May 21, 2007

Une enquête trop indiscrète dans les cartables parisiens


La diffusion d'un questionnaire sur la santé des élèves suspendue après la protestation de parents
Le Monde, 22 mai, extrait

Méthodologie critiquable ? Ou, plus probablement, déficit d'information vis-à-vis des familles sur un terrain hautement sensible ? Entre novembre 2004 et mars 2005, une étude à peu près similaire avait été menée sans encombre dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et plus de la moitié des questionnaires parisiens ont également été retournés, dûment remplis, sans que leurs destinataires trouvent à y redire.

Des parents s'offusquent d'une étude de la MGEN sur la santé mentale des écoliers. Une enquête trop indiscrète dans les cartables parisiens
Libé, le 21 mai 2007

«L'embrassez-vous ?» interroge brutalement la question 15, qui complète plus loin : «Fouillez-vous ses affaires personnelles ?» La 24 demande si l'un des membres de la famille «a déjà eu l'habitude de vérifier, compter ou nettoyer de façon répétitive». «Au cours de l'année écoulée, lit-on à la question 30, combien de fois avez-vous eu besoin d'un premier verre pour pouvoir démarrer après avoir beaucoup bu la veille ?»

Mal comprise». En découvrant le questionnaire de la MGEN (Mutuelle générale de l'Education nationale) dans le cartable de sa fille, 6 ans, Sandrine n'en est pas revenue. Des dizaines de questions sondent la vie privée de sa famille, un alcoolisme par ci, une dépression par là, ou des problèmes psychologiques. Et on peut même lire : un membre de la famille «a-t-il déjà tenté de mettre fin à ses jours ? Si oui, est-il décédé ?».

(...) «Le fait que j'ai été déprimée ou que j'ai bu ne regarde pas l'Education nationale, tranche Sandrine. En plus on nous parle d'anonymat, mais le dossier de ma fille porte un numéro. C'est une marque de mépris de l'Education nationale. Le questionnaire demande au moins deux heures de boulot et remue des tas de choses à l'intérieur.»

(...) Catastrophe. A la veille de la réunion de la FCPE, les chercheurs refusent de s'exprimer ouvertement. Pour eux, un abandon serait une catastrophe. La santé mentale des enfants est peu étudiée, ils rêvaient de travailler sur des thèmes comme l'anxiété de la séparation ou la surprotection. Ils venaient d'obtenir de Bruxelles le feu vert pour mener des études similaires dans plusieurs pays européens. «Je comprends que certains ne veuillent pas répondre, mais pas qu'ils empêchent les autres», confie l'un d'eux.


- Des parents s'en sont offusqué -


Posted 18 years, 7 months ago on May 21, 2007
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