April 27, 2007

Des « méthodes d'un autre âge », une des « bavures majeures de la campagne électorale »


PARIS (AP) - Le Syndicat national des journalistes (SNJ, premier syndicat de la profession) brocarde vendredi le "pitoyable feuilleton du débat empêché entre Ségolène Royal et François Bayrou", y voyant l'une "des bavures majeures de la campagne électorale". Il "dénonce avec vigueur ce déni de démocratie".

Dans son communiqué, le SNJ fustige "l'arithmétique pointilleuse du CSA" (Conseil supérieur de l'audiovisuel) et "le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy".

"Le devoir d'informer subit une entrave insupportable dans une démocratie comme la nôtre", considère le syndicat en dénonçant encore "les concentrations excessives dans la presse française", "les amitiés particulières entre le monde politique et les directions des médias" et "la façon dont sont nommés les membres du CSA".

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel est composé de neuf membres nommés par décret du président de la République. Trois sont désignés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l'Assemblée nationale.

Le SNJ se dit conforté "dans sa lutte pour une véritable indépendance des médias, des équipes rédactionnelles et l'inscription dans la Constitution du droit à une information honnête, complète, pluraliste et indépendante des pressions politiques".


PARIS (AP) - Simone Veil a dénoncé vendredi la "grossièreté" et la "violence extraordinaire" dont a fait preuve, selon elle, François Bayrou en accusant Nicolas Sarkozy d'avoir fait pression pour empêcher son débat avec Ségolène Royal.

"Je trouve extraordinaire que François Bayrou dise 'je n'ai pas la preuve mais j'en ai la certitude', c'est vraiment montrer qu'indéfiniment il est dans la diabolisation et qu'il n'a pas besoin d'avoir des preuves pour être d'une grossièreté et d'une violence extraordinaire comme il l'a été ce matin", a déclaré Simone Veil, membre de l'UDF mais soutien de Nicolas Sarkozy, sur RTL.


Selon Mme Veil, un débat Bayrou-Royal, qui pourrait finalement avoir lieu samedi, enfreindrait les règles concernant l'égalité du temps de parole des candidats. Elle a toutefois déclaré ne pas être surprise quant à la volonté affichée, selon elle, par le président de l'UDF de passer outre ces règlements. "Je l'ai toujours vu enfreindre les règles, il croit tellement à son destin qu'il pense que tout est permis. Il attend que ça lui tombe du ciel", a-t-elle affirmé.

Pour elle, les propos de François Bayrou ne risquent pas d'avoir un impact négatif pour Nicolas Sarkozy lors du second tour le 6 mai. "Non, je ne pense pas du tout parce qu'il y a une telle haine dans son propos, une telle volonté de diaboliser, d'attaquer tout le monde sans rien proposer lui-même, qu'au contraire ça peut favoriser Nicolas Sarkozy, ce que j'espère", a-t-elle indiqué. AP

PARIS (AP) - Ségolène Royal a réaffirmé vendredi sa volonté de débattre avec François Bayrou, dénonçant au passage les "méthodes d'un autre âge" de l'UMP, accusée d'avoir fait pression pour empêcher la tenue de ce débat.

"Ces méthodes d'un autre âge n'auront pas le dessus et le débat aura lieu", a déclaré la candidate socialiste en marge d'un forum avec la presse quotidienne régionale à Paris.

"Ce sont des méthodes du passé. L'Etat UMP n'a plus sa place aujourd'hui, cherchant à tout contrôler grâce à des relais financiers et médiatiques très importants", a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la matinée, François Bayrou avait lui-aussi accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP d'avoir fait pression pour empêcher la tenue du débat. Des accusations rejetées par Nicolas Sarkozy.

PARIS (AFP) - Ségolène Royal a accusé vendredi devant la presse "le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy" de vouloir empêcher son débat avec François Bayrou, et a "encouragé tous les journalistes à résister aux pressions de toutes sortes".

"Je crois que le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy a, comme le dit François Bayrou, essayé de faire en sorte que ce débat (avec le candidat UDF) n'existe pas", a déclaré la candidate socialiste à l'issue d'une rencontre à Paris avec la presse quotidienne régionale.

"Mais les électeurs, les citoyens ont quand même droit à la liberté d'expression de responsables politiques qui veulent parler ensemble de l'avenir de la France. Dans le cadre d'une élection présidentielle, aucun débat ne doit être interdit", a-t-elle affirmé.


Alors que le débat entre Mme Royal et M. Bayrou pourrait avoir lieu samedi après-midi, la candidate PS a lancé: "heureusement il y a des médias qui ne subissent pas cette pression médiatico-financière, il en reste".

"Ca en dit long sur ce qui se passe et ce qui se passerait" si M. Sarkozy était élu, a affirmé la candidate tout en assurant: "ce débat bien sûr aura lieu et personne ne nous fera taire".

"J'encourage tous les journalistes à résister aux pressions de toutes sortes, on ne voit ça dans aucun autre pays démocratique. C'est quand même tout à fait surprenant", a-t-elle ajouté.

"Les Français ne veulent pas que le pouvoir soit confisqué entre les mains de quelques groupes médiatiques liées aux puissances d'argent et liées à un candidat. Ce n'est pas acceptable dans une démocratie et je crois qu'il faudra faire les réformes nécessaires pour mettre fin à cette concentration", a-t-elle dit.

Il faut que "les journalistes soient libres". "Ce système a été à juste titre dénoncé par François Bayrou parce que je crois que l'objectif, c'était surtout de le faire taire, lui", a souligné Mme Royal.


- Le débat devrait avoir lieu -


Posted 18 years, 5 months ago on April 27, 2007
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