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Baroin aux obsèques du policier tué à la Foire du Trône

PARIS (AFP) - Les obsèques de Reynald Caron, le gardien de la paix tué lundi soir à la Foire du Trône à Paris (XIIe), ont été célébrées jeudi matin à Paris en présence du ministre de l'Intérieur, François Baroin, qui a demandé que les policiers soient "respectés".

"Les policiers doivent être respectés", a déclaré le ministre de l'Intérieur au cours d'une cérémonie "d'obsèques solennelles" dans la Cour d'honneur de la préfecture de police située face à la cathédrale Notre-Dame.

Le ministre a évoqué le "sens du devoir" ainsi que "le courage des policiers et des gendarmes" conscients "du danger" de leur métier, "jamais ignoré mais pleinement assumé". Ils ont, a dit M. Baroin, le "soutien sans faille" et "la reconnaissance que leur doit la Nation toute entière".

Le ministre de l'Intérieur a brièvement retracé la carrière de M. Caron, 31 ans, qui a effectué son service national dans la police nationale en 1997, a ensuite été adjoint de sécurité (ADS) puis a passé le concours de gardien de la paix. Il a été affecté à Paris en 2003. Il était en poste à la 11ème compagnie d'intervention de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) où il était, a ajouté le ministre, "connu et estimé", exerçant son métier "avec passion".

Le gardien de la paix, père d'une fillette de neuf mois, Océane, a été nommé lieutenant de police à titre posthume et chevalier dans l'Ordre national du mérite. Sa compagne, Virginie, et sa famille assistaient aux obsèques. M. Caron a été tué lundi soir par le bras de la nacelle d'un manège en intervenant lors d'une rixe à la Foire du Trône.

L'enquête sur sa mort doit trancher entre l'hypothèse d'un accident et celle d'un acte volontaire. Il pourrait avoir été victime d'un "effet de foule", a affirmé mercredi le procureur de Paris Jean-Claude Marin. M. Baroin a indiqué à ce sujet que "l'enquête policière permettra (de) déterminer les termes exacts" des circonstances de sa mort.

Un jeune homme a été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur la mort de Reynald Caron, a-t-on appris de source policière. Un deuxième jeune homme, interpellé en sa compagnie, a également été placé en garde à vue, a-t-on appris d'une source proche de l'enquête.

Ils ont été interpellés dans le cadre d'une opération menée jeudi matin dans une cité sensible de l'Essonne, "visant une bande de jeunes gens", selon la même source.

Ils étaient interrogés par les enquêteurs de la police judiciaire (PJ) sur "ce qu'il ont vu ou fait" lundi soir, a-t-on précisé de même source, et seraient, en l'état des investigations, de présumés participants à la rixe.

M. Caron, 31 ans, a été tué lundi soir par le bras de la nacelle d'un manège en intervenant lors d'une rixe à la Foire du Trône.

Les policiers recherchent les acteurs présumés de cette rixe, un groupe de dix à quinze jeunes gens dont certains sont présentés comme des personnes ayant voulu resquiller au manège et qui ont provoqué des bousculades.

PARIS (AP) - Les deux suspects interpellés jeudi dans l'enquête sur le décès d'un gardien de la paix lundi soir à la Foire du Trône ont reconnu avoir participé aux échauffourées avec les forains qui ont précédé la chute de la victime, a indiqué jeudi le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, à l'Associated Press. Les deux jeunes hommes originaires de l'Essonne, un mineur et un jeune majeur, ont été interpellés jeudi matin à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et à Evry (Essonne) dans le quartier des Pyramides. Ils étaient tous les deux connus des services de police pour des faits de violence ou de rébellion, a précisé M. Marin, ajoutant que les suspects étaient interrogés en premier lieu sur l'altercation avec les forains. Ces deux personnes auraient été identifiées par un témoin présent sur la manège le soir du drame. Les faits sont partis d'une altercation entre deux jeunes resquilleurs et les placiers du manège. Appelés en renfort, les policiers se sont retrouvés face à un groupe d'une quinzaine de jeunes. Frappé au visage par l'un des jeunes lors d'une bousculade ou poussé par l'effet de foule, le fonctionnaire de police aurait chuté avant d'être mortellement percuté par la nacelle du manège. De nombreuses personnes ont été entendues par la 2e division de police judiciaire qui tente d'établir les circonstances exactes de cette "bousculade" fatale au jeune policier.

- Deux suspects en garde à vue -

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