justice.cloppy.net

Sarkozy et Royal redescendent dans l'arène électorale

PARIS (AP) - Ils sont de retour dans l'arène électorale. Trois semaines après leur duel de la présidentielle, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se lancent cette semaine dans la bataille des élections législatives.

Le président et son adversaire socialiste tiendront tous les deux un meeting mardi soir, au Havre pour M. Sarkozy, à Paris pour Mme Royal. Leur objectif commun: mobiliser leurs électeurs des 22 avril et 6 mai.

Si le but est commun, leurs situations n'ont rien à voir. Bien installé à l'Elysée, Nicolas Sarkozy est en plein état de grâce trois semaines après sa nette victoire du 6 mai: 65% des Français sont satisfaits de son action, selon le baromètre Ifop pour "Le Journal du Dimanche". Un tel score n'avait pas été atteint par un président nouvellement élu depuis Charles de Gaulle en 1958.

Les Français apprécient visiblement le nouveau style que Nicolas Sarkozy imprime à la présidence, celui d'un chef de l'Etat totalement engagé dans la conduite des affaires et perpétuellement en mouvement.

Dans sa conception hyperactive de la présidence, M. Sarkozy ne pouvait pas rester à l'écart des élections législatives, dont il attend une large majorité pour mettre en oeuvre le projet politique approuvé le 6 mai par 53,06% des Français. Les sondages annoncent toujours une confortable victoire aux candidats de l'UMP.

Le chef de l'Etat ne manquera pas de marteler cet argument-choc mardi soir au Havre, où il participera à une "grande réunion républicaine" dans la ville du maire UMP Antoine Rufenacht. Cette appellation a été préférée à celle de meeting, trop connotée politiquement pour celui qui est désormais le "président de tous les Français".

Nicolas Sarkozy a choisi pour sa première intervention dans la campagne législative une ville qui avait donné une courte majorité le 6 mai à Ségolène Royal (50,31%). Il l'avait emporté de peu sur le département de Seine-Maritime avec 50,2% des voix, et 52,48% sur la région Haute-Normandie.

Le même soir, Ségolène Royal sera au Zénith de Paris avec tous les ténors socialistes, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et Bertrand Delanoë.

La battue du 6 mai, discrète depuis trois semaines, est sortie ce week-end de sa réserve en faisant sa première sortie de cette campagne législative dans sa région Poitou-Charentes.

A La Rochelle, Saintes et près de Rochefort, elle a appelé ses 16,79 millions d'électeurs à ne pas se démobiliser. Ségolène Royal a insisté sur l'"enjeu démocratique majeur" de ces élections pour le PS, faire en sorte "que tous les pouvoirs ne soient pas concentrés entre les mêmes mains", celles de l'UMP. A partir de cette semaine, elle sera en campagne tous les jours pour soutenir les candidats socialistes sur le terrain.

"Il faut que tous ceux qui ont voté pour elle lors de l'élection présidentielle reviennent pour les élections législatives", a renchéri le premier secrétaire du PS François Hollande dimanche sur Canal+. "Les Français ne doivent pas se résigner."

Reste que les socialistes pensent autant aux législatives qu'à leurs querelles internes. Alors que Ségolène Royal se positionne déjà pour 2012, son attitude exaspère ses concurrents.

D'où le "coup de gueule" lancé par Laurent Fabius. Les Français "n'ont que faire des querelles internes du PS et des positionnements". Ils "nous demandent avec force deux choses: pas de divisions, mais de l'unité; pas de défaitisme, mais de la combativité", rappelle l'ancien Premier ministre dans "Le Journal du dimanche". A bon entendeur...


- A bon entendeur... Mardi soir,au Zénith de Paris -

---