June 6, 2007

Les dangers de la reality TV, du docu-fiction


De source www.radio-canada.ca. Une émission Enjeux suite à la réaction de l'ombudsman peut être regardée sur le site de la radio :

« La DPJ et les grands-parents : les choses bougent

Nous avons reçu près de 800 lettres à la suite de notre reportage sur la petite Amélia, dont les grands-parents se sont battus pendant cinq ans contre la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) pour en obtenir la garde. Rarement un de nos reportages a suscité autant de commentaires.

Dans ces lettres, on trouve de nombreux témoignages de familles ayant vécu des situations similaires à celle des grands-parents. Certaines lettres provenant d’intervenants du secteur social critiquent la DPJ, et d’autres en font l’éloge.

Ce reportage a même fait réagir le ministre de la Santé du Québec. Philippe Couillard a accepté de rencontrer les journalistes Pierre Gagné et Sylvie Fournier, qui ont réalisé le reportage sur la petite Amélia. M. Couillard revient sur la nécessité de modifier, après 25 ans d’existence, la Loi sur la protection de la jeunesse, pour favoriser le plus possible le maintien des enfants dans leur milieu naturel, ce qui inclut la famille élargie. »

« La bataille des grands-parents contre la DPJ »
Émission Enjeux diffusée le 16 novembre 2004
Chaîne principale de la télévision française de Radio-Canada
1. CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS
...

CONCLUSION

« La bataille des grands-parents contre la DPJ » est un reportage qui présente le témoignage de grands-parents désireux d’obtenir la garde de leur petite-fille ; il les accompagne et épouse leur point de vue. Dans ce sens c’est un traitement partiel et partial d’une situation : par la sélection des faits, par les témoins entendus, par les commentateurs invités, par l’utilisation du son et des images.

Ce reportage est le fruit d’une enquête qui a conduit ses auteurs à être convaincus de la justesse du point de vue des grands-parents ; il a confondu l’intérêt des grands-parents et l’intérêt de l’enfant Amélia. Les faits ou points de vue retenus ont été ainsi mis au service de la vision des grands-parents. Quant aux faits et points de vue qui n’entrent pas dans cette vision, ils ont été minimisés ou laissés de côté.

Le combat de grand-mère
En quatre parties, à regarder, sur le site de la radio.

(16 novembre 2004) La DPJ – Direction de la protection de la jeunesse – veille-t-elle toujours au bien-être des enfants qui sont sous sa protection ? C’est la question qu’on se pose en regardant le reportage présenté cette semaine à Enjeux. Ce reportage raconte l’histoire d’un couple de grands-parents qui lutte sans relâche depuis cinq ans pour obtenir la garde de leur petite-fille.

Ces grands-parents sont convaincus que l’enfant a fait l’objet d’une grave méprise de la part de la DPJ. Malgré de nombreux obstacles, puisque tout est confidentiel à la DPJ, les journalistes Sylvie Fournier et Pier Gagné ont tenté de reconstituer l’histoire troublante de ces grands-parents et de leur petite-fille. Il s’agit de l’autopsie d’un drame humain qui soulève de graves questions sur le pouvoir de la DPJ et sur l’impuissance de la famille à se faire entendre. Au centre de cette querelle, une petite fille qui ne cherche qu’un foyer où elle sera aimée.

Journaliste : Sylvie Fournier
Réalisateur : Pierre Gagné


- Des familles sont déchirées, des droits sont menacés -

June 4, 2007

Envoyé spécial : « Jamais sans ma mère »

Jeudi 07 juin, 20h50

Résumé : Près de 136 000 enfants sont actuellement placés dans des foyers ou des familles d'accueil, séparés de leurs parents. Dans la plupart des cas, le placement a été décidé par un juge pour rééduquer l'enfant ou pour le protéger.

Contrairement à ce que l'on imagine, les enfants battus ou ceux victimes d'abus sexuels ne représentent qu'une petite partie des enfants placés, à peine 20%. Pour les autres, c'est- à- dire la majorité, les motifs de placement sont divers et regroupés dans un terme générique: carences éducatives, absentéisme scolaire, problème de logement, divorce difficile, enfants mal nourris, enfants violents ou souffrant de problèmes psychologiques... C'est à ces cas que nous avons décidé de nous intéresser, en suivant pendant six mois le combat de trois mères qui tentent de récupérer leurs enfants, placés par la justice et pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance. Une lutte silencieuse à armes inégales. De l'aveu même de l'Inspecteur général des affaires sociales, dans un cas sur deux, le placement n'est pas toujours la meilleure solution...

Un reportage signé Nathalie Kaas, Philippe Vasseur et Vincent Kelner.

Actualité | International
Poutine : "La Russie devra choisir des cibles en Europe"
Le Figaro, le 4 juin 2007

Face au projet de bouclier antimissile que les États-Unis veulent installer en Pologne et en République tchèque, le président russe menace de pointer ses missiles sur le territoire européen.


PARIS (Reuters) - Le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) Jean-Christophe Lagarde a souligné lundi l'importance de "déghettoïser" la banlieue, une idée approuvée par l'UMP Patrick Devedjian.

"On a besoin d'avoir une police qui connaisse les gens, on a besoin de mettre le paquet sur l'éducation des associations et on a besoin de 'déghettoïser'", a déclaré l'élu centriste sur RTL.

Interrogé sur i-Télé, le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a approuvé cette idée. "Il a raison et tous les maires de banlieue sont d'accord là-dessus. Il faut 'déghettoïser'", a-t-il dit.

Aux yeux de l'ancien ministre, "avoir concentré toute la misère sur les mêmes quartiers, dans les mêmes villes, est une erreur absolue".


LONDRES (AFP) - Quarante ans après de l'occupation de leurs terres, les Palestiniens sont plongés dans le désespoir et la pauvreté et Israël a échoué à assurer la sécurité de sa population, a affirmé lundi Amnesty International à la veille de l'anniversaire de la guerre des Six jours, en 1967.

PARIS (AFP) - L'ancien ministre socialiste Jack Lang a affirmé lundi, à six jours du premier tour des législatives, qu'"une majorité trop massive" à l'Assemblée nationale court le risque de "commettre des abus".

LA HAYE, Pays-Bas (AP) - Les avocats représentant des milliers de survivants du massacre de Srebrenica doivent intenter un procès lundi contre les Nations unies et le gouvernement néerlandais pour leur incapacité à protéger les civils de l'enclave bosniaque contre les forces serbes, qui ont tué près de 8.000 garçons et hommes musulmans en 1995.

"Ces trois dernières années, un argumentaire fort a été monté contre l'Etat néerlandais et l'ONU, qui seront tenus conjointement responsables pour la chute de l'enclave et le génocide qui y a eu lieu", a fait savoir dans un communiqué le bureau d'avocats néerlandais Van Diepen Van der Kroef. "La procédure doit mener à un résultat par lequel les parents qui ont survécu à ce drame pourront enfin être reconnus et obtenir une certaine satisfaction".


- Des mesures prétendues provisoires -

March 20, 2007

Les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères ?


Le sujet de la garde aternée est peut être un peu plus complexe qu'une simple opposition entre deux camps. Il est sûrement beaucoup plus complexe qu'un débat entre parents au sujet de leur(s) enfant(s).

Il me parait aussi assez sûr qu'après interrogations et divers débats, au dela de dogmes et de « religions d'Etat », certains en sont un moment arrivés à trancher comme en faveur d'un camp particulier et ce malgré de très nombreuses incertitudes et contradictions dans leurs propres travaux.


L’arrangement des sexes, Erving Goffman
Sur les chiennes de garde, par Mathieu, août 2002
Ce texte inédit du fameux sociologue énonce magistralement comment nos croyances en des différences "naturelles" entre hommes et femmes sont à la fois injustifées et constamment renforcées.

Recherches féministes
Également mère, l'obligation de compétence
Volume 16, numéro 2, 2003
Directrice : Christine Piette
Rédacteur en chef : Christine Piette
Éditeur : Revue Recherches féministes
« L’allaitement et la société », etc.

Pour ou contre la garde alternée ?
Débat entre Gérard Poussin et Marcel Rufo
Sur Psychologies.com, janvier 2004

Pourquoi les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères
par Jacqueline Remy, un artice de l'Express, 19 avril 2004
Le pédiatre Aldo Naouri lance cet appel en forme de mise en garde dans son nouveau livre, assez provocateur, « Les pères et les Mères » (Odile Jacob). Il y exhorte les parents à jouer chacun son rôle, sans confusion des sexes. Il y va de l'équilibre de l'enfant, explique-t-il à L'Express.

« Le devenir des enfants après séparation des parents. Garde alternée et autorité parentale conjointe. Une décision délicate à prendre au cas par cas »
Article de Jean-Yves Hayez
Sur Observatoire citoyen, août 2004

La famille est morte, vive les familles !
Le Vif, l'express, décembre 2004
Par Dorothée Klein, extrait :
Jadis, les familles monoparentales existaient également. Elles suscitaient autant l'opprobre que l'admiration, selon qu'à leur tête se trouvait, aux deux extrêmes de l'échelle sociale, une fille mère ou une veuve de guerre. Mais il s'agissait d'un modèle imposé plutôt que choisi. Même chose pour la recomposition qui découlait d'un risque élevé de mortalité. « Lorsque la mère mourait en couches, laissant seul, un homme démuni avec des enfants en bas âge, le remariage était aussi nécessaire que rapide », poursuit Servais. Dans combien de contes ne trouve-t-on pas de marâtre ?
En réalité, seules l'homoparentalité et les mères porteuses relèveraient de changements absolument inédits. Même si l'homosexualité a existé dans l'Antiquité, elle n'allait pas de pair avec le désir d'enfant. « De même, il n'est pas impossible que de grandes bourgeoises aient eu autrefois recours à des servantes qu'elles aient fait engrosser, poursuit Servais. Mais aucun texte ni roman ne l'atteste. Très longtemps, on a été particulièrement attentif à la qualité de la filiation. A des époques où une grande partie de la population souffrait de pénurie, on veillait à ce que le patrimoine revienne bien au fils légitime. La distinction entre la sexualité et la filiation ne remonte qu'aux années 1960, avec l'apparition de la contraception. »
Cela dit, en dépit de ces « innovations », la famille traditionnelle reste fortement dominante. Les statistiques le démontrent.

« Article de Maurice Berger : La résidence alternée, une loi pour les adultes »
Article de Maurice Berger
Sur Sisyphe, 20 février 2005

Quand les pères se vengent, soirée théma sur ARTE
Sur les chiennes de garde, par Hélène Palma, mars 2005
Hélène Palma est co-auteure (avec Martin Dufresne) de l’article "Le retour de la loi du père » paru en septembre 2002 aux Nouvelles Questions Féministes (volume 21, n°2)

La famille , une affaire publique
Michel Godet, Evelyne Sullerot
Rapport n°57 - PDF
Conseil d'analyse économique
Ed. la Documentation française

« Au piège de la famille : les néo-machistes »
Sur abris.org, juillet 2006,
à propos du docu-fiction « In Nomine Patris »
« Je ne reconstitue jamais la réalité, ça ne m'intéresse pas. (...) Je vais créer une petite fiction qui raconte à ma façon ce dont je parle. (...) Ce film est d'abord dédié à vous, hommes, pères, qui êtes venu pour comprendre ce qu'on est en train d'essayer de faire en votre nom et pour que vous puissiez dire "non, je ne suis pas d'accord avec çà" » - Myriam Tonelotto

Le livre noir de la garde alternée
Jacqueline Phélip, préfacé par Maurice Berger
Ed. Dunod, octobre 2006
« Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi. »

Etc...

Des archives de Radio Canada
Enjeux, nomades malgré eux
Un reportage en cinq parties consacré à la garde alternée.

La garde partagée a la cote depuis quelques années chez nous. On en a fait une revendication politique, une question de droit et d’égalité entre les hommes et les femmes. En vertu de la loi canadienne, l’intérêt de l’enfant doit primer lorsqu’on détermine le mode de garde, au moment d'une séparation. Mais des spécialistes se demandent si, dans les faits, ce n’est pas plutôt l’intérêt des parents qui domine. La garde partagée est-elle une solution pour les enfants ou pour les parents ? Une équipe d’Enjeux a fait enquête. Elle a recueilli les témoignages d’enfants qui vivent la garde partagée, de parents, de spécialistes et de juristes au Québec, en France et en Belgique.

Vivre dans ses valises

La garde partagée est à la mode, mais on commence à entendre des voix discordantes à son sujet. On s’inquiète de ses effets sur le développement affectif des enfants, surtout des tout-petits.

(...) Des problèmes d’attachement

Le Dr Gauthier en est venu à la conclusion que la garde partagée pour les enfants de moins de six ans n’est pas souhaitable et qu’à cet âge, la garde devrait surtout être accordée à la mère : « Il reste que, dans mon expérience à moi, la mère devient la figure d'attachement prioritaire dans la majorité des cas. Pourquoi ? La mère, c’est elle qui a porté l'enfant pendant neuf mois. »

En France aussi, ce concept de l’attachement prioritaire à la mère suscite la controverse.
Maurice Berger est un psychiatre de renom, qui mène une vigoureuse campagne contre la garde partagée pour les enfants de moins de six ans.

(...) Les idées du Dr Berger sur l’attachement sont partagées par bon nombre de psychiatres français. Mais elles suscitent aussi beaucoup de remous. Certains, comme le psychologue Gérard Poussin, trouvent ces idées rétrogrades. Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout. Ce n’est pas la garde partagée qui déstabilise l’enfant, dit-il, mais le conflit entre les parents : « J’ai eu des cas d'enfants à résidence alternée qui présentaient effectivement des symptômes. On s'est posé la question: est-ce que c'est la résidence alternée, ou est-ce autre chose ? Chaque fois, je me suis aperçu qu'il y avait, dans ces situations-là, des conflits très importants entre les parents. »

(...) Pour quoi penchent les lois?

L’équipe d’Enjeux s’est rendue en France et en Belgique pour voir où en est le débat sur la question. La France a, depuis 3 ans, une loi qui permet aux juges d'imposer une garde partagée. Quant à la Belgique, on la cite souvent comme exemple d’ouverture à la garde partagée.

(...) Nous avons rencontré la ministre qui défend le projet de loi sur la présomption favorable à la garde partagée en Belgique, Laurette Onkelinx. Elle pense qu’en consacrant la garde partagée quasi automatique, il y aura moins de conflits entre parents : « Ce que nous essayons, c'est de limiter les effets néfastes pour l'enfant. Et permettre à l'enfant de voir sa mère et de voir son père dans un cadre largement égalitaire, c’est, il me semble, permettre de diminuer des effets difficiles pour l'enfant. »

Au Canada, les lois sont beaucoup plus souples. Danielle Richer est juge à la Cour supérieure du Québec : « Notre priorité, dans le code, c'est l'intérêt supérieur de l'enfant. On n’arrête pas de le répéter, mais c'est écrit en toutes lettres. C'est ça qui doit nous guider. Et quand on se laisse guider par ça, on sait quand la garde partagée est la bonne solution, et quand elle ne l'est pas. »

Dans tout ce débat, une chose semble claire : on ne connaît pas réellement les effets de la garde partagée à long terme sur le développement de l'enfant.

Extrait des premières minutes :







Du reportage de l'émission Enjeux, « nomades malgré eux », des premières minutes :

« Plusieurs groupes de pression réclament des lois rendant automatique la garde partagée. C'est pour eux la seule façon de mettre fin à la discrimination dont se disent victimes les pères lors de l'attribution du mode de garde.

Ils citent les cas de certains pays Européens dont la France qui a adopté, il y a trois ans dans la controverse, une loi permettant d'imposer la garde partagée.

C'est de la région de Grenoble en France qu'une des plus farouches opposantes à la garde partagée chez les plus jeunes enfants mène son combat, surtout depuis que la loi française permet de l'imposer.

Jacqueline Phélip est avant tout une grand-mère et c'est en voyant les effets de la garde partagée sur l'un de **ces** petits enfants qu'elle a décidé de mener son combat. (...) A partir de son expérience personnelle, Madame Phélip a décidé d'agir : Elle a fondé l'association l'enfant d'abord qui dénonce l'imposition de la garde partagée par les juges.

Le psychologue Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout : ce n'est pas la garde partagée qui destabilise l'enfant, mais le conflit entre les parents. »


L'enfance pourrait peut être se porter spontannément mieux si quelques experts bien trop alarmistes allaient consulter ? De simples extraits pour souligner ce qui parait être tabou pour de nombreux acteurs de la sphère socio judiciaire :


Il est donc bien vrai que notre objectif déborde largement la dépression. C’est l’enfant souffrant, c’est l’enfant à problèmes, qui nous a intéressés. En ce qui concerne les dépressions nous avons voulu soutenir une position positive et activiste parce qu’en pédopsychiatrie classique, notamment en France, ce qui est toujours souligné, c’est la souffrance de l’enfant, ce terme de souffrance revenant de façon monomorphe dans toute problématique. Pour nous, ce n’est pas vraiment la souffrance de l’enfant qui est sa noblesse mais la capacité (accompagnée) de s’en défendre, de s’en sortir, de la dépasser.

Q.D. : La revalorisation de l’enfant déprimé ira de pair avec la revalorisation de sa famille et des relations qui se déroulent à l’intérieur de sa famille. Et cela par des thérapeutiques par la parole mais aussi par des actes, des prescriptions d’événements dans la famille.

P.M. : Tout à fait. Il nous arrive, devant tel enfant déprimé dont on aurait réticence à entrer d’emblée dans sa douleur, que le premier acte valable soit le traitement chimiothérapique de la mère (par le pédopsychiatre lui-même), ou de prendre contact avec l’école sur une surcharge de travail, une préphobie scolaire…

P.M. : (...) Nos sociétés policées, aménagées, assurées, civilisées, témoignent d’une réserve inépuisable de violence en leur sein. Une éducation réaliste devrait intégrer la dimension “humaine” de ces violences, en développant selon chacun des modalités d’aménagement réaliste.

Q.D. : Est-ce à dire que la non-violence amène la violence ?
P.M. : Je le crois. Nous évoquons dans un autre chapitre une faille culturelle, le monomorphisme de notre vocabulaire et de nos idées sur la “violence”. Il faudrait selon nous réintroduire la palette des agressivités possibles dans la vie de l’enfant avant d’en venir au terme de la violence inadmissible. Ce qui est violent, c’est la rupture, la destruction de l’être, des relations…

Entretien avec Paul Messerschmitt
Propos recueillis par Q. Debray Professeur de psychiatrie au CHU Necker
Synapse Décembre 2000 N°171
Un article sur medspe.com


- Une querelle qui oppose féministes et masculinistes ? -

October 18, 2006

Du docu-fiction et du merveilleux aux faits


D'abord à propos du montage de « In nomine patris » dont se sont emparé certains radicaux...

Au piège de la famille : les néo-machistes
jeudi 13 juillet 2006, par Asso

Après Lobbying, au-delà de l’enveloppe dans le thème de l’argent sale, Myriam TONELOTTO présentait mardi un autre documentaire In Nomine Patris dans le thème du piège de la famille. Au nom du père est un film sur le mouvement des pères, qui sont des groupuscules en Europe et en Amérique du Nord qui sous prétexte d’égalité des sexes en particulier dans la garde des enfants, remettent en cause tous les acquis des luttes féministes des dernières années. Même s’ils ne sont qu’une poignée leur discours est entendu dans notre société patriarcale. Myriam TONELOTTO nous explique sa démarche documentaire, le dispositif qu’elle met en place pour les interviews et pour montrer "ce qui n’est pas montrable".

Voir la vidéo 6’27’’... « Je ne reconstitue jamais la réalité, ça ne m'intéresse pas. (...) Je vais créer une petite fiction qui raconte à ma façon ce dont je parle. (...) Ce film est d'abord dédié à vous, hommes, pères, qui êtes venu pour comprendre ce qu'on est en train d'essayer de faire en votre nom et pour que vous puissiez dire "non, je ne suis pas d'accord avec çà" » - Myriam TONELOTTO


Des travaux de la délégation aux droits des femmes
Mercredi 18 janvier 2006
De l'audition de M. Stéphane Ditchev, extraits :

M. Stéphane Ditchev, secrétaire général du Mouvement de la condition paternelle, a tout d'abord rappelé que cet organisme avait été créé il y a 32 ans et rassemblait désormais 50 associations ou délégations régionales. Il a indiqué que, par conséquent, ses propos ne constituaient pas des analyses désincarnées, mais le reflet des témoignages de milliers de personnes.

Il a ensuite évoqué, dans une perspective historique et sociologique, les circonstances de l'apparition, vers 1982, des termes de « familles monoparentales » et « familles recomposées », au moment précis où se manifestait une tendance à l'accentuation des divorces et des séparations.

Il a estimé que ces deux expressions étaient artificielles, principalement parce qu'elles masquent l'existence de l'autre parent du ou des enfants. Prolongeant cette analyse, il a distingué le point de vue de certains parents « gardiens » des enfants qui considèrent en avoir la charge quasi exclusive, et celui d'autres parents qui souhaitent maintenir l'idée de famille au-delà de la séparation et pour cette raison se sont tournés vers le Mouvement de la condition paternelle.

Insistant sur le fait que la notion de famille monoparentale tend à nier l'existence de l'autre parent, M. Stéphane Ditchev a évoqué les diverses étapes de la réforme du droit de la famille, en rappelant qu'avant la loi du 4 juillet 1970 sur l'autorité parentale qui a supprimé la notion de chef de famille, l'enfant était « confié » à l'un des parents.

Puis il a évoqué la situation des adhérents au Mouvement de la condition paternelle qui souhaitent être mieux reconnus comme parent, en regrettant que, dans bien des cas, la « garde » puisse servir de support à une véritable « appropriation » de l'enfant. Dans cette optique, il a rappelé que la loi du 22 juillet 1987 dite « Malhuret » avait introduit la notion de résidence de l'enfant et que la loi du 8 janvier 1993 avait généralisé ensuite l'exercice en commun de l'autorité parentale, tout en soulignant que dans la pratique le parent chez lequel résidait habituellement l'enfant se comportait fréquemment comme s'il avait « tous les droits » sur cet enfant.

"Politis" cherche 1 million d'euros pour assurer sa survie
LE MONDE | 06.10.06


Attac prend l'eau, Nikonoff jette l'éponge
Libé, Samedi 7 octobre 2006, extraits :

«A certains moments je n'en dormais plus. On a tenu bon, mais ce n'était pas du gâteau. La fraude a été un coup très dur pour une association qui prétend faire de la politique autrement. On espère repartir du bon pied», raconte l'économiste Susan George, chef de file de l'opposition à Nikonoff.

La démission du «clan Nikonoff» va-t-elle calmer le jeu ? Dans sa missive, Nikonoff continue de jouer aux pompiers pyromanes : s'il se retire, il indique qu'il faut «sortir les sortants» des deux camps. Et menace d'appeler les adhérents à voter non à la liste du collège des fondateurs en décembre, si ceux qui ont eu sa tête se représentent. Ambiance.

«Accord unanime». Dans les 223 comités locaux, «on est gênés par la pagaille monstre au sommet mais on est prêt à repartir.»


D'un échange avec des travailleurs sociaux au sujet de la fonction du référent familial...

> il faut bien protéger certains enfants, les placer
> et les éloigner de leur lieu de vie habituel

Vous partez du présupposé que certains enfants doivent être placés.

Puis d'autres partent ensuite du présupposé que, dès lors qu'un professionnel en amont a estimé le placement nécessaire, la séparation l'est aussi, je cite: "Des professionnels - qui se situent en amont du placement - ont jugé que l’avenir d’un enfant est, ou pourrait être compromis s’il restait dans son milieu naturel de vie, ils envisagent de le faire vivre en partie en dehors de sa famille."


Moi je vous illustre à travers un ensemble de cas concrets à quel point les institutions sont parfois à la dérive. J'aurai pu citer quelques cas récents en France pour lesquels des signalements ou des placements n'étaient pas justifiés.

Dans un tel contexte, la représentation que le Référent se fait de la situation des enfants n'est-elle pas en parfait décallage par rapport à celle des parents ?


J'ai ensuite tout simplement renvoyé à l'exemple concret de Madona qui est caricatural et représentatif de l'abus à l'international. Voir également Libération du 12 septembre 2006, "Darline, deux fois orpheline"... Et ce n'est pas spécifique à l'international, il y a quelques mois, en France, le père de Benjamin déccrochait enfin un arrêt de cassation après plusieurs années de procédures.


Sur de tels dossiers, n'y aurait-il pas comme un décallage entre les discours et les représentations au sein de l'institution et les représentations des parents et même des enfants (dé)placés ?

Mais on peut considérer que ce genre de situations relève de l'exception et que le Référent est à chaque fois et systématiquement le Révérend, celui qui détient la vérité (sur le cas de l'enfant "adopté" par Madona, la vérité pouvait se résumer à "l'enfant est à l'orphelinat").

De là, signalement, placement puis don de l'enfant à un tiers et un Révérend ou un pasteur sera persuadé d'avoir sauvé un enfant. Le Révérend affirmera-t-il ensuite que les parents sont attrocement dans le déni de la réalité ?


> j'avoue que je perd le fil.

Je ne suis peut être pas assez clair. Il est aussi possible que vous ne souhaitiez pas suivre un tel fil ou raisonnement.


...

> S'il y autant d'institutions à la dérive

Je n'avancerais pas de chiffre. Je m'intéresse d'avantage aux outils et à la manière dont certains documents ou dossiers et cas particuliers peuvent être lu.

Cette question là me parait pas mal :

> A quoi on se réfère dans l'institution, dans l'équipe ?

La démarche d'adoption très médiatisée de Madonna tourne à la polémique
LEMONDE.FR avec AFP | 17.10.06

DÉROGATIONS EXCEPTIONNELLES POUR LA STAR

La mère du petit Africain est morte peu après sa naissance ; son père est toujours en vie. Aux journalistes, il a expliqué qu'il n'avait placé son fils à l'orphelinat que pour une durée limitée.



Madonna lors d'une visite d'un orphelinat du Malawi.
AP/SHAVAWN RISSMAN, le 5 octobre 2006

...
Par ailleurs, les associations critiquent les conditions de l'adoption, et la dérogation accordée à Madonna par les autorités du Malawi. Selon la loi locale, les étrangers candidats à l'adoption doivent vivre au Malawi pendant 18 mois et se soumettre à une enquête des services sociaux avant qu'une décision définitive soit prise par la justice. Mais la justice malawite a accordé à la chanteuse une permission exceptionnelle, en autorisant une adoption provisoire, dans un premier temps pour dix-huit mois. "Les riches ne devraient pas bénéficer de traitement de faveur. L'idée d'adoption ne me choque pas, mais je veux que tout le monde respecte le système", explique Emmie Chanika, qui dirige le Civil Liberties Committee.


Madonna dit avoir agi légalement comme n'importe qui adoptant un enfant
AFP (18/10/2006)
Le petit garçon du Malawi confié à Madonna a entamé mardi une nouvelle vie à Londres au domicile de la pop star américaine, qui a souligné avoir agi légalement.

Madonna et son mari Guy Ritchie ont voulu soustraire un enfant à "une vie d'épreuves" et suivi pour ce faire "la procédure d'adoption conformément à la loi, comme n'importe qui adoptant un enfant", a dit la chanteuse dans une "Lettre ouverte" diffusée mardi soir.

Le petit David, 13 mois, est arrivé mardi matin à l'aéroport d'Heathrow via l'Afrique du Sud, voyageant en première classe, après avoir quitté lundi le Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde. Il avait été confié il y a un an à un orphelinat par son père, un jeune agriculteur toujours vivant, après la mort de sa femme.


Madonna gardera-t-elle son bébé malawite ?
Un collectif d’associations du Malawi refuse l’adoption
Afrik.com, mardi 17 octobre 2006, par Franck Salin

(...) La star américaine de la pop, l’inusable championne des hit-parades souhaite, à 48 ans, devenir la maman d’un petit orphelin malawite de 13 mois.

Des associations malawites se liguent contre Madonna

La petite famille pourrait désormais couler des jours confortables et paisibles, si un collectif constitué de plus de soixante associations malawites de défense des droits de l’Homme n’avait décidé, lundi, d’entamer une procédure judiciaire pour faire annuler l’adoption. Jeudi dernier, Madonna avait obtenu de la justice du Malawi une autorisation temporaire d’adoption. Le lendemain, certaine de pouvoir finaliser la procédure dans le délai de 18 mois qui lui était imparti, elle quittait le pays auquel elle avait promis d’offrir 3 millions de dollars en faveur des orphelins malades du Sida. Mais l’action menée par le collectif risque de lui compliquer la tâche.

D’après le droit constitutionnel malawite, une personne qui ne réside pas dans le pays ne peut adopter d’enfant.


A la suite, des ajouts du 18 au soir...

Madonna will weiteres Kind aus Malawi adoptieren
SpiegelOnline, 18. Oktober 2006

Eine britische Zeitung berichtet, dass Popstar Madonna vorhabe, ein weiteres Kind aus Malawi bei sich aufzunehmen. Das Mädchen stamme aus dem gleichen Dorf wie Adoptivsohn David. Das Lächeln der Kleinen habe Madonna verzaubert.

London - "Ich sah dieses Mädchen mit dem todtraurigen Lächeln", soll Madonna nach Angaben der britischen Boulevardzeitung "Daily Mirror" Verwandten erzählt haben. "Ich sagte zu Guy: 'Wir müssen diesem Kind auch ein Zuhause geben'", zitiert das Blatt die Sängerin. Das dreijährige Mädchen stamme aus dem gleichen Dorf wie der 13 Monate alte David, den Madonna bereits - zumindest vorläufig - adoptiert hat.


MADONNA: NOW I WANT A GIRL
MADONNA wants to adopt a three-year-old girl from the same African village as her new son - Mirror.co.uk, Wednesday 18 October 2006




BLANTYRE (AFP) - David Banda, the African toddler whom Madonna wants to adopt, faces the ultimate culture shock after moving from an orphanage in one of the world's poorest countries to the pop diva's London mansion.

As debate continues to rage over the rights and wrongs of Madonna's adoption bid, David's father acknowledged that his son will be spared a life of grinding poverty if an 18-month interim custody order becomes permanent.

"My son David has escaped poverty from Malawi by being adopted by Madonna," Yohane Banda told AFP.

"It is good for him because there is untold poverty in our home village of Lipunga."


Dad in Madonna Adoption Blasts Critics
By THE ASSOCIATED PRESS
Published: October 18, 2006
Filed at 12:44 p.m. ET

MCHINJI, Malawi (AP) -- The biological father of Baby David - the 13-month-old boy adopted by Madonna -- on Wednesday criticized human rights groups seeking to reverse the move and said his child should stay with the star.


- Qui ou quoi gouverne ? -

September 21, 2006

Les enfants de l'injustice et le danger de la télé-réalité

France 2, Envoyé spécial
Présenté par Guilaine Chenu, Françoise Joly

Jeudi 21 septembre 2006 20h50
Samedi 23 septembre 2006 02h15

Les enfants de l'injustice
A la rencontre des «enfants de l'injustice», dont les parents sont victimes d'erreurs judiciaires. Ce document donne la parole aux enfants des acquittés d'Outreau, mais aussi aux autres, ceux dont les affaires n'ont pas été autant médiatisées. Tous et toutes tentent de retrouver la «vie d'avant». Certains s'en sont sortis. D'autres ont plongé. Aucun n'en est sorti indemne.

Reportage d'Anne Bourgoin et Virginie Roels
Ligne de mire production.

Association de victime de la télé-réalité
www.advtr.org

Dommages collatéraux de la télé-réalité

Dans son magazine "90 minutes", Canal+ nous propose une enquête de Virginie Roels qui s'intitule "Dommages collatéraux de la télé-réalité".

La présentation de l'émission par la chaîne est la suivante (source Canal+) :

"Confession Intime, C'est quoi l'amour, Super Nanny, Quelle famille, Je veux maigrir, Panique en cuisine, Mon incroyable fiancé… sur les six premières chaînes nationales pas moins de 21 talk-shows, émissions de télé réalité et de « coaching » dévoilent la vie privée de gens ordinaires. De la chair à audimat dont personne n'entend plus parler une fois l'émission diffusée.

Des confidences qui se font de plus en plus dans leur foyer, devant les enfants et les proches, et dont les dommages commencent tout juste à émerger.

Qu'advient-il de ces personnages une fois l'émission diffusée, une fois dévoilés à des millions de téléspectateurs les revers et les secrets de leur vie privée ?

Pour 90 MINUTES, Virginie Roels a rencontré de nombreuses familles qui ont participé à ces émissions, et découvert de réels traumatismes. Les dommages chez une mère humiliée à plusieurs reprises devant ses enfants. Les dommages d'un montage si caricatural et mensonger qu'il a valu à des parents d'avoir une visite des inspecteurs des services sociaux, la Ddass. Les dommages sur l'image d'un restaurant après le passage éclair d'une équipe de coachs. Des dommages enfin qui ont conduit un homme en prison et une femme en dépression.

Pour la première fois, les témoins malmenés ont décidé de se défendre, de porter plainte et de se réunir pour alerter l'opinion du « danger de la télé réalité ». Les familles se plaignent de ne pas avoir reçu l'aide psychologique promise par les équipes de production"Super Nanny"

Les producteurs de ces différentes émissions ont accepté de répondre aux questions de 90 MINUTES sur leurs responsabilités dans ces situations délicates et sur le risque d'exposer en prime time des familles particulièrement vulnérables.

Parmi les témoins, Anaïs, ex participante à Super Nanny. Interrogée par Tv Mag, ses sentiments après son passage dans Super Nanny sont la colère, l'humiliation et la révolte. Avec trois autres familles, elle intente une action en justice, et demande l'annulation des contrats où leur droit à l'image est cédé durant dix ans. Selon elle, tout ce qu'on a vu est faux. Les conséquences : des gens qui dans la rue lui disent qu'elle est une mauvaise mère ou que son mari est un incapable... Ou encore, la travailleuse familiale qui l'aide à la maison a été convoquée à la direction du Développement d'aide en milieu rural en présence d'une assistante sociale pour savoir si chez eux c'était tous les jours comme ce qu'on a vu sur M6..."