December 19, 2007

Un client d'Orange reçoit comme mot de passe « salearabe »

Serait-ce une farce, l'autorité judiciaire garantirait le contrôle, la protection de l'équilibre ainsi que la protection des intérêts de l'enfant ? De quels territoires s'agit-il ? Peut être faudrait-il envisager un déménagement.

Au passage, je relève qu'un juge des enfants de Nanterre s'est refait une virginité.

PARIS (AFP) - Plusieurs médias et des élus se sont mobilisés mercredi pour une journée de soutien à l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, sa famille appelant le président colombien Alvaro Uribe à agir après l'annonce d'une libération prochaine d'otages par les Farc.

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises ont affiché prudence et détermination mercredi au lendemain de l'annonce par la guérilla colombienne de la prochaine libération de trois otages, dont la directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas.

METZ (AP) - Après le non-lieu accordé lundi à Francis Heaulme dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle), l'avocat de la famille d'un des enfants tués a affirmé mercredi qu'il allait demander une révision du Code de procédure pénal, afin que les victimes et leurs familles puissent demander la révision d'un procès.

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy et les partenaires sociaux se sont accordés sur un agenda de réformes très dense pour 2008, une première saluée par les syndicats qui mettent toutefois en garde l'exécutif et le Medef contre un passage en force sur l'assouplissement des 35 heures.

Christine Boutin a déclaré aujourd'hui qu'elle allait "régler" avec son directeur de cabinet le problème posé par son occupation d'un appartement de la ville de Paris, pour un loyer très inférieur aux prix du marché d'après le "Canard Enchaîné". - Le figaro

Pour Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, la situation de Jean-Paul Bolufer est "critiquable" et il faudra y "remédier". - LEMONDE.FR




Un avis de Jean-Paul Bolufer • France Culture, 16/11/07



Les magistrats soutiennent le mouvement des avocats. L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) «note que la possibilité de dissolution amiable d'un mariage sans avocat et hors de tout contrôle de l'autorité judiciaire n'est pas de nature à assurer le contrôle et la protection de l'équilibre des parties en présence, ainsi que la protection des intérêts de l'enfant».

Grève contre le divorce chez le notaire: «100% d'actions» dans toute la France
20Minutes.fr, éditions du 19/12/2007 - 08h16




Extrait du Six' de M6



Forte mobilisation des avocats contre le projet de réforme du divorce
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.12.07 | Extraits

... "Ce n'est pas une question de corporatisme", s'est défendu Me Iweins, rappelant que cette "défiance à l'égard du juge" était "la porte ouverte à des abus considérables".

... Selon les données du CNB, 134 601 divorces ont eu lieu en 2004, dont 60 % par consentement mutuel. En province, les cabinets tirent une bonne partie de leur chiffre d'affaires de ces divorces. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la mobilisation y était particulièrement importante, notamment à Bordeaux, à Marseille, à Lyon ou à Toulouse. "C'est le plus fort mouvement qu'on n'ait jamais vu depuis au moins dix ans, avec un taux de participation très fort", expliquait la Conférence des bâtonniers, qui représente les avocats de province et de banlieue parisienne.




Extraits des JT du jour de TF1


Un client d'Orange reçoit comme mot de passe "salearabe"
LEMONDE.FR avec AFP | 19.12.07 | Extrait

L'abonné, Mohamed Zaidi, 39 ans, n'en revient toujours pas. Garagiste français d'origine marocaine résidant à Pessac (Gironde), il a reçu début décembre une lettre d'Orange, son fournisseur d'accès à Internet, lui indiquant de nouveaux identifiants de connexion. Son mot de passe: "salearabe". Et le courrier de conclure : "Merci de votre confiance."

PETITION
Les adolescents ne sont pas des adultes

NOUVELOBS.COM | 16.07.2007 | 14:19

Professionnels de l’enfance, magistrats, avocats, pédopsychiatres, éducateurs, enseignants..., ils contestent le projet de loi qui conduit, en cas de récidive, à faire juger les adolescents âgés de 16 à 18 ans comme des majeurs. Et lancent un appel, "Les adolescents ne sont pas des adultes", que vous pouvez, vous aussi, signer en ligne.

Un des premiers projets de loi du gouvernement Fillon, présenté à l’Assemblée nationale dès le mois de juillet, conduit, en cas de récidive, à faire juger les adolescents âgés de 16 à 18 ans comme des majeurs. En clair, les adolescents concernés seront traités comme des adultes.

Des professionnels de l’enfance, magistrats, avocats, pédopsychiatres, éducateurs, enseignants, spécialistes de la jeunesse lancent un appel pour que soit conduite une évaluation des politiques publiques, en concertation avec tous les acteurs concernés, et que soient attribués des moyens sérieux aux politiques qui permettent l’éducation des adolescents.

> Pour signer l'appel, cliquer ici
> Pour lire l'appel, cliquer là

Parmi les 100 premiers signataires,
Anne Valentini, juge des enfants



ADOS / JUSTICE
Rachida Dati répond à la pétition

NOUVELOBS.COM | 02.07.2007 | 08:28


- « Merci de votre confiance » -

December 7, 2007

Les Françaises ont de plus en plus de difficultés à accéder à l'avortement

Les Françaises ont de plus en plus de difficultés à accéder à l'avortement
LE MONDE | 07.12.07 | Extraits

La loi du 4 juillet 2001 avait pourtant relevé le seuil de l'IVG de dix à douze semaines de grossesse, essentiellement dans le but d'éviter ces départs. Mais l'allongement du délai légal est peu voire pas respecté dans les hôpitaux, et les difficultés d'accès à l'IVG chirurgicale persistent. "La gestion de la pénurie et le bricolage militant deviennent la règle, analyse Fatima Belal, coordinatrice régionale Ile-de-France du Planning familial. Les dix-douze semaines, seuls les médecins militants acceptent de les faire. Au-delà, c'est l'étranger, et cela n'a plus rien de subversif."

Plus de trente ans après la loi Veil de 1975, l'avortement reste un droit précaire. "La France a autorisé l'IVG mais n'a toujours pas organisé de politique nationale de santé publique qui conforterait et favoriserait son application", explique Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, présidente de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic). L'application de la loi est erratique, soumise à la bonne volonté des médecins.


Pour une région bien organisée comme le Nord-Pas-de-Calais, où 97 % des IVG sont prises en charge par le secteur public hospitalier, de grandes difficultés persistent : en Ile-de-France, les IVG de plus de dix semaines se concentrent sur une poignée de sites, les autres praticiens refusant de les pratiquer.

"Si il n'y a pas de rappel à l'ordre des établissements par les directions régionales des affaires sanitaires et sociales (Drass), la désorganisation peut être complète", souligne Philippe Lefebvre, gynécologue médical, président de l'Association régionale d'orthogénie du Nord-Pas-de-Calais.

... Les médecins qui acceptent se retrouvent donc en première ligne, confrontés au regard réprobateur de leurs collègues. "Ce n'est pas facile d'être considérée comme une perverse, tout simplement parce qu'on fait son travail et qu'on vérifie soigneusement le produit de l'aspiration", témoigne ainsi une médecin exerçant en région parisienne.

L'autre raison du désengagement des établissements est d'ordre financier. A 250 euros le forfait pour une IVG chirurgicale contre 652 euros pour une fausse couche, l'IVG est un acte sous-évalué, réalisé à perte par les hôpitaux. "Or, avec la tarification à l'activité à 100 % en 2008, qui impose une rentabilité maximum aux hôpitaux, l'IVG risque d'être encore plus en difficulté", craint Marie-Laure Brival.

BERLIN (AP) - Deux fillettes ont été échangées dans une clinique du sud-ouest de l'Allemagne, a-t-on appris vendredi auprès des autorités. Les médecins tentent de retrouver les parents.

L'incident s'est produit cet été dans la clinique Saint-Elisabeth à Saarlouis. Mais la confusion n'a été révélée que récemment, lorsqu'un des deux pères a effectué un test de paternité, a expliqué une conseillère municipale, Monika Bachmann. Sa femme a elle aussi subi des analyses ADN, qui ont confirmé qu'elle ne pouvait pas être la mère.

La clinique tente maintenant de découvrir qui sont les véritables parents de leur fillette, a confié le directeur de la clinique, Franz-Josef Backes. Quatorze familles sont possibles. Des tests sanguins et génétiques sont en cours pour régler cette affaire. Mais il faudra entre une et deux semaines pour en connaître les résultats.

"C'est vraiment une période difficile pour les parents, d'attendre comme ça", a reconnu Franz-Josef Backes. La mère dont le mauvais bébé a été identifié fait actuellement l'objet d'une surveillance quotidienne par les services de protection de la jeunesse, a souligné Monika Bachmann. "C'est une situation très difficile", a-t-elle ajouté.

Le Dr Mathias Uhlig, médecin-chef de la clinique, juge possible que le bébé ait été échangé à l'extérieur de l'établissement, les deux autres enfants nés le même jour étant des garçons. Il a également noté que la mère avait une photo d'elle avec son enfant. Sur le cliché, on voit bien que la fillette a déjà son bracelet d'identification en plastique autour du poignet, a-t-il souligné. La clinique a cependant ouvert une enquête pour déterminer l'origine de l'erreur.


- L'application de la loi est erratique -

Une messagerie pour signaler des délits

Une équipe sera chargée de consulter régulièrement cette messagerie et, selon les éléments qui apparaîtront, les infractions relevées seront transmises à la sûreté départementale, voire rebasculées sur les circonscriptions compétentes.

S'agissant d'une messagerie départementale, on peut, en effet, s'attendre à des signalements venant d'un peu partout.

De source draguignan.maville.com

Une messagerie pour signaler des délits
source : AFP, fil news du Figaro

Une messagerie Internet pour permettre aux citoyens de signaler des délits vient d'être mise en place dans le Var par la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP).


- police.83@interieur.gouv.fr -

October 7, 2007

« Elle est morte à cause des quotas »


Pour François Fillon, l'amendement ADN est un "détail" du texte sur l'immigration
LEMONDE.FR avec AFP | 07.10.07 | Extrait

... Il a été fortement applaudi par le Conseil national de l'UMP, réuni à Paris, lorsqu'il a évoqué "cette loi dont les polémiques ont grossi jusqu'au ridicule, un détail en masquant l'essentiel : qu'elle rendait à la France le droit de choisir son immigration, qu'elle renforçait la qualité des contrôles, qu'elle instaurait une politique d'intégration véritable, fondée sur notre langue, fondée sur notre culture, fondée sur notre histoire, fondée sur le respect d'une identité nationale dont nous n'avons pas à rougir".

Ces propos de François Fillon "révèlent une stratégie préélectorale préoccupante", a déclaré à l'AFP le directeur général de France Terre d'Asile. "Qualifier l'amendement ADN de détail et juger ridicule l'émotion qu'elle suscite dans une large partie de l'opinion publique révèle une stratégie réélectorale préoccupante de la part du premier ministre", a estimé Pierre Henry.


PARIS (Reuters), extrait - Les organisations de lutte contre le racisme sont montées au créneau contre les propos de François Fillon.

"Par cette déclaration, le Premier ministre signe non seulement son compagnonnage avec l'extrême-droite mais participe dangereusement à sa banalisation", accuse le président du Mrap, Mouloud Aounit, qui ne croit pas à une maladresse verbale.

"En employant sciemment le mot détail (...) il franchit les limites de l'insoutenable et de l'indécence", déplore-t-il dans un communiqué.




Une pétition peut être signée sur www.touchepasamonadn.com


PARIS (AFP) - Des centaines de Chinois sont sortis samedi de leur réserve habituelle pour dénoncer "une politique d'expulsion qui tue" au cours d'une marche silencieuse à Paris à la mémoire d'une sans-papier chinoise qui avait sauté par la fenêtre le 20 septembre par peur de la police.

Depuis Bastille, des Chinois de toutes les origines - Wheng Zhou (ressortissants du sud de la Chine) et Dong Bei (nord), commerçants prospères et paysans pauvres, "réguliers" ou "sans-papiers" - se sont retrouvés dans un long cortège digne auquel se sont joints des voisins bellevillois solidaires, des Arabes et des Noirs, des représentants d'associations comme le Réseau éducations sans frontières (RESF) ou la Ligue des Droits de l'Homme.

"Elle est morte à cause des quotas", "les expulsions tuent", "elle n'est pas simplement tombée", proclamaient de sobres pancartes noires.

Plus d'infos...


- « Elle n'est pas simplement tombée » -

August 21, 2007

Sorcières, Justice et Société

Je ne m'étonne plus des dérives du dispositif français de la protection de l'enfance, ces rouages qui happent et font disparaitre des enfants. Le mot du moment pourrait être à Michel Foucault, 1983 : « une justice endormie sous ses arbitraires ». J'ai toujours ce projet d'écrire à nouveau au juge pour enfant, il pourrait être revenu de ses vacances d'été.

Sorcières, Justice et Société
aux XVIe et XVIIe siècles


Lors de la grande vague de persécutions des « sorcières », une analyse historique des protagonistes : la sorcière, le juge, le village. Une réflexion sur la culture populaire et sur la naissance du monde moderne.

Robert Muchembled,
aux éditions Imago, 1987


Le 20h du 20 août 2007 de TF1, « bonsoir à tous, un hôpital spécialisé dans la prise en charge des pédophiles, c'est l'une des réponses immédiates apportées par Nicolas Sarkozy face à l'émotion suscitée par le viol du petit Enis, la semaine dernière » :







Sorcières, justice et société, page 8


« Quant à vous, pour qui un crime d'aujourd'hui justifierait une punition d'hier, vous ne savez pas raisonner. Mais pis, vous êtes dangereux pour nous et pour vous-même, si du moins, comme nous, vous ne voulez pas vous trouver un jour sous le coup d'une justice endormie sous ses arbitraires. »

Revue Quasimodo n° 2, corps incarcérés,
extrait d'un article de presse de 1983 de Michel Foucault

« Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques. » - Jean Lavoué

voir 10 décembre 2005, « Du contrôle social à la demande sociale. »




Sorcières, justice et société, page 12




Sorcières, justice et société, page 13


PARIS (AP), 21 août 2007 - La proposition de Nicolas Sarkozy de placer en hôpital-prison les délinquants sexuels jugés dangereux, après avoir purgé la totalité de leur peine, suscitait mardi une certaine consternation dans le monde judiciaire, médical et chez certains élus. Beaucoup dénoncent une version médicale de la prison à perpétuité et pointent du doigt le manque de moyens pour soigner les pédophiles en détention.

"L'idée de proposer un hôpital fermé pour les pédophiles, ça revient à dire qu'on va reconstruire une prison", a regretté mardi le Dr Edouard Amzallag, adjoint au chef de l'unité d'hospitalisation sécurisée du CHU de Lyon, dans un entretien accordé à l'Associated Press. "La réponse donnée à la pédophilie actuellement, c'est l'incarcération. Si c'est ça le seul traitement qui est proposé, je pense que ce n'est pas la bonne solution".

Comme lui, Christiane de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a estimé sur France-3 que "le problème est bien plus vaste qu'un hôpital qu'on va magiquement, comme ça, déposer avec quelques dizaines de personnes qu'on soignera". Et de rappeler que les estimations actuelles évaluent entre 10 et 15.000 le nombre de détenus nécessitant des soins psychiatriques, soit 25% de la population carcérale.

Selon elle, le traitement psychiatrique des prisonniers pendant leur détention est "probablement l'une des meilleures solutions, dans l'état actuel des connaissances, pour éviter la récidive" mais "il n'y a pas de magie". En outre, a noté le médecin, "manifestement, les moyens n'ont jamais suivi en prison".

Ainsi, Christiane de Beaurepaire a rappelé que la loi Guigou de 1998 prévoyait un "suivi socio-judiciaire" de détenus sur "de très longues durées" après la sortie de prison, mais que ce suivi n'existait pas. Pour elle, l'enjeu consiste surtout à le mettre en place "de manière cohérente, rapprochée, et avec tous les moyens possibles".

Coordinateur du centre de ressources interrégional Nord-Pas-de-Calais Picardie pour le suivi des auteurs de violences sexuelles, basé à Lille, le psychologue Olivier Vanderstukken a pour sa part regretté que "la logique du pire" soit privilégiée. "On pense tout de suite aux récidivistes, sans penser que si on met les moyens pour les soins, on minimise la possibilité de récidive", a-t-il dit à l'AP, avant de considérer qu'il valait "mieux faire l'effort à la racine" en prenant en charge les auteurs d'agression sexuelle dès le premier acte.

L'absence de moyens est également critiquée par les syndicats de magistrats. Pour le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, la proposition de Nicolas Sarkozy relève davantage "du gesticulatoire pour répondre à l'émotion que des mesures pensées, réfléchies, efficaces". Et d'accuser le président d'annoncer une mesure "sans évaluation de l'existant et sans moyens".

"Si à chaque fois qu'il y a un cas de récidive, on a une réforme, ce n'est pas possible", a-t-il déclaré à l'AP. "On a besoin de stabilité et de moyens, pas d'une loi". Dénonçant des "solutions innovantes à la constitutionnalité douteuse", il a rappelé que les préfets étaient déjà autorisés à prendre des mesures d'hospitalisation d'office pour les personnes souffrant de troubles mentaux et pouvant constituer un danger pour elles-mêmes ou pour les autres.

La veille, Laurence Mollaret, vice-présidente du Syndicat de la magistrature, avait estimé que ces annonces allaient "ajouter à une première mesure de peine, une nouvelle mesure privative de liberté, qui a des risques très grands de voir confondus la réponse judiciaire et le traitement médical". "C'est toujours très gênant de mélanger les deux domaines", a-t-elle dit sur LCI. Pour elle, on donne une "réponse qui concourt toujours plus à la ségrégation".

Côté politique, le socialiste Bruno Le Roux plaide dans un communiqué pour que tout détenu soit "pris en charge dès qu'on l'enferme". "Il est aberrant que l'on attende la fin de la peine pour envisager un traitement, et plus encore que l'on décide un enfermement au-delà de la peine", note-t-il.

Par ailleurs, "la proposition d'enfermement après l'exécution de la peine pose un problème constitutionnel si ce n'est pas un complément de traitement. Il ne devrait pas y avoir de problème s'il s'agit d'une poursuite de soins dans un cadre contraint", ajoute-t-il.

Ancien garde des Sceaux sous Jacques Chirac, Pascal Clément s'est lui aussi interrogé sur la validité constitutionnelle de la proposition. "Est-ce qu'on peut considérer que l'enfermement psychiatrique est une peine ou n'est pas une peine", s'est-il demandé sur France-Info. "Si c'est une peine, vous tombez sur l'inconstitutionnalité de la loi, parce que nous ne pouvez pas rajouter à une peine une autre peine".




Sorcières, justice et société, page 14




Des dessins du jour du Parisien




Sorcières, justice et société, page 92


« En ce domaine - la preuve au XVIe et au XVIIe siècle - dominait la simple conviction intime des juges et de tous les hommes du temps » est il écrit en page 92 de Sorcières, Justice et Société, ce qui fait écho au procès Bodein. Du 12 juillet, de la rubrique « Pierrot le fou », extraits :

PARIS/STRASBOURG (Reuters) - "(Ce système) a montré ses limites. Il ne marche plus du tout quand les deux juges ne sont pas d'accord", estime Me Zaiger.

(...) L'autre juge, Lydia Pflug, qui a signé l'ordonnance de mise en accusation, s'est justifiée devant la cour d'assises par son "intime conviction", notion que peuvent retenir les jurés d'assises mais non les juges enquêteurs, qui doivent établir des "charges suffisantes".




Ordonner et exclure (entre 1000 et 1150), page 262
Iogna-Prat, Champ-Flammarion, 2004




Sorcières, justice et société, page 95


Page 95, « L'évolution du droit pénal »

« Le second système, que les spécialistes nomment inquisitorial et disent issu de la la méthode appliquée dans les tribunaux d'Eglise médiévaux, fut consacré en France par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en août 1539, et aux pays-bas par les ordonnnances criminelles de Philippe II en date du 5 et du 9 juillet 1570. (...) Le roi affirme sa toute-puissance en aggravant l'arbitraire qui pèse sur l'inculpé. L'instruction du procès, devenue écrite et secrête, se substitue au débat oral et public. Ceci laisse peu de chances aux individus issus de la majorité illétrée de la population, face au juge qui manie l'écriture et connait seul avec exactitude les charges et le contenu du dossier. En un mot "l'idée mère de l'ancienne procédure criminelle était l'intimidation." L'accusé se retrouve donc face au pouvoir absolu du juge, tout comme chaque sujet subit le pouvoir absolu du roi. »


« La procédure devant le juge des enfants serait archaïque et moyenâgeuse : elle ne respecterait pas les droits fondamentaux des parents, bref, il serait temps, nous dit-on, de mettre fin à des siècles d'absolutisme judiciaire.

Nos cabinets seraient donc ainsi devenus, plutôt que le lieu symbolique où la loi se décline, un espace de non droit où règne l'arbitraire et la tyrannie sociale ; cette façon de présenter le travail des magistrats de la jeunesse, si elle heurte bien sûr notre sensibilité de professionnels, nous paraît surtout en contradiction avec l'esprit et la procédure judiciaire authentique (dans laquelle le contradictoire a véritablement toute sa place), mais aussi très originale par ses aspects relationnels, sur le fond, dans la forme.  »

Le contradictoire en assistance éducative
par Michel Rissmann
en réponse à Michel Huyette
JDJ décembre 2000, n° 200


Circulaire relative au décret n° 2002-361 du 15 mars 2002 modifiant le nouveau code de procédure civile et relatif à l'assistance éducative
PJJ 2002-01 K2/26-04-2002
NOR : JUSF0250055C

Le respect du droit des personnes exige que le principe du contradictoire soit réaffirmé et garanti par de nouvelles règles de procédure...


- Une justice endormie sous ses arbitraires -

August 12, 2007

« L'ère du soupçon généralisé se clôt après la première guerre mondiale »


Sois mobile, flexible, adaptable, performant, polyvalent, etc., ou autrement tu meurs, à tout le moins de cette mort sociale que représente la relégation hors des circuits de la production des richesses et de la distribution du pouvoir :: l'instrumentalisation sauvage de la mobilité clive deux profils d'individus, les gagnants et les perdants, ceux dont les nouvelles règles du jeu maximisent les chances et ceux qui sont invalidés parce qu'ils ne savent pas ou ne peuvent pas jouer.

Extrait d'un article de Robert Castel paru dans Le Monde du 07.06.01 • « Risquophiles », « risquophobes » : l'individu selon le Medef


Deux extraits de « Ni père ni mère, histoire de l'assistance publique (1874-1939) », Ivan Jablonka, chez Seuil, février 2006 :





Page 52




Page 53


Page 53-54, « A l'instar des colonies agricoles rêvées sous la monarchie de juillet par un Huerne de Pommeuse ou un Frédéric-Auguste Demetz, l'Assistance publique veut transformer des enfants selon un projet normatif cohérent, programme de résurection sociale qui modèle autant les corps que les âmes. »


Extrait de RHEI,
Numéro 5, 2003 - Pratiques éducatives et systèmes judiciaires • Entre Rousseau et péché originel. Le modèle néerlandais de la protection de l’enfance au XIXe siècle

« Quelques années plus tard, dans une enquête, É. Ducpétiaux, inspecteur général des prisons de la Belgique, un des nombreux visiteurs des colonies, compte dans ces établissements, pour 1848, 11.859 personnes, dont près de 1.500 enfants. Pour Ducpétiaux, ces chiffres ne reflètent pas un succès. Au contraire, selon lui, le mouvement a presque totalement échoué. Peu de familles indigentes sont parvenues à l'indépendance économique par l'exploitation de leur ferme. Parmi les mendiants et les vagabonds condamnés, plus de la moitié récidive ; enfin, rien n'est prévu pour les enfants qui sortent des colonies. A la même période, G. de Lurieu et H. Romand, deux inspecteurs des établissements de bienfaisance français, envoyés par leur gouvernement pour étudier l'organisation des colonies, portent aussi un jugement critique9. D’ailleurs, après avoir lentement déclinée, les colonies ferment définitivement en 1869.

Et pourtant
, c'est surtout à partir des expériences de la Société de bienfaisance que le modèle de la colonisation agricole se diffuse en Europe. Critiqué vers 1850, il apparaît vingt années auparavant comme une réussite. Ces établissements sont pendant plusieurs années l'objet d'une attention particulière des réformateurs sociaux, des gouvernements et de tous ceux qui cherchent une solution à la question sociale, des « »touristes amateurs qui viennent tous les ans en Hollande sous prétexte d'étudier les colonies »», selon Lurieu et Romand. Un grand nombre d’ouvrages sur le sujet paraît. En France, l'ancien député M.L.-F. Huerne de la Pommeuse rédige l'un des plus connus, décrivant l'organisation des colonies agricoles pour indigents qu'il a visitées lors de son voyage aux Pays-Bas en 1829. Il avance avec enthousiasme que « [la] Société de bienfaisance aura rendu, chaque année, à l’ordre social, comme lui devenant désormais utile, plusieurs centaines d’individus qui, précédemment, n’y apportaient que la honte, l’inquiétude et des charges d’une progression effrayante ». De plus, il développe un programme de colonisation, parce qu’il est convaincu, par l’exemple de la Société de Bienfaisance, que « les pauvres réunis en colonies peuvent être dirigés vers la morale avec plus de succès ».

Dans les années 1830, l’idée de la colonisation
en faveur de la régénération des mendiants, vagabonds, pauvres et criminels, bénéficie pour sa diffusion de l'intérêt de deux milieux sociaux, celui de la réforme pénitentiaire et celui du monde associatif agricole. Cette idée subit cependant quelques altérations importantes, dont la principale est, du moins pour l’histoire de la protection de l’enfance, que le modèle, développé pour l’hébergement des adultes, est adapté aux enfants. Il en est ainsi aux Pays-Bas avec Mettray, en Belgique et en France.




Extrait de « Jeunes sans domicile fixe et la rue »
de Jacques Guillou, chez l'Harmattan



SAINT-VENANT, Pas-de-Calais (AP), 20 juillet 2006, extrait - Près de quatre ans après leur création, le ministre de la Justice Pascal Clément a jugé "très positif" le bilan des centres éducatifs fermés (CEF). En visite jeudi matin à Saint-Venant (Pas-de-Calais), dans l'un des derniers des 17 établissements ouverts à ce jour, le garde des Sceaux a promis vingt centres de ce type de plus l'an prochain en France. Il s'est félicité que "plus de la moitié des jeunes sortant de ces structures ne récidivent pas, contre 1 sur 50 avant".

DIJON (AFP), 24 juillet 2006 - Le directeur et trois hommes encadrant des jeunes au centre "Défense deuxième chance" d'Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) ont été licenciés à la suite d'un stage de cohésion qui s'est transformé en entraînement militaire, a-t-on appris lundi auprès de leur tutelle. La gendarmerie a été saisie et une enquête est en cours.


Le dispositif Défense 2e chance ne tient pas ses promesses
Libé, mercredi 6 décembre 2006

Moins de mille jeunes sont actuellement accueillis dans les centres de Défense 2e chance. On est donc très loin des 10 000 promis pour la fin 2006 par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie en 2005, lors du lancement de ce dispositif d'insertion des jeunes en difficulté. (...) Le taux d'échec est élevé (...) Le budget de fonctionnement de l'Epide s'est élevé à 5 millions d'euros en 2005 et à 37 millions en 2006.


Défense 2ième chance, quels intérêts pour le territoire ? Le développement économique, voir au 6 décembre 2006.


PARIS (AP), 6 juin 2006, 16h39, extraits - Après Jean-Louis Borloo, c'est Michèle Alliot-Marie qui a renvoyé mardi Ségolène Royal dans les cordes (...) "On voudrait parfois utiliser l'armée comme un centre de redressement pour les jeunes dès leur première incartade. Je le dis tout net, cela n'est pas sérieux! ..." (...) Onze centres seront ouverts au total à l'automne et "l'objectif des 10.000 jeunes accueillis dans plus de vingt centres dès la fin de l'année 2006 est en passe d'être acquis", s'est-elle félicitée.


Pascale Fourier : On pourrait dire que vous êtes d’un archaïsme forcené quand vous parlez de l’Etat et de son importance ?

Robert Castel : On n’a pas le temps de le justifier maintenant mais de toutes façons, en dépit de leurs proclamations, les libéraux eux-mêmes s’appuient sur l’Etat. Simplement, ils voudraient que ce soit un Etat au service de leurs intérêts plutôt qu’au service de l’intérêt général.

Extrait de la transcription de l'émission « Des sous et des hommes » du 28 Février 2003 sur AligreFM.


- Mais l'OSE France paraît plutôt ancré en 1942 -

August 10, 2007

Jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat


Au 12 septembre 2006, « Ah, les relations professionnelles », avec les références d'un article de Libé et quelques uns de mes commentaires, extrait... « Pourquoi passer par les circuits conventionnels et les voies de justice lorsque les relations professionnelles permettent d'aboutir aux fins visés ? Désignez un enfant, usez des bons dispositifs et le tour est joué, la blanchisserie nationale s'occupe du reste, dans l'intérêt de l'enfant. »

L’adoption navigue entre homologation, trafic et corruption
Article de l'Humanité paru le 10 mars 2004
International - Haïti - Extraits

Le nombre d’enfants adoptés en France est en constante progression. Malgré les efforts, le trafic continue de fleurir.

Entre 1979 et 1997, 43 871 enfants, originaires de 67 pays, ont été adoptés par des familles françaises. En 1997, 3 528 visas ont été délivrés. Ces chiffres sont en constante augmentation avec une modification des pays d’origine liée à la conjoncture politique internationale et aux lois adoptées par les États.

(...) Mais l’autre face de la monnaie est la possible intervention de circuits parallèles, mercantiles, non contrôlés. En Haïti, l’un des pays les plus pauvres du monde, les conditions d’adoption sont théoriquement sévères. La corruption inhérente au pays, lève cependant bien des obstacles. Après le scandale de l’arrestation, il y a quelques jours, de Rose-Andrée Bony, directrice de l’IBS, à la frontière dominicaine, en possession de plus d’un million de dollars, des directrices de crèches ont reconnu qu’elle les faisait chanter, en particulier pour homologuer les crèches. "Elle nous demandait beaucoup d’argent, explique l’une d’entre elles, et ensuite elle faisait attendre jusqu’à huit mois sans donner d’explication, elle voulait plus d’argent. On en a bavé avec elle. Elle est à nouveau en Haïti et on ne sait pas si elle va revenir à l’IBS avec un dossier aussi lourd ! Tout dépendait d’elle pour l’autorisation d’adoption et aucune ambassade n’accepte de dossier sans cette autorisation. Pour le passeport, c’est pareil, les papiers restent deux mois et se perdent."

(...) Un adoptant "légal" devra payer près de 7 000 euros (2 000 pour les avocats, le reste pour la crèche) pour pouvoir adopter un enfant haïtien, sans compter les frais de voyage et de séjour. Beaucoup d’ambassades, en particulier celle de France, sont très strictes sur les règles à respecter mais cela ne les empêche pas d’avoir des doutes sérieux sur certains dossiers (une mère morte en 1997, déclarant une naissance en 2000 ; des enfants nés à quatre mois d’intervalle de la même mère ; une femme née en 1920 déclarant un enfant en 2003 ; abandons multiples par un même père).

AFP, 10 août 2007 - Un groupe de 47 enfants haïtiens âgés de deux à sept ans ont été rendus mercredi à leurs parents qui les avaient confiés à des trafiquants d'enfants destinés à l'adoption, a indiqué vendredi à Genève l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les enfants, originaires de la région misérable de Grande Anse (sud-ouest d'Haïti), étaient retenus dans un centre d'accueil à Port-au-Prince dans le quartier de Jérémie, a indiqué à la presse Jemini Pandya, porte-parole de l'OIM.

Dans des conditions de vie déplorables, ils y attendaient une adoption éventuelle depuis six mois à deux ans, selon l'OIM. Ils souffraient de malnutritition, et pour certains de maladies de peau ou de retards de croissance, a indiqué à l'AFP Mme Jemini Pandya.

Les enfants avaient été confiés aux trafiquants contre des promesses d'aides et de soins aux enfants. Les parents, ne voyant venir aucune aide et informés du traitement inhumain infligé à leurs enfants ont porté plainte en 2006 contre le directeur du centre avec l'aide d'ONG humanitaires.


Ce n'est que fin juillet dernier qu'un tribunal haïtien a ordonné la restitution des enfants à leurs parents.

Selon l'OIM, au moins quarante enfants sont toujours aujourd'hui dans ce centre d'accueil.

Les enfants rendus à leur famille ont reçu une assistance médicale et psychologique et leurs familles recevront pendant un an une aide de l'OIM pour leur scolarisation. L'organisation a indiqué qu'elle fournira également des micro-crédits aux familles ainsi que des formations pour leur permettre de mettre sur pied des activités leur permettant d'améliorer leurs situation financière.

Les familles de Grande Anse ont généralement entre six et huit enfants auxquels elles n'ont pas les moyens d'offrir l'accès à l'enseignement ou aux soins de santé, a indiqué l'OIM.

Selon l'institut gouvernemental haïtien chargé de l'aide sociale, qui supervise notamment les procédures d'adoption, "beaucoup de centres d'accueil sont impliqués dans le trafic d'enfants en vue de leur adoption à l'étranger", mais les autorités haïtiennes indiquent manquer de moyens pour mener des enquêtes et fermer les établissements impliqués.

Selon un rapport de l'Unicef et de l'ONG Terre des hommes de 2005 cité par l'OIM, le nombre de crèches qui participent à ce trafic d'enfants a connu une croissance spectaculaire à Haïti au cours des dernières années, avec des prix d'adoption allant jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat.

Les pays européens, au premier rang desquels la France, sont les principaux pays destinataires des enfants adoptés à Haïti
, a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'OIM.

L'organisation a indiqué avoir contribué au retour dans leurs foyers de 121 enfants "victimes de trafic" au cours des deux dernières années.


PARIS (AP), 21 janvier 2007 - Cinquante-six prévenus, à majorité bulgares, seront jugés à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour le trafic de 22 nouveau-nés bulgares vendus entre 2003 et 2005 à des couples qui ne pouvaient avoir d'enfants.

(...) Vingt-deux nourrissons ont ainsi été vendus entre 2003 et 2005 à des couples, le plus souvent des gens du voyage. Ceux-ci ont mis en avant des maladies génétiques ou l'impossibilité d'avoir des enfants pour justifier de telles pratiques.

Dans cette affaire, aucun cas de maltraitance n'a été signalé. Placés dans un premier temps en famille d'accueil, les enfants ont regagné au bout de quelques mois le domicile de leurs "vrais-faux" parents. Certains ayant même engagé des procédures d'adoption, a-t-on indiqué de source judiciaire.


- Entre homologation, trafic et corruption -

August 7, 2007

La « consonance israélite » réveille le zèle administratif

La «consonance israélite» réveille le zèle administratif • Pour une carte d’identité, un document religieux est exigé d’une pied-noir en Seine-Saint-Denis.
Libé, extrait

Elle est encore bouleversée, Brigitte Abitbol. Elle ne comprend pas que pour un banal renouvellement de carte d’identité, le greffier du tribunal d’instance de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se soit permis de lui demander, parmi les pièces à fournir, «un acte de [sa] religion». «Parce que vous avez un nom à consonance israélite», a-t-il expliqué. «Ils n’ont pas à demander ce genre de chose ; dans aucun acte administratif on ne doit prouver sa religion», s’indigne-t-elle. Dans l’esprit de cette Française, juive née en 1950 en Algérie, tout se mêle : le décret Crémieux par lequel les juifs d’Algérie se sont vus concéder en 1870 la citoyenneté française ; les lois de Vichy qui les ont déchus de leur nationalité ; de Gaulle qui les a rétablis dans leurs droits ; l’indépendance de l’Algérie qui les a contraints au départ ; le rejet anti-pieds-noirs dont ils ont fait l’objet à leur arrivée en France.

Furieuse. Courant juin, Brigitte Abitbol se présente à la mairie de Montreuil pour faire refaire sa carte d’identité. Là, première surprise désagréable, elle apprend que, comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, elle est astreinte à une procédure spéciale.

(...) La réponse vient du Bureau de la nationalité au ministère de la Justice. Comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, les rapatriés d’Algérie qui demandant un certificat de nationalité, qu’ils soient juifs ou non, doivent d’abord apporter la preuve que leurs parents étaient Français. S’ils portent un patronyme à consonance gauloise, l’enquête s’arrête là. Si le greffier soupçonne un patronyme d’origine juive, les investigations se poursuivent. Objectif : déterminer si ces personnes ont obtenu la citoyenneté française grâce au décret Crémieux, qui en a fait des Français de plein droit, à l’égal de leurs compatriotes non juifs, ou si elles relevaient d’un statut «de droit local», ce qui en faisait des citoyens français de seconde zone. A l’indépendance de l’Algérie, en 1962, seuls les Français de plein droit ont conservé leur citoyenneté, les autres, devant, pour rester Français, souscrire avant le 21 mars 1967 une déclaration «recognitive» de nationalité française. Passé ce délai, ils ont perdu leur citoyenneté.

(...) En réalité, Brigitte Abitbol ne fait pas l’objet d’un harcèlement particulier. Tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers sont victimes de ce zèle administratif. En 1993, lorsque la carte d’identité papier a été remplacée par sa version informatisée, l’administration en a profité pour donner un tour de vis.

(...) Cette affaire a réveillé chez elle une colère ­ancienne. «Tout est ressorti», reconnaît-elle. L ’échange avec les agents du tribunal a dû être particulièrement violent. ­Affirmant s’être fait «insulter gravement», la «dame de ­l’accueil» a déposé contre elle une main courante au commissariat.


- Furieuse -

July 25, 2007

Fumer c’est mal

Fumer c’est mal, et vouloir faire arrêter les autres c’est dangereux. L’ancien champion du monde des poids lourds britannique James Oyebola, 47 ans, est entre la vie et la mort après avoir pris une balle dans la tête à la sortie d’une boîte de nuit londonienne.

Son crime: avoir demandé à ses voisins d’éteindre leur cigarette, comme la législation les y oblige depuis le 1er juillet. Les hommes l’ont plutôt mal pris, et ont sorti leur revolver.

20Minutes.fr, éditions du 24/07/2007
Un ancien boxeur voulait que ses voisins éteignent leur cigarette




Devant la prison de Bapaume le 21 juillet


LILLE (AFP) - L'ancienne militante d'Action directe Nathalie Ménigon, à qui un régime de semi-liberté a été accordé à partir du 2 août, a été transférée mardi du centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais) à celui de Toulouse, a-t-on appris mercredi auprès de l'administration pénitentiaire.

PAU (AP) - "Les investigations sur Pau et sur Toulouse n'ont révélé aucune infraction pénale, mais l'enquête se poursuit" dans l'affaire Vinokourov " et des auditions sont à prévoir", a déclaré mercredi matin à l'Associated Press le procureur de la République de Pau Erick Maurel.

ORTHEZ, Pyrénées-Atlantiques (Reuters) - Maillot jaune sur les épaules, le Danois Michael Rasmussen a été copieusement hué par le public du Tour de France au départ de la 16e étape à Orthez.

PARIS (AFP) - Le numéro national destiné aux femmes victimes de violences conjugales, le 3919, mis en place en mars dernier par le précédent gouvernement a reçu près de 7.500 appels depuis son démarrage, soit en moyenne, 80 appels par jour, selon un premier bilan publié mercredi.




Les coureurs de huit équipes ont
protesté contre le dopage - AFP


PARIS (AFP) - L'Union cycliste internationale (UCI) s'apprête à annoncer un contrôle antidopage positif à la testostérone sur le Tour de France, constaté sur la 11e étape entre Marseille-Montpellier le 19 juillet, révèle mercredi le site internet du quotidien l'Equipe.


L'administration refuse d'alléger la détention du nationaliste corse qui s'était défenestré
LE MONDE | 25.07.07 | Extrait

Dans un soit-transmis (un document judiciaire), adressé le 18 juillet au suveillant-chef de la maison d'arrêt de la Santé dont dépend administrativement Dominique Pasqualaggi, le magistrat souligne que, "eu égard aux circonstances exceptionnelles actuelles", le détenu peut recevoir les visites de sa mère et de sa soeur "sans contrainte de temps ni de nombre" et ce pour "une durée de validité limitée à deux mois". Cette mesure a fait suite à la décision prise le 17 juillet par le juge des libertés et de la détention de maintenir Dominique Pasqualaggi en prison "sous réserve d'un suivi médical permettant de vérifier la compatibilité de son état de santé et de la détention".

Las. Lorsque, le 19 juillet, la mère et la soeur du prévenu se sont présentées à l'hôpital de la prison de Fresnes munies de l'autorisation judiciaire, le personnel pénitentiaire leur a fait savoir que cette mesure n'était pas valable.

Il leur a été signifié qu'elles n'avaient qu'à se plier à la réglementation des parloirs de famille en vigueur : à savoir une demi-heure le lundi, le mercredi et le samedi.


PARIS (AFP) - La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac a estimé mercredi que la future loi sur le service minimum dans les transports serait "à même de provoquer un choc culturel" dans l'entreprise publique, où "la grève est trop souvent le point de passage obligé de la négociation".


Cyclisme, lefigaro.fr [25/07/2007 13h47]
Et ça continue

Après Alexandre Vinokourov, L’Equipe annonce ce mercredi que l’Union Cycliste Internationale devrait annoncer dans les heures qui viennent l’existence d’un nouveau cas positif. Le Kazakh, lui, nie en bloc.


Actualité | France
Tirer les leçons du drame de Laffrey

lefigaro.fr, extraits - Après l’accident qui a causé la mort de 26 pèlerins polonais, François Fillon a annoncé mercredi une série de mesures.

Surtout ne pas attendre.
C’était l’état d’esprit de François Fillon mercredi.


Actualité | France
L’ETA s’invite sur le Tour de France
lefigaro.fr, extraits - Deux explosions de faible puissance ont eu lieu après le passage des cyclistes.

Le Tour n’avait pas besoin de cela. Déjà assommé par les affaires de dopage, voilà maintenant la Grande Boucle confrontée au séparatisme de l’organisation basque ETA.


Après Vinokourov, le Tour de France entaché par un nouveau cas de dopage
LEMONDE.FR | 25.07.07 | Extrait

Au lendemain de l'annonce du contrôle positif du Kazakh Alexandre Vinokourov, mardi 24 juillet, le Tour de France a été rattrappé par un nouveau scandale. L'Italien Cristian Moreni, de l'équipe française Cofidis, a subi un contrôle positif à la testostérone à l'issue de la 11e étape du Tour de France, entre Marseille et Montpellier, le 19 juillet, indique mercredi 25 juillet le site Internet de L'Equipe.


- Et vouloir faire arrêter les autres c’est dangereux -

July 22, 2007

Vél d'Hiv : Fillon évoque la « faute indélébile » de certains Français

PARIS (AFP) - François Fillon a exhorté dimanche les jeunes Français à ne jamais oublier la "faute pleine, indélébile" dont se sont "souillés des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs", en 1942, lors de la Rafle du Vél d'Hiv.

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- « Nous ne pourrons jamais être guéris », a-t-il déclaré -

July 13, 2007

La fin des dénonciations anonymes à la justice ?

PARIS (AFP) - Le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi qu'il souhaitait que les dénonciations anonymes à la justice ne soient plus recevables, lors d'un discours à la garden party offerte par la Garde des Sceaux Rachida Dati.

"J'ai voulu un certain nombre de textes que Rachida a fait passer d'excellente façon, j'en souhaite d'autres : je pense notamment que la pratique des dénonciations anonymes n'est pas compatible avec l'idée que je me fais d'un Etat de droit et d'une république aboutie", a lancé le président.

"Je comprends très bien que tel ou tel soit dénoncé, sans donner son nom au public, mais une dénonciation à laquelle on ne donnerait pas son nom à l'administration, et qui veut nous révéler quelque chose, c'est une pratique d'un autre temps", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a admis des exceptions, notamment "dans des cas très précis, à l'intérieur d'une famille, (lors de) violences sexuelles" ou encore pour la "protection, dans le cas de l'action terroriste".

En dehors de cela, "si un citoyen a quelque chose à dire à la justice de son pays, qu'il le dise et la justice garantira la discrétion", a-t-il dit, estimant que "la dénonciation comme principe, cela rappelle des heures très sombres de notre pays". "Le papier où l'on dénonce sans signer, ce n'est pas l'idée que je me fais de la République".

"On m'appelle à être le garant des libertés et bien en voilà une, ne pas permettre aux revanches de se manifester de façon anonyme", a insisté le président.

Nicolas Sarkozy, avec d'autres personnalités, avait été accusé faussement, sur dénonciation anonyme, de détenir des comptes occultes chez Clearstream, un organisme financier par lequel auraient transité les pots-de-vin de la vente de frégates à Taïwan en 1991.

Il a depuis déposé plainte et s'est constitué partie civile.


- Des pratiques d'un autre temps -

June 24, 2007

Fillettes placées : les parents veulent porter plainte

MONTPELLIER (AP) - Un jeune couple de Belpech (Aude), dont les deux petites filles ont été placées dans deux familles d'accueil après une lettre de dénonciation accusant le père de pédophilie sur la plus jeune, a annoncé samedi son intention de porter plainte.

Les enfants ont été rendus à leurs parents après qu'un examen médico-légal a établi que l'enfant n'avait pas subi de sévices.


Catherine Keller, infirmière à la maison de retraite de Belpech, a déclaré samedi à l'Associated Press que son mari Stéphane et elle-même avaient l'intention de porter plainte. "Notre avocat (Me Yves Férès, Carcassonne, NDLR) attend le retour de vacances du procureur pour lui communiquer l'ensemble des pièces du dossier", a confié la mère. "Nous ne voulons pas engager des poursuites qui ne pourraient pas aboutir, voire qui pourraient se retourner contre nous".

Les deux fillettes, âgées de deux ans et demi et trois ans et demi, avaient été placées dans deux familles d'accueil distinctes entre le 24 mai et le 8 juin sur la base d'une lettre de dénonciation accusant le père de pédophilie sur la plus jeune de ses filles.

Selon le courrier parvenu au parquet de Carcassonne, la plus petite des deux soeurs aurait été surprise le 10 mai par une employée de la crèche en train d'enfoncer une brindille dans les fesses de son doudou. Elle aurait dit: "Papa a mis son kiki dans mon kiki".

Catherine Keller s'est étonnée que le délateur ait mis du temps à envoyer la lettre. "Si on juge un enfant en danger, on n'attend pas quinze jours. Cela semble le temps nécessaire pour bien ficeler un règlement de compte", a-t-elle souligné, précisant que la lettre n'était pas anonyme. Selon elle, son auteur l'a signée mais ne décline pas son état civil. "Les services de gendarmerie m'ont déclaré avoir identifié la personne qui a rédigé la lettre".

Le père siège depuis un an au conseil d'administration de la crèche de Belpech, gérée par l'association Familles Rurales. D'après Mme Keller, ses positions n'auraient pas plu à tout le monde. "Il a dit qu'il ne comprenait pas que la directrice ne soit présente que deux jours par semaine. D'autre part, il s'étonnait que des atteintes soient portées à certaines employées pour les faire licencier", a-t-elle poursuivi. L'enquête pénale suit son cours. Pour déterminer si la fillette devait être auditionnée par la gendarmerie, Catherine Keller a amené vendredi sa fillette chez un pédopsychiatre de Narbonne.

Cette mère de famille a dénoncé "un emballement des procédures qui n'a pas lieu d'être". "Une enquête préalable aurait évité tout ça. On ne comprend pas les motivations qui ont mené à ce signalement", a-t-elle confié. Et d'ajouter: "Je n'ai aucun doute sur mon mari. Notre couple est plus solide que jamais. Nous ne sommes pas des parents parfaits, mais nous ne sommes pas des parents maltraitants. Nous aimons nos enfants". Depuis leur retour au domicile familial, les deux fillettes sont, d'après leur mère, "perturbées". "L'angoisse de la séparation est exacerbée", conclut-elle.

MARSEILLE (AP) - Un adolescent de 14 ans, qui traversait sur un passage piéton à Marseille, a été percuté de plein fouet samedi après-midi par un véhicule de police, a-t-on appris de source policière.

Il a été transporté dans un état grave à l'hôpital Nord. Son pronostic vital est engagé, d'après les pompiers.

Le conducteur du véhicule de police a été placé en garde à vue dans la soirée pour les nécessités de l'enquête.

Selon de nombreux témoins de l'accident, survenu dans le quartier de Saint-Joseph, la voiture de police roulait à vive allure. Plusieurs d'entre eux rapportent que la victime a été projetée à plus d'une vingtaine de mètres. Cependant, les déclarations divergent sur l'utilisation du gyrophare et de l'avertisseur sonore.

Sur les lieux de l'accident, d'importantes forces de police ont été dépêchées, afin de ramener le calme parmi la population très affectée par les circonstances de l'accident.

Très choqués, les fonctionnaires de police qui se trouvaient dans le véhicule ont également été transportés à l'hôpital.


- Les enfants ont été rendus à leurs parents -


June 23, 2007

« On ne sait pas où sont placés vos enfants »

Règlement de comptes à la crèche
Le père de deux fillettes a été innocenté des accusations d'inceste portées contre lui.
Libé, le 23 juin

C'était le 24 mai, à l'avant-veille du long week-end de la Pentecôte. M. et Mme Keller s'apprêtent à aller chercher à la crèche et à l'école maternelle de Belpech (Aude) leurs deux filles, âgées de 3 et 5 ans. Mais à 16 heures la mère reçoit sur son lieu de travail un appel téléphonique du centre médico-social de Castelnaudary, qui lui apprend qu'ils ne pourraient pas «récupérer [leurs] enfants à la fin de la classe parce qu'ils ont été placés par le procureur de la République dans deux familles d'accueil séparées». Stéphane Keller, le père, raconte : «Ma femme a demandé des explications. On lui a répondu : "On ne peut rien vous dire. On ne sait pas où sont placés vos enfants."»

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- « Nous sommes tenus par le secret professionnel » -

June 17, 2007

Discrimination : Rachida Dati fait des promesses


BLOIS, Loir-et-Cher (Reuters) - Un homme a été placé en garde à vue à Blois après s'en être pris à un plaignant dans le bureau d'un juge d'instruction au palais de justice de Blois, apprend-on de source judiciaire.

L'agression s'est produite vendredi lors d'une confrontation entre les protagonistes d'une affaire de séquestration remontant au mois de février.

LYON (Reuters) - La ministre française de la Justice, Rachida Dati, a annoncé vendredi soir à Vaulx-en-Velin où elle était venue soutenir le candidat UMP aux législatives, qu'elle annoncerait prochainement des mesures de lutte contre la discrimination.

"Dès la semaine prochaine, je vais faire des annonces importantes en faveur de la lutte contre les discriminations", a-t-elle déclaré au cours d'un réunion publique organisée dans une salle de cette commune populaire de la banlieue lyonnaise. "Je vais faire un discours dans ce sens et des propositions très précises."

"Non, la France n'est pas raciste", a-t-elle riposté
avec vigueur à un jeune intervenant qui se plaignait des contrôles policiers trop fréquents à son goût. "Ne dites pas que la France est raciste, il y a dans ce pays des valeurs et des principes qui ne sont pas négociables."

Elle a déclaré qu'au ministère de l'Intérieur, des mesures étaient déjà prises pour favoriser l'accession et la promotion des jeunes les moins favorisés.

"Les policiers, les commissaires sont maintenant aux couleurs de cette France qui se sent exclue, discriminée."

Elle a également souhaité que "les jeunes les plus modestes ayant un bac+3, ou un bac+5 puissent intégrer des classes préparatoires pour devenir commissaires en étant pris totalement en charge financièrement".

La ministre de la Justice est également revenue sur le principe de la suppression de la carte scolaire en considérant qu'elle était aujourd'hui devenue "un outil de ségrégation sociale".

A Vaulx-en-Velin, commune populaire qui a voté massivement en faveur de Ségolène Royal à la présidentielle, puis à la Croix-Rousse, quartier "bobo" du centre ville de Lyon, où elle était venue soutenir le député UMP sortant Emmanuel Hamelin, Rachida Dati a reçu le même accueil triomphal.

"Je vois sur vos visage une partie de ma vie", a-t-elle lancé aux nombreux personnes d'origine immigrée venues la voir, "sans vous je n'aurai jamais été nommée garde des Sceaux".

CAEN (AP) - Le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) a condamné jeudi à quatre mois de prison une jeune femme de 27 ans récemment sortie de prison et déjà condamnée à dix-huit reprises pour violences, menaces et outrages, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La jeune femme était jugée en comparution immédiate. Deux jours plus tôt, elle avait menacé de mort une surveillante de la maison d'arrêt de Caen puis elle s'en était pris à la voiture de cette dernière en brisant ces rétroviseurs.

Sortie de la prison de Fresnes le 9 juin dernier, elle avait refusé d'être défendue pour cette affaire. Elle a, à l'issue de l'audience, été écrouée à la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime)


- La France aurait des valeurs et des principes -


May 30, 2007

Trois pages de « L'extermination douce »


Sayad Abdelmalek est l'auteur de nombreux ouvrages dont « Un Nanterre algérien, terre de bidonvilles », 1998, aux éditions Autrement.

Présentation de l'éditeur

"Comment ne pas avoir peur quand tu sais que tu n'as pas le droit d'habiter là ? Tu n'existes pas." Le bidonville c'est aussi l'histoire de la "ville qui n'existait pas" - une honte refoulée - auquel on a refusé le statut de réalité. Ni empêché, ni accepté. Toléré. Les bidonvilles de Nanterre se sont constitués à partir des années 50, une époque profondément marquée par la guerre d'Algérie qui, comme chacun sait, n'existait pas non plus. Sur ce territoire, un monde de baraquements envahis par la boue et les rats ou menacés par les incendies accidentels et criminels, a pourtant vécu avec ses échanges, ses rituels, reconstituant les solidarités rurales importées du pays. Plus de vingt ans après son éradication, ce bidonville hante la mémoire et les corps. Il a déterminé la révolte fataliste des immigrés, il nourrit la colère des enfants de la deuxième génération. Un témoignage nécessaire.


Le Monde - Sayad ou Môquet, le nouveau collège de Nanterre se cherche un nom

Le collège de la rue Anatole France, à Nanterre, dont l'ouverture est prévue pour septembre, est toujours dans l'attente d'un nom.


A Nanterre, le conseil général refuse que le nouvel établissement porte le nom d'Abdelmalek Sayad, sociologue proche de Bourdieu. Sayad, un nom de collège qui fait tiquer les Hauts-de-Seine
Libé le 30 mai 2007

(...) M'hmed Kaki et les membres de l'association Orange, qui militent pour une meilleure reconnaissance de l'histoire de l'immigration, en rêvent. Ce serait, selon eux, le premier établissement français à porter le nom d'une « personne illustre, héritière de l'immigration coloniale ».

(...) Une plaque au nom d'Abdelmalek Sayad a été posée. Cette initiative est soutenue par des universitaires, des parlementaires et des citoyens de tous horizons.

Fief sarkozyen. Reste qu'elle a de fortes chances d'en rester au stade de la démonstration. La gestion des collèges est en effet confiée aux conseils généraux, et ce sont eux qui baptisent les nouveaux établissements. Du côté du conseil général des Hauts-de-Seine, fief sarkozyen, l'initiative d'Orange [l'association `'les oranges"] est mal accueillie. (...) « Le maire donne un avis consultatif, le conseil d'administration du collège donne un avis consultatif, et le Conseil général décide ensuite en toute souveraineté du nom qu'il veut donner. »

Et pourquoi pas « Abdelmalek-Sayad » ? « On choisit des noms qui ne prêtent pas à la polémique et qui peuvent permettre un travail pédagogique avec les enfants », rétorque la vice-présidente du conseil général.

L'extermination douce,
Max Lafont, ed. Le bord de l'eau, septembre 2000

« 40 000 malades mentaux morts
de faim dans les hôpitaux sous Vichy »


De la préface d'Antoine Spire :





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- « La ration alimentaire standard ne permettait pas la survie » -