April 13, 2007
« J'ai menti »
J'ai menti
De Virginie Madeira
Et Brigitte Vital-Durand
Chez Stock, septembre 2006

Page 10
Page 8, comme d'étranges similitudes avec d'autres affaires ou ouvrages, de la préface de J.M. Florand, avocat à la cour d'appel de Paris : « Il - cet homme, le père de Virginie - parlait avec pudeur, conscient d'avoir été pris dans un engrenage. Il croyait aveuglément en ses avocats et en la justice. Il était dans la logique des braves gens qui font confiance et attendent en pensant qu'un jour on allait s'appercevoir de la méprise. Il n'en fut rien. Il n'en est toujours rien. » Certaines confessions nécessiteraient, en effet, une certaine intimité. Ce n'est qu'après une minutieuse description de ce qui était sa vie, sa famille, que Virginie, à partir de la page 31, aborde le mensonge, les raisons pour lesquelles elle pense avoir menti. Faut-il encore tourner cette feuille car ce n'est qu'en page 33 que Virginie reprend le cours de son histoire. Elle écrit être une solitaire, une fille timide à l'école. Il faudra ensuite parcourir plusieurs pages encore avant de saisir pourquoi, selon elle, elle aurait menti. En page 33 Virginie nous apprend que tous les membres de sa famille seraient réservés. Même son grand père « bloquait, bégayait souvent », écrit-elle. Virginie relate encore sa scolarité, quelques changements d'école, conclue en page 45 que sa relation à autrui est « une lutte entre le désir et la réalité » : « On peut croire que ce n'est pas grave, mais j'avais des difficultés à parler aux gens. » En page 35 Virginie se décrit contradictoire, ambivalente. Elle compare ses attitudes et réactions à celles de son grand frère, schizophrène, affirmant que chez lui, c'est maladif. Virginie décrit son enfance le plus souvent normale, plutôt en retrait des autres, ayant des difficultés à s'intégrer en groupe. Suivent encore de nombreux extrait du journal intime de Virginie. Ce n'est qu'en page 44 qu'elle nous apprend ce qu'elle avait entendu et ce qui pourrait l'avoir poussée à mentir, à persister ensuite dans le mensonge : « La veille du 4 mai 1999, j'étais avec mon père en voiture, et à la radio on annonce qu'une fille avait été abusée par son père. Le 4 mai, c'était un mardi, il était midi. Comme Mélanie m'avait raconté l'histoire de son père, on aurait dit qu'elle commençait à s'intéresser à moi, alors je voulais lui confier quelque chose qui fasse qu'elle sintéresse vraiment à moi, quelque chose qui fasse que je sois à la hauteur. Je lui ai dis comme ça : `'Je vais te dire quelque chose..." J'ai ajouté `'Je n'ose pas t'en parler." Elle a insisté. (...) Pour moi, c'était une sorte de jeu. » Un jeu qui lui a vallu d'être rapidement soumis à la question : plusieurs adultes l'ont interrogée, lui ont proposé des réponses, et Valérie s'est efforcée de rester crédible. |
La présomption de crédibilité de la parole de l'enfant doit être retenue comme un principe dans toutes les procédures le concernant.
Assemblee nationale
COMPTE RENDU N°17
Mercredi 26 novembre 2003, Séance de 9 heures 30
Sauf qu'à l'évidence, selon ce qu'écrit Virginie, la parole de l'enfant n'était alors rien d'autre qu'un ensemble de propositions que lui avaient fait des adultes. De l'affaire dite d'Outreau, allez ensuite tenter de rétablir la vérité : |
Marianne n°458, semaine du 28 janvier
Ce que leur enfer nous a appris
Dès l'ouverture de l'enquête, la «Tatie Connection» est à l'oeuvre. Quelques nourrices, pour certaines tout juste agréées, interrogent leurs petits pensionnaires, se concertent, offrent des desserts aux enfants qui s'épanchent. Certains voisins s'autorisent à couvrir d'insultes les familles des accusés. Devant les policiers, un coiffeur va jusqu'à interpréter une coupe de cheveux des époux Marécaux comme une manoeuvre pour ne pas être reconnus sur les photos par les enfants.
«Ne vous heurtez pas à ces gens-là», lui glisse-t-on. Sous-entendu: pliez-vous aux exigences du juge...
Devant la cour de Douai, les avocats ont exposé de simples observations pendant que leurs clients étaient extraits deux minutes par la trappe d'un cagibi, après des heures d'attente. Parfois, cette instance rédigeait carrément ces conclusions avant l'audience.
De la page 13 du rapport de l'IGSJ, l’origine de la saisine et l’enquête préliminaire :
Ce rapport - de l'UTASS d'Outreau - faisait état, d’une part, de l’attitude particulière des mineurs constatée par leurs assistantes maternelles, notamment du comportement sexualisé de W, et, d’autre part, de révélations faites à celles-ci et aux assistants sociaux par Y et W, laissant penser que ces enfants pouvaient être victimes d’agressions sexuelles commises par leurs parents.
PARIS (AFP), 27 novembre 2005 - Trois semaines de débats ont confirmé les défaillances de l'instruction, des experts et des services sociaux.
Une assistante sociale a ainsi révélé cette semaine que la première accusation de viols de l'une des fillettes du couple Lavier, rejugé à Paris, avait été recueillie par une stagiaire.
Virginie est ensuite rapidement prise en charge par les institutions et son père est mis en garde à vue. Un administrateur ad hoc a conduit Virginie au foyer de l'enfance sans autres affaires que son sac (d'école?) et son walkman. Suit l'enquête, le foyer, les inquiétudes de Virginie et l'interrogatoire par la police, les examens médicaux, tout un chapitre très instructif et souvent très pertinent : « Ensuite il m'a demandé de raconter. Je ne voulais pas. Il m'a demandé : `'Tu préfères que je te pose des questions ?" J'ai répondu oui, je me sentais soulagé, parce que je ne savais pas quoi raconter. (...) Alors, il me posait des questions, et refaisait des phrases comme si je les avais prononcées. Je répondais par oui ou par non, comme au collège, dans le bureau de la directrice. Je ne voulais pas parler, mais il me posait des questions. » « Je disais oui, ou je faisais un signe de la tête. (...) oui ou non, ou je ne parlais même pas. (...) Je ne me souviens pas d'avoir fait une phrase entière, complète. » « Quand je lis le procès-verbal, c'est incroyable : il a retranscrit ses propres questions dans mes réponses. (...) Je n'ai jamais dit ça. (...) Il y a des expressions que je n'utilise jamais, comme... (...) Même maintenant je ne dis pas ce mot là. » « De retour au foyer, je ne sais plus ce qui s'est passé. Il me semble que j'ai pleuré. » « J'étais vierge, mais, en concusion de son rapport, elle a écrit : `'virginie ..." » « Un jour, peu de temps après mon placement, j'ai demandé à l'éducatrice quand je rentrerai chez moi. Elle m'a répondu : `'Dans une semaine." J'ai pensé : `'Ah, c'est rien alors !" » « Quelques jours après, une éducatrice m'a dit : `'Tu sais, l'expertise que tu as passée montre que ce que tu as raconté est vrai." Je lui ai répondu : `'Tu est sûre ?" » « Qu'est ce qu'elle vient faire là ? je n'ai jamais parlé à Laurine. » « Aucun des trois n'a jamais été interrogé par le juge d'instruction, c'est incroyable. Ils ont pourtant fait des attestations disant tous qu'ils n'ont jamais rien vu et que mon père était incapable de faire du mal. Et ma mère ? Elle n'a jamais été interrogée par le juge d'instruction ! (...) C'est invraissemblable. (...) Est-ce parce qu'elle avait déclaré à la police qu'il était innoncent ? Maintenant, j'en suis certaine. » « Dans ce procès verbal il y a dix `'S.I" pour treize questions rédigées. (...) Pourquoi n'y a-t-il rien de mes hésitations, de mes silences ? » « Tout devenait vérité dans la bouche du juge : `'Vous avez indiqué que..." » |

Page 80. « Alors il - le juge - me posait des questions sur ce que me faisait mon père. A l'une de ses questions, ne me souviens pas de laquelle, j'ai dit `'non, ce n'est pas vrai", et tout de suite mon avocate m'a reprise, elle a déformé ce que je voulais dire, et m'a empèchée d'aller plus loin. » Pages 82-83, après que Virginie ait relaté le déroulement de l'instruction, des procédures, d'une audience chez le juge, un retour au foyer et un entretien avec un psychologue, les conclusions de ce dernier : « ... le discours de Virginie nous est apparu totalement crédible et fiable. » Page 82 : « J'ai su plus tard que mon frère Frederico - schizophrène - a été entendu par le juge d'instruction. Voici ce qu'il a déclaré : `'A mon avis, elle a dit ça pour se faire une nouvelle amie et ne sait plus comment s'en sortir." Avec ma mère, ils étaient les seuls à avoir deviné la vérite. Personne ne les a cru. » Au foyer. Pour bien moins que ce que Virginie relate en page 87, il y avait eu actes de torture et de barbarie dans un foyer de l'enfance de l'Aisne. Voir au 3 août 2006, Élodie, seize ans, torturée car elle aurait rapporté aux éducateurs que d'autres enfants fumaient dans la chambre. |

Page 88... « Un jour, tout au début, ma mère est venue au foyer, elle voulait me voir, savoir comment j'allais. Elle était inquiète. Son arrivée a été très mal acceptée par l'équipe du foyer. Du coup, la police lui a interdit de s'approcher de moi. Elle lui a aussi interdit de s'approcher de Tom, de Mélanie, de Laurine. Interdit encore de s'approcher du collège. La juge pour enfant lui avait formellement défendu de me voir, tous les contacts écrits ou autres devaient être `'surveillés par un tier". » Page 89, Virginie apprenait que sa mère avait donné son journal intime aux policiers. S'ensuit un conflit entre Virginie et sa mère : « `'Tu te rends compte que tout le monde a lu mon journal ? Que Tom a été convoqué à la police ?" J'étais vraiment très furieuse. » Page 90. « Ma mère, j'avais envie de la voir (...) J'ai demandé à ne plus la voir. Je n'en avais pas la force parce que je savais qu'elle savait que je mentais. (...) Elle m'écrivait qu'il fallait que je dise la vérité, qu'elle souffrait beaucoup. Je ne lui répondais pas. » Page 91, en famille d'accueil. « L'autre avait été violée par son père qui était décédé. On ne parlait pas de ça. (...) J'avais du mal à imaginer que cette petite fille s'était fait violer. Sachant que, pour moi, c'était faux, je pensais qu'elle aussi avait menti. » Page 92, des pressions considérables pour une enfant : |

Page 93. Le juge pour enfant refuse les visites à des latéraux de Virginie, d'abord pour éviter qu'ils ne parlent en portugais devant le tier supposé surveiller les rencontres et, également, pour que Virginie ne soit pas influencée : « Je réalise aujourd'hui que la juge, en cherchant à me protéger, m'a au contraire isolée en m'empèchant de voir les gens que j'aimais et qui auraient pu me faire revenir à la réalité. (...) On ne m'a laissé voir que mes deux petits cousins », Gaspar, trois ans et David, huit ans. Page 94-95, scolarité et orientation. « En seconde je n'avais pas travaillé, personne ne m'avait poussée. Mes parents n'avaient pas pu me coseiller. C'est la directrice adjointe qui m'avait orientée vers ce BEP - sanitaire et social - par ce que j'avais dit que j'aimais bien les enfants. (...) j'étais dans les premières. C'était trop facile. J'ai eu mon BEP, mais après je n'ai pas voulu arrêter mes études. J'ai continué. (...) bac avec la mention `'assez bien". Là, les profs ont dit que je neserais pas à l'aise à l'université, que je ne pourrais pas suivre. » 95. « Je ne savais pas ce que devenait mon père, je ne me posais même pas la question. Je ne cherchais même pas à savoir. » 96-97, des relations conflictuelles entre la famille d'accueil et la mère de Virginie : « Elle - ma mère - veut toujours le meilleur pour moi, elle est comme ça, mais dans ma famille d'accueil ils ne le supportent pas. Les autres mères ne se préoccupaient pas de leurs enfants. Ma mère, si. (...) L'assitante maternelle devait en avoir un peu marre. Elle me disait : `'Ta mère, elle est dure", et répètait : `'Elle est difficile, ta mère." Sans le savoir, par ce genre de réflexions, enne le m'encourageait pas à la voir. » Page 98, « Par exemple, ils - ces amis - ont dit que, le jour de Noël, ils en ont pleuré devant moi parce que je leurs en avais parlé. C'est faux. » Page 99, nostalgie... « Ca - une émission de radio - me faisait penser à ma vie d'avant, alors je pleurais, mes parents me manquaient, ma famille, ma maison. » Page 100, très drôle. « Je crois que les services sociaux, la juge pour enfants, l'assistante maternelle ne se posaient pas de question. Ils pensaient : elle va bien, tant mieux. Je ne leus posais pas de problèmes. Eux, ils s'occupaient de ceux qui avaient des problèmes. » Page 103, chapitre « 12 juin 2001 », le procès aux assises, la naïveté de l'enfance ou du citoyen qui pense qu'il a des droits et qui a foi en la justice : « pour moi, on ne met pas les gens en prison s'ils n'ont rien fait. C'était inimaginable. » 112... « L'avocat de mon père lui avait conseillé de tout avouer, sinon il risquait la peine maximale. Alors mon père a dit : `'Oui, je valide tout ce que vous me dites." Le président a dit : `'Quoi ? Qu'est-ce que vous validez ?" Alors mon père a dit : `'Je valide tout." » Page 119, après le procès et la sanction, douze ans, « Chez moi, j'aurais été dans la réalité. Là, ce n'était pas ma famille, je n'avais rien à y faire, ce n'était pas mon histoire. (...) Je me disais qu'un jour on s'en sortirait. » Page 125... En moins d'un paragraphe, le menssonge et la raison de ce mesonge : « On est allé s'assoir sur le canapé du salon. Avant qu'on puisse parler, l'éducatrice a rappelé à ma mère que j'attendais qu'elle me dise quelque chose. Ma mère s'est accroupie devant moi et a chuchoté : `'oui, je te crois." Elle savait que c'était la seule méthode pour qu'elle puisse me voir et que je puisse la voir. Elle a été forcée de me mentir pour qu'on puisse établir un contact... ça m'a fait un effet bizarre, forcément. » Page 127, l'enfant maintenu dans l'incertitude par le juge pour enfant ? « ... Je n'ai eu le droit de rentrer vivire à la maison que le 25 juin 2002, un an après la condamnation de mon père, et encore ce droit n'était pas définitif. Il ne l'a été qu'à ma majorité, en novembre. » Arrive le moment où Virginie parle à sa mère : « `'Ce que je ne comprends pas... Est-ce que tu as eu quelque chose avec quelqu'un ? - Non. - Pourquoi ils t'ont trouvé quelque chose " Je lui ai dit que je ne savais pas. J'ai ajouté... » Page 131-132, « Je vous en supplie, aidez nous ! », très intéressant, la mère de Virginie avait entendu parler d'une avocate « qui connaissait le collectif JAMAC. (...) Ce collectif édite une `'lettre" que ma mère lisait (...) JAMAC dénonçait `'l'aveuglement par l'émotion à tous les niveaux...." ». Page 132-133, « Je sais aujourd'hui comment toute personne condamnée peut demander à ce que sa condamnation soit réexaminée par la justice. (...) Il faut que survienne un `'fait nouveau" ou un `'élément inconnu" au moment du procès, et qui soit `'de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné". Ensuite, c'est aux magistrats de la Cour de cassation de juger... » Page 133, un autre `'mensonge", par omission : « L'avocate ne m'a rien dit de tout cela. Elle ne m'a pas prise au serieux. » Page 135, « Enfin ! Pour la première fois un médecin constatait que j'étais vierge, mais ce gynécologue n'était pas expert auprès des tribunaux. Son attestation n'avait pas de valeur aux yeux de la justice. » Page 135 et suivantes, les difficultés pour obtenir un certificat médical qui puisse être recevable par une Cour. Page 139, un expert psychiatre a encore du se prononcer avec « comme mission de rendre un avis sur la personnalité de Mll Virginie Madeira" et sur la `'crédibilité de sa rétractation" » Page 143-144, les mois et les années semblent passer. Suivent des erreurs de procédure et un manquement à la déontoligie des avocats. Page 144, « Tout était à recommencer. Moi, j'y ai vraiment cru, je pensais qu'il suffisait de parler pour que ça marche (...) J'avais vraiment confiance, j'étais persuadée (...) Je n'imaginais pas qu'ils - les juges de la Cour de cassation -pouvaient refuser. » |

Pages 146 et 147, un coup d'épé dans l'eau, personne n'a donné suite à diverses lettres envoyées par Virginie. On croirait l'histoire d'Olivier Vincent qui, lui aussi, a écrit partout, les acquités d'Outreau ont eux aussi été pendant longtemps des pestiférés : |
La France condamnée pour avoir maintenu un détenu handicapé dans une prison non adaptée
LE MONDE, 27.10.06, extrait :
La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France, mardi 24 octobre, pour avoir maintenu un détenu handicapé dans une prison non adaptée. Olivier Vincent, condamné en 2005 à dix ans de prison pour avoir enlevé et séquestré un enfant de 7 mois, est paraplégique depuis 1989 et ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant.
Sur la plainte du détenu invalide
NOUVELOBS.COM | 01.09.06 | 16:42
(...) Madame TISSIER soutient que je n'avais "pas épuisé les voies de recours dont je disposais". Sur ce point, il sera utilement rappelé que des Magistrats Français ont déclaré par écrit que mes "accusations de conditions de détention inhumaines et dégradantes ne sont que des allégations ne méritant pas considération".
(...) De surcroît, bien que j'ai informé par écrit en recommandé, Messieurs les Ministres de la Justice et de la Santé et la Secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, je n'ai obtenu de leur part que la sourde expression d'une carpe. Dans ces conditions, les affirmations de Madame TISSIER me semblent manquer de fondement.
Voir au 29 octobre 2006, « Comment fonctionne la HALDE ? ». Des fais et déclarations plus récents :
Depuis sa rencontre en octobre avec les parlementaires, le collectif attend une réponse.
Les doléances d'AC le feu restent en souffrance
Libé, 4 janvier 2007
C'est l'histoire d'un malentendu.
(...) «On ne se gênera pas pour dire qui a été à l'écoute ou non. Si pour qu'ils réagissent il faut des opérations coups de poing comme les Enfants de Don Quichotte, on le fera !» Des tentes à l'Assemblée ?
Page 154... Après plusieurs avocats, d'expertises en rendez-vous avec d'autres experts, de refus à de multiples désanchantements : « Tout cela a pris des semaines, des mois. Et ça n'a servi à rien. L'avocat a finalement renoncé. » Page 154... « Quand toute les portes se sont refermées devant moi, avec ces avocats et ces magistrats qui n'ont pas voulu m'entendre, quand j'ai vu que personne ne voulait m'écouter, je n'ai trouvé qu'une seule solution : avouer à tous que j'avais menti. Je suis consciente qu'avec ce lire, je prends des risques. (...) J'ai menti. Mais je veux aujourd'hui dire la vérité. C'est pour ça que ce livre existe. » Extrait de l'épilogue, page 159 : « M. Antonio Madeira a été remis en liberté conditionnelle le lundi 27 février 2006, après soixante-quatorze mois de prison, soit plus de six ans. Il a retrouvé son épouse et ses enfants. Un second recours a été déposé en juin 2006, auprès de la Cour de cassation, afin que l'innocence de M. Antonio Madeira soit reconnue par la justice. » |
Posted 19 years, 4 months ago on April 13, 2007
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Laurent Lèguevaque, chez Laffont, février 2006 :
Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »
Page 91... « Trop pressé, il oublie la question essentielle, déjà posée : l'important ne tient pas dans le mensonge, mais dans les raisons du mensonge. »
Page 114, « Sincèrement. Certaines confessions nécessitent effectivement une certaine intimité. `'Apprendre à mieux se connaitre", comme on dit. Voilà pourquoi il faut prendre son temps. »