April 14, 2007

« Marche des oubliés de la République » à Paris à l'appel d'ACLEFEU


Depuis sa rencontre en octobre avec les parlementaires, le collectif attend une réponse.
Les doléances d'AC le feu restent en souffrance
Libé, 4 janvier 2007

C'est l'histoire d'un malentendu. Le récit d'une déception née d'une rencontre en pleine lumière à l'Assemblée, à l'automne, devenue dialogue de sourds à l'hiver. D'un côté, un collectif de militants déterminés à jouer de la pression médiatique pour changer la banlieue ; de l'autre, un monde politique moins pressé d'agir une fois les caméras éteintes.

«Ça fait deux mois et dix jours qu'on a déposé nos cahiers de doléances à l'Assemblée et au Sénat, et depuis, rien, pas de nouvelle», se désole Mohamed Mechmache, président du collectif AC le feu...

«Etrange». Ils avaient aussi rédigé une synthèse des plaintes exprimées par les habitants et assorti le tout de 125 propositions concrètes...

(...) Les membres d'AC le feu attendaient des réponses rapides. «Comme retour, on n'a eu que des félicitations orales, soupire Mohamed Mechmache. Franchement, qu'on nous dise que ce qu'on a fait est bien, on s'en fout !» Et d'asséner : «Ils ne s'intéressent pas à notre travail parce qu'on est issu des quartiers populaires ou de l'immigration ?»

(...) «On ne se gênera pas pour dire qui a été à l'écoute ou non. Si pour qu'ils réagissent il faut des opérations coups de poing comme les Enfants de Don Quichotte, on le fera !» Des tentes à l'Assemblée ?


PARIS (AP) - A huit jours du premier tour de la présidentielle, l'Association collectif liberté, égalité, fraternité, ensemble, unis (AC Le Feu) a organisé samedi après-midi à Paris une manifestation qui a rassemblé 1.700 personnes, selon elle, 300 selon la police.

Dans une ambiance "conviviale", les manifestants ont défilé entre la place de la Bastille et celle de la République
pour demander aux politiques de "recentrer le débat sur les problèmes sociaux", a expliqué Mohamed Mechmache, le président d'AC Le Feu.

Dénonçant les polémiques sur l'identité nationale ou le patrimoine des candidats, il a souhaité que la campagne s'attache davantage aux thèmes suivants: logement, emploi, discrimination, précarité, éducation. "Voilà les préoccupations dont les Français aimeraient entendre parler!", a lancé Mohamed Mechmache en comparant le défilé d'AC Le Feu de samedi à une "piqûre de rappel".

PARIS (AFP) - Quelque 1.200 personnes, selon les organisateurs, 500 selon la police, ont manifesté samedi à Paris à l'appel du collectif de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ACLEFEU pour les "oubliés de la République", habitants des quartiers populaires mais pas seulement.



      



Le cortège a quitté la place de la Bastille peu après 15H00 pour rejoindre République. Deux banderoles ouvraient la manifestation avec ces mots: "Marche des oubliés" et "Ensemble, unis pour une justice sociale". Une autre proclamait: "Le plus grand parti politique c'est le peuple"; une autre encore: "Voter, c'est exister".

"Les oubliés de la République ce sont tous ceux qui se reconnaissent dans ce terme, handicapés, femmes, sans-logis, chômeurs, ce ne sont pas que les jeunes des quartiers populaires", a expliqué Mohammed Mechmach, président du collectif.

"Ce que nous souhaitons combattre, c'est la crise sociale qui touche la France", a renchéri Samir Mihi, porte-parole d'ACLEFEU.


Une cinquantaine d'organisations avaient signé l'appel à participer à la "Marche des oubliés".

Dans le cortège, défilaient de nombreux manifestants portant un T-Shirt siglé ACLEFEU, mais également des représentants de la CGT, d'Attac, de la Ligue des Droits de l'Homme, de l'Union syndicale Solidaires, du syndicat étudiant Unef, du collectif socialiste "Jeunes d'Argenteuil-Bezons avec Faouzi Lamdaoui", de Génération Palestine.

Aucun parti politique ne s'est joint à la manifestation. Pascal Popelin, candidat PS aux législatives face au député-maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis) Eric Raoult, a expliqué être présent à titre "personnel" et "citoyen".

Arrivés à République, les organisateurs ont dressé une tribune où se sont succédés prises de parole et appels à voter.

Né à la suite de la mort de deux jeunes dans un transformateur électrique de Clichy en octobre 2005, ACLEFEU s'est érigé depuis en porte-parole des revendications de la banlieue, et a recueilli les doléances de 20.000 habitants des quartiers populaires lors d'un Tour de France effectué en 2006.


- Ce qui fut l'opportunité de discussions -


Posted 18 years, 6 months ago on April 14, 2007
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