagements"
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.02.08

N'DJAMENA (AFP) - Le président tchadien Idriss Deby Itno n'a pas exclu mercredi d'accorder une grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour "tentative d'enlèvement d'enfants" au Tchad.

"A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger (...), ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse à N'Djamena.


Analyse
Les parents et la délinquance des mineurs
, par Anne Chemin
LE MONDE | 05.02.08 | Extrait

Ces nouveaux outils ont donné lieu à des débats politiques enflammés... mais ils sont restés lettre morte. "Les contrats se comptent à peine sur les doigts des deux mains et on ne recense aucune suspension d'allocations depuis 2004, constatait lors du colloque Aymeric de Chalup, le responsable des prestations familiales de la Caisse nationale des allocations familiales. La contrainte ne nous paraît pas une solution très efficace : nous préférons les dispositifs qui s'appuient sur le volontariat." Les stages de responsabilité parentale n'ont pas remporté plus de succès. "A ma connaissance, ils n'ont quasiment jamais été mis en place par les parquets", soulignait François Sottet, le chef du parquet des mineurs de Paris.

En réalité, les politiques de responsabilisation souffrent souvent d'une conception un peu mécaniste de la parentalité, comme s'il suffisait de remplir une liste d'obligations pour devenir un "bon parent". "Elles sont à la fois infantilisantes et stigmatisantes pour les parents", résumait le magistrat François Sottet. Leur succès est lié au fait qu'elles remplissent une fonction plus politique que pratique : durcir le discours sur les devoirs des parents. "Ces programmes sont essentiellement symboliques, concluait Elizabeth Burney, chercheuse senior associée de l'Institut de criminologie de Cambridge. Ils servent plus à afficher des valeurs qu'à prévenir réellement la délinquance."

PARIS (Reuters) - Les conditions de création par le ministère de la Justice des "pôles de l'instruction" imaginés après le scandale Outreau pour créer l'obligation de mener les enquêtes complexes à plusieurs magistrats suscitent de vives critiques du principal syndicat de la profession.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) explique dans un courrier envoyé à Rachida Dati, et transmis à la presse mercredi, que seuls trois magistrats ont été officiellement nommés à ce jour pour prendre leurs fonctions dans les 91 pôles de l'instruction régionaux.

Le ministère ne prévoit officiellement que la nomination ou la réaffectation de 35 magistrats au total, remarque l'USM, tandis que les effectifs de greffiers et de personnels administratifs restent selon elle dans le flou.

"Seuls 30 des 91 pôles d'instruction devraient être renforcés, à supposer que les contraintes immobilières le permettent. Pouvez-vous nous indiquer comment les 61 autres pôles vont pouvoir faire face à la co-saisine à moyens constants et pour certains d'entre eux à la charge supplémentaire d'activité pénale en provenance des juridictions voisines ?", demande à Rachida Dati le président de l'USM, Bruno Thouzellier.

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- Ces programmes seraient essentiellement symboliques ? -

February 5, 2008

Premier suicide d'un détenu dans une prison pour mineurs


Double évasion à la prison pour mineurs de la Valentine
La Provence, le lundi 4 février 2008

Deux adolescents de 16 et 17 ans se sont évadés, hier vers 16h, de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de la Valentine (11e). Les adolescents auraient escaladé un panneau de basket pour accéder à la toiture, avant de sauter à l'extérieur de l'enceinte de la prison. Il s'agit de la première évasion de l'EPM de Marseille, ouvert en novembre dernier, qui accueille une cinquante de mineurs multirécidivistes. La CGT, qui dénonce le manque d'effectifs pour la surveillance, réclame la mise en place d'urgence d'une table ronde.

PARIS (AFP) - Les 12e Journées nationales pour la prévention du suicide s'ouvrent mardi sur le thème "addiction et suicide", avec l'objectif de fédérer les compétences pour faire reculer le nombre de suicides qui stagne en France depuis plusieurs années.




Sur France 3 ce 5 au soir, ados et suicides



Le Prozac peut désormais être prescrit aux enfants
Le figaro, le 05/02/2008

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé émet cependant de fortes réserves sur l'utilisation de cet antidépresseur.

... Risques pour le développement des organes sexuels

Car être sous Prozac à huit ans peut s'avérer dangereux. Une étude effectuée sur de jeunes rats révèle que ce médicament peut entraîner des problèmes de croissance et de développement des organes sexuels, « en particulier des atteintes testiculaires irréversibles » précise le rapport. En outre, il peut entraîner un comportement suicidaire, surtout en début de traitement.

LYON (AFP) - Un adolescent de 16 ans s'est pendu lundi à l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) du Rhône à Meyzieu, ce qui constitue le premier cas de suicide dans ce nouveau type d'établissement ouvert en juin 2007.

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- Sur l'année, 72 tentatives de suicide relevées et déjouées -

January 31, 2008

Karine Duchochois : « y a pire »


Mercredi soir, sur France 2, l’émission de Christophe Hondelatte « Faites entrer l’accusé » revenait sur l’Affaire d’Outreau et sur ce que sont devenus les principaux protagonistes de cette dramatique affaire.

Karine Duchochois : « y a pire, c'est que dans les expertises qu'il a demandé, lui, il a à la fois les psychologues qui lui disent qu'on est tous des abuseurs sexuels, qu'on a tous des traits d'abuseurs sexuels, et les psychiatres qui sont des médecins, qui sont reconnus, qui viennent dire... c'est pas des... enfin, il y a rien du tout dans les traits... et qu'est ce qu'il fait Burgaud ? il prend les experts psychologiques pour compte et les experts psychiatriques qui disent le contraire, il les laisse de côté... »

Dominique Wiel : « je voudrais rappeller tout de même, quand Karine dit... il faudrait que les gens changent de mentalité... je voudrais tout de même rappeller que l'affaire d'Outreau n'est pas terminée. et qu'elle est pas terminée parce que à Boulogne, on a pas changé de mentalité. si Franck et Sandrine ne sont pas là ce soir, c'est parce qu'ils ont peur pour leur fille. et ils ont peur du juge des enfants, ils ont peur des assistantes sociales, ils ont peur de l'aide maternelle - `'des services sociaux, oui", selon Karine Duchochois - et il n'y a pas que Franck et Sandrine, mais il y a aussi Monique Fouquerolle qui n'a pas récupéré ses deux garçons. il y a madame Poiret (?) à qui on a enlevé ses cinq enfants et qu'elle a jamais revu. je pense que contrairement à ce que vous... ce qu'on suppose ici, que il suffit de prendre des décisions, des lois, pour que... les mentalités changent... Je pense que, il faut d'abord se persuader que y a des mentalités qui, même devant la réalité - `'même devant la loi, elles bougent pas", poursuit Christophe Hondelatte - elles bougent pas. les juges de Boulogne sont encore persuadés, un certain nombre de juges de Boulogne, sont encore persuadés que les verdicts de Saint Omer et de Paris se sont trompés. »


- L'affaire d'Outreau n'est pas terminée -

January 30, 2008

La mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

NEUFCHATEAU, 29 jan 2008 (AFP) - 2h00
Neufchâteau: la mère du conducteur mort sous un train remercie les gendarmes décédés

La mère du conducteur pris en chasse vendredi à Neufchâteau (Vosges), dont le fils est décédé comme les trois gendarmes le poursuivant dans la collision de son véhicule avec un train, a déclaré mardi remercier les militaires "du fond du coeur" pour leur sacrifice. "J'ai beaucoup de peine pour les familles des gendarmes décédés, surtout pour leurs compagnes. Ils ont essayé de sauver mon fils. Ils l'ont payé cher. Je remercie ces gendarmes du fond du coeur", a déclaré cette femme âgée de 45 ans à un correspondant de l'AFP. Vendredi, son fils Mickaël, 21 ans, déjà condamné à quatre reprises pour des vols et vols avec violence et dans un affaire de stupéfiants, avait été pris en chasse vers 01h45 par la gendarmerie parce qu'il roulait sans permis dans une voiture par ailleurs volée. Le jeune conducteur avait forcé un passage à niveau alors qu'un train de marchandises passait. Un second train de fret venant dans l'autre sens avait percuté la voiture, ce qui avait causé sa mort ainsi que celle des trois gendarmes venus à son secours, âgés de 21, 25 et 26 ans. "Je couperais mon coeur en quatre si cela pouvait ramener ces quatre gamins à la vie", a sangloté la mère de Mickaël. Son fils était l'aîné d'une fratrie de trois enfants grandis en milieu modeste. "Beaucoup perturbé" par la mort de son père alors qu'il n'avait que sept ans, Mickaël a multiplié les séjours en foyers à l'adolescence, tentant plusieurs fois de se suicider et se droguant, a-t-elle affirmé Sorti l'été dernier de prison après y avoir passé six mois, son fils voulait désormais "s'en sortir", a assuré la mère, déclarant "ne pas comprendre" ce qu'il faisait au volant d'une voiture volée. Les obsèques militaires des trois gendarmes, auxquelles assisteront le président Sarkozy et les ministres de l'Intérieur et de la Défense Michèle Alliot-Marie et Hervé Morin, auront lieu mardi à 10h00 à Neufchâteau. L'enterrement de Mickaël aura lieu mercredi à Liffol-le-Grand (Vosges).


- Son fils voulait désormais s'en sortir -

January 29, 2008

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion


Famille(s) et politiques familiales
Cahiers français n° 322
Familles et inégalités sociales

Divorce et après-divorce :
des formes différentes selon les classes sociales


En premier lieu, les formes que prennent les divorces et les séparations diffèrent selon les classes sociales.

Les divorces à conflits sont-ils plus fréquents dans les milieux modestes ? L’enquête menée par I. Théry sur les divorces « très difficiles », montre que seule une minorité d’entre eux (18 %) concerne des personnes culturellement et socialement privilégiées. Le modèle du divorce « réussi », responsable, paisible, réglé « dans l’intérêt de l’enfant », qui a pour conséquence de reléguer les parents, leurs raisons de divorcer et leurs conflits au second plan, correspond à un modèle de classes moyennes et supérieures. « En promulguant comme une norme leur idéal de rupture, les classes moyennes et intellectuelles renvoient à l’inanité les conflits qui, souvent, déchirent les autres ».

Une enquête d’exception
Sans-abri, sans-domicile : des interrogations renouvelées
Economie et statistiques n° 391-392, 2006

Hébergement et distribution de repas chauds
Le cas des sans-domicile
Insee première n° 823, janvier 2002




Extrait du 20h de France 2,
le logement des « sans abris »


37 612 adolescents en fugue en 2004, 40 260 en 2005 et 43 228 en 2006 : des chiffres en constante augmentation pour un phénomène peu connu voire banalisé.

Aux yeux de la plupart, les parents restent les principaux responsables de ce comportement :
pointés du doigts comme trop laxistes ou considérés comme trop stricts. Pourtant, la réalité est plus complexe.

Il existe autant de fugues que de fugueurs :
un adolescent décide de quitter le domicile familial ou le foyer, sur un coup de tête ou après avoir mûrement réfléchi, pour partir à l’aventure, pour fuir sa famille, pour rejoindre ses pairs…

La fugue laisse les parents, les éducateurs, les institutions dans l’expectative, l’incompréhension, l’angoisse voire le découragement.

Comment faire ? Quelles solutions pour ces enfants, dont certains sont insaisissables ?

La fugue : de la fuite au retour
Un colloque de la Fondation Enfance
Vendredi 28 mars 2008

La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Pourquoi un individu bascule-t-il dans la rue ? Des chercheurs mettent en avant la faiblesse des ressources, les conditions macrosociales (critères d'accès en HLM ou en foyer, coût des loyers dans le parc privé, etc.). D'autres citent les ruptures, vécues dans l'enfance et à l'âge adulte, à l'instar de "Personnes en détresse", étude réalisée en 2002 pour l'Observatoire sociologique du changement et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Ses auteurs, Serge Paugam et Mireille Clémençon, montrent que les exclus ont une probabilité plus forte d'avoir grandi dans une famille confrontée à de graves problèmes d'argent, d'avoir vu ses parents se disputer ou divorcer. Ils évoquent des difficultés plus personnelles dans l'enfance (problèmes de santé ou de scolarité, mauvais traitements, grand manque d'affection).

... "Les personnes qui s'adressent aux services d'accueil, d'hébergement et d'insertion sont issues d'un milieu social assez modeste (…), mais ont surtout été proportionnellement plus souvent marquées par des difficultés et des ruptures dès l'enfance", concluent-ils.

... Adultes, les individus de l'échantillon étudié témoignent de difficultés variées : un tiers ont vécu l'endettement, un quart ont été condamnés par la justice, un cinquième sont allés en prison et un sur six a subi la mort d'un proche. 34 % disent avoir été victimes de violences et 21 % ont été soignés en hôpital psychiatrique. 27 % ont des problèmes d'alcoolisme et 23 % ont fait une tentative de suicide.

Au-delà de cette photographie saisissante, les auteurs appréhendent chronologiquement le processus de précarisation : rupture du couple, ennuis de santé et problèmes d'alcoolisme devancent souvent la perte de l'emploi et du logement. Les problèmes avec la justice et la prison viennent ensuite. Mais, parmi ces difficultés, celle qui les a fait basculer est, souvent, la rupture du couple.

100 000 personnes sans domicile fixe vivent en France
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Sans-abri, SDF, vagabonds, errants, indigents ou "clodos"… Les mots ne manquent pas pour nommer ceux qui n'ont pas de "chez eux". Mais les chiffres pour décrire qui ils sont font, eux, défaut. La dernière étude de référence, réalisée par l'Insee, date de 2001. Elle avait dénombré 86 500 personnes sans domicile (70 000 adultes et 16 000 enfants). En 2006, la Fondation Abbé-Pierre évaluait ce chiffre à 100 000.

L'écrasante majorité sont des hommes célibataires. Les 18-29 ans représentent un tiers des SDF (contre un quart dans l'ensemble de la population). Parmi les 18-24 ans, il y a autant d'hommes que de femmes, la proportion des femmes diminue ensuite fortement.

Cependant, selon une enquête présentée en décembre 007 par l'Observatoire du SAMU social de Paris, de plus en plus de femmes se retrouvent elles aussi à la rue. Selon l'Insee, un quart des SDF sont accompagnés d'au moins un enfant. La part des étrangers y est quatre fois plus élevée que dans la population. Une partie n'a pas de papiers.


Un plan pour "améliorer" les dispositifs en faveur des sans-abri
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait

Etienne Pinte présente, mardi 29 janvier, des propositions en faveur des sans-abri, à Matignon. Le 19 décembre 2007, après la tentative des Enfants de Don Quichotte de réinstaller des tentes à Paris, le premier ministre avait confié au député (UMP) des Yvelines une mission avec un objectif : faire en sorte que "plus personne ne soit contraint de vivre dans la rue".

L'Express du 25/07/2005, extrait
Jeunes perdus sans collier
par Boris Thiolay
Packs de bière et chiens à leur côté, ils zonent dans les centres-villes, interpellent le passant pour glaner quelques euros. La plupart ont une vingtaine d'années et vivent dans la rue. Aujourd'hui, en France, plusieurs dizaines de milliers de jeunes sans domicile fixe s'organisent en petits groupes pour affronter un quotidien de misère. Rencontres

Selon le ministère délégué à la Cohésion sociale, ils seraient entre 30 000 et 50 000 en France. «Nous sommes face à un problème de société majeur et nous allons devoir les écouter, les accueillir et les réinsérer», explique Catherine Vautrin, ministre chargée du dossier. Certains sociologues et professionnels de l'action sociale avancent des chiffres plus élevés, parlant d'au moins 100 000 jeunes gens en errance. Une seule certitude: ils font désormais partie intégrante de notre paysage.

Enquête sur ces ruptures qui conduisent à l'exclusion
LE MONDE | 11.03.02 | Extrait

L'exclusion est le fruit d'une alchimie complexe qui additionne les inégalités sociales et des ruptures successives — familiales, scolaires, physiques ou psychologiques. Après l'ouvrage de Patrick Declerck sur les clochards de Paris (Les Naufragés, Plon, 23 €) et l'enquête de l'Insee consacrée aux populations sans domicile, une nouvelle étude, dévoilée lundi 11 mars, esquisse ce modèle explicatif pour retracer le parcours de "personnes en détresse". En partenariat avec la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), l'Observatoire sociologique du changement (OSC) a, en effet, analysé "les trajectoires, les potentialités et les représentations" d'individus "qui ont rompu ou sont susceptibles de rompre les liens qui les rattachent aux autres et à la société". Rédigée par les chercheurs Serge Paugam et Mireille Clémençon, cette enquête met notamment en exergue l'impact des difficultés rencontrées pendant l'enfance.

Qui sont-ils ? Comme le pointait déjà l'étude de l'Insee parue à la fin janvier, les publics démunis forment un groupe plutôt jeune et masculin. Près de 60 % des "usagers" des services d'accueil, d'hébergement et de réinsertion sont, en effet, des hommes ; les 18-24 ans représentent un peu plus d'un quart de l'échantillon (alors que leur poids dans la population française s'élève à peine à 15 %). La proportion d'étrangers est très forte : 20,4 % (alors qu'ils ne représentent que 6,5 % de la population vivant en France). L'enquête de l'OSC met aussi en évidence l'isolement des "personnes en détresse" : les trois quarts d'entre elles sont séparées, divorcées, célibataires ou veuves. Enfin, "comme on pouvait s'y attendre", leurs origines sociales sont souvent modestes, si l'on se réfère à la profession du père (ouvriers et employés, dans la majorité des cas) ou de la mère (près de la moitié d'entre elles n'exerçaient aucune activité professionnelle).

... Devenus adultes, les plus démunis rencontrent des difficultés tout aussi nombreuses, même si certaines d'entre elles changent de nature : endettement, condamnations judiciaires, séjours en prison ou en hôpital psychiatrique, alcoolisme... Comme pendant l'enfance, les stigmates les plus profonds sont surtout causés par des "ruptures des liens sociaux" : violences, problèmes affectifs, enfants placés... D'une façon générale, d'après l'OSC, "les personnes en détresse" ont souvent connu de "lourdes difficultés depuis l'enfance" ; celles-ci "peuvent se maintenir durablement, voire s'aggraver à l'âge adulte". Dans la multitude de facteurs à l'œuvre dans les processus de "disqualification sociale", les "ruptures familiales" jouent un rôle "complémentaire", souligne l'étude.

Parmi toutes les infortunes que subissent les publics "en détresse", certaines semblent jouer un rôle de déclencheur. 14,4 % des sondés disent que leur existence a "basculé" à la suite de la rupture de leur couple — ce ratio est encore plus fort chez les femmes (15,4 %). La perte du logement a provoqué ce déclic dans près de 11 % des situations. Le fait de ne plus travailler, les ennuis de santé et la chute des ressources "arrivent ensuite par ordre décroissant", poursuit l'étude.


- L'écrasante majorité sont des hommes célibataires -

January 28, 2008

Outreau, que sont-ils devenus ?


Mercredi 30 janvier 2008,
France 2, Faites entrer l'accusé

A 20h50, Outreau, le juge et la menteuse

Mai 2004. Au palais de justice de Saint-Omer, Pas-de-Calais, s’ouvre le procès de 17 hommes et femmes accusés des pires sévices sur des enfants. Quelques semaines plus tard, éclatera au grand jour ce qui apparaît aujourd’hui comme un véritable drame judiciaire : l’affaire d’Outreau. Mercredi 30 janvier, à partir de 20.50, France 2 propose une soirée spéciale Faites entrer l’accusé consacrée à cette affaire retentissante, entrée aujourd’hui dans les annales de la justice française.

De manière exceptionnelle, France 2 diffusera, en première partie de soirée, un numéro inédit du magazine Faites entrer l’accusé intitulé "Outreau, le juge et la menteuse". Préparé par Youki Vattier, ce document inédit revient sur l’affaire et plus particulièrement sur le rôle de Myriam Badaoui, accusatrice en chef et principale interlocutrice du juge Fabrice Burgaud.

A 22h20, Outreau, que sont-ils devenus ?

Cette seconde partie de soirée sera consacrée aux procès et à l’acquittement retentissantde 13 des accusés… A cette occasion, Christophe Hondelatte animera un débat en présence des acquittés d’Outreau. Seront également présents : André Vallini, président de la commission d’enquête parlementaire chargée en 2006 de réfléchir sur les causes de ce fiasco judiciaire, Philippe Houillon, rapporteur pour la même commission, Maître Eric Dupont-Moretti, avocat emblématique de l’affaire...

Ce débat permettra de savoir ce que sont devenus l’ensemble des acquittés d’Outreau : ont-ils pu se reconstruire, quelles cicatrices l’affaire a-t-elle laissées dans leur vie, quels sont leurs projets d’avenir ? Il s’agira également de faire le point sur les différentes propositions faites par la commission d’enquête parlementaire. La commission réclamait des mesures à prendre d’urgence pour que l’affaire d’Outreau ne se reproduise pas. Aujourd’hui, qu’en est-il : la justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ?

Une femme de 39 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 11 ans à leur domicile d'Unieux, a été hospitalisée au CHU de Saint-Etienne. Le corps sans vie de la victime a été découvert hier soir par les pompiers, qui ont forcé la porte de l'appartement, situé au deuxième étage d'un immeuble de cette ville proche de Saint-Etienne, à la demande d'un proche de la famille, inquiet de ne pas avoir de nouvelles.

A l'intérieur du domicile, dont le sol était maculé du sang de la mère de famille qui s'était apparemment mutilée, les secours ont retrouvé dans une chambre le corps du petit Tommy.

La mort du jeune garçon, semble-t-il étouffé à l'aide d'un oreiller, remonterait à samedi.

La mère, une ex-commerçante divorcée qui vivait avec son fils, était suivie par les services sociaux et souffrait apparemment de troubles du comportement.

Choquée et tenant des propos incohérents, elle n'est actuellement pas en état d'être placée en garde-à-vue et n'a pas pu être entendue par les services de police.

Source : AFP, le Figaro
Loire: une mère soupçonnée d'infanticide

ASSISES.
Le terrible témoignage de celle qui a empoisonné ses enfants
Timothée Boutry
lundi 28 janvier 2008 | Le Parisien

Aujourd'hui sera jugé en appel à Amiens un couple qui, ne pouvant subvenir aux besoins de ses cinq enfants, avait décidé de les empoisonner. Seule Alicia, 11 ans, était morte. A la veille du procès, la mère de famille tente d'expliquer son geste.

... La mère de famille est aujourd'hui mue par un espoir : celui de « reconstruire » sa famille. D'abord avec son mari, quand tous deux seront en liberté, puis avec ses enfants qu'elle ne désespère pas de retrouver. Déchue de son autorité parentale, Patricia n'a plus revu ses enfants depuis le soir des faits. La fratrie est aujourd'hui prise en charge par une tante. « Hormis mon fils aîné, je reçois quelques lettres d'eux. Ils me disent qu'ils m'aiment, relate-t-elle. Je souffre de ne pas les voir, je ne sais même pas à qui ils ressemblent », poursuit-elle. Les retrouvailles auront peut-être lieu ce matin. « Ce sera un grand choc mais aussi une grande joie », avance Patricia.


LYON (AFP) - Un médecin-anesthésiste et un infirmier intérimaire ont été condamnés lundi à Lyon à des peines de six et 18 mois de prison assorties toutes deux du sursis, après le décès dans une clinique d'un garçon de 11 ans en septembre 2004, victime d'une surdose de morphine.


- La justice française a-t-elle tiré des leçons de ce drame ? -

Le problème « psychique », invoqué dans 98% des cas

En Espagne, l'avortement est autorisé, entre autre, lorsqu'il y a danger pour la santé « psychique » de la mère et cela sans aucune limitation de temps. Une notion qui est devenue un concept très flou, ce qui a conduit à des dérives, des abus. Le problème « psychique » est invoqué dans 98% des cas et la police espagnole soupçonne un directeur de clinique d'en avoir abusé pour pratiquer des avortements tardifs.

En France, les signalements de l'Aide Sociale à l'Enfance se fondent sur des affirmations souvent à caractère « psychologique » mais rarement étayées par des faits précis. De nombreux parents se plaignent de signalements, de placements et de prorogations abusifs.

Autant la santé « psychique » de la mère est un concept flou et permet des dérives, des abus en Espagne, l'intérêt de l'enfant est un concept mou en France, une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée par les professionnels pour justifier toutes les pratiques, y compris abusives.





Extrait du 20h de France 2,
l'avortement en Espagne


Lien Social n° 581, 21 juin 2001
Tempête sur le placement, l’ASE sur la sellette

Pierre Naves : On peut certes, discuter sur les termes, mais le mot placement correspond bien à une réalité. On déplace un enfant, on le confie à une famille d’accueil, ou à un établissement pendant une durée limitée. Il y a donc une séparation nécessaire car il existe bien réellement un danger pour l’enfant. Ceci dit, l’objectif de ce rapport est bien de réduire les placements, non pas parce qu’ils sont mauvais en soi, mais surtout pour la douleur immense qu’ils causent aux parents. Or, la façon dont se décident les mesures éducatives ne respecte pas suffisamment les parents, car beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas accès aux dossiers, ou d’autre part, on ne prend pas suffisamment en compte ce qu’il peut y avoir de positif chez eux, la tendance étant plutôt d’insister sur les carences et les difficultés. ...

Jean-Pierre Rosenczveig : Dans votre rapport, on trouve à ce niveau un racisme anti-institutionnel, à travers une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle, un service social qui ne songerait qu’à s’auto-alimenter et rapter les enfants, des travailleurs sociaux qui seraient des professionnels froids et sans humanité, et des logiques institutionnelles qui broieraient les personnes. Or, l’ASE ou la PJJ moderne, n’ont plus rien à voir avec celles d’il y a 30 ans et a fortiori avec l’assistance publique d’antan. J’ai donc le sentiment malgré tout le travail effectué par des rapports comme Bianco-Lamy qui ont révolutionné entre 75 et 85 les pratiques sociales, que certaines personnes sont restées figées dans une perception de l’ASE passéiste. C’est alarmant et choquant pour les travailleurs sociaux.

...
Pierre Naves : Je suis bien sûr tout à fait d’accord avec vous. Il me paraît indispensable de développer le soutien à la parentalité, ce qui veut dire que dans bon nombre de cas, ce sont des échanges entre parents qui ont des ressources personnelles qu’il s’agit de mettre en valeur. Les parents d’enfants handicapés, au travers de l’APF ou l’UNAPEI, se battent et représentent aujourd’hui un lobby important. Or, pour ces 300 000 enfants de l’assistance éducative personne « ne porte la parole ». Il est indispensable de remédier à ça.


Du Dalloz Droit de la famille 2008-2009 : 235.135 Indifférence de causalité. (...) De même, le juge, parce que la loi lui prescrit d'oeuvrer avec la famille plutôt que contre elle, comme nous le verrons, évite d'accumuler les reproches contre les parents pour légitimer son intervention. (...) Réciproquement, une requête sera dite mal fondée si aucun danger pour la santé, la sécurité ou la moralité de l'enfant n'y est caractérisé, ou encore l'échec éducatif grave. Tel est souvent le cas des requêtes en réalité dirigées contre un parent par l'autre, et fondées par de prétendues carences.

Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques. • Jean Lavoué, La demande de justice en protection de l’enfance, page 96, l’Harmattan, mars 2005

Par ailleurs, la qualité de l'action de l'administration s'obtient souvent par l'existence de pressions, de contre pouvoir, de contrôle qui oblige l'administration à respecter les textes, à produire de l'évaluation de son action, à respecter les intérêts et les droits des individus pris en charge. [...] Il appartiendra aux collectivité territoriales de se doter d'outils de contrôle, d'évaluation et de contre pouvoir interne et externe. Certains le feront, d'autres pas. • Michèle Créoff, des actes du colloque « Penser (panser) la protection de l'enfance » du 18 janvier 2008


- Une représentation de l’ASE plutôt proche du XIX siècle -

January 24, 2008

Neuf fonctionnaires de Washington renvoyés

WASHINGTON (AFP) - Neuf employés municipaux de Washington, qui surfaient sur des sites pornographiques 200 fois par jour en moyenne pendant leurs heures de travail, vont être renvoyés et réprimandés, a annoncé le maire de la ville Adrian Fenty.

Les fonctionnaires-internautes qui, chacun ont fréquenté des sites pornographiques au moins 19.000 fois au cours de l'année passée, ont été repérés par un logiciel traquant la consultation de sites inappropriés sur 10.000 des ordinateurs des employés de la ville, a indiqué un communiqué de la ville.

Un collègue en avait dénoncé certains auprès de la direction des services informatiques.

"Les habitants du District de Columbia nous ont confié l'argent de leurs impôts pour leur apporter des services essentiels. Nous devons être sûrs que tous les fonctionnaires utilisent les ressources de la ville de manière appropriée", a déclaré mercredi le maire de Washington en annonçant les licenciements.

Au total, près d'une quarantaine d'employés auraient consulté ces sites, une action répréhensible au travail selon une réglementation adoptée par le District of Columbia en 1999.

Mais la plupart ne sont allés sur les sites pornographiques que 2.000 fois l'année passée et recevront seulement réprimandes et suspensions. Parmi les neuf employés renvoyés, trois ont consulté les sites jusqu'à 39.000 fois par an.

Les employés sont issus de plusieurs départements des services municipaux, allant du Bureau de la gestion immobilière aux Services à l'enfance, toutefois parmi les sites visités, il n'y avait pas de sites de pornographie infantile, ont assuré les services municipaux.

La semaine dernière, le jeune maire de Washington avait déjà renvoyé six fonctionnaires municipaux des services sociaux pour faute professionnelle, après que les corps putréfiés de quatre enfants d'une famille en difficulté eurent été découverts dans un quartier pauvre, probablement tués par leur mère.



- Ils surfaient sur des sites pornos -

January 22, 2008

Nicolas Sarkozy ne veut plus se mêler des élections municipales


Faut-il se fier à ce que disent les gens, ou à ce qu'ils font ? A ce que l'on entend, ou à ce que l'on voit d'eux ? Tout dépend de la qualité de votre interlocuteur. S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas. Observez le. • Chapitre 3, Plaidoyer pour le mensonge, Laurent Lèguevaque, chez Denoël

Nicolas Sarkozy ne veut plus "se mêler des élections municipales"
LEMONDE.FR Avec AFP | 22.01.08 | Extrait

En déplacement à Pau, mardi 22 janvier, le président de la République a déclaré qu'il n'avait "pas à (se) mêler des élections municipales" et qu'il n'allait pas s'"engager sur chacun des combats municipaux". Une affirmation qui tranche avec ses dernières prises de position sur le sujet. "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde", déclarait-il ainsi au sujet des élections municipales, lors de sa conférence de presse du 8 janvier.




Extrait du 20h de France 2, les centres
défense deuxième chance et les municipales



Mardi société, France 5, 20h40, le 22 janvier
A l'école de la magistrature

Les caméras suivent le quotidien des élèves de l'école nationale de la Magistrature. Pour se former à leurs futures responsabilités de juge, de procureur ou de greffier, les élèves ont été sélectionnés à l'issue d'un concours difficile. La formation qu'ils suivent est à la fois théorique et pratique. Simulations d'audiences, études de cas réels, stages en tribunaux de grande instance complètent une pédagogie qui se veut de plus en plus moderne et créative. Au lendemain de l'affaire d'Outreau, l'existence même de l'école nationale de la Magistrature fut remise en cause. Notamment à propos de la jeunesse et l'inexpérience des diplômés qui entrent en fonction. «Pour être un bon magistrat, il faut être à l'écoute des autres» explique une jeune stagiaire face aux caméras.


- S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas -

La mortalité infantile en baisse dans le monde, sous la barre des dix millions par an


Il appartiendra aux collectivité territoriales de se doter d'outils de contrôle, d'évaluation et de contre pouvoir interne et externe. Certains le feront, d'autres pas. • Michèle Créoff, des actes du colloque « Penser (panser) la protection de l'enfance » du 18 janvier 2008


De l'introduction du Rapport 2007 de l'ONED :

A l’heure où ce rapport est remis, la mise en application des deux principales réformes, la loi n° 2007-293 réformant la protection de l’enfance et la loi n° 207-295 relative à la prévention de la délinquance, n’en est qu’à ses débuts, même si la publication de ces textes date du mois de mars.

En effet, du temps s’avère nécessaire pour que les dispositions juridiques nouvelles se propagent dans l’ensemble du champ et que les acteurs prennent la mesure des transformations à opérer. Des efforts pédagogiques et de diffusion sont indispensables, comme en témoigne l’importance du nombre et le succès des journées d’information qui ont été consacrées à ces réformes au long de l’année 2007 et auxquelles l’Oned a apporté une contribution active. L’absence de parution des décrets d’application de la réforme de la protection de l’enfance retarde également la mise en oeuvre concrète des changements. Enfin les zones de chevauchement entre les deux textes et la difficile lisibilité de leurs articulations sont sources d’incertitudes à différents niveaux.

GENÈVE (AFP) - La mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde n'a jamais été aussi basse, étant passée sous la barre des dix millions en 2006, selon le rapport annuel de l'Unicef publié mardi.

Cependant, l'Unicef dans son rapport 2008 sur "la situation de l'enfant dans le monde" relève que plus de 500.000 femmes meurent encore chaque année à la suite de complications pendant leur grossesse ou lors de l'accouchement. La moitié de ces décès se produisent en Afrique subsaharienne.

Pour faire baisser encore la mortalité infantile et améliorer les soins aux enfants en général, les pays en voie de développement doivent se mobiliser davantage, sans se reposer uniquement sur les partenariats mondiaux pour la santé, a averti l'agence des Nations Unies pour l'enfance.

Plus d'infos...


- Les pays en voie de développement doivent se mobiliser davantage -

La France condamnée pour avoir refusé une adoption à une homosexuelle


La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour avoir refusé une adoption à une homosexuelle, estimant que cette femme avait été injustement victime de discrimination.

Source : AFP, le Figaro
Adoption homosexuelle : Paris condamné


Bulletin
épidémiologique
hebdomadaire
22 janvier 2008 / n° 3-4
Numéro thématique - Morts inattendues du nourrisson

PARIS (AFP) - La France se situe parmi les pays d'Europe à fort taux de décès par mort subite du nourrisson (MSN), mais avec une marge d'incertitude, la moitié de ces morts étant diagnostiquées sans autopsie, selon des études publiées mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Plus d'infos...

- La moitié des morts subites sont diagnostiquées sans autopsie -

January 20, 2008

Sur France 3 : jeunes, seules sans travail et déjà mères


A lire sur le site de ARTE
Quand les enfants font des enfants : les filles-mères
HIPPOCRATE - Magazine de santé
Mardi 04 juillet 2006 à 14h00
Rediffusion du 07 juin 2005, extraits

Un véritable défi pour tout le monde
En Europe, de plus en plus de mineures tombent enceintes. Plus de la moitié des adolescentes de moins de 18 ans décident de garder l’enfant, et de nombreux jeunes papas acceptent d’assumer leurs responsabilités. Mais ces jeunes ne savent pas ce qui les attend : quand les enfants font des enfants, c’est leur univers tout entier qui se retrouve bouleversé. ...

Le nombre de grossesses adolescentes en Europe ne cesse d'augmenter
Depuis plusieurs années, on constate, presque partout en Europe, une augmentation constante du nombre de grossesses adolescentes. Selon une étude menée par l’UNICEF en 2001, l’Angleterre se situe en tête de peloton, avec une moyenne de 30 grossesses pour 1 000 adolescentes. En Autriche, le taux de grossesse chez les adolescentes est de 25 pour 1 000. En Allemagne, il est de 20 pour 1 000, contre 15 pour 1 000 en France. En Hollande, le travail d’information a particulièrement bien fonctionné. On n’enregistre que 7 grossesses pour 1 000 adolescentes. ...

Peu de risques médicaux
La plupart des gynécologues sont d’accord sur un point : le jeune âge des mères présente peu de risque médical supplémentaire, que ce soit pour la grossesse, la naissance ou pour l’enfant. ...

Mères adolescentes : le bébé leur donne une place dans la société
En France, le nombre de grossesses chez les adolescentes est relativement stable depuis une dizaine d’années. La France figure en milieu de peloton des pays européens. La distribution de moyens de contraception à destination des jeunes fonctionne particulièrement bien dans le pays. Mais on constate malgré tout des cas de grossesses adolescentes dans les pays où la distribution de moyens de contraception marche bien. Les experts ont remarqué que le désir d’enfant était très fort chez les filles issues de familles à problèmes. Dans la plupart des pays européens, les filles issues de familles défavorisées ne s’intéressent souvent pas aux cours d’éducation sexuelle ni aux moyens de contraception. Elles veulent à tout prix tomber enceinte. ...

Jeunes, seules sans travail et déjà mères
Le 21 janvier à 20h50, au programme, sur France 3
La présentation de l'émission :

En France, il y aurait aujourd’hui plus d’1 million de mères isolées. De plus en plus précarisées, souvent très jeunes, celles que nous avons rencontrées s’appellent Noémie, Séverine et Aurélie.

Un documentaire d’Andréa Rawlins-Gaston
Produit par Capa avec la participation de France 3

Elles ont entre 19 et 24 ans. Toutes étaient mineures ou à peine sorties de l’adolescence quand elles sont devenues mères pour la première fois. Sans travail, sans famille et sans conjoint, c’est seules et dans la plus grande précarité qu’elles élèvent leurs enfants. Nous les avons suivies pendant neuf mois dans leurs galères et dans leur difficile apprentissage de la maternité.

Parfois démissionnaires ou brutales envers leurs enfants, certaines acceptent de se faire aider pour devenir des mères responsables et autonomes. D’autres, trop seules et trop fragiles fuient les services sociaux de peur de se faire retirer leur enfant.

Mi-femmes, mi-enfants, ces jeunes mamans n’ont pourtant qu’un souhait : passer du monde de la survie à celui de la vie et devenir des mères comme les autres.

Présentation des trois jeunes filles

Séverine, 24 ans • Séverine habite à Amiens, chez ses parents. A 24 ans, elle est célibataire et sans ressource. Depuis qu’elle a perdu la garde de sa fille Manon, 5 ans, elle n’a qu’un objectif : trouver un travail et un logement pour pouvoir la récupérer. Mais un problème de taille va compromettre ses projets. Séverine vient d’apprendre qu’elle est à nouveau enceinte. Le père ? Un jeune homme qu’elle fréquente depuis quelques mois et dont elle est séparée. Même si elle est seule, sans travail et qu’elle est persuadée que ses parents vont la mettre à la porte à cause de cette nouvelle grossesse, Séverine va quand même décider de garder l’enfant.

Noémie, 22 ansSuite à un conflit familial, Noémie plaque sa première S et décide de partir vivre dans la rue. La manche, les petits boulots saisonniers, les poubelles pour trouver à manger, les mauvaises rencontres… Après deux ans de zone, Noémie est enceinte. Abandonnée dès le début de sa grossesse par son copain SDF lui aussi, à 22 ans, Noémie se retrouve seule pour élever son bébé. Ne pouvant compter que sur les minima sociaux, elle a trouvé un petit logement sans salle de bain ni véritable cuisine et court les associations caritatives pour se laver et se nourrir. Dans sa solitude, Noémie a quand même deux complices : son chien et Françoise, une puéricultrice de la Protection Maternelle et Infantile de Beauvais.

Aurélie, 19 ans • Aurélie a 19 ans. Il y a 8 mois, c’est en catastrophe qu’elle est arrivée dans un centre maternel près de Laon avec sa fille Fanny, aujourd’hui âgée d’un an et demi. Retirée à ses parents par un juge à 14 ans, Aurélie a été ballottée de familles d’accueil en foyers pour jeunes filles avant de devenir mère à 17 ans. Séparée du père de son enfant, elle aussi a connu la rue, mais aujourd’hui, grâce aux 6 éducateurs du centre maternel, elle apprend à devenir une mère responsable et autonome. Hygiène, alimentation, autorité, mais aussi tendresse… Quand on est jeune, seule et qu’on a manqué de modèle maternel, tout est à apprendre y compris la maîtrise de sa brutalité.

PARIS (AFP) - Un nouveau sondage, plaçant pour la première fois François Fillon devant Nicolas Sarkozy, confirme la passe difficile que traverse le président, mais la majorité s'efforce de minimiser ce "trou d'air", sur fond de polémique au sujet des promesses sur le pouvoir d'achat.

PARIS (Reuters) - Désormais majoritairement impopulaire et dépassé par le Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy entre dans une période de turbulences alors qu'il prépare son engagement direct dans la difficile bataille des élections municipales.




Présidentielles 2007, les frais de maquillage et coiffure



PARIS (AFP) - Quelques milliers de personnes --près de 10.000 selon les organisateurs, 2.500 selon la police-- ont manifesté dimanche à Paris contre l'avortement, à l'appel du collectif "30 ans ça suffit", allusion à la loi Veil de 1975 légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

... Créé début 2004 à l'occasion des 30 ans de la loi Veil, ce collectif d'une dizaine d'associations organise chaque année en janvier une "marche" pour "le respect de la vie dès la conception".


- De plus en plus précarisées, souvent très jeunes -

January 19, 2008

Dans Top alerte : trafic d'enfants ou mauvaises décisions ?




Deux articles dans Top alerte n° 7


D'après l'encart en bas à droite de la page 7, ces affaires ne seraient pas rares.

Le fil d'Ariane France est une association d'aide aux parents d'enfants placés à l'aide sociale à l'enfance fondée par Madame Catherine Gadot.

Le site Internet: le-fil-dariane-france-asso.fr


- Ces affaires ne seraient pas rares -