April 26, 2007

Un policier parisien suspecté dans une affaire de terrorisme


Lutte antiterroriste : deux policiers sanctionnés
Un agent se voit reprocher d'avoir parlé à une femme liée à des islamistes radicaux.
Libé, le 26 avril

Un pataquès dans le petit monde de la lutte antiterroriste a conduit à deux «expulsions» de policiers spécialisés de leur service. Un jeune gardien de la paix d'origine maghrébine, recruté voilà trois ans à la section antiterroriste (SAT) pour sa connaissance de la langue arabe, a été délogé de ce poste sensible à la brigade criminelle, car suspecté d'avoir trop parlé à une femme liée à des islamistes radicaux. Vu le contexte des attentats d'Alger, la direction de la police judiciaire de Paris a déplacé ce «hâbleur» et a saisi l'IGS, la police des polices, d'une enquête : «Il n'a pas balancé de choses sur le terrorisme mais il a quand même parlé d'une affaire sans conséquence. Il a été imprudent de bavarder en privé avec cette femme. Quand bien même il s'agit de trucs anecdotiques, on ne peut plus avoir confiance», dit un commissaire.

Mais cette affaire en cache une autre.
Ce traducteur beur est «apparu sur un "zonzon" des RG». Sur cette «écoute d'un suspect», branchée par un officier des Renseignements généraux de Seine-Saint-Denis (RG 93), une femme raconte qu'elle connaît «un flic de la Crim' qui lui a dit ceci et cela». ...

PARIS (AFP) - L'Inspection générale des services (IGS) a été saisie la semaine dernière d'une enquête interne sur un gardien de la paix de l'antiterrorisme suspecté de fuites vers de présumés islamistes radicaux, a-t-on appris de sources policières confirmant une information du Monde daté de jeudi.

Cette procédure liée à ce que certains qualifient des "dysfonctionnements" policiers intervient en marge d'une enquête sur un réseau terroriste présumé, dont ces sources assurent qu'elle "n'a pas été entravée".

A la direction de la police judiciaire (PJ), on précise donc qu'"une enquête administrative est en cours", conduite par l'IGS ("police des polices"), et qu'à "titre de précaution, le fonctionnaire a été déplacé dans un autre service de la PJ", qui n'a pas été précisé, "dans l'attente des résultats".

Le policier affecté à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la PJ parisienne nie toutes accusations de fuite, selon les mêmes sources policières.

Son nom est apparu lors d'une enquête et d'écoutes téléphoniques sur un présumé réseau d'islamistes radicaux. Une femme aurait précisé au téléphone, à un homme surveillé et écouté dans le cadre de cette enquête, qu'elle connaissait ce policier qui, a-t-elle dit, lui donnait des renseignements confidentiels, toujours selon les même sources.

Le gardien ne nie pas connaître cette femme mais réfute ces accusations.

Au centre du dossier, selon ces mêmes sources, figure un indicateur de plusieurs services de police qui a mis l'antiterrorisme sur la piste du présumé réseau terroriste : cet indicateur est "le noeud" de l'enquête générale, selon certaines de ces sources et, "partant, des tensions entre services", des RG notamment.

Cette affaire, qui se déroule sur fond de rivalités policières, selon les mêmes sources, donne lieu en effet à une mise en cause du travail interne des Renseignements généraux (RG).

Les écoutes téléphoniques, - classées "secret défense" comme dans toute affaire terroriste -, ont été effectuées ces dernières semaines notamment par un commandant des RG du département de Seine-Saint-Denis : elles ont fait l'objet d'une vive polémique interne, ce commandant se voyant reprocher de ne pas "avoir respecté les règles et usages en vigueur" à cet égard, ce qu'il nie.

PARIS (Reuters) - Un policier parisien spécialisé dans les enquêtes sur le terrorisme a été déplacé dans un autre service car il est soupçonné d'avoir communiqué des informations confidentielles à une jeune femme en marge d'une procédure sur des islamistes radicaux, apprend-on de source policière.

Une enquête de l'Inspection générale des services a été ouverte sur ce policier d'origine maghrébine, qui avait été recruté à la section antiterroriste de la brigade criminelle en raison de sa connaissance de la langue arabe, écrit Le Monde mercredi, qui révèle l'information. Il n'est pas suspendu.

Un autre service, les Renseignements généraux, a révélé l'affaire. Les RG avaient placé un homme sur écoute téléphonique en raison de son implication présumée dans un groupe islamiste et ont intercepté une conversation avec la jeune femme, où cette dernière à fait état des informations livrées par le policier.


- Le gardien ne nie pas connaître cette femme -


Posted 18 years, 8 months ago on April 26, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1109/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.