April 16, 2007

L'institution judiciaire et des services sociaux mis en cause

NANTES (Reuters) - Les avocats des douze accusés ont débuté lundi leurs plaidoiries dans le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Angers (Maine-et-Loire) en mettant en cause la responsabilité de l'institution judiciaire et des services sociaux.

"Sur 23 familles impliquées, 21 faisaient l'objet à l'époque de mesures sociales et judiciaires"
, a relevé Me Pascal Rouiller, avocat de Franck et Patricia V., couple dont l'interpellation a été le point de départ de toute l'enquête.

"Je ne comprends pas comment, de 1999 à 2002, une telle armée d'intervenants médicaux, sociaux et judiciaires ont pu passer à côté d'une telle monstruosité", a-t-il ajouté devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, à Nantes.

Eric J., principal accusé dans cette affaire, était "connu comme le loup blanc à Angers" et considéré comme "un affreux pédophile par la police ", a affirmé Me Pascal Rouiller.

Le suivi socio-judiciaire auquel Eric J. avait été astreint par une précédente condamnation pour pédophilie a été "absolument scandaleux", s'est indigné l'avocat.


De son côté, Me Patrick Descamps, avocat de Loïc V., a pointé lui l'absence dans le box de "salauds", "bien plus intelligents" que les douze accusés, qui auraient "abusé d'enfants pour quelques billets".

Il fait notamment référence aux "costards-cravate" qui auraient profité du proxénétisme des enfants, selon certains accusés. Leur existence n'a jusque-là pas pu être prouvée.

"Des investigations se poursuivent devant le juge d'instruction à Angers, car la procédure a été disjointe", affirme Patrick Descamps, pour qui "ces costards-cravate existent bien".

Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre mardi et mercredi. Le délibéré du procès en appel aura lieu jeudi et vendredi.

Sur les 61 personnes condamnées en 2005 à Angers, douze hommes avaient fait appel. De six mois de prison à 28 ans de réclusion criminelle ont été réclamés vendredi à leur encontre par les deux avocats généraux. Ces réquisitions sont quasiment toutes identiques aux condamnations prononcées en première instance.


SAVERNE (AP)
- Volvo Cars Corporation, Volvo Automobiles France, la société concessionnaire de Souffelweyersheim (Bas-Rhin) et la conductrice d'une Volvo 850 TDI comparaîtront les 23 et 24 mai prochains pour homicides et blessures involontaires devant le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin).

"Les audiences dureront deux jours en raison de la complexité des expertises", souligne le procureur de la République Jean Dissler qui invoque "la culpabilité sans faute".

Le 17 juin 1999, à 7h40, une automobiliste perdait le contrôle de sa Volvo automatique dans le centre de Wasselonne (Bas-Rhin). Sa voiture venait percuter sur un trottoir trois enfants. Patricia Jaeger, 10 ans, était tuée sur le coup. Miguel Antunes, 10 ans, mourait trois jours plus tard à l'hôpital. Son frère Grégory Antunes, neuf ans, était très grièvement blessé.

La conductrice qui, a priori, pilotait à une allure normale, avait mis en cause "les freins qui ne répondaient plus". Une série d'expertises incriminait le système de l'assistance au freinage, contesté par le constructeur. Ce risque de défaillance était connu de la marque suédoise puisqu'il y avait eu un rappel discret des voitures potentiellement concernées.

Volvo France avait communiqué la demande de réparations aux concessionnaires, mais les termes n'étaient pas très clairs. Le garage alsacien n'aurait pas fait la réparation adéquate, en ne démontant pas le système d'assistance au freinage, qui aurait sans doute révélé un manque d'étanchéité du circuit pneumatique.


- Qu'ils saisissent la justice ? -


Posted 18 years, 6 months ago on April 16, 2007
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