May 19, 2007

Une grande « marche de la détermination »


Au 19-20 de France 3, « Ingrid Betancourt, otage depuis plus de cinq ans (...) la priorité absolue (...) c'est la vie des otages, c'est leur libération et pour y parvenir, il faut travailler (...) Hier après midi, la famille d'Ingrid Betancourt était reçue à l'Elysée (...) l'espoir laisse place à l'inquiétude, la fille d'Ingrid Betancourt ne cache pas sa colère » :





Monsieur le Ministre de l'Interieur,

J'apprend que le comité de soutien à Ingrid Betancourt organise une grande "marche de la détermination", mercredi, à Paris. Je me joindrais à cette manifestation avec, pour slogan: "Justine, 14 ans, otage de Nanterre".

Je vous prie de croire en mes salutations les plus respectueuses.


Confirmation contact, copie à l'Elysée, via les portails Internet respectifs :

Votre courriel a bien été envoyé.
Nous vous remercions de votre contribution.

Merci de votre message,

Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.
Présidence de la République,
Le 19 mai 2007


Réponse de contact@ingridbetancourt-idf.com, très certainement automatique : « Merci de l'intérêt que vous portez à notre cause, c'est grâce à la mobilisation permanente de tous que les otages seront libérés... »





PARIS (AP) - Au lendemain des propos du président colombien Alvaro Uribe, qui a demandé aux responsables de l'armée d'élaborer des plans en vue de libérer Ingrid Betancourt et d'autres otages des FARC, le comité de soutien de la Franco-Colombienne a annoncé samedi l'organisation d'une "grande marche de la Détermination" mercredi à Paris.

Le ministère français des Affaires étrangères, qui continuait samedi d'étudier en détail les propos de M. Uribe, a réaffirmé samedi l'opposition de la France à "toute opération militaire qui pourrait mettre en danger la vie des otages".

"Nous sommes opposés à une action militaire qui mettrait en danger la vie des otages, et nous travaillons à une solution humanitaire et un accord humanitaire qui permettent le retour des otages sains et saufs", a déclaré samedi le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi, à l'Associated Press.

Dans un communiqué, le comité de soutien à Ingrid Betancourt, a annoncé l'organisation d'une grande Marche de la Détermination entre Notre-Dame de Paris et l'Hôtel de Ville de Paris, mercredi à 18h. "La marche se fera en présence de la famille et de personnalités et se conclura par un rassemblement sans limite de temps devant l'Hôtel de Ville", précise le comité de soutien.

"Nous invitons les Françaises et Français à montrer combien ils sont décidés à ce que la libération de l'otage franco-colombienne intervienne dans les plus brefs délais, combien ils sont déterminés à ce qu'Alvaro Uribe ne joue pas impunément avec la vie d'Ingrid".

"Nous ne croyons pas aux propos d'Alvaro Uribe, dignes du théâtre de l'absurde: dans une situation plus que difficile au niveau national comme international, nous considérons que le président colombien a simplement cherché à reprendre la main au moyen d'un lâche coup de bluff", estime le comité. "Cette Marche de la Détermination sera l'occasion de l'inviter à considérer des moyens viables et autrement mieux pensés".

La veille, Mélanie, la fille d'Ingrid, avait dénoncé "le show médiatique" du président colombien Alvaro Uribe. "Soyons logiques: vous voulez libérer quelqu'un par la force, vous allez l'annoncer comme ça au monde entier, surtout pour que les ravisseurs le sachent et qu'au moindre bruit d'hélicoptère, la première chose qu'ils fassent c'est exécuter l'otage?", s'est-elle interrogée sur France-2.

Pour la jeune femme, qui venait d'être reçue par le président français Nicolas Sarkozy avec plusieurs membres de sa famille, il serait inconcevable qu'une telle opération soit menée "alors que, la veille, le président français a appelé directement le président colombien pour lui dire à quel point il fallait trouver une solution".

La famille d'Ingrid Betancourt, détenue depuis le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), s'est dit convaincue cette semaine que l'otage est en vie, après le témoignage d'un policier colombien qui a réussi à s'évader après plus de huit ans de détention. Au cours de sa première interview à la télévision colombienne, Jhon Frank Pinchao a averti vendredi qu'une opération militaire risque de se terminer en bain de sang. AP

BOGOTA/PARIS (Reuters) - Le président colombien Alvaro Uribe a ordonné vendredi à l'armée d'arracher Ingrid Betancourt des mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), malgré l'hostilité de Paris à tout recours à la force.

"Généraux! Nous allons porter secours à Ingrid Betancourt. Il n'est pas question de jouer avec ces hors-la-loi", a-t-il lancé, brandissant le poing, lors d'un rassemblement public à Bogota.

"Et le Congrès américain ne doit avoir aucun doute, parce que nous allons effectuer un sauvetage militaire des trois Nord-américains détenus par les Farc", a-t-il poursuivi, évoquant des compagnons de détention de la Franco-colombienne.

Et d'ajouter: "Les camps de concentration des Farc sont plus cruels que ceux des nazis".

Le Quai d'Orsay a rappelé dans la soirée que "la France (était) opposée à toute action militaire qui pourrait mettre en danger la vie des otages".

Mercredi, John Frank Pinchao, un policier colombien qui dit s'être évadé après plus de huit ans de détention aux mains des Farc, avait assuré avoir côtoyé les quatre otages, quelques semaines plus tôt. Il s'agissait des premières nouvelles à leur sujet depuis la diffusion en 2003 d'un document vidéo tourné par leurs ravisseurs.

"Ma crainte et la raison pour laquelle je n'ai pas dormi la nuit dernière, c'est qu'ils vont l'interroger (Pinchao), qu'il va leur dire où ils se trouvent, qu'ils vont envoyer une mission militaire et qu'Ingrid va être tuée", a réagi Yolanda Pulecio, mère de la Franco-colombienne, interrogée à Bogota.

"OPÉRATION DE COMMUNICATION"

A Paris, le Comité de soutien à Ingrid Betancourt a également fustigé la décision d'Uribe. "Vraisemblablement, le Président colombien, mal en point sur la scène politique colombienne, a voulu reprendre la main - dure - en se livrant à une vaste opération de communication mal pensée puisque mêlant tragédie et théâtre de l'absurde", déplore-t-il dans un communiqué.


Le président français Nicolas Sarkozy avait reçu dans la journée les proches d'Ingrid Betancourt pour les assurer de sa détermination à obtenir sa libération.

"Le président de la République est totalement déterminé à ce qu'Ingrid revienne", a déclaré Fabrice Delloye, père des enfants de l'ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne, à l'issue de l'entretien.

"Il va voir avec le président Uribe, mais aussi avec les alliés de la France comment il peut organiser cela", a-t-il ajouté. "C'est une priorité absolue de la diplomatie française, de son gouvernement, de ramener Ingrid Betancourt.

Nicolas Sarkozy doit notamment recevoir "très rapidement" un envoyé spécial d'Alvaro Uribe, Luis Carlos Restrepo, Haut commissaire pour la paix en Colombie.

Ingrid Betancourt a été enlevée le 23 février 2002. Les Américains Thomas Howes, Marc Gonsalves et Keith Stansell ont été kidnappés l'année suivante.

Les Farc, mouvement de guérilla le plus ancien d'Amérique latine, réclament la démilitarisation d'une vaste zone rurale en échange de l'ouverture de discussions sur la libération de leurs otages, mais les négociations avec Bogota restent pour l'heure dans l'impasse. Uribe avait évoqué vendredi dernier "une libération massive" de rebelles emprisonnés pour débloquer la situation.



- Mercredi, à Paris -


Posted 18 years, 5 months ago on May 19, 2007
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