May 29, 2007

« adoptée dans l'espoir d'une vie meilleure »

VERSAILLES (AFP) - Godwin Okpara, ex-footballeur du Paris Saint-Germain (PSG) soupçonné avec sa femme d'avoir violé, torturé et traité en esclave leur fille adoptive mineure à leur domicile du Vésinet (Yvelines), est apparu totalement dépassé, mardi, à l'ouverture de son procès à Versailles.

Godwin Okpara et sa femme Linda, détenus depuis leurs mises en examen en août 2005 pour "viols aggravés commis sur mineure par un ascendant" et "pour avoir soumis une mineure à des conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité humaine", nient l'ensemble des faits.

Jugé aux assises, l'homme aujourd'hui âgé de 34 ans encourt vingt ans de réclusion criminelle (viols aggravés par personne ayant autorité) et sa femme la perpétuité (viols et tortures), au terme du procès où le huis clos n'a pas été requis. La belle-mère de l'ancien footballeur comparaît également pour ne pas être intervenue.

La victime, Tina, qui n'était pas scolarisée, avait entre 13 et 17 ans aux moments des faits. Cette jeune Nigériane réservée est aujourd'hui âgée de 19 ans. Elle avait porté plainte en août 2005 après avoir été recueillie par des voisins qui l'avaient trouvée en pleurs dans la rue, au Vésinet.

"Durant plus de quatre heures d'audition, Tina m'a détaillé sa vie de martyre", a raconté la policière qui l'a entendue la première fois. "Elle se levait tous les matins à 6H00, emmenait les quatre enfants à l'école, faisait les courses, le ménage, les repas et le repassage jusque tard dans la nuit".

"Elle dormait à la cave sur un matelas trempé sous lequel elle avait disposé une planche en bois et était souvent battue par l'épouse à coups de chaussures, d'ustensiles de cuisine et de fer à repasser", a-t-elle poursuivi.

La jeune fille, que le couple a fait venir en France en 2001 à l'âge de 13 ans sous couvert d'une adoption officieuse, a indiqué aux enquêteurs que son père l'avait violée sous la menace de coups pendant deux ans depuis 2003.

Ce dernier, décrit par les experts comme "un être à l'intelligence médiocre, fortement dépendant de son épouse et inconscient des interdits sociaux et familiaux", a semblé totalement dépassé durant l'audience, niant tous les faits dans un discours sommaire en anglais, assez confus.

Durant les interrogatoires de la police, il avait fini par reconnaître une seule relation intime, dont l'adolescente avait été selon lui, l'instigatrice.

En février 2005, son épouse et sa belle-mère avaient en effet surpris un rapport sexuel entre le père et la fille.

A la suite de cette découverte, Linda Okpara avait torturé Tina : après lui avoir rasé la tête, elle lui avait écrasé une cigarette sur la joue et lui avait fait subir plusieurs sévices sexuels d'une rare cruauté, selon l'accusation.

"J'avais décidé d'adopter Tina, pour lui offrir ce qui m'avait manqué à moi: une vraie mère", a expliqué Linda Okpara, très présente au cours des débats.

"Je l'ai traitée comme ma fille et je lui ai donné l'amour d'une mère", a-t-elle opposé à la version de Tina qui confiait durant l'audience, "avoir accepté d'être adoptée dans l'espoir d'une vie meilleure".

"Mais c'est tout le contraire qui m'attendait", a-t-elle déclaré en pleurs durant l'audience.

Verdict vendredi.

PARIS (AP), extraits - Michel Fourniret va être jugé pour les meurtres de sept adolescentes et jeunes femmes commis en France et en Belgique entre 1987 et 2001 devant la cour d'assises des Ardennes, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Il devra répondre également de viols et de tentatives de viols commis sur ces victimes. La préméditation, circonstance aggravante, a notamment été retenue pour deux homicides.

(...) Son épouse, Monique Olivier, sera elle jugée pour sa complicité dans les meurtres d'Isabelle Laville, Fabienne Leroy, Elizabeth Brichet et Natacha Danais. Les juges d'instruction Pascal Préaubert et Anne Devigne considèrent en outre qu'elle est coauteur du meurtre de Jeanne-Marie Desramault.


TOULOUSE (AP) - Une mère de famille de 34 ans, mise en examen pour "meurtre sur personne particulièrement vulnérable" sur son fils polyhandicapé de quatre ans, comparaît depuis mardi devant la cour d'assises du Lot à Cahors. Corinne Teyssedou, selon son avocat Damien Thébault, a confirmé devant les jurés avoir étouffé son enfant atteint d'une meningo encéphalique herpétique "avec un petit oreiller".

"Cet enfant était dans un état végétatif", a expliqué à l'Associated Press Me Damien Thébault. "Alimenté par une sonde, il était probablement en train de s'étouffer avec du liquide gastrique. Sa maman aurait perçu dans le regard de son fils un appel. Et l'aurait aidé à abréger ses souffrances. Elle a commis une faute répréhensible par amour".

Originaire de Figeac, Corinne Teyssedou a alerté dans la nuit du 11 au 12 octobre 2003 le Samu car son fils Kévin, atteint d'une meningo encéphalique herpétique, ne donnait plus signe de vie. L'autopsie effectuée à la demande du parquet de Cahors a révélé la mort de l'enfant par suffocation.

Deux ans plus tard, le 7 juin 2005, la jeune mère de famille a avoué à la gendarmerie de Figeac avoir donné la mort à son enfant en l'étouffant sous un oreiller.

Le père de Kévin, son jumeau de huit ans et sa soeur de 12 ans se sont constitués partie civile. Le verdict devrait être rendu mercredi soir, a ajouté Me Thébault. AP



- Verdict vendredi -


Posted 18 years, 4 months ago on May 29, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1254/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.