September 22, 2005

Le « trouble des conduites » de l'enfant

Le Juge des Enfants en charge du dossier de ma première fille a un profond différend avec les sciences et les connaissances contemporaines mais également avec la liberté de conscience d'autrui.

Le Juge des Enfants refuse tout soutien thérapeutique à ma première fille.

Faut-il rappeller au Juge des Enfants que ma première fille a perdu sa maman ? Cela ne me parait pas utile car un expert que le Juge des Enfants a lui même missionné vient de le rappeller.


Les scientifiques de l'Inserm travaillent à améliorer la santé humaine. L'Inserm est le seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Ses chercheurs ont pour vocation l'étude de toutes les maladies humaines, des plus fréquentes aux plus rares.


Le Monde, 22.09.05, 13h30
Le "trouble des conduites" de l'enfant, concept psychiatrique discuté
Par Cécile Prieur, extraits :

Issu des classifications cliniques anglo-saxonnes, ce syndrome, qui se caractérise par des comportements violents et répétés chez l'enfant et l'adolescent, toucherait, selon la littérature scientifique internationale, entre 5 % et 9 % des jeunes de 15 ans. Bien qu'aucune étude épidémiologique n'ait été réalisée en France sur ce sujet, l'Inserm recommande le dépistage et la prise en charge précoce de ce trouble, en familiarisant les familles, les professionnels de la petite enfance et les enseignants à son repérage.

L'expertise sur le trouble des conduites se situe dans le prolongement d'un précédent travail de l'Inserm qui, en additionnant des troubles aussi divers que l'hyperactivité, l'autisme, la dépression ou les troubles anxieux, affirmait, en 2002, qu'un enfant sur huit souffre d'un trouble mental.

Cette fois, l'Inserm a choisi de mettre l'accent sur le trouble des conduites, un syndrome défini "par la répétition et la persistance de conduites au travers desquelles sont bafoués les droits fondamentaux d'autrui et les règles sociales" . Il s'exprimerait ainsi, chez l'enfant et l'adolescent, par "une palette de comportements très divers" qui vont "des crises de colère et de désobéissance répétées de l'enfant difficile aux agressions graves comme le viol, les coups et blessures et le vol du délinquant".

Pour les experts, "le dépistage, la prévention et la prise en charge médicale du trouble des conduites restent insuffisants en France en regard de ses conséquences (risque de mort prématurée, troubles associés...) et du coût pour la société (instabilité professionnelle, délinquance, criminalité...)" .

Pour pallier ce "retard", l'expertise collective recommande d'informer le public mais aussi les professionnels de la petite enfance et les enseignants sur les différents symptômes du trouble des conduites. L'idée est de favoriser le "repérage des perturbations du comportement dès la crèche et l'école maternelle" , afin d'enrayer l'évolution de l'enfant vers des comportements délinquants.

D'après la littérature internationale, deux tiers des enfants présentant un trouble des conduites répondraient toujours aux critères diagnostiques à l'adolescence. L'étude affirme ainsi que, "selon l'âge de survenue du trouble, avant ou après la dixième année de l'enfant, sa symptomatologie et son évolution diffèrent, avec un pronostic plus péjoratif et un risque élevé d'évolution vers une personnalité antisociale à l'âge adulte, lorsque l'apparition est précoce".

Le groupe d'experts préconise ainsi de procéder à un dépistage médical systématique de chaque enfant dès 36 mois, au prétexte que, "à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites".


NouvelObs, PARIS (AP) 22.09.05, extraits :

Chez l'enfant, il se caractérise par des oppositions, de la désobéissance et des colères répétées, par des "coups, blessures, dégradations, fraudes et vols" chez l'adolescent, expliquent les experts réunis par l'INSERM. "C'est une violence et une agressivité qui rendent la relation aux autres difficile", a précisé à l'Associated Press la psychiatre Isabelle Gasquet de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
"C'est un sujet qui est souvent confondu avec la délinquance, mais ce n'est pas la même chose", a-t-elle ajouté, tout en soulignant que ce trouble est un facteur pouvant mener à la délinquance: chez les garçons qui ont commis des actes de délinquance, entre 30% et 60% présentent les caractéristiques de ce "trouble des conduites".
Peu abordé par les spécialistes français, il gagnerait à être "mieux connu des professionnels de l'éducation, des parents et du grand public", a affirmé le Dr. Gasquet, qui travaille également pour l'INSERM. En effet, "on peut aider les enfants en intervenant très précocément", dès l'âge de quatre à cinq ans auprès des enfants ou de leurs parents.

Pour ceux qui ont déjà développé un comportement difficile, l'INSERM préconise un suivi "psychosocial" qui permette de limiter les réactions violentes et d'atténuer l'impact des troubles sur la scolarité ou les relations sociales de l'enfant.


Tout à fait au hasard, vu sur le site de www.coridys.asso.fr, extraits :

Ce qui ne doit pas être pris pour une hyperactivité
De nombreux enfants peuvent présenter des troubles de l'attention ou des comportements agités.
L'enfant [est] normalement turbulent : il aime courir, sauter, escalader, pédaler... Mais cette activité motrice est en rapport avec son âge et le contexte.

...D'autres troubles psychopathologiques doivent aussi être éliminés : dépression de l'enfant, enfant souffrant de retard mental, enfant anxieux, enfant surdoué, etc.

Comment fait-on le diagnostic ?

Le diagnostic peut être suspecté par le médecin traitant, mais sa confirmation relève des compétences d'une équipe spécialisée, c'est-à-dire, en France, d'une équipe hospitalière de pédopsychiatrie ou de neuropédiatrie.
Le diagnostic est avant tout clinique, d'après le recueil des données auprès de la famille et de l'école de l'enfant, mais aussi d'après l'observation directe de l'enfant dans plusieurs situations : en consultation, en salle d'attente et lors des explorations complémentaires nécessaires.
L'évaluation est complétée par des tests cognitifs.


La triangulation, ou l’art de dépasser les conflits du couple en y introduisant un tiers

Il est cité par Jay Haley dans «Milton H. Erickson, Un thérapeute hors du commun »,(1973, W.W. Norton, NY). Pour lui, dans l’histoire de la famille, c’est au moment où l’enfant entre dans le circuit scolaire que certaines problématiques de structure familiale peuvent se révéler au grand jour et devenir visibles. La triangulation pour lui se situe lorsqu’un des parents, généralement la mère, se ligue avec un enfant contre l’autre parent, en général le père.

Le but de ce triangle est pour chacun des parents de protéger l’enfant, situation qui donne aussi à l’enfant la possibilité de dresser ses parents l’un contre l’autre. Une manière commode de décrire ce triangle est de considérer que l’un des parents a une relation trop étroite avec l’enfant. Par exemple, la mère qui est à la fois pleine d’attention envers l’enfant et exaspérée par lui, frustrée dans la relation qu’elle tente d’avoir avec lui. Le père est plus extérieur et la mère lui reproche de ne pas s’occuper efficacement de l’enfant. Si cette situation se poursuit, l’enfant devient l’intermédiaire au moyen duquel les parents communiquent, dans les cas où ils ne veulent pas aborder directement un sujet. Lorsque l’enfant quitte la maison, l’équilibre est menacé et les symptômes qui apparaissent chez lui sont bien souvent le signe des difficultés éprouvées par la famille pour franchir cette étape. Le triangle peut exister même si les parents sont divorcés, car le divorce légal ne change pas nécessairement ce type de problème.

Posted 20 years, 2 months ago on September 22, 2005
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