June 18, 2007

Education : les assistants sociaux en grève et dans la rue mardi


Brutalités et harcèlement physique et psychologique exercés sur des enfants par des personnels du ministère
Rapport présenté par Nicole Baldet
Inspectrice de l’académie de Paris
Chargée de mission d’inspection générale
Octobre 2004

Le ministre de l’éducation nationale a fait part de sa préoccupation en prenant connaissance des observations de la Défenseure des Enfants, dans son rapport d’activité de novembre 2003 portant sur l’école, et plus particulièrement sur les violences parfois supportées par les enfants au sein même de l’école. Celle-ci signalait, en effet, un grand nombre de réclamations émanant de parents d’élèves qui dénonçaient des agissements agressifs et humiliants (claques, coups de règle, fessées déculottées, privation de récréation, dénigrement, etc.) de maîtres et de maîtresses en école maternelle ou élémentaire.

PARIS (AP) - Les principaux syndicats des assistants sociaux de l'Education nationale appellent à une journée de grève et à des manifestations mardi, pour exiger la création de 4.000 postes, dont 500 dès la rentrée prochaine.

Des rassemblements sont notamment prévus le matin devant les académies et les rectorats à Amiens, et en Ile-de-France à Créteil et Versailles près de Paris. Un rassemblement est également prévu à Paris dans l'après-midi à proximité de l'Assemblée nationale.

"Vingt postes d'assistants sociaux seulement, pour l'ensemble des trois services de l'Education Nationale -élèves, étudiants et personnels- ont été créés en quatre ans", assure l'intersyndicale SNUASFP-FSU et SNASEN Unsa-Education dans un communiqué.

L'intersyndicale "demande au ministère de l'Education nationale de mettre en oeuvre une véritable politique sociale avec des personnels qualifiés en nombre suffisant".


"Nous manifesterons notre détermination afin d'obtenir un plan pluriannuel de 4.000 postes", dont "500 postes dès la rentrée 2007", précise l'intersyndicale.

"La session parlementaire qui fera les choix budgétaires se réunira en juillet, c'est pourquoi nous devons agir ensemble, dès maintenant, pour peser sur les décisions que le gouvernement devrait prendre rapidement (...) En septembre il sera trop tard!", prévient l'intersyndicale.

Selon l'UNSA-Education, les assistants sociaux "sont fatigués par des conditions de travail de plus en plus dégradées".

"Actuellement", selon l'organisation syndicale, "la gestion de la pénurie permet à un assistant du service social en faveur des élèves d'intervenir, au mieux, une journée par semaine dans un établissement scolaire, un assistant social du CROUS d'intervenir auprès de 10.000 étudiants, et un assistant social des personnels d'intervenir auprès de 10.000 à 20 000 personnels actifs et retraités".

"Comment dans ses conditions remplir nos missions?", interroge le syndicat. AP


- Grève et manifestations mardi, pour exiger la création de 4.000 postes -

November 8, 2006

L'Education Nationale, le berceau de la chienlit ?

Sur France 2, le 7 novembre à 20h, dans le cadre d'un nouveau plan "Petite enfance", comme annoncé, Philippe Bas constate, parait presque découvrir, fait des promesses et, comme parfois, le JT nous rappelle ensuite combien certaines valeurs telles que le travail, l'autorité, les études ou la famille seraient importantes :




Mais sur le terrain, ici l'Ecole et comme en d'autres secteurs publics ou assimilés, tout autre chose parait être promu, à savoir la clameur et le haro :

CLAMEUR n. f. XIe siècle. Du latin clamor, « cri », « plainte ».
Grand cri traduisant des sentiments violents ; ensemble de cris confus, émanant de plusieurs personnes à la fois. Une clameur hostile s'élevait de la foule. Cette déclaration suscita les clameurs de l'assemblée. Fig. Vieilli. La clameur publique, l'indignation publique.

HARO interj. XIIe siècle. Dérivé de l'ancien français hare, cri par lequel on marquait la fin d'une foire, puis cri poussé pour exciter les chiens, issu du francique hara, « ici, de ce côté ».
Anciennt. Dans le droit coutumier normand, cri par lequel on signalait le flagrant délit dont on était victime, de manière à faire immédiatement arrêter et comparaître le coupable. Faire, crier haro sur quelqu'un. Clameur de haro. Subst. Dès le haro clamé, lancé, on pouvait aller sur-le-champ en justice. Auj. Par anal. Seulement dans la locution Crier haro sur quelqu'un, se récrier avec indignation sur ce qu'il fait ou dit mal à propos, le désigner à la réprobation de tous. Expr. Crier haro sur le baudet, voir Baudet.


PARIS (AFP) - Associations de défense du droit au logement et syndicats du monde éducatif ont lancé mardi une campagne pour que l'Ecole se saisisse de la question du mal-logement, qui touche des milliers d'élèves, comme elle a su, avec succès, se mobiliser pour les familles sans-papiers.

Un document de quatre pages, intitulé "Le logement, un droit élémentaire pour les élèves et leurs familles", va être affiché dans tous les collèges et lycées et de nombreuses écoles primaires afin de sensibiliser enseignants et personnels à cette question qui toucherait environ 500.000 enfants, selon les organisations signataires.

"Il n'y a pas de réussite scolaire sans que chaque enfant ait un toit, le but est de distribuer très massivement ce document pour construire un réseau de solidarité et éviter que les jeunes vivent dans l'angoisse permanente", a expliqué Danièle Atlan de la FSU, principale fédération de l'Education.

Avec la Ferc-CGT, Sud-Education, la CNT, le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) et la FCPE, la FSU s'est engagée auprès de Droit au logement (DAL), du Gisti et de la Ligue des Droits de l'homme à "encourager" la communauté éducative, parents d'élèves compris, à repérer les élèves souffrant de mal-logement afin que ceux-ci "sortent de la honte", ont-ils expliqué.

Il s'agit qu'"un enseignant, une assistante sociale, un conseiller principal d'éducation puisse dire à un enfant qui somnole en classe, n'est pas propre ou arrive systématiquement en retard parce que sa famille a changé d'hôtel, qu'il peut en parler", a assuré Pierre Cordelier de Sud-Education.

"On a vu la solidarité extraordinaire autour des sans-papiers, on espère la même pour le logement", a renchéri Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

Pour Jean-Pierre Fournier, enseignant dans un collège du XXe arrondissement de Paris, interrogé par l'AFP, beaucoup de familles menacées d'être expulsées de leur logement "s'accrochent à l'Ecole", qui représente "le grand lien", l'institution devenue alliée depuis le phénomène RESF.

D'ailleurs celle-ci a déjà remporté quelques victoires: "J'avais un élève de 4e qui habitait un squat, tout le collège s'est bagarré pour qu'il soit relogé avec sa famille. Ca a pris 18 mois mais ils ont obtenu une place", a-t-il raconté.

Sylla, Guinéenne en situation régulière, a également conservé un souvenir ému de la mobilisation de l'école élémentaire du quartier lorsqu'elle a été expulsée pendant le petit déjeuner de ses cinq enfants, en plein mois d'août.

"Ma fille a couru prévenir le directeur de l'école, il est arrivé immédiatement, il a gardé les enfants pendant qu'avec mon mari on a cherché un hôtel, et il a emporté aussi les valises avec les habits des enfants", a-t-elle expliqué à l'AFP, en assurant que les parents d'élèves aussi se "sont bougés pour nous aider".


Manifestement ce n'est qu'un autre groupe d'intérêt tel que celui constitué autour du livre noir de la garde alternée ou comme celui qui, pour le moment, semble rencontrer quelques difficultés à Roissy. Libé a publié deux articles à de tels sujets peu après cette rentrée 2006, des suites au mouvement de solidarité en faveur des sans-papiers (ou des irréguliers, selon le groupe d'intérêt et point de vue ou jugement porté).


Tout seul devant un juge pour enfant, au XXIe siècle, avec des institutions prétendues républicaines mais à ce point archaïques et médiévales, de soit disants droits et d'illusoires voies de Justice, je ne vois pas qui pourrait lutter. Qu'on ne s'étonne plus si certains groupes pratiquent encore la chasse aux sorcières, des portes leurs sont ouvertes, ni que d'autres, à la suite ou en compagnie des précédents, en profitent pour rafler impunément des momes, comme au cours des siècles et des millénaires passés. Je ne m'étonne même plus qu'il soit aussi aisé pour certains d'obtenir des lettres de cachet et, par ces voies de l'autorité, un enfant. Qu'on ne s'étonne plus non plus si de nombreux enfants et parents ne supportent pas de tels traitements, qu'il y ait même régulièrement déceptions, incompréhension, disparitions, trouble à l'ordre public et délits, drames et émotions - faux-semblants et de complaisance ? - des plus vives.

Mais à propos de protection de l'enfance, de bien-être, de principes et de précautions, d'intérêts supposés supérieurs ou d'intérêt général, il est surprenant que, dans ces écoles, des enfants fatigués, mal lavés, mal logés et peut être aussi mal nourris et mal soignés (...) ne fassent pas l'objet de signalements. Bien qu'il soit réputé fantaisiste lorsqu'il est émis par l'Ecole, le signalement est pourtant une obligation prévue par la loi. Mais il est probable que ces enfants là jouissent d'une certaine protection puisque ce sont ceux-ci même que ce groupe d'intérêt emploie pour servir la cause aujourd'hui défendue : des logements pour quelques réguliers et leurs enfants tant en souffrance...




Une politique de l'enfance et de la famille comme une autre.
Image de source et auteur inconnu.


Bientôt une « class-action peau de chagrin » :

PARIS (AP), extraits - Thierry Breton présente mercredi en conseil des ministres le projet de loi sur la consommation, qui introduit dans le droit français l'action de groupe ("class action") pour permettre à tous les consommateurs floués par une entreprise d'être indemnisés sans faire appel individuellement à la justice.

L'élaboration du texte aura pris un an de plus. Car si les associations de défense des consommateurs ont apporté leur soutien au projet, les représentants des entreprises, inquiets des préjudices économiques que la nouvelle loi pourrait leur causer, ont freiné des quatre fers et tenté d'en atténuer la portée.

L'action de groupe ne s'appliquera pas aux litiges d'un montant supérieur à 2.000 euros et se limitera aux litiges sur les produits et services de grande consommation. Les atteintes à la santé ne pourront faire l'objet d'actions de groupe.

Surtout, le modèle d'action prévu par le projet de loi obligera chaque consommateur à demander lui-même son indemnisation auprès du prestataire concerné, après que ce dernier ait été condamné sur plainte collective.


A Colmar, la Justice retient tout de même - mais très tardivement - les responsabilités des industriels et des professionnels et des juges auraient peut être bien raison :

COLMAR (AP), extrait - Le tribunal correctionnel de Colmar (Haut-Rhin) a relaxé mardi les six prévenus poursuivis pour homicides et blessures involontaires à la suite de la catastrophe aérienne du Mont Saint-Odile, en janvier 1992, mais a retenu la responsabilité civile d'Air France et d'Airbus, condamnées à indemniser les victimes.


20Minutes.fr avec AFP, 21.10.06, extrait - Devant le Garde des Sceaux, Pascal Clément, le président de l'USM, Dominique Barella, a rappelé le retard accusé par la France par rapport à ses grands voisins européens en terme d'efficacité judiciaire, comme l'a montré une récente étude du Conseil de l'Europe.

"La France, pays des Lumières et de la séparation des pouvoirs, est devenue la lampe de poche judiciaire de l'Europe", a lancé M. Barella.


Ce point de vue étant exposé, tant mieux pour eux s'il y en a qui profitent mais qu'en retour, certains magistrats, notables et personnalités juchées soient au moins honnêtes et francs, d'autres paraissent bien l'être.

« Sont libérés de tout devoir de fidélité, de toute dépendance, ceux dont le seigneur est manifestement tombé dans l'hérésie. » Du manuel des inquisiteurs, questions afférentes, Albin Michel, p. 294.


- CLAMEUR, HARO, sa seigneurie et le clergé, le XIIe siècle -

September 5, 2006

« Il fallait agir rapidement »

ETAMPES (AFP) - Le procureur de l'Essonne, Jean-François Pascal, a annoncé mardi au lycée Blériot d'Etampes, où une enseignante a été grièvement agressée au couteau en décembre par un élève que l'instruction serait "close avant fin 2006" dans cette affaire.

Le procureur accompagnait le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien qui a présenté un plan national de lutte contre la violence en ce lieu très symbolique.

Karen Montet-Toutain, 27 ans, enseignante d'arts plastiques dans ce lycée professionnel, a été atteinte de trois coups de couteau le 16 décembre par un de ses élèves, en plein cours.

Après une journée et demie de cavale, son agresseur âgé de 18 ans a avoué et a été mis en examen pour tentative d'assassinat. Il est toujours en détention provisoire. "Il sera certainement jugé par la cour d'assises de l'Essonne l'an prochain", a assuré le procureur mardi.

"Une affaire criminelle de cette ampleur, il fallait agir rapidement", a commenté le magistrat.

"Il y aura une reconstitution des faits au sein de l'établissement", en dehors des périodes d'enseignement, a-t-il ajouté.

Mme Montet-Toutain "est toujours en arrêt maladie", a précisé le ministre de l'Education. "Elle a des échanges avec l'administration et, quand elle retournera travailler, il s'agira de voir quel poste pourra lui convenir le mieux", a-t-il expliqué.

La jeune mère de famille qui s'était largement exprimée dans les médias dans les mois qui ont suivi son agression, avait fustigé les conditions d'enseignement au lycée professionnel Blériot, évoquant un manque de personnels et l'absence d'attention de sa hiérarchie à laquelle elle affirme avoir signalé des menaces.

June 18, 2006

Condamnée pour absentéisme, l'EN se défend

Condamnée pour absentéisme, l'Education nationale se défend
Le Monde, 17 juin 2006

Après la condamnation de l'Etat français en raison des absences répétées d'un professeur de philosophie de Clermont-Ferrand, le ministère de l'éducation s'est défendu, samedi 17 juin, en estimant que l'affaire ne se reproduirait plus. "Cette affaire montre un vrai problème que nous ne nions pas. Le cas ne devrait plus se reproduire, car le ministre a fait modifier le règlement (...) pour permettre des remplacements en cas d'absence inférieure à 15 jours", a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre de l'éducation, l'UDF Gilles de Robien.

Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a donné raison, vendredi, à Jérome Charasse, neveu de Michel Charasse, ex-ministre de François Mitterrand, et condamné l'Etat pour manquement à son obligation légale d'enseignement.

Le jeune homme se plaignait d'une note de 6 sur 20 obtenue en 2003 à l'épreuve du baccalauréat, note qu'il imputait aux absences non remplacées d'un enseignant en philosophie. L'ancien lycéen raconte, dans le journal Le Parisien de samedi, être tombé à son grand dam, au baccalauréat, sur un texte de l'Allemand Arthur Schopenhauer. "C'est à peine si je connaissais son nom", a-t-il dit.

L'adolescent avait pourtant décroché son Bac avec mention "très bien" grâce aux excellentes notes obtenues dans toutes les autres matières mais s'était vu refuser l'accès de la faculté de sciences politiques en raison de sa note en philosophie.

UNE ABSENCE "CONSTITUTIVE D'UNE FAUTE"

"Le tribunal a considéré que l'absence d'un professeur non remplacée était constitutive d'une faute. Je suis étonné que le service public montre de telles failles, je suis surpris qu'on s'étonne d'une décision (de justice) tellement évidente", a déclaré l'avocat du requérant, Me Gilles-Jean Portejoie.

Le montant de l'indemnité devrait être rendu public lundi, en même temps que le texte du jugement. Le ministère de l'éducation n'exclut pas de faire appel devant le Conseil d'Etat, sous réserve d'un examen des attendus du jugement, a dit l'entourage de Gilles de Robien.

Le problème de l'absentésme des enseignants, sujet tabou dans l'éducation nationale, est un motif de polémique récurrent. Il avait largement fondé, en 1998, la fronde des enseignants contre Claude Allègre, ministre de l'éducation de Lionel Jospin de 1997 à 2000.

Depuis la dernière rentrée, les absences de moins de 15 jours peuvent désormais être remplacées par des interventions d'autres enseignants du même établissement, assure-t-on au cabinet de Gilles de Robien.

May 13, 2006

L'auteur de la «Fabrique des crétins» réintégré


Reddition en rase campagne,
bonetdane.midiblogs.com
12 mai 2006

Chers tous, l'Inspection générale vient de me téléphoner — longuement. "Tout cela n'était qu'un malentendu, apaisons les esprits." Le président du jury a suivi, par mail : réintégration immédiate.
Ceux qui voulaient ma peau et avaient pétitionné pour mon éviction doivent manger leur chapeau.
C'était une manière de me tester, et surtout de tester mes amis, la presse, et sans doute le ministre, dont les services ont réagi avec une célérité inattendue, en disant le droit — sans commentaires.
Mille mercis à toutes celles et tous ceux qui m'ont soutenu, sur ce blog et ailleurs. Et nous le savons désormais, si nous l'avions oublié : en cas d'attaque, seule une riposte massive peut décourager l'agresseur. Hasta la victoria siempre !
JPB


L'auteur de la «Fabrique des crétins» débarqué d'un jury du Capes
M.-E. P.
13 mai 2006, Le Figaro, Rubrique France

ÉDUCATION. Jean-Paul Brighelli, professeur de lettres et auteur de la Fabrique des crétins, un pamphlet à succès sur le système éducatif, a été «débarqué» du jury du Capes de lettres modernes, mercredi, pour délit d'opinion, affirme-t-il sur son blog (bonnetdane.midiblogs.com).

Le président et le vice-président du jury lui auraient signifié que, depuis la parution de son ouvrage, en septembre dernier, «plusieurs membres du jury, particulièrement ceux de l'épreuve de didactique (NDLR : pédagogie) avaient exprimé leur difficulté à siéger dans un concours qui m'hébergeait», indique Jean-Paul Brighelli. Une pétition avait circulé entre les enseignants. «Désormais, m'a-t-on expliqué, je ne pouvais plus être présent à l'oral, ni à l'écrit.» La parution d'A bonne école, son dernier livre, où il dénonce «l'avancée sournoise de la pensée unique pédagogiste», aurait beaucoup agacé ses pairs.

Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a demandé une enquête sur le «cas» Brighelli. L'enseignant est soutenu par l'association de parents d'élèves SOS-Éducation, qui compare son sort à celui du mathématicien Laurent Lafforgue, forcé de démissionner du Haut Conseil de l'éducation, l'an dernier, pour s'être étonné que celui-ci fasse appel à des experts de l'Éducation nationale, ce qui revient à «faire appel aux Khmers rouges pour constituer un groupe d'experts pour la promotion des droits humains».

January 29, 2006

Jets d'acide, le proviseur venait de démissionner

AFP 28.01.06 | 13h02
Le lycée professionnel Lavoisier de Méru (Oise) va être fermé jusqu'à mardi, les professeurs ayant exercé leur droit de retrait après le jet de deux bouteilles d'acide dans la cour vendredi, a-t-on appris samedi auprès de la direction de l'établissement. Vendredi vers 10h30, deux bouteilles de soda contenant un mélange d'acide chlorhydrique et d'aluminium ont été jetées dans la cour durant la récréation, selon des témoins par deux jeunes hommes encagoulés depuis un jardin attenant au lycée. L'incident, qui a engendré un mouvement de panique sans faire de blessé, a contraint le personnel de l'établissement à évacuer plus de 400 élèves. Les professeurs ont ensuite exercé leur droit de retrait, estimant que la sécurité n'était plus assurée, a-t-on indiqué de même source. Le préfet de l'Oise, le recteur d'Amiens et le procureur de la République de Beauvais se sont rendus sur place vendredi. Une réunion entre les professeurs, les élèves et la gendarmerie est prévue lundi, tandis qu'une société de gardiennage est chargée depuis vendredi de surveiller l'établissement jour et nuit. "On est arrivé au delà de ce qui peut se supporter", a-t-on déclaré au conseil régional de Picardie, ajoutant que la proviseure venait de démissionner, estimant qu'elle n'avait pas les moyens d'assurer la sécurité des cours. La bouteille a été jetée au moment où le nouveau proviseur était investi. D'autres incidents avaient eu lieu lors de cette année scolaire: les logements de fonction de l'infirmière et de la proviseure avaient été visés par des tentatives d'incendie, la voiture de la proviseure et une remorque employée pour les cours des sections industrielles brûlées, des bus caillassés. Le lycée professionnel est situé au coeur du quartier de la Nacre, un ensemble HLM connu pour ses problèmes de violences urbaines.

AFP 27.01.06 | 22h21
Un enseignant de l'Institut universitaire de technologie (IUT) de Blois a été insulté et frappé jeudi par un étudiant auquel il avait demandé d'enlever sa coiffe musulmane, a-t-on appris vendredi de source policière. Le jeune homme, âgé de 21 ans, sera jugé devant le tribunal correctionnel de Blois le 17 mai, a-t-on ajouté de même source. Jeudi après-midi, le responsable du département unité de mesures physiques de l'IUT a demandé à l'étudiant qui portait une coiffe religieuse de la retirer. Celui-ci a refusé. Devant l'insistance de l'enseignant, le jeune homme a proféré des insultes, puis lui a asséné un coup de poing au visage, brisant ses lunettes. Agé de 38 ans, le professeur a eu le visage légèrement coupé par un morceau de verre. Il a porté plainte au commissariat. L'étudiant, domicilié à Tours (Indre-et-Loire), qui a indiqué à la police s'être converti à l'islam il y a deux ans, a reconnu les faits. Il est convoqué devant le tribunal pour outrages et violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public.


AFP 28.01.06 | 19h08
L'élève ayant grièvement blessé un autre élève dans l'un des centres "Défense deuxième chance" mis en place par le ministère de la Défense pour les jeunes en grande difficulté, a été libéré sous contrôle judiciaire a-t-on appris samedi de source judiciaire. Jeudi 25 janvier, un élève avait été grièvement blessé à la tête lors d'une bagarre avec un autre élève au centre "Défense deuxième Chance" d'Ollainville (Essonne), avait indiqué vendredi une source judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte samedi, à l'encontre de l'agresseur, pour "violence avec arme", précise la source judiciaire. Il a interdiction de s'approcher de la victime. La victime, âgé de 19 ans, a une ITT supérieure à 8 jours. Souffrant d'un hématome intracrânien après avoir reçu un coup de carafe d'eau, elle avait été opérée dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette école, troisième du genre en France, est implantée dans les locaux de la base du 121e régiment du train de Montlhéry. Elle est ouverte depuis décembre dernier. Trois centres ont été ouverts l'an dernier, et une cinquantaine devraient l'être en 2006 pour atteindre l'objectif d'accueillir 10.000 jeunes d'ici la fin de l'année.

January 18, 2006

Il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits

PARIS (AP), le 17 janvier - L'Education nationale n'a rien à se reprocher. Cette dernière n'a pas commis de "faute caractérisée" qui aurait entraîné l'agression de l'enseignante d'un lycée professionnel d'Etampes, selon les conclusions du rapport administratif de l'Inspection générale. Ce rapport, remis mardi au ministre Gilles de Robien, estime qu'"il n'y a pas de lien" entre l'agression de Karine Montet-Toutain et "le climat de l'établissement" Louis-Blériot.

A la suite de ce rapport, l'avocat de la victime, Me Koffi Senah, a déclaré sur LCI que Mme Montet-Toutain était "complètement effondrée. Elle a encore le sentiment, une nouvelle fois, comme d'autres enseignants en France, qu'elle n'est pas du tout écoutée." L'avocat a ajouté qu'il appartiendrait "à l'autorité judiciaire de nous dire qui a raison et qui a tort." Il a rappelé sur France Info qu'il avait "la possibilité d'initier une plainte contre les agents de l'Etat dont le comportement ou les abstentions ont concourru au drame."

Les deux inspecteurs généraux qui ont entendu les professeurs, dont la victime, les responsables et les élèves du lycée, ont déduit qu'il "n'y avait pas de faute caractérisée ni au niveau départemental, ni au niveau du rectorat de l'académie, ni au niveau de l'établissement".

D'autre part, André Hussenet et Gérard Pourchet ont précisé qu'"il n'y avait pas de lien entre l'agression et le climat de l'établissement". Ce lycée professionnel "n'était pas un lycée violent", selon eux.

"Toute tentative pour établir un lien entre l'agression et le climat de l'établissement reviendrait à réinterpréter les faits", à savoir l'agression à coups de couteau de Karine Montet-Toutain, ont-ils prévenu. Il existe "un vrai problème d'absentéisme des élèves et des incivilités mais l'établissement n'est pas réputé pour les violences entre élèves ou à l'égard des enseignants".

De plus, la direction n'a pas fait preuve de "laxisme" puisque l'élève agresseur a été sanctionné d'une exclusion pour une "sottise" envers son professeur de lettres, exclusion qui aurait entraîné l'agression de Karine Montet-Toutain. En tant que professeur principal, cette dernière avait convoqué la mère de l'élève pour lui signaler son comportement.

Par contre, les deux inspecteurs généraux chargés de l'enquête administrative n'ont pas pu "établir qu'il y ait eu menace de viol et de mort" contre l'enseignante en arts appliqués après avoir consulté les fiches de l'établissement signalant tout incident entre professeur et élève. Ces fiches comportent la nature de l'incident, la date, le nom du professeur, les faits et l'éventuelle demande de sanction.

"Nous avons analysé l'ensemble des fiches des faits signalés et avons trouvé pour un signalement un écrit clair et pour l'autre non", a précisé M. Pourchet.

"Pour ce qui a été appelé menace de viol, nous avons lu des documents qui nous permettent d'établir qu'il y a eu agression verbale à caractère sexuel", a ajouté M. Hussenet. "Il y a eu dépôt d'une fiche de signalement qui explicitait très clairement ce qui s'était passé et qui se soldait par une non-demande de sanction de la part du professeur pour ce fait".

Quant à des menaces de mort, "c'est parole contre parole: il y a eu, et nous la croyons, une fiche rédigée par Mme Montet-Toutain. Cette fiche (...) nous ne l'avons pas vue", a-t-il souligné.

Ces "signalements écrits sont toujours transmis à la proviseur. La procédure a été respectée, mais on ne retrouve pas la fiche[*]", a répété M. Pourchet. Et "Mme Montet-Toutain a été reçue, de manière certaine, sur le premier fait".

"Notre enquête n'établit pas qu'il y a eu menace de viol et de mort, mais nous laissons la réponse à cette douloureuse question à la justice", a rappelé André Hussenet. "Notre parole n'est pas la dernière parole sur cette affaire".

"Nous ne disons absolument pas que Mme Montet-Toutain est une menteuse, mais il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits", a conclu l'inspecteur général Hussenet. "A l'évidence, chez une personne qui a subi une telle agression, il faut bien qu'elle comprenne ce qui s'est passé avant et elle l'interprète en fonction du grave accident qu'elle a eu". AP

ljg/cov/Bg-lp/mw

[*] Qui parait être un classique de l'administration: les fiches sont illisibles, pas très claires ou ont disparues, parfois les radios sont réattribuées ou l'horloge était arrêtée depuis des années.

Cependant, Karine Montet-Toutain aurait été menacée par certains élèves et a été poignardée par un autre.


La dépèche AFP est tout aussi intéressante :

PARIS (AFP), 17 janvier 2005 - Un rapport de l'Inspection générale commandé après l'agression au couteau d'une professeure dans un lycée professionnel d'Etampes est venu totalement dédouaner mardi la hiérarchie de l'établissement accusée par la victime de "non-assistance à personne en danger".

Alors qu'une nouvelle agression a eu lieu lundi dans un lycée professionnel de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), l'Education nationale semble démunie face aux violences, même si Gilles de Robien a annoncé l'actualisation d'une circulaire de 1998 pour en faire un "vrai guide pratique" à destination des enseignants en butte à ces violences.

"Il n'y a pas de faute grave caractérisée" ni au lycée Louis-Blériot, théâtre de l'agression, ni à l'inspection académique ni au rectorat, ont certifié mardi devant la presse deux inspecteurs généraux de l'Education nationale, Gérard Pourchet et André Hussenet, après une enquête administrative d'un mois, commandée au lendemain du drame, le 16 décembre, par M. de Robien.

Les inspecteurs ont précisé que "le lien entre le climat régnant dans l'établissement et le geste imprévisible de l'agresseur n'a pas pu être établi". Ils ont répété que ce lycée professionnel n'est "pas un établissement violent et sensible". Au plus souffre-t-il d'un fort absentéisme et de formations souvent dépréciées et imposées aux élèves.

Ils ont ainsi expliqué que les rapports de conseil d'administration depuis 2003 ne font jamais référence à de quelconques faits de violence.

Reste à comprendre pourquoi, dans ces circonstances, Karen Montet-Toutain, professeure d'arts appliqués de 27 ans, grièvement blessée au couteau en plein cours et à qui les médecins ont prescrit une incapacité totale de travail de trois mois et demi, persiste à vouloir déposer plainte contre sa hiérarchie et plus généralement l'administration de l'Education nationale pour "non-assistance à personne en danger".

Alors qu'elle a affirmé dans la presse avoir prévenu par deux rapports écrits la proviseure de son lycée de menaces de viol et de meurtre à son encontre, les inspecteurs ont assuré de leur côté n'avoir retrouvé de trace écrite que dans le premier cas qui concernait selon eux des "insultes à caractère sexuel".

De même ont-ils avancé que, si Mme Montet-Toutain, comme elle l'a dit, a signalé par oral ses problèmes lors de plusieurs conseils de classe "la proviseure n'a pas perçu ce message".


Beaucoup d'éléments clés de cette affaire se jouent donc "parole contre parole", ont reconnu les inspecteurs, qui ont suggéré que l'enseignante "interprète les événements précédant les faits en fonction de la grave agression" dont elle a été victime.

Dans ce contexte, l'annonce de l'actualisation d'une circulaire de 1998 double le conseil maintes fois formulé par le ministre de l'Education nationale d'en référer à la police et la justice, en sautant éventuellement la case hiérarchie interne.

Chaque établissement, régi par son propre réglement intérieur, possède en effet sa propre procédure, son propre "circuit" de signalement établi par le chef d'établissement.

En l'occurence, le "circuit" de Louis Blériot - rédaction d'une fiche de signalement, convocation du professeur puis convocation de l'élève avant toute décision de sanction - a pu apparaître à certains professeurs comme "trop long et pouvant remettre en cause l'autorité des enseignants", ont jugé les inspecteurs.

D'autres sont encore plus longs, d'autres moins, l'enjeu restant la manière dont ils sont imposés aux équipes et la confiance qui s'établit avec la direction.


Omerta
LE MONDE | 14.01.06

"J'ai eu l'impression d'être seule. C'était l'omerta. La loi du silence." Karen Montet-Toutain, 10 janvier, Etampes.

Poignardée le 16 décembre 2005 par l'un de ses élèves au lycée Louis-Blériot d'Etampes (Essonne), Karen Montet-Toutain en veut surtout à son administration. Lors d'un entretien avec des journalistes le 10 janvier, elle a dénoncé "l'omerta" qui pèse, selon elle, sur l'éducation nationale. Ce terme d'omerta, utilisé un peu à tout propos pour désigner une supposée "loi du silence", renvoie au système mafieux sicilien. Son origine reste sujet à controverse. Il pourrait provenir du mot Umiltà (humilité), qui en dialecte sicilien devient Umirtà, ou de omu (être homme en sicilien). L'omerta s'apparente à un code d'honneur qui interdit d'informer les autorités, judiciaires notamment, sur les crimes commis par la Mafia.

Dès le XIXe siècle, toute personne qui renseigne des enquêteurs sur une affaire criminelle fait l'objet d'un vif ressentiment émanant de la population, honnêtes gens compris. Et parfois d'un châtiment violent de la part de l'organisation criminelle. La Mafia a très vite compris tout le bénéfice qu'elle pouvait tirer de ce sens de l'honneur, poussé à son paroxysme dans le sud de l'Italie, dès lors qu'elle en impose, par la terreur, l'usage aux populations. Mme Montet-Toutain a voulu fustiger le climat de peur que certains élèves font régner dans son lycée. Peut-on pour autant aller jusqu'à parler d'omerta ?


L'ormeta est bien inscrite dans le code de l'action sociale, les travailleurs sociaux sont ainsi liés à leur hérarchie.

December 26, 2005

Encore une affaire « complexe »

EVRY (AFP), le 25 décembre 2005 - L'enseignante poignardée le 16 décembre par un lycéen d'un établissement professionnel d'Etampes (Essonne), a porté plainte en début de semaine pour "outrages et menaces" pour des faits antérieurs à son agression, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Cette plainte ne vise pas son agresseur, Kevani Wansale, mais deux autres élèves, a précisé la même source.

Professeure principale d'une classe de vente-action marchande, la jeune femme avait été poignardée en plein cours par un de ses élèves, Kevani Wansale, 18 ans. Celui-ci lui reprochait d'avoir convoqué sa mère pour lui annoncer une exclusion pour "comportement injurieux".

December 21, 2005

L'Education nationale n'est pas en cause

LE MONDE, 19.12.05, extraits 

Le jeune homme, sans casier judiciaire, décrit dans un état dépressif sévère, souffrait d'un parcours familial chaotique : un père mort avant sa naissance, une mère considérée, par la justice, inapte à l'éducation de ses enfants, un placement mal vécu suivi d'un retour récent au domicile maternel.

Les remontrances de sa mère, jeudi soir, après celles de son professeur principal, ont provoqué la colère de l'élève. Pour autant, son avocat plaide la non-préméditation : "S'il a apporté un couteau au lycée, c'est qu'il en était au point de vouloir intenter à ses jours. Il me l'a dit."

La victime, Karen Montet-Toutain, 24 ans, mère de deux filles de 1 et 2 ans, restera hospitalisée plusieurs jours. Choquée, elle "ne ressent pas de haine vis-à-vis de son élève, mais est très remontée vis-à-vis de l'administration", selon son avocat, Me Koffi Senah. Le mari de l'enseignante dit qu'elle rentrait souvent en pleurs, faisant état de menaces de viol et de mort.

Si l'enseignante dépose plainte "dans les circonstances actuelles, il s'agit d'une attitude humaine que je comprends", a déclaré Gilles de Robien à la presse lundi 19 décembre. Le ministre a cependant affirmé que "l'Education nationale n'est pas en cause dans ce drame mais la société dans son ensemble".

December 20, 2005

Qu'est ce qu'un « adulte » ?

PARIS (AP), le 20 décembre 2005 - Après l'agression d'une enseignante à Etampes (Essonne), le ministre de l'Education Gilles de Robien a de nouveau encouragé mardi les enseignants à "porter plainte systématiquement" afin de "confier leur appréhension ou leurs difficultés avant que les drames surviennent".

"Nous ne pouvons pas accepter que des enseignants essaient d'enseigner la peur au ventre" et "que des jeunes essaient d'apprendre sous un climat qui ne seraient pas d'une totale sérénité", a-t-il souligné lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

M. De Robien a réaffirmé son souhait qu'un "correspondant de la police ou de la gendarmerie" puisse "se rendre dans les établissements pour y tenir une permanence". Il faut aussi selon lui "resserrer les liens entre les inspecteurs d'académie et les parquets pour donner suite aux plaintes des enseignants plus rapidement".

"Toute la lumière sera faite", a promis le ministre au sujet de l'agression d'une enseignante du lycée professionnel Louis-Blériot d'Etampes (Essonne). "J'ai demandé un rapport à l'Inspection générale (de l'Education nationale) qui sera rendu au mois de janvier".

Le taux d'encadrement dans ce lycée professionnel "est d'un adulte pour six élèves. C'est un encadrement tout à fait satisfaisant", a-t-il souligné, alors qu'il était interpellé sur le manque de moyens de l'Education nationale.

"Pour 370 élèves, il y a 222 personnels non enseignants, dont une infirmière et une assistante sociale à temps partiel", "trois assistants d'éducation, quatre aides éducateurs, deux emplois vie scolaire", a détaillé le ministre. Et "les effectifs de toutes les classes sont compris entre 12 et 24 élèves".

Quant aux moyens de l'Education nationale, son budget est de 58,5 milliards d'euros" en 2006, soit une hausse de "3,65%" par rapport à 2005, a-t-il rappelé. AP

December 19, 2005

Motivé par ses problèmes familiaux et son échec scolaire


Libération, le 19 décembre 2005
Violence scolaire
Un élève déprimé, pas menaçant
Extrait :

Un tableau sombre et une vie difficile. C'est, apparemment, le résumé de l'existence du jeune homme de 18 ans qui, vendredi, a blessé de trois coups de couteau sa professeure au lycée d'Etampes. Son père, il ne l'a jamais connu, mort au Zaïre, tandis que sa mère était enceinte. Il est né en France. La mère élève seule ses enfants. «Une femme bien qui n'a jamais démissionné, il en était très proche», assure Me Christophe Gouget, l'avocat du garçon. Il y a environ deux ans, la famille traverse un sale moment, car la mère aurait été, selon nos informations, incarcérée et les enfants placés. L'épisode a laissé des séquelles. Le garçon aurait très mal supporté la séparation avec sa mère et en reste très perturbé. Déjà guère en avance dans ses études, le gamin tombe dans l'échec scolaire. La mesure d'assistance éducative sur la fratrie, ordonnée par un juge des enfants, prend pourtant fin il y a quelques mois. «Sa mère, rapporte Me Christophe Gouget, le pressait de bien travailler, le tançait vertement quand il séchait, le menaçant même ­ pour le contraindre à étudier ­ de le mettre à la porte s'il ne réussissait pas ses études.»

EVRY (Essonne) (AFP), le 19 décembre 2005 - L'élève qui a porté vendredi trois coups de couteau à une enseignante d'Etampes (Essonne) s'est rendu à la police samedi soir, tandis que l'époux de la victime a évoqué un climat menaçant, également dénoncé par des collègues qui exerceront leur droit de retrait à la rentrée.

"Le jeune homme s'est rendu aux alentours de 23h00" samedi, a indiqué Alain Boissinot, le recteur de l'académie de Versailles. Le lycéen de 18 ans, placé en garde à vue au commissariat d'Etampes, devrait être présenté lundi matin à un juge d'instruction.

Comme l'a révélé le Journal du Dimanche (JDD), il est arrivé seul au commissariat. Il a reconnu l'agression de l'enseignante et s'en expliquait dimanche dans "le calme" auprès des policiers, selon une source policière.

Le jeune homme, vexé d'avoir déjà été exclu pour une semaine de l'établissement, n'a pas supporté des réflexions de sa mère après le conseil de classe, selon la même source qui le décrit comme "renfermé" et "taciturne".

"Il est manifestement dans un état dépressif profond, motivé par ses problèmes familiaux et son échec scolaire", a déclaré à l'AFP son avocat Me Christophe Gouget affirmant que "le jour des faits, il comptait se suicider avec le couteau". Il n'avait pas de "rancoeur particulière contre l'enseignante" et exprime "des regrets", a-t-il ajouté.


Vendredi matin pendant un cours, il avait poignardé à trois reprises sa professeure principale, Karen Montet-Toutain, 27 ans, enseignant les arts plastiques, avant de prendre la fuite.

Il aurait ensuite erré à Evry et à Grigny où il serait resté chez un ami, mais, faute d'argent et se sachant poursuivi, a décidé de se rendre, suivant les conseils donnés au téléphone par son avocat selon ce dernier.

Blessée au ventre, au coude et à l'épaule droite, Karen Montet-Toutain, était toujours hospitalisée à Etampes dimanche. Après avoir été opérée, cette mère de deux petites filles est sortie du service de réanimation.

Devant l'hôpital, son époux Frédéric Toutain, très ému, a décrit dimanche son "sentiment de révolte", expliquant qu'il arrivait à sa femme "de rentrer en pleurs" le soir, évoquant des menaces de "viol et de meurtre".

"C'est un problème qui durait depuis longtemps", a-t-il déclaré à des journalistes, sans préciser qui proférait ces menaces.

Il a déclaré que l'enseignante tenait à "remercier les élèves qui ont donné l'alerte très rapidement" après l'agression, notamment le délégué de classe Sofiane, intervenu pour tenter d'empêcher l'agresseur de fuir.

Selon son époux, Mme Montet-Toutain est stabilisée, mais reste "choquée, brisée".

Le délégué général de l'Unsen-CGT (Union nationale des syndicats de l'éducation nationale CGT) Denis Baudequin a annoncé que les enseignants du lycée professionnel Louis Blériot comptaient exercer à la rentrée leur "droit de retrait", qui permet aux professeurs de ne pas faire cours si leur intégrité physique est menacée, pour "faire le point".

Les enseignants de ce lycée de 400 élèves avaient demandé au chef d'établissement et à l'académie de Versailles, avant l'agression, que vendredi soit réservé aux professeurs pour évoquer les actes d'incivilité qui se multipliaient, demande qui avait été refusée, a indiqué M. Baudequin, ce qu'a confirmé le rectorat de Versailles.

L'avocat de Mme Montet-Toutain, Me Koffi Senah a déclaré qu'il étudiait la possibilité de mettre en cause la responsabilité de l'Etat, s'il s'avérait qu'elle avait alerté sa hiérarchie et que celle-ci avait "pêché par abstention".

TOKYO (Reuters), le 19 décembre 2005 - Un septuagénaire japonais, qui avait réussi à se faire remettre 250 000 yens (2 000 dollars) en menaçant de faire sauter un bureau de poste, s'est effondré sous le poids de son butin.

L'homme, qui s'était muni d'un sac en papier, a contraint vendredi un postier de Kawagoe, au nord de Tokyo, à le remplir de pièces de monnaie pesant quelque 10 kilos. Mais dans sa fuite, le sac s'est déchiré et le voleur a trébuché en tentant de ramasser l'argent.

Tsugio Chigira, commissaire de police adjoint à Kawagoe, a expliqué que l'homme avait besoin d'argent pour payer ses dettes.

"Il n'avait pas vraiment envie de voler, mais il avait le sentiment de n'avoir pas d'autre choix".


PARIS (AFP), 9 septembre 2005 - La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête administrative sur le cas d'un mineur poursuivi pour agression sexuelle, qui a récidivé après avoir été renvoyé chez lui faute de place dans un foyer, selon son avocat.

Elevé par sa mère, le jeune mineur de 15 ans, au parcours chaotique, avait été arrêté en juin 2004 après une tentative de viol sous la menace d'un couteau commis sur une fillette de 8 ans, dans une gare désaffectée à Paris 13e.

Mis en examen par le juge parisien Sandrine Chabaneix, il a été écroué à Fleury-Mérogis (Essonne) avant d'être placé au foyer d'action éducative Salomon de Caus, à Paris, où il a bénéficié d'un bon encadrement.

Mais à la suite d'une bagarre avec une jeune fille du foyer, il a été transféré vers un autre foyer d'action éducative, à Epinay (Seine-Saint-Denis), où il n'est resté que huit jours, faute de place, selon son avocat Me Laurent Barone.

En janvier 2005, le juge Chabaneix -faute de solution alternative, selon Me Barone- a renvoyé le jeune garçon au domicile de sa mère avec obligation de ne pas s'absenter sans l'autorisation d'un adulte.

Huit mois plus tard, il était arrêté pour le viol d'une jeune femme de 18 ans dans une forêt proche de Roissy. Mis en examen par un juge de Pontoise, il a été écroué vendredi à Fleury-Mérogis.

L'avocat du jeune garçon, qui s'était opposé à la sortie de son client, a dénoncé à l'AFP la responsabilité de l'administration qui a remis en liberté sans encadrement un jeune garçon psychologiquement fragile.

Certains experts psychologues et psychiatres qui l'ont examiné ont souligné son état "dangereux au plan criminologique" et mis en avant "la question de la récidive". La plupart recommandaient une prise en charge psychologique ou psychiatrique, l'un d'entre eux diagnostiquant "une pathologie psychotique".

"Il est inexact de dire que l'hébergement des mineurs délinquants n'est pas suffisant dans la région Ile-de-France, il y a toujours de la place", a assuré à l'AFP le directeur de la PJJ Michel Duvette.

Fin 2004, le taux d'occupation des foyers d'action éducative était de 80 %, a-t-il affirmé, sans être en mesure de préciser immédiatement la situation du foyer d'Epinay. M. Duvette a annoncé avoir diligenté une inspection de la PJJ sur cette affaire.

"L'hergement des mineurs délinquants est insuffisant par rapport à la demande depuis 5/6 ans, en particulier dans les Foyers d'action éducative", estime pour sa part Carlos Lopez, responsable île-de-France du SNPES-PJJ/FSU, majoritaire chez les éducateurs de la PJJ.

"Même si des places sont disponibles en théorie dans les foyers, cela ne résout pas automatiquement la question du placement du jeune", précise Roland Ceccotti, secrétaire national du syndicat.

"Il faut tenir compte de sa situation particulière et de celle des adolescents du foyer. Il peut y avoir des incompatibilités, par exemple dans ce cas si le foyer accueillait des jeunes filles victimes de violences sexuelles", a-t-il ajouté.

EVRY (AFP), le 19 décembre 2005 - Le lycéen Kevani Wansale, 18 ans, qui a reconnu avoir poignardé en plein cours vendredi sa professeure d'art, devait vraisemblablement être mis en examen lundi soir, tandis que l'avocat de l'enseignante continuait d'évoquer une possibilité de plainte contre l'Etat.

Si l'enseignante dépose plainte "je le comprends", a déclaré lundi à la presse Gilles de Robien. Il a cependant affirmé que "l'Education nationale n'est pas en cause dans ce drame mais la société dans son ensemble".

Le jeune homme était entendu lundi soir par une juge d'instruction après qu'une information judiciaire a été ouverte. Le procureur d'Evry a par ailleurs requis un mandat de dépôt à l'encontre de Kevani. Celui-ci s'est rendu samedi soir à l'issue d'une journée et demie de cavale.

Victime de menaces de viols et de meurtre, selon son avocat, la professeure aurait alerté sa hiérarchie qui n'aurait pas réagi. Lundi, le ministre de l'Education nationale a expliqué que Mme Montet-Toutain avait "envoyé le 6 décembre un courriel à son inspectrice pédagogique faisant état de difficultés qu'elle avait avec une autre classe". Il a ajouté que l'inspectrice avait "rencontré" l'enseignante le 9 décembre et devait la revoir le 9 janvier.

"Mme Montet-Toutain n'a pas effectué d'autres démarches ni auprès du rectorat ni auprès de l'inspection d'académie, et la proviseure du lycée nous a indiqué ne pas avoir été avertie ni par oral ni par écrit par Mme Montet-Toutain", a-t-il précisé.

Si l'enseignante dépose plainte, "dans les circonstances actuelles, il s'agit d'une attitude humaine que je comprends", a-t-il cependant admis, tout en répétant que "l'Education nationale n'est pas en cause dans ce drame mais la société dans son ensemble".

Le ministre a par ailleurs proposé lundi sur France 2 de "réfléchir" à la mise en place dans les établissements scolaires d'une permanence "de la justice ou de la police pour pouvoir permettre aux profs, aux personnels, de se confier".

Scolarisé en BEP de vente-action marchande, Kevani s'était présenté en cours vendredi "très énervé", selon un de ses camarades. La jeune enseignante lui demandant de se tenir correctement, le ton est monté et le garçon a sorti un couteau de cuisine de sa ceinture la frappant à l'abdomen, au coude et à l'épaule.

Selon l'inspectrice d'académie de l'Essonne, Marie-Louise Testenoire, le jeune homme, en échec scolaire et qui a changé d'établissements plusieurs fois au cours de sa scolarité en raison de déménagements familiaux, était connu pour son absentéisme mais n'a jamais été exclu d'aucun établissement. Il avait cependant fait l'objet d'une mesure d'exclusion de trois jours le 9 décembre pour "comportement injurieux".

Selon Mme Testenoire, sa mère avait alors rencontré l'enseignante et, selon les premiers éléments de l'enquête, Kevani n'aurait pas supporté les remontrances de sa mère à l'issue de cette entrevue.

"C'est un garçon potentiellement à risques. En fait, il ne supporte pas les contraintes et conteste les consignes de l'école", a estimé une source proche de l'enquête, qui a décrit un jeune homme "taciturne et plutôt prostré".

Son avocat, Me Christophe Gouget, a indiqué à l'AFP que son client "était dépressif et très conscient de la gravité de son acte", et que "la seule chose qui le soulage est de savoir qu'elle est tirée d'affaire".

L'époux de la victime a évoqué un climat menaçant, également dénoncé par des collègues qui exerceront leur droit de retrait à la rentrée.


Le Figaro, le 19 décembre 2005, extrait :

«Garçon à problèmes»

Si Catherine Kapfer, proviseur du lycée, s'est dite surprise du geste de cet élève «qui ne posait pas de problèmes», en revanche, le procureur d'Évry l'a qualifié de «garçon à problèmes». «Il n'a pas de casier judiciaire mais a fait l'objet d'un suivi par un juge des enfants, en raison de son comportement turbulent», a indiqué Jean-François Pascal.

«Ce n'est pas un établissement facile, souligne Alain Boissinot, recteur de l'académie de Versailles. Mais cet acte n'était pas prévisible. Je souhaite que cette jeune collègue nous perçoive plutôt comme une aide.»

Ironie du sort, les enseignants de ce lycée de 361 élèves avaient souhaité que ce vendredi, jour du drame, soit consacré à évoquer la violence. Une demande rejetée par le proviseur, en concertation avec l'inspectrice d'académie, au motif que la date était «mal choisie».

PARIS (AFP), le 19 décembre 2005 - "Climat tendu", "corde raide", "valeurs tombées par terre": après qu'un élève d'un lycée professionnel d'Etampes (Essonne) a poignardé vendredi en plein cours une jeune professeure, des enseignants racontent leur quotidien.

"Vis-à-vis des profs avec lesquels les élèves sont en situation de conflit, les mots peuvent fuser mais il est rarissime qu'ils s'en prennent physiquement aux enseignants", explique à l'AFP Nicolas Risser, enseignant de français au collège Jean Vilard de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), au pied de la cité des 4000.

"Etonné" du drame d'Etampes, il constate surtout au quotidien la violence de ses élèves entre eux. Ce jeune enseignant évoque "la relation que les gamins entretiennent avec la violence dans la cité, où les armes circulent" mais, "en général, ils ne transposent pas ce qu'ils font entre eux dans l'univers des adultes, ça reste étanche".

"Récemment, la principale est passée dans toutes les classes pour mettre le holà parce qu'on assistait à des rixes entre classes", raconte-t-il. "Deux fois 24 élèves qui se tapent dessus, ça avait provoqué un branle-bas de combat général!".

Ses élèves pratiquent aussi "un autre jeu", la "fioule": trente élèves se jettent sur un autre pour lui donner chacun une claque. "Ca dure 20 secondes, on n'a pas le temps de réagir et puis, ils le vivent comme une étape initiatique, celui qui a été choisi est mis en valeur", explique l'enseignant.

"Personnellement, je rencontre peu de problèmes, parce que je mesure 1m90 et que j'ai fait du rugby, mais beaucoup de jeunes collègues sont en grande difficulté", assure de son côté Pascal Odin, professeur d'histoire-géographie au collège Claude Debussy d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

En février, les enseignants de ce collège avaient tenté d'exercer leur droit de retrait pour dénoncer la violence, comme le feront à la rentrée les profs du lycée professionnel Louis Blériot d'Etampes, théâtre du drame.

Mais la rotation trop rapide des enseignants reste le coeur du problème, estime-t-il, comptabilisant "22 nouveaux sur 60 profs". "Ils sont à bout, hypertendus, dépressifs, attendent les vacances pour s'en aller. On brûle d'intervenir pour les aider, mais il faut faire attention à ne pas porter atteinte à leur autorité", confie-t-il.

Selon lui, les "problèmes viennent d'une minorité, moins de 5%, qui entraînent ceux qui sont sur la corde raide: ils ont des comportements ascolaires, asociétaux, ils ne respectent pas les horaires, n'enlèvent pas leur manteau en classe. Si on tente de s'y opposer, ça explose".

"C'est vrai qu'on s'use à passer 10 à 15 minutes à les faire asseoir et enlever leur manteau, chaque heure de cours", renchérit Nicolas Risser.

"Le sentiment d'insécurité pour les profs, c'est la fatigue et le stress", juge-t-il.

L'agression d'Etampes ne l'a "pas surprise": Dominique Le Nuz, professeure de lettres-histoire-géographie en lycée professionnel à Montigny-les-Bretonneux (Yvelines), insiste sur la nécessaire autorité des enseignants. "Si je ne m'impose pas physiquement en prenant des risques, c'est fini pour moi", explique-t-elle.

PARIS (Reuters), le 20 décembre 2005, extraits - Le ministre a notamment proposé la mise en place de permanences justice-police dans les établissements scolaires.

Il s'est également dit favorable à la vidéosurveillance et à l'installation de portiques de sécurité à l'entrée des établissements.

UN COMMISSARIAT DANS CHAQUE COLLEGE?

"Si ça se concrétise, c'est la dimension éducative qui disparaîtra complètement dans le règlement des conflits", s'inquiète par ailleurs dans les colonnes du Parisien Philippe Guittet, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale.

Selon le ministère de l'Education nationale, 80.000 incidents allant des violences physiques aux insultes en passant par les vols, les tags et les jets de pierres ont été signalés l'an dernier en France.

Soit, en moyenne, 14 par établissement scolaire.

November 15, 2005

« Rien de durable sans le respect »

Jacques Chirac : «Nous ne construirons rien sans le respect»
Avec AFP sur le site du Figaro.
[14 novembre 2005]

Le chef de l'Etat, qui intervenait au soir de la prorogation pour trois mois de l'état d'urgence décrété en France le 8 novembre, a expliqué la flambée de violence à la périphérie des villes par «une crise de sens, une crise de repères, une crise d'identité». «Nous y répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la France», a-t-il dit.

«Nous ne construirons rien de durable sans le respect. Nous ne construirons rien de durable si nous laissons monter, d'où qu'ils viennent, le racisme, l'intolérance, l'injure, l'outrage. Nous ne construirons rien de durable sans combattre ce poison pour la société que sont les discriminations», a-t-il averti.

«Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force», a-t-il insisté.

October 6, 2005

« D'un autre âge »

Libération, le 6 octobre 2005
L'institutrice «tyran» mise en examen, extraits :

L'enseignante est suspectée d'avoir, tout au long de l'année scolaire, insulté et violenté ses élèves, âgés de 4 à 5 ans. C'est seulement en juin qu'une première plainte a été déposée. Onze autres ont depuis été enregistrées.

De source policière, on indique qu'au cours de sa garde à vue l'institutrice «a largement minimisé les faits, les violences physiques se transformant en violences verbales». «Elle se réfère à une conception de l'éducation d'un autre âge, avec une certaine sévérité envers les élèves, tout ça dans le but d'en faire d'honnêtes gens, de leur inculquer la discipline», poursuit la même source. «Dès que nous avons été alertés, il y a eu une suspension de la personne à titre conservatoire à partir du 1er septembre», explique l'Inspection académique du Haut-Rhin.