July 16, 2007
Gendarmerie de Malakof : aucune poursuite n'est envisagée
PARIS (AP) - Aucune poursuite n'est envisagée après la fusillade de vendredi dans la caserne de gendarmerie de Malakoff (Hauts-de-Seine), le suicide du gendarme qui a abattu deux de ses enfants et un adjudant ayant conduit à une extinction de l'action publique, a-t-on précisé lundi de sources judiciaires.
Comme dans l'affaire de la tuerie de Nanterre (mars 2002), après le suicide de Richard Durn, l'enquête de gendarmerie sur les causes de la mort va néanmoins se poursuivre pour apporter une réponse aux familles des victimes, a-t-on expliqué de mêmes sources.
Malakof : il appartiendrait à la justice d'établir une réalité
PARIS (AFP) - Maître David Dassa-Le Deist, avocat de la famille de l'adjudant abattu par un gendarme dans un casernement de Malakoff dénonce lundi "une cabale" montée contre la victime et "dément formellement" les accusations de harcèlement homosexuel formulées à l'encontre de l'adjudant.Dans un communiqué, l'avocat "entend démentir formellement les accusations diffusées dans les médias selon lesquelles des actes de +harcèlement homosexuel+ auraient été commis par l'Adjudant à l'endroit de son assassin".
Il assure "qu'une enquête interne diligentée par la Gendarmerie nationale en octobre 2006 a démontré le caractère mensonger et calomnieux de ces accusations" et "prouvé qu'une cabale avait été montée contre l'adjudant" tandis que "son principal accusateur avait reconnu le caractère mensonger de ses propos".
L'avocat a expliqué à l'AFP par téléphone que l'arrivée de l'adjudant dans ses nouvelles fonctions en août 2006 avaient été "mal perçue par certains" car il avait voulu "resserrer les boulons, remettre de l'ordre".
L'avocat observe qu'"aucune plainte pénale ni aucune démarche n'ont jamais été engagées par l'assassin concernant les allégations aujourd'hui proférées".
Il "s'étonne" en outre "que l'officier supérieur en charge de cette enquête auteur d'un rapport mettant formellement hors de cause son client n'ait pas encore à ce jour été entendu par les enquêteurs".
Samedi, une source judiciaire avait indiqué que, selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le gendarme auteur qui a abattu vendredi son supérieur avant de tuer ses propres enfants et de se suicider, aurait pu être victime d'un "harcèlement sexuel" de la part de l'adjudant.
Selon une source proche de la direction générale de la gendarmerie, ces accusations étaient arrivées à la connaissance de l'Armée, qui avait ordonné une "enquête de l'inspection technique de la gendarmerie nationale" qui n'avait conclu "ni dans un sens ni dans l'autre".
L'association de défense des droits des militaires (Adefdromil) a par ailleurs contesté lundi la version de la hiérarchie de la gendarmerie qui parle d'un "conflit d'ordre individuel" à propos du drame de Malakoff, estimant qu'il appartiendra "éventuellement à la justice" de déterminer si "une faute est imputable à l'institution".
July 13, 2007
Caserne de Malakoff : 4 morts dont 2 enfants
Une porte-parole de la gendarmerie a indiqué que les enfants étaient âgés de 11 et 12 ans, mais de source judiciaire on parle d'adolescents de 13 et 14 ans. Le Monde avec AFP | 13.07.07 |
MALAKOFF, Hauts-de-Seine (AP) - Un gendarme a tué par balles ses deux enfants et l'un de ses supérieurs hiérarchiques avant de se suicider vendredi dans la caserne de Malakoff (Hauts-de-Seine), a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
"Manifestement, le désarmement du meurtrier, auteur d'une dénonciation calomnieuse (les accusations de propos déplacés, ndlr), était une mesure insuffisante", a accusé, dans un communiqué, l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), dont l'adjudant était membre.
La gendarmerie a pour sa part estimé que la gestion du contentieux entre les deux militaires avait été "acceptable" car le "problème professionnel avait été réglé par la mutation et le problème personnel semblait également l'être".
La famille de la victime pourrait envisager une saisine de la justice administrative, pour qu'elle détermine si une "faute lourde" a été commise par la hiérarchie, faute de précautions suffisantes.
La gendarmerie a annoncé que son inspection technique avait été saisie d'une enquête.