May 8, 2007

Qu'en dirait Dolto ?

Et Françoise DOLTO dans “La cause des enfants” (1985) : “On est très inquiet en tout lieu de découvrir combien il y a de suicides d’enfant après quelques mois d’application des décisions de garde... le divorce est un arrangement entre parents qui décident de se séparer et ce sont les enfants qui prennent le choc. Quant à la garde des enfants de divorcés, elle fait l’objet de décisions qui sont souvent une violation pure et simple des droits de l’être humain.”


(...) B. L’enfant victime - arbitre de la séparation :

Dans d’autres situations, l’enfant n’est plus à proprement parler l’enjeu, mais l’arbitre.

Le couple est incapable de décider et s’en rapporte à la parole de l’enfant et tente de faire de lui l’arbitre. L’enfant est instrumentalisé.

L’enfant est tellement acteur qu’il en devient arbitre.

Pour résumer cette situation d’enfant victime enjeu et victime arbitre, récemment, un exemple d’une enfant auditionnée, Aline âgée de 11 ans, en classe de 6ème. Ses parents sont dans le conflit depuis qu’elle a 4 ans. Ils sont incapables d’établir un minimum de dialogue entre eux. L’enfant réside chez sa mère et le père demande la résidence prétextant que l’enfant veut vivre avec lui. Elle m’a décrit la situation de ses parents de la manière suivante :

c’est “une mini guerre mondiale, d’un côté la France, mon père, de l’autre côté l’Allemagne, ma mère. j’ai toujours vu mes parents comme çà. Ma mère me dit que je suis sa raison de vivre, qu’elle se suicidera si je devais aller vivre chez mon père. Mon père m’écoute, me parle, il s’occupe de moi. J’aimerais vivre avec lui.”

(...) Le conflit initial est très souvent envenimé par la procédure, par les pièces et attestations produites au dossier, par les paroles prononcées à l’audience, parfois pas les conclusions et la palidoirie des avocats, voire par le comportement du Juge aux Affaires Familiales lui-même et par le rituel de l’audience.

Très souvent, le conflit se cristallise, se fige, et la décision du juge, qu’elle soit bien réfléchie ou non, bien pensée ou non, bien motivée ou non, fige la situation conflictuelle entre les parties et paralyse toute évolution.

En d’autres termes, la décision du Juge aux Affaires Familiales atteste de l’existence d’un problème, mais en réalité, ne le résout pas. La décision judiciaire ne fait que des vaincus, et beaucoup de victimes parmi les enfants qui demeurent dans le conflit parental amplifié par le judiciaire, quelles que soient les qualités des Avocats et des Juges aux Affaires Familiales.

De source GEMME
L’intérêt de la médiation
familiale pour l’enfant
Vendredi 26 Janvier 2007


- L’enfant est instrumentalisé -


Posted 18 years, 5 months ago on May 8, 2007
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