May 14, 2007

« Intellectuellement, je fais le rapprochement, mais je n'ai aucune preuve matérielle »


TOULOUSE (AFP) - Une voiture-bélier a été lancée dans la nuit de samedi à dimanche contre l'entrée d'une école élémentaire d'un quartier périphérique de Toulouse, provoquant d'importants dégâts dans plusieurs classes, a-t-on appris lundi auprès de l'inspection académique départementale.

La mairie a décidé lundi de sécuriser la nuit les 29 écoles et groupes scolaires situés dans des quartiers de zone d'éducation prioritaire (zep) de Toulouse. Une vingtaine de vigiles étaient déjà en poste lundi soir dans 20 établissements, dont un maître-chien à l'école Clément-Falcucci, cible de la voiture-bélier.

Dans la nuit de samedi à dimanche, le véhicule a pénétré dans le hall de l'école et "plusieurs individus ont mis le feu" au véhicule provoquant l'incendie de six classes situées au rez-de-chaussée, a-t-on appris de source policière.

"Les auteurs de cet acte n'ont pas été interpellés" et sont activement recherchés, a-t-on ajouté de même source.

(...) "Ce n'est pas la première fois que ce type d'évènement a lieu" et vise des écoles à Toulouse, a-t-on précisé de source policière en faisant référence à l'incendie d'une école pendant les émeutes de novembre 2005 ou à une voiture en feu jetée contre l'entrée d'une station de l'unique ligne du métro toulousain.

ANGOULEME (AFP) - Deux couples de Roumains ont été interpellés samedi après-midi alors qu'ils tentaient de vendre un nourrisson de deux mois sur le parking d'un hypermarché de La Couronne, près d'Angoulême, a-t-on appris dimanche de source policière.

Les quatre Roumains, immédiatement placés en garde à vue, doivent être déférés lundi devant le parquet, a indiqué dimanche après-midi le procureur d'Angoulême, Pierre-Yves Couilleau.

La maman présumée, âgée de 15 ans, et sa petite fille, née au mois de mars à Bordeaux, ont été admises dans un hôpital de la ville alors que les trois autres personnes interpellées, toutes majeures, étaient gardées à vue au commissariat d'Angoulême, a-t-on expliqué de sources policière et judiciaire.

Des analyses ADN pratiquées samedi doivent confirmer que le nourrisson est bien celui de l'un des couples, a-t-on ajouté de source policière.

"Aucune décision" n'a encore été prise en ce qui concerne le bébé "qui est en bonne santé", selon les policiers.

L'alerte a été donnée samedi après-midi par une cliente, abordée entre 14H00 et 15H00 alors qu'elle se trouvait dans la galerie marchande d'un hypermarché de la banlieue d'Angoulême, selon les enquêteurs.

Selon M. Couilleau, l'un des deux hommes, avec le nourrisson dans les bras, a abordé la cliente en lui demandant: "Vous m'en donnez combien?" Mais aucun montant explicite n'a semble-t-il été évoqué, selon le témoignage de cette cliente.

La cliente a immédiatement prévenu le service de sécurité du magasin. Selon le quotidien Sud-Ouest, les Roumains, qui tentaient de fuir avec leur fourgon, ont été bloqués sur le parking même de l'hypermarché par un vigile qui les avait pris en chasse au volant de son 4X4, juste avant l'arrivée des policiers.

Au cours d'une altercation entre l'agent de sécurité et les Roumains, armés d'une batte de base-ball, le vigile a été légèrement blessé au bras, a indiqué le procureur, qui a salué son "sang froid" ainsi que celui de la cliente.

Cette arrestation est intervenue 24 heures après une affaire similaire, vendredi au Portugal. La mère d'un garçon de quatre mois avait été arrêtée à Villa Franca de Xira, à 30 km au nord de Lisbonne, alors qu'elle tentait de le vendre aux abords d'un supermarché de la ville.

La femme, qui aurait tenté à vendre son fils pour 10.000 à 15.000 euros, et les huit hommes arrêtés avec elle seraient de nationalité roumaine selon le Jornal de Noticas.

Interrogé sur un éventuel lien entre les deux affaires, le procureur d'Angoulême a indiqué: "Intellectuellement, je fais le rapprochement, mais je n'ai aucune preuve matérielle."

Un appel à témoins a été lancé
pour savoir si, samedi à Angoulême, l'enfant a été proposé à d'autres clients. Toute personne approchée dans des conditions similaires est invitée à contacter le commissariat d'Angoulême au 05.45.39.38.37.

Le procureur a annoncé son intention de requérir lundi un mandat de dépôt contre les quatre Roumains. Une enquête en flagrance pour "provocation à l'abandon dans un but lucratif", "soustraction des parents à leurs obligations parentales" et "violences en réunion avec arme et complicité" a été ouverte, a-t-il ajouté.


- Une enquête en flagrance a été ouverte -


Posted 18 years, 5 months ago on May 14, 2007
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