May 18, 2007

Enquête, être un homme : pas si simple

Le Monde "La haine envers les homosexuels reste bien vivace en France"

Débats, projections de films, réunions publiques, expositions : comme chaque année depuis 2005, la Journée mondiale contre l'homophobie a lieu le 17 mai.

Zoom Condamné pour homophobie, M. Vanneste candidat CNI-UMP aux législatives

Enquête Etre un homme : pas si simple

Etre un homme : pas si simple

Etre un jeune homme occidental dans les années 2000 ? Pas si facile. S'il est puissant, musclé et fort en gueule, il prend le risque de passer pour un macho, espèce théoriquement en voie de disparition. Mais qu'il soit doux, délicat et paisible, et les choses ne seront pas plus simples. Encore moins s'il est homosexuel.

"Aujourd'hui, les jeunes hommes ne se retrouvent ni dans la virilité caricaturale du passé ni dans le rejet de toute masculinité. Ils sont déjà les héritiers d'une première génération de mutants. Fils de femmes plus viriles et d'hommes plus féminins, ils ont parfois du mal à s'identifier à leurs pères", écrivait déjà la philosophe Elisabeth Badinter en 1992 (XY. De l'identité masculine, Odile Jacob, 314 p., 20,80 euros). Quinze ans plus tard, l'évolution reste douloureuse. Surtout lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte difficile (milieu socio-économique défavorisé, problèmes d'intégration, fragilité psychologique) et qu'aux formes de discrimination les plus courantes (racisme, sexisme) s'ajoute l'homophobie.

Cette forme de rejet est jugée particulièrement dangereuse par le psychologue Eric Verdier, coauteur d'Homosexualités et suicide (H & O Editions, 2003, 224 p., 17 euros), qui rappelle les conclusions d'une étude épidémiologique française datant de 2005 : toutes choses égales par ailleurs, les hommes homosexuels âgés de 16 à 39 ans présentent treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.

"Au départ, il s'agissait de mieux comprendre l'incidence de l'homophobie sur les trajectoires suicidaires des jeunes", explique ce chercheur pour présenter les travaux qu'il vient de mener, trois ans durant, sous l'égide de la Ligue des droits de l'homme. Très vite, il élargit son sujet d'étude, intitulé "Discriminations et conduites à risque chez les jeunes", au fait "de se sentir différent des autres jeunes et d'être exposé à un phénomène de bouc émissaire". Autrement dit : de devenir "une personne désignée par un groupe comme devant endosser un comportement social que ce groupe souhaite évacuer".

Pour étayer sa recherche, réalisée avec l'aide financière de la direction générale de la santé (DGS) et du conseil général de la Seine-Saint-Denis, une enquête a été réalisée par courriel auprès d'une soixantaine d'acteurs de terrain (travailleurs sociaux, animateurs, enseignants, personnels médicaux). "Leur constat est alarmant : tous les indicateurs de mal-être et de prise de risque suicidaire sont réunis concernant les jeunes victimes d'homophobie, y compris pour ceux qui s'identifient comme hétérosexuels", résume M. Verdier. Et leur diagnostic est unanime : notre société est majoritairement imprégnée d'une homophobie passive institutionnalisée, reléguant les personnes concernées au silence et à l'invisibilité.

"Les jeunes hommes, même s'ils ne sont pas homosexuels, sont souvent insultés ou raillés avec des vocables comme "tapette" ou "pédé", où tout ce qui est vu comme féminin est considéré comme des attributs de "sous-hommes"", précise le psychologue.


Convaincu que le taux anormalement élevé de suicide chez les homosexuels s'explique par "le déni de souffrance et non la souffrance elle-même", il estime essentiel, pour aider ces jeunes en détresse, de créer des "espaces de parole". De fait, six lieux d'accueil ont été ouverts par ses soins, depuis 2004, à Arras, à Cherbourg, à Evreux, au Mans, à Nancy et à Paris. Une centaine de jeunes, souvent en grande difficulté sociale et psychologique, y ont été accueillis. Beaucoup sont revenus plusieurs fois.

Que trouvent-ils dans ces lieux de fortune, où la parole, recueillie par deux ou trois adultes référents, tâtonne ? Avant tout, la fin de l'isolement. "Je suis toujours étonnée du bien-être que ressentent les personnes à voir que leur souffrance est partagée", constate Laurence Bellanger, infirmière hospitalière et coanimatrice de l'espace de parole mis en place à Cherbourg. Pour ces hommes plus féminins que d'autres, qui reçoivent, affirme-t-elle, des blessures narcissiques "quasi quotidiennes" (venant du milieu scolaire ou environnant, mais aussi, souvent, de leur famille), c'est un peu "comme s'ils cessaient soudain de se sentir étrangers au monde". Comme s'ils découvraient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls, hors du modèle classique de l'homme viril, à ne pas parvenir sans douleur à imposer leur genre.

"Aujourd'hui moins encore qu'hier, les onctions d'homme et de femme ne vont de soi. Elles font l'objet d'une construction identitaire souvent longue et difficile", souligne Monique Leroux, sociologue à la mission départementale de prévention des conduites à risques et des toxicomanies de la Seine-Saint-Denis. Un constat auquel Eric Verdier ajoute un corrélat de poids, concernant la fonction paternelle. "La révolution féminine s'est jouée sur la contraception et le droit à l'avortement. Je suis convaincu que, pour les hommes, elle se jouera sur la paternité", estime-t-il.

Persuadé que, "à force de privilégier les mères et de disqualifier les pères, c'est la place même de l'homme qui est en danger", il appelle les instances gouvernementales à mieux tenir compte "de la vulnérabilité spécifique des hommes et de l'investissement des pères". Notamment en ce qui concerne la résidence alternée, le plus souvent refusée aux pères qui en font la demande lorsque la mère s'y oppose. Une proposition qui ne manquera pas, chez les hommes comme chez les femmes, de faire débat.


- Un article qui ne manquera pas de faire débat -

April 28, 2007

Le débat Bayrou-Royal a commencé


VALENCIENNES (AP) - Nicolas Sarkozy a de nouveau accusé samedi Ségolène Royal et François Bayrou, réunis dans la matinée pour un débat dans un grand hôtel parisien, "d'essayer de voler aux Francais leur deuxième tour", pendant que lui était "sur le terrain à Valenciennes" (Nord).

"Ils font leur petite réunion là pour essayer de voler aux Français leur deuxième tour. Nous, on est avec Jean-Louis Borloo sur le terrain pour aller à la rencontre des Français", a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Valenciennes, ville dont M. Borloo, ministre de la Cohésion sociale, a été le maire.

"C'est une belle symbolique", a estimé le candidat UMP. "Il y en a deux dans un grand hôtel et deux sur le terrain".

M. Sarkozy a de nouveau dénoncé "les injures proférées à (son) endroit" par M. Bayrou et Mme Royal. "Il faut qu'ils reviennent à plus de calme", a-t-il demandé, "pas pour moi, ça n'a aucune importance, mais pour les Français". Interrogé au sujet de savoir s'il en tiendrait vigueur à M. Bayrou, M. Sarkozy a estimé qu'il "faut être au-dessus de ça". Pour lui, "il ne faut en tenir rigueur à personne". AP


GRENOBLE (AP) - Une jeune femme de 20 ans est décédée après avoir été percutée par un train, vendredi en début de soirée, en gare de Loriol-sur-Drôme (Drôme), a-t-on appris auprès de la SNCF.

La victime venait de descendre d'un TER reliant Valence à Loriol et a traversé les voies pour rejoindre le quai en face où l'attendait un proche. Elle a été percutée de plein fouet par un train effectuant la liaison inverse et ne s'arrêtant pas en gare de Loriol.

Le jeune femme dont l'identité n'a pas été précisée est décédée sur le coup. AP

Le débat Bayrou-Royal a commencé
Le Monde, 27 avril

"De ce débat, il ne sortira pas de ralliement", a d'emblée precisé le président de l'UDF. Dès la fin du débat, retrouvez une sélection de vidéos sur Le Monde.fr.




Le Figaro, Suivez
le débat Royal-Bayrou en direct


VALENCIENNES (AFP) - Le candidat UMP Nicolas Sarkozy a ironisé samedi sur "les petites combines" auxquelles s'apprêtaient à se livrer Ségolène Royal et François Bayrou "dans un hôtel parisien", alors que lui-même préférait être "sur le terrain, au milieu des Français"

"Les petites combines un samedi matin dans un hôtel parisien, ce n'est pas de la République irréprochable", a déclaré M. Sarkozy, en déplacement samedi à Valenciennes, en compagnie de Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale).

Le candidat UMP a prévenu qu'il "ne s'intéresserait pas" au contenu du débat Royal-Bayrou en fin de matinée à Paris. "Dans ce qui se dira, il y aura beaucoup d'arrières-pensées", a-t-il dit.

"Ils sont ensemble dans un grand hotel parisien, moi je préfère être ici à Valenciennes avec Jean-Louis Borloo sur le terrain, tout le reste c'est combine et compagnie", a poursuivi M. Sarkozy.


- « combine et compagnie » a poursuivi M. Sarkozy -

April 27, 2007

Nicolas Sarkozy dénonce les « procès de Moscou »


Vladimir Poutine met en garde contre les risques de "destruction mutuelle", l'OTAN s'inquiète
Le Monde, le 27 avril, extrait

Au lendemain de l'annonce du gel du traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE), le président russe, Vladimir Poutine, a réaffirmé, vendredi 27 avril, sa ferme opposition au projet américain de bouclier antimissile.

A l'issue d'une rencontre avec Vaclac Klaus, le président de la République tchèque, où Washington prévoit de déployer une station radar, il a déclaré que "la menace de dommages mutuels, voire celle d'une destruction mutuelle est démultipliée". "Pour la première fois dans l'histoire, des systèmes du complexe stratégique nucléaire américain apparaissent sur le continent européen" a-t-il déclaré, estimant, en référence au missile balistique américain à courte portée utilisé pendant la guerre froide, que pour les Russes "cela revient à voir un déploiement de Pershing" à nos frontières, "c'est une menace absolument identique". "Ces systèmes contrôleront le territoire russe jusqu'à l'Oural si nous ne prenons pas de mesures contraires, et nous le ferons", a mis en garde Vladimir Poutine.

De leur côté, l'OTAN et plusieurs pays européens ont vivement réagi vendredi au moratoire annoncé par le président russe. Inquiète de la multiplication de ses contentieux avec la Russie, l'Alliance atlantique lui a demandé de préciser ses intentions à ce sujet, notamment sur son entrée en vigueur et sur son étendue.

Chronique d'un face-à-face télévisé proposé, accepté, reporté puis annoncé
Le Monde, 27 avril

Vendredi 27 avril, 15h48 : Nicolas Sarkozy dénonce à Puy-Guillaume les "procès de Moscou" intentés à son encontre par Ségolène Royal et François Bayrou.

13h43 : "L'arithmétique pointilleuse du CSA d'un côté, le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy de l'autre, font que le devoir d'informer subit une entrave insupportable dans une démocratie", souligne le Syndicat national des journalistes dans un communiqué.

13h30 : Simone Veil, soutien de Nicolas Sarkozy, dénonce "la haine" de François Bayrou envers le candidat UMP et l'accuse de vouloir "enfreindre les règles" du CSA sur le temps de parole.

13 heures : Ségolène Royal fait état de pressions sur le "système médiatico-financier" qu'elle dit lié à Nicolas Sarkozy dans le but de faire échouer l'organisation d'un débat télévisé avec François Bayrou, mais "pense que le débat aura lieu".


(...) Lundi 23 avril

A Valence, devant la presse, Ségolène Royal propose à François Bayrou "un débat public, en toute clarté, en toute transparence et devant tout le monde. J'attends une réponse. A M. Bayrou de dire s'il souhaite ce débat".

Act Up condamnée pour un faux mariage homosexuel à Notre-Dame
Le Monde, le 26 avril

L'association Act Up Paris a été condamnée, mardi 24 avril, par le tribunal de grande instance de Paris à verser 1 euro de dommages et intérêts au recteur de Notre-Dame à la suite de l'organisation d'un mariage homosexuel symbolique dans la cathédrale.

Le 5 juin 2005, une vingtaine de militants de l'association de lutte contre le sida s'étaient introduits dans la cathédrale pour procéder à un "mariage", sous les yeux de fidèles et de touristes. Déguisé en prêtre, un membre d'Act Up avait "marié" deux femmes, tandis que les manifestants scandaient : "Benoît XVI, homophobe, complice du sida". Cette initiative avait donné lieu à des incidents à l'extérieur de la cathédrale.


CLERMONT-FERRAND, Puy-de-Dôme (Reuters) - Nicolas Sarkozy se dit victime d'un "délit de faciès" de la part de la gauche, de la candidate socialiste Ségolène Royal et du président de l'UDF François Bayrou.
Devant environ 10.000 personnes réunies vendredi soir dans un parc d'exposition près de Clermont-Ferrand, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a notamment reproché à ses adversaires de l'accuser, sans "preuve" et sans "indice", d'avoir fait pression sur le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour empêcher un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou.

"Nous sommes dans le délit de faciès et le délit d'opinion, délit de faciès et délit d'opinion qui sont à la mode chez les bien pensant !" a-t-il lancé.

"Bientôt, tout ceux qui ne sont pas d'accord avec eux seront des fascistes. Cela leur permettra de trouver le point commun qui leur manque pour entrer dans une coalition avec le Parti communiste et avec l'extrême-gauche", a-t-il ajouté. "Beau ciment idéologique !"

Nicolas Sarkozy avait auparavant accusé François Bayrou, battu au premier tour de l'élection présidentielle, et à Ségolène Royal, son adversaire du second tour, de vouloir confisquer le débat démocratique.

"Je ne laisserai personne voler aux Français le deuxième tour de l'élection présidentielle. Je ne laisserai personne confisquer le débat pour lequel les Français se sont prononcés massivement dimanche dernier. Ce serait un véritable déni de démocratie", a-t-il dit.

"Je ne laisserai personne continuer à m'injurier et à me diffamer", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur, favori des sondages.



CHASSIEU, Rhône (AP) - "Rejoignez-moi!" Se posant en "combattante" face à l'"éternelle victime" Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a lancé vendredi soir un vibrant appel aux électeurs centristes à "converger massivement" et à se "rassembler" sur son nom le 6 mai pour conjurer la menace que son rival UMP fait selon elle planer sur la "paix civile" et sur "l'harmonie sociale".

LYON (AFP) - Ségolène Royal s'est clairement posée vendredi en opposition totale à Nicolas Sarkozy, défendant "un modèle de réconciliation" face à son "système destructeur", et a réitéré son appel au rassemblement des "républicains de progrès", à la veille de son débat avec François Bayrou.

COURNON D'AUVERGNE (AFP) - Nicolas Sarkozy a riposté vendredi de manière très virulente aux attaques de ses adversaires et dénoncé leur "politique de caniveau", assurant qu'il ne laisserait "personne voler aux Français le deuxième tour de l'élection présidentielle".

"Il nous reste une semaine pour que l'élan du premier tour ne se brise pas sur le mensonge, sur la mauvaise foi, sur la hargne de mauvais perdants qui ne se résignent pas à quitter la scène", a affirmé le candidat UMP à la présidentielle.


- L'OTAN s'inquiète -

« Lourdes » accusations de Bayrou contre Sarkozy


26 avril, « Il est vrai que l'internationalisation des échanges a compliqué les règles de la concurrence : ce qui est corruption ici est transaction là-bas. »

Richard Geere provoque un scandale en Inde :




Actualité | International
Mandat d’arrêt contre Richard Gere
Le Figaro, le 27 avril, extrait :

Une cour de justice indienne a entamé des poursuites à l’encontre de l’acteur américain. Objet du délit : un baiser.

Le geste n’a pas été du goût des autorités. Hier, un juge de Jaipur, une ville dans le nord-ouest de l’Inde, a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de l’acteur américain et de l’actrice bollywoodienne Shilpa Sheety pour avoir commis un «acte obscène».


L'humanité,
18 avril 2006, société
« Corruption », un délit fourre-tout

La « corruption de mineurs » est la nouvelle appellation de l’ancien délit « d’incitation de mineurs à la débauche ».
Elle est passible uniquement en correctionnelle d’une peine de sept ans ferme. La « corruption », un « délit fourre-tout » pour la défense, suppose que les accusés aient fait preuve de comportements moralement répréhensibles devant leurs enfants : comme les obliger à regarder leurs ébats sexuels ou une cassette pornographique. Or ce délit n’est ni explicité, ni daté dans l’ordonnance de renvoi de l’affaire. Il n’a pas fait l’objet de débats lors du procès. Il était retenu dans le seul contexte d’enfants ayant assisté à des scènes d’abus dont ils étaient les victimes. Ces crimes ont été exclus par la justice, les faits connexes auraient dû l’être également.

L'humanité,
18 avril 2006, société
A Saint-Omer, un nouveau verdict qui ébranle la justice


Procès. La condamnation de six des sept accusés de l’autre affaire d’Outreau, vendredi dernier, a une nouvelle fois suscité incompréhension et colère vis-à-vis de l’institution.

Un verdict incompréhensible dans un procès d’abus sexuels sur mineurs à la cour d’assises du Pas-de-Calais. L’épilogue a un air de déjà-vu. Mais la force de l’habitude n’a pas abîmé le sentiment de colère qui flottait, vendredi dernier, dans la salle des pas perdus du tribunal de Saint-Omer. On se remémorait le 2 juillet 2004, au même endroit, alors que six condamnations tombaient dans l’affaire du prétendu réseau pédophile d’Outreau. Les défenseurs, dont certains ont participé à ces deux opus judiciaires, ne s’y sont pas trompés, invoquant le scandale judiciaire du premier pour fustiger le second. « On a perdu une occasion unique et extraordinaire d’en finir avec les errements de la justice au lendemain de la commission Outreau », lâche ainsi Me Hubert Delarue, conseil de Madeleine V. ...

Présidentielle 2007 | L'actu
Lourdes accusations de François Bayrou contre Nicolas Sarkozy
Le Figaro, le 27 avril

Invité de RTL ce matin, le président de l’UDF n’a pas mâché ses mots à l’encontre du candidat de l’UMP. Il dénonce son «goût de l’intimidation et de la menace» qui serait à l'origine de l'annulation du débat prévu sur Canal +.

«C’est une accusation certaine» que François Bayrou a formulé vendredi matin sur RTL à l’encontre de Nicolas Sarkozy : celle d’avoir fait pression sur la direction de Canal + pour empêcher son débat avec Ségolène Royal. Et pas seulement. Car il va au delà, accusant plus généralement le candidat UMP de «verrouillage de l’information». (écouter l'émission).

Plus d'infos...


- Sans « le moindre commencement d'une preuve » -

Des « méthodes d'un autre âge », une des « bavures majeures de la campagne électorale »


PARIS (AP) - Le Syndicat national des journalistes (SNJ, premier syndicat de la profession) brocarde vendredi le "pitoyable feuilleton du débat empêché entre Ségolène Royal et François Bayrou", y voyant l'une "des bavures majeures de la campagne électorale". Il "dénonce avec vigueur ce déni de démocratie".

Dans son communiqué, le SNJ fustige "l'arithmétique pointilleuse du CSA" (Conseil supérieur de l'audiovisuel) et "le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy".

"Le devoir d'informer subit une entrave insupportable dans une démocratie comme la nôtre", considère le syndicat en dénonçant encore "les concentrations excessives dans la presse française", "les amitiés particulières entre le monde politique et les directions des médias" et "la façon dont sont nommés les membres du CSA".

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel est composé de neuf membres nommés par décret du président de la République. Trois sont désignés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l'Assemblée nationale.

Le SNJ se dit conforté "dans sa lutte pour une véritable indépendance des médias, des équipes rédactionnelles et l'inscription dans la Constitution du droit à une information honnête, complète, pluraliste et indépendante des pressions politiques".


PARIS (AP) - Simone Veil a dénoncé vendredi la "grossièreté" et la "violence extraordinaire" dont a fait preuve, selon elle, François Bayrou en accusant Nicolas Sarkozy d'avoir fait pression pour empêcher son débat avec Ségolène Royal.

"Je trouve extraordinaire que François Bayrou dise 'je n'ai pas la preuve mais j'en ai la certitude', c'est vraiment montrer qu'indéfiniment il est dans la diabolisation et qu'il n'a pas besoin d'avoir des preuves pour être d'une grossièreté et d'une violence extraordinaire comme il l'a été ce matin", a déclaré Simone Veil, membre de l'UDF mais soutien de Nicolas Sarkozy, sur RTL.


Selon Mme Veil, un débat Bayrou-Royal, qui pourrait finalement avoir lieu samedi, enfreindrait les règles concernant l'égalité du temps de parole des candidats. Elle a toutefois déclaré ne pas être surprise quant à la volonté affichée, selon elle, par le président de l'UDF de passer outre ces règlements. "Je l'ai toujours vu enfreindre les règles, il croit tellement à son destin qu'il pense que tout est permis. Il attend que ça lui tombe du ciel", a-t-elle affirmé.

Pour elle, les propos de François Bayrou ne risquent pas d'avoir un impact négatif pour Nicolas Sarkozy lors du second tour le 6 mai. "Non, je ne pense pas du tout parce qu'il y a une telle haine dans son propos, une telle volonté de diaboliser, d'attaquer tout le monde sans rien proposer lui-même, qu'au contraire ça peut favoriser Nicolas Sarkozy, ce que j'espère", a-t-elle indiqué. AP

PARIS (AP) - Ségolène Royal a réaffirmé vendredi sa volonté de débattre avec François Bayrou, dénonçant au passage les "méthodes d'un autre âge" de l'UMP, accusée d'avoir fait pression pour empêcher la tenue de ce débat.

"Ces méthodes d'un autre âge n'auront pas le dessus et le débat aura lieu", a déclaré la candidate socialiste en marge d'un forum avec la presse quotidienne régionale à Paris.

"Ce sont des méthodes du passé. L'Etat UMP n'a plus sa place aujourd'hui, cherchant à tout contrôler grâce à des relais financiers et médiatiques très importants", a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la matinée, François Bayrou avait lui-aussi accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP d'avoir fait pression pour empêcher la tenue du débat. Des accusations rejetées par Nicolas Sarkozy.

PARIS (AFP) - Ségolène Royal a accusé vendredi devant la presse "le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy" de vouloir empêcher son débat avec François Bayrou, et a "encouragé tous les journalistes à résister aux pressions de toutes sortes".

"Je crois que le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy a, comme le dit François Bayrou, essayé de faire en sorte que ce débat (avec le candidat UDF) n'existe pas", a déclaré la candidate socialiste à l'issue d'une rencontre à Paris avec la presse quotidienne régionale.

"Mais les électeurs, les citoyens ont quand même droit à la liberté d'expression de responsables politiques qui veulent parler ensemble de l'avenir de la France. Dans le cadre d'une élection présidentielle, aucun débat ne doit être interdit", a-t-elle affirmé.


Alors que le débat entre Mme Royal et M. Bayrou pourrait avoir lieu samedi après-midi, la candidate PS a lancé: "heureusement il y a des médias qui ne subissent pas cette pression médiatico-financière, il en reste".

"Ca en dit long sur ce qui se passe et ce qui se passerait" si M. Sarkozy était élu, a affirmé la candidate tout en assurant: "ce débat bien sûr aura lieu et personne ne nous fera taire".

"J'encourage tous les journalistes à résister aux pressions de toutes sortes, on ne voit ça dans aucun autre pays démocratique. C'est quand même tout à fait surprenant", a-t-elle ajouté.

"Les Français ne veulent pas que le pouvoir soit confisqué entre les mains de quelques groupes médiatiques liées aux puissances d'argent et liées à un candidat. Ce n'est pas acceptable dans une démocratie et je crois qu'il faudra faire les réformes nécessaires pour mettre fin à cette concentration", a-t-elle dit.

Il faut que "les journalistes soient libres". "Ce système a été à juste titre dénoncé par François Bayrou parce que je crois que l'objectif, c'était surtout de le faire taire, lui", a souligné Mme Royal.


- Le débat devrait avoir lieu -

April 26, 2007

Le magistrat Philippe Courroye est installé et promet l'action


« Moi, j'applique à la lettre le principe de l'historien Vidal-Naquet. On ne discute pas avec des gens qui veulent vous tuer. On parle d'eux, sans eux. Pas de débat », s'enflamme Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse.

« Une femme soupçonnée de sorcellerie est rarement acquittée : l'interrogatoire se déroule d'une manière telle que chaque réponse consolide l'accusation. »


PARIS (AP), 9h10 - Dominique de Villepin a réaffirmé jeudi matin que la France demandait "la libération" des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en Libye pour avoir, selon les autorités de Tripoli, inoculé le virus du SIDA à des centaines d'enfants

PARIS (AP) - Ségolène Royal a dénoncé jeudi des "pressions" exercées sur la presse régionale pour empêcher la tenue du débat qu'elle a proposé à François Bayrou.

PARIS (AP) - Le Syndicat de la presse quotidienne régionale a déclaré jeudi qu'il s'opposait pour l'heure à la tenue d'un débat lors d'un forum de la PQR entre François Bayrou et Ségolène Royal. La candidate socialiste a dénoncé des "pressions" de la part de son adversaire de l'UMP, qui a lui-même moqué une "tragi-comédie un petit peu ridicule".

PARIS (AP) - Le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou se tiendra samedi à 11h dans le studio du "Grand Journal" de Canal+, a annoncé jeudi le co-directeur de campagne de la candidate socialiste Jean-Louis Bianco.

PARIS (AP), 11h50 - Nicolas Sarkozy a promis jeudi de faire "une priorité" de la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en Libye, lors d'une rencontre avec une délégation de leurs familles.

"Ca fait bien longtemps que je suis extrêmement choqué par le sort de ces malheureuses qui sont injustement accusées d'avoir inoculé le virus du SIDA. Si je suis élu président de la République, je ferai de la libération de ces femmes et de cet homme une priorité", a déclaré le candidat de l'UMP à la présidentielle, avant de recevoir la délégation des familles des cinq infirmières.

PARIS (Reuters) - Le magistrat Philippe Courroye, installé mercredi dans ses fonctions de procureur de Nanterre, tribunal au coeur du fief électoral de Nicolas Sarkozy et siège d'une "affaire" visant Jacques Chirac, a promis de répondre aux critiques sur son indépendance par l'exemple et l'action.

Le magistrat, qui s'est fait connaître par des enquêtes comme juge d'instruction anti-corruption sur des personnalités et de grandes sociétés, a répondu aux critiques sur sa proximité personnelle avec le candidat de l'UMP à l'Elysée.

"J'ai pu vérifier que ma nomination à la tête de ce parquet avait suscité certains commentaires, revisitant mes décisions passées, tordant les réalités judiciaires, interprétant l'avenir. (...) Les seules réponses dignes à opposer sont l'action, l'exemple et l'indifférence", a-t-il dit dans son discours d'installation.

Plus d'infos...

- En réponse aux critiques sur son indépendance -

April 24, 2007

Nicolas Sarkozy, victime


PARIS (AFP) - Environ 200 chômeurs et intermittents du spectacle se sont installés, mardi soir, sur le toit du siège de l'Unedic (régime d'assurance chômage), dans le XIIe arrondissement de Paris.

(...) "C'est là (au siège l'Unedic) que se décide notre sort, nous avons envie de faire entendre notre voix entre les deux tours de l'élection présidentielle car les sujets qui nous concernent n'ont pas été abordés par les candidats", a expliqué Isabelle, membre de la Coordination.


De Villier, victime, lui aussi :

Philippe de Villiers dénonce le "système de corruption" des sondages
Le Monde, le 18 avril

Il est devenu courant que des candidats critiquent les sondages. Mais Philippe de Villiers a été particulièrement virulent, mercredi, à Orange dans le Vaucluse : "Avec leur argent, les candidats à l'élection présidentielle ont acheté des sondages avec des redressements favorables, j'allais dire avec des blanchiments favorables", a affirmé la candidat du Mouvement pour la France, lors d'un point-presse dans la ville de Jacques Bompard, ex-frontiste rallié au MPF.

Philippe de Villiers a dénoncé "le système pourri, le système de corruption" des sondages, comparable à de "la fraude électorale". Il a accusé les partis de payer pour obtenir des résultats favorables.

LE GRAND-QUEVILLY, Seine-Maritime (AP) - Nicolas Sarkozy a dénoncé mardi soir le "front commun des haines" que la gauche essaie de constituer contre lui pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, lors d'une réunion publique au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), où il a enregistré de nouveaux ralliements de l'UDF.

Plus d'infos...


- On aura tout lu -

L'omerta française


Rapport d'enquête N° 871
sur l’état des droits de l’enfant en France
Assemblée nationale, des auditions :

Mme Ségolène ROYAL : (...) Le premier problème auquel je me suis attaquée est celui de la pédophilie au sein des établissements scolaires, en essayant de briser la loi du silence qui a trop longtemps étouffé la parole de l’enfant. Une circulaire de l’éducation nationale, qui pour la première fois employait le mot de " pédophilie ", a été diffusée avec des indications extrêmement concrètes sur la façon dont la communauté scolaire doit agir, en ayant un double souci, celui de la protection de l’enfant et celui du respect de la présomption d’innocence de la personne mise en cause.

(...) M. François BAROIN : Mme Lardon-Galéote, j’ai été très frappé par votre intervention, car elle suppose qu’une loi du silence est établie en France autour des drames que vivent les enfants.

(...) Mme Catherine LARDON-GALEOTE : M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !





L'omerta française
Sophie Coignard et Alexandre Wickham
Albin Michel, 1999

« Le club des étouffeurs » renvoie, entre autres, à l'interview de Jean-François Guthmann, au 19 novembre 2006, à propos de rillettes et de langues de porcs. Cela renvoie encore au 14 décembre 2005 et à l'émergence des droits de l'Homme en Europe, à « Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu ». Etc.

Plus d'infos...

- Page 98 : la première sanction sera pour la victime -