May 18, 2007

Rachida Dati, nommée au ministère de la Justice


PARIS (AP) - Le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), Bruno Thouzellier, attend de la nouvelle ministre de la Justice, Rachida Dati, qu'elle soit "ouverte à la concertation et au dialogue", "honnête et constructive".

Que cette dernière ait été magistrate "peut être considéré comme un point positif", selon M. Thouzellier, joint vendredi par l'AP. "On a la faiblesse de croire qu'il y a des choses très simples pour lesquelles nous n'aurons pas beaucoup de difficulté à la convaincre".


L'USM souhaite qu'une des premières mesures du nouveau garde des Sceaux soit un recrutement massif de greffiers et fonctionnaires de justice.

"Il faut qu'elle fasse fonctionner la machine justice bien avant d'engager de grandes réformes", a-t-il ajouté. Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention d'introduire des peines planchers et de réformer la justice des mineurs.


PARIS (AP) - La nouvelle ministre de la Justice, Rachida Dati, a assuré vendredi, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Pascal Clément, que les engagements de Nicolas Sarkozy en matière de justice ne resteront pas lettre morte.

"Nous allons nous mettre au travail pour que jamais on ne puisse entendre que les engagements du président de la République sont restés lettre morte", a déclaré Mme Dati qui, pour l'occasion, était accompagnée d'Albin Chalandon, ancien ministre de la Justice.

Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a promis de réformer la justice des mineurs, les mineurs de 16 ans devant être jugés comme les majeurs, et souhaité la mise en place de peines plancher pour les récidivistes.

"Nous réformerons ensemble les modes de la prise en charge de la délinquance juvénile pour les rendre plus efficaces", a ajouté Mme Dati.

Pascal Clément a défendu son action à la tête de ce ministère durant deux ans. "D'Outreau à Clearstream, c'est dire que rien n'est facile", a-t-il lancé avant de souhaiter "bonheur", "chance" et "réussite" au nouveau garde des Sceaux. AP

PARIS (Reuters) - Issue de l'immigration, devenue magistrate et aujourd'hui ministre de la Justice, Rachida Dati est née il y a 41 ans dans une cité de Chalon-sur-Saône où elle a été élevée modestement avec ses onze frères et soeurs.

Révélation de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, dont elle fut la porte-parole aux côtés de Xavier Bertrand, elle a conseillé le nouveau chef de l'Etat en matière d'immigration.

Cette jeune femme brune pleine d'énergie, qui revendique une sensibilité plutôt à gauche, a organisé la plupart des déplacements de Nicolas Sarkozy dans les quartiers sensibles.

Elle a notamment intercédé pour permettre au candidat de l'UMP, persona non grata dans de nombreuses cités depuis les affaires de la "racaille" et du "Kärcher", de débattre avec des jeunes dans une zone populaire de Meaux, le 13 mars.

Née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire) de parents maghrébins - père marocain, ouvrier, mère algérienne, femme au foyer -, Rachida Dati incarne un exemple d'ascension sociale.

Scolarisée dans un lycée privé catholique, elle effectue avec succès des études universitaires et est titulaire de deux maîtrises, en sciences économiques et en droit public.

Très jeune, Rachida Dati doit travailler. A 14 ans, elle fait du porte-à-porte pour vendre des produits cosmétiques. A 16, elle est aide-soignante de nuit dans une clinique privée.

Elle y dévore les magazines trouvés dans les salles d'attente et s'en inspire pour forger ses premières ambitions. La jeune "beurette" est fascinée par certaines personnalités croisées dans la presse, à qui elle écrit parfois.

A 20 ans, c'est le tournant. Lors d'une réception, elle aborde Albin Chalandon, alors ministre de la Justice, et lui présente ses projets professionnels. Séduit, le ministre décide de l'aider à lancer sa carrière.

Rachida Dati apprend vite et multiplie les rencontres, de Simone Veil à Jacques Attali, en passant par Jean-Luc Lagardère et Nicolas Sarkozy.

Tout en poursuivant un Deug de sciences économiques, elle travaille comme comptable chez Elf (1987-90). Après une rencontre avec Jean-Luc Lagardère, elle entre à la direction de l'audit de Matra communication (1990-93). Elle passe ensuite un an à Londres à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). De 1994 à 1995, elle est contrôleur de gestion et secrétaire générale du bureau d'études sur le développement urbain à la Lyonnaise des eaux.

De 1994 à 1997, elle est conseiller technique à la direction juridique du ministère de l'Education nationale.

Sur les conseils de Simone Veil, elle s'oriente vers une carrière de droit et entre en 1997 à l'Ecole nationale de la magistrature. Devenue auditeur de justice au tribunal de grande instance de Bobigny, Rachida Dati occupe les postes de juge à la cour d'appel d'Amiens et de substitut du procureur au tribunal d'Evry.

En 2002, elle devient conseillère chargée de l'immigration de Nicolas Sarkozy, pour qui elle travaille sur le projet de loi sur la prévention de la délinquance. En décembre 2006, elle s'inscrit à l'UMP. Un mois plus tard, elle est nommée porte-parole de la campagne du futur président.


- Un exemple d'insertion dans le who's who -


Posted 18 years, 7 months ago on May 18, 2007
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