May 11, 2007

Quand Royal et Sarkozy évoquent le cas Besson


PARIS (AFP) - Ségolène Royal s'est rangée vendredi parmi les "leaders de l'opposition" du fait de son score à l'élection présidentielle, précisant qu'elle allait "s'engager pleinement dans la campagne des législatives" car l'échec du 6 mai ne constitue pas, selon elle, une défaite.

"Je suis regardée par l'opinion, les électeurs, comme l'un des leaders de l'opposition", a affirmé Mme Royal en recevant des journalistes à sa permanence de campagne du 282, boulevard Saint-Germain, qu'elle doit quitter d'ici le 15 mai.

"Je n'ai pas gagné, c'est évident, et en même temps il y a une fierté qui est très prégnante, un mouvement, un souffle qui s'est déclenché et qui autorise toutes les espérances pour les prochaines échéances", a-t-elle assuré. Quant au mot de défaite, "ce n'est pas comme ça que je le dis", a-t-elle ajouté.

"Après cette formidable campagne de l'élection présidentielle et les 17 millions de voix qui se sont portées sur mon nom, quand je vois tout le courrier que je reçois, je sais que les Français sont très nombreux à attendre de moi que je reste présente. Je vais rester très présente, je suis disponible", a poursuivi Mme Royal.

Elle a précisé qu'elle allait "se rendre dans les circonscriptions pour aider les candidats" de gauche et qu'elle était très sollicitée à cet égard. "Je croule sous les demandes", a-t-elle dit.

...

PARIS (AP) - Elle a eu "le coup de fil républicain": Ségolène Royal a rapporté vendredi avoir appelé Nicolas Sarkozy dimanche dernier peu avant l'annonce officielle des résultats de la présidentielle et en avoir profité pour épingler l'utilisation "déloyale" d'Eric Besson.

"Je l'ai appelé à huit heures moins le quart" dimanche, "j'ai eu le coup de fil républicain, c'était à moi de le passer", a expliqué la candidate malheureuse à la présidentielle vendredi devant la presse, qu'elle avait réunie à son ancien "QG" parisien de campagne.

Lors de cette conversation avec le président élu, "j'ai simplement fait un commentaire sur Eric Besson", a-t-elle glissé. "Je lui ai dit: 'quand le pamphlet d'Eric Besson a été publié, j'avais, compte tenu des excès de ce pamphlet, refusé qu'il soit distribué avec mes documents de campagne'". Elle a certifié ne l'avoir jamais intégré à son équipe.

En janvier, l'ancien "Monsieur Economie" du PS avait publié un rapport au vitriol sur le candidat UMP, où il le qualifiait notamment de "néoconservateur américain à passeport français". Eric Besson avait démissionné avec fracas du PS le 21 février. Le 22 avril, il avait rallié Nicolas Sarkozy, puis pris part à plusieurs de ses meetings.

Ce que Ségolène Royal n'a pas manqué de signifier au téléphone à son rival élu, regrettant une "méthode parfaitement déloyale" qui a consisté à "récupérer" Eric Besson pour "porter la charge contre" elle. Réponse de Nicolas Sarkozy, selon elle: "Il en a pris acte".

Dimanche dernier, devant des journalistes, Ségolène Royal avait déjà étrillé Eric Besson d'un trait d'esprit, en évoquant son ralliement à Nicolas Sarkozy: "Ce n'est pas parce qu'on vous avez Judas à votre table que vous devez vous prendre pour le Messie".

Au passage, la présidente de la région Poitou-Charentes a épinglé l'escapade maltaise du nouveau président: "L'Etat doit être sobre, impartial et indépendant des puissances d'argent", a-t-elle lâché.


- L'Etat doit être sobre, impartial et indépendant -


Posted 18 years, 5 months ago on May 11, 2007
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