June 2, 2007

« On ne touche pas aux professionnels »


PARIS (AFP), 2 juin, 18h48 - Cinq personnes dont un policier, deux employés de la préfecture de police de Paris (PP) et un responsable associatif, ont été mis en examen depuis vendredi pour un trafic présumé de titres de séjour dans lequel le directeur de la police générale de la PP a été entendu.

Parmi les personnes mises en examen, un commandant de police du service de protection des hautes personnalités (SPHP) et son ex-compagne, employée au bureau des affaires réservées de la préfecture de police de Paris, sont poursuivis pour "corruption passive, délivrance indue de documents administratifs et titres de séjours, faux et usage de faux".


Le Monde - Un rapport dénonce un "climat d'insécurité permanent" en Seine-Saint-Denis
Les auteurs évoquent une "césure" entre la police et la population dans le département. Ségolène Royal a affirmé samedi que le rapport avait été "caché".

PARIS (AFP) - Un syndicat de magistrats et un autre d'avocats, tous deux marqués à gauche, et la Ligue des droits de l'homme (LDH) ont dénoncé dans un rapport publié jeudi l'absence de suites judiciaires ou même disciplinaires à la plupart des interventions policières abusives.

Notre but est d'informer la population sur une réalité sociale qui est dangereuse", a expliqué Jean-Pierre Dubois, le président de la LDH, en présentant le rapport d'activité bisannuel (2004-2006) de la "commission nationale Citoyens-Police-Justice".


PARIS (Reuters) - La ministre de la Justice a loué le travail effectué par les éducateurs auprès des mineurs délinquants. "Je m'appuierai beaucoup sur le personnel éducatif, sur les éducateurs qui font un excellent travail et auxquels je veux rendre hommage", a-t-elle déclaré.

Jacques Chirac, voir au 27 juin 2006 : « Il y a donc un vrai problème et je souhaite que le gouvernement et le ministre de l'Intérieur puissent prendre les dispositions nécessaires pour permettre l'action de prévention, d'accompagnement, notamment grâce à l'action admirable de tous les éducateurs sociaux que nous avons et, de sanctions qui soient réellement dissuasives à l'égard de ces jeunes, lorsqu'il y a acte de violence extrême ou récidive. »

PARIS (AP) - Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a "un rêve" pour les 100 à 150.000 jeunes en marge de l'école et du monde du travail. (...) "Là, j'ai un rêve. Je pense que je pourrai vous en parler d'ici quelques semaines", a ajouté Jean-Louis Borloo en refusant de donner plus de précisions.

PARIS (AFP) - Un magistrat parisien, en état d'ébriété, a agressé des policiers avec une épée de franc-maçon, avant d'être assommé à l'aide d'un flash-ball, a-t-on appris de source judiciaire.

PARIS (AFP) - Vincent Lamanda, nouveau Premier président de la Cour de cassation installé dans ses fonctions mercredi, a appelé les magistrats à ne pas douter d'eux-mêmes dans un contexte, après l'affaire Outreau, où la Justice a été "malmenée" et "accusée de faire injure à la Justice".

MARSEILLE (AFP) - Une petite fille de huit ans et ses parents originaires de l'ex-URSS, sous le coup d'une mesure d'expulsion, ont passé deux nuits dans un centre de rétention de Marseille avant d'être libérés jeudi par un juge des libertés et de la détention (JLD) qui a qualifié leur interpellation de "douteuse", a indiqué leur avocate à l'AFP.

(...) Selon l'avocate, cette interpellation faisait suite à une "dénonciation anonyme" particulièrement précise puisque l'informateur avait communiqué l'état-civil complet de la famille (identité avec orthographe précise, lieu et date de naissance) ainsi que l'adresse et le numéro de chambre de leur hôtel. Des éléments a priori connus des seuls services de la préfecture, a souligné l'avocate.

Le centre de rétention du Canet avait été averti de leur arrivée dès le 25 mai alors que cet appel anonyme date du 28 mai, s'est indignée l'avocate.

"La mobilisation autour de cette famille à Toulouse est sans aucun doute l'une des raisons pour lesquelles la préfecture a provoqué leur transfert à Marseille", a souligné Me Léonard.

Bruno Palier, chercheur, revient sur les projets de réforme de la Sécu: « Les patients devront attendre avant d'aller se faire soigner »
Libé, le 31 mai 2007

Le trou de la Sécu, qui revient juste après l'élection... Est-ce une simple coïncidence ?

J'avais été étonné, ces dernières semaines, par les affirmations selon lesquelles tout allait bien, que le plan de Philippe Douste-Blazy de 2004 sur la réforme de l'assurance maladie avait tout réglé. On nous annonçait, certes, un léger déficit. Mais on nous répétait que l'on était dans une dynamique d'équilibre. C'était avant l'élection. Et maintenant, donc, changement de discours. Le déficit était... sous-estimé, et il faut accroître son calcul de deux milliards d'euros. Soit dit en passant, j'étais aussi surpris que les médias reprennent, les yeux fermés, le discours officiel en le légitimant complètement.

(...) Quand vous regardez la forte progression des dépenses, qui est responsable ? Ce n'est pas le patient car ce n'est pas lui qui prescrit, c'est le médecin. La seule responsabilité du patient est d'aller voir le médecin. Ensuite, c'est le médecin qui décide. Or que fait-on ? On ne touche pas aux professionnels de santé. On sait très bien pourquoi : c'est la clientèle électorale du gouvernement. On peut se poser toutes les questions imaginables, mais si on ne touche pas aux modes de rémunérations des professionnels de santé, rien ne bougera.

(...) On nous dit qu'il y aura des mesures d'accompagnement pour les plus pauvres, mais le problème concerne ceux qui sont juste au-dessus des seuils. Ce sont ces fameux 7 % des Français qui ne sont pas à la CMU, mais qui ne sont pas assez aisés pour avoir des mutuelles. Ces gens-là, avec les franchises, vont retarder leur entrée dans le système de soins. Ils vont devoir attendre avant d'aller se faire soigner. Et ce sera catastrophique, car ils se feront soigner quand ils seront encore plus malades.

Le Monde, L'Etat doit 5,2 milliards d'euros à la Sécurité sociale
La précision, apportée dans le bilan de l'Etat, ne manque pas de sel : la dette de l'Etat à l'égard des organismes de Sécurité sociale s'élève à 5,257 milliards d'euros fin 2006.

PARIS (AP) - Les "cadeaux fiscaux" de Nicolas Sarkozy devraient coûter "entre 12 et 15 milliards" d'euros alors que "la France est sans le sou", dénonce le premier secrétaire du PS François Hollande dans une tribune publiée dans "Le Monde" daté de vendredi. "Les mesures proposées sont inefficaces économiquement, injustes socialement et irresponsables budgétairement", juge le numéro un du Parti socialiste. Selon lui, le "choc fiscal" voulu par le président va favoriser les personnes ayant de larges patrimoines et/ou des revenus élevés. "Comme si le bonheur des fortunés faisait la prospérité des déshérités!", ironise-t-il. Et d'avertir que "ces choix seront néfastes pour notre pays". "En 2006, l'ISF a rapporté 3,6 milliards d'euros, les droits de succession 7,3 milliards et les droits de donation 1,4 milliard. On peut penser que les réductions envisagées coûteront entre 7 et 10 milliards. S'y ajoutera l'exonération d'impôt sur le revenu, de CSG et de charges sociales des heures supplémentaires, soit entre 3 et 4,5 milliards d'euros. Enfin, la charge de la déduction des intérêts d'emprunt est estimée entre 1,5 et 2,5 milliards". "Il est donc raisonnable de penser que la facture de ces cadeaux fiscaux devrait s'établir entre 12 et 15 milliards", calcule François Hollande. "Un tel plan relève de la cavalerie budgétaire", fustige-t-il en rappelant que le budget 2007 de l'Etat est en déficit de 41 milliards d'euros et la Sécurité sociale de 8 milliards.


- C'est la clientèle électorale -


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Re: « On ne touche pas aux professionnels »
dimanche 3 juin 2007, 17h33
Après le rapport sur le "93", l'action de la police au coeur du débat

PARIS (AFP) - Le constat accablant d'un rapport sur les violences et relations police-population en Seine-Saint-Denis suscite parmi policiers, maires ou acteurs de terrain des interrogations sur l'efficacité de l'actuel emploi des forces de police.

Dans ce rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES) inédit de décembre 2006, auquel l'AFP a eu accès, les auteurs évoquent un "climat d'insécurité permanent entre la police et les habitants des quartiers sensibles", des relations "difficiles et empreintes de tensions évidentes".

Ils soulignent un "décalage" entre la "suractivité permanente" de la police, en matière de lutte contre les stupéfiants ou les clandestins, et les "réalités subies par la population", avec une "hausse considérable des violences" dans ce département, où les vols avec violences ont ainsi crû de 15,95% en 2006.

L'INHES préconise un train de mesures : effort sur l'accueil dans les commissariats, doctrine d'emploi des policiers, suivi "croisé" des "mineurs difficiles", "police du quotidien dans le quartier"...

La Direction générale de la police nationale (DGPN) a assuré samedi que depuis "beaucoup a été fait en Seine-Saint-Denis".

"Ce rapport ne fait que confirmer un sentiment que je ressens avec les jeunes de ma ville, qui est dû à de nombreux contrôles de police et des comportements irrespectueux à leur égard", a déclaré à l'AFP Gilles Poux, maire PCF de La Courneuve, l'une des quatre villes (avec Montfermeil, Clichy-sous-Bois et Saint-Denis) où la mission de l'INHES a concentré son étude.

"C'est avant tout un problème de moyens qui ne sont pas mis où il faut", estime M. Poux. "Nous sommes passés à une police d'urgence alors qu'il faudrait une police de prévention", affirme-t-il.

"Le réseau associatif s'est malheureusement détourné de son rôle de médiateur alors qu'il pourrait être un bon médiateur entre les jeunes et la police", constate Yahia Bellakhal, de l'association d'insertion Ricochet à Aulnay-sous-Bois.

Selon Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois, "l'urgence est de rétablir une police de proximité". Il a estimé sur RTL "un peu légitime" le sentiment dans la population que la police se trompe de priorité en multipliant contrôles routiers et contraventions.

"La police n'est pas bien employée", notamment les CRS "qui se mettent à donner des contraventions", témoigne à l'AFP Mohamed Mechmache, président d'AC le feu, collectif de Clichy-sous-Bois. Pour "instaurer un vrai climat de confiance", l'éducateur réclame une première "avancée symbolique": "la fin du tutoiement".

Trois syndicats de police interrogés par l'AFP ont déploré la "pression" de la hiérarchie pour "faire du chiffre", notamment avec les contrôles routiers.

Selon Jean-Claude Delage, d'Alliance, les policiers approuvent "la politique du résultat" impulsée par Nicolas Sarkozy à l'Intérieur, qu'il "ne faut pas confondre avec l'abattage qui leur est parfois demandé" de procès verbaux, "mal ressenti par la population".

Ce syndicat, comme Synergie, estime en revanche que le "fossé" ou "malaise" existe uniquement "entre délinquants et policiers". Pour le Snop, le constat de l'INHES correspond à une "réalité".

Après la divulgation de ce rapport, Synergie affirme que "la population en Seine-Saint-Denis attend une réponse judiciaire".

A Montfermeil, les habitants "attendent depuis longtemps" les peines planchers contre les récidivistes, a affirmé sur RTL le maire UMP Xavier Lemoine, qui compte sur cette mesure pour que "la justice retrouve la crédibilité qu'elle n'aurait jamais dû perdre".
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