May 18, 2007

« Affaire hors norme »


Actualité | France
45 millions d'euros pour le démantèlement du "Clem"
Le Figaro, 17 mai 2007, extraits

À la fin du mois, cinq entreprises rendront leur verdict sur la déconstruction. Une d'entre elles sera choisie pour la réaliser.

UN AN après un retour mouvementé et médiatisé dans le port qui l'a vu naître, l'ex-Clemenceau s'est installé dans le paysage brestois en attendant un démantèlement programmé pour le début de 2008.

(...) La coque Q790, appellation administrative de l'ex-Clem depuis son désarmement, est toujours amarrée au fond du port militaire depuis son tumultueux périple de 18 000 km entre Toulon et la Bretagne via l'Inde, après la décision du Conseil d'État de suspendre son transfert vers le chantier d'Alang. Ventilées et sécurisées, les 24 000 tonnes de ferraille ont été expertisées. La coque renferme « un peu d'amiante un peu partout », selon les techniciens qui ont rendu leur rapport en décembre.

(...) Le démantèlement et le désamiantage seront réalisés dans un port de l'Union européenne, c'est une des principales conditions posées par l'État.

(...) Déception à la pointe de Bretagne, le dossier brestois a été écarté. Réuni autour de l'industriel Michel Guyot, spécialisé dans le recyclage des métaux, le collectif d'entreprises bretonnes n'a pas été jugé suffisamment solide face aux groupes de dimension internationale. « Il n'y a pas de volonté politique pour dé­construire le Clem à Brest », regrette le syndicaliste Jean-Paul Hellequin, qui fait partie d'un comité de vigilance militant toujours pour l'implication de Brest. « Veolia Environnement fait partie des présélectionnés, et ils nous ont dit qu'ils n'écartaient pas une déconstruction à Brest », tente de se rassurer le syndicaliste.

Mais Brest, dont l'arsenal a construit les navires les plus mythiques (Jeanne d'Arc, Charles de Gaulle), a encore du mal à s'imaginer en gigantesque « casse ». Le chantier DCN doit faire face à une baisse de son plan de charges, alors que les chantiers privés sont appelés à participer à la construction des frégates multimissions et du second porte-avions. Le port finistérien aura-t-il sa place dans la future filière européenne de démantèlement des navires ? Une chose est sûre : la ma­rine ne peut plus envoyer ses ba­teaux désarmés au fond de l'o­céan. Dans les années à venir, la France démantèlera une quarantaine d'unités dont le porte-hélicoptères école Jeanne d'Arc.

Dans quelques jours, le Clem ne sera plus seul dans son bassin. Le navire musée Colbert quittera Bordeaux. Connu pour avoir accompagné le général de Gaulle lors de son fameux voyage au Québec en 1967, il passera quelques semaines à côté du Clem avant de rejoindre le cimetière des bateaux de Landévennec, à l'entrée de la presqu'île de Crozon.

Actualité | France
Portzamparc mis en cause après douze ans de procédure
Le Figaro, 17 mai 2007, extraits

Le Conservatoire de musique de la Villette a-t-il été construit trop vite ? Hier, devant le tribunal administratif de Paris, avaient lieu les plaidoiries.

(...) Tous ces désordres, on ne pouvait les ignorer, et les journaux mentionnaient telle ou telle mesure prise dans l'urgence (filet de pro­tection, entrée interdite, etc.). Des travaux avaient lieu. Ont eu lieu. Ce bâtiment a connu une série de retouches conséquentes, prises en charge par les fonds publics pour plusieurs millions d'euros.

« Affaire hors norme »

Mais, alors qu'ils assuraient la sécurité des 1 300 élèves, de leurs professeurs et des personnels, l'État et le Conservatoire attaquaient en jus­tice. Hier, après douze ans de procédure et des dossiers qui ont dû être livrés par camion au tribunal administratif, avaient lieu les ultimes plaidoiries. Une nuée d'avocats, mais peu pour s'exprimer puisqu'en matières si complexes, on renvoie aux conclusions écrites.

(...) Les conclusions qui concernent le bureau d'études sont sévères, et ce sont une quinzaine d'entreprises qui sont également en cause. Dans son exposé, le commissaire du gouvernement a parlé d'une « affaire hors normes ». Jugement dans quelques semaines. On appréciera l'excuse un peu courte avancée par l'avocat de l'architecte : « Il s'agissait d'un geste architectural, mais aussi d'un geste politique, les délais ont été exceptionnels. » Et décidément la livraison un peu vite expédiée.


- On renvoie aux conclusions écrites -


Posted 18 years, 5 months ago on May 18, 2007
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