May 15, 2007

L'antiracisme nouvelle génération


La principale association note une nette hausse des témoignages. Homophobie : les victimes osent enfin se plaindre
Libé, mercredi 16 mai 2007

Les humiliations homophobes au boulot, voici ce que cela donne : la responsable d'Emmanuelle se plaint «d'être en face d'une gouine toute la journée, c'est dur». Un des clients de Julien, jeune avocat, lui a déclaré : «Les pédophiles, c'est comme les pédés, ça ne se reproduit pas mais il y en a de plus en plus.» Le directeur de Marcel à envoyé un SMS à certains de ses collègues : «Aujourd'hui, journée de la sodomie, envoyez un SMS à cet enculé, galette des rois : prenez la fève vous serez la reine.» Ces exemples, issus du rapport 2007 de l'association SOS Homophobie, livré hier, confirme la tendance : c'est le quotidien professionnel hompohobe dont les gens se plaignent le plus.


«Les homophobes ne comprennent pas pourquoi on veut les punir»
Libé, mardi 15 mai 2007


Les militants des Indivisibles veulent combattre les clichés, négatifs comme positifs, notamment grâce à l'humour. L'antiracisme nouvelle génération
Libé, 15 mai 2007

Ils souhaitent être des «Français, sans commentaires». Marre des expressions «blacks», «beurs», «immigrés de la énième génération». Ils ne veulent surtout pas nier leurs origines mais n'en peuvent plus qu'on les leur mette sous le nez à la moindre occasion.

(...) «L'identité nationale n'est plus blanche et judéo-chrétienne... ça, c'est sa France à lui», attaque l'un des Indivisibles. Les membres de l'association s'étonnent ainsi de la présence du président nouvellement élu à la commémoration de la fin de l'esclavage, jeudi dernier. Ils sont plus apaisés que ce qu'imagine Sarkozy quand il fustige la «repentance». «Les gens demandent une reconnaissance, dit Rokhaya, ce n'est pas moi en tant que fille de colonisé qui t'en demande à toi, fille de colon. On est juste deux filles qui s'interrogent sur une histoire commune.» Alexandra Henry, 27 ans, secrétaire générale adjointe, blanche, acquiesce.

«Bon élève». Noria : «Quand il dit "la France, soit tu l'aimes, soit tu t'en vas" , il veut gommer la pensée critique.» Rokhaya reprend au bond : «Sarkozy, lui, il peut la critiquer mais quand tu as un faciès suspect, tu ne peux pas.» Français-immigré, Sarkozy aussi joue avec ces notions. «Mais quand il dit "je suis fils de Hongrois", c'est pour montrer qu'il est un bon élève et faire une distinction avec les autres», dit Noria.

Ces jeunes d'origines diverses qui veulent combattre le racisme ordinaire auraient pu atterrir au Mrap, à SOS Racisme, au Cran... «Le discours public légitime une imagerie, des postures», regrettent-ils. «Parfois les clichés sont entretenus par les gens concernés eux-mêmes. On veut détruire les clichés négatifs mais aussi positifs», dit Rokhaya. On est loin de l'antiracisme bon enfant des années 80.

«Des questionnements liés à l'ignorance»
Rokhaya Diallo, 29 ans, fondatrice des Indivisibles, en a eu assez d'être vue «avant tout comme une Noire».
Libé, 15 mai 2007

Cela n'a pas toujours été comme ça. Avant son entrée en sixième, Rokhaya et sa famille déménagent à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Enfant et adolescente, elle vit dans des quartiers mixtes où on ne se pose pas la question des origines ou de la couleur de peau. En tout cas, elle ne s'en souvient pas. C'est venu plus tard, l'impression d'être vue «avant tout comme une Noire».

(...) «Mon frère subit des contrôles de police, dit-elle. En groupe, il ne peut pas rentrer dans certains magasins.» Voilà huit mois qu'il cherche du travail dans le secteur de la chimie. Leur père, ouvrier à la retraite, et leur mère, diplômée de stylisme, n'en reviennent pas. «Pour eux, ils acceptaient. Ils se disaient : "c'est normal, on n'est pas chez nous". Mais nous, ils nous parlaient français, on n'est que deux enfants, on a fait des études, ils ne comprennent pas...»

27 mars 2006, Pétris de préjugés (y compris racistes)

Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar. Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.


23 mai 2006, Pétris de préjugés, Amnesty dénonce

Dans ce rapport mondial, dont la partie française a été présentée mardi matin à Paris par la présidente d'Amnesty France Geneviève Sévrin, l'organisation de défense des droits de l'Homme assure notamment que "les mauvais traitements et les homicides racistes imputables à la police depuis dix ans ne sont pas des cas isolés". "Les auteurs présumés de tels actes ne sont toujours pas amenés à rendre des comptes de leurs actes devant la justice", déplore-t-elle. Amnesty précise que "le racisme des policiers et d'autres agents de l'Etat vise les personnes de confession musulmane ou issues d'une minorité ethnique". L'organisation s'inquiète également, dans ce rapport portant sur l'année 2005, de la loi sur le terrorisme votée en décembre. Certaines des dispositions sont "liberticides", estime Mme Sévrin.


4 juin 2006, Autres formes de racisme ordinaire

CAEN (AP) - Pour la première fois, près de 150 enfants nés de père allemand et de mère française pendant la Seconde guerre mondiale se sont réunis samedi à Caen (Calvados) pour l'assemblée de l'Amicale nationale des enfants de la guerre (Ameg).


14 septembre 2006, Ils attendent quoi pour coffrer le gang des taties ?

"Les expertises médicales prouvaient que les enfants déjà traumatisés n'avaient pas été violés, c'est un gâchis humain incroyable, presque deux ans de détention, une famille déchirée tout ça pour rien", a déploré Me Riglaire.


20 février 2007, Le proc' qui adore les gitans


26 avril 2007, Au coeur de la corruption

De « Plaidoyer pour le mensonge », page 103 : « Selon dame justice, la parole est le vent par lequel le diable insuffle le mensonge aux humains. la parole n'est que mensonge. C'est pourquoi, depuis Mérovée, la justice cherche inlassablement d'autres moyens d'accoucher la vérité. »


- Le discours public légitime une imagerie, des postures -


Posted 18 years, 5 months ago on May 15, 2007
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